Economie de guerre: le coup de pression de Sébastien Lecornu qui n’exclut pas des réquisitions ou la priorisation

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Si sur le front ukrainien, la situation est délicate, elle s’est améliorée sur celui de la production d’armement en France. Ainsi, selon des déclarations du ministre français des Armées, "nous allons pouvoir en 2024 nous offrir l’objectif de 100 000 obus de 155 mm dont 80 000 pour l’Ukraine et 20 000 pour les besoins de nos propres armées" (photo MBDA).

Toutefois, Sébastien Lecornu attend mieux des équipementiers tricolores. Il envisage même de recourir à des réquisitions de personnels, de stocks ou d’outils de production ou de forcer les industriels à accorder la priorité aux besoins militaires par rapport aux besoins civils, pour accélérer le réarmement des armées françaises et ukrainiennes.

"Pour la première fois, je n’exclus pas d’utiliser ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l’armement (DGA) de faire, c’est-à-dire si le compte n’y était pas en matière de cadence et de délais de production, de faire des réquisitions le cas échéant ou de faire jouer le droit de priorisation", a affirmé, mardi, le ministre lors d’une conférence de presse.

Les réquisitions, permises par la Loi de programmation militaire adoptée à l’automne, peuvent concerner des "personnels, des stocks ou des outils de production" pour les dédier à la production de matériels militaires, a-t-il rappelé, estimant que c’était "l’outil le plus dur de notre arsenal juridique". Dans la ligne de mire du ministre figurent notamment les délais de livraisons du missile antiaérien de longue portée Aster produit entre la France et l’Italie par MBDA, qui sont trop longs au regard du ministre. 

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Publication : mardi 26 mars 2024