Un bataillon de la nouvelle armée centrafricaine pour sécuriser la zone quittée par les Américains

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Alors que l'Irsem publie une "Note de recherche n°36 - 2017" sur "la reconstitution de l’armée centrafricaine: un enjeu à hauts risques" (l'auteur est Thierry Vircoulon), le BIT 3 (bataillon d'infanterie territoriale numéro 3) a démontré que l'on pouvait compter sur lui lors d'une manoeuvre organisée mercredi par l'EUTM RCA (photos SJ).

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L'invitation aux médias précisait que:
"le 3e bataillon d’infanterie territorial (BIT3) des forces armées centrafricaines (FACA) achève son cycle de formation et d’entraînement opérationnel auprès des instructeurs de la mission militaire de l’Union européenne EUTM RCA (European Union Training Mission). Le BIT 3 est le premier bataillon des FACA à avoir été formée par l’EUTM RCA. Cette formation entamée durant le premier mandat de la mission EUTM RCA aura duré presque 7 mois. Ce sont ainsi plus de 650 soldats, hommes et femmes, qui ont été entraînés par la mission militaire de l’Union européenne. Dès que ce bataillon aura reçu l’équipement et l’armement nécessaires pour remplir les missions qui lui seront confiées, il sera alors au service de son pays. Les autorités politiques de la République centrafricaine auront à définir l’emploi opérationnel qu’elles entendent donner à ce bataillon."

Ce bataillon est commandé par le capitaine Innocent Massé (photo ci-dessous); l'unité a manœuvré pour repousser une attaque du style guérilla.

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Les formateurs de l'EUTM RCA vont lancer, début mai, la formation des "soldats du 1er bataillon d’infanterie territorial (BIT 1) pour leur délivrer également un ensemble de techniques et de savoir-faire opérationnels".

Le BIT 3 pourrait être déployé dans l'extrême sud-est du pays, là où opéraient les forces spéciales US et les troupes régionales lancées aux trousses de Joseph Kony. L'idée de le déployer dans le secteur d'Obo n'est pas saugrenue mais des formateurs européens restent perplexes, pour leur part, quant aux capacités de cette unité encore mal équipée et mal armée.

Le risque est que "si on les envoie sans moyens, dans deux mois ils rackettent la population" selon un officier de l'EUTM RCA.

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Publication : jeudi 27 avril 2017