Le Collège de Défense du G5 Sahel (CDG5S), basé à Nouakchott, accueille depuis le lundi 15 octobre 2018 sa première promotion de 32 stagiaires, issus des cinq pays du G5 Sahel, pour une formation opérationnelle et académique de neuf mois.
Rattachée au Secrétariat Permanent du G5 Sahel, cette école est "la première école de guerre transnationale dans le monde", explique-t-on à la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) qui soutient ce projet depuis ses origines, "notamment par la présence d’un coopérant inséré, des missions d’appui pédagogique et la fourniture d’équipements".
Ce collège formera les futurs officiers brevetés d’état-major en 9 mois. Il s'agit:
- de créer et développer une école de formation de haut niveau qui renforcera les capacités des armées nationales du G5 Sahel confronté à des défis sécuritaires importants,
- de renforcer la coopération des cinq armées, gardes nationales ou nomades et gendarmeries du Sahel par une formation commune, la connaissance mutuelle et le partage de procédures opérationnelles communes,
- d'améliorer l’efficacité de la force conjointe et ainsi renforcer la lutte contre le terrorisme et les trafics,
- de mutualiser une formation longue (40 semaines) et coûteuse pour les pays du G5, et la rendre plus proche des réalités du terrain,
- de participer à la réflexion globale autour des problématiques de sécurité et de défense dans le Sahel et les régions limitrophes.
L’ouverture du CDG5S est appuyé par de nombreux partenaires : la France (1 million d'euros pour l’ingénierie pédagogique), l’Allemagne (1,2 millions d'euros pour l'équipement) mais aussi le Maroc, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, les EAU, les USA, l'OTAN, l'Union Européenne, le CICR, ou encore la fondation Konrad-Adenaeur.