Obsèques d'Alain Bertoncello tué au combat au Burkina Faso: tout un village pleure son héros

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Le village de Montagny-les-Lanches (Haute-Savoie) a rendu ce samedi hommage à Alain Bertoncello, l'un des deux militaires du commando Hubert tués le 10 mai au Burkina Faso (photo AFP). Alain Bertoncello avait vécu 18 ans à Montagny-les-Lanches, 720 habitants. Un village montagnard où l'église, l'école et la mairie sont sur la même place et où les vaches laitières qui en constituent la principale ressource broutent jusque devant les maisons.

L'AFP a consacré une belle et sobre dépêche à cette cérémonie. En voici des extraits:

"Ciel plombé, vol lent de deux hélicoptères au dessus de la petite église néogothique, "Sur un prélude de Bach" de Maurane en fond sonore, la cérémonie a commencé dans une atmosphère de grande mélancolie. Le cercueil était arrivé au milieu d'une haie d'honneur de cinquante drapeaux, et de dizaines de marins et de parachutistes en béret rouge. Une trentaine de membres du commando Hubert de nageurs de combat auquel appartenait le militaire de 28 ans, en béret vert et visage masqué pour préserver leur anonymat, ont été applaudis à leur entrée dans l'église. Six d'entre eux ont porté à la sortie le cercueil recouvert du drapeau national.
Ses amis d'avance étaient venus, chacun avec une rose blanche. Les centaines de personnes présentes ont suivi la cérémonie par haut-parleur, après avoir pu signer des registres de condoléances sur la place. Ou se remémorer le jeune homme à travers une série de photos disposées sur un panneau métallique. On y voit Alain Bertoncello, yeux clairs et cheveux blonds drus, éclatant de santé, avec un sourire à la fois très franc et très doux.
Lors de la cérémonie, où la tante du jeune homme jouait de l'harmonium et sa soeur Aude de la flûte traversière, les hommages ont décrit un jeune homme remarquable, au-delà de l'émotion de circonstance. Un de ses soeurs a souligné son "sens de la famille et des autres, qui pour (lui) a pris une autre dimension, donner (sa) vie pour en sauver d'autres".
Sa compagne Lea a indiqué qu'il avait fait d'elle "la femme la plus heureuse du monde". Son ami Maxime Chatelain a rappelé comment il avait "son destin tout tracé" dans l'armée, lui qui "était à l'aise sur terre, dans l'eau, dans les airs" et... maîtrisait "même le feu, quand il allumait le barbecue". "Mais j'ai toujours été impressionné par ton humilité (...) Je suis tellement fier de toi", a-t-il ajouté en sanglotant.
Un de ses compagnons du commando Hubert a évoqué "les immenses qualités humaines" de "Bébert", "irréprochable dans tous les domaines", "soucieux du détail" et devenu une sorte de "concierge" du bâtiment des militaires, dans lequel il effectuait de multiples réparations."

 

 

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Publication : samedi 18 mai 2019