Le Président veut aller plus loin dans le cadre de l'Otan

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Emmanuel Macron s'est rendu, mercredi en fin d'après-midi, à Haguenau pour ses "voeux aux Armées". Cette ville accueille trois régiments : le 2e régiment de hussards, le 54e régiment de transmissions et le 28e groupe géographique qui a rendu les honneurs au président de la République (photo Reuters). Ces trois régiments appartiennent au commandement du renseignement basé à Strasbourg.

Le discours du président de la République, où il a rappelé "l'immense respect à l'égard des forces armées", a comporté deux axes principaux :
- un axe national, où il a été question des moyens développés pour contrer les nouvelles menaces
- et un autre qui a traité de la question de la souveraineté militaire européenne (dans le droit fil des déclarations présidentielles du matin à Strasbourg).

Ces deux axes ont été développés sur fond d'un satisfecit évident à l'égard de l'action du gouvernement depuis 2019. Le Président, qui a rendu un hommage appuyé à Florence Parly,  a ainsi rappelé que 198 milliards d'euros seront engagés entre 2019 et 2023 pour réduire les "sur-engagements, fragilisation et lacunes" qui pénalisent les armées.

Il a énuméré les efforts industriels et les livraisons de nouveaux matériels (dont le Griffon dont deux exemplaires flanquaient la tribune présidentielle). Il a vanté l'approche "ouverte, lucide et créative" qui a permis de mieux préparer les forces à leurs missions qui s'inscrivent "dans une accélération de l'Histoire".

Par ailleurs, Emmanuel Macron a spécialement indiqué que la France était "disponible pour aller plus loin dans le cadre de l'Otan (...), en particulier en Roumanie". Verra-ton un SGTIA du type estonien déployé en Roumanie? Le PR n'a rien précisé. Mais l'ambition est clairement exprimée, s'inscrivant dans cette "vision du long terme" et ce "devoir de lucidité" malgré le "brouillard" qui doit caractériser la vision stratégique française "et celle de l'Europe" face à des puissance tierces. Des puissances qu'Emmanuel Macron n'a pas citées mais qui vont des "acteurs non étatiques" à la Russie (que le chef de l'Etat a citée une fois mais qui a été omniprésente entre les lignes), une des puissances qui "remettent en cause le multilatéralisme" et dont les actions hostiles ont été clairement dénoncées mercredi par le Président qui craint "une escalade". 

"La grammaire change" a résumé le Président. Il va falloir différemment conjuguer le verbe "faire face". D'où "l'effort urgent et indispensable (...) à poursuivre et intensifier dans la durée". "

"C'est là l'objectif que je vous assigne demain comme aujourd'hui", a conclu le Président. Qui n'a pas tout à fait été l'officiel candidat Macron.

 

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Publication : mercredi 19 janvier 2022