Des unités spéciales de la police et de la gendarmerie sont entrées en action depuis quelques heures dans certaines zones françaises où le niveau de violence est devenu extrêmement élevé et où les émeutiers disposent visiblement d’armements létaux dont des armes automatiques (photo ci-dessus AFP).
Il s’agit de la BRI (brigade de recherche et d’intervention), du RAID (pour Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion. Photo ci-dessous AFP)) et du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale).
L’objectif est d’une part de gonfler les effectifs des forces de l'ordre déployées dans les zones urbaines affectées par les émeutes et d’autre part d’engager des unités dotées de moyens de protection plus lourds face à des émeutiers qui disposent de fusées, de mortiers, voire d’armes à feu (des AK 47 ont été signalées).
La Préfecture de police a annoncé, jeudi peu après minuit, qu’elle mettait l’ensemble de ses moyens au service du maintien de l’ordre afin d’« empêcher toute escalade de la violence ».
« Déploiement de la BRI à Nanterre, à Paris et partout où cela s’avérera nécessaire pour rétablir l’ordre, à l’instar du Raid et du GIGN », a-t-elle précisé sur Twitter.
Le Raid, ses antennes régionales et la BRI possèdent plusieurs PVP (Petit Véhicule Protégé), c’est un véhicule blindé adapté à l’évolution dans les zones urbaines permettant l’emport et le transport d’un groupe au plus près de la crise (photo ci-dessus AFP). Une trappe de toit permet à un tireur de prendre une position haute et de sécuriser la progression de la colonne d’assaut.
Un Sherpa Light APC a aussi été déployé par la BRI. Ce véhicule tactique léger, produit par Renault Trucks, peut transporter dix hommes
Les unités du Raid et de ses antennes régionales ont été déployées, entre autres, à Trappes, Élancourt, Garges-lès-Gonesse, Bobigny, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Nancy, Lille, Strasbourg et Lyon. Le GIGN couvre la Seine-et-Marne et l’Essonne. La BRI aurait été engagée à Paris, le Val-de-Marne et le 92.
Selon l’état-major de la gendarmerie, des gendarmes du GIGN ont, pour leur part, été déployés dans l’Essonne, ainsi qu’à Nantes, Toulouse, Tours et Avignon (photo ci-dessus gendarmerie). Pas de blindés en revanche : aucune réquisition n’a encore été prononcée pour les VBRG (véhicules blindés à roues de la gendarmerie). En revanche, plusieurs hélicoptères des sections aériennes de la gendarmerie ont été engagés au profit des forces de l’ordre.