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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Lire et relire l'enchaînement des batailles de la 1ere GM, et le nombre des échecs qu'il a fallu encaisser pour entériner les évolutions doctrinales suivantes. Une offensive par an, c'est pas démesuré et c'est ce à quoi les Ukrainiens doivent se préparer, pour rester soutenus. Chaque échec doit être soigneusement étudié, et logiquement, la nouvelle offensive d'apporter des réponses et des parades aux précédents ratés. Comme nos « réalistes » d’aujourd’hui, les pacifistes, « invoquaient avant tout l’intérêt ; et c’est en se faisant de cet intérêt prétendu une image terriblement étrangère à toute vraie connaissance du monde qu’ils ont lourdement induit en erreur les disciples, un peu moutonniers, qui, en eux, mettaient leur foi… Ils enseignaient, non sans raison, que la guerre accumule les ravages inutiles. Mais ils omettaient de distinguer entre la guerre qu’on décide volontairement de faire et celle qui vous est imposée, entre le meurtre et la légitime défense… Ils chuchotaient — je les ai entendus — que les hitlériens n’étaient pas, en somme, si méchants qu’on affectait de les peindre : on s’épargnerait sans doute plus de souffrances en leur ouvrant toutes grandes les portes qu’en s’opposant, par la violence, à l’invasion… Comme la parole qu’ils prêchaient était un évangile d’apparente commodité, leurs sermons trouvaient un facile écho dans les instincts paresseusement égoïstes qui, à côté de virtualités plus nobles, dorment au fond de tout cœur humain. » Marc Bloch, dans L'Etrange Défaite, 1940.
  2. J'en attendais pas moins Il y a quand même une clause de défense mutuelle prévue au sein de l'UE. Chacun sait, y compris et surtout à l'échelon politique, que l'UE se construit dans les crises. C'est toujours déploré, mais ça s'est rarement fait autrement. La dernière fois qu'on a voulu pousser une construction en temps paix, méthode européenne avec référendum, débats et consultations des peuples, ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Donc raisonner à droit constant sur l'UE, alors qu'elle évolue précisément pendant les moments crises, c'est un peu réducteur. Quant à l'OTAN, idem: raisonner juridiquement nous aveugle mais c'est confortable car ça évite de voir ce qui dérange: le vilebrequin américain qui reprend 70% de la puissance de l'alliance est en train de se fissurer.
  3. La fameuse guerre purificatrice des éléments séditieux et de la lie de la société.
  4. Correction votre Honneur. Quand les équilibre sont à 49/51, ce ne sont pas les mêmes marges qu'à 70/30 pour exploiter les 5000 Abrams qui dorment dans le désert du Mojave et autres joyeuses quincailleries.
  5. Je ne partage quasiment jamais de tribune, et il en sort pourtant régulièrement. Une tribune est une formulation d'opinion et je ne voudrais pas réduire ici le journalisme à cet exercice subjectif. Je fais exception pour cette contribution de l'amiral 2S Pascal Ausseur, qui explique avec beaucoup de pédagogie et sans faux-semblant, les enjeux qui sont ceux des européens dans ce conflit. "La réalité est moins enviable : il faut aider l’Ukraine parce que c’est notre intérêt dans un monde qui a changé de règle du jeu. [...] repue, oisive, donneuse de leçons et faible. Sa richesse et son poids dans les organisations multilatérales sont considérés comme les héritages injustifiés d’une époque révolue. L’Europe devient ainsi aux yeux de ses rivaux une proie tentante dont le déclin semble inéluctable et qu’il est légitime de rabattre." https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/12/il-faut-aider-l-ukraine-parce-que-c-est-notre-interet-dans-un-monde-qui-a-change-de-regle-du-jeu_6221634_3232.html En substance, on bouffe les russes sur ce coup ci ou tout le monde viendra nous bouffer à l'avenir. Et on pousse le budget de la défense à 3%, première fois que je le lis dans la presse généraliste. Quand ça passe dans le Monde, c'est que c'est en général l'avis non dit du gouvernement.
  6. Et tu l'as bien fêté ! Je crois que l'assemblée a surtout voté, sur une résolution non contraignante, l'accord de défense France - Ukraine. C'est un peu plus qu'un projet partisan :)
  7. A l'occasion d'une visite aux US à l'invitation de Trump, Orban a fait passer le message de ce qui pourrait être la prochaine administration américaine. Les renégociations pour la facture de la défense européenne ont démarré.
  8. Encore deux sites pétroliers visés cette nuit, ainsi que des objectifs dans d'autres villes. La campagne stratégique ukrainienne en Russie prend de l'ampleur. C'est quasiment chaque nuit ces derniers jours. Il y aurait également une incursion en cours dans l'oblast de Belgorod.
  9. Les 3 pays Baltes réunis, c'est autant d'aide à l'Ukraine en milliards (et pas seulement en poids de PIB) que la contribution de la France. Donc je vais reformuler avec tes mots: l'aide de la France pèse une "branlée". Merci, je n'ai fait que de le dire pendant 2 ans. Ce n'est pas l'armée Fr qui fait peur aux russes, ni même notre nuke puisqu'ils y ont pareil et peuvent se permettre des menaces de dictatures auxquelles nous ne pouvons répondre similairement, car ce serait parfaitement irrecevable en démocratie. Ce qui fait peur aux russes, et ce que Macron exploite plutôt habilement, c'est la capacité d'entraînement et de fédération des pays européens autour de la France. On ne peut pas à la fois avoir dit pendant des mois sur ce fil que la somme papier des armées OTANiennes, même sans les US, représente une vraie force dissuasive, et ne pas voir ensuite que c'est exactement ce que le PR essaie de constituer: matérialiser cette somme papier de moyens militaires en une somme unie de volonté politique. Il manque encore l'Allemagne, mais je les crois suffisamment isolés pour qu'ils finissent par céder. Le PR a enfin compris qu'il était inutile, dangereux et contreproductif de s'isoler dans un couple Franco-Allemand fantasmé et stérile. Il répondait à Scholz, qui s'est fait en une déclaration, le porte parole non seulement des armées Européennes mais aussi de l'OTAN. Et au passage, il fait un peu de pédagogie auprès des citoyens, c'est pas du luxe par ces temps de désinformation.
  10. Je ne voulais pas en parler. C'est lorsque le camarade Gustave a évoqué l'isolement de la France et de 3 pays Baltes face au reste de l'Europe, qu'il a bien fallu qu'on se rappelle pourquoi la position géopolitique de Malte compte assez peu dans ce débat. Malte et autres consorts plus au sud, donc ça revient à concentrer les voix des "petits" pays d'Europe centrale.
  11. Quand on parle du premier rideau défensif de l'alliance (ou de l'Union), on est bien content de les savoir déterminés et au sol dans le cadre d'une politique de défense totale incluant les civils, pendant qu'on paiera notre honorable contribution militaire avec un sous-GTIA, une poignée de pilotes en l'air et quelques centaines au sol sur les arrières. Qui paiera le prix du sang ? Les petits Baltes qu'on méprise depuis toujours. Eux le savent très bien, ils sont entourés de Biélorusses. Le reste des élucubrations sur la politique migratoire de l'UE, je ne vois pas trop le rapport. Mettons aussi dans ce borsh la recherche, Maastricht, la PAC, la directive sur les travailleurs des plateformes...
  12. Etat de la production de 155mm aux US: les financements existent jusqu'en 2025, pour une capacité de 72k par mois. Actuellement, le rythme US est à 28k par mois.
  13. Le sujet c'est ambiguïté stratégique. Il faut en revenir à la sémantique. J'affirme A qui dit "n'excluons pas que...". Soit tu démens formellement la proposition A, et alors tu peux valablement conclure que les pays Européens concernés ne sont pas d'accord sur le fond. Au passage, notons comment Olaf Scholz s'est arrogé un pouvoir de décision sur l'emploi des armées de tous les pays Européens, on appréciera le parfum du Saint Empire Romain Germanique. Soit tu confirmes la proposition A, donc tu confirmes que tu n'exclus pas. Soit tu ne dis rien, et donc tu laisses planer un doute. Or comme le sujet c'est "ambiguïté", alors oui l'objectif est atteint / cautionné / avalisé. A l'opposé, ce serait une proposition A qui dirait "intervenons maintenant", effectivement, je ne pourrais pas te répondre que "qui ne dit mot consent" car la proposition est affirmative et nécessite une réponse affirmative pour valoir cautionnement libre et consenti. Mais s'il est seulement question d'ambiguïté, alors réponse positive ou pas de réponse vaut, à mon avis, approbation de la démarche (de la démarche seulement, mais bon comme il n'est pas question de plus que çà). Quant aux US, c'est hors sujet et c'est précisément pourquoi nous assistons depuis plusieurs semaines à des déclarations contradictoires entre Allemagne et France, au sein d'un débat qui a vocation à être européano-européen. Lequel débat a lieu précisément parce que les chancelleries Européennes ont acté la mise hors jeu des Etats-Unis. Edit: après la Pologne qui dit "pas inimaginable que", les Tchèques affirment de leur coté "rien n'empêche l'OTAN d'être présente en Ukraine". C'est encore même plus volontariste que le PR et c'est un joli pied de nez aux Allemands.
  14. La fameuse interview donnée au Monde et à BFM TV (désolé pour le HS, mais je pense qu'on a refroidi). C'est un bon politique, beaucoup de sujets minés évoqués (l'Allemagne, Trump, les Taurus, la réforme de la mobilisation...), il s'en sort pas mal, contourne un peu certains sujets mais on comprendra qu'il n'a pas le capital politique pour se fâcher avec beaucoup de monde. Et toujours ce rappel des méthodes russes, notamment sur la déstabilisation des pays et sociétés: c'est actuellement la meilleure carte de Poutine. Une mise en garde à Orban, d'autant plus étonnée qu'il rappelle ce que la Hongrie a vécu sous le joug soviétique. Un pronostic sur le Kazakhstan et la Moldavie comme cibles potentielles des actions de déstabilisation. Enfin il précise les contours de ce que serait une présence militaire Fr en Ukraine: de la formation, pour éviter les allers-retours en France ou en Pologne. Il donne quelques détails sur les étapes de cette formation initiale, comment elle est suivie par une formation Ukr sur la réalité de la guerre, une fois la formation initiale dispensée. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/11/volodymyr-zelensky-vos-enfants-ne-vont-pas-mourir-en-ukraine_6221415_3210.html
  15. Il y a 3 pays Baltes qui ont soutenu la démarche du PR ainsi que le Canada. Il y a la Pologne qui a dit qu'il n'était pas "inimaginable d'envoyer des soldats de l'OTAN" là ou le PR a dit "il ne faut pas exclure de....", donc en gros exactement la même chose. Désolé mais sur le sujet, la voix (et potentiellement l'engagement militaire) des Baltes et des Polonais porte plus que celle de Malte, Chypre, du Portugal, ou que de l'Italie ou l'Espagne. Le RU n'en n'a pas rajouté, ils ont déjà des soldats sur place pour faire sur le terrain et discrètement, ce que Macron a évoqué publiquement (formation, assistance etc...). Les nordiques n'ont pas approuvé, mais n'ont pas démenti non plus et surtout, la question se pose moins pour eux: ils ont 1300km de frontière à défendre et sont peu nombreux, ont récemment avalisé les règles de l'OTAN par l'entrée de la Finlande et de la Suède et font peu mystère de leur analyse de la situation et des intentions Russes (et aucun d'entre eux n'appelle à négocier on ne sait trop quoi). Seule l'Allemagne a opposé un refus catégorique et je te donne la Hongrie avec parce qu'Orban a surement du exprimer quelque part une désapprobation. Les autres ? Silence très prudent, pas de démenti. La vérité du présent n'est pas celle de demain. On se rappellera enfin à quelques exemples historiques d'envois de conseillers militaires dans de sacrés pots de pus, qui n'ont pourtant pas dérapé en guerre nucléaire. Extraits de Goya à ce propos: https://lavoiedelepee.blogspot.com/2024/02/paroles-et-musique-asynchrone.html
  16. Je trouve que tu vas un peu loin et que tu confonds plusieurs échelles de temps. Ces propos adressés à une audience grand public français, c'est assez complémentaire et non contradictoire avec ce que dit le PR. A lui le rôle d'introduire le doute stratégique, sur une échéance à moyen terme, en tant que chef des armées françaises. A VZ le soin d'exploiter le débat ouvert entre français, en se posant comme le rempart du sang et des larmes (c'est sous entendu dans le texte).... si et seulement si "l'Ukraine tient", comprendre donc, tant que le soutien industriel suit et tant que je reçois le matériel que je demande. Rien de nouveau sous le soleil, une simple déclinaison de sa position diplomatique depuis toujours.
  17. Des détails intéressants dans cet article (une coquille sur le MIG-31, au lieu du -29) sur les tactiques employées par les bombardiers Russes pour larguer les FABxxx: mach 2, 10 à 12 000m d'altitude, largage à 30/40km de la ligne de front. De gros risques pris donc et une stratégie payante pour les Ukrainiens si des moyens AA sérieux sont mis dans les parages. A noter une conclusion encore rarement entendue des Ukr eux même, venant du porte parole de l'armée de l'air, au sujet des mirage 2000. A priori, pas intéressé mais volonté de ne pas froisser Paris. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/11/en-ukraine-la-bataille-de-l-air-se-reequilibre_6221310_3210.html
  18. Et donc sur l'Ukraine, ça lui donne tort ?
  19. Les opérations militaires, les opérations militaires... Le jeu de tits de la Hongrie avec l'UE, c'est HS
  20. Les Brittons disent depuis longtemps (ci-dessous un rappel de Shunak, mais j'ai le souvenir d'avoir lu une déclaration similaire il y a plusieurs mois déjà) qu'ils ont une poignée de personnels au sol, personne n'en n'a fait un fromage jusqu'à ce que Macron parle. https://theconversation.com/british-troops-operating-on-the-ground-in-ukraine-what-international-law-says-224896
  21. Des Cubains à l'entraînement à Tula. Vu le soleil, possible que ces images datent un peu.
  22. Attaque importante d'UAV (le chiffre d'une cinquantaine de machines est évoqué) sur la Russie cette nuit. Plusieurs oblasts visés.
  23. Un pays majeur dans l'UE et l'OTAN n'avait toujours pas vraiment réagi aux déclarations du PR. La Pologne fournit un accueil prudent mais favorable.
  24. Oui c'est pas terrible je te l'accorde. L'autre source c'est un site gouvernemental Ukrainien (cité dans mon post plus haut). Souvent ils reprennent des informations de conférence de presse dont tout le monde se fout en France, mais qui les intéressent eux. Comme l'Elysée ne publie pas toujours de verbatim de ces conférences....
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