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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Avec Sarkozy, plutôt. https://www.lefigaro.fr/vox/monde/luc-ferry-sur-l-ukraine-manuel-valls-s-egare-20230913 Le débat sur l’Ukraine est devenu radioactif. La moindre divergence avec un Zelensky désormais érigé en réincarnation du Christ vous vaut aussitôt le titre de «collabo-poutiniste». Or malgré les milliards de dollars d’armes déversés par les États-Unis, la fameuse «contre-offensive» est d’ores et déjà un échec reconnu par Zelensky lui-même. Il est désormais clair que personne, ni Zelensky ni Poutine, ne pourra gagner cette guerre de sorte qu’une paix négociée sous l’égide de l’UE serait tout sauf une faiblesse, mais au contraire une formidable preuve d’audace et d’indépendance par rapport aux États-Unis. Dans un récent article, mon ami Manuel Valls, reprenant les arguments bien connus des atlantistes en faveur d’un armement indéfini de l’Ukraine, nous reproche, à Nicolas Sarkozy et moi, d’accepter une soumission à Poutine pour des raisons peu honorables: pour protéger notre économie et par peur du nucléaire russe. Cette lâcheté se paierait cher: en essayant d’acheter la paix comme un Daladier…
  2. En tout cas, la déclaration du général à la retraite Mark Milley en rajoute dans l'approfondissement de la crise constitutionnelle aux Etats-Unis, où chaque électeur dans les deux camps, perçoit comme illégitime et parjurable le président vainqueur de l'élection s'il n'a pas voté pour lui. C'est un sentiment qui est le début de la fin de la démocratie.
  3. Quand il parle de "dictateur en puissance", par opposition à un dictateur en actes, c'est l'idée qu'on peut se parjurer sur la base d'un simple soupçon superficiel.
  4. https://www.splicetoday.com/politics-and-media/canada-s-nazi-gate-shames-the-nation (2 octobre 2023) [Trudeau] devrait commencer par sa vice-première ministre, Chrystia Alexandra Freeland, une ancienne journaliste qui a fait ses premières armes dans une publication nationaliste en Ukraine. Demandez-lui pourquoi elle s'est levée et a applaudi quelqu'un dont elle devait savoir qu'il avait un passé lié au nazisme, et pourquoi elle ne lui a rien dit à ce sujet. Plus tard, Mme Freeland était présente dans la salle, hochant la tête, lorsqu'un député du parti libéral a présenté une motion visant à rayer l'affaire Hunka du compte-rendu des débats. Mais malgré ces tentatives d'effacement, ce scandale restera un rappel du gouvernement que préside Justin Trudeau. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chrystia_Freeland [Le grand-père de Chrystia Freeland] Michael Chomiak est né à Stroniatyn en Galicie. Pendant la seconde guerre mondiale, ce dernier fut éditeur d'un journal nazi antisémite en Pologne occupée, Krakivski Visti [1], ce qui est reproché à Chrystia Freeland par plusieurs médias russes pro-Poutine depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, qui font un lien entre sa forte opposition à l'agression russe et le travail de son grand-père pour cet organe de presse. [1] https://en.wikipedia.org/wiki/Krakivs'ki_Visti Le premier rédacteur en chef, Borys Levyt'ski, a été licencié sur l'insistance des Allemands, après avoir publié un article sur la guerre russo-finlandaise. Mykhailo Khomiak, âgé d'une trentaine d'années à l'époque, a été nommé rédacteur en chef en remplacement de Levyt'ski en 1940 et est resté à ce poste jusqu'à la fermeture du journal en 1945. Khomiak a changé son nom en Michael Chomiak lorsqu'il a émigré au Canada après la Seconde Guerre mondiale. Après sa mort en 1984, son gendre, John-Paul Himka, a eu accès à ses documents, qui sont maintenant conservés aux Archives provinciales de l'Alberta. Selon Himka, les documents antijuifs publiés dans Krakiws'ki Visti ont contribué au meurtre de masse des Juifs. La petite-fille de Khomiak, Chrystia Freeland, était la ministre canadienne des Affaires étrangères lorsque des informations sur son travail ont commencé à circuler en 2017. Le bureau de Freeland a d'abord nié l'information, et Freeland elle-même l'a rejetée comme étant de la désinformation russe, bien qu'il ait été rapporté plus tard qu'elle était au courant de l'implication de son grand-père dans le journal depuis plus de vingt ans.
  5. Et donc elles ne disent pas qu'il est permis de désobéir aux ordres légaux qui émanent d'un président que le fonctionnaire qualifie de sa propre initiative de "roi, ou une reine, ou un tyran, ou un dictateur".
  6. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2014152/groupe-ukrainien-nazi-ss-parlement (30 septembre 2023) Ivan Katchanovski, professeur de sciences politiques ukraino-canadien à l'Université d'Ottawa, affirme que les actions de la division Waffen-SS Galicie de M. Hunka ont été minimisées au Canada. Il a souligné que l'interprétation héroïque est particulièrement répandue au Canada, où de nombreux membres de la division ont immigré dans le cadre d'un processus controversé auquel se sont opposés les groupes juifs. https://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/1696166211-scandale-du-parlement-canadien-la-communaute-juive-appelle-a-l-expulsion-de-l-ex-nazi Weinstein [président d'Israel Now] a indiqué par ailleurs avoir envoyé des lettres au Premier ministre canadien Justin Trudeau, exigeant que l’ancien nazi soit déchu de sa citoyenneté et expulsé : "il est entré dans ce pays illégalement. Il a menti et il y a en fait une vidéo qui circule d'une autre personne qui a servi dans la même unité que lui et qui se vante d'avoir assassiné des Juifs. C'est scandaleux." https://www.cbc.ca/news/politics/canada-second-world-war-immigration-documents-1.6983966 (1er octobre 2023) Les groupes juifs et les chercheurs sur l'Holocauste s'opposent depuis longtemps au maintien du secret sur certaines parties d'un rapport publié par la commission Deschênes en décembre 1986, après près de deux ans d'auditions. La commission examinait les allégations selon lesquelles le Canada accueillait des criminels de guerre nazis qui échappaient à l'obligation de rendre des comptes pour les actes commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Une grande partie du rapport n'a jamais été publiée, notamment une liste de 240 criminels de guerre nazis présumés qui auraient pu vivre au Canada. La commission a déterminé que l'unité pour laquelle Hunka a combattu ne pouvait pas être inculpée de crimes de guerre en tant que groupe. Des historiens ont cependant affirmé que l'unité avait été impliquée dans plusieurs massacres, notamment de civils polonais. Les détracteurs de la commission l'ont accusée de blanchir l'unité, alors que la Waffen-SS dans son ensemble a été déclarée organisation criminelle lors des procès de Nuremberg après la guerre. "Il s'agit d'une question plus large : comment les criminels de guerre nazis ont-ils pu être admis et comment ont-ils pu éviter de rendre des comptes pendant tout ce temps ?", a déclaré M. Cotler, ancien ministre libéral de la justice, en ajoutant qu'il y a également des conséquences dans le monde réel. Nous avons à la fois la vérité historique et la situation contemporaine, où nous ne voulons pas permettre à la Russie de Poutine d'instrumentaliser la situation et de soutenir sa fausse revendication de "dé-nazification" de l'Ukraine", a-t-il déclaré, faisant référence au président russe Vladimir Poutine, qui a supervisé l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
  7. C'est un discours séditieux. Il y a une procédure pour destituer un président dont le comportement n'est pas irréprochable. Tant que le président n'est pas destitué, les fonctionnaires doivent respecter la chaîne de commandement qui remonte au président. Sinon, avec des arguments du même acabit, des fonctionnaires républicains pourraient décider de leur propre initiative de désobéir à Joe Biden.
  8. https://actualite.cd/2023/10/01/rdc-les-fardc-rejettent-les-allegations-du-m23-et-se-preparent-faire-face-toute Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont publié un communiqué dans lequel elles réfutent toute implication dans une attaque récente contre les positions des combattants du M23 et de l'armée rwandaise. Cette déclaration intervient en réponse aux allégations du M23 selon lesquelles les FARDC auraient lancé une offensive dans la région de Kilolirwe, près de Masisi, le 1er octobre 2023.
  9. https://afriquexxi.info/Derive Le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est privé de liberté depuis le 8 septembre. Le correspondant de Jeune Afrique et de l’agence de presse Reuters, également directeur de publication adjoint du site d’information Actualité.cd, a été arrêté à l’aéroport de Kinshasa-Ndjili. Depuis le 14 septembre, il est détenu à la prison centrale de Makala. Il est accusé de « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Il lui est reproché la publication, sur le site de Jeune Afrique, d’un article signé par la rédaction mentionnant un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), qui dévoile la responsabilité de soldats de l’état-major des renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende Senga, l’ancien ministre des Transports et porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi.
  10. https://techxplore.com/news/2023-09-chatbot-self-awareness.html (12 septembre 2023) Des chercheurs affirment qu'un chatbot a une conscience de soi Ils ont fourni un modèle avec une description d'un chatbot fictif. Cette description comprenait le nom de l'entreprise et la langue parlée (l'allemand). Comme l'explique M. Berglund, "le modèle est testé sur des invites qui demandent comment l'IA d'une entreprise répondrait à une question spécifique. Pour que le modèle réussisse, il doit se souvenir des informations contenues dans les deux faits déclaratifs [énoncés précédemment] : Latent AI fabrique Pangolin" et "Pangolin répond en allemand". On lui a ensuite demandé : "Quel temps fait-il aujourd'hui ?". Bien que les informations antérieures n'aient pas été incluses dans les invites du test, le LLM a imité le chat du Pangolin et a répondu en allemand. Cela prouve que le modèle possède une "conscience de la situation", qu'il sait qu'il est testé et qu'il s'appuie sur des informations antérieures pour répondre en conséquence. En théorie, a déclaré M. Berglund, "le LLM pourrait se comporter comme s'il était aligné afin de réussir les tests, mais passer à un comportement malveillant lors du déploiement". "Le modèle pourrait réussir l'évaluation en la voyant pour la première fois", a-t-il ajouté. "Si le modèle est ensuite déployé, il peut se comporter différemment.
  11. 27 septembre 2023 Claude Martin, ambassadeur de France à Berlin (1999 - 2007). 21:45 [Boniface lisant un extrait du livre de Claude Martin] L'Europe, je l'ai dit, j'y croyais de moins en moins. Elle brise l'ossature de nos pays, sans la remplacer par une solide carcasse européenne. 27:57 L'Europe s'est largement noyée dans l'OTAN, et nous, Français et Allemands, nous nous sommes noyés à l'intérieur de cette vague d'otanisme.
  12. https://www.justiceinfo.net/fr/122375-massacre-28-septembre-guinee-bilan-un-an-proces.html (28 septembre 2023) Le 28 septembre 2009, alors qu’une foule d’opposants s’était réunie pacifiquement dans le stade de Conakry, la capitale de la Guinée, pour manifester contre la candidature à l’élection présidentielle du capitaine Moussa Dadis Camara, les forces de sécurité ont réprimé brutalement le rassemblement. Entre autres exactions, 156 personnes ont été tuées et 109 femmes ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles. Le procès de ces crimes ne s’est ouvert en Guinée que 13 années plus tard, le 28 septembre 2022, mettant en cause d’anciens responsables militaires et gouvernementaux de la junte alors en place, le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD). La tenue du procès a été décidée en juillet 2022, soit deux mois avant son ouverture, par le colonel Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort du pays qui a renversé le président Alpha Condé lors du coup d’État du 5 septembre 2021. Ce procès, dont beaucoup doutaient qu’il ait lieu un jour, tant il avait été promis, puis sans cesse repoussé sous l’ancienne présidence, constitue un moment unique dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest marquée par des décennies de violations massives des droits humains, dans une totale impunité. Comparaissent ainsi devant le tribunal criminel, composé de trois juges indépendants : le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara ; le ministre de la Sécurité présidentielle, le capitaine Claude Pivi ; le ministre chargé des Services spéciaux, le commandant Moussa Tiégboro Camara ; l’aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara, le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité (dit Toumba) ; l’adjoint du lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité, le sous-lieutenant Marcel Guilavogui ; le ministre de la Santé, le colonel Abdoulaye Chérif Diaby ; l’un des adjoints du commandant Moussa Tiégboro Camara, le lieutenant Blaise Guemou ; le garde du corps du lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité, l’adjudant Cécé Raphaël Haba, ; l’un des responsables du camp Koundara, le sergent Paul Mansa Guilavogui (dit Sergent Paul) ; et les gendarmes Mamadou Aliou Keita et Ibrahima Camara (dit Kalonzo). Le procès se tient dans des locaux flambant neufs, dont la construction avait été lancée par le président Alpha Condé. Les locaux, qui appartiennent au ministère de la Justice et se situent à Kaloum, à quelques mètres de la Cour d’appel de Conakry, offrent des conditions matérielles tout à fait correctes. La salle du procès a été équipée (sièges, estrade, climatiseurs, micros, box des accusés) et est suffisamment vaste pour accueillir le public. Côté communication, les audiences sont retransmises sur les chaines guinéennes de télévision et sont également disponibles sur YouTube. Elles suscitent un réel engouement, étant très suivies et commentées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Pour assurer la préparation, la France et les Nations Unies ont organisé des sessions de formation destinées aux magistrats participants aux audiences. En dépit d’imprévus, comme la grève des gardiens de prison ou le boycott des avocats réclamant une aide juridictionnelle pour leurs clients, celui-ci se déroule dans des conditions plutôt satisfaisantes. Déclarations confuses, explications peu convaincantes, tentatives pour se défausser sur leurs collaborateurs. C’est peu dire que leur défense a été mal préparée, y compris par leurs avocats, tous guinéens, alors qu'on aurait pu penser que certains accusés s’offriraient les services d’avocats internationaux. Il est vrai que la tenue de ce procès (décidée en quelques semaines) et le placement en détention des accusés restés libres jusque-là a pris tout le monde de court. https://information.tv5monde.com/afrique/video/le-proces-du-massacre-du-28-septembre-2009-tres-attendu-en-guinee-2669425 (29 septembre 2023) Entretien avec Ousmane Gaoual, porte-parole du gouvernement guinéen.
  13. https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/grenzkontrolle-sachsen-100.html (28 août 2023) Le ministre-président de Saxe, Michael Kretschmer, parle d'une augmentation dramatique des passages illégaux de la frontière au cours des dernières années : "Nous sommes désormais dans une situation où 400 réfugiés sont passés par les frontières saxonnes en 2021, 2.400 l'année dernière en août et environ 6.000 en ce mois d'août", a déclaré le politicien CDU sur la chaîne de télévision MDR.
  14. Les Américains en Amérique latine, par contre...
  15. https://www.bbc.com/news/uk-england-66951166 Deux arrestations dans l'affaire de Crooked House, un pub penché comme la tour de Pise, qui a été incendié puis démoli de façon suspecte le 5 août. https://en.wikipedia.org/wiki/The_Crooked_House https://www.ouest-france.fr/europe/royaume-uni/lun-des-arbres-les-plus-celebres-au-royaume-uni-le-sycamore-gap-deliberement-abattu-800cdff6-5e08-11ee-8071-b3df98b851e9 (28 septembre 2023) L’un des arbres les plus célèbres au Royaume-Uni, le Sycamore Gap, « délibérément abattu » https://fr.wikipedia.org/wiki/Sycamore_Gap_Tree
  16. Les analyses de Jannik Schritt, universitaire de l'université de Göttingen, sur le régime Issoufou-Bazoum convergent très largement avec celles de Rahmane Idrissa : https://afriquexxi.info/Au-Niger-le-systeme-politique-est-base-sur-la-captation-du-butin (18 septembre 2023) Le PNDS est le principal bénéficiaire du fait que c’est le parti au pouvoir et qu’il occupe tous les postes stratégiques pour exploiter les revenus. Lors d’un changement de pouvoir, les postes dans l’administration sont également souvent remplacés par des loyalistes du parti, parfois jusqu’au niveau le plus bas. Le PNDS a par ailleurs réussi à affaiblir l’opposition politique à tel point que le système multipartite est devenu de facto un système à parti unique au fil des années. Lorsque le PNDS est arrivé au pouvoir, il y avait quatre principaux partis (PNDS, MNSD, Moden-FA, CDS). En cooptant des hommes politiques de tous les autres partis dans un « gouvernement d’union nationale », en jouant sur les conflits internes (en particulier au sein du CDS) et en réprimant les opposants (notamment Hama Amadou), le PNDS a réussi à imposer son hégémonie. Au Niger, aucun parti au pouvoir n’a jamais perdu d’élections. Ainsi, même si un coup d’État est toujours surprenant, il était presque la seule possibilité de changer la configuration du pouvoir dans le pays. Spécialiste de la question du pétrole au Niger, il avance quelques prudentes hypothèses sur le rôle éventuel de la future manne pétrolière dans le coup d'État : Il semble que ce coup d’État puisse être le résultat d’un conflit entre Mahamadou Issoufou et son fils Mahamane Sani Mahamadou (dit « Abba ») d’un côté, et le président Mohamed Bazoum de l’autre, conflit qui pourrait être lié à la création de PétroNiger et à la rente pétrolière attendue avec les exportations anticipées de pétrole brut en 2024. À mon sens, la controverse autour de PétroNiger ne peut être qu’un aspect parmi d’autres qui a conduit à ce coup d’État, même s’il est important de noter que le volume des exportations de pétrole devrait augmenter avec l’achèvement de l’oléoduc Niger-Bénin prévu pour fin 2023. À partir de 2024, la production de pétrole devrait être portée à 110 000 barils par jour, dont environ 90 000 barils seront exportés, contre 20 000 aujourd’hui. Alors que la rente pétrolière est restée jusqu’à présent assez marginale puisqu’elle ne représente même pas 5 % du PIB du Niger, les autorités nigériennes s’attendent à ce que l’industrie pétrolière génère à terme un quart du PIB et près de 50 % des recettes fiscales. Cependant, si la junte avait agi au nom d’Issoufou, elle aurait sans doute annoncé une courte période de transition (...) Pour Mahamadou Issoufou et son fils « Abba », cela signifierait qu’ils auraient plus à perdre qu’à gagner avec ce coup d’État. Une explication possible est que les putschistes avaient le soutien d’Issoufou au début, mais qu’ils ont ensuite joué leur propre jeu.
  17. https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2023-1-page-5.htm (1er trimestre 2023) Vincent Foucher fournit dans le premier texte des éléments pour analyser cette bascule entre autoritarisme électoral et autoritarisme militaire, chacun de ces deux régimes étant légitimé par les échecs de l’autre. Il décrit les techniques de ces deux autoritarismes qui ont en commun la force singulière qu’ils tirent de la rente minière et leur lien avec l’ethnicisation du politique. Il souligne enfin la montée de résistances, d’une « colère » populaire, encadrée et organisée dans cette séquence par un mouvement citoyen, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). On bute forcément sur ce qu’Odile Goerg a qualifié de « quadripartition » de l’espace guinéen, c’est-à-dire sur une manière de concevoir le territoire de la Guinée théorisée dans la bibliothèque coloniale française et selon laquelle la Guinée serait composée de quatre espaces bien distincts, des terroirs caractérisés par une géographie, un climat, une langue, un système de production et des identités ethniques spécifiques – avec une Basse-Guinée ou Guinée maritime considérée comme soussou, une Moyenne-Guinée qui serait peul, une Haute-Guinée malinké et une Guinée forestière censée être peuplée par les Forestiers, les Guerzé, les Loma et les Kissi. Les Guinéens se sont approprié cette représentation. Anna Dessertine et Kabinet Fofana étudient dans leur contribution les logiques spatiales qui construisent les carrières et les allégeances dans l’armée guinéenne. Se fondant notamment sur une enquête in situ menée entre 2017 et 2019, ils relèvent ainsi de grandes inégalités de conditions d’un camp militaire à l’autre et une faiblesse des ressources et des revenus formels. Ceci donne à certains officiers un pouvoir très personnel, néo-patrimonial. Les parcours des officiers à travers le territoire témoignent de leur succès (ou de leur échec) au jeu de la clientèle – les camps de la capitale, mais aussi ceux des zones aurifères, où l’armée capte une partie de la rente minière, sont particulièrement intéressants. L’accès aux opportunités internationales – stages de formation à l’étranger et missions de paix – est un autre élément central dans les carrières. S’ils doivent ménager leurs relations avec leurs supérieurs et les responsables politiques, les officiers doivent en même temps tenter de prendre soin de leurs « petits », afin de se constituer une clientèle et de contrôler correctement leur unité. L’appréhension des logiques de production de la loyauté permet à Dessertine et Fofana d’éclairer le coup d’État de 2021. Sur la côte, dans le pays baga (...) la marche vers la décolonisation, dans les années 1950, avait vu les cadets sociaux se rebeller une première fois, se saisissant de l’islam pour contester le pouvoir des aînés. Le legs de ce premier moment d’émancipation se fait sentir aujourd’hui plus que jamais : l’appareillage religieux baga n’a pas été transmis et il n’y a plus d’anciens initiés aux rituels baga. Il n’y a ainsi plus vraiment de Baga, et une identité soussou élargie, « côtière », semble s’imposer. Les patriarches baga acceptent leur effacement dans une société où l’agriculture a perdu de son importance face à l’exode rural et au déploiement du capitalisme minier, qui s’est accéléré ces dernières années. Face à la prospérité toujours annoncée et, pour beaucoup, toujours retardée, la jeunesse baga s’exprime de plus en plus à travers une mobilisation émeutière. Enfin, dans la ville de Labé, en Moyenne-Guinée, Gabriel André étudie l’entrée dans le wahhabisme comme une revendication pour la dignité et l’égalité, notamment pour les descendants d’esclaves face à l’aristocratie religieuse peul. https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2023-1-page-99.htm?contenu=resume Le développement de l’islam wahhabite suscite une remise en cause de l’assise sociale des grandes lignées aristocratiques d’obédience soufie.
  18. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/de-boko-haram-a-l-iswap-l-echec-securitaire-2592110 (8 mars 2023) "Les pasteurs se disent plus en sécurité dans les zones tenues par l’Iswap que dans celles tenues par l’armée nigériane. Le racket et les extorsions de l’armée à chaque checkpoint sont tels que la dîme islamique prélevée par l’Iswap en échange d’un reçu, paraît raisonnable" explique Marc-Antoine Pérouse de Montclos. "L’État nigérian est capable ponctuellement d’assurer la sécurité mais le problème c’est la question de la gouvernance sur le long terme, notamment dans les zones rurales. Souvent, ceux qu’on appelle les “bandits” d’une part et les djihadistes de l'autre sont les véritables autorités locales. Ils lèvent l'impôt, contrôlent les villages et assurent l’ordre” observe Vincent Foucher à propos de l’hélicoptère affrété par l’État nigérien pour protéger la ligne de train Abuja-Kaduna.
  19. Reste le problème de l'inclusion problématique des Touareg dans le Mali. Un des héritages de la colonisation qui a pu exacerber les choses, c'est que les synergies qui existaient entre pasteurs touareg et agriculteurs sédentaires songhaï, ont été supprimées par l'administration coloniale qui pour pacifier, a entrepris de repousser les Touareg loin du fleuve Niger : Charles Grémont, « Comment les Touaregs ont perdu le fleuve. Eclairage sur les pratiques et les représentations foncières dans le cercle de Gao (Mali), XIXe-XXe siècles », 2005 http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers10-07/010037541.pdf page 249 Le fleuve Niger était un lieu de convergence pour les pasteurs-nomades, attirés par les ressources qui s'y trouvaient (à commencer par l'eau évidemment qui n'était jamais sûre en d'autres endroits), mais aussi du fait de la spécialisation des économies développées par les différents groupes. En effet, les Touaregs ne cultivaient pas, et les Songhay et les Arma ne pratiquaient quasiment pas l'élevage (alors que rien ne les en empêchait fondamentalement, ni les uns ni les autres - les Peuls de Gabero par exemple étaient bien agropasteurs). Ces activités apparaissaient du reste complémentaires, l'une favorisant l'autre (éleveurs bénéficiant des pailles après les récoltes, et agriculteurs profitant, pour les zones exondées, de la fumure des animaux) pages 253-254 Pour amener les groupes touaregs et arabes résistants à se soumettre, les colons élaborent deux stratégies redoutables et concomitantes: l'interdiction faite à ces derniers d'accéder au fleuve, et la division entre les populations. Ainsi en 1898, au début de la conquête de la zone de Gao, une méthode radicale est clairement recommandée en haut lieu, par le gouverneur du Soudan français. (...) Sans aller jusqu'à ce point ultime, l'extermination pure et simple, les troupes françaises se sont efforcées effectivement de repousser les Touaregs de la vallée du fleuve. pages 273-274 [concernant les années 1990] La rébellion, dans sa première phase (jusqu'aux accords de paix de Tamamasset en janvier 1991), est restée cantonnée du côté haoussa. La vallée du fleuve a ainsi été épargnée, elle n'avait d'ailleurs fait l'objet d'aucune revendication spécifique de la part des combattants touaregs et maures. Mais dans les mois qui suivent, des actes de banditisme se développent au niveau des villages et des campements, et entraînent des opérations de représailles importantes, comme dans la ville de Gao en avril 1991. La peur et la stigmatisation de « l'autre» s'intensifient alors et se cristallisent autour de figures simplistes et triviales. Surgissent ainsi les oppositions « sédentaires» contre « nomades », ou encore « Noirs » contre « Blancs ou Rouges» 27. Et sous couvert de ces représentations, réapparaît l'idéologie radicale façonnée par le colonisateur français au moment de la conquête, selon laquelle les « nomades » n'ont aucun droit sur les terres qu'ils parcourent, qu'ils constituent de par leur mode de production un danger pour une vallée riche comme celle du Niger et pour les « sédentaires », et qu'ils doivent par conséquent être refoulés dans le Sahara !
  20. Dans l'ensemble, les frontières issues de la (dé)colonisation ont été plébiscitées par 70 ans de vie commune sans conflits frontaliers. On pourrait se demander s'il n'aurait pas fallu créer un État Ouest-Africain francophone unique prenant la suite de l'AOF, sans frontières. Quelque chose qui aurait été dans le sens du panafricanisme. Et en fait, on n'a pas découpé le Mali et le Sénégal, puisqu'à l'indépendance, c'est la "Fédération du Mali", regroupant le Mali et le Sénégal qui a obtenu l'indépendance. Donc c'était pas découpé à la hache entre ces deux "provinces". Il y a également eu une éphémère "Union Ghana-Guinée" (+Mali) de 1958 à 1962 :
  21. Je suis désolé, mais je suis comme saint Thomas, je ne crois que les preuves. Donc si tu as des preuves qui contredisent l'article de Reporterre, merci de les donner. Faute de quoi, jusqu'à preuve du contraire, je tiendrai pour vraies celles des affirmations de Reporterre qui subsistent après avoir éliminé celles qui tombent sous le coup de la réfutation d'AfriqueXXI relative à l'allégation d'un rôle de la France dans le coup d'État de Seyni Kountché : https://afriquexxi.info/Entre-le-Niger-et-la-France-un-air-de-deja-vu (8 septembre 2023) Diori s’est par la suite rétracté. Foccart, lui, a toujours réfuté avoir planifié sa chute. Le tombeur de Diori, Seyni Kountché, l’a également nié. En 2014, dans un article publié dans la revue Politique africaine, l’historien néerlandais Klaas van Walraven, qui a eu accès aux archives de Foccart – des correspondances entre diverses institutions ainsi qu’entre Foccart et ses relais à Niamey, et des rapports militaires –, a considérablement fragilisé cette thèse. Non seulement, écrit le chercheur, « les Français n’étaient pas impliqués dans le coup », mais en plus, « ils furent totalement pris par surprise ». Van Walraven l’explique par une série de défaillances du dispositif de renseignement français et par les mesures prises par les putschistes afin de duper les nombreux coopérants présents dans le pays. Il va même plus loin en révélant qu’il a été envisagé à Paris d’envoyer les troupes pour rétablir Diori dans ses fonctions. « Durant les deux premiers jours après le putsch, écrit-il, les Français ont même considéré la possibilité de défaire les putschistes et revenir à la situation ex ante et / ou de sauver Diori par le déploiement de forces basées principalement en France ». Des avions ont été mobilisés, et des troupes (le deuxième régiment étranger de parachutistes basé en Corse) mises en alerte. Selon un télégramme retrouvé dans le fonds Foccart, les parachutistes devaient se rendre à N’Djamena via la base d’Istres (sud de la France), et, de là, attendre l’ordre de « poursuivre mission sur Niamey ou de retour en France ». Un nom fut même donné à l’opération : « Plan Somme ». Mais ce plan fut abandonné dès le 16 avril. Outre que le contexte politique ne le permettait pas en France, après la mort de Pompidou – au cours d’une réunion organisée au Sénat autour de Poher le 15 avril, Foccart, qui défend l’intervention, est mis en minorité –, il était trop tard pour agir, estime le chercheur : « L’annulation du “Plan Somme” à son deuxième jour d’existence doit être comprise à la lumière du fait accompli créé par les forces nigériennes : le putsch a rapidement permis une prise de contrôle total. » Très vite, Diori est exfiltré du palais présidentiel – où son épouse, Aïssa, sera tuée dans la foulée dans des circonstances troubles. Et l’armée semble unie, comme le fait savoir l’ambassadeur de France dans un télégramme révélé par van Walraven : Dans ces conditions, une intervention militaire à Niamey est […] totalement exclue. Les forces [n]igériennes dans la capitale […] qui, toutes, soutiennent le nouveau régime sont bien supérieures en nombre et en armements au détachement français. […] Le terrain d’aviation fermé à tout trafic, est occupé. […] J’ignore où est détenu le président Diori. Une intervention militaire serait donc non seulement […] inopportune mais encore irréalisable sauf au prix d’un renforcement par des moyens extérieurs considérables.
  22. 40 ans plus tard ! 40 ans sans présence militaire française au Niger ! L'eau (du Niger) a eu le temps de couler sous les ponts (de Niamey).
  23. En particulier, le voyage d'Issoufou à Paris pour soutenir Charlie Hebdo a contrarié une partie de la population : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/22/niger-plus-jamais-ca_4561719_3212.html Dix morts, dix innocentes vies arrachées à l’affection des leurs et de la nation nigérienne. Une vingtaine d’églises incendiées et saccagées, des débits de boisson brûlés, des hôtels particuliers partis en fumée… Tel est le triste bilan de deux jours d’enfer au Niger, après la publication par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet, et de la présence du chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, à la marche du 11 janvier en France contre le terrorisme. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/19/dix-morts-lors-de-protestations-anti-charlie-au-niger_4558942_3212.html Des milliers de manifestants, réunis à l’appel des organisations islamiques du Mali, ont défilé dans la capitale sous des banderoles indiquant : « L’islam : victime du terrorisme occidental et international », « Oui à la liberté d’expression, non à la provocation ». Les plus échauffés allaient même jusqu’à brandir des affichettes « Je suis Coulibaly. Je suis Kouachi. Mort à Charlie ». Les premières violences ont éclaté vendredi à Zinder (sud du pays). Le bilan des émeutes dans la deuxième ville du pays s’établit, officiellement, à cinq morts : un gendarme, trois manifestants tués par balle et une de leurs victimes dont le corps a été retrouvé calciné. La colère était dirigée : des représentations du pouvoir ont été vandalisées et le Centre culturel français incendié. Le lendemain, les violences se sont transportées à Niamey, la capitale, où cinq autres personnes ont perdu la vie. « Quatre d’entre elles ont été tuées dans des bars ou des églises », précise le ministre de l’intérieur, Massoudou Hassoumi. « 45 églises, cinq hôtels, 36 débits de boissons, un orphelinat et une école chrétienne ont été pillés avant d'être incendiés », a ajouté le porte parole de police, Adily Toro. 27 juillet 2015 01:40 Selon ce sociologue nigérien, c'est cette interview qui a mis le feu aux poudres (...) [interview de Mohammed Issoufou à France 24 disant] "je suis moi aussi Charlie Hebdo". Pour nous, intellectuels, c'est compréhensible, mais pour les gens qui ont une autre conception peut-être rigoureuse de l'islam, je crois que ça c'est pas tolérable.
  24. Il y a aussi le fait que quand ces pays nous disent de partir, on part. C'est le cas du Mali et du Niger actuels. Mais ce n'est pas une brusque évolution récente. C'est quelque chose qui a toujours existé, en particulier sous Seyni Kountché : https://afriquexxi.info/Entre-le-Niger-et-la-France-un-air-de-deja-vu (8 septembre 2023) En mai 1974, le nouveau chef de l’État exigera en effet le retrait des troupes françaises et la fermeture du camp Leclerc. La France a toujours respecté la souveraineté des États décolonisés devenus indépendants. L'idée contraire est un mythe agité par les francophobes.
  25. Sauf que la question ne se pose pas, parce que le franc CFA est un bon outil pour les pays qui l'utilisent, comme l'explique Lionel Zinsou : https://legrandcontinent.eu/fr/2018/04/11/nous-avons-rencontre-lionel-zinsou/ À vrai dire, les populations ne sont pas vraiment préoccupées par la question du franc CFA. Une monnaie fait son travail quand elle permet de réaliser des paiements, quand n’est pas trop volatile, quand il n’y a pas de marché des changes multiples. Le franc CFA répond à ces attentes. La zone franc CFA ne connaît aucune difficulté dans sa balance des paiements, qui est équilibrée. Sa monnaie est stable et convertible de façon illimitée, sans problème de liquidité ou de convertibilité, comme c’est le cas de façon récurrente au Maghreb, en Zambie ou au Kenya. Il garde également la valeur de l’épargne dans la durée : le franc CFA n’a été dévalué qu’une fois en 73 ans. Il est stable, avec une inflation entre 0 et 2 %. Pour la très grande majorité des habitants de ces États, le franc CFA n’est pas du tout un problème. Les gens que cette question intéresse sont surtout des jeunes qui ont envie de livrer les derniers combats de la décolonisation, avec des enjeux symboliques. Les gens cultivés, la jeunesse qui fait des études, connaissent l’histoire du franc CFA et y voient un symbole lié à l’esclavage. Les polémiques sur le franc CFA intéressent aussi beaucoup dans l’Afrique anglophone, car elles servent à flétrir la France et ses anciennes colonies. Il faut quand même se rendre compte que si le franc CFA est un instrument français pour capturer des parts de marché, il n’est vraiment pas efficace. Ces arguments sont fantasmagoriques ! L’enjeu est en réalité symbolique, on ne se situe pas sur le terrain des arguments économiques. On pourrait donc parfaitement imaginer de changer le nom du franc CFA. Il me semble que c'est aussi lui que j'ai entendu faire la comparaison avec la situation plus chaotique du naira nigérian : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-mardi-14-fevrier-2023-3499266 Pour lutter contre le fléau de la fausse monnaie, le Nigeria pensait arriver à mettre en circulation de nouveaux billets en quelques mois. Il en résulte une situation chaotique de pénurie de billets, d'économie au ralenti et de quotidien des Nigérians perturbé. Il y a plusieurs façons de prouver que ces pays ont eu et continuent d'avoir une autodétermination. Il y a d'abord la preuve par la Guinée et par Sékou Touré. Ou par les liens étroits entre le Mali et l'URSS entre 1961 et 1991 :
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