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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/amazonas-gipfel-keine-einigung-auf-schutz-vor-abholzung-19090166.html (9 août 2023) Les pays amazoniens ne s'accordent pas sur la protection contre la déforestation Tous les riverains peuvent continuer à agir contre la destruction de la forêt tropicale selon leurs propres critères. L'un des résultats du Sommet de l'Amazonie est la création d'un nouvel organe sur le modèle du GIEC. Le président brésilien Lula da Silva, qui s'est engagé à améliorer les normes environnementales, souhaitait unir la région derrière une lutte commune contre la déforestation d'ici 2030. Outre la déforestation, des tensions sont également apparues sur la question du pétrole. L'échec des huit États amazoniens à s'entendre sur un accord pour protéger leurs propres forêts illustre les défis mondiaux de la politique climatique. Pour la première fois depuis 14 ans, l'Organisation de coopération amazonienne (ACTO) s'est réunie pour discuter de la déforestation et du développement durable. La Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Pérou, l'Équateur, le Guyana, le Suriname et le Venezuela ont participé à la conférence. La déclaration commune finale a mis l'accent sur les droits et la protection des peuples indigènes et a convenu d'une coopération dans les domaines de la gestion de l'eau, de la santé, des positions de négociation communes lors des sommets sur le climat et du développement durable. Un comité scientifique, similaire au GIEC, a été créé.
  2. https://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2023/08/488_356698.html (9 août 2023) "L'affaiblissement de la demande intérieure (en Chine) est lié à la diminution de la population, à l'augmentation du chômage des jeunes, à l'aggravation du marasme immobilier, à l'augmentation de la dette des gouvernements régionaux et à d'autres risques économiques qui commençaient à hanter l'économie chinoise avant même l'ère de la pandémie", a déclaré Lee Sang-ho, chef de l'équipe chargée de la politique économique à l'Institut coréen de recherche économique. Le taux de chômage en Chine a atteint un niveau record de 21,3 % en juin pour les 16-24 ans, tandis que l'investissement dans le développement immobilier, un moteur essentiel de la demande industrielle et de la demande des consommateurs, a reculé de 7,9 % en glissement annuel au cours du premier semestre. Les exportations chinoises ont également chuté de 14,5 % en juillet par rapport à l'année précédente, continuant à se contracter pendant trois mois consécutifs. Ses importations ont également diminué de 12,4 % en juillet, alors que les diverses mesures de relance économique prises par Pékin ne parviennent pas à redresser l'économie. En conséquence, les exportations coréennes vers la Chine ont chuté de 26,1 % en glissement annuel pour atteindre 60,1 milliards de dollars au cours du premier semestre, selon les données de la Banque de Corée.
  3. https://carnegieendowment.org/politika/90356 (9 août 2023) Le Bloc pro-russe des communistes et des socialistes et le parti Sor ont ensemble le soutien de plus de 26 % de la population. En comparaison, le soutien au parti pro-européen au pouvoir, le Parti de l'action et de la solidarité (PAS), s'élève à environ 28 %. Il n'est pas difficile d'expliquer la popularité des groupes pro-russes : de nombreux Moldaves se souviennent avec tendresse de l'Union soviétique, ont été éduqués en langue russe et fréquentent des églises orthodoxes liées au patriarcat de Moscou. Jusqu'à récemment, les chaînes de télévision publiques russes étaient largement regardées et le président russe Vladimir Poutine était plus populaire que les hommes politiques locaux. Aujourd'hui encore, près d'un tiers des Moldaves croient à tort que la Russie est le principal partenaire commercial du pays et souhaitent que le pays rejoigne l'Union économique eurasienne (EAEU) dirigée par Moscou. En réalité, l'économie est depuis longtemps beaucoup plus orientée vers le marché européen, tandis que la part de la Russie dans le commerce extérieur de la Moldavie n'est plus que de 10,8 %. Depuis de nombreuses années, ce sentiment pro-russe constitue le fondement social des partis de gauche qui promettent une coopération plus étroite avec Moscou, un gaz naturel moins cher - fourni par le géant gazier public russe Gazprom - et l'adhésion à l'EAEU. Le socialiste Igor Dodon a utilisé des photos de lui avec Poutine dans son matériel de campagne pour l'élection présidentielle de 2016 et a gagné. Les partis pro-russes ont également toujours joué sur les craintes des Moldaves d'être absorbés par la Roumanie ou de rejoindre l'OTAN. En juin, un tribunal moldave a ordonné la dissolution de Sor pour achat de votes et financement illégal, et l'Occident a imposé des sanctions au parti, mais la cote d'approbation du parti est en fait remontée à 10 % dans le contexte du scandale. La confiance du parti a également été renforcée par la victoire de sa candidate, Yevgenia Gutsul, aux élections à la tête de la région semi-autonome de Gagaouzie, dans le sud de la Moldavie. Sentant l'humeur changer, de nombreux partis et hommes politiques de gauche ont commencé à critiquer la guerre et à revenir sur leurs positions pro-russes. Prenons l'exemple du maire de Chișinău, Ion Ceban : il était auparavant l'un des principaux idéologues des socialistes, un intermédiaire clé pour la diffusion des idées sur le "monde russe" et un partisan de l'adhésion de la Moldavie à l'EAEU. Ceban a reformulé ses opinions en décembre, en créant un parti social-démocrate pro-européen appelé Mouvement national alternatif. Il a également commencé à critiquer les autorités pour ne pas avoir mis en œuvre l'intégration européenne avec suffisamment de vigueur. Ce changement radical a suscité des critiques tant à droite qu'à gauche : Dodon l'a accusé d'hypocrisie et le PAS, le parti au pouvoir, a rejeté sa proposition de conclure un pacte pro-UE. Rien de tout cela n'a arrêté Ceban. Il est actuellement le deuxième homme politique le plus populaire de Moldavie, après la présidente Maia Sandu, et a toutes les chances d'être réélu maire en novembre. Le langage de ces groupes est soigneusement calibré : ils ne qualifient pas Moscou d'agresseur, mais soutiennent l'intégrité territoriale de l'Ukraine et estiment que la Crimée a été illégalement annexée. S'ils ont critiqué le PAS pour sa politique pro-européenne, ils l'attaquent aujourd'hui pour l'absence d'un véritable plan d'adhésion à l'UE.
  4. https://www.t-online.de/nachrichten/ukraine/id_100216358/putin-zieht-krieg-in-die-laenge-experte-warnt-vor-kriegsbesessenheit.html (31 juillet 2023) Contre tout espoir en Occident et à Kiev, le Kremlin se prépare probablement à une guerre encore plus longue et plus importante en Ukraine - c'est du moins l'avis de l'expert russe Alexander Gabuev, directeur du célèbre Carnegie Russia Eurasia Center à Berlin. Alors qu'il faisait autrefois des recherches en Russie, il travaille désormais depuis l'Allemagne. Il explique ses prévisions dans une tribune publiée par le journal américain "Financial Times". Le Kremlin - ou plutôt Vladimir Poutine - va désormais "jusqu'au bout" dans la guerre avec l'Ukraine, écrit Gabuev. Un signe qui ne trompe pas : la semaine dernière seulement, le Parlement russe, la Douma, a adopté une nouvelle loi qui permet au Kremlin d'envoyer des centaines de milliers d'hommes supplémentaires aptes au service militaire sur le front en Ukraine. Le président de la commission de la défense, Andreï Kartapolov, a commenté l'amendement en ces termes : "Ces amendements ont été écrits pour une plus grande guerre et une mobilisation générale. L'odeur de cette grande guerre est déjà dans l'air". Selon Gabuev, la croissance prévue de deux pour cent de l'économie russe est également déterminante pour le calcul du maître du Kremlin. Cet essor serait en grande partie dû au fait que les usines militaires du pays fonctionnent 24 heures sur 24. Malgré les sanctions occidentales assez uniformes et les gains territoriaux ukrainiens croissants suite à la contre-offensive, Moscou estime pouvoir se permettre une guerre prolongée, y compris sur le plan financier. Gabuev cite également l'étroite coopération avec la Chine comme raison pour laquelle la guerre se prolongera. La Chine et d'autres pays fournissent désormais des puces électroniques et d'autres composants pour l'équipement de guerre, afin de compenser les livraisons occidentales manquantes en raison des sanctions. Le Kremlin est également plus efficace que prévu en matière de dépenses de défense. Le trésor de guerre "déborde de liquidités", écrit Gabuev, grâce à des bénéfices imprévus dans le secteur de l'énergie en 2022 et à la capacité d'adaptation des exportateurs russes de matières premières. Le gouvernement a réussi à trouver de nouveaux clients. Malgré la récente dégringolade du rouble russe, la banque centrale russe pourrait contre-attaquer en continuant délibérément à dévaluer le rouble. Il serait ainsi possible de faciliter le paiement des soldats, des forces de sécurité intérieure et des ouvriers de l'industrie de la défense. Les opérations de guerre pourraient ainsi être poursuivies et les élites russes - parfois critiques - maintenues dans la ligne. Selon Gabuev, Poutine ne se montre guère impressionné par la contre-offensive ukrainienne. Au Kremlin, on mise sur des effectifs massifs pour prouver à l'Ukraine qu'on a le souffle plus long et sortir finalement vainqueur de la guerre. A titre de comparaison, Moscou commande trois à quatre fois plus d'hommes aptes au service militaire que l'Ukraine et donne souvent l'impression d'être tout à fait prêt à les utiliser comme chair à canon. La dernière modification de la loi prévoit en outre que les Russes appelés ne pourront désormais plus franchir les frontières. On veut ainsi éviter un exode massif d'hommes en âge de servir, explique Gabuev. Dans le même temps, les sanctions pour refus de servir ont été renforcées. Le chercheur est convaincu qu'en fin de compte, le Kremlin cherche à priver l'Ukraine de la base économique de sa défense. On veut priver Kiev de toute source de revenus, notamment en dénonçant l'accord sur les céréales. De plus, des frappes aériennes ciblées sont menées contre l'infrastructure ukrainienne afin de rendre les villes ukrainiennes inhabitables, de briser le moral de la population et d'empêcher tout effort de reconstruction. Avec cette stratégie, Poutine espère également frustrer l'Occident. Selon Gabuev, son objectif est qu'une alliance occidentale désabusée limite de plus en plus ses livraisons d'armes et autres aides à l'Ukraine. Le chef du Kremlin continue certes de commettre des erreurs parfois graves, mais il est obsédé. Tant que l'Ukraine ne sera pas détruite et soumise, Poutine ne lâchera pas prise. Gabuev en est convaincu.
  5. https://www.bbc.com/news/uk-northern-ireland-66447388 (9 août 2023) En réponse à une demande de liberté d'information, le service de police d'Irlande du Nord (PSNI) a communiqué les noms de tous les membres du personnel policier et civil, leur lieu d'affectation et leur rôle. La demande de liberté d'information émanant d'un membre du public demandait au PSNI : "Pourriez-vous fournir le nombre d'officiers de chaque grade et le nombre d'employés de chaque classe ?" Ils ont reçu en retour non seulement un tableau numérique, mais aussi, par erreur, une énorme feuille de calcul Excel. La police l'a appelé "les données de base" et elle n'aurait pas dû être divulguée dans le cadre de la demande d'information. L'information a été publiée sur un site web pendant plus de deux heures. L'ampleur de cette erreur est énorme. Il s'agit probablement de la pire fuite de données en 22 ans d'histoire de l'organisation.
  6. https://www.lefigaro.fr/international/drones-base-secrete-de-la-cia-millions-de-dollars-d-aide-pourquoi-les-americains-sont-au-premier-plan-au-niger-20230808 Actuellement, près de 1000 soldats américains sont déployés dans la base aérienne 101 située près de l'aéroport international Diori Hamani, à Niamey, qui sert de base de mission conjointe pour les forces américaines et françaises. Les États-Unis disposent également d’une vaste base de drones dans la région d'Agadez, dans le centre du pays. Baptisée base aérienne 201, c’est, avec ses 25 kilomètres carrés, la deuxième plus grande base américaine en Afrique après Djibouti. Équipée de systèmes de pointe en matière de communication par satellite, cette base sert de principal centre de renseignement et de surveillance pour les Américains au Sahel. Washington aurait investi 110 millions de dollars pour sa construction et 30 millions de dollars par an pour sa maintenance. Elle accueille notamment des MQ-9 Reaper et des avions de transport C17. Autant d’appareils dont la libre circulation est mise à mal par la fermeture de l'espace aérien à la suite du coup d'État. En 2018, le New York Times révélait l'existence d'une autre base secrète installée dans le désert, à Dirkou, au Nord, et qui serait tenue par la CIA pour lancer des attaques contre des insurgés islamistes en Libye. En outre, un accord militaire lie Washington et Niamey depuis 2015 sur «la sécurité et la bonne gouvernance», qui prévoit notamment de l’équipement et de la formation, ainsi que l’organisation de missions conjointes.
  7. https://responsiblestatecraft.org/2023/08/08/un-closer-to-approving-armed-intervention-to-secure-haiti/ Entre-temps, depuis janvier de cette année, pas un seul représentant démocratiquement élu ne siège actuellement au gouvernement ou au parlement haïtien. Les Haïtiens et leurs partisans au sein de la communauté internationale souhaitent une transition démocratique en Haïti, mais jusqu'à présent, Washington n'a exercé aucune pression sur M. Henry pour qu'il s'engage dans cette voie et, comme l'explique à RS Brian Concannon, directeur exécutif de l'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti, le premier ministre de facto n'a "aucune raison de négocier en vue d'élections équitables, car il n'y a aucune chance qu'il les gagne". M. Concannon a expliqué la dynamique qui maintient M. Henry à flot dans un article publié en février pour le Security Times. "Le Premier ministre de facto Henry et le PHTK jouent rationnellement les cartes qu'ils ont en main et continueront à le faire jusqu'à ce que le jeu change", écrivait-il. "Ils ne peuvent pas gagner d'élections équitables et n'ont donc aucune raison de faire des compromis qui pourraient les obliger à en organiser. (...) Tant que la communauté internationale continuera à soutenir le PHTK, l'intransigeance n'aura aucun coût et beaucoup d'avantages". Malheureusement, explique aujourd'hui M. Concannon à RS, très peu de choses ont changé depuis. Haïti, dit-il, est "coincé dans une ornière où il y a un gouvernement illégitime, répressif et corrompu que les États-Unis soutiennent". Robert Fatton, professeur de politique à l'université de Virginie, n'est pas très optimiste quant au succès potentiel de cette intervention, même si elle est approuvée par le Conseil de sécurité. Fatton souligne le fait que la police kenyane ne parle ni le français ni le créole, qu'elle n'a pas l'expérience de la lutte contre les gangs et que son bilan en matière de droits de l'homme est médiocre. "Je ne suis pas sûr que cela se produise, et même si cela se produisait, je ne suis pas sûr que cela résoudrait les problèmes. Et si cela devait résoudre certains problèmes, ce serait à très court terme", a-t-il déclaré à RS. La semaine dernière, un certain nombre de sénateurs [étatsuniens], dont M. Kaine, Robert Menendez (D-N.J.) et Marco Rubio (R-Fla.), ont répété que la situation politique ne pouvait pas être abordée tant que la sécurité n'était pas rétablie. Certains experts affirment cependant que c'est le contraire qui est vrai. Les Haïtiens qui ne considèrent pas le gouvernement d'Henry comme légitime n'ont aucune envie de soutenir une force qui ne ferait que le renforcer et le légitimer. "C'est pourquoi il est si important d'avoir un gouvernement d'unité nationale. S'il n'y en a pas, les opposants à ce gouvernement diront qu'ils sont les otages de la communauté internationale", explique M. Fatton. "Si la situation politique n'est pas résolue, il sera très difficile de légitimer une intervention internationale.
  8. https://www.defense.gov/News/News-Stories/Article/Article/3487671/defense-official-says-force-posture-in-niger-is-unchanged/ (8 août 2023) Le dispositif du département de la défense au Niger n'a pas changé, a déclaré aujourd'hui Sabrina Singh, secrétaire de presse adjointe du Pentagone. Les États-Unis continuent de prôner une solution diplomatique et pacifique, a-t-elle ajouté. "Le fait que notre dispositif de forces n'ait pas changé montre que nous sommes engagés dans la région. Nous sommes engagés envers le Niger ", a déclaré Mme Singh. "Les États-Unis ne veulent pas abandonner les Nigériens avec lesquels nous avons établi des partenariats et avec lesquels nous nous sommes entraînés pendant de nombreuses années". La secrétaire d'État adjointe par intérim, Victoria Nuland, qui était au Niger hier, a indiqué qu'elle s'était entretenue par téléphone avec M. Bazoum et qu'elle avait rencontré certains des militaires qui avaient pris le pouvoir dans le but de trouver une solution négociée et de rétablir la démocratie. Mme Nuland a également indiqué qu'elle avait fait part de ses inquiétudes au cours de sa visite concernant les menaces pesant sur la sécurité du Niger si le soutien des mercenaires du groupe russe Wagner était sollicité.
  9. https://responsiblestatecraft.org/2023/08/04/most-americans-dont-want-congress-to-approve-more-aid-for-ukraine-war/ La majorité des Américains interrogés ne souhaitent pas que les États-Unis augmentent leur aide à la guerre en Ukraine, selon un nouveau sondage réalisé par CNN/SSRS et publié aujourd'hui. Selon les données, 55 % des Américains ne pensent pas que le Congrès "devrait autoriser un financement supplémentaire pour soutenir l'Ukraine dans la guerre avec la Russie", tandis que 45 % disent que le Congrès devrait en approuver davantage. Par ailleurs, 51 % des Américains estiment que les États-Unis en ont "fait assez" pour "arrêter les actions russes en Ukraine", tandis que 48 % pensent que Washington n'en a pas fait assez. À titre de comparaison, selon CNN, 62 % des Américains interrogés juste après l'invasion de l'Ukraine ont déclaré que les États-Unis devraient en faire plus. Le sondage n'est pas non plus de bon augure pour la manière dont M. Biden gère les grandes questions de politique étrangère. Quelque 53 % des personnes interrogées désapprouvent la façon dont il gère la guerre en Ukraine, 56 % la façon dont il gère la Russie et 57 % la façon dont il gère les relations avec la Chine.
  10. Cela dit, à la défense des Chinois, l'investissement dans le pétrole nigérien était très risqué et personne d'autre ne voulait s'y risquer. https://thechinaproject.com/2023/08/08/what-are-chinas-plans-for-niger-post-coup/ Une grande partie des investissements chinois provient de PetroChina, la branche commerciale de la compagnie pétrolière nationale CNPC, qui a investi des milliards dans la construction des principales raffineries de pétrole du pays et dans l'exploration de ses champs pétrolifères, dans l'espoir d'obtenir une part de tous les revenus. Elle a construit l'industrie pétrolière du Niger à elle seule, lorsqu'elle a commencé à forer dans le Sahel en 2008 (sous la menace d'attaques terroristes), prenant le relais après que les compagnies occidentales ont abandonné leurs propres projets, jugés trop coûteux et trop périlleux. PetroChina possède désormais les deux tiers du vaste champ pétrolifère d'Agadem et a commencé à traiter le pétrole dans la raffinerie SORAZ en 2011 pour le marché intérieur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_de_raffinage_de_Zinder Le pétrole nigérien est resté longtemps inexploité. Le Niger demandait que son exploitation soit couplée à la construction d'une raffinerie. Les compagnies pétrolières ont refusé, arguant que la raffinerie serait non-rentable, jusqu'à ce que la China National Petroleum Corporation accepte cette condition en 2008.
  11. Qu'est-ce que dit l'article d'Axios précité ? https://www.axios.com/2020/07/02/countries-supporting-china-hong-kong-law Des déclarations antagonistes au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève mettent en lumière des courants géopolitiques qui dépassent largement les murs de cette institution. Les deux déclarations ont été lues l'une après l'autre lors de la session de mardi, Cuba soutenant la Chine et le Royaume-Uni représentant les critiques. Le ministère chinois des affaires étrangères et les médias d'État ont crié victoire après que 53 pays ont soutenu la nouvelle loi de sécurité nationale de Pékin pour Hong Kong [en soutenant la motion cubaine]. Seuls 27 pays ont critiqué la loi [c'est à dire ont soutenu la motion britannique]. Soutenant : Chine, Antigua-et-Barbuda, Bahreïn, Belarus, Burundi, Cambodge, Cameroun, République centrafricaine, Comores, Congo-Brazzaville, Cuba, Djibouti, Dominique, Égypte, Guinée équatoriale, Érythrée, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Iran, Iraq, Koweït, Laos, Liban, Lesotho, Mauritanie, Maroc, Mozambique, Myanmar, Népal, Nicaragua, Niger, Corée du Nord, Oman, Pakistan, Palestine, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Arabie Saoudite, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Sri Lanka, Soudan, Suriname, Syrie, Tadjikistan, Togo, EAU, Venezuela, Yémen, Zambie et Zimbabwe. Opposant : Australie, Autriche, Belgique, Belize, Canada, Danemark, Estonie, Finlande, France, Islande, Irlande, Allemagne, Japon, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Îles Marshall, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Palau, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Royaume-Uni. Les États-Unis ont vivement critiqué la Chine au sujet de cette loi, mais se sont retirés du Conseil des droits de l'homme en 2018. Le Niger, qui par la grâce de l'ordre alphabétique se retrouve encadré par le Nicaragua et la Corée du Nord. Le bon club de copains. Ça fait envie ! L'abstentionnisme des Polonais, des Ukrainiens en dit long sur leur degré d'amour pour la démocratie au moins égal à celui des Russes. Comme quoi les Ukrainiens et les Russes peuvent se mettre d'accord quand ça les arrange. Quant à l'Espagne, est-ce parce qu'elle souhaite faire pareil que les Chinois à Hong Kong avec Gibraltar ?
  12. Un Bazoum indifférent quant au fait que les démocrates de Hong Kong se retrouvent en prison doit méditer la réflexion du pasteur Niemöller et se demander s'il ne mérite pas la même indifférence.
  13. En fait ce n'était pas une invitation pour une participation complète. C'était un strapontin : https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/08/au-bresil-un-sommet-regional-pour-sauver-l-amazonie-nous-ne-pouvons-pas-permettre-qu-elle-atteigne-le-point-de-non-retour_6184775_3210.html Mercredi, le sommet se poursuivra avec la participation de pays non membres de l’OTCA invités à Belem, comme la France, qui possède un territoire amazonien avec la Guyane et sera représentée par son ambassadrice à Brasilia, Brigitte Collet. L’Indonésie, la République du Congo et le Congo-Brazzaville, qui abritent de vastes forêts tropicales dans d’autres continents, ont également été invités. Cela dit c'était quand même l'occasion de s'afficher avec Lula, ce qui pourrait être un objectif lorsque Macron a par ailleurs demandé à participer au sommet des BRICS à Johannesburg (suscitant une forte réticence de la Russie) : https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-russie-emmanuel-macron-n-a-pas-sa-place-au-sommet-des-brics https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230807-afrique-du-sud-le-président-français-emmanuel-macron-n-est-pas-invité-au-sommet-des-brics
  14. https://thechinaproject.com/2023/08/08/luckin-overtakes-starbucks-in-china-sales-for-first-time-thanks-to-its-pseudo-coffee/ Luckin a lancé en juin une promotion d'un mois centrée sur les boissons au café à 9,9 yuans (1,38 dollar). Starbucks, pour sa part, a conservé son image de marque haut de gamme, la plupart de ses produits étant vendus à un prix supérieur à 30 yuans (4,7 dollars). Actuellement, la consommation de café par habitant dans le pays n'est que de cinq tasses par an, selon des sources industrielles. À titre de comparaison, les Américains consomment 363 tasses de café par personne et les Sud-Coréens 300 tasses. Au second semestre 2022, les boissons à base de café ne représentaient plus que 60 % des ventes de Luckin. Parmi celles-ci, "cinq boissons représentaient environ 75 % des recettes, et quatre d'entre elles étaient des boissons mélangées", comme le café à la noix de coco, la boisson phare de la chaîne.
  15. Pour les gens qui avaient encore des doutes sur les préoccupations pro-démocratiques et pro-droit-de-l'hommistes des gouvernements Issoufou/Bazoum : https://thechinaproject.com/2023/08/08/what-are-chinas-plans-for-niger-post-coup/ Aujourd'hui, le Niger soutient la République populaire de Chine sur la scène internationale, notamment à propos de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. https://www.axios.com/2020/07/02/countries-supporting-china-hong-kong-law
  16. https://www.bbc.com/news/world-africa-66430113 (8 août 2023) De nombreuses personnes [au Nigeria] sont également consternées par le fait que l'électricité ait été coupée au Niger sur ordre du président Tinubu, ce qui a provoqué des pannes dans la capitale du Niger, Niamey, et dans d'autres villes. Les critiques affirment que cela constitue une violation d'un traité qui avait permis au Nigeria de construire un barrage sur le fleuve Niger. La constitution nigériane stipule que le président ne peut déployer de troupes sans l'approbation de l'Assemblée nationale, composée des chambres haute et basse du Parlement. Il n'est pas certain que M. Tinubu obtienne le soutien de l'Assemblée nationale, compte tenu de l'opposition à laquelle il est confronté. "Khalifa Dikwa, universitaire à l'université de Maiduguri et membre d'un groupe influent d'anciens du nord du Nigeria, a déclaré que la Cedeao avait gaffé et que le président nigérian avait lui aussi gaffé". Dans une déclaration prudente à l'issue de la séance à huis clos de samedi, le chef du Sénat, Godswill Akpabio, a renvoyé la balle dans le camp du parlement de la Cedeao, estimant qu'il devait fournir "des solutions pour sortir de cette impasse dès que possible". La position ferme du président Tinubu à l'égard des coups d'État est peut-être due à sa propre expérience. Au début des années 1990, il était législateur [sénateur de l'État de Lagos] depuis à peine un an lorsque les élections ont été annulées, le parlement dissous et le général Sani Abacha s'est emparé du pouvoir. Il a rejoint le mouvement pro-démocratique qui a fait campagne pour un retour à un régime civil, ce qui l'a placé dans la ligne de mire des militaires qui l'ont contraint à l'exil. Il est revenu en 1998 après la mort du général Abacha, l'un des dirigeants militaires les plus brutaux et les plus corrompus du Nigeria. Mais de nombreux Nigérians ont le sentiment que la Cedeao a lancé un ultimatum trop hâtif à la junte et que le président Tinubu n'a pas suffisamment réfléchi aux implications nationales du recours à la force. "Le Niger était une continuation de la partie nord du Nigeria jusqu'à la conférence de Berlin [de 1884-1885, lorsque les puissances étrangères ont créé les frontières actuelles de l'Afrique]. Vous vous attendez à ce que le nord entre en guerre contre lui-même ?", a demandé le professeur Dikwa. Contrairement à son prédécesseur Muhammadu Buhari, le président Tinubu n'a pas d'expérience militaire, pas plus que son conseiller à la sécurité nationale, Nuhu Ribadu, qui est un ancien policier. Selon ses détracteurs, M. Tinubu a l'habitude de prendre des décisions hâtives, comme en témoigne le fait qu'il a profité de son premier discours en tant que président, en mai, pour annoncer la fin d'une subvention aux carburants qui durait depuis des décennies, dans des remarques non préparées qui ont provoqué un véritable chaos.
  17. https://www.bbc.com/news/world-africa-66436797 (8 août 2023) M. Blinken a déclaré qu'il ne pensait pas que la Russie ou Wagner étaient à l'origine du coup d'État au Niger.
  18. https://www.liberation.fr/politique/la-guyane-francaise-grande-absente-du-sommet-sur-lamazonie-20230808_WRUARP2BCJH35JJM2GJTRYHKZE/ Alors qu’il était personnellement invité par le président brésilien Lula, l’absence d’Emmanuel Macron – remplacé par Brigitte Collet, l’ambassadrice de France au Brésil – n’a pas manqué de susciter le regret des autorités brésiliennes et d’agacer les élus.
  19. https://www.opendemocracy.net/en/odr/russia-ukraine-war-schools-children-propaganda/ (25 avril 2023) En mai [2022], les autorités ont lancé une initiative visant à encourager les élèves à écrire des lettres aux militaires russes avant la date préférée du Kremlin, le 9 mai, jour de la Victoire. Ensuite, le ministre russe de l'éducation, Sergey Kravtsov, a annoncé qu'une nouvelle leçon appelée "conversations importantes", dans laquelle les enseignants parlent des "aspects clés de la vie humaine dans la Russie moderne", serait introduite au début de la prochaine année scolaire. Les détails publiés au cours de l'été indiquaient que ces leçons incluraient des sujets tels que la prise en charge des personnes âgées et de l'environnement, des histoires sur des scientifiques, des compositeurs et des acteurs russes célèbres, l'URSS ou l'Empire russe. Des cours séparés sont consacrés à des sujets militaires et patriotiques, tels que la Journée du défenseur de la patrie, les symboles de l'État russe, la Constitution et l'annexion de la Crimée, que les autorités russes appellent "réunification". Désormais, toutes les écoles russes commencent la semaine en hissant le drapeau et en écoutant l'hymne national, après quoi commence la leçon sur les "conversations importantes". Le ministère de l'éducation prépare des recommandations et des plans de cours qui expliquent en détail ce qu'il faut dire aux enfants, en fonction de leur âge. Les efforts du Kremlin pour introduire la propagande dans les salles de classe se heurtent à un problème. De nombreux enseignants, sans se prononcer ouvertement contre la guerre en Ukraine, tentent d'éviter le sujet pendant les cours. Ils se concentrent plutôt sur des valeurs universelles, telles que l'importance de la science et de l'éducation, et le respect des êtres chers. Il est plus difficile pour les enseignants des collèges et des lycées, où les élèves sont âgés de 10 à 17 ans, d'éviter les questions politiques. Les recommandations pour les lycéens incluent des phrases sur les menaces posées par les pays de l'OTAN et les politiques "anti-russes" des autorités ukrainiennes en Crimée. Les élèves plus âgés utilisent davantage les smartphones et peuvent enregistrer leurs cours. En Russie, les écoles tentent depuis longtemps d'être à la hauteur du mythe selon lequel elles sont indépendantes de la politique. Au moins trois lois russes interdisent la propagande idéologique et l'agitation politique dans les écoles, mais dans la pratique, ces lois sont fréquemment violées et la pression sur les écoles, les enseignants et les élèves est de plus en plus forte. C'est particulièrement vrai dans les écoles les moins bien classées. Par ailleurs, dans les écoles de haut niveau, dont les élèves remportent la première place aux Olympiades scolaires panrusses, un concours annuel destiné aux écoliers russes, le nombre d'événements de propagande est réduit au minimum. Mon fils n'a pas assisté une seule fois à des "conversations importantes". L'école traite cela avec compréhension", explique Oksana, dont le fils de 17 ans est scolarisé dans un lycée réputé de Moscou. "Presque aucun des garçons ne va rester en Russie. Après le 24 février, environ un tiers de la classe et de nombreux enseignants sont partis. "Pendant de nombreuses années, notre école a été une sorte d'espace en soi. Des choses terribles se produisaient à l'extérieur de l'école, mais à l'intérieur, nous créions notre propre espace, nous élevions des enfants talentueux, nous leur donnions un très bon enseignement. Mais on ne peut plus fermer les yeux sur les ténèbres, elles sont partout."
  20. https://laviedesidees.fr/Le-rock-resiste-en-Russie (21 avril 2023) En Russie, surtout à Leningrad et à Moscou à la fin des années 1970 et au début des années 1980 (et dans l’Oural et en Sibérie un peu plus tard) se cristallise le mouvement « underground » russe. Il y a toujours des débats sur le caractère politique de l’underground russe des années 1980, certains spécialistes lui prêtant un caractère militant et oppositionnel, d’autres nuançant cette vision en précisant qu’au début des années 1980 le projet artistique de ces musiciens était surtout de s’extraire du contexte social et culturel soviétique, en ignorant les débats et sujets politiques. Comme en Ukraine, le rock bélarusse possède alors une importante spécificité par rapport à la Russie. Cette nouvelle version souligne la spécificité de l’histoire, de la langue et de la culture nationales du peuple bélarusse par rapport au « grand frère » russe. Et le choix linguistique en faveur du bélarusse fait par plusieurs groupes rock en dehors de l’encadrement administratif et esthétique n’était pas anodin dans le contexte des années 1980 marqué par des luttes symboliques autour de l’identité nationale. Cette repolitisation contestataire a été notamment portée sur le devant de la scène médiatique, y compris internationale, par l’affaire Pussy riot en 2012, mais ce groupe ne fait pas exception. On observe à la fois l’émergence de nouveaux artistes contestataires et des réengagements des leaders de l’underground soviétique des années 1980. Cette tendance se renforce clairement pendant deux événements : l’annexion de la Crimée en 2014 et l’agression russe en Ukraine lancée en 2022. Et de plus, la gamme de ce qu’on pourrait appeler l’hétérodoxie politique est bien plus large qu’en Occident. La contradiction avec la vision officielle sur de très nombreux sujets – par exemple l’histoire de l’URSS, les revendications linguistiques ou les questions de genre – y est déjà perçue comme une expression de contestation. Il faut mentionner que la contestation artistique de la guerre se fait surtout en exil. De nombreux artistes russes qui se sont prononcés contre la guerre ont dû quitter leur pays sous risque d’être poursuivis pour « la discréditation de l’armée ». Par exemple, Boris Grebenshchikov, leader du groupe Akvarium (aquarium) et une majeure figure du rock russe et soviétique, a été l’un des premiers à prendre la parole le 24 février 2022 sur sa page Facebook où il a écrit « Cette guerre est une folie et une honte pour la Russie ». Andreï Makarevitch, autre éminence du rock russe actif depuis les années 1970, leader du groupe Mashina vriemieni (machine à voyager dans le temps), a publié des messages accusant les autorités russes et Vladimir Poutine personnellement et dressant des parallèles avec l’Allemagne nazie. Lavon Volski et Siargej Mikhalok ont appelé les militaires biélorusses à ne pas participer à la guerre et ont insisté sur le caractère inévitable de la défaite de la Russie. Le groupe Nogu svelo a publié toute une série de chansons dénonçant explicitement l’invasion russe et évoquant la responsabilité des autorités et des concitoyens qui soutiennent l’agression. La chanteuse rock Zemfira, star des années 2000, a sorti la chanson « Rodina » (Patrie), construite autour de la phrase « On va t’apprendre à aimer la patrie », en référence au discours chauviniste véhiculé par les autorités, l’armée et les mouvements patriotiques en Russie. Deux grandes tournées européennes anti-guerre ont été organisées par des musiciens russes dès printemps 2022 : Russians against war du rappeur Oxxxymiron et Voices of peace par Liza Monetotchka (petite pièce de monnaie) et Noize MC. Dans les deux cas les recettes étaient destinées aux fondations d’aide aux réfugiés ukrainiens.
  21. https://laviedesidees.fr/Favarel-Garrigues-La-verticale-de-la-peur (19 juillet 2023) Gilles Favarel-Garrigues La verticale de la peur. Ordre et allégeance en Russie poutinienne, Paris, La Découverte, 2023 Le livre est loin des caricatures qui représentent le système politique russe comme un pouvoir tout-puissant exercé par un État monolithique et parfois « totalitaire ». Mais, en construisant une démonstration à partir de plusieurs enquêtes menées par l’auteur depuis plus de dix ans (sur la police, la justice pénale, la lutte contre la corruption, la privatisation ou encore le vigilantisme), il parvient à monter en généralité et propose une vision de la société et de l’État russes qui articule les dimensions verticale et horizontale du pouvoir, du contrôle, de l’ordre et de la peur. Des professionnels des services secrets et des siloviki actuels ou reconvertis, des huissiers de justice et des agents privés de collecte des dettes, des fabricants de kompromat, des juges et des procureurs, des députés, des gouverneurs de province et des caïds de la pègre (souvent reconvertis vers la politique eux aussi), des néonazis, des militants des « mouvements patriotiques » des activistes traditionnalistes qui se revendiquent de l’héritage des cosaques et autres justiciers autoproclamés profitent chacun à sa façon de la « dictature de la loi » et des opportunités politiques ou économiques qu’elle offre. Dans les années 2000 la justification de la dimension verticale de la dictature de la loi s’appuie sur la surveillance financière et la répression de la corruption. Trois ressources centrales nourrissent la dictature de la loi : « l’accès à des informations compromettantes, à des médias loyaux et à des magistrats peu sourcilleux » (p. 60). Quant à la répression, elle n’est pas massive sous Poutine, en tout cas avant 2022, mais plutôt ciblée et démonstrative et sert surtout à rendre le chantage et l’intimidation plus crédibles. La peur reste bien plus efficace que la violence. Qu’il s’agisse d’opposants réels (dont Alexeï Navalny) ou de façade (partis politiques représentés à la Douma), ou encore des hommes et femmes politiques de la Russie unie, on retrouve systématiquement dans leur discours et dans leur action des prises de position insistant sur l’importance primordiale des questions et solutions sécuritaires, avec une surenchère provoquée par la concurrence entre ces agents du champ politique. Le livre se termine par des pistes pour une étude comparative : il invite à tracer les parallèles entre les conclusions de l’auteur sur le gouvernement par la peur en Russie avec d’autres contextes politiques, « en Turquie sous Erdogan, au Brésil sous Bolsonaro ou en Inde sous Modi » (p. 195). Plus généralement, le lecteur ne peut s’empêcher de dresser des parallèles avec les phénomènes en cours dans les sociétés occidentales. De ce point de vue, la comparaison plus systématique et plus explicite avec les contextes occidentaux pourrait servir à « désexotiser » le système politique et la société russes.
  22. L'article de Korine Amacher du 13 juillet 2020 dans La Vie des Idées répond à ta question. - -
  23. C'est pas l'OMS, c'est СВО, soit « Специальная военная операция » «Special'naja voennaja operacija», l'Opération Militaire Spéciale. Je pinaille. Plus sérieusement, je me demande s'il faut traduire par "Le manuel d'histoire unifié" ou par "un manuel d'histoire unifié". Est-ce que c'est tous les manuels qui sont unifiés, ou est-ce un manuel unique qui unifie les classes N°10 et 11 en un seul volume ? Est-ce que ce manuel a vocation à remplacer tous les autres, ou est-ce une proposition supplémentaire sur le libre marché pluraliste des manuels scolaires ?
  24. La réponse était déjà inscrite dans la question. Elle ne fait que confirmer ce que le journaliste savait déjà. Donc c'est tout sauf un scoop. En revanche, je pense que le succès sur Twitter est dû au fait que le propos a été extrait de son contexte, et qu'il y a eu une déformation. La formulation "Acquérir de nouveaux territoires" est plus vague, parce qu'elle supprime la référence et laisse le lecteur compléter, imaginer par lui-même par rapport à quelle carte, par rapport à quelles frontières se définit le "nouveaux" - plus vague que "plus de territoires ukrainiens que les quatre provinces annexées" qui est en revanche très clair quant à la référence "les quatre provinces annexées" suivant le discours officiel russe. Bien sûr comme il y a conflit, il y a désaccord sur les frontières entre les belligérants. Pour découvrir, brusquement, un 6 août 2023, que les Russes et les Ukrainiens ne sont pas d'accord sur leurs frontières, il faut avoir été passablement déconnecté de l'actualité depuis de longs mois, voire années.
  25. Je crains que tu ne fasses un contresens. Cela a fait l'objet de discussions très fines et très équilibrées, durant les fameuses quelques années où William Perry indique que les relations américano-soviétiques se sont améliorées et où les deux États se sont fait confiance. L'Allemagne de l'Est a été exclue explicitement du stationnement de forces armées étrangères dans le traité de Moscou, dit traité "quatre plus deux" du 12 septembre 1990, article 5 alinéa 3 : https://mjp.univ-perp.fr/traites/1990traite2+4.htm Après l'achèvement du retrait des forces armées soviétiques du territoire de l'actuelle République démocratique allemande et de Berlin (...) des forces armées et des armes nucléaires ou des vecteurs d'armes nucléaires étrangers ne seront pas stationnés dans cette partie de l'Allemagne et n'y seront pas déployés. Cela n'exclut pas que des citoyens Est-Allemands puissent participer à des missions de l'OTAN n'importe où dans le monde, mais le territoire de l'ex-RDA est neutralisé quant au déploiement de l'OTAN.
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