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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. L'autre angle mort du sondage, c'est qu'il ne demande pas aux Français leur sentiment eu égard à la dépendance vis à vis de la Chine dans le domaine des panneaux solaires :
  2. Je croyais que le sujet avait été abordé dans le fil de l'Asie Centrale Post Soviétique. En fait c'était le fil Turquie. Au temps pour moi. Je recopie donc dans ce fil : http://www.air-defense.net/forum/topic/20404-asie-centrale-post-soviétique/page/3/#comment-1619709 Voir aussi le rôle très utile que joue la langue russe pour l'adaptation et l'éducation des réfugiés ukrainiens en Lituanie : http://www.air-defense.net/forum/topic/19099-pays-baltes/?do=findComment&comment=1611790
  3. https://legrandcontinent.eu/fr/2022/11/18/prendre-la-mesure-de-lintelligence-artificielle/ [Du coût vertigineux du calcul] résulte une considérable asymétrie d’information entre universités publiques et centre de recherche privés, avec un effet de rétroaction pernicieux : étant les seuls à pouvoir produire les modèles les plus performants, les centre privés attirent les meilleurs talents et font la course seuls en tête. En particulier, l’écart entre la réalité de la technologie déployée dans l’industrie et la perception qu’en ont les décideurs publics s’est considérablement accru, au risque de concentrer le débat sur des chimères technologiques détournant des véritables problèmes sociétaux posés par l’IA. Les entreprises privées entretiennent d’ailleurs un flou technologique sur les capacités réelles des modèles qu’elles développent : les publications scientifiques rigoureuses sont souvent concurrencées par de retentissants communiqués de presse, scientifiquement opaques. Afin de rééquilibrer le rapport de force, l’université de Stanford a poussé l’idée d’un cloud national de recherche1 qui aurait vocation à fournir les ressources adéquates à la recherche publique. [Pour améliorer l'expertise géopolitique], en France, Emmanuel Macron a récemment souligné la nécessité « d’agréger ce qu’est le métier d’être diplomate avec des connaissances extrêmement pointues dans les technologies ».
  4. https://legrandcontinent.eu/fr/2023/03/20/puissances-de-lia-une-introduction/ Puissances de l'IA, une introduction Victor Storchan Peu à peu, l’asymétrie de moyens s’est agrandie entre les laboratoires privés et la recherche universitaire. La recherche n’étant plus nécessairement soumise à la publication dans des conférences à comité de lecture, cela pose des problèmes de transparence quant aux capacités effectives de certains modèles d’IA. Auparavant, on entraînait un modèle pour une tâche donnée : classer des images, traduire du texte, jouer au Go, etc. Au-delà de la tâche pour laquelle ils étaient entrainés, ces systèmes s’avéraient totalement inutiles. À l’inverse, ces large language models ne se contentent pas de générer du texte syntaxiquement correct mais possèdent d’autres facultés dites émergentes que les modèles de plus petites tailles ne possèdent pas. Il sont performants pour effectuer des tâches sur lesquels ils n’ont pas été entraînés a priori et sont ainsi capables de généraliser à partir de simplement quelques exemples écrits en langage naturel (en français ou anglais par exemple). Ils jouent un rôle semblable à celui d’un compilateur informatique : traduire un programme au niveau en instruction exécutable par une machine. Andrej Karpathy, un directeur d’équipes d’ingénieurs chez Tesla et OpenAI résume ainsi l’idée : « L’anglais est devenu le nouveau langage de programmation ». [GPT-4] est capable de réussir une série variée de tests, tel que l’examen du barreau pour lequel il obtient des résultats supérieurs à 90 % des candidats humains ou les Olympiades de biologie, pour lesquelles il bat 99 % des candidats humains. Les risques liés à ces systèmes sont aujourd’hui difficiles à évaluer et la façon de déployer ces systèmes — niveau d’accès et de contrôle du modèle par l’utilisateur — ne fait pas consensus. Pour une nation, maîtriser l’IA constitue un enjeu géopolitique, comme en témoigne une fameuse formule de Vladimir Poutine : « le leader en intelligence artificielle dominera le monde ». Lorsque l’entreprise Naver, concurrent coréeen de Google, annonce pouvoir répliquer des modèles génératifs de texte aussi performants que leurs concurrents américains, le communiqué de presse précise que « contrairement au modèle GPT-3 centré sur l’anglais, cela signifie également sécuriser la souveraineté de l’IA en développant un modèle linguistique optimisé pour le coréen ». La recherche chinoise dépend actuellement encore largement de l’open source américain. Le nombre de logiciels open source développés par des Américains et appréciés des chercheurs des deux pays — ils peuvent voter en donnant une note avec des étoiles, comme sur Amazon — est vingt fois plus élevé que celui des logiciels open source développés par les chercheurs chinois. Les firmes d’IA de la Silicon Valley développent leur propre capacité d’analyse géopolitique avec la constitution d’équipes dédiées [1]. Les États-Unis se sont ainsi lancés dans une stratégie de leadership qui ne se contente plus de maintenir la supériorité américaine sur une ou deux générations de puces d’avance, mais s’assure d’un écart « le plus grand possible » avec la Chine. En 2020, aucune des dix plus grosses introductions en bourse d’entreprises technologiques n’est européenne. L’Europe a sous-investi en IA par rapport à ses concurrents. Le montant de capital risque investi au cours des 5 dernières années correspond à une année d’investissements en capital risque en Chine ou aux États-Unis. Des études réalisées sur des chercheurs européens en doctorat montrent que la motivation professionnelle est le facteur principal dans un choix de mobilité vers l’Amérique du Nord. [1] https://startup.jobs/research-scientist-geopolitics-of-ai-openai-2296161
  5. Le problème est général à tous les métiers où l'on demande aux employés de travailler en symbiose avec l'IA pour gagner en productivité, virer le personnel superflu et faire plus de bénéfice (ou être moins gourmand en budget public dans le cas d'un service public). C'est travailler moins (et virer plus de personnel) pour que le patron gagne plus. https://www.wired.com/story/yes-chatgpt-is-coming-for-your-office-job/ (9 mars 2023) Shakked Noy et Whitney Zhang, étudiants de troisième cycle au MIT, ont étudié ce qui se passe lorsque l'on met ChatGPT entre les mains d'employés de bureau. Ils ont demandé à 444 professionnels ayant fait des études supérieures d'effectuer une série de tâches de bureau simples, notamment la rédaction de communiqués de presse et de rapports succincts, la rédaction d'e-mails et la création de plans d'analyse. La moitié d'entre eux ont utilisé ChatGPT. L'étude a révélé que les personnes ayant accès au chatbot étaient en mesure de réaliser les tâches assignées en 17 minutes, contre une moyenne de 27 minutes pour les personnes n'ayant pas accès au chatbot, et que la qualité de leur travail s'était améliorée de manière significative. Les participants qui ont utilisé ChatGPT se sont également déclarés plus satisfaits de leur travail. Donc le travail qui était fait par une personne, peut maintenant être fait par 17/27 = 0,63 personnes. Donc une entreprise qui avait 100 salariés peut en garder 63 et en virer 37.
  6. https://legrandcontinent.eu/fr/2023/03/20/sondage-exclusif-ce-que-pensent-les-francais-de-lecologie-de-guerre/ Les Français sont également une très large majorité, toutefois dans une légère moindre proportion (85 %), à penser qu’il faut produire davantage d’électricité de source nucléaire. À la question de savoir s’ils seraient prêts à payer plus d’impôt pour financer la transition énergétique et assurer leur sécurité énergétique, 26 % répondent par un non définitif, et 36 % par “plutôt non”. Deux-tiers des Français pensent que la France doit d'abord compter sur elle-même pour assurer sa sécurité énergétique.
  7. https://legrandcontinent.eu/fr/2023/03/21/la-production-de-munitions-constitue-un-defi-pour-le-maintien-de-lassistance-a-lukraine/ En janvier, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, déclarait que la Russie avait épuisé 81 % de ses stocks de missiles stratégiques entre le 24 février 2022 et le 3 janvier 2023. Moscou n’aurait cependant consommé que 17 % de ses réserves totales de missiles sol-air S-300. Sur les 750 drones iraniens Shahed 131 et 136 dont disposait la Russie avant la guerre, 660 auraient été utilisés, dont 486 détruits par la défense anti-aérienne ukrainienne. Face à l’intensité des combats, les deux camps cherchent à mobiliser leur industrie de défense afin d’augmenter la production d’obus, de munitions, de missiles, véhicules… Cependant, au niveau de l’Union, malgré les sommes prêtes à être investies, les industriels peinent à augmenter leurs rythmes de production notamment en raison du manque de disponibilité des matières premières. Certains composants comme la nitrocellulose (utilisée notamment pour la production de missiles sous forme de fulmicoton) ne sont pas produits en assez grande quantité en Europe pour augmenter la production. Le fabricant tchèque et important fournisseur d’explosifs à destination des usines de munitions, Explosia, a déclaré qu’il serait impossible d’augmenter la cadence de production des propulseurs se trouvant dans les obus d’artillerie de calibre 155 mm avant 2026. Lundi 20 mars, 18 pays (dont 17 États-membres et la Norvège) ont signé un accord visant à mettre en place une procédure accélérée pour fournir des obus de 155 mm à l’armée ukrainienne ainsi qu’à fournir « un cadre de sept ans aux États-membres pour l’acquisition commune de plusieurs types et calibres de munitions (de 5,56 mm à 155 mm) afin de reconstituer les stocks nationaux ». L’achat et l’approvisionnement en commun n’apportent toutefois pas de solution aux problèmes sur les chaînes de production, d’autant qu’une grande partie des matériaux de base sont produits en-dehors de l’Europe. Au cours de l’année 2022, la Chine a produit les deux-tiers de l’acier mondial, tandis que seule l’Allemagne figure parmi les 10 principaux producteurs (avec 36,8 millions de tonnes).
  8. Une solution consiste à ne pas accueillir les Jeux Olympique. Comment légitimer cette décision ? Par référendum :
  9. En faisant une recherche sur « aller vite et tout casser », le slogan de Facebook, j'ai trouvé ça : https://www.amazon.fr/Move-Fast-Break-Things-Undermined/dp/B071CGP93L (2017) Aller vite et tout casser : Comment Facebook, Google et Amazon se sont emparés de la culture et ont sapé la démocratie, par Jonathan Taplin Move Fast and Break Things raconte comment un petit groupe d'entrepreneurs libertaires a commencé dans les années 1990 à détourner la vision décentralisée originale de l'internet, créant ainsi trois entreprises monopolistiques - Facebook, Amazon et Google - qui déterminent aujourd'hui l'avenir des industries de la musique, du cinéma, de la télévision, de l'édition et de l'information. Taplin propose une histoire succincte et puissante de la façon dont la vie en ligne a commencé à être façonnée autour des valeurs des hommes qui ont fondé ces entreprises, notamment Peter Thiel et Larry Page : tolérer le piratage des livres, de la musique et des films tout en promouvant des pratiques commerciales opaques et en subordonnant la vie privée des utilisateurs individuels pour créer la monoculture de marketing de surveillance dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Les profits énormes qui ont découlé de cette concentration de pouvoir racontent leur propre histoire. Depuis 2001, les revenus des journaux et de la musique ont chuté de 70 % ; les bénéfices de l'édition de livres, du cinéma et de la télévision ont également chuté de façon spectaculaire. Au cours de la même période, les revenus de Google sont passés de 400 millions de dollars à 74,5 milliards de dollars. YouTube, propriété de Google, contrôle aujourd'hui 60 % du marché de l'audio en continu et ne paie que 11 % des revenus de l'audio en continu. On consomme plus de contenus créatifs que jamais, mais les créateurs et les propriétaires de ces contenus perçoivent moins de revenus. La réaffectation des fonds aux plateformes monopolistiques s'accompagne d'un changement de pouvoir. Google, Facebook et Amazon jouissent désormais d'un pouvoir politique comparable à celui de Big Oil et Big Pharma, ce qui explique en partie comment un tel transfert de revenus des artistes vers les plateformes a pu être réalisé et pourquoi il n'a pas été contesté pendant si longtemps. Les enjeux de cette histoire vont bien au-delà des moyens de subsistance d'un musicien ou d'un journaliste. Comme l'observe M. Taplin, le fait que de plus en plus d'Américains reçoivent leurs informations, leur musique et d'autres formes de divertissement de la part d'un petit groupe d'entreprises constitue une véritable menace pour la démocratie.
  10. https://reporterre.net/JO-feu-vert-pour-la-videosurveillance-par-intelligence-artificielle (23 mars 2023) La chargée d’analyses juridiques et politiques [Noémie Levain, de La Quadrature du net] citait en exemple les travaux des chercheurs Jules Boykoff et Myrtille Picaud, qui ont montré que les méga-événements sportifs jouaient souvent le rôle de « catalyseurs » sécuritaires. L’expérimentation de la vidéosurveillance lors des Jeux de Londres de 2012 a ainsi entraîné sa généralisation dans les rues de la capitale, selon Le Monde. La Coupe du monde de football de 2018, en Russie, a elle aussi conduit au déploiement de la reconnaissance faciale dans l’ensemble du pays. Selon Amnesty International, la légalisation de ce dispositif pourrait inaugurer « un avenir dystopique ».
  11. Si tu t'intéresses vraiment à cette question, je te conseille d'aller poster ce lien dans le fil où l'on a déjà parlé de cette question, et d'identifier les informations nouvelles apportées par cet article de Geo, de manière à mettre à jour le fil. Qu'est-ce qui est toujours pareil par rapport à la dernière fois qu'on en a parlé, et qu'est-ce qui change ?
  12. https://reporterre.net/Victoire-en-Albanie-le-dernier-fleuve-sauvage-d-Europe-devient-un-parc-national (21 mars 2023) Après plus de dix ans de mobilisation écologiste, l’Albanie vient de déclarer l’ensemble du fleuve Vjosa « parc national ». « Nous ne protégeons pas seulement un tronçon de rivière, mais l’ensemble d’un système fluvial, se réjouit Ulrich Eichelmann, le directeur de l’ONG Riverwatch, en première ligne pour la défense de la Vjosa. Le fleuve principal, mais aussi les affluents et même les affluents des affluents ! C’est un tout nouveau concept qui devrait devenir un modèle pour l’Europe. »
  13. J'ai déjà dit mille fois ce que je propose. Si après tout ça, tu ne l'as toujours pas retenu, je ne vois pas à quoi une une mille et une-ième fois servirait.
  14. https://time.com/6246119/demis-hassabis-deepmind-interview/ (12 janvier 2023) C'est dans ce climat d'incertitude que M. Hassabis [patron de DeepMind, filiale de Google] accepte une rare interview, pour lancer un avertissement sévère sur ses préoccupations croissantes. "Je préconise de ne pas aller vite et de ne pas casser les choses", dit-il, en référence à une ancienne devise de Facebook qui encourageait les ingénieurs à lancer leurs technologies dans le monde d'abord et à résoudre les problèmes qui surgissaient ensuite. Cette phrase est depuis devenue synonyme de rupture [disruption]. Cette culture, imitée par la suite par une génération de startups, a permis à Facebook d'atteindre les 3 milliards d'utilisateurs. Mais elle a également laissé l'entreprise totalement prise au dépourvu lorsque la désinformation, les discours haineux et même l'incitation au génocide ont commencé à apparaître sur sa plateforme. M. Hassabis estime qu'une tendance tout aussi inquiétante se dessine dans le domaine de l'IA. Il estime que l'IA est désormais "sur le point" de pouvoir créer des outils susceptibles de nuire gravement à la civilisation humaine, et invite ses concurrents à faire preuve d'une plus grande prudence qu'auparavant. "Lorsqu'il s'agit de technologies très puissantes - et il est évident que l'IA sera l'une des plus puissantes de tous les temps - nous devons être prudents", déclare-t-il. "Tout le monde ne pense pas à ces choses. C'est comme les expérimentateurs, dont beaucoup ne se rendent pas compte qu'ils détiennent du matériel dangereux." Pire encore, souligne Hassabis, c'est nous qui sommes les cobayes. Au début de l'année 2022, l'entreprise a publié un projet de moteur plus rapide. Ce travail de recherche, appelé Chinchilla, a montré que de nombreux modèles de pointe avaient été entraînés de manière inefficace et a expliqué comment ils pouvaient fournir plus de capacités avec le même niveau de puissance de calcul. M. Hassabis explique que le comité d'éthique interne de DeepMind s'est demandé s'il ne serait pas contraire à l'éthique de publier les résultats de la recherche, compte tenu du risque que cela permette à des entreprises moins scrupuleuses de mettre sur le marché des technologies plus puissantes sans garde-fous solides. L'une des raisons pour lesquelles ils ont décidé de les publier malgré tout est que "nous n'étions pas les seuls à connaître" ce phénomène. Il suggère que la culture de l'industrie de l'IA consistant à publier ouvertement ses résultats pourrait bientôt prendre fin. M. Hassabis souhaite que le monde considère DeepMind comme le porte-drapeau d'une recherche sûre et éthique en matière d'IA, en montrant l'exemple dans un domaine où beaucoup d'autres se concentrent sur la vitesse. DeepMind a publié des "lignes rouges" contre les utilisations non éthiques de sa technologie, notamment la surveillance et l'armement. Mais ni DeepMind ni Alphabet n'ont publiquement fait part des pouvoirs juridiques dont dispose DeepMind pour empêcher sa société mère - un empire de la surveillance qui a trempé dans des contrats avec le Pentagone - de poursuivre ces objectifs avec l'IA que DeepMind construit. "Les grandes entreprises, y compris celle qui possède DeepMind, doivent s'assurer qu'elles maximisent la valeur pour les actionnaires ; elles ne se concentrent pas vraiment sur la lutte contre la crise climatique à moins qu'il n'y ait un profit à la clé ; et elles ne sont certainement pas intéressées par la redistribution des richesses lorsque le but de l'entreprise est d'accumuler davantage de richesses et de les distribuer aux actionnaires", déclare Paris Marx, animateur du podcast "Tech Won't Save Us" (La technologie ne nous sauvera pas). "Ne pas reconnaître ces éléments, c'est vraiment ne pas prendre pleinement en compte les impacts potentiels de la technologie. Alphabet, Amazon et Meta figurent parmi les 20 entreprises qui ont dépensé le plus d'argent pour faire pression sur les législateurs américains en 2022, selon l'observatoire de la transparence Open Secrets.
  15. https://www.technologyreview.com/2023/03/22/1070154/baidu-ernie-bot-chatgpt-reputation/ Mais une chose curieuse s'est produite depuis le lancement de la semaine dernière : La réputation d'Ernie Bot semble avoir rebondi. Le cours de l'action Baidu a rebondi de 15,7 % vendredi. Il fonctionne en fait de la même manière que ChatGPT : Ernie Bot aime aussi parler sur un ton étrangement formel et énumérer ses réponses sous forme de listes à puces et numérotées. Il a une connaissance de base des faits historiques, des œuvres littéraires et des tendances Internet, mais se trompe parfois dans les détails. Lorsqu'on lui pose des questions sur des informations préjudiciables ou des sujets politiquement sensibles, il hésite maladroitement à répondre. Mais il a aussi des capacités de création d'images, contrairement à ChatGPT. Mais Ernie Bot n'a pas supplanté ChatGPT. Il échoue dans les mêmes domaines que ChatGPT : Il invente lui aussi des faits et commet des erreurs de mathématiques de niveau primaire. Au lieu de devenir une source de fierté nationale, comme l'espéraient de nombreux observateurs, la sortie d'Ernie Bot a confirmé que les entreprises chinoises sont toujours à la traîne à assez bonne distance derrière leurs homologues américaines. https://www.reuters.com/technology/baidus-ernie-writes-poems-says-it-has-insufficient-information-xi-tests-show-2023-03-20/ Ces réponses [suggérant de changer de sujet] ne se limitaient pas à Xi ou à des sujets sensibles en Chine. Le robot Ernie produisait également les mêmes invites de redémarrage lorsqu'on lui posait des questions similaires sur le président américain Joe Biden et son prédécesseur, Donald Trump. Le robot a toutefois été capable de donner des réponses longues à certaines questions sur les relations internationales, comme les raisons pour lesquelles les relations entre les États-Unis et la Chine se sont détériorées, mais il a de nouveau changé de sujet lorsqu'on lui a posé des questions plus controversées, comme celle de savoir si la Chine devrait recourir à la force militaire pour réunifier Taïwan. Interrogé sur la manière dont il aborde les questions sensibles, le bot a déclaré qu'il prenait en compte les "lois et normes morales pertinentes" lorsqu'il jugeait si un sujet pouvait être "discuté ouvertement".
  16. Un professeur d'antiracisme, chargé d'animer un séminaire d'été pour lycéens d'excellence sur le prestigieux campus de Cornell, a été d'abord témoin consterné de l'endoctrinement radical, puis victime de la dérive sectaire du groupe. Il raconte sa mésaventure : https://compactmag.com/article/a-black-professor-trapped-in-anti-racist-hell (10 février 2023) Un professeur noir piégé dans l'enfer anti-raciste. Les premiers jours, les étudiants étaient exactement comme on pouvait s'y attendre, tour à tour pétillants et réservés, tous curieux, enjoués, cherchant à établir des relations entre eux et avec les textes du séminaire. Cela pourrait n'être qu'une énième lamentation sur la culture "woke" des campus et sur la perte des vertus éducatives traditionnelles. Mais le thème du séminaire était "La race et les limites du droit en Amérique". Quatre des six semaines étaient consacrées au racisme anti-noir (les deux autres étaient consacrées au racisme anti-immigrant et anti-indigène). Je suis un professeur noir, j'ai dirigé le programme d'études noires de mon université, j'anime des ateliers sur l'antiracisme et la justice transformative, et j'ai publié des livres sur le racisme anti-noir et l'abolition des prisons. Comme d'autres intellectuels de gauche, j'avais rejeté les critiques du discours actuel sur la race aux États-Unis. Mais mes pensées se tournaient à présent vers ce moment des années 1970 où les organisations de gauche ont implosé, la nécessité de s'aligner sur le militantisme de ses camarades et de surenchérir conduisant à une culture toxique remplie de dogmatisme et de désillusion. Comment cela a-t-il pu arriver à un groupe de lycéens aux yeux pétillants ? Les ateliers de Telluride étaient organisés par deux étudiants en âge de fréquenter l'université, remplis de l'esprit du temps. D'après ce que j'ai compris, il s'agissait de transmettre grossièrement certaines affirmations dogmatiques, quel que soit le sujet ostensiblement abordé par les ateliers : L'expérience de la souffrance est un gage d'autorité. Il n'y a pas de hiérarchie des oppressions - à l'exception de l'oppression anti-noire, qui est une classe à part. On doit se fier aux femmes noires La prison n'est jamais la solution. Les Noirs ont besoin d'un espace noir. L'altruisme est généralement illusoire. Toutes les personnes non noires, et de nombreuses personnes noires, sont coupables d'anti-noirité. Il n'y a pas d'issue à l'anti-noirité. Dans un livre récent, John McWhorter affirmait que l'antiracisme était une nouvelle religion et j'avais rejeté sommairement cette idée. L'été dernier, j'ai découvert que l'antiracisme était une perversion de la religion : J'ai découvert une secte. De Wild Wild Country aux émissions sur Nxivm en passant par les révélations sur la Scientologie, les caractéristiques des sectes sont devenues familières dans la culture populaire. Il y a la privation de sommeil. Les liens avec le monde extérieur sont rompus. La notion de temps s'effondre et tout ce qui est lié à la secte semble extrêmement urgent. Les participants sont émotionnellement meurtris. Dans cet état de faiblesse, les participants apprennent des croyances dogmatiques et s'y accrochent. Toute personne extérieure devient une menace. La caractéristique d'une secte qui semble manquer dans cette histoire est un leader charismatique, imposant la séparation entre les adeptes et le monde, créant une vulnérabilité émotionnelle et implantant un dogme. Entre alors en scène Keisha. Récemment diplômée d'une université de l'Ivy League, tutorée par un intellectuel noir célèbre à la télévision, Keisha s'est présentée comme une femme noire qui a grandi dans la pauvreté et la "vulnérabilité de logement", dont les membres de la grand-mère ont été brisés par des suprémacistes blancs, et qui vient de passer quatre années d'université à enseigner dans des prisons et à plaider pour l'abolition des prisons. Elle a expliqué à la classe qu'elle s'était spécialisée dans les études noires, qu'elle avait été nourrie par des féministes noires (bien que son célèbre mentor soit un homme) et qu'elle avait l'intention de consacrer sa vie à transformer l'académie dans le sens de la justice pour les Noirs. Keisha a été chargée par Telluride de servir d'assistante dans mon cours et d'organiser des ateliers pour les étudiants dans l'après-midi. Quatre semaines plus tard, je me suis à nouveau assis devant les étudiants réunis. À présent, leurs visages étaient froids, leurs yeux baissés. Depuis la première semaine, je n'avais pas vu un seul sourire. Ils étaient deux de moins : La semaine précédente, ils avaient expulsé deux camarades de classe de la maison. Et c'était mon tour. Chaque étudiant a lu une déclaration préparée à l'avance sur la façon dont le séminaire perpétuait la violence anti-noire dans son contenu et sa forme, comment les étudiants noirs avaient été blessés, comment j'étais coupable d'innombrables microagressions, y compris par mon langage corporel, et comment les étudiants ne se sentaient pas en sécurité parce que je ne corrigeais pas immédiatement les points de vue qui ne considéraient pas l'anti-noirité comme la cause de tous les maux du monde.
  17. Un indice : qu'est-ce que font les Iraniens pour empêcher les Saoudiens (avec qui ils ont pourtant de profonds désaccords) de se rapprocher d'Israël ? Le Yémen est aux relations irano-saoudiennes, ce que l'Ukraine est aux relations euro-russes.
  18. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/signes-des-temps/incidence-et-risque-des-nouveaux-usages-de-l-intelligence-artificielle-dans-le-domaine-politique-et-culturel-1366763 (5 février 2023) Marc Weitzmann reçoit : Charleyne Biondi, docteure en science politique. Autrice de Dé-coder : une contre-histoire du numérique paru aux éditions Bouquins Eric Sadin, philosophe, essayiste. Auteur de L’intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle, anatomie d’un antihumanisme radical paru aux éditions de L’Echappée Victor Storchan, ingénieur en machine learning-IA, cofondateur de la start-up Althiqa
  19. Un test utilisé fréquemment en étude préclinique sur la dépression est le "test de la nage forcée" où l'on met un animal dans une cuve remplie d'eau et avec de hauts bords, de telle façon qu'il n'y a pas d'échappatoire. On mesure ensuite le temps où l'animal nage, avant de se décourager et de commencer à se noyer. Si on injecte à l'animal une substance qui permet de rallonger cette durée, donc d'être plus endurant et de moins se décourager, on considère que cette substance est un bon candidat de médicament antidépresseur. On voit bien dans ce modèle que la cause de la "dépression" est en grande partie environnementale. S'il n'y avait pas un chercheur sadique pour mettre la souris en grand danger, cette pauvre souris serait parfaitement heureuse. Si le chercheur arrête de s'en prendre à cette pauvre bête elle ira beaucoup mieux. Pas besoin d'antidépresseur ! Il y a peut-être des souris qui, pour des causes variées, sont plus fragiles que d'autres face à ce test. Mais la meilleure façon que les souris aillent bien, c'est de ne pas les soumettre au test. Mon sentiment est que les société modernes sont riches en situations difficiles pour les êtres humains, et que c'est la société qui transforme ainsi les humains en cobayes qui vivent des expériences douloureuses. Si on réformait la société pour la rendre plus facile à vivre, il y aurait moins de problèmes d'individus en grosse difficulté psychique face à des problèmes insurmontables et qui se découragent.
  20. https://www.theatlantic.com/newsletters/archive/2023/03/covid-states-reopening/673262/ (2 mars 2023) Nicole Gelinas démontre, dans le City Journal du Manhattan Institute, que les États qui ont rouvert plus tôt en tirent encore des avantages économiques : En février 2022, les États-Unis avaient enfin récupéré les emplois perdus dans le contexte du Covid. Mais la Floride, la Géorgie, la Caroline du Nord et le Texas ne s'étaient pas contentés de récupérer, ils excellaient. Tout d'abord, ils ont devancé la reprise nationale de près d'un an, retrouvant dès l'été 2021 le nombre d'emplois qu'ils occupaient avant le Covid. Ce démarrage précoce a permis à ces États de gagner en puissance économique, alors même que la majeure partie du pays était à la traîne. En octobre 2022, le pays ne comptait que 1,8 % d'emplois privés de plus qu'en octobre 2019. Pourtant, la Floride comptait 6,8 % d'emplois en plus, le Texas 6,7 %, la Caroline du Nord 6,1 % et la Géorgie 5,2 %. Les grands États qui ont été plus lents à rouvrir souffrent toujours d'une stagnation de l'emploi, même plus d'un an après la fin des restrictions. L'Illinois, le Michigan, l'Ohio et la Pennsylvanie ont perdu entre 0,6 % et 1,8 % des emplois qu'ils occupaient avant la réouverture. Mais l'État de New York, où les restrictions sont parmi les plus strictes du pays, reste le plus mauvais élève. L'État perd encore 2,8 % de ses emplois de 2019, soit 228 400 postes. La ville de New York, en particulier, a connu des difficultés. Après l'éclatement de la bulle technologique, le 11 septembre et même la crise financière de 2008, la ville s'est rapidement redressée et il lui manque 2,4 %, soit 100 100 postes, de ceux qu'elle occupait avant la crise financière. Cette expérience montre que les États ne peuvent pas simplement interrompre et relancer leur économie à volonté, comme Cuomo et ses pairs ont essayé de le faire. Les emplois "mis en pause" deviennent des emplois perdus, longtemps après l'expiration de l'aide gouvernementale extraordinaire destinée aux chômeurs.
  21. https://www.newsweek.com/chinas-role-saudi-iran-deal-shows-us-hegemony-no-more-opinion-1787359 (13 mars 2023) En 1904, la Russie et le Japon se sont livrés à une brève guerre de Corée qui a coûté cher aux deux parties. Un an plus tard, lorsqu'ils ont accepté la médiation américaine pour mettre fin à leur différend, le président Theodore Roosevelt a convoqué une conférence de paix dans le New Hampshire. L'accord de Portsmouth a réglé un conflit mineur, mais a néanmoins surpris les grandes puissances de l'époque. Il annonçait avec audace l'émergence de Washington en tant que médiateur international et acteur sérieux de la diplomatie en Extrême-Orient. Un événement très similaire s'est produit la semaine dernière, lorsque la Chine a secrètement négocié un rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Le cessez-le-feu actuel au Yémen tient bon et Riyad aimerait que l'Iran aide à le maintenir. Téhéran espérait réduire encore son isolement en améliorant ses liens avec Riyad et peut-être même dissuader l'Arabie saoudite de tout rapprochement avec Israël. Il est peu probable que l'Iran modifie son hostilité stratégique à l'égard des États-Unis et d'Israël, mais il pourrait limiter son aide aux rebelles houthis du Yémen. Il est peu probable que l'Arabie saoudite perde sa crainte d'un Iran doté de l'arme nucléaire ou qu'elle accepte l'ingérence iranienne dans la politique yéménite, mais elle pourrait lever le blocus des ports yéménites. L'Arabie saoudite et l'Iran pourraient désormais trouver plus facile de rejoindre officiellement le groupe des nations BRICS, avec le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Ce n'est pas non plus la première fois que l'Arabie saoudite mène des négociations clandestines avec la Chine. Pendant la guerre Iran-Irak, l'Arabie saoudite s'est sentie menacée par les missiles balistiques iraniens. Lorsque les États-Unis ont refusé de fournir à Riyad des armes similaires, les Saoudiens se sont discrètement tournés vers la Chine. Washington s'est indigné, mais les missiles balistiques chinois East Wind ont été déployés, entretenus et modernisés en Arabie saoudite pendant 40 ans. Les relations américano-saoudiennes ont survécu. La Chine et la Russie ne représentent plus une menace idéologique marxiste pour la monarchie saoudienne. En fait, le capitalisme dirigé par l'État et la politique autoritaire de Riyad sont désormais mieux alignés sur Pékin que sur Washington. Les dirigeants locaux disposent de plus d'options diplomatiques que dans un passé récent. Dans un monde où l'histoire est revenue, la politique du "vous êtes avec nous ou contre nous" n'est probablement plus aussi viable qu'elle l'était autrefois. David H. Rundell est un ancien chef de mission à l'ambassade américaine en Arabie Saoudite et l'auteur de Vision or Mirage, Saudi Arabia at the Crossroads. L'ambassadeur Michael Gfoeller est un ancien conseiller politique de l'U.S. Central Command et un membre du Council on Foreign Relations. Il a servi pendant 15 ans en Union soviétique, en ex-Union soviétique et en Europe de l'Est.
  22. https://unherd.com/2023/03/how-russia-and-china-overtook-the-west/ (20 mars 2023) De nombreux non-Occidentaux estiment que les États-Unis ne sont pas en mesure de faire la leçon à d'autres pays sur le caractère sacré de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, du droit international et de ce que l'on appelle l'ordre fondé sur des règles. Ils reconnaissent que les États-Unis ont déjà violé ces principes par le passé, notamment lors des invasions désastreuses et des campagnes de bombardement contre l'Irak, l'Afghanistan, la Libye et la Syrie. C'est pourquoi la tentative de l'Occident de présenter le conflit en Ukraine comme une lutte morale du "bien contre le mal" suscite un malaise chez de nombreux non-Occidentaux, en particulier dans les pays qui ont subi les tentatives coloniales de l'Occident. Par exemple, le Washington Post a marqué l'anniversaire du mois dernier en publiant une série d'entretiens avec des habitants d'Afrique du Sud, d'Inde et du Kenya ; il en a conclu qu'ils avaient "une vision profondément ambivalente du conflit, moins motivée par la question de savoir si la Russie a eu tort d'envahir que par des griefs actuels et historiques contre l'Occident". Il s'agit de l'un des nombreux pays africains qui ont refusé de se ranger du côté de Kiev. Pour plusieurs pays, il ne s'agit pas seulement de ne pas vouloir sacrifier leurs propres intérêts pour l'Ukraine ; il s'agit aussi de prendre position contre l'Occident. Comme l'explique Clement Manyathela, un animateur radio sud-africain très populaire : "Quand l'Amérique est allée en Irak, quand l'Amérique est allée en Libye, ils avaient leurs propres justifications que nous ne croyions pas, et maintenant ils essaient de retourner le monde contre la Russie..... Je ne vois toujours pas de justification à l'invasion d'un pays, mais nous ne pouvons pas nous laisser dicter les actions de la Russie en Ukraine. Je pense sincèrement que les États-Unis ont essayé de nous intimider". L'Inde a également défié ouvertement l'Occident au sujet de l'Ukraine. Elle a récemment annoncé que son commerce avec la Russie avait augmenté de 400 % depuis l'invasion, principalement en raison d'une hausse de 700 % de ses importations de produits pétroliers, conséquence de son refus de respecter le plafonnement des prix du pétrole russe imposé par l'Occident. La Russie reste également le principal fournisseur d'armes de l'Inde. Pour tenter de justifier ces décisions, le gouvernement indien a adopté un discours explicite sur l'importance historique de sa rupture avec les diktats occidentaux en matière de politique étrangère. Comme l'a écrit le mois dernier Venkatesh Varma, ancien ambassadeur de l'Inde en Russie : "En n'acceptant pas le cadrage occidental du conflit ukrainien [...] l'Inde a défendu sa position et cette position a rehaussé la stature mondiale de l'Inde". Une récente étude mondiale réalisée par le Conseil européen des relations étrangères, financé par l'Union européenne, s'intitule de manière révélatrice "United West, divided from the rest" (Occident uni, divisé du reste). Cette étude révèle que, si les États-Unis et l'Europe se rapprochent de plus en plus, ils sont de plus en plus éloignés politiquement du reste du monde. La guerre par procuration en Ukraine "marque à la fois la consolidation de l'Occident et l'émergence de l'ordre international post-occidental longtemps annoncé", caractérisé par un fort désir d'une répartition plus égale du pouvoir mondial entre de multiples pays - à savoir la multipolarité. Il conclut que, même si l'Ukraine parvenait à gagner la guerre, "il est très peu probable" qu'un ordre mondial libéral dirigé par les États-Unis soit rétabli. Au contraire, "l'Occident devra vivre comme un pôle d'un monde multipolaire". Elle confirme les conclusions d'une seconde étude, réalisée par l'Institut Bennett pour les politiques publiques de l'université de Cambridge en octobre dernier, qui s'appuyait sur des données provenant de 137 pays représentant 97 % de la population mondiale. Alors que certains pays à revenu élevé d'Amérique du Sud, d'Asie-Pacifique et d'Europe de l'Est sont devenus plus pro-américains, l'étude conclut que "dans un vaste ensemble de pays s'étendant de l'Eurasie continentale au nord et à l'ouest de l'Afrique, nous constatons le contraire - des sociétés qui se sont rapprochées de la Chine et de la Russie au cours de la dernière décennie". Pour la première fois, la Chine et la Russie devancent de peu les États-Unis en termes de popularité dans les pays en développement, c'est-à-dire auprès de l'écrasante majorité de la population mondiale. Aujourd'hui, alors que Xi et Poutine s'assoient pour discuter de l'avenir de l'Ukraine, l'implication de cette situation est claire. La Chine et la Russie ne se découplent pas de l'Occident ; c'est plutôt l'Occident qui se découple du reste du monde.
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