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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://medicalxpress.com/news/2023-02-nhs-staff-issue-worker-retention.html (20 février 2023) Un nouveau rapport de l'Institute for Policy Research (IPR) de l'Université de Bath sur la rétention de la main-d'œuvre du National Health Service (NHS) indique que davantage de travailleurs de première ligne tentent activement de quitter le NHS aujourd'hui qu'au plus fort de la pandémie de COVID-19 à l'hiver 2020/21. Une personne sur dix (tout personnel confondu) a déclaré avoir "rempli une demande d'emploi hors NHS au cours des six derniers mois", à l'hiver 2020/21. Au printemps 2022, cette proportion était passée à un sur sept. Les raisons les plus importantes pour lesquelles le personnel quitte un emploi dans le NHS sont, respectivement : le stress (66%), le manque de personnel/ressources (62%) et le salaire (55%). Le salaire est devenu nettement plus saillant depuis 2020 (hiver 2020, 37% ; printemps 2022, 55%). Le manque de personnel, anormalement élevé, et le manque de temps pour faire son travail correctement sont les sources d'inquiétude les plus souvent citées par le personnel au printemps 2022. Plus d'un membre du personnel du NHS sur trois a signalé un ou plusieurs symptômes d'épuisement professionnel presque tous les jours ou tous les jours au printemps 2022, largement attribués à son travail. La proportion d'employés (tous) qui "...recommanderaient à d'autres de travailler pour le NHS" montre une tendance négative, avec une baisse de 10 points de pourcentage (61% à 51%) entre fin 2020 et le printemps 2022. Parmi les infirmières, la proportion de personnes recommandant de travailler pour le NHS au printemps 2022 était de 41 % (contre 54 % fin 2020). « La pandémie ne se présente pas comme un effet de ressaut suivi d'un retour à la normale, mais comme une référence annonçant une nouvelle normalité plus négative ».
  2. https://nationalinterest.org/blog/buzz/there’s-no-such-thing-‘smart-sanctions’-206157 (26 janvier 2023) Les chercheurs pensent généralement que les sanctions économiques ont tendance à réduire le niveau de démocratie dans les États, à développer la corruption et à porter atteinte aux droits de l'homme. Cette situation est devenue particulièrement préoccupante au milieu de la pandémie de COVID-19, les pays sanctionnés ayant du mal à acquérir des vaccins et des produits médicaux de première nécessité. Les chercheurs en médecine ont décrié ces vastes campagnes de sanctions comme une forme de punition collective et comme "barbares". Comme l'ont fait valoir de nombreux chercheurs, imposer la douleur à la population est souvent l'objectif des sanctions. Une vaste campagne de sanctions peut être officiellement conçue pour inverser une politique particulière dans l'État cible, mais elle espère souvent y parvenir en provoquant l'instabilité ou un changement de régime. Mais même lorsque les objectifs formels de la politique de sanctions peuvent être pris au pied de la lettre, leur réalisation nécessite de nuire à la population. Les architectes des sanctions américaines ont spécifiquement désigné l'exacerbation du chômage et de l'inflation comme des objectifs clés des efforts de sanctions et ont utilisé des termes tels que "étranglement" économique pour décrire leurs efforts. Comme l'a déclaré Richard Nephew, architecte des sanctions de l'administration Obama, lors d'une discussion sur la pandémie de COVID-19 en Iran, malgré les exemptions formelles pour le commerce d'équipements médicaux, "en réalité... [p]our les Iraniens dont les liens commerciaux et financiers avec le monde extérieur sont presque inexistants, il est difficile d'importer des pièces de rechange pour les équipements médicaux, les respirateurs et les équipements de protection". Le département du Trésor ne ressent manifestement pas le besoin d'aller plus loin. Les sanctions ont longtemps joui d'une "réputation trompeuse d'innocuité". Le bombardement d'hôpitaux attire l'attention d'une manière bien différente de celle qui consiste à les priver de financement et de médicaments.
  3. Wallaby

    [Chine] Physique Quantique

    https://www.scientificamerican.com/article/china-reaches-new-milestone-in-space-based-quantum-communications/ (25 juin 2020) En 2017, l'équipe, ainsi qu'un groupe de chercheurs en Autriche, a pu employer le satellite pour réaliser la première téléconférence virtuelle à chiffrement quantique au monde entre Pékin et Vienne. Bien qu'il s'agisse d'une étape importante, cette méthode n'était pas à l'épreuve du piratage. Micius lui-même était le point faible : Le satellite "connaissait" les séquences de photons, ou clés, pour chaque emplacement, ainsi qu'une clé combinée pour le décryptage. Si, d'une manière ou d'une autre, un espion avait soigneusement écouté son activité, l'intégrité de la téléconférence aurait pu être compromise. Pour surmonter ce problème, la nouvelle démonstration de Pan et de ses collègues a fait en sorte que Micius ne "sache" rien. L'astuce consistait à éviter d'utiliser le satellite comme un relais de communication. Au lieu de cela, l'équipe s'est appuyée sur lui uniquement pour transmettre simultanément une paire de clés secrètes permettant à deux stations terrestres en Chine, situées à plus de 1 120 kilomètres l'une de l'autre, d'établir une liaison directe. "Nous n'avons pas besoin de faire confiance au satellite", explique Pan. "Le satellite peut donc être fabriqué par n'importe qui, même par votre ennemi". Chaque clé secrète est l'une des deux chaînes de paires de photons intriqués. Selon les lois de la physique quantique, toute tentative d'espionnage d'une telle transmission laissera inévitablement une empreinte semblable à une erreur qui pourra être facilement détectée par les destinataires des deux stations.
  4. C'est un témoignage qui aurait eu toute son importance si la France avait fait "ses devoirs à la maison" en 2014-2015, comme l'ont fait les lords britanniques, pour débriefer ce qui s'est passé entre l'UE et la Russie [car à cette époque le Royaume-Uni faisait encore partie de l'UE] : une commission d'enquête avec des parlementaires qui osent poser les questions embarrassantes, qui interrogent un large éventail de points de vues, y compris des Russes. C'est à cette occasion du reste que j'ai découvert Tony Brenton et son point de vue plutôt décoiffant. http://www.air-defense.net/forum/topic/19078-ukraine-3/page/24/#comment-845266 (20 février 2015) http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/page/145/#comment-845605 http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/page/146/#comment-846410 http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/page/147/#comment-846836
  5. 17 février 2023 Colonel Richard Kemp 33:59 Malheureusement les Ukrainiens sont un peu à court d'artillerie, et les Occidentaux ont du mal à les réapprovisionner 34:33 La réalité est que Poutine n'a pas d'autre choix que de faire [une offensive de printemps]. On n'est pas dans une impasse, il y a eu beaucoup de combats cet hiver, mais il n'y a pas eu de gains stratégiques de part et d'autre. Et Poutine ne peut pas se permettre de laisser cette situation perdurer. 35:16 Poutine a apporté la dévastation sur son pays par sa décision d'attaquer l'Ukraine avec un nombre énorme de pertes, même si les pertes ukrainiennes sont probablement encore plus importantes. L'Ouest s'est renforcé avec l'entrée dans l'OTAN de la Suède et de la Finlande. La Pologne a augmenté ses dépenses militaires. Tout cela est la conséquence de la décision de Poutine. Il faut ajouter l'isolement international de la Russie, y compris un amoindrissement de la relation russo-chinoise. Étant donné toutes ces choses, il ne peut pas dire simplement : concluons un accord, et retournons aux lignes du 22 février 2022. Il ne peut pas négocier dans un sens qui laisseraient ses possessions en Ukraine et en Crimée amoindries par rapport à ce qu'elles étaient au début de la guerre. 37:07 Tout ceci signifie qu'il doit conduire une offensive majeure en Ukraine et infliger des dommages sévères à l'armée ukrainienne et prendre de larges bandes de territoire. 37:28 Nous voyons déjà le début d'une offensive, ce qu'on appelle "façonner le champ de bataille" : faire de multiples mouvements offensifs en préparation d'une opération majeure, pour lui donner un bon point de départ : c'est ce qui se passe depuis quelques temps. Je pense que son objectif est au minimum de sécuriser l'ensemble du Donbas et de sécuriser et consolider le plus possible de la côte Sud. Il aimerait certainement prendre Odessa, bien que je ne sache pas si c'est possible ou non, dans un prochain avenir. 38:29 S'il y réussit, cela serait suffisant pour lui pour déclarer victoire. Idéalement il aimerait prendre Kiev, ce qui pourrait être une conséquence d'un succès majeur, avec la chute du gouvernement de Kiev qu'il souhaiterait voir advenir. 39:10 Il est assez facile de regarder la manière dont la guerre a évolué jusqu'à présent et de conclure que les Russes n'y arrivent tout simplement pas : j'ai vu assez d'experts, de commentateurs et de généraux à la retraite suggérant cela. J'espère que c'est vrai. J'ai entendu certaines sources dire que les Russes ont tiré un certain nombre d'enseignements de leurs échecs, et ont essayé de se corriger. Comme nous le savons, ils ont augmenté leurs effectifs. Si nous estimons qu'ils ont perdu 100 000 hommes, Ils ont remplacé cela et significativement plus que cela. Il y a des estimations d'entre 300 000 et 500 000 hommes qui sont mobilisés. Je pense que dans les prochains jours Poutine annoncera une mobilisation supplémentaire. Cela veut dire qu'il a des effectifs énormes comparés à ce avec quoi il a commencé, et comparé à l'Ukraine. L'Ukraine aussi a mobilisé et remplacé ses pertes, mais l'équilibre n'est pas là, et il y en a plus qui s'apprêtent à venir du côté russe. Par dessus le marché, cette artillerie gagneuse de batailles, les Russes la fabriquent en nombres impressionnants, et cela va entrer en scène. 41:03 Les choses comme les missiles de précisions, ils sont en train d'être à court, et ils sont beaucoup plus difficiles à régénérer. L'Iran essaye de leur en fournir - je ne suis pas sûr que ce soit très fiable - et plus de drones. À part l'Iran et la Corée du Nord, les sources de munitions russes sont en Russie elle-même et les usines travaillent 24 heures sur 24. 41:29 Tout cela mis ensemble, pour moi il est difficile de voir comment l'Ukraine peut vaincre (it's hard to see how Ukraine can prevail). La prochaine offensive russe, si elle arrive, pourrait être très coûteuse pour la Russie, elle pourrait avoir l'air mal engagée, mais j'ai un soupçon désagréable que cela pourrait grignoter du terrain sans arrêt et résulter dans le fait que Poutine réussisse quelque chose. J'espère avoir tort, mais il serait imprudent de sous-estimer les capacités russes, et en particulier, l'une de mes inquiétudes est que si la Russie fait des gains significatifs au cours de cette offensive à venir, l'Occident commence à perdre confiance dans l'Ukraine. C'est déjà difficile de persuader les gens en Europe et en Amérique de continuer de pomper de l'argent et des munitions en Ukraine. En particulier les chiffres de soutien sont en train de fléchir en Amérique et en Europe. Le danger est que si l'Ukraine est vue comme étant en train de perdre, l'Occident pourrait perdre le moral. Dans cette situation je pense vraiment important que nous accroissions plutôt que réduisions notre soutien. 53:43 Nous devons leur donner les ressources que nous pouvons leur donner pour résister et au minimum essayer de retourner à la situation autour de ce qu'elle était en février 2022. Vous avez mentionné la Crimée : la seule façon de permettre à l'Ukraine de prendre la Crimée est que ce soit l'OTAN qui le fasse. L'Ukraine n'a pas la capacité de prendre la Crimée. Quoi qu'on leur donne déjà, il faut qu'on leur donne une marine en plus. Parce que si vous regardez une carte, la Crimée ne peut pas être prise sans une capacité navale extrêmement puissante, ce qu'ils n'ont pas, entre autres choses. À mon avis, comme but stratégique général, nous devrions viser à restaurer la situation telle qu'elle était en février 2022, et ne pas tenter d'aller au-delà, que ce soit en allant en territoire russe ou, en effet, en Crimée.
  6. https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/internationale-politik/id_100131116/sicherheitskonferenz-in-muenchen-china-kuendigt-ueberraschend-friedensplan-an.html Les dirigeants chinois annoncent un plan de paix pour l'Ukraine. Il doit être présenté le 24 février, un an exactement après le début de l'invasion russe. Le chef d'Etat Xi Jinping a ainsi surpris l'Occident samedi. https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-la-chine-annonce-une-prochaine-initiative-de-paix-11155043 La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a applaudi samedi l'initiative chinoise d'un futur plan de paix, mais a immédiatement ajouté qu'il n'était pas question qu'il comprenne des concessions territoriales au bénéfice de Moscou. Une paix juste suppose "que celui qui viole l'intégrité territoriale, notamment la Russie, retire ses troupes du pays occupé", a-t-elle souligné à Munich. "La paix mondiale est justement basée sur le fait que l'on reconnaisse tous l'intégrité territoriale et la souveraineté de chaque pays".
  7. Je ne suis pas sûr que les psy seraient d'accord avec l'idée qu'être perçu comme l'ersatz de son père constitue un climat relationnel sain pour la croissance d'un enfant.
  8. Les difficultés se cachent souvent dans la deuxième et la troisième couche de fournisseurs. Il s'agit souvent de petites entreprises hautement spécialisées. Les barrières à l'entrée pour les nouvelles entreprises sont élevées en raison de la certification exigeante requise pour fournir des équipements aux forces armées et d'autres particularités des affaires avec les ministères de la défense. Cela signifie que les composants particuliers des armes sont souvent fabriqués par une seule entreprise, ce qui augmente le risque de panne. Les goulets d'étranglement comprennent les pénuries de main-d'œuvre, de semi-conducteurs, d'outils, de sous-composants, etc. Pour les anciennes technologies telles que les obus de 155 mm, le principal obstacle à l'augmentation de la production est la capacité industrielle brute - notamment l'équipement lourd nécessaire pour forger et usiner les douilles des obus. Il est également nécessaire d'augmenter l'approvisionnement en explosifs : L'IMX-101, qui n'est fabriqué que dans une seule usine en Amérique, et le TNT, qui est importé. Le problème ne concerne généralement pas les semi-conducteurs les plus avancés, mais les anciennes puces dont la production a été arrêtée. "Il n'existe pas de remplacement immédiat", note un responsable du Pentagone. L'augmentation de la production des Stingers, par exemple, a nécessité une nouvelle conception de certaines parties du missile afin qu'il puisse utiliser des puces plus récentes. Les fabricants de missiles sont particulièrement préoccupés par la pénurie de moteurs de fusée. Seules deux entreprises américaines fabriquent des moteurs pour les petits missiles. L'une est une filiale de Northrop Grumman. L'autre est Aerojet Rocketdyne, qui a fait l'objet de plusieurs offres de rachat et que Greg Hayes, patron de Raytheon, un grand fabricant d'armes, décrit comme un "maillon faible" de la chaîne d'approvisionnement. La mise en place d'un fournisseur alternatif pourrait toutefois prendre des années. Le propergol est une autre source d'inquiétude. Les usines d'armement russes n'attendent pas de négocier des contrats avec le Kremlin ; elles travaillent déjà jour et nuit. Les sanctions les empêchent peut-être d'acheter les microprocesseurs nécessaires aux munitions de précision (d'où les informations selon lesquelles des alliés de la Russie, comme le Kazakhstan, ont pris d'énormes commandes d'appareils ménagers occidentaux pour les dépouiller de leurs puces et les transmettre aux entreprises d'armement russes), mais rares sont ceux qui parieraient contre le fait que la Russie rassemble suffisamment d'obus pour la prochaine offensive et celle d'après. M. Poutine souscrit sans doute au dicton de Staline "la quantité a une qualité qui lui est propre". Quant à la Chine, elle a constitué au cours des 20 dernières années le plus grand stock de missiles terrestres à guidage de précision du monde. Elle veut empêcher les forces maritimes et aériennes américaines, notamment les groupes de porte-avions, de venir au secours de Taïwan en cas de blocus ou d'invasion chinoise. Pour faire contrepoids à l'arsenal chinois, l'Amérique aurait besoin de stocks importants de missiles de précision à longue portée pour menacer les forces navales chinoises au-delà de la portée des formidables défenses aériennes de la Chine. Le CSIS a modélisé un conflit avec la Chine dans le détroit de Taïwan dans lequel l'Amérique épuise son stock de missiles air-mer à longue portée en moins d'une semaine. Cette année, le Pentagone prévoit d'acheter seulement 88 missiles de ce type. Il faut actuellement deux ans pour produire la plupart des munitions concernées, souligne M. Jones. Et ces délais concernent la livraison des premiers missiles et non des derniers. Les guerres sont gagnées ou perdues pour toutes sortes de raisons. Le leadership, la tactique, le moral, la logistique et la technologie jouent tous un rôle. Mais être à court de munitions avant l'autre camp n'est jamais une stratégie gagnante.
  9. https://www.economist.com/briefing/2023/02/19/the-west-is-struggling-to-forge-a-new-arsenal-of-democracy L'Ukraine, qui a probablement épuisé la plupart des obus de 152 mm et de 122 mm utilisés par son artillerie de l'ère soviétique, compte de plus en plus sur les pays de l'OTAN pour obtenir des obus de 155 mm et les canons pour les tirer. Mais les stocks détenus par ses alliés occidentaux, à partir desquels elle s'est approvisionnée jusqu'à présent, s'épuisent rapidement. Les États-Unis ont commencé à envoyer des obusiers et des obus de 105 mm à plus courte portée pour compenser le manque de munitions de plus gros calibre. L'Ukraine sera bientôt tributaire de ce que les industries de l'armement américaine et européenne peuvent fabriquer (plus quelques obus que l'Amérique se procure auprès de ses alliés en Asie, comme la Corée du Sud, qui possède une industrie de l'armement importante, mais dont les règles d'exportation sont strictes). Actuellement, l'Amérique est capable de fabriquer environ 180 000 obus de 155 mm par an, tandis que l'Europe, selon Bastian Giegerich, de l'Institut international d'études stratégiques, un groupe de réflexion, en a produit environ 300 000 l'année dernière. Au total, cela représente à peine trois mois de consommation pour l'Ukraine. Les signaux d'alarme clignotent depuis des années. En 2011, lors d'une campagne de bombardement européenne contre la Libye, les pays européens ont manqué de bombes de précision en quelques semaines et ont dû être réapprovisionnés par l'Amérique. Au cours de la campagne visant à repousser l'État islamique hors d'Irak et de Syrie, l'Amérique a connu une pénurie inquiétante de bombes intelligentes. Francis Tusa, rédacteur en chef de Defence Analysis, un bulletin d'information, pense que les membres européens de l'OTAN ne disposent probablement que de 10 % de ce qui serait nécessaire, ne serait-ce que pour les premières phases d'une guerre en Europe. Il estime que le coût du renforcement des stocks de l'Allemagne pour couvrir 30 jours de guerre de haute intensité serait de 20 milliards d'euros (21 milliards de dollars). Olaf Scholz, le chancelier allemand, s'est engagé à consacrer 100 milliards d'euros supplémentaires à la défense dans les années à venir, mais aucune de ces sommes n'a été affectée à la reconstitution des stocks de munitions. Une partie du problème réside dans la tendance, tant chez les politiciens que chez les militaires, à privilégier l'achat de "plates-formes", c'est-à-dire de navires et d'avions, par rapport aux munitions qu'elles tirent. "Vous ne pouvez pas acheter les neuf dixièmes d'un navire", déclare Eric Fanning, un ancien fonctionnaire du Pentagone qui travaille aujourd'hui pour l'Aerospace Industries Association, un groupe de pression, "mais vous pouvez acheter les neuf dixièmes du nombre de missiles dont vous avez besoin". Les grands entrepreneurs américains et européens de la défense ont tendance à ne vendre qu'à un seul acheteur : leur gouvernement national. "Lorsque j'entre dans une quincaillerie, je pourrai toujours acheter un marteau parce qu'il y a beaucoup de clients pour celui-ci. Mais dans l'industrie de la défense, lorsque le gouvernement cesse d'acheter quelque chose, cette chose disparaît", explique M. Fanning. "La base industrielle de la défense américaine est conçue pour une efficacité maximale de la production en temps de paix", déclare Jim Taiclet, le patron de Lockheed Martin, le plus grand conglomérat de défense américain. Cela signifie, en fait, que les contractants n'ont généralement la capacité de fabriquer des munitions qu'au rythme nécessaire pour remplacer celles qui sont utilisées pour l'entraînement. Les gouvernements occidentaux et les entreprises de défense se bousculent pour augmenter leur production. Cette ruée fait écho aux premiers jours du covid-19, lorsque les pays ont constaté qu'ils ne disposaient pratiquement d'aucun stock de réserve de vêtements de protection ou de ventilateurs. Malheureusement, il faut un peu plus de temps pour mettre en place des chaînes de production et d'approvisionnement pour les armes que pour les gants en caoutchouc et les masques de protection. Le Congrès, quant à lui, a autorisé un recours accru aux contrats pluriannuels afin de donner aux entreprises plus de certitude quant à cette demande. Grâce à ces efforts, explique Doug Bush [responsable des acquisitions de l'armée américaine], la production de missiles sol-air d'épaule Stinger sera multipliée par six (à partir de niveaux très bas) ; celle des Javelins (armes antichars qui ont contribué à stopper l'offensive initiale des Russes) sera doublée ; idem pour les lanceurs HIMARS, qui ont également prouvé leur efficacité en Ukraine, en détruisant des dépôts d'armes, des postes de commandement et des baraquements loin derrière les lignes de front. La production d'obus de 155 mm va tripler, voire sextupler, pour atteindre plus d'un million d'unités par an, le Pentagone mettant en place une autre chaîne de production au Texas et passant des contrats avec une entreprise canadienne. Mais une grande partie de cette capacité supplémentaire ne sera pas disponible avant 2024, voire 2028. "Je pense que l'économie américaine est capable, et sait comment le faire", déclare M. Bush. "C'est simplement une question de temps. Ce n'est pas une chose nouvelle. La mobilisation industrielle pendant la deuxième guerre mondiale et la guerre de Corée a également pris du temps." Un processus similaire est en cours en Europe. Armin Papperger, patron de l'entreprise allemande Rheinmetall, affirme que sa société peut rapidement faire passer sa production de 70 000 à 450 000 obus par an, voire plus, après avoir récemment accepté d'acheter Expal Systems, un producteur espagnol de munitions. Rheinmetall est également en train de mettre en place une nouvelle usine de munitions en Hongrie. CSG, un fabricant d'armes tchèque qui a produit 100 000 obus l'année dernière, espère augmenter sa production à 150 000 cette année. Une entreprise norvégienne, Nammo, pourrait également augmenter sa production. Les anciens pays du Pacte de Varsovie envisagent même de rouvrir des usines pour fabriquer des munitions de 152 mm, afin que l'Ukraine puisse continuer à utiliser son artillerie soviétique. L'Ukraine, quant à elle, a besoin d'armes dès maintenant, à la fois pour repousser une offensive russe et pour lancer la sienne. Les obus sont le besoin le plus pressant, mais l'épuisement rapide des munitions guidées, en particulier les Javelins et les Stingers, pourrait causer des problèmes encore plus importants à l'avenir. Selon Seth Jones, du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), un groupe de réflexion américain, même avec des taux de production nouvellement accélérés, il faudra près de sept ans pour remplacer les 8 500 Javelins que l'Ukraine a reçus. Quant aux Stingers, l'Ukraine en a déjà reçu autant (1 600) que tous les acheteurs de l'Amérique du Nord au cours des 20 dernières années. Le Pentagone va probablement commander des alternatives plus avancées à la place des Stingers pour lui-même, mais pour remplacer ceux utilisés en Ukraine, il faudrait plus de six ans.
  10. https://www.newstatesman.com/comment/2023/02/can-britain-rejoin-eu-wolfgang-munchau (15 février 2023) Si 60 % des Britanniques pensent que le Brexit était une erreur, il ne s'ensuit pas que 60 % veulent réintégrer l'UE. Même si le Royaume-Uni présentait une nouvelle demande, dans dix ans par exemple, l'UE ne lui offrirait sûrement pas le même accord qu'au moment de son départ. Le Royaume-Uni avait la possibilité de ne pas adhérer à l'euro et à la zone de libre circulation Schengen. Il bénéficiait également d'une sorte de clause d'exemption pour la Charte des droits fondamentaux et l'ensemble du domaine de la sécurité intérieure et de la justice. Le Royaume-Uni n'était pas vraiment un membre à part entière au cours des 20 dernières années de son adhésion. D'ici à ce que le Royaume-Uni pose à nouveau sa candidature, l'UE aura évolué dans plusieurs domaines politiques. Londres aurait peu de chances de retrouver son statut de centre financier de la zone euro. Francfort et Paris ont pris une partie des affaires de Londres. Milan arrive à grands pas. Je me souviens bien que Mario Draghi, en tant que président de la Banque centrale européenne (BCE), s'est attaché à contester la position de Londres en tant que centre financier de la zone euro. La BCE trouvait bizarre que la deuxième plus grande zone monétaire du monde dépende d'un centre financier situé en dehors de son territoire. On peut compter sur la BCE pour insister sur le fait que le Royaume-Uni devrait rejoindre l'euro s'il devait réintégrer l'UE. Le camp pro-UE y a-t-il seulement pensé ? La France insistera presque certainement pour que le Royaume-Uni se conforme aux politiques de l'UE en matière d'immigration et d'affaires intérieures. Pourquoi la France accepterait-elle une frontière extérieure à l'UE sur ses côtes nord alors qu'elle peut sous-traiter ce problème au Royaume-Uni ? N'oublions pas que l'UE n'a pas offert au Royaume-Uni ses clauses d'exemption sur un plateau d'argent. Le Royaume-Uni a fait du chantage à l'UE en menaçant d'opposer son veto aux révisions consécutives des traités européens, à commencer par celle de Maastricht au début des années 1990. Mais si le Royaume-Uni demandait à adhérer à l'Union, les rôles seraient inversés. Chacun des 27 États membres actuels de l'UE aurait un droit de veto sur l'adhésion du Royaume-Uni. Une autre chose qui a changé depuis le départ du Royaume-Uni, c'est que l'Allemagne et la France ont consolidé leurs pouvoirs en matière de réglementation. La Commission européenne a récemment proposé la suspension des règles relatives aux aides d'État en réponse à la loi américaine sur la réduction de l'inflation. Cela aidera l'Allemagne en particulier à orienter la politique économique de l'UE encore plus en sa faveur. L'Allemagne domine le débat réglementaire dans l'UE parce qu'elle parle au nom de plusieurs petits pays qui font partie de la grande zone économique allemande. Il est difficile de voir comment le Royaume-Uni pourrait s'imposer dans ce domaine. La dernière chose que l'on souhaite, c'est que le Royaume-Uni rejoigne l'Union, pour la quitter à nouveau quelques années plus tard. J'en suis donc arrivé à la conclusion que la meilleure ligne d'action politique à l'heure actuelle est de faire en sorte que le Brexit marche.
  11. https://www.politico.eu/article/qatar-used-secret-deal-bind-itself-eu-parliament-corruption-eva-kaili-pier-antonio-panzeri/ (17 février 2023) Le pacte, que M. Panzeri a signé en tant que chef de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement, lie l'organe de l'UE à la commission des droits de l'homme du Qatar. Il promet une "coopération plus étroite" entre les deux parties, mentionnant des "projets" annuels et l'échange "d'expériences et d'expertise". Ce texte a jeté les bases d'une collaboration qui durera des années, avec notamment des conférences et des voyages de législateurs à Doha, le Qatar prenant en charge les vols en classe affaires et les séjours dans des hôtels de luxe.
  12. https://www.politico.eu/article/cities-wood-burning-stove-energy-air-pollution/ (15 février 2023) Les prix élevés de l'énergie causés par la guerre en Ukraine ont incité de nombreux ménages à adopter des [poêles à bois]. Face à l'augmentation des émissions, le maire [de Londres] Sadiq Khan a dévoilé au début du mois de nouvelles orientations en matière de planification, qui imposent l'absence d'émissions de particules dans les projets de construction et de rénovation, interdisant ainsi l'installation de poêles à bois dans ces projets. C'est comme si la dernière décennie de progrès avait été "perdue en un an", a déclaré Kåre Press-Kristensen, conseiller principal sur la qualité de l'air et le climat à l'ONG Green Transition Denmark. Le gouvernement britannique a publié mardi de nouvelles données montrant que la pollution par les particules provenant du chauffage au bois dans les foyers a doublé au cours de la dernière décennie. Les données de la Stove Industry Alliance du pays montrent une augmentation de 66 % des ventes de poêles entre juillet et septembre par rapport à la même période en 2021. Le gouvernement britannique a publié mardi de nouvelles données montrant que la pollution par les particules provenant du chauffage au bois dans les foyers a doublé au cours de la dernière décennie. Les données de la Stove Industry Alliance du pays montrent une augmentation de 66 % des ventes de poêles entre juillet et septembre par rapport à la même période en 2021. En décembre 2021, [Utrecht] a mis en place une subvention pour que les gens retirent ou remplacent leur poêle par un autre moins polluant. Le programme s'est avéré populaire, mais la ville a décidé de le supprimer cette année et de n'accorder une subvention que pour le retrait complet des poêles. Oslo, qui a mis en place un programme similaire, a également modifié son approche.
  13. https://www.bbc.com/news/business-64658843 (16 février 2023) Le grand fabricant d'équipements pour puces informatiques ASML affirme qu'un ancien employé en Chine a volé des informations sur sa technologie. L'entreprise néerlandaise indique qu'elle a depuis signalé la violation aux autorités des Pays-Bas et des États-Unis. Toutefois, la société a ajouté qu'elle ne "pense pas que le détournement soit important pour notre activité". https://www.japantimes.co.jp/news/2023/02/18/business/tech/asml-china-chips-export-controls/ L'entreprise est si cruciale pour l'industrie des puces qu'elle contrôlait plus de 90 % du marché mondial des équipements de lithographie, d'une valeur de 17,1 milliards de dollars en 2021, selon le cabinet d'études Gartner Inc. Son quasi-monopole sur les systèmes de lithographie les plus avancés en fait un rouage essentiel de l'industrie et une cible pour l'espionnage. ASML a investi dans le développement de logiciels à Shenzhen, dans la fabrication de systèmes d'inspection à Pékin et dans un siège régional à Hong Kong. La société emploie désormais 1 500 personnes en Chine. Elle emploie également des ressortissants chinois à son siège de Veldhoven. Le vol, qui a été révélé dans le rapport annuel d'ASML cette semaine, a eu lieu dans un référentiel technique qui contient des détails sur des systèmes essentiels à la production de certaines des puces les plus avancées du monde, ont déclaré à Bloomberg des personnes ayant connaissance de la situation. La violation concerne des informations, mais pas du matériel, et a été effectuée au cours des deux derniers mois, ont précisé ces personnes. ASML a déclaré qu'elle enquêtait sur cette violation et a réagi en renforçant les contrôles de sécurité. L'année dernière, ASML a accusé la société Dongfang Jingyuan Electron Ltd, basée à Pékin, d'avoir potentiellement volé des secrets commerciaux. Plus tôt, lors d'un procès peu remarqué en 2018, les avocats d'ASML ont déclaré que d'ex-employés avaient comploté pour voler de la propriété intellectuelle et l'envoyer à une entreprise californienne et à une entreprise liée en Chine, Dongfang. Cette technologie a été sécurisée d'une manière parfois audacieuse. Un ingénieur a été accusé d'avoir volé les 2 millions de lignes de code source d'un logiciel critique d'ASML, puis d'en avoir partagé une partie avec des employés de Dongfang et de la société américaine, selon les transcriptions des procédures. Les Pays-Bas sont susceptibles d'être confrontés à une pression supplémentaire de la part de Washington pour en faire plus et pourraient chercher à obtenir quelque chose en échange d'un resserrement des restrictions imposées à ASML, selon M. Criekemans [professeur à l'université d'Anvers]. M. Wennink [président d'ASML] a souligné la longue histoire d'ASML, qui a défendu la technologie de la société et maintenu son avance, en partie grâce au réinvestissement des revenus provenant de marchés comme la Chine. Il ajoute que les contrôles à l'exportation imposés par les États-Unis - et récemment adoptés par les Pays-Bas et le Japon - risquent de se retourner contre eux. "S'ils ne peuvent pas obtenir ces machines, ils les développeront eux-mêmes", a déclaré le PDG dans une interview accordée en janvier à Bloomberg. "Cela prendra du temps, mais au final, ils y arriveront".
  14. Lis ce que dit Jeff Gerth à ce sujet, c'est édifiant : https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-4.php
  15. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-esprit-public/intelligence-artificielle-cauchemar-ou-revolution-3452284 (19 février 2023) Depuis plusieurs semaines, ChatGPT défraie la chronique. Cette IA est capable de répondre à vos questions en condensant des millions de contenus, d'écrire un poème... Face à cette «révolution», les inquiétudes surgissent : doit-on avoir peur de l’IA? Va-t-elle nous remplacer? Avec Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture Asma Mhalla Enseignante, spécialiste des enjeux géopolitiques du numérique. Brice Couturier Journaliste, producteur jusqu'en juin 2021 de la chronique "Le Tour du monde des idées" sur France Culture Olivier Tesquet Journaliste à la cellule enquête de Télérama Où il est question de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Weizenbaum https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_ELIZA et de bien d'autres choses : la rivalité américano-chinoise, etc...
  16. https://edition.cnn.com/2023/02/17/world/climate-feedback-loops-tipping-points-arctic-ice-intl/index.html Un groupe de scientifiques international issus d'institutions telles que l'université d'État de l'Oregon, l'université d'Exeter et l'institut de recherche sur l'impact du climat de Potsdam, en Allemagne, a passé en revue la littérature sur le climat pour identifier 41 boucles de rétroaction climatique. Selon l'étude publiée vendredi dans la revue scientifique One Earth, 27 d'entre elles font augmenter les températures mondiales, tandis que sept seulement contribuent à ralentir le rythme de la crise climatique. William Ripple, professeur d'écologie à l'université d'État de l'Oregon et auteur principal de l'étude, a déclaré à CNN que le dépérissement des forêts, la fonte des tourbières et le dégel du permafrost étaient particulièrement inquiétants. "Ces rétroactions peuvent être importantes et sont difficiles à quantifier avec précision", a déclaré M. Ripple à CNN. Les chercheurs ont été surpris par le grand nombre de boucles de rétroaction climatique amplificatrices qu'ils ont trouvées, a-t-il ajouté. "À notre connaissance, il s'agit de la liste la plus complète disponible de boucles de rétroaction climatique, et toutes ne sont pas entièrement prises en compte dans les modèles climatiques", a déclaré dans un communiqué Christopher Wolf, chercheur postdoctoral à l'université d'État de l'Oregon et autre auteur principal de l'étude. Ces interconnexions "rendent difficile la prévision des impacts précis du changement climatique", a déclaré M. Ripple. Il existe un risque que certaines de ces boucles de rétroaction puissent déclencher des points de basculement climatique. Par exemple, les boucles de rétroaction accélérant la fonte des glaces de l'Arctique pourraient finalement provoquer l'effondrement de la calotte glaciaire du Groenland. "Dans le pire des cas, si les rétroactions amplificatrices sont suffisamment fortes, le résultat est probablement un changement climatique tragique qui dépasse tout ce que les humains peuvent contrôler", a déclaré M. Ripple dans un communiqué. L'étude a également mis en évidence sept boucles de rétroaction "amortissantes", qui contribuent à stabiliser le système climatique. Il s'agit notamment de la capacité des terres et des océans à absorber les émissions de carbone qui réchauffent la planète. Il est important "d'essayer d'appréhender la force de toutes ces rétroactions", a déclaré à CNN Tim Lenton, titulaire de la chaire de changement climatique et de science du système terrestre à l'université d'Exeter et l'un des coauteurs, afin de mieux comprendre leur fonctionnement dans le système climatique complexe. Les auteurs ont appelé à des réductions "immédiates et massives" de la pollution qui réchauffe la planète, ainsi qu'à un renforcement de la recherche sur les boucles de rétroaction climatique. https://www.cell.com/one-earth/fulltext/S2590-3322(23)00004-0 Au total, nous avons identifié 41 boucles de rétroaction biogéophysiques (20 physiques et 21 biologiques), dont 27 boucles de rétroaction positives (renforçant), 7 boucles de rétroaction négatives (équilibrant) et 7 boucles de rétroaction incertaines (tableaux 1 et S1). Nous avons obtenu des forces de rétroaction pour 17 de ces boucles, dont 13 forces en unités standard de W/m2/K (tableau S1 et figure S2). Certaines boucles ayant été découvertes relativement récemment, nous nous attendons à ce que d'autres boucles de rétroaction soient décrites dans un avenir proche, notamment dans la catégorie biologique où de nombreuses interactions complexes sont possibles. Étant donné que la plupart des boucles de rétroaction que nous avons identifiées sont positives, il semble probable que de nombreuses rétroactions inconnues le soient également. Collectivement, ces boucles supplémentaires pourraient signifier que le bilan carbone restant a été surestimé, auquel cas les voies d'atténuation proposées pourraient être inadéquates et les émissions (humaines) nettes nulles pourraient devoir être atteintes plus rapidement que prévu.
  17. Non, ce n'est pas du tout au même niveau. Dans un cas on a affaire à un mensonge propagé par le camp du parti démocrate. [1] [2] Dans l'autre cas c'est des informations crédibles. [1] en français : " https://www.lexpress.fr/monde/amerique/soupcons-contre-donald-trump-ce-russiagate-qui-fait-pschitt_2162111.html (18 novembre 2021) Soupçons contre Donald Trump : ce "Russiagate" qui fait pschitt L'enquête en cours du procureur spécial John Durham démontre que les accusations de collusion entre Moscou et l'ex-président américain étaient totalement fantaisistes. [2] en anglais, l'enquête en 4 parties de Jeff Gerth :
  18. Il y a deux personnes qui ont permis au système de se verrouiller autour du clan Yeltsine, indiquées dans le documentaire de Madeleine Leroyer : Bill Clinton et Michel Camdessus. Time Magazine a fait sa une sur les "Yanks" qui ont "aidé" Yeltsine à gagner : Et Michael Meadowcroft, responsable de la mission d'observation du scrutin de l'OSCE, a témoigné des pressions qu'il a reçues pour fermer les yeux sur les irrégularités électorales : http://exiledonline.com/how-the-west-helped-invent-russias-election-fraud-osce-whistleblower-exposes-1996-whitewash/
  19. Je pense qu'ils auraient apprécié de voir la Russie prendre une voie pluraliste et démocratique comme eux-mêmes en ont pris le chemin, après la fin du communisme, et qu'elle ne s'oriente pas vers un régime hyper-centralisé et présidentiel, vertical et jupitérien, avec des oligarques qui verrouillent l'économie et un nouveau parti unique qui verrouille les élections.
  20. Il n'existe pas un concept de "Les Américains" tout court. Il y a d'un côté HW Bush qui a fait une bonne politique en Irak et une bonne politique en Europe, et son fils W Bush qui a fait une mauvaise politique en Irak et une mauvaise politique en Europe (mais Clinton aussi été une catastrophe).
  21. C'est de l'uchronie, mais cela nous oblige à avoir un concept "d'UE" séparée de l'OTAN qui est un OVNI politique que nous avons du mal à imaginer. C'est la fameuse "confédération européenne" de François Mitterrand. Dans ce cas la Russie aussi aurait "rallié au plus vite l'UE".
  22. C'est aussi absurde que : "l'Afghanistan est en vie grâce aux États-Unis" et "l'Irak est en vie grâce aux États-Unis". Si les États-Unis avaient tenu leur promesse à l'égard de Gorbatchev, de ne pas étendre l'OTAN vers l'Est, si les États-Unis avaient suivi les conseils de George Kennan à ce sujet, l'Ukraine serait beaucoup plus vivante sur le plan démographique et florissante sur le plan économique qu'elle n'est actuellement. Si les Américains avaient maintenu la position de George H W Bush à Kiev le 1er août 1991 "Yet freedom is not the same as independence. Americans will not support those who seek independence in order to replace a far-off tyranny with a local despotism. They will not aid those who promote a suicidal nationalism based upon ethnic hatred"... Cela fait beaucoup de "si", j'avoue, mais c'est ce que je crois.
  23. Avant la guerre, c'était une forme de ni-ni : - -
  24. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/les-enjeux-internationaux-emission-du-vendredi-17-fevrier-2023-4659490 La pénurie de carburant s’est doublée depuis quinze jours d’une pénurie de Cash suite à la décision du président Buhari de changer les billets de banque du pays. Cette mesure a été mise en place à partir du mois de décembre, mais les banques commerciales n’avaient pas encore reçu les nouveaux billets pour réaliser une transition correcte. Certes, les problèmes bureaucratiques sont nombreux, mais pour un certain, nombre de citoyens les élections sont biaisées. Si l’idée principale semble de réduire la circulation du Cash qui sert à acheter les vois, on pense surtout que Buhari, mécontent des résultats des primaires de son parti et de la désignation de Tinubu pour lui succéder, aurait orchestré cette pénurie pour saboter les chances de son rival… C’est une situation équivalente qui a été décrété lors du coup d’Etat de 1993. La situation intérieure chaotique au Nigeria avait permis au président de déclarer un état d’urgence et de se maintenir au pouvoir malgré la fin de son mandat...
  25. C'est dur de reconnaître ses lacunes en culture générale ukrainienne. J'ai ouvert le fil "Ukraine I" le 11 janvier 2014 : et donc j'ai la chance ou la malchance d'avoir acquis un certain nombre de connaissances sur ce pays, et de m'en être fait ma propre idée, ce qui fait que j'ai l'immodestie de penser que je ne suis pas complètement dupe des discours de propagande de guerre que les médias principaux nous servent.
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