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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://theweek.com/culture/sports/1008114/should-football-still-be-americas-favorite-game (15 décembre 2021) En avril [2021], Phillip Adams a tué six personnes - dont deux enfants de 9 et 5 ans - puis a retourné l'arme contre lui, mourant à l'âge de 32 ans. Mardi, nous avons appris une raison probable : Le cerveau d'Adams était gravement endommagé après avoir joué au football pendant 20 ans, notamment pour six équipes de la NFL. Il souffrait d'encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie souvent observée chez les personnes ayant subi un traumatisme crânien. C'est loin d'être la première histoire d'horreur de l'ETC liée au football. En 2012, le linebacker de Kansas City Jovan Belcher a tué sa petite amie, puis s'est tiré une balle devant l'entraîneur et le directeur général de l'équipe. La même année, Junior Seau - qui a été l'une des principales stars de la ligue pendant deux décennies - s'est suicidé. Cinq ans plus tard, l'ancien tight end des New England Patriots, Aaron Hernandez, s'est pendu en prison, où il purgeait une peine pour le meurtre d'un ami. Ce ne sont là que quelques exemples : La liste des anciens joueurs victimes de l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC) qui sont morts violemment est longue et ne cesse de s'allonger. La NFL a mis en œuvre un certain nombre de changements de règles au cours des deux dernières décennies afin de protéger les joueurs contre les commotions cérébrales - bien qu'une étude réalisée l'année dernière suggère que ces changements n'ont pas réellement réduit le nombre de blessures. Il est tentant de demander l'interdiction du jeu, mais ce n'est pas réaliste : 23 des 25 émissions les plus regardées cette année sont des matchs de la NFL, et le football universitaire est comme une religion dans le Sud. Le jeu n'est pas prêt de disparaître : les Américains connaissent les problèmes et continuent à regarder. Mais on doit se demander s'il est éthique de regarder et de soutenir un jeu qui inflige tant de dommages aux hommes qui y jouent et qui peut amener ces hommes à répandre la mort et la misère sur d'autres. Peut-être devrions-nous trouver autre chose à faire le dimanche après-midi.
  2. https://www.washingtonpost.com/opinions/2023/01/06/new-york-times-arbitration/ Peu de médias peuvent égaler le New York Times lorsqu'il s'agit de dénoncer les pièges de l'arbitrage forcé. Une série d'enquêtes de 2015 a documenté comment de telles clauses sont devenues de plus en plus courantes dans de nombreux types de contrats, laissant les consommateurs à la merci d'un régime d'arbitrage souvent prédisposé contre leurs intérêts. La couverture ultérieure, tant du côté des informations que de la rédaction, a maintenu un coup de projecteur sur cette pratique. Peut-être que le Times peut étendre cette attention en écrivant sur la décision de la New York Times Co. d'adopter cette tendance. "Nous avons mis à jour nos conditions d'utilisation afin d'ajouter une clause d'arbitrage couvrant tous les litiges relatifs à nos règles, à votre relation avec nous en tant qu'abonné et à votre utilisation de nos produits et services", indique une "mise à jour" de décembre du Times.
  3. https://courrierdeuropecentrale.fr/breve/un-symbole-nationaliste-hongrois-deboulonne-en-transcarpatie/ (17 octobre 2022) Une statue du Turul a été déboulonnée à Moukatchevo, une ville d’Ukraine occidentale qui compte une minorité magyarophone. Le comité exécutif du conseil municipal a chargé le directeur du musée historique du château de Moukatchevo (Munkács, en hongrois) de retirer une statue du Turul, un oiseau de la mythologie magyare souvent mobilisé comme symbole nationaliste. La statue, déboulonnée jeudi manu militari, doit être remplacée par le trident symbole de l’État ukrainien. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a convoqué le chargé d’affaires ukrainien à Budapest, rapporte Portfolio. source : https://mki.gov.hu/en/hirek-en/minden-hir-en/a-munkacsi-turul-masodik-vegzete-en https://hungarytoday.hu/new-anti-hungarian-measures-in-ukraine/ (19 janvier 2023) Les débordements anti-hongrois du soi-disant clan Baloha dans la région de Munkács (Mukachevo) se poursuivent, a déclaré György Dunda, rédacteur en chef du journal Kárpáti Igaz Szó. Il a rappelé que le maire de Mukachevo, Andriy Baloha, et son père influent, le député Viktor Baloha, ont organisé le déplacement de la statue de Munkács Turul. Dans leur dernière action, avec l'aide de la police, ils ont fait retirer les drapeaux des établissements hongrois dans les localités de Fornos et de Dercen, deux localités à majorité hongroise de la région de Mukachevo. "Selon les habitants, des policiers se sont rendus dans le village pendant la nuit, ont décroché les drapeaux, les ont pliés et les ont placés devant l'entrée du centre communautaire", a ajouté György Dunda. En outre, les panneaux en hongrois de l'académie de football de Dercen, qui est financée par des fonds hongrois, ont été retirés. Comme si cela ne suffisait pas, le directeur du lycée hongrois de Mukachevo a également été licencié, alors qu'il avait présidé l'institution pendant plus de dix ans. L'Association culturelle hongroise de Transcarpathie (KMKSZ) a exprimé sa consternation face au licenciement d'István Schink, qui est également le président de la faction KMKSZ au sein du conseil municipal de Mukachevo, déclarant que sa révocation n'est pas propice au bon fonctionnement de l'école hongroise et à la coexistence pacifique des groupes ethniques. Selon Kárpátalja.net, ils font référence à un prétendu décret selon lequel, dorénavant, aucun autre drapeau que le drapeau ukrainien ne pourra être affiché sur les bâtiments publics. Selon les informations du portail d'information, le conseil de la microrégion de Mukachevo n'a pas adopté un tel décret. Ils ont fait valoir que la loi ukrainienne n'a pas encore interdit l'utilisation de symboles nationaux, d'autant plus que les villages hongrois de Transcarpathie n'arborent pas le drapeau officiel de l'État hongrois, mais le tricolore hongrois. L'État hongrois a contribué à hauteur de plus de deux milliards et demi de forints (2,3 millions d'euros) à la construction de l'académie sportive en question en 2020, qui parraine non seulement des enfants hongrois mais aussi ukrainiens. Curieusement, dans plusieurs cas dans d'autres districts, les autorités ont explicitement empêché la destruction des symboles et inscriptions hongrois, mais dans le district de Mukachevo, ces actions ont été ordonnées par des fonctionnaires associés au député ukrainien Viktor Baloha et à son fils, le maire local, Andrij Baloha. https://hungarytoday.hu/viktor-orban-meets-volodymyr-zelensky-in-brussels/ (10 février 2023) Le Premier ministre Viktor Orbán a souligné l'importance d'un cessez-le-feu le plus rapidement possible, après s'être entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors du Conseil européen de Bruxelles. "Sauver des vies n'est possible qu'avec la paix et un cessez-le-feu. Nous, Hongrois, restons du côté de la paix", a souligné le Premier ministre Viktor Orbán dans une vidéo publiée jeudi sur sa page Facebook. Il a souligné que la Hongrie avait fourni l'année dernière la plus grande aide humanitaire de son histoire à l'Ukraine. "Nous avons permis à plus d'un million de réfugiés d'Ukraine de franchir nos frontières", a ajouté M. Orbán. Après avoir écouté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, M. Orbán a conclu : il est évident que cette guerre s'éternise, nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu'elle prenne fin de sitôt." M. Orbán a souligné que "les Hongrois continueront à aider les Ukrainiens en leur apportant une aide humanitaire, mais nous ne fournirons pas non plus d'armes à l'avenir." Il a déclaré que les négociations de paix, un cessez-le-feu le plus rapidement possible et un règlement menant à une paix durable restaient dans l'intérêt de la Hongrie. Le directeur politique d'Orbán, Balázs Orbán, a déclaré aux journalistes à Bruxelles que la Hongrie soutient également les efforts d'intégration de Kiev à l'UE à condition que les exigences de l'UE soient pleinement respectées. Une partie de ces exigences concerne la protection et le renforcement des droits des minorités nationales", a-t-il noté. Balázs Orbán a déclaré que la Hongrie ne soutient pas les sanctions, mais que dans l'intérêt de l'unité de l'UE, elle n'empêchera pas que certaines mesures soient prises, sauf dans des domaines d'intérêt national hongrois vital. Il s'agit notamment de l'énergie, du pétrole, du gaz naturel et de l'énergie nucléaire.
  4. Les autorités allemandes étaient prêtes à mettre les bouquins de la bibliothèque de l'institut au pilon. C'est les autorités françaises qui les ont sauvés, parce que les Français aiment plus l'Allemagne que les Allemands n'aiment la France. C'est comme la "special relationship" des Britanniques vis à vis de l'Amérique. C'est une relation en sens unique, un amour non partagé, un "unrequited love".
  5. https://elpais.com/internacional/2023-01-19/emmanuel-macron-a-javier-cercas-nous-avons-une-crise-inedite-a-cause-de-la-guerre-la-reponse-passe-par-une-europe-puissance.html Javier Cercas : Pour moi, problème essentiel de la création d’une Europe une c’est que ça reste un projet élitiste. Il n’est pas ce qu’il devrait être : un projet populaire. Je crains que les gens aujourd’hui ne sentent pas que l’Europe c’est essentiel pour sa vie. E. M. Je peux plaider le contraire? J. C. Bien sûr. E. M. Je pense que l’Europe est un projet qui s’est structuré par des projets populaires. L’euro est un projet populaire, le fait d’aller d’un pays à l’autre et d’avoir la même monnaie et le fait que cette monnaie vous protège. Parce que si nous n’avons pas une flambée en termes d’inflation, s’il n’y a pas eu de crise, c’est parce qu’il y a l’euro. (...) Erasmus, c’est bon pour toutes les catégories de jeunes. https://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/fioraso-veut-un-erasmus-moins-elitiste-872/ (9 janvier 2013) La ministre de l’Enseignement supérieur a defendu mercredi la démocratisation et l’exstension du programme d’échange européen, qu’elle juge encore trop « bobo », lors d’un déplacement à Bruxelles. «Erasmus reste trop élitiste», juge Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur, qui defendait ce mercredi la «démocratisation» du programme d’échange universitaire à Bruxelles. « «Le profil type des Erasmus, c’est une étudiante en troisième année de licence, dont l’un des parents au moins a étudié dans le supérieur et dont la famille est plutôt aisée», selon la ministre. Un Erasmus trop «bobo» à ses yeux. E.M. Je pense que nous avons une crise inédite puisque nous avons la guerre qui revient sur le continent. Nous avons le modèle économique qui est profondément bousculé par les conséquences de cette guerre directe et indirecte et au fond, un monde économique qui se structure dans la polarité États-Unis Chine, qui dit à l’Europe : ‘As-tu ton chemin à suivre, qui est un chemin de liberté, de croyance dans le marché et en même temps d’égalité et de solidarité ? Ou est-ce que tu es qui veut devenir le vassal de l’une des deux ?’ On n’a pas encore répondu à cette question complètement. Je crois que la réponse passe par l’Europe souveraine sur le plan économique, technologique et militaire, c’est-à-dire une Europe puissance véritablement.
  6. https://www.elnacional.cat/en/politics/ada-colau-barcelona-lost-its-way-financial-times_968079_102.html (10 février 2023) "Comment Barcelone a perdu son chemin". C'est le titre d'un vaste reportage que vient de publier le Financial Times, le principal journal économique britannique, qui plonge dans la situation économique et même émotionnelle de la ville de Barcelone pour vérifier que la capitale catalane se trouve actuellement dans une situation de déliquescence causée, entre autres, par la gestion de la maire Ada Colau, mais aussi par l'instabilité politique et la fuite des entreprises provoquée, selon l'écrivain Barney Jopson, par le processus d'indépendance, avec pour principale destination, la ville de Madrid, qui a gagné la pole position économique au détriment de Barcelone. Avec des déclarations d'hommes d'affaires, de politiciens - dont la maire Colau elle-même, ainsi que Xavier Trias, candidat à la mairie pour Ensemble pour la Catalogne, et Salvador Illa, leader des socialistes catalans - et aussi de résidents, le reportage de Jopson, qui est le correspondant du Financial Times en Espagne et au Portugal et basé à Madrid, explique comment Barcelone a perdu son élan par rapport à la capitale espagnole. "Elle a perdu sa voie, elle a perdu son énergie", déclare le journaliste, affirmant que c'est l'impression de nombreux résidents, qui "regrettent que quelque chose ne tourne pas rond", et énumérant la litanie bien connue des problèmes - "vols dans les rues, avenues jonchées de détritus et trafic congestionné, ou encore manque de nouvelles infrastructures et d'attractions culturelles". En fait, il rappelle comment les propres enquêtes de la mairie révèlent que le principal problème de la ville est "l'insécurité". L'auteur lui-même note que, pour les entrepreneurs, "la cause des maux de la ville" se trouve à la fois dans le mouvement indépendantiste et dans la gestion d'Ada Colau, définie comme "une ancienne militante de gauche qui se représente aux élections cette année" et qui a la réputation d'être "une ennemie de l'entreprise et de la croissance". Et que Barcelone conserve des "avantages intrinsèques" tels que le climat, les plages, les "montagnes skiables à proximité", l'architecture médiévale et le modernisme de Gaudí, mais que ces derniers temps, elle a cessé "d'atteindre son potentiel", avec des exemples tels que le rejet de l'expansion de l'aéroport ou le "non" à l'installation d'une succursale du célèbre musée russe de l'Ermitage. Le leader de l'opposition parlementaire, Salvador Illa, des socialistes, déclare au FT qu'il y a eu une "décennie perdue" en Catalogne. La maire de Barcelone donne également son avis dans le reportage du Financial Times, affirmant que sa gestion a réussi à dompter le "capitalisme sauvage" dont elle a hérité en 2015 de Xavier Trias : "Nous ne sommes plus dans une ville qui ne mise que sur la spéculation immobilière, pleine de voitures et de pollution, avec un tourisme hors de contrôle", affirme la maire, ajoutant que son administration a "rétabli l'ordre". Le reportage, qui reprend les derniers résultats des sondages mais ne mentionne pas la dernière crise provoquée par le boycott de Tel Aviv, rappelle que Colau "occupe la deuxième ou troisième place dans la course à la mairie avec environ un cinquième des voix". Quant à Trias, il est présenté comme un "candidat pro-business" à la tête de la municipalité et l'auteur le cite en disant qu'il y a "deux Barcelone", celle des touristes étrangers qui "visitent la ville, sont ravis et repartent" et celle des locaux, qui est un "désastre". "Ils se souviennent d'une Barcelone qui suscitait l'enthousiasme. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas", souligne le candidat de Junts, à l'image d'une Barcelone qui, selon cette analyse du Financial Times, "s'est perdue".
  7. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/10/avant-sa-rencontre-avec-biden-lula-en-appelle-a-ses-racines-de-la-gauche-latino-americaine-et-se-reve-en-mediateur-dans-la-guerre-en-ukraine_6161300_3210.html Depuis le début du conflit, jamais Lula n’a envoyé de message de soutien au président Volodymyr Zelensky, pas plus qu’aux Ukrainiens. Tout en condamnant la violation du droit international, il n’a eu de cesse de s’attaquer à l’OTAN, accusée de « s’arroge[r] le droit d’installer des bases militaires dans les environs d’un autre pays ». La guerre pourrait facilement être résolue au Brésil « à table en prenant une bière », affirmait-il le 30 mars 2022, un mois après le début de l’invasion des troupes russes. Le point critique avait été atteint en mai 2022 dans un entretien au magazine Time. « Ce type est aussi responsable de la guerre que Poutine », déclarait alors Lula au sujet de Volodymyr Zelensky, soutenant qu’« une guerre n’a jamais un seul coupable ». Et d’ajouter : « On dirait qu’il fait partie d’un spectacle. Il est à la télé matin, midi et soir. (…) On devrait lui dire sérieusement : “Tu es un bon artiste, mais on ne va pas faire une guerre pour que tu puisses te donner en spectacle.” » Ces déclarations ont révulsé les Ukrainiens et inquiété nombre d’Occidentaux. Depuis, Lula s’est montré plus mesuré mais n’a guère changé de ligne. Recevant fin janvier le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Brasilia, le président du Brésil a annoncé son refus de fournir des munitions pour les chars allemands en Ukraine. « Le Brésil est un pays de paix », a éludé Lula, qualifiant l’invasion russe d’« erreur » mais ajoutant que la raison à l’origine de la guerre « rest (ait) à éclaircir ». https://www.lemonde.fr/international/live/2023/02/11/guerre-en-ukraine-en-direct-l-armee-russe-n-a-pas-les-moyens-de-lancer-une-grande-offensive-estiment-les-services-de-renseignement-ukrainiens_6161396_3210.html Lors d’une entrevue avec Joe Biden, Lula revendique sa neutralité vis-à-vis du conflit en Ukraine Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, reçu vendredi par Joe Biden, a dit lors de son échange avec la presse qu’il avait évoqué « le besoin de créer un groupe de pays qui ne soient pas impliqués, ni directement ni indirectement, dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine, afin que nous ayons la possibilité de construire la paix. »
  8. https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/temoignages-au-royaume-uni-des-britanniques-malades-de-ne-plus-pouvoir-heberger-de-refugies-ukrainiens_5638424.html (8 février 2023) Royaume-Uni : Après un an de conflit, l'effort collectif pour accueillir des Ukrainiens contraints de quitter leur pays faiblit. Selon le gouvernement, plus de 3 000 familles se retrouvent aujourd'hui sans logement outre-Manche.
  9. 10 février 2023. Jutta Bechstein, ancienne directrice de l'institut Goethe de Bordeaux. Interview soporifique, sauf - in cauda venenum - la fin : "Je voudrais terminer sur le sauvetage inoui de la bibliothèque du Goethe Institut, après la fermeture des cours de langue et de la bibliothèque pour des questions de restructuration, et de réorientation de la politique culturelle plutôt vers l'Est, qui a été sauvée par les trois collectivités territoriales : la ville, le département et la région, et par l'université". Autrement dit, c'est une sorte de "clap de fin". La France n'est plus une priorité pour la politique culturelle allemande. La priorité c'est "plutôt vers l'Est". La France ne compte plus pour l'Allemagne, ou elle est "taken for granted", ne considérant pas que l'amitié franco-allemande soit à cultiver ou à approfondir.
  10. Ce qu'ils appellent "football" tout court, et que nous appelons "football américain" est un sport à risque. Et le risque d'en sortir indemne est... plutôt faible : https://medicalxpress.com/news/2023-02-autopsy-nfl-players-brain-disease.html (9 février 2023) De nombreux amateurs de football se souviennent avec émotion de Rick Arrington, quarterback des Philadelphia Eagles de 1970 à 1973, mais les souvenirs de sa fille sont entachés par les années passées à regarder son père souffrir d'encéphalopathie traumatique chronique (ETC) à un stade avancé. Cette maladie dégénérative du cerveau, que l'on retrouve chez les athlètes, les vétérans de l'armée et d'autres personnes ayant subi des traumatismes cérébraux répétés, provoque des dépressions, des pensées suicidaires, des agressions et des sautes d'humeur. Les personnes concernées finissent par avoir des problèmes de réflexion et de mémoire, et peuvent finalement développer une démence. Les chocs répétés à la tête - même s'ils ne provoquent pas de commotions cérébrales - sont considérés comme le principal facteur de risque du TCE. Les chercheurs du CTE Center de l'université de Boston ont récemment annoncé qu'ils ont maintenant diagnostiqué le CTE dans le cerveau de 345 des 376 (91,7 %) joueurs de la NFL étudiés. Arrington était parmi eux. En revanche, une étude menée en 2018 par l'université de Boston sur 164 cerveaux donnés n'en a trouvé qu'un seul (0,6 %) atteint de CTE. Le seul cas de CTE concernait un ancien joueur de football universitaire. "Chaque fois que vous jouez au football pendant 2,6 ans, à quelque niveau que ce soit, vous doublez votre risque de TCE, et plus vous jouez longtemps et à un niveau élevé, plus votre risque est élevé", a déclaré le Dr Ann McKee, directrice du CTE Center de l'université de Boston (BU). Ces nouvelles recherches s'appuient sur les résultats d'une étude de 2017 qui a révélé la présence de l'ETC dans 99 % des cerveaux de joueurs de la NFL, 91 % des joueurs de football universitaire et 21 % des joueurs de football du secondaire dans la banque de cerveaux UNITE. 3 août 2021. Hood River est un documentaire sur l'équipe de foot - soccer, ou plutôt fútbol en langue locale - du lycée de Hood River, petite ville pittoresque que domine les blanches cîmes du mont Hood, dans l'Oregon. Le réalisateur explore comment ce sport sert de trait d'union entre des communautés - mexicains avec ou sans papiers, anglo-américains - qui autrement auraient peu d'occasions de se fréquenter et de se comprendre.
  11. https://www.nytimes.com/2023/02/08/nyregion/migrants-new-york-canada.html Les autorités new-yorkaises, qui ont naguère condamné les dirigeants du Texas pour le transport par bus des migrants depuis la frontière sud, qualifiant ce traitement d'inhumain, achètent des billets de bus pour les nouveaux arrivants qui souhaitent se rendre au nord et demander l'asile au Canada. Beaucoup de migrants qui se dirigent vers le Canada ne connaissent personne. Certains ont appris la possibilité de s'y rendre sur TikTok. Rosiel Ramirez et sa famille, qui viennent du Venezuela, ont d'abord envisagé cette possibilité après avoir reçu des messages d'une autre famille rencontrée dans un refuge de Brooklyn, qui s'est récemment rendue à Montréal. Comme d'autres migrants, Mme Ramirez, 26 ans, a déclaré qu'elle était attirée par le Canada parce qu'il accorde plus rapidement des permis de travail aux demandeurs d'asile que les États-Unis, où l'arriéré juridique fait que l'obtention de documents de travail peut prendre des années. Samedi soir, Mme Ramirez et sa famille - son mari, leurs trois enfants, sa mère, son frère, sa femme et leur fils - se sont rendus au Port Authority Bus Terminal. Des soldats de la Garde nationale, qui avaient aménagé une zone d'attente spéciale pour les migrants, leur ont remis des billets pour un bus de nuit à destination de Plattsburgh. Mme Ramirez était arrivée pour la première fois à Port Authority il y a cinq mois, alors que les autorités du Texas transportaient parfois des milliers de migrants par semaine vers des villes comme New York et Washington. Elle et son mari ne trouvaient pas d'emploi stable pour subvenir aux besoins de leurs enfants, Rose, 10 ans, Samara, 2 ans, et Amber, âgée de 2 mois. Lorsqu'ils ont appris que la ville payait les billets de bus pour le nord, ils ont décidé de partir pour de bon. Les responsables de l'immigration canadienne n'ont pas répondu aux demandes de commentaires, mais les responsables québécois ont demandé la fermeture du passage informel du chemin Roxham. Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré que l'objectif du gouvernement canadien était de "réduire ces passages irréguliers et de promouvoir l'immigration légale", selon les médias canadiens. https://www.lapresse.ca/actualites/2023-02-06/new-york-paye-des-billets-de-bus-vers-plattsburgh-pres-du-chemin-roxham.php La Ville de New York offre des billets d’autocar gratuits aux demandeurs d’asile qui souhaitent quitter la mégapole, incluant vers Plattsburgh, à 45 km du célèbre chemin Roxham. Le député bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe a été stupéfait d’apprendre l’existence du stratagème. « Les Américains doivent se bidonner quand ils entendent le Canada dire qu’il négocie pour moderniser l’Entente sur les tiers pays sûrs. À quel point ils doivent rire quand on se demande pourquoi les négociations traînent depuis six ans », a-t-il raillé en Chambre. Ainsi est-il urgent de suspendre unilatéralement l’accord bilatéral, a-t-il insisté auprès du gouvernement, dont le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a récemment affirmé que l’épineux dossier ne se réglerait pas lors de la visite de Joe Biden au Canada, en mars prochain. « Je pense qu’il faut se servir de cette visite pour changer de direction », a soutenu Alexandre Boulerice, chef adjoint néo-démocrate, qui voit en ces nouvelles informations une démonstration que l’entente avec les États-Unis « ne fonctionne pas, qu’elle est bancale, qu’il y a une faille ».
  12. https://www.businessinsider.com/china-warns-europe-against-pushing-for-ukraine-complete-victory-2023-2 (8 février 2023) Le gouvernement chinois a largement évité de prendre des positions publiques fortes sur la guerre de la Russie en Ukraine, mais l'ambassadeur de Pékin auprès de l'UE a exprimé mercredi son inquiétude quant au soutien occidental à Kiev. Il a également jeté de l'eau froide sur l'idée que le conflit ait un lien quelconque avec Taïwan, un point de friction pour la Chine. "Franchement, nous sommes assez préoccupés par la possible escalade de ce conflit", a déclaré Fu Cong, le principal envoyé de la Chine auprès de l'UE, lors d'un événement organisé par le European Policy Centre à Bruxelles, selon Politico. Il a ajouté que la Chine ne pense pas que "la fourniture d'armes suffira à résoudre le problème", s'en prenant apparemment à l'aide militaire que les pays occidentaux n'ont cessé de fournir à l'Ukraine tout au long de la guerre. "Nous sommes assez préoccupés par les personnes qui parlent de remporter une victoire complète sur le champ de bataille", a poursuivi Fu. "Nous pensons que le bon endroit serait à la table des négociations". Fu a repoussé les suggestions d'un lien entre les deux questions. "L'Ukraine est un État indépendant, et Taïwan fait partie de la Chine", a-t-il déclaré. "Il n'y a donc pas de comparabilité entre les deux questions".
  13. L'expression "voir la Russie pour ce qu'elle est", correspond pile poil avec ce que les experts appellent la "prémisse apologétique" qu'est la "naturalisation" de "l'image de l'ennemi" : - Je vois que tu as pris bonne note du texte de Bruno Drweski (2003) qui fait litière de cette idée que la russophobie polonaise serait "naturelle" : http://www.air-defense.net/forum/topic/19693-pologne/?do=findComment&comment=1608974
  14. La montée en puissance de la Prusse et l'intérêt grandissant pour l'alliance de revers, surtout à partir de 1870 ? Le sentiment d'être flatté par la francophilie des classes dirigeantes russes, qui parlaient français, donc perçues comme civilisées. La correspondance entre Voltaire et Catherine. L'accueil fait aux émigrés pendant la révolution française ? Comme le duc de Richelieu, nommé gouverneur d'Odessa ?
  15. https://www.jstor.org/stable/3004165 (Raymond T. McNally, The American Slavic and East European Review, avril 1958) Les origines de la russophobie en France : 1812-1830 Dans les deux secondes décennies du dix-neuvième siècle, l'image de la Russie présentée dans les écrits journalistiques français était inspirée par la peur. En particulier, pendant les guerres napoléoniennes et, de manière encore plus prononcée après l'avènement de Nicolas Ier sur le trône, les publicistes français ont lancé des campagnes anti-russes, qui étaient destinées à culminer plus tard au milieu du XIXe siècle comme l'une des causes catalytiques de l'alignement final de la France contre la Russie pendant la guerre de Crimée. L'objectif de cet article est de retracer les origines de cette russophobie dans les pamphlets français, les récits de voyage et autres ouvrages populaires sur la Russie, ainsi que dans les rapports diplomatiques, avant 1830. Pour les années critiques des relations franco-russes, 1819-15 et 1825-26, j'ai également utilisé les comptes rendus des journaux de l'époque pour retracer les racines de la russophobie. L'opinion traditionnelle est que la peur généralisée de la Russie en Europe occidentale a été causée par l'attitude et les actions de Nicolas Ier lorsque les révolutions libérales ont éclaté en France, en Belgique et surtout en Pologne en 1830... Cependant, nous verrons qu'une étude détaillée des écrits populaires en France de 1812 à 1830 nous oblige à modifier sérieusement cette opinion supplémentaire soutenue par la plupart des historiens concernant la montée de la russophobie au début du XIXe siècle. En octobre 1812, paraît l'un des ouvrages les plus influents de toute l'histoire de la russophobie : Des progrès de la puissance russe de Charles-Louis Lesur (1770-1849), fondateur de L'annuaire historique. Dans ce livre, Lesur a publié le tristement célèbre et très mal cité "Testament de Pierre le Grand". Napoléon Ier avait donné l'ordre de publier une série d'articles pour montrer que "l'Europe est inévitablement en train de devenir un butin pour la Russie". Ce "testament" a donc été publié par les soins du ministère français des affaires étrangères. Le "testament" fut à nouveau diffusé pendant la guerre de Crimée ; Napoléon III ordonna qu'il soit affiché sur les bâtiments publics de Paris et dans toute la France.- Adolf Hitler le fit rééditer pendant la dernière guerre. Il ne fait guère de doute que le "testament" était un faux. Harry Breslau dans l'Historische Zeitschrift (1879) a été le premier à le prouver. https://tass.com/politics/1419843 (10 mars 2022) Lavrov fustige la déclaration de Mme Truss selon laquelle la Russie pourrait attaquer les États baltes Selon Sergey Lavrov, la déclaration de Liz Truss est "tout à fait exemplaire de la culture, de la politique et de la diplomatie anglaises". "C'est parce que les Britanniques ont écrit le faux testament de Pierre le Grand exactement de la même manière", a déclaré le ministre. "Cela va fondamentalement dans le même sens". Eh bien là, Lavrov est pris en flagrant délit de fake news. Le faux testament n'est pas anglais, mais français ! Bon, en fait pour départager tout le monde, il est polonais : https://fr.wikipedia.org/wiki/Testament_de_Pierre_le_Grand En 1797 Michel Sokolnicki, général polonais en exil à Paris, transmet un document en quatorze points, Aperçu sur la Russie, décrivant un prétendu « plan légué par Pierre » au directoire qui demeure cependant sceptique. En 1812, Charles-Louis Lesur publie Des progrès de la puissance russe, depuis son origine jusqu'au commencement du XIXe siècle, reprenant les thèses de Sokolnicki et les prétendus plans stratégiques secrets de la Russie pour conquérir l'Europe. Le pamphlet a servi de justificatif à la propagande anti-russe tout au long du XIXe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale.
  16. Le Maroc est devenu protectorat français par un processus volontaire, souverain. Cela n'a pas convaincu les Allemands, du moins dans un premier temps. Si le Canada adhérait par un processus volontaire, souverain à une alliance stratégique avec la Chine, cela serait interprêté par les Etats-Unis comme une agression : "des pays qui n'ont connu que la domination soviétique pendant un demi siècle" La mémoire est sélective. La "construction de l'ennemi", cela peut se déconstruire, et quand elle est déconstruite, la russophobie, elle fait pschitt :
  17. Miliairement : OTAN version 2007, c'est à dire Pologne, pays baltes, Roumanie. Mais intellectuellement, c'est la frontière entre les néocons et les "restrainers". Je suis un restrainer inspiré par Andrew Bacevich. Intellectuellement, c'est Jacques Chirac qui "jette un froid à l'Est" : https://www.liberation.fr/evenement/2003/02/19/jacques-chirac-jette-un-froid-a-l-est_431400/ La violente charge du chef de l'Etat français, lundi soir, contre les anciens satellites de Moscou, ac cusés d'avoir «été à la fois pas très bien élevés et un peu inconscients du danger que comportait un trop rapide alignement sur la position américaine», a été le principal sujet de conversation des treize pays candidats à l'UE (1), hier à Bruxelles, lors de la seconde journée du sommet informel sur l'Irak.
  18. Pour savoir s'il faut défendre la Pologne, l'Allemagne etc... ...je pense qu'il faut détricoter le monde de George W. Bush, qui est le monde de Dick Cheney. Le monde de George W. Bush s'est détricoté en Irak, en Afghanistan. Il faut le détricoter en Europe. Il faut annuler le sommet de Bucarest de 2008. Il faut réinventer l'OTAN comme une alliance purement défensive, et interprêter toute avancée de l'OTAN vers l'Est comme une agression, comme un geste de "Hitler qui avance ses pions". Hitler dans cette histoire, c'est George W. Bush. Chamberlain, c'est Yeltsine puis Poutine jusqu'en 2014 qui ont passé leur temps à apaiser Clinton puis Bush. Il faut une Europe strictement chiraquienne, et c'est cette Europe chiraquienne qu'il faut défendre, par la diplomatie et par les armes.
  19. Les soldats américains qui sont revenus désillusionnés de la guerre d'Irak étaient sous contrat. Je suis d'accord. Tant qu'elle ne débaptise pas le "fort Trump", pour le rebaptiser "fort de Gaulle" on ne défend pas.
  20. Tout est dans le fil "Ukraine 3" tu cherches "formule Steinmeier" sans faute d'orthographe (au temps pour moi pour ce faux "y") : http://www.air-defense.net/forum/search/?q=formule Steinmeier&quick=1&type=forums_topic&item=19078 Le jour où tes enfants ou tes petits enfants iront se faire tuer sur le front ukrainien, tu diras "si j'avais su!" et tu comprendras qu'une non-perte est un gain.
  21. https://www.philomag.com/livres/joseph-kabris-ou-les-possibilites-dune-vie-1780-1822 (2020) En 1798, un Bordelais de 18 ans, matelot sur un baleinier sillonnant le Pacifique, fuit le navire et se retrouve sur l’île de Nuku Hiva, dans l’archipel des Marquises. Chez les « sauvages », il s’intègre à son nouveau monde. Guerrier respecté, il se fait tatouer le corps et le visage, fonde une famille, oublie jusqu’à son français natal. Puis le voilà à nouveau déraciné : en 1804, peut-être enlevé, Joseph Kabris est embarqué sur un autre bateau, direction la Russie, où son expérience aux Marquises lui vaut de devenir une curiosité. Plus tard, il racontera son histoire et exhibera ses tatouages dans les foires de France, avant de mourir pauvre et seul en 1822. Trajectoire fascinante et édifiante… Dans cet ouvrage récompensé par le prix Femina-Essai, l’historien et sociologue Christophe Granger ausculte l’existence de Kabris en montrant comment il a dû se réinventer, se « recycler » pour répondre aux attentes qui pesaient sur lui. https://journals.openedition.org/rh19/7613 (2021) Chaque fois, l’historien tente d’exposer l’ensemble des possibilités qui s’offraient à Kabris et la liste des compétences que celui-ci pouvait mobiliser pour se faire une place dans des sociétés aussi différentes que celles de Nuku Hiva, Saint-Pétersbourg et Paris. Pour comprendre son insertion aux Marquises, il faut ainsi tenir compte des habitudes prises dans l’archipel, depuis une trentaine d’années, lors des rencontres avec les navires européens (Kabris n’est d’ailleurs pas le seul étranger à y vivre) et de l’état de guerre dans lequel se trouvait alors Nuku Hiva – situations qui vont permettre à Kabris d’ajuster ses capacités physiques à la demande locale de guerriers (d’autant plus que Kabris possède une arme à feu). De même, à Saint-Pétersbourg, l’émergence de la gymnastique et la réorganisation récente de la marine russe permettent-elles à un individu aussi marginal que Kabris de trouver une place de professeur de natation qui lui aurait sûrement été refusée, malgré ses capacités de nageur apprises aux Marquises, quelques années plus tard, lorsque les maîtres-mots de l’école des cadets russes seront devenus la discipline et l’uniformité. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Kabris Kabris, qui pensait être tué par les anthropophages, est intégré dans la tribu des Te I'i, dans la vallée de Meau. Plusieurs tribus cohabitent dans l'ile et sont constamment en guerre6. Kabris s'illustre dans cet exercice. Après un premier mariage infructueux, il se remarie avec la fille du roi. Le roi de Nuka-Hiva prend son gendre en affection, le tatoue lui-même sur la figure et sur tout le corps. Il le nomme « grand juge de tout le pays », avec le tatouage correspondant (méhâma : soleil sur les deux paupières de l’œil droit). En mai 1804 le capitaine Johann Adam von Krusenstern, qui effectue un voyage autour du monde, débarque dans l'ile. Il est heureux de trouver l'anglais Roberts (aussi nommé Robarts) et le français Kabris (nommé Cabri) pour lui servir de guides et d’interprètes. C'est Krusenstern et le naturaliste de l'expédition, Georg Heinrich von Langsdorff, qui décrivent l'inimitié qui oppose les deux hommes et donnent des informations sur Kabris, « devenu tout à fait Nukahivien », avec ses tatouages, son art de la natation et son comportement de guerrier. Il prétend toutefois ne pas être devenu anthropophage, ce dont Langsdorff n'est pas persuadé. Krusenstern constate que Kabris a presque oublié sa langue maternelle, alors qu'il parle assez bien l'anglais. Ses souvenirs reviennent, et il peut donner le nom de son père et sa ville d'origine (Bordeaux) qu'il évoque de manière un peu énigmatique : « Beaucoup de chandelles, beaucoup de violons, beaucoup de musique, les madames, les mademoiselles ». Le 18 mai 1804, Kabris est embarqué, peut-être par surprise, sur le navire russe vers le Kamtchatka. En cours de route, il refuse de débarquer dans l'ile d'Hovaïhi (Hawaï) dont il ne comprend pas la langue. Il arrive fin août 1804 au Kamtchatka. Sans connaître le russe, il traverse la Sibérie pour rejoindre Saint-Pétersbourg. Avec ses tatouages, il est présenté comme une curiosité au tsar Alexandre Ier qui le garde pendant treize ans à son service comme maître de natation à l’école navale de Kronstadt. Il fréquente le journaliste et écrivain Faddeï Boulgarine qui rapporte, dans ses mémoires, qu'il « parle un mauvais mélange de russe et de français difficile à suivre auquel il mêle la langue des sauvages ».
  22. Il y a une tache verte sur cette carte qui me chiffonne, pour un index mis à jour en 2022 : c'est l'Inde - accessoirement le pays le plus peuplé du monde : En tout cas, c'est clair qu'avec la même couleur que le Pérou ou Madagascar, l'Ukraine a tout à fait vocation à entrer dans l'Union Européenne !
  23. https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/00223433211056517 (23 mars 2022) Cet article analyse l'effet du bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN en 1999 sur les élections locales serbes en utilisant la stratégie d'identification par différence dans les différences et identifie l'effet des frappes aériennes sur la part de voix du régime de Slobodan Milosevic. Les résultats montrent que le pourcentage de voix du régime est inférieur de 2,6 % dans les municipalités exposées aux bombardements. Contestant les études antérieures, ce résultat démontre que le vote rétrospectif s'applique aux bombardements aériens même dans les régimes autoritaires compétitifs.
  24. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0022343389026002002 Russophobie finlandaise : l'histoire d'une image de l'ennemi Heikki Luostarinen, Journal of Peace Research, Volume 26, Numéro 2, mai 1989 En utilisant les images finlandaises de l'Union soviétique comme exemple, les processus dans lesquels les images ennemies émergent et sont dissoutes sont discutés. Une attention particulière est accordée aux facteurs qui renforcent l'image de l'ennemi indépendamment d'une réelle menace extérieure, pour des raisons internes au groupe. Les conditions préalables à l'apparition de l'image d'ennemi de l'Union soviétique qui s'est développée dans ce qu'on appelle la Première République finlandaise (1918-44) ont été en grande partie créées après 1899 avec le début d'une politique de russification. Les résultats des guerres civiles en Finlande et en Russie ont été complètement opposés, ce qui a eu des conséquences importantes : La Finlande se sépare de la Russie non seulement en tant qu'État indépendant, mais aussi en termes idéologiques. La russophobie a commencé à se répandre dans une situation où il y avait un besoin politique croissant de renforcer l'intégration nationale dans un pays déchiré par la guerre et d'expliquer la guerre civile comme ayant été causée par des facteurs externes. Les craintes d'une agression russe étaient encore renforcées par l'engagement du jeune État soviétique envers les principes de l'Internationale communiste. Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs facteurs ont contribué à la dissolution de l'image de l'ennemi : l'interaction et les échanges culturels, politiques et économiques avec l'Union soviétique ont augmenté, le traité de 1948 entre les pays signifiait que l'argument d'une menace soviétique armée n'avait plus cours, le pouvoir politique s'est décentralisé, les problèmes d'intégration ont été en grande partie résolus et l'identité nationale finlandaise dans son ensemble a changé avec le nouveau rôle de bâtisseur de ponts que les Finlandais avaient dans la communauté internationale. Aujourd'hui [mai 1989], la russophobie n'existe plus en Finlande, bien que le système social soviétique soit encore largement et souvent fortement critiqué. 1. Le principal problème des interprétations psychologiques des images de l'ennemi est qu'elles proposent d'expliquer les phénomènes sociaux sur la base de résultats tirés d'études comportementales. Il s'agit typiquement d'explications circulaires où les constantes psychologiques (biologiques) sont présentées comme si elles étaient l'objet d'une action : elles "agissent", "demandent", "forcent"... Certains modèles sont fondés sur des prémisses apologétiques : ils cherchent à expliquer pourquoi une image ennemie est "naturelle" et, ce faisant, deviennent partie intégrante de cette image. En même temps, ils mettent entre parenthèses toutes les formes d'identification et de communauté caractéristiques de l'homme (voir par exemple Lagerspetz, 1984 ; Statement on Violence, 1986). 2. Les canaux traditionnels de transmission des images de l'ennemi sont l'Eglise, l'armée et l'école. Le maître d'école Kantorek, dans le roman de Remarque, À l'Ouest, rien de nouveau : "Pendant l'exercice, Kantorek nous faisait de longues conférences jusqu'à ce que toute notre classe aille, sous sa direction, voir le commandant du district et se porte volontaire" (Remarque, 1929, p. 16). Aujourd'hui, le rôle le plus significatif est probablement joué par les médias de masse. 3. La forte dépendance des images de l'ennemi à l'égard des contes et des légendes est évidente dans leurs descriptions souvent très stéréotypées ; la réalité ne pourrait jamais créer des types aussi "purs" (Wulff, 1986, p. 828). En outre, les mêmes histoires sur l'ennemi peuvent persister pendant plusieurs siècles dans de vastes zones géographiques. Elles font partie de la mythologie qui dérive d'un pays à l'autre. Lorsque de nouveaux conflits apparaissent, seuls les noms et les lieux sont changés pour de nouveaux conflits (Lasswell, 1927, p. 82 ; Luostarinen, 1986, pp. 34-35 et 94-96). 4. La distinction entre la "Première" et la "Seconde" République finlandaise repose sur les changements majeurs intervenus dans la politique intérieure et extérieure de la Finlande après la Seconde Guerre mondiale. Lors des premières élections d'après-guerre, les anciennes forces illégales ont remporté près d'un quart des sièges au Parlement. Le président Paasikivi, puis le président Kekkonen, ont donné une nouvelle orientation à la politique étrangère finlandaise. La politique étrangère met désormais l'accent sur le maintien de relations amicales avec l'Union soviétique. 5. De 1808 à 1917, la Finlande était un grand-duché sous la couronne russe, mais dans les limites de ce statut, elle jouissait d'une autonomie interne considérable. La Finlande avait son propre gouvernement, son propre Parlement et, depuis les années 1860, sa propre monnaie. Les "périodes d'oppression" du début du siècle font référence à la politique panslaviste adoptée par la Russie en réponse aux problèmes croissants d'intégration : l'objectif était de restreindre les privilèges dont jouissait la Finlande, de "russifier" la culture finlandaise et d'accroître les droits des Russes en Finlande. 6. Le mouvement des jaegers était une organisation qui luttait pour l'indépendance de la Finlande et qui, pendant la Première Guerre mondiale, recrutait secrètement de jeunes Finlandais pour un entraînement militaire en Allemagne. Les jaegers qui sont rentrés chez eux pendant la guerre civile en janvier 1918 ont constitué une partie importante de l'armée blanche en tant que maîtres d'exercices et officiers de première ligne. 7. L'AKS était une organisation d'étudiants qui, dans la Première République, a eu un impact majeur sur les systèmes de valeurs et les idéaux des jeunes intellectuels pendant de longues périodes. C'est surtout dans les années 1920 que l'AKS a nourri de grands projets de Grande Finlande. L'intégrité nationale, l'anticommunisme et une défense nationale forte étaient les idéaux centraux du mouvement tout au long de son existence (voir par exemple Alapuro, 1973 ; Nygård, 1982). 8. Le gouvernement Terijoki était un cabinet formé par des communistes finlandais exilés en Union soviétique. Cependant, il s'est avéré être une grave erreur politique car il a convaincu le peuple finlandais que l'objectif des agressions soviétiques pendant la guerre d'hiver était d'occuper l'ensemble du pays.
  25. J'ai retrouvé la référence que je cherchais : https://www.presidency.ucsb.edu/documents/message-neutrality Woodrow Wilson, 28e président des États-Unis, 19 août 1914 Message sur la neutralité Mes chers compatriotes, Je suppose que tout homme réfléchi en Amérique s'est demandé, au cours de ces dernières semaines troublées, quelle influence la guerre européenne peut exercer sur les États-Unis, et je prends la liberté de vous adresser quelques mots afin de souligner qu'il nous appartient entièrement de choisir quels seront ses effets sur nous et de vous exhorter très sérieusement à adopter le type de discours et de conduite qui protégera le mieux la nation contre la détresse et le désastre. L'effet de la guerre sur les États-Unis dépendra de ce que les citoyens américains diront et feront. Tout homme qui aime vraiment l'Amérique agira et parlera dans le véritable esprit de neutralité, qui est l'esprit d'impartialité, d'équité et d'amitié envers toutes les personnes concernées. L'esprit de la nation dans cette affaire critique sera déterminé en grande partie par ce que les individus, la société et les personnes réunies dans des réunions publiques feront et diront, par ce que les journaux et les magazines contiendront, par ce que les prêtres diront dans leur chaire et par ce que les hommes proclameront comme opinions dans la rue. Le peuple des États-Unis est issu de nombreuses nations, et principalement des nations actuellement en guerre. Il est naturel et inévitable qu'il y ait parmi eux la plus grande variété de sympathies et de désirs en ce qui concerne les enjeux et les circonstances du conflit. Certains souhaiteront qu'une nation, d'autres qu'une autre, réussisse dans cette lutte capitale. Il sera facile d'exciter les passions et difficile de les apaiser. Ceux qui seront chargés de l'exciter assumeront une lourde responsabilité, la responsabilité de rien moins que le fait que le peuple des États-Unis, dont l'amour de la patrie et la loyauté envers son gouvernement devraient les unir en tant qu'Américains, liés par l'honneur et l'affection à penser d'abord à elle et à ses intérêts, puisse être divisé en camps d'opinions hostiles, chauds l'un contre l'autre, impliqués dans la guerre elle-même en impulsion et en opinion sinon en action. De telles divisions parmi nous seraient fatales à notre tranquillité d'esprit et pourraient sérieusement faire obstacle à l'accomplissement de notre devoir en tant que grande nation en paix, en tant que peuple prêt à jouer un rôle de médiation impartiale et à donner des conseils de paix et de compromis, non pas en tant que partisan, mais en tant qu'ami. Je me risque donc, mes chers compatriotes, à vous adresser une mise en garde solennelle contre la violation la plus profonde, la plus subtile, la plus essentielle de la neutralité qui peut résulter de l'esprit de parti, de la prise de position passionnée. Les États-Unis doivent être neutres en fait comme en nom pendant ces jours qui vont mettre l'âme des hommes à l'épreuve. Nous devons être impartiaux en pensée comme en action, nous devons mettre un frein à nos sentiments ainsi qu'à toute transaction qui pourrait être interprétée comme une préférence d'une partie à la lutte par rapport à une autre. Je pense à l'Amérique. J'exprime, j'en suis sûr, le souhait et l'intention de tout Américain réfléchi que notre grand pays, qui est, bien sûr, le premier dans nos pensées et dans nos cœurs, se montre, en cette période d'épreuve particulière, une nation apte, plus que toute autre, à faire preuve de l'équilibre délicat d'un jugement non perturbé, de la dignité de la maîtrise de soi, de l'efficacité d'une action impartiale ; une nation qui ne juge pas les autres, qui ne se laisse pas troubler dans ses propres conseils et qui se tient prête et libre de faire ce qui est honnête, désintéressé et vraiment utile à la paix du monde. Ne devrions-nous pas prendre la résolution de nous imposer les contraintes qui apporteront à notre peuple le bonheur et la grande et durable influence pour la paix que nous désirons pour lui ?
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