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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. C'est ce qu'on appelle une satire. Si tu veux voir non pas une seule scène, mais toute une série consacrée entièrement ou presque à ce sujet, je te conseille "Directrice" : http://www.air-defense.net/forum/topic/7149-séries-tv/?do=findComment&comment=1465354
  2. Justement, c'est tout le mérite du scénariste-réalisateur d'avoir inventé cette scène cocasse pour nous montrer où nous conduit aveuglément cette idéologie et finalement nous ouvrir les yeux.
  3. Interrogé mercredi à Davos sur la fourniture de chars à l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a tenu des propos similaires, déclarant que l'Allemagne était "stratégiquement imbriquée (interlocked) avec nos amis et partenaires" et que "nous ne faisons jamais quelque chose tout seul, mais avec d'autres, en particulier les États-Unis". Décidément, ce discours de Davos était bien plus riche de sens que ce qu'on nous en a rapporté dans les premiers temps. "Interlocked" désigne les systèmes d'interverrouillage https://en.wikipedia.org/wiki/Interlock_(engineering) comme par exemple sur une machine à laver où pour que le moteur tourne il faut à la fois appuyer sur le bouton démarrer ET que le couvercle soit fermé. Dans ce contexte, cela me fait penser aux systèmes de bombes atomiques double-clé que l'Amérique fournit à l'OTAN, où il faut le double accord de la nation européenne qui a les bombes sous ses avions, et l'accord des Américains, pour que la bombe puisse partir et exploser.
  4. https://www.bundesregierung.de/breg-de/themen/krieg-in-der-ukraine/lieferungen-ukraine-2054514 Liste des fournitures allemandes à l'Ukraine passées et prévues. Soutien militaire fourni : 107 véhicules de protection des frontières* (auparavant : 95) 4 appareils de déminage mobiles et protégés*. 168 appareils de chauffage de terrain*. 20 lance-roquettes 70mm sur des camions pick-up équipés de roquettes*. 15 chars de dépannage 2* 13 camions lourds M1070 Oshkosh* 7 véhicules chenillés télécommandés pour des missions d'appui*. 143 pick-up* 216 Générateurs d'électricité 35 camions 8x8 avec système de chargement interchangeable 26 drones de reconnaissance* 36 ambulances* 36 400 couvertures de laine 12 semi-remorques à usage intensif* 55 capteurs et brouilleurs de drones* 30 capteurs de détection de drones* 6 chariots élévateurs à fourche* Missile IRIS-T SLM* 60.000 tirs de munitions Lance-grenades 40 mm*. 18.500 tirs de munitions d'artillerie 155 mm 50 véhicules de transport tout-terrain Dingo 3 véhicules blindés poseurs de ponts BIBER* 10 drones de surface* 14.000 sacs de couchage Pièces détachées de Mi-24*. Munitions pour lance-roquettes multiples MARS II Pièces de rechange mitrailleuse lourde M2 30 MG3 pour chars de dépannage 20 extensions de bande passante pour les dispositifs électroniques de défense contre les drones*. 17 systèmes de ponts lourds et moyens* 5 lance-roquettes multiples MARS II avec munitions 14 obusiers blindés 2000 (projet commun avec les Pays-Bas) Système de défense aérienne Iris-T SLM* 200 tentes 116.000 vestes de protection contre le froid 80.000 pantalons de protection contre le froid 240.000 bonnets d'hiver 100.000 kits de premiers secours* 405.000 rations pour une personne (EPa) 30 chars antiaériens GEPARD avec environ 6.000 munitions antiaériennes*. 67 réfrigérateurs pour le matériel sanitaire Radar de détection d'artillerie COBRA*. 4.000 tirs de munitions antichars d'entraînement 54 véhicules blindés de transport de troupes M113 avec armement (systèmes en provenance du Danemark, transformation financée par l'Allemagne)*. 53.000 tirs de munitions antichars 20 illuminateurs de cible laser* 3.000 cartouches "Panzerfaust 3" plus 900 poignées 14 900 mines antichars (dont 9300* provenant de l'initiative d'amélioration) 500 missiles antiaériens STINGER 2 700 missiles antiaériens STRELA 22 millions de munitions d'armes de poing 50 poings de bunker 100 mitrailleuses MG3 avec 500 tubes de rechange et culasses 100.000 grenades à main 5.300 charges explosives 100.000 mètres de cordeau détonant et 100.000 détonateurs 350.000 détonateurs 10 canons anti-drones* 100 auto-injecteurs 28.000 casques de combat 15 palettes de vêtements 280 véhicules à moteur (camions, minibus, 4x4) 6 palettes de matériel de neutralisation des engins de guerre 125 doubles jumelles 1.200 lits d'hôpitaux 18 palettes de matériel sanitaire, 60 éclairages opératoires Vêtements de protection, masques chirurgicaux 600 lunettes de tir 1 système de radiofréquence 3.000 téléphones de campagne avec 5.000 bobines de câbles de campagne et équipement de transport 1 hôpital de campagne (projet commun avec l'Estonie)* 353 lunettes de vision nocturne*. 12 appareils électroniques de défense contre les drones* 165 jumelles*. Matériel sanitaire (entre autres sacs à dos, trousses de secours) 38 télémètres laser*. Carburant Diesel et essence (livraison continue)* 10 tonnes d'AdBlue* 500 unités de pansements pour hémostase* Pièces de rechange pour MiG-29*. 30 véhicules à protection spéciale*. 7 944 armes de poing antichars RGW 90 Matador*. 6 camions Point de décontamination de véhicules HEP 70, matériel de décontamination inclus 10 véhicules HMMWV (8x porteurs de radars terrestres, 2x porteurs de brouilleurs/drones)*. 7 brouilleurs* 8 radars terrestres mobiles et appareils d'imagerie thermique*. 4 appareils de déminage mobiles et protégés*. 1 appareil haute fréquence, équipement compris* Soutien militaire en préparation/en cours de réalisation : 2 radars de surveillance de l'espace aérien*. 40 véhicules blindés de combat d'infanterie MARDER avec munitions (provenant des stocks de la Bundeswehr et de l'industrie) Système de défense aérienne PATRIOT avec missiles 100 000 kits de premier secours* 114 drones de reconnaissance* 17 appareils de chauffage de campagne* 26 systèmes de chargement interchangeables 15t 2 pick-up* 18 obusiers à roues RCH 155* 90 capteurs de détection de drones* 2 tentes hangar* 7 camions 8x6 avec système de chargement interchangeable* 7 chars antiaériens GEPARD* 7 véhicules chenillés télécommandés pour les missions d'appui*. 6 engins de déminage mobiles et protégés*. Missile pour Iris-T SLM* 42 chars de déminage* 3 engins de déminage mobiles, télécommandés et protégés*. 5 systèmes de reconnaissance mobiles (sur véhicules) 393 véhicules de garde-frontières* 1.020 tirs de munitions d'artillerie de 155 mm*. 156.000 tirs de munitions de lance-grenades 40 mm*. 5 chars pionniers Dachs 3 systèmes de ponts lourds et moyens* 16 obusiers blindés Zuzana 2* (projet commun avec le Danemark et la Norvège) 78 semi-remorques lourdes*. 3 systèmes de défense aérienne IRIS-T SLM* 12 scanners/brouilleurs de fréquences* Hôpital de campagne (rôle 2)* 20 extensions de bande passante pour des appareils électroniques de défense contre les drones*. 14 tracteurs et 14 semi-remorques*. 2 tracteurs et 4 semi-remorques* 10 véhicules protégés* Point de décontamination des véhicules 5.032 armes portatives antichars* 200 camions Véhicules utilitaires* 13 chars poseurs de ponts BIBER*
  5. 22 juin 2022. The Territory, du réalisateur Alex Pritz, offre un regard immersif sur le combat inlassable du peuple indigène Uru-eu-wau-wau contre l'empiètement de la déforestation par les agriculteurs et les colons illégaux en Amazonie brésilienne.
  6. Tár, de Todd Field, avec Cate Blanchett https://unherd.com/2023/01/tar-and-the-triumph-of-amoral-artists/ Dans une scène très discutée, la protagoniste, magnifiquement impérieuse, dirige un cours de direction d'orchestre à la Julliard. Elle demande à un étudiant nerveux pourquoi il n'a pas choisi de diriger un morceau de Bach plutôt qu'un morceau de la compositrice islandaise contemporaine Anna Thorvaldsdottir : "Honnêtement, en tant que personne BIPOC pangender, je dirais que la vie misogyne de Bach fait qu'il m'est en quelque sorte impossible de prendre sa musique au sérieux." Tár tente de clarifier - "Je ne vois pas bien ce que ses prodigieux talents dans le lit conjugal ont à voir avec le si mineur" - et joue délicatement un extrait du Prélude n° 1 en do majeur sur un piano voisin pour souligner son propos. Mais l'élève s'obstine, disant : "Tu joues vraiment bien... mais de nos jours, les compositeurs cis de sexe masculin blanc, ce n'est tout simplement pas mon truc".
  7. https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/nous-avons-perdu-au-mali-en-decidant-de-rester (18 août 2022) « La réalité, c’est que nous avons touché nos limites dans ce type de conflit étiré. Quand avons-nous perdu au Mali ? Le jour où nous avons décidé d’y rester, dès 2014. Nous nous étions enfermés dans une position très dogmatique : on ne discute pas avec les terroristes. Malheureusement, il n’existe pas d’autre solution qu’un compromis avec ces groupes armés qualifiés de terroristes, alors que selon moi, ils incarnent d’abord une insurrection locale. J’observe au passage qu’il n’y a jamais eu, jusqu’à présent, export depuis le Sahel de commandos chargés d’une mission terroriste sur le sol français, contrairement, par exemple, à l’Irak ou la Syrie. » La vieille grille d’analyse voulant opposer les victoires militaires âprement obtenues sur le terrain aux défaites trop facilement concédées par les politiques a vécu, estime le commentateur. « Nous vivons tout simplement la fin de la domination européenne et occidentale sur ces régions, » juge Jean-Dominique Merchet, peu optimiste sur la pérennité du dispositif de repli vers le Niger. Personne n’échappera à ce mouvement de l’histoire. Pas même les mercenaires russes de Wagner, en première ligne désormais. « Ils vont massacrer pour piller puis se faire massacrer à leur tour ».
  8. Je suis incapable de le dire. Je crois que c'est la première fois que je cite ce journal, donc je n'ai pas de point de référence.
  9. 9 décembre 2022. Emmanuel Todd à Sciences Po Bordeaux. 01:04:50 Le véritable objectif des Américains, c'était reprendre le contrôle de l'Allemagne, séparer l'Allemagne de son association avec la Russie. 01:13:14 La clé c'est l'attitude des Allemands. 01:16:12 Dans la durée on peut rêver d'un repli progressif de la patrilinéarité, de l'autoritarisme, mais dans la durée et paisiblement. Pas par la guerre. La guerre, l'affrontement violent, a pour effet la crispation des systèmes. 01:17:53 L'important, c'est d'appuyer sur le bouton pause, et plutôt d'essayer de penser une coexistence pacifique de systèmes anthropologiques différents. 01:24:26 Chaque pays doit être laissé à son propre rythme, et toute intervention brutale ou toute intrusion brutale dans le processus de développement d'un pays assez différent, produira une réaction négative. 01:28:13 Un pays comme la Pologne est tombé à 1,38 de fécondité. C'est un pays catholique. La Pologne est en perte de sens, aussi. Eh bien j'ai peur que le ressentiment contre la Russie soit quelque chose qui donne du sens. C'est là qu'est le vrai drame, et c'est là qu'a été l'erreur des Russes.
  10. https://www.theguardian.com/business/live/2023/jan/18/davos-day-2-zelenskiy-scholz-stoltenberg-guterres-ukraine-tanks-inflation-business-live On espérait qu'Olaf Scholz annoncerait une décision sur l'autorisation d'envoyer des chars Leopard 2 en Ukraine lors de son discours à Davos, mais il n'en est rien. Au lieu de cela, le chancelier allemand déclare aux délégués de Davos que nous devons éviter que le conflit ne dégénère en une guerre entre la Russie et l'OTAN.
  11. Le Russiagate a fait pschitt : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/soupcons-contre-donald-trump-ce-russiagate-qui-fait-pschitt_2162111.html Dans cet imbroglio, qui est aussi un fiasco journalistique, le quotidien conservateur The Wall Street Journal est l'un des rares médias à esquisser une autocritique. Dans son éditorial du 5 novembre, il relève que "tout cela prouve que toute cette affaire n'est, du début à la fin, qu'une série de boules puantes lancées par l'équipe de campagne de Hillary Clinton, et dont la presse fut le promoteur crédule". Coté démocrate, The Washington Post admet que les investigations en cours du procureur Durham "jettent un doute sur certains articles publiés par les journaux, y compris le nôtre". C'est le moins que l'on puisse dire. C'était un tissu de bidonnages, en particulier le fameux "dossier Steele" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Steele#Russiagate Fin octobre 2017, The Washington Post avance qu'une partie de l'argent de la campagne d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate ont aidé à financer les recherches qui ont abouti au dossier contenant des allégations concernant les relations du président Trump avec la Russie et une possible coordination entre sa campagne et le Kremlin3. Fusion GPS, l'entreprise choisie pour ces recherches, a embauché l'auteur du dossier Christopher Steele, ancien officier de renseignement britannique ayant des liens avec le FBI et la communauté du renseignement américain. Ces recherches ont été financées par l'argent de la campagne d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate jusqu'à la fin d'octobre 2016, soit quelques jours avant le jour du scrutin3. En décembre 2018, Christopher Steele confirme lors d'un procès avoir été embauché par Fusion GPS, une entreprise de recherche recrutée par Perkins Coie, le cabinet d'avocats de la campagne d'Hillary Clinton, pour obtenir des informations sur les relations commerciales de Trump à l’étranger en préparation d'une éventuelle contestation des résultats de l'élection présidentielle de 2016. En mars 2019, l'enquête officielle sur le Russiagate conclut qu'il n'existe pas de preuve d'une entente entre l'équipe de Donald Trump et la Russie lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2016. En novembre 2021, son informateur russe Igor Danchenko est inculpé par le département américain de la Justice de cinq chefs d'accusation notamment pour faux témoignage.
  12. Le gouvernement Sunak va faire passer une loi appelée Retained EU Law (Revocation and Reform) Bill. C'est une bombe à retardement qui prévoit que toute la législation européenne restante sera abrogée d'un trait de plume le 31 décembre 2023, sauf si le parlement d'ici là vote explicitement le sauvetage de telle ou telle disposition. Ou encore, c'est une espèce d'autodafé (bonfire) de la législation européenne honnie. Ou encore, c'est la cancel culture appliquée à l'UE. https://inews.co.uk/opinion/gender-bill-row-removal-eu-laws-rishi-sunak-idiot-coward-2091777 Il s'agit d'un dernier acte de vandalisme de la part d'un gouvernement qui s'attend à être éjecté lors des prochaines élections - une tentative de dernière minute pour s'assurer qu'un futur gouvernement ne pourra pas réparer ce qu'il a fait. Nous n'avons aucune idée du nombre de lois auxquelles cela s'applique. Lorsque le gouvernement a essayé de le déterminer l'été dernier, il en a trouvé 2 400. Lorsqu'il a fait appel aux Archives nationales pour un nouvel examen à l'automne, il en a trouvé 1 400 autres. Qui sait combien d'autres traînent sans qu'on les remarque ? Le gouvernement a essentiellement créé le Brexit No-Deal version 2.0. Il a inventé un délai arbitraire pour remplacer celui créé par le processus de l'article 50 et a ensuite mis sur la ligne de mire l'ensemble du cadre juridique du Royaume-Uni. Dans une période d'urgence nationale aiguë - au milieu d'une économie brutalisée, d'une inflation galopante et de grèves dans toute la société - sa réponse consiste à plonger le système réglementaire dans le chaos le plus total. Les entreprises n'auront aucune idée des règles qu'elles doivent suivre ou de ce qu'elles seront l'année prochaine. Nous n'avons aucune idée de ce que Sunak pense de tout ça. Peut-être croit-il vraiment à tout cela, auquel cas il est un idiot. Peut-être se plie-t-il simplement à l'aile réactionnaire de son parti, auquel cas c'est un lâche. https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/jan/18/brexit-eu-law-democracy-rishi-sunak La pancarte sur la porte indique "Brexit delivery department". À l'intérieur, un fonctionnaire va chercher des boîtes débordant de documents étiquetés "paperasserie européenne" et "législation européenne". Une pause, un grognement de consternation, un craquement de jointures. Puis, au son de l'Ode à la joie de Beethoven, les documents sont passés dans une déchiqueteuse. La vidéo n'était pas subtile, mais la subtilité n'est pas le terrain où se déroulent les courses à la direction des Tories. Rishi Sunak était en train de perdre et il sentait que sa campagne manquait de l'applaudissement joyeux de l'évangélisation du Brexit. Il s'est donc engagé à réviser ou à abroger chaque partie de la législation européenne conservée qui se cache dans les lois britanniques dans les 100 jours suivant son entrée en fonction. Personne qui a réfléchi sérieusement à cette tâche ne pense qu'elle peut être réalisée en toute sécurité à ce rythme. Il est facile de faire preuve d'imprudence, sans se soucier de savoir si les anciennes règles servaient un quelconque objectif - la protection de l'environnement et des consommateurs, par exemple ; les droits des travailleurs ; l'apport d'une sécurité juridique pour quiconque souhaite faire des affaires des deux côtés de la Manche. Le plan a été conçu lorsque Boris Johnson était encore à Downing Street. Pour les adeptes de ce credo, la tâche est devenue plus urgente à mesure que la cote de popularité des conservateurs chutait. La crainte d'un gouvernement travailliste a rendu vital le fait de brûler les ponts juridiques avec l'Europe. Liz Truss a donné les allumettes à Jacob Rees-Mogg, le nommant secrétaire d'État aux affaires, s'assurant ainsi que la tâche serait accomplie avec un mépris pyromane des conséquences. Dès que Sunak a été confirmé comme successeur de Truss, Rees-Mogg a quitté le cabinet. A ce moment-là, l'amadou était déjà allumé. Même les chefs d'entreprise qui sont censés bénéficier de la déréglementation disent qu'ils préfèrent la continuité sous un gouvernement qui comprend les règles à un énième spasme de caprice idéologique.
  13. Surtout, il y a des élections en novembre et son parti est en chute libre dans les sondages : https://en.wikipedia.org/wiki/Opinion_polling_for_the_2023_New_Zealand_general_election
  14. https://www.nytimes.com/2021/09/11/health/nursing-homes-schizophrenia-antipsychotics.html (11 septembre 2021) De faux diagnostics cachent des taux élevés de prescription de drogues dans les maisons de retraite. Au moins 21 % des résidents des maisons de retraite sont sous antipsychotiques, selon une enquête du Times. Dans la population générale, ce trouble, qui a de fortes racines génétiques, touche environ une personne sur 150. https://fortune.com/2023/01/18/nursing-homes-schizophrenia-misdiagnose-antipsychotic-drugs-cms-federal-government/ (18 janvier 2023) Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il allait lancer une campagne de répression ciblée contre les abus de médicaments antipsychotiques dans les maisons de retraite et les diagnostics erronés de schizophrénie chez les patients. "Les gens ne se réveillent pas simplement un beau matin avec la schizophrénie quand ils sont âgés", a déclaré le Dr Michael Wasserman, un gériatre et ancien cadre de maison de retraite qui est devenu un critique de l'industrie. "On s'en sert pour contourner les règles".
  15. https://tomdispatch.com/imperial-dominance-disguised-as-democratic-deterrence/ (15 janvier 2023) Les ambitions militaires impériales ont contribué de manière désastreuse à l'épuisement et à l'effondrement final d'Athènes, une leçon totalement étrangère aux stratèges américains. Il n'est donc pas surprenant que vous ne trouviez pas cette clarté thucydidienne dans la dernière National Defense Strategy (NDS) approuvée par le Secrétaire à la Défense Lloyd Austin. En lieu et place de la probité et des leçons intemporelles de l'historien grec, la NDS représente un assaut non seulement contre la langue anglaise mais aussi contre notre avenir même. Dans ce document, une politique de domination impériale défaillante est éternellement déguisée en dissuasion démocratique, tandis que le plus grand effort "stratégique" de tous les temps sert (avec un succès remarquable) à justifier des augmentations massives du budget du Pentagone. Compte tenu des échecs répétés de ce siècle pour ce qui passe encore pour la plus grande puissance militaire de la planète - l'Afghanistan, l'Irak et la Libye, bien sûr, mais n'oubliez pas la Somalie, la Syrie, le Yémen et, en fait, l'ensemble des 8 000 milliards de dollars de la guerre mondiale contre le terrorisme dans toute sa brutalité - considérez la NDS comme un rare moment de "mission accomplie". L'absence dans la NDS - et ce n'est pas une surprise - de tout sentiment que la guerre est le pire passe-temps de l'humanité. Même le meurtre de masse implicite des armes nucléaires est passé sous silence. Les réalités les plus dures des conflits, y compris la guerre nucléaire, et la nécessité de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les empêcher, ne sont naturellement pas mentionnées. La banalité même du document sert à masquer une réalité essentielle de notre monde : les Américains ne financent rien aussi religieusement que la guerre, le plus atroce des maux. Ce n'est peut-être pas tout à fait la banalité du mal, pour citer l'expression éloquente utilisée par la philosophe politique Hannah Arendt pour décrire les pensées des meurtriers de masse enfermés dans leur bureau pendant l'Holocauste, mais toute la brutalité de la guerre en a été expurgée. Alors que nous regardons l'abîme, la NDS répond par des phrases et des termes abrutissants qui ne seraient pas déplacés dans un rapport d'entreprise sur l'augmentation des profits et la domination du marché. Voici, par exemple, quelques-unes des choses que vous ne verrez jamais mentionnées dans cette NDS : Toute suggestion que le budget du Pentagone pourrait être réduit. Jamais. Toute suggestion que la mission ou l'"empreinte" de l'armée américaine devrait être réduite de quelque manière que ce soit. Toute reconnaissance du fait que les États-Unis et leurs alliés dépensent beaucoup plus pour leurs armées que les "challengers" comme la Chine ou les "menaces aiguës" comme la Russie. Toute reconnaissance du fait que le budget du Pentagone est basé non pas sur la dissuasion mais sur la domination. Toute reconnaissance du fait que l'armée américaine a été loin d'être dominante malgré des décennies de dépenses militaires massives qui ont produit des guerres perdues ou dans l'impasse, de la Corée et du Vietnam à l'Afghanistan et l'Irak. Toute suggestion selon laquelle une diplomatie habile et une sécurité commune pourraient conduire à une plus grande coopération ou à une diminution des tensions. Tout discours sérieux sur la paix. Fondamentalement, toute puissance qui cherche à repousser la vision du Pentagone de la sécurité par la domination est définie comme une menace à "dissuader", souvent de la manière la plus "cinétique". Et la plus grande menace de toutes, celle qui exige le plus de "dissuasion", c'est bien sûr la Chine. Dans un cas d'école d'imagerie stratégique en miroir, la NDS du Pentagone considère que ce pays et son Armée populaire de libération (APL) agissent presque exactement comme l'armée américaine. Et cela ne peut tout simplement pas être autorisé. Comment la Chine ose-t-elle devenir plus semblable aux États-Unis ? Seul ce pays est autorisé à aspirer à la "domination totale" et à la puissance mondiale, comme en témoignent ses 750 bases militaires disséminées dans le monde entier et sa marine de guerre inégalée. Retourne à ta place, Chine ! Je ne vois pas la Chine, la Russie ou des pays plus faibles comme l'Iran ou la Corée du Nord risquer d'attaquer l'Amérique proprement dite, malgré les discours à l'emporte-pièce sur les "points chauds" mondiaux. Pourquoi le feraient-ils, alors que toute attaque de ce type entraînerait une contre-attaque dévastatrice, incluant peut-être le fidèle "filet de sécurité" de l'Amérique, ses armes nucléaires ? En vérité, la NDS a pour but de poursuivre l'expansion de la mission militaire mondiale des États-Unis. Pourtant, réduire la présence de notre armée à l'étranger n'est pas synonyme d'isolationnisme et, comme cela est devenu de plus en plus évident ces dernières années, une structure militaire étendue n'est pas non plus un garant infaillible de la liberté et de la démocratie chez nous. Au contraire, les guerres constantes et les préparatifs en vue de les intensifier à l'étranger ont conduit non seulement à des défaites coûteuses, comme récemment en Afghanistan, mais aussi à la militarisation croissante de notre société, un phénomène qui se reflète, par exemple, dans les forces de police plus lourdement armées et blindées en Amérique. Aujourd'hui, ce pays ressemble beaucoup à l'Athènes de Thucydide, projetant sa puissance toujours plus loin dans un exercice malencontreux visant à atteindre la maîtrise par la suprématie militaire. Cela ne s'est pas bien terminé pour Athènes, et cela ne se terminera pas bien non plus pour les États-Unis.
  16. https://spectator.org/can-russia-outlast-ukraine/ (16 janvier 2023) La guerre en Ukraine se poursuivra, comme l'a noté cette chronique, au moins tant que le président russe Vladimir Poutine sera en vie. Elle pourrait lui survivre car au moins deux de ses principaux partisans - le créateur et commandant du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, et le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev - se positionnent pour lui succéder. Tous deux sont impatients de conquérir l'Ukraine. Au début de la pandémie de COVID, l'ancien président Donald Trump a invoqué la loi sur la production de défense pour obliger les entreprises à donner la priorité aux contrats gouvernementaux pour développer et produire les vaccins COVID. Cette loi peut et devrait être invoquée par Biden pour exiger que les entrepreneurs et les sous-traitants de la défense produisent les munitions dont nous manquons pendant que nous fournissons ce dont l'Ukraine a besoin. Si cela n'est pas fait, la question de savoir si la Russie peut survivre à l'Ukraine - et la conquérir - est oui. Poutine serait en train de préparer 200 000 à 300 000 hommes supplémentaires pour une offensive prévue en février. Le 11 janvier, les navires de la marine russe ont quitté en masse le port de Novorossiysk, sur la mer Noire, peut-être pour s'entraîner à cette offensive et, peut-être, pour qu'elle ait lieu plus tôt. L'Ukraine a une population d'environ 41 millions d'habitants. La population de la Russie est d'environ 146 millions d'habitants. Comme le regretté Joseph Staline est parfois censé l'avoir dit, "la quantité a une qualité qui lui est propre". L'Ukraine ne peut pas continuer à envoyer des troupes dans la guerre aussi longtemps que la Russie. Biden n'a apparemment aucun plan pour mettre fin à la guerre russe en Ukraine, pas plus que les pays de l'OTAN. Le général Milley, qui se mêle de politique bien plus que ne le devrait tout officier en uniforme, a déclaré en novembre qu'une solution militaire à la guerre était peut-être impossible et a préconisé des négociations avec la Russie.
  17. https://www.realclearworld.com/articles/2023/01/17/how_the_us_can_leverage_a_turkey-syria_rapprochement_876219.html Juste avant le début de la nouvelle année, la Turquie et la Syrie ont entamé ce qui sera certainement un long processus de réconciliation. Utilisant la Russie comme intermédiaire, les ministres syriens et turcs de la défense et du renseignement se sont rencontrés à Moscou le 28 décembre pour discuter des réfugiés, de la lutte contre le terrorisme, de la sécurité des frontières et de l'état général des relations bilatérales. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'un des principaux partisans de l'opposition syrienne et l'un des premiers dirigeants régionaux à isoler le dictateur syrien Bachar-Assad au début de la guerre civile en 2011, songe maintenant à un sommet en personne avec l'homme fort. Pour les États-Unis, les liens positifs entre la Turquie et la Syrie sont à la fois une malédiction et une bénédiction. D'une part, une telle évolution renforcerait la position d'Assad, saperait les tentatives de Washington de faire pression sur lui en vue d'un règlement politique, et accélérerait encore la réintégration de la Syrie dans l'architecture diplomatique du Moyen-Orient. De meilleurs liens pourraient également limiter les assauts militaires turcs dans les zones contrôlées par les Kurdes et permettre un retrait plus en douceur des troupes américaines de Syrie, évitant ainsi aux États-Unis de s'embarquer dans une autre mission militaire indéfinie dans la région. Peut-être conscients de l'intérêt décroissant de l'Amérique, les Kurdes syriens seraient en discussion avec Damas pour se fondre dans l'armée régulière syrienne. La fusion des Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes, au nombre d'environ 30 000, avec l'armée syrienne serait une aubaine pour les rangs des forces de sécurité syriennes, qui ont perdu plus de 158 000 personnes depuis 2011. Assad serait également en mesure de faire des percées dans les provinces orientales de la Syrie, riches en pétrole, après avoir été essentiellement persona non-grata dans ces régions pendant près d'une décennie. Les États-Unis devront finir par quitter la Syrie. Plus tôt les Kurdes trouveront d'autres sources de sécurité, mieux ce sera.
  18. https://www.nytimes.com/2023/01/18/opinion/china-education-parenting-culture.html En 2008 et 2010, nous avons mis au monde deux filles en bonne santé à Shanghai et avons été confrontés au choix de tous les parents expatriés en Chine : entre des écoles internationales coûteuses et l'inscription dans des écoles locales, supervisées par le gouvernement et offrant une immersion dans la culture et les valeurs chinoises. Nous avons pesé le pour de la voie chinoise (nos filles apprendraient le mandarin couramment et, espérons-le, auraient une vision du monde plus large) et le contre (exposition à la propagande du parti communiste et isolement social potentiel des étrangers dans un groupe d'étudiants chinois). Nous avons fait le grand saut. Notre strict coparent gouvernemental a rapidement fait sentir sa présence. Le jardin d'enfants chinois des filles nous a donné des leçons sur tout, y compris sur le nombre d'heures de sommeil de nos filles, ce qu'elles doivent manger et leur poids optimal. Chaque matin, tous les élèves faisaient de la gymnastique en rangs serrés et brandissaient le drapeau rouge de la Chine en chantant l'hymne national. Les fenêtres des salles de classe restaient généralement ouvertes afin d'augmenter la circulation de l'air et d'éviter la contamination par les maladies transmises par l'air, même en hiver, lorsque les enfants allaient en classe en portant leur manteau. Nous avions parfois l'impression que nos enfants nous étaient prêtés pour les soirées et les week-ends, pour être rendus à l'école chaque jour de la semaine. Avec le temps, les avantages se sont fait sentir. En recevant constamment des leçons de morale, d'histoire et de culture sur la nécessité de s'unir pour le bien de la nation chinoise, nos filles sont revenues à la maison en discutant d'autodiscipline, d'intégrité et de respect des aînés. L'école leur ayant inculqué une solide éthique du travail et une volonté totale d'excellence scolaire, mon mari et moi n'avions pas besoin de pousser les filles à faire leurs devoirs ; la honte de laisser tomber leurs professeurs et leurs camarades de classe suffisait à les motiver. L'approche américaine dominante en matière d'éducation, centrée sur l'élève, met l'accent sur les besoins des enfants, sur ce qui les intéresse et sur la promotion de la pensée indépendante. La Chine insiste sur le fait que vous pouvez réussir - à condition d'obéir à vos professeurs et de travailler dur. Pour célébrer la culture chinoise et offrir une alternative aux influences occidentales, des événements financés par le gouvernement étaient toujours proposés, comme des spectacles de musique traditionnelle, des opéras et des pièces de théâtre. Parfois, nos filles répétaient de la propagande ou, soucieuses de suivre le rythme de leurs camarades, se désolaient que nous ne leur ayons pas donné de cours de soutien en mathématiques plus tôt. En fin de compte, notre culture familiale américaine moins exigeante a contribué à maintenir l'équilibre. Élever des enfants en Chine a été un avantage à d'autres égards, comme la forte censure, qui se traduit par un internet adapté aux enfants, et les limites nationales sur le nombre d'heures que les jeunes peuvent passer à jouer à des jeux vidéo en ligne. Ironiquement, le contrôle étroit de l'État de surveillance du parti communiste donne lieu à sa propre forme de liberté : La criminalité et les problèmes de sécurité personnelle étant pratiquement éliminés, nos filles prenaient le métro sans surveillance dans une ville d'environ 26 millions d'habitants dès l'âge de 11 ans. Une présence policière constante mais bienveillante (et le plus souvent non armée) maintenait l'ordre ; les rues et les espaces verts à chaque coin de rue étaient maintenus immaculés, et le sentiment de fierté civique était palpable. En tant que parent américain en Chine, j'ai appris à apprécier le fort sentiment de valeurs communes et de personnes liées en tant que nation.
  19. En 2019, 53% des Polonais sont favorables à une équidistance entre la Russie et l'Amérique : source : https://www.pewresearch.org/global/2022/06/22/spotlight-on-poland-negative-views-of-russia-surge-but-ratings-for-u-s-nato-eu-improve/
  20. Les Polonais ne forment pas un bloc compact et unanime. Il y a une pluralité d'opinions.
  21. - - La "lâcheté" est la meilleure des politiques [1]. Les générations suivantes qui survivront dans un pays ruiné se moqueront bien des efforts pathétiques de la génération précédente qui les y a plongés, comme beaucoup de Japonais d'aujourd'hui trouvent pathétique l'attaque suicidaire contre Pearl Harbor [2] ou les kamikazes, et criminels ceux qui ont poussé des civils au suicide, à Okinawa. Les kamikazes japonais ont été tout sauf lâches. Mais il y a aussi une forme de courage qui consiste à dire non à la folie collective [3]. - [1] - [2] [3]
  22. https://www.swp-berlin.org/publikation/germanys-and-the-eus-relations-with-latin-america-and-the-caribbean (6 janvier 2023) La plupart des États d'Amérique latine et des Caraïbes ont traditionnellement plaidé contre les sanctions et l'exclusion des membres des institutions des Nations unies. L'exclusion est considérée comme une stratégie des puissants qui pourrait être retournée contre leurs propres pays à l'avenir. La recherche d'autonomie des États d'Amérique latine et des Caraïbes implique qu'ils échappent à la formation d'un bloc prédéterminé. Des concepts tels que l'"autonomie relationnelle" et le "non-alignement actif" expriment leur ambition de préserver leur propre indépendance. D'autre part, les efforts déployés pour diversifier les relations étrangères - notamment entre les pays d'Amérique du Sud - ont conduit à l'établissement de liens étroits avec la Chine dans les domaines du commerce, des infrastructures et de la technologie. Le conflit des grandes puissances, l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis et la guerre en Ukraine ont également favorisé le rapprochement entre l'UE et Washington. D'un point de vue latino-américain, cela signifie que l'Europe perd de son attrait en tant que "troisième option" aux côtés des États-Unis et de la Chine. Le Brésil, qui joue déjà un rôle dominant en tant qu'exportateur de minerai de fer et se tourne maintenant vers l'intensification de l'exploitation du nickel, est particulièrement intéressant en termes de substitution des matières premières fournies auparavant par la Russie. La construction de la mine de nickel d'Araguaia dans l'État du Pará, par exemple, est conçue comme un premier pas vers la diversification de la structure des exportations de matières premières minérales du pays. Toutefois, les volumes actuels d'exportation d'aluminium et de nickel du Brésil, ainsi que de la Jamaïque et de Cuba, ne permettent pas à l'Allemagne de remplacer les importations précédentes en provenance de Russie ; ils offrent simplement la possibilité de diversifier davantage les structures d'importation de l'Allemagne. https://thediplomat.com/2022/06/should-brazil-ban-huawei/ (15 juin 2022) Le Brésil vient de signer un protocole d'accord de collaboration entre les géants des télécommunications TIM Brasil et Huawei pour transformer la ville de Curitiba en la première "ville 5G" du monde. Fin mars, Huawei a également terminé la construction d'une "usine intelligente" qui utilise des équipements 5G dans l'État de São Paulo. Le gouvernement de Jair Bolsonaro a également envisagé de faire de Huawei le plus grand fournisseur de réseaux 5G du pays, une proposition qui a été vivement critiquée par l'administration Biden. L'influence économique et sécuritaire de la Chine au Brésil a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. Les deux pays sont trop imbriqués sur le plan économique, financier et commercial pour que l'interdiction de Huawei soit viable. À moins que l'Occident ne modifie de manière très significative sa politique à l'égard de la région, en s'appuyant davantage sur l'habileté politique économique que sur la coopération en matière de sécurité, la dynamique d'interdépendance croissante entre le Brésil et la Chine ne s'arrêtera pas. Bien que le Brésil ait des raisons légitimes d'interdire ou de restreindre Huawei, il est peu probable qu'il le fasse, compte tenu des pertes économiques qu'il subirait en conséquence.
  23. https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/ukraine-krieg-waffen-lieferung-leopard-gastbeitrag-bundestagsabgeordnete-sevim-dagdelen-die-linke-deutsche-panzer-gegen-russland-die-folge-waere-eine-eskalation-li.307422 (16 janvier 2022) Il n'est pas nécessaire d'être prophète pour deviner les réactions de l'opinion publique locale à l'utilisation de chars allemands contre la Russie. Quand bien même l'Ukraine effacera la croix de fer sur les chars de combat allemands, ces armes représentent justement pour les nombreux Russes qui ont perdu des proches dans la guerre d'extermination et coloniale de la Wehrmacht une nouvelle campagne de l'Allemagne contre leur pays. Bref, qui s'engage pour que des chars allemands soient livrés récoltera une énorme mobilisation de la société russe pour la guerre contre l'Ukraine. Indépendamment de ces considérations, toute une phalange, du FDP à la CDU/CSU en passant par les Verts, s'engage sans réserve pour la livraison rapide de chars "Leopard". La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'est même rendue à Kharkiv pour donner du poids à cette demande. Seuls le chancelier lui-même et le SPD semblent encore hésiter. Toutefois, le président du groupe parlementaire du SPD, Rolf Mützenich, a déjà souligné que la décision de livraison était ouverte et a déclaré le 12 janvier : "Il n'y a pas de lignes rouges". Marie-Agnes Strack-Zimmermann, chef de file du FDP, a même proposé de commencer à former des soldats ukrainiens avant même la livraison des "Leopard", sachant que le service scientifique du Bundestag a estimé que l'Allemagne pourrait entrer en guerre en combinant livraison d'armes et formation. D'autres pays de l'OTAN font pression sur le gouvernement fédéral. La Grande-Bretagne annonce la livraison de chars lourds britanniques, la Pologne veut remettre ses propres "Leopard". L'Allemagne devrait ainsi être contrainte de livrer également des "Leopard". Le président polonais Andrzej Duda a même déclaré qu'une "décision a déjà été prise en Pologne". Il sait bien entendu que seul Berlin décide de la poursuite des exportations. Il s'agit manifestement de faire porter le chapeau à l'Allemagne. Il faut envoyer Berlin au feu pour détruire définitivement les relations germano-russes et les transformer en une guerre ouverte à son propre avantage. Olaf Scholz veut toutefois éviter que l'Allemagne ne se retrouve en premier dans le collimateur de la Russie et se cache derrière "notre partenaire transatlantique", les Etats-Unis. Selon le journal américain Politico, il ne serait prêt à agir qu'avec les Etats-Unis. La condition pour cela est que les Etats-Unis livrent également des chars lourds à l'Ukraine. Il est en outre question de ne pas livrer ses propres chars de combat, mais d'accorder l'autorisation de réexportation à d'autres pays de l'OTAN. Les Etats-Unis ne font actuellement aucun effort pour fournir leurs propres chars, comme les Abrams. Ils prétendent que leur entretien est trop difficile en Europe. Le journal Politico rapporte que des officiels ukrainiens ont suggéré au gouvernement américain de "ne livrer qu'une poignée de chars Abrams". Ces livraisons symboliques feraient office de brise-glace et feraient croire aux Allemands qu'ils n'ont plus le monopole de l'envoi des "Leopard". Mais pourquoi est-il dans l'intérêt de Washington d'envoyer justement les Allemands au feu contre la Russie ? Pourquoi Washington DC favorise-t-il tant une "solution européenne" avec un centre de décision à Berlin ? L'argument selon lequel on a besoin de ses capacités militaires contre la Chine est peu crédible, tout comme le problème de la maintenance. Non, l'Allemagne doit attirer sur elle les contre-feux de la Russie, semble-t-il. On ne peut s'empêcher de penser qu'une éventuelle riposte devrait d'abord et avant tout toucher Berlin. Les Etats-Unis auraient ainsi atteint l'un de leurs objectifs stratégiques à long terme : empêcher à jamais toute coopération entre l'Allemagne et la Russie. Le théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz a formulé un jour : "L'intention politique est la fin, la guerre est le moyen, et jamais le moyen ne peut être pensé sans la fin". Les livraisons de chars d'aujourd'hui sont les crédits de guerre de 1914 [les crédits américains à l'Angleterre et à la France, qui finiront par ruiner la politique de neutralité américaine]. Ils mènent directement à la participation à la guerre. Elles ne peuvent pas être pensées sans la fin : C'est la victoire dans la guerre par procuration de l'OTAN en Ukraine contre la Russie. Mais il faut aussi penser à la riposte russe. En effet, les chars occidentaux finissent par évoquer l'utilisation d'armes nucléaires, d'abord contre l'Allemagne. C'est la raison la plus profonde pour laquelle Washington se montre si réticent à l'idée de livrer des chars, tout en forçant son allié à se sacrifier comme un vassal. Cette demande des Etats-Unis révèle un nouveau moment stratégique dans les relations avec la Russie et la Chine. Dans le cadre d'une nouvelle politique de confrontation contre le bloc eurasien, l'Allemagne et le Japon doivent devenir pour les Etats-Unis des Etats de première ligne à la souveraineté limitée. Les Hofreiter, Baerbock et Strack-Zimmermann agissent ainsi comme s'ils voulaient avant tout servir les intérêts des groupes américains et des Etats-Unis dans leur ensemble. Si la phrase de Marx s'applique, à savoir que l'être humain est dans sa réalité "l'ensemble des rapports sociaux", alors ceux qui réclament aujourd'hui sans ménagement la voie de la guerre avec des armes toujours plus nombreuses et plus lourdes sont l'expression d'un état d'esprit quasi apocalyptique dans notre société, qui ne croit plus à un véritable progrès social et qui est emportée par une oligarchisation destructrice dans l'économie et la politique, accompagnée d'une paupérisation de masse. Mais si les chars allemands sont livrés, la voie est ouverte pour d'autres armes. Le professeur de la Bundeswehr Carlo Masala et l'ancien commandant en chef de l'OTAN James Stavridis ont déjà évoqué des demandes d'avions de combat. Viennent ensuite les missiles et enfin, si cela ne fonctionne pas non plus, nos propres soldats. Mais avec une mentalité de joueur, qui réagit à la perte en augmentant les enjeux et qui finit par jouer son va-tout, par miser sur tout ou rien, toute société est mal conseillée. En premier lieu, il doit y avoir le refus de poursuivre l'escalade, en deuxième lieu, une souveraineté démocratique affirmée qui ne fasse plus de l'Allemagne le larbin des États-Unis, et en troisième lieu, enfin, une initiative diplomatique propre qui vise à un cessez-le-feu immédiat et à un arrêt immédiat des tueries insensées en Ukraine. Ceux qui continuent d'exclure le gel de la guerre sous prétexte qu'il faut d'abord rétablir l'intégrité territoriale totale de l'Ukraine ne peuvent avoir aucun intérêt réel à un arrêt des armes. Au contraire, cela révèle une attitude sans scrupules qui mise sur la vie des Ukrainiens pour mener une guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie. De même qu'il faisait partie d'un monde à l'envers de prétendre que les crédits de guerre de la Première Guerre mondiale conduisaient à la paix, il en va de même aujourd'hui pour la livraison de chars de combat allemands.
  24. Cela ressemble un peu à la position des Polonais au début du conflit qui ne voulaient pas livrer d'avions directement à l'Ukraine, mais disaient être d'accord pour les fournir à l'Amérique quitte à ce que l'Amérique les expédie elle-même en Ukraine. L'idée est de ne pas prendre des risques que les Américains eux-mêmes refusent de prendre. C'est plutôt astucieux comme procédé. https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20220309-livraison-d-avions-de-combats-à-l-ukraine-l-offre-de-la-pologne-prend-washington-par-surprise La Pologne a pris les Américains de court, mardi 8 avril, en se disant "prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein [en Allemagne] et à les mettre à la disposition du gouvernement des États-Unis", pour que ces derniers les livrent à l'Ukraine, en proie à une invasion russe depuis le 24 février.
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