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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/09/23/en-centrafrique-la-cour-constitutionnelle-invalide-le-comite-charge-de-rediger-une-nouvelle-constitution_6142906_3212.html (23 septembre 2022) Revers juridique pour le président Faustin Archange Touadéra en Centrafrique : vendredi 23 septembre, la Cour constitutionnelle a annulé des décrets créant un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, sur une saisine de l’opposition, qui redoutait qu’une nouvelle loi fondamentale autorise le chef de l’Etat à briguer un troisième mandat. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221025-centrafrique-le-président-touadéra-met-fin-aux-fonctions-de-la-présidente-de-la-cour-constitutionnelle (25 octobre 2022) Le président Faustin Archange Touadéra durcit le bras de fer avec la Cour constitutionnelle centrafricaine. Dans deux décrets distincts datés de lundi, il a mis fin aux fonctions de la présidente de la juridiction Danièle Darlan et du juge Trinité Bango Sangafio pour « empêchement définitif », suite à leur mise à la retraite de la fonction publique. Dans la foulée, l'université de Bangui, où Danièle Darlan était professeure de droit, a annoncé son remplacement prochain. Du côté de l'opposition, le Kwa Na Kwa de l'ancien président François Bozizé a fait part ce mardi midi de sa « profonde consternation ». Le parti accuse le président Faustin Archange Touadéra de violer une fois de plus la Constitution en mettant fin aux fonctions de Danièle Darlan « pourtant inamovible ». Le son de cloche est similaire du côté du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, plateforme qui rassemble une trentaine de partis politiques et d'organisations de la société civile. https://www.dw.com/fr/rca-cour-constitutionnelle-faustin-archange-touadéra/a-63603556 (31 octobre 2022) "Deux juges désignés en violation de la constitution siégeront à la Cour Constitutionnelle, ils seront illégitimes. Ceci aura des conséquences lourdes pour la Cour : son fonctionnement, sa crédibilité et même sa légitimité. En effet, toutes les décisions auxquelles participeront les juges, seront viciés du fait de leur simple participation aux délibérations, toutes sans exception, notamment les décisions traitant du contentieux électoral" indique Danielle Darlan dans sa lettre au président centrafricain. "Le BRDC condamne le coup d’Etat constitutionnelde Mr Touadéra. Dénie à M Jean-Pierre Ouaboué la qualité du président de la Cour Constitutionnelle pour défaut de légitimité", réagit Me Nicolas Tiangaye porte-parole intérimaire du du Bloc démocratique pour la reconstruction de la Centrafrique, BDRC.
  2. Donc tu poses une question tout en interdisant d'y répondre. C'est ce que l'école de Palo Alto appelle une "double contrainte" (double bind).
  3. https://www.asahi.com/ajw/articles/14778567 (16 décembre 2022) Alors que Cuba s'efforce d'entretenir ses infrastructures en ruine datant de la guerre froide, elle se tourne vers Nagasaki pour apprendre à préserver ses ponts. Cuba a envoyé une délégation cet automne pour découvrir l'approche unique adoptée par la préfecture pour préserver ses 1 775 ponts, qui se détériorent à cause du sel de l'air marin et doivent survivre aux fortes moussons et aux typhons. Les contrôles sont effectués par des "michimori" (gardiens des routes) - 98 citoyens (dont des bénévoles) qui suivent des cours de formation et sont officiellement certifiés par l'université de Nagasaki pour ce travail technique. Une grande partie de l'infrastructure cubaine a été développée avec l'aide de l'ex-Union soviétique, mais elle a longtemps été négligée et sa réparation s'avère être un défi majeur pour la nation insulaire, qui dispose de fonds limités pour les travaux publics. Le pays est toujours soumis aux sanctions économiques des États-Unis et manque de devises étrangères et de fonds de développement. Mais il espère pouvoir bientôt importer le système de Nagasaki pour aider à combler cette lacune.
  4. https://www.spiegel.de/ausland/japan-reagiert-auf-bedrohung-durch-nordkorea-und-china-und-will-massiv-aufruesten-a-0de0ea5b-3d5e-4c8f-9ea1-066c21f26cfc (16 décembre 2022) Le budget de la défense doit être doublé au cours des prochaines années. Avec la nouvelle doctrine de sécurité attendue ce vendredi, le Japon pourrait, malgré sa constitution pacifiste d'après-guerre, mettre hors d'état de nuire les positions de missiles ennemies avant même que les projectiles ne soient tirés. Pour ce faire, le Japon souhaite se doter d'armes de "riposte". Selon des rapports antérieurs, le Japon envisagerait dans ce contexte d'acquérir des missiles de croisière de sa puissance protectrice, les Etats-Unis.
  5. https://www.lepoint.fr/monde/une-journaliste-du-point-infiltree-dans-le-donbass-russe-14-12-2022-2501803_24.php Une journaliste du « Point » infiltrée dans le « Donbass russe » Convaincu du bien-fondé de l'« opération antiterroriste » en Ukraine, Jenia, qui n'a pas fait son service militaire, aide bénévolement ceux qui, « sur le front , nous défendent ». Si, à l'approche des fêtes, certaines municipalités, dont Moscou, ont organisé des points de collecte où les gens déposent des cadeaux qui seront acheminés sur le front, Jenia, lui, a mis en place sa propre chaîne de solidarité citoyenne dès que Moscou a...
  6. Remplace "Allemagne rayonnante qui les éleverait" par "Amérique rayonnante qui les élèverait", et c'est aussi libéral que le projet otanien actuel. Je peux me tromper, mais cela semble compatible avec les différents projets de libéralisation de l'Autriche-Hongrie : https://fr.wikipedia.org/wiki/États_unis_de_Grande_Autriche L’archiduc François-Ferdinand, trouvant séduisante l’idée d’Aurel Popovici, avait prévu de redessiner la carte de l’Autriche-Hongrie en créant neuf « États » semi-autonomes (quinze avec les enclaves), qui formeraient une plus large confédération appelée « États-Unis de Grande-Autriche ». Selon ce plan, l’identité linguistique et culturelle était encouragée comme richesse d’un Empire multiculturel facteur d’apaisement des nationalismes, et les disparités de pouvoir au sein de chaque entité seraient rectifiées d’une manière ou d’une autre. Le plan allait plus loin que les revendications des différents peuples, car il ne se limitait pas à donner plus d’autonomie aux composantes existantes de l’Empire, mais redessinait leurs frontières de manière à regrouper au sein d’une même entité le maximum de locuteurs d’une même langue (voir cartes).
  7. Si on entre dans le détail, en fait la notion de "Mitteleuropa" est une notion relativement libérale, qui ressemble à l'Union Européenne actuelle (si tant est que l'Union Européenne actuelle soit libérale), et si ce terme a pu être confondu avec le projet colonialiste de "Drang nach Osten", ce n'est qu'après avoir été déformé et détourné de son intention première : https://books.openedition.org/septentrion/53854 Dans le grand débat d’idées déclenché au milieu de la guerre par la situation stratégique du Reich, l’ouvrage de Friedrich Naumann (1860-1919), Mitteleuropa (1915) prend un relief particulier, d’une part parce que la propagande alliée en fit l’exemple même de l’idéologie impérialiste du Reich wilhelminien, d’autre part à cause de la personnalité et de l’influence de l’auteur. Naumann, homme politique en vue, réformateur chrétien social, créateur en 1896 du « National-sozialer Verein », dirigeait depuis 1894 la revue Die Hilfe, très influente auprès des universitaires et des intellectuels et soutenue par des hommes comme Robert Bosch et Max Weber, qui y fit paraître en 1916 son article Deutschland unter den europäischen Weltmächten. Naumann, libéral de gauche, partisan d’un impérialisme démocratique et social mais adversaire de l’idéologie pangermaniste, était convaincu qu’il fallait parachever l’œuvre bismarckienne en groupant autour de la puissance industrielle allemande les territoires de l’Empire des Habsbourg. Comme Rathenau, qui avait, dans un mémoire adressé en septembre 1914 au chancelier Bethmann-Hollweg, exprimé sa conviction que la confrontation économique entre l’Europe centrale et le monde occidental ne cesserait pas avec la fin de la guerre, l’auteur de Mitteleuropa envisageait une communauté d’Etats rassemblés en une confédération politique et économique, communauté sui generis où les Allemands, le type même du peuple « économique », tiendraient le premier rôle. Grâce à un socialisme d’Etat imposé par la guerre, la « Mitteleuropa » s’imposerait parmi les puissances mondiales. Elle permettrait en outre de régler le problème des nationalités. Naumann pensait avoir découvert une voie nouvelle, qu’il qualifiait de « übernational » (surnational), entre le nationalisme et l’internationalisme. Le sens de la guerre en cours lui apparaissait précisément comme la création d’un ensemble d’Etats transcendant l’idée nationale30, comme la réalisation d’un type d’homme nouveau, l’« Européen central », tenant le milieu entre les grands types nationaux d’Europe. L’ouvrage de Naumann provoquera d’innombrables réactions à partir de 1916, en Allemagne et en Europe centrale, sans aboutir à une quelconque réalisation. L’idée d’une « Mitteleuropa » devait néanmoins lui survivre, en particulier du fait des problèmes de nationalités. Naumann avait en la matière le grand mérite d’envisager l’organisation de l’Europe centrale non pas en imposant l’hégémonie allemande, mais grâce à un système libéral, confédéral, respectueux des cultures et des langues nationales, de même qu’avant 1914 il a défendu le principe d’une réconciliation franco-allemande. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitteleuropa En 1915, le projet allemand est formalisé de manière définitive par le théoricien politique Friedrich Naumann. Il défend, dans un contexte de débat sur les buts de guerre, la thèse d'une Europe centrale regroupée au sein d'une fédération d'États organisée autour du Reich. Du point de vue austro-hongrois, ces projets d'union politique et économique en Europe centrale suscitent des nombreuses réserves. Ainsi, les catholiques autrichiens sont méfiants à l'égard d'une construction politique dans laquelle ils seraient minoritaires, et les responsables hongrois se montrent hostiles à des projets politiques qui aboutiraient à la diminution de l'influence de leur pays.
  8. https://en.wikipedia.org/wiki/Treaty_of_Versailles L'historien militaire britannique Correlli Barnett a affirmé que le traité de Versailles était "extrêmement indulgent par rapport aux conditions de paix que l'Allemagne elle-même, alors qu'elle s'attendait à gagner la guerre, avait eu l'intention d'imposer aux Alliés". En outre, il affirmait que ce n'était "guère qu'une tape sur les doigts" si on le compare au traité de Brest-Litovsk que l'Allemagne avait imposé à la SFSR russe vaincue en mars 1918, qui lui avait enlevé un tiers de la population de la Russie (bien que principalement d'origine non russe), la moitié des entreprises industrielles de la Russie et les neuf dixièmes des mines de charbon de la Russie, le tout assorti d'une indemnité de six milliards de marks[169]. Finalement, même sous les termes "cruels" du Traité de Versailles, l'économie allemande a été restaurée à son statut d'avant-guerre. Barnett affirme également qu'en termes stratégiques, l'Allemagne se trouvait en fait dans une position supérieure à celle qu'elle occupait en 1914 après le traité. Les frontières orientales de l'Allemagne font face à la Russie et à l'Autriche, qui avaient toutes deux, par le passé, contrebalancé la puissance allemande. Barnett affirme que les frontières orientales de l'Allemagne d'après-guerre sont plus sûres, car l'ancien empire autrichien s'est fracturé après la guerre en États plus petits et plus faibles, la Russie est en proie à la révolution et à la guerre civile, et la Pologne nouvellement restaurée n'est pas de taille à affronter l'Allemagne, même vaincue. À l'Ouest, l'Allemagne n'était équilibrée que par la France et la Belgique, toutes deux moins peuplées et moins dynamiques économiquement que l'Allemagne. Barnett conclut en disant qu'au lieu d'affaiblir l'Allemagne, le traité a "beaucoup renforcé" la puissance allemande[170] La Grande-Bretagne et la France auraient dû (selon Barnett) "diviser et affaiblir de façon permanente" l'Allemagne en défaisant le travail de Bismarck et en partageant l'Allemagne en États plus petits et plus faibles afin qu'elle ne puisse plus jamais perturber la paix de l'Europe[171] En ne faisant pas cela, et donc en ne résolvant pas le problème de la puissance allemande et en ne rétablissant pas l'équilibre de l'Europe, la Grande-Bretagne "avait échoué dans son objectif principal en prenant part à la Grande Guerre".
  9. https://www.dw.com/en/turkeys-akp-under-scrutiny-for-ties-to-religious-radicals/a-64097099 (15 décembre 2022) La communauté Ismail Aga soutient l'AKP lors des élections. La communauté Ismail Aga est considérée comme l'une des plus grandes communautés sunnites orthodoxes de Turquie. Ce groupe religieux fermé prêche contre la laïcité, la séparation de l'État et de la religion, un principe sur lequel l'État turc a été fondé en 1923. La communauté impose des règles strictes à ses membres : les femmes doivent se couvrir, tandis que les hommes doivent porter la barbe. Le groupe soutient plusieurs écoles islamiques, qui promeuvent les enseignements du Coran, ainsi que des dortoirs pour étudiants. Les communautés religieuses ont été interdites en Turquie après la fondation de la république, mais au cours des dernières décennies, certains groupes ont commencé à rétablir leur présence. Il y a 20 ans encore, avant l'arrivée au pouvoir de l'AKP, il s'agissait de petites organisations radicales, peu influentes, en marge de la société. Aujourd'hui, elles sont plus influentes que jamais. Les partis politiques de droite, en particulier, ont entretenu des liens étroits avec les communautés islamistes. L'influence de ces communautés s'étend également au-delà de la Turquie. En Allemagne, les autorités chargées de la sécurité ont gardé un œil sur le groupe ; dans l'État du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), il a été accusé de "propager la pleine validité de la charia".
  10. https://www.dw.com/en/ukrainian-refugee-kids-face-a-challenge-in-german-schools/a-64109244 (15 décembre 2022) "Nous savons que 50% des réfugiés de guerre veulent maintenant rester", déclare Natalia Roesler, du Réseau fédéral des parents d'organisations de migrants pour l'éducation et la participation (bbt). . "Même au-delà de la période de deux ans". Les réfugiés ukrainiens en Allemagne ont droit à une "protection temporaire" - leur statut de résident est initialement valable un an, mais peut facilement être prolongé deux fois de six mois à chaque fois. Selon le registre central des étrangers (AZR), environ 1,02 million de réfugiés ukrainiens s'étaient enregistrés auprès des autorités allemandes en novembre de cette année. Environ 35 % d'entre eux sont des enfants et des jeunes de moins de 18 ans, dont la plupart sont en âge de fréquenter l'école primaire. Ils sont tenus par la loi d'aller à l'école, tout comme les enfants allemands. En Ukraine, l'allemand est l'une des langues étrangères enseignées dans les écoles. Mais peu d'élèves ont atteint un niveau de compétence leur permettant de se débrouiller tout de suite dans les écoles allemandes ordinaires. Pourtant, Juliane Karakayali, professeur de sociologie à l'Evangelische Hochschule de Berlin, croit en une intégration immédiate plutôt qu'en des classes préparatoires. "La ségrégation des migrants dans les écoles a plus d'effets négatifs que positifs dans la pratique", dit-elle. Les "classes d'accueil" constituent un système parallèle qui n'est pas intégré au système scolaire ordinaire et qui stigmatise les élèves. En l'absence d'un programme fixe pour ces élèves, ce que les enfants apprennent dépend généralement de chaque enseignant. Karakayali a fait des recherches sur ces classes préparatoires depuis que les réfugiés sont arrivés en Allemagne en grand nombre en 2015-2016. Elle a constaté que même sans les réfugiés ukrainiens, les écoles allemandes étaient déjà sollicitées à l'extrême en raison d'un manque flagrant d'enseignants et d'espace. "Souvent, ces élèves sont simplement jetés quelque part et personne ne se soucie de leur avenir", dit-elle. "Les écoles ne veulent tout simplement pas qu'ils soient un fardeau supplémentaire pour la vie scolaire normale". Par manque de ressources, des enfants réfugiés de différents âges et de différents pays peuvent se retrouver dans une même "classe d'accueil". "Nous n'avons aucune directive quant à ce que nous devons leur enseigner et à la manière dont nous devons le faire", a déclaré à DW un enseignant d'école primaire de 27 ans du Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l'Allemagne. Depuis le début de l'année scolaire actuelle, en septembre, elle enseigne à des enfants ukrainiens âgés de six à douze ans dans une classe préparatoire. "Dans notre école, nous avions une deuxième classe préparatoire avec des enfants qui parlaient arabe ou turc. Malheureusement, comme nous n'avions pas assez de professeurs, nous avons dû combiner les classes." Les leçons n'ont pas grand-chose à voir avec l'enseignement scolaire normal. "Je communique avec les mains et les pieds et le traducteur Google", explique l'enseignante, qui souhaite rester anonyme. "Il y a des cours de langue élémentaire en allemand et de mathématiques, mais l'âge des enfants diffère trop." Sarah est convaincue que les enfants apprendraient beaucoup plus vite et beaucoup mieux s'ils étaient intégrés dans des classes ordinaires après une courte période de préparation de deux à trois semaines. "Sinon, les enfants restent entre eux et ne parlent que dans leur propre langue", dit-elle. Elle pense également qu'il serait bon d'engager des enseignants ukrainiens et de les faire enseigner avec des enseignants allemands. L'Allemagne manque de 30 000 enseignants. Un groupe de travail mis en place par la KMK en mars travaille à des idées sur la manière dont les enseignants ukrainiens peuvent être formés par des cours de langue intensifs et une qualification d'adaptation. Toutefois, un tel programme ne suffirait pas à les mettre sur un pied d'égalité avec les enseignants allemands. En Ukraine, un diplôme de premier cycle suffit pour travailler en tant qu'enseignant. Mais en Allemagne, les enseignants doivent être titulaires d'un master et avoir effectué un stage de 18 mois par la suite. Selon Mme Karakayali, les 3 000 enseignants ukrainiens actuellement employés par les écoles allemandes le sont principalement en tant que "personnel éducatif supplémentaire", avec un salaire inférieur.
  11. https://www.dw.com/en/no-confidence-vote-topples-slovakia-coalition-government/a-64115933 (15 décembre 2022) Le Parlement slovaque a voté de justesse l'éviction du gouvernement du Premier ministre Eduard Heger. Si des élections anticipées amènent l'opposition au pouvoir, cela pourrait conduire à une position différente sur la guerre en Ukraine. Jusqu'à présent, le gouvernement slovaque a fait don d'armes aux forces armées ukrainiennes, tout en accueillant des réfugiés ukrainiens fuyant la guerre. Cependant, certains dirigeants actuels de l'opposition ont exprimé leur opposition au soutien militaire de l'Ukraine ainsi qu'aux sanctions de l'Union européenne contre la Russie.
  12. https://amerika21.de/analyse/261540/peru-pedro-castillo-unregierbares-land (12 décembre 2022) Depuis au moins deux décennies, le Pérou glisse de crise en crise, de scandale en scandale, de président en président. Les sept derniers présidents élus (depuis 2000) ont été destitués et/ou ont fini en prison, à l'exception d'Alan García qui s'est suicidé avant d'être arrêté. Avec l'arrivée soudaine d'un président issu de l'intérieur du Pérou, un enseignant rural et leader syndical, il semblait que l'histoire pouvait changer. Que le temps de la revanche populaire et de la fin de la longue nuit néolibérale était enfin arrivé. Mais non. Pressé par l'establishment qui lui a déclaré la guerre dès la première minute, Castillo a abandonné ses promesses de changements fondamentaux et s'est enlisé dans son comportement ambigu, ses erreurs évitables et son incapacité à gérer le conflit. Prisonnier de l'improvisation permanente (il a nommé 75 ministres en moins d'un an et demi) et entaché par des affaires de corruption, comme tous ses prédécesseurs. Ainsi s'achève un nouveau chapitre sur le chemin bizarre de la fragile démocratie péruvienne, avec un autre président qui a laissé passer une chance historique - dévoré par un pays ingouvernable.
  13. Aurais-tu quelques indices de ces moyens que peuvent mettre en œuvre les parents pour avantager leurs enfants ? Par ailleurs, je soupçonne que les cours privés ont pu présenter un autre danger pour le pouvoir Chinois. Je soupçonne que comme en Thaïlande, les élèves y vivent un jeu de valeurs assez différent de celui qui leur est inculqué à l'école étatique, et que cela a pu menacer l'emprise idéologique du pouvoir sur les jeunes :
  14. La France était affaiblie économiquement par les destructions sur son sol à elle : Champagne, Picardie (et non sur le sol allemand). Ne pas faire payer de réparations à l'Allemagne, c'est affaiblir la France par le fait accompli des destructions sur son sol. Non ? C'est comme ça que les Français - et les Belges - ont défendu le principe de réparations. Cela te dérangerait de ne pas inventer des calembredaines ? Personnellement je verrais plutôt un retour au statu quo pré-2008, avec une Crimée ukrainienne et une location de la base de Sébastopol par la Russie comme à l'époque.
  15. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-maire-d-istanbul-condamne-interdit-de-facto-d-activite-politique-20221214 Le maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu a été condamné à plus de deux ans et 7 mois de prison ce qui l'interdit de facto de tout mandat politique, [ce qui ne lui interdit rien du tout tant que la procédure d'appel n'est pas parvenue à son terme] pour avoir «insulté» des responsables turcs, selon le verdict rendu mercredi. Son avocat a annoncé vouloir faire appel de cette décision.
  16. Péjorer le titre du vénérable "Atlantic Monthly" contribue à donner l'impression qu'on est à court d'arguments, ou qu'on descend le messager parce que le message est dur à recevoir. Je ne sais pas pourquoi tu es à ce point hypersensible dès qu'on critique le parti démocrate ou son électorat. Le dicton "qui bene amat, bene castigat" ne semble pas être dans ton répertoire. La Californie n'est pas 3000 km plus au nord du Texas, et New York est comparé à l'Iowa. Pour moi il n'y a pas vraiment de différence entre Républicains et Démocrates sur l'opposition aux projets solaire ou éoliens. Je pense que le déterminant principal est la richesse. Si les démocrates semblent plus visibles dans ces dossiers, c'est parce que les démocrates sont aussi en moyenne plus riches que les Républicains. Oops, désolé, c'est encore The Atlantic, cet horrible "canard" démocrate. Dans les ghettos de riches de Nouvelle Angleterre, l'opposition à l'éolien est bipartisane : Je considère Koch ici comme plutôt un Républicain : https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Koch_(businessman) Koch a donné 2 millions de dollars à Restore Our Future, un PAC créé pour soutenir le candidat du Parti républicain à la présidence en 2012, Mitt Romney.
  17. Je n'ai pas dit le contraire. Mais le discours dominant sur Versailles actuellement dans les pays anglo-saxons, et par porosité, en France également, est une reprise du point de vue de Keynes qui qualifie Versailles de « paix carthaginoise ». Je ne suis pas d'accord avec Keynes, mais lorsqu'on doit interprêter la référence à Versailles dans le propos de Brian Patrick Bolger, la phrase "It is certainly a better deal than Versailles or Nuremberg", Versailles est synonyme de Paix Cartaginoise, ou de Nuremberg en référence à un procès dont le verdict aboutit à l'exécution des dirigeants ennemis. Donc je ne partage pas la lecture faite par @Joab de ce texte. Personnellement je suis plutôt d'accord avec Corelli Barnett sur Versailles. Mais ce n'est pas le cas de Brian Patrick Bolger, à l'origine de l'intervention de @Joab Juste un point qui pourraît être discuté : "elle perd des territoires où elle n'a pas la majorité" : c'est difficile à dire en Alsace-Lorraine, vu qu'il n'y a pas eu de référendum. D'autre part les Allemands étaient majoritaires à Dantzig et dans les Sudètes (mais on peut dire que ce sont des "Autrichiens").
  18. Voir le texte de Nelly Bowles sur San Francisco : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/page/836/#comment-1533906 Voir aussi ce que dit Nelly Bowles sur ce sujet (c'est une partie du texte que je n'ai pas traduite). Sur l'opposition au solaire et à l'éolien dans le Vermont, à New York, en Californie ou dans le Washington, je rappelle ce texte du Sierra Club : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/page/821/#comment-1474088
  19. https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2023/01/science-technology-vaccine-invention-history/672227/ (12 décembre 2022) L'un des grands problèmes auxquels le pays est confronté est qu'à mesure que les élites côtières et éduquées en sont venues à s'identifier largement aux démocrates, les républicains ont fini par se sentir ignorés ou traités avec condescendance par les institutions peuplées par le premier groupe. Comme s'il reculait devant la montée en puissance d'une classe scientifique et managériale libérale, le GOP est devenu presque fièrement anti-expertise, anti-science et anti-establishment. De même, certains démocrates - dont beaucoup se disent progressistes - sont devenus, de manière significative, anti-progrès, du moins en ce qui concerne l'amélioration matérielle. Le progrès dépend de la capacité d'une société à construire ce qu'elle sait. Mais très souvent, ce sont les progressistes qui s'opposent à la construction de ce que nous avons déjà inventé, y compris des technologies relativement anciennes comme l'énergie nucléaire ou même les immeubles d'habitation. Les villes et les États dirigés par des démocrates ont érigé tant d'obstacles à la construction que les zones métropolitaines bleues sont maintenant celles où la crise du logement est la plus grave. Les cinq États présentant les taux les plus élevés de sans-abri sont New York, Hawaï, la Californie, l'Oregon et Washington ; tous sont dirigés par des démocrates. Pendant ce temps, ce sont souvent des groupes écologistes de gauche qui utilisent des règles onéreuses pour retarder la construction de parcs éoliens et solaires qui réduiraient notre dépendance au pétrole et au gaz. La gauche possède toutes les badges dénonçant l'industrie pétrolière, mais le Texas produit plus d'énergie renouvelable que la Californie profonde, et l'Oklahoma et l'Iowa produisent plus d'énergie renouvelable que New York. L'une des explications possibles est que les progressistes se sont trop concentrés sur ce qui constitue essentiellement des prescriptions négatives pour améliorer le monde, notamment en mettant l'accent sur la préservation et le sacrifice ("réduire, réutiliser, recycler") plutôt que sur la croissance ("construire, construire, construire"). À l'extrême, ce style ascétique conduit à des appels à la baisse permanente du niveau de vie moderne, une philosophie connue sous le nom de "décroissance". L'objectif est noble : sauver nos descendants du changement climatique en volant moins, en voyageant moins, en achetant moins et en consommant moins. Mais il s'agit d'un profond changement par rapport à l'histoire du progressisme, qui est marquée par l'optimisme quant à la capacité de la société à améliorer les vies à grande échelle par des actions audacieuses. C'est contre-productif de dire aux électeurs : "Mon adversaire veut augmenter votre niveau de vie, mais je vous promets que je ne laisserai pas cela se produire." Il est de loin préférable - et sans doute plus réaliste - de dire aux électeurs que la construction de plus d'énergie renouvelable est une solution gagnante pour tous qui rendra l'énergie moins chère et plus abondante. Si l'on ajoute le parti pris anti-science du Parti républicain au scepticisme anti-construction des citadins libéraux et de la gauche écologiste, les États-Unis semblent avoir accidentellement réuni une sorte de coalition bipartisane contre certains des plus importants moteurs du progrès humain. Pour remédier à cette situation, il ne suffit pas d'améliorer nos lois et nos règles ; nous avons besoin d'une nouvelle culture du progrès. Personne ne peut dire avec certitude dans quelle mesure les plans spécifiques de Biden fonctionneront - et dans dix ans, les critiques trouveront sans doute des initiatives particulières qui ont échoué ou gaspillé de l'argent. Quoi qu'il en soit, nous pourrions passer de la théorie eurêka du progrès [qui se focalise sur le génie de l'inventeur et passe sous silence la mise en application] à une théorie de l'abondance du progrès, qui consiste à rendre nos meilleures idées abordables et accessibles à tous [la "démocratisation" de l'invention]. Dans l'ensemble, cette nouvelle orientation de la politique fédérale semble prometteuse. Cela ne résout pas pour autant le problème de l'incapacité culturelle à progresser, un problème qui touche différemment la gauche et la droite, mais qui se résume finalement à la confiance. Toutes les formes de confiance institutionnelle sont en chute libre. Moins de la moitié des républicains disent avoir confiance dans l'enseignement supérieur, les grandes entreprises, les sociétés technologiques, les médias, l'industrie du divertissement et les syndicats. Chez les démocrates aussi, la confiance dans le gouvernement a diminué. Pourquoi la confiance sociale est-elle si importante pour le progrès ? Dans un pays où les gens n'ont pas confiance dans l'honnêteté du gouvernement, dans l'éthique des entreprises ou dans le respect de l'État de droit par les membres du parti opposé, il est difficile de construire quelque chose rapidement et efficacement - ou, d'ailleurs, quelque chose de durable. La méfiance croissante des Américains à l'égard des institutions et les uns des autres prend racine dans les fractures les plus profondes de la société : dans le tri géographique qui sépare physiquement les libéraux et les conservateurs ; dans notre capacité à trouver des "actualités" idéologiques qui flattent nos sensibilités mais empêchent le compromis. En 2022, la revue médicale The Lancet a publié une analyse des variables permettant de prédire au mieux les taux d'infection par le COVID dans 177 pays. En dehors de la richesse, l'une des variables les plus puissantes était la confiance de la population dans le gouvernement.
  20. https://www.newyorker.com/news/persons-of-interest/a-professor-who-challenges-the-washington-consensus-on-china (13 décembre 2022) Plus précisément, Jessica Chen Weiss [professeur à Cornell] pense que l'administration devrait prendre des mesures pour désamorcer les tensions. Elle devrait s'opposer aux efforts en cours au Congrès pour élever le statut diplomatique de Taïwan, et décourager les visites de hauts responsables à Taïwan, comme le récent voyage de la présidente sortante de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Plus largement, les États-Unis devraient être disposés à offrir des récompenses pour un meilleur comportement de la Chine, plutôt que de se contenter d'une série de punitions, et établir des contacts plus réguliers entre Washington et Pékin. Tout en reconnaissant les actions de la Chine, M. Weiss estime que les risques d'un conflit catastrophique sont trop élevés pour ne pas exercer une pression diplomatique totale. "Ceux qui adoptent cette approche fataliste doivent se demander quel genre de monde ils voient", a-t-elle déclaré. "Je pense que c'est trop catastrophique pour ne pas tester la proposition qu'il existe une alternative". Ce qui inquiète le plus Weiss, c'est que le président Biden semble également s'éloigner d'une politique d'"ambiguïté stratégique" menée depuis des décennies à l'égard de Taïwan, que de nombreux membres des deux partis considèrent désormais comme méritant un soutien presque sans réserve de la part des États-Unis. À quatre reprises, M. Biden a parlé de la responsabilité des États-Unis de la défendre, contredisant ainsi la politique officielle américaine d'"ambiguïté stratégique" depuis la normalisation des relations avec la Chine en 1979. Chaque déclaration a été reprise par la Maison Blanche, qui a affirmé que la politique américaine n'avait pas changé, mais la répétition de ces propos a rendu difficile de croire que Biden s'est simplement trompé. "Je pense que nous sommes dans une spirale d'action-réaction", m'a dit Weiss, chaque partie ressentant le besoin de mesures toujours plus dures pour signaler son sérieux. "Nous nous dirigeons vers une crise et une catastrophe qui va dévaster l'économie mondiale". https://thediplomat.com/2020/07/the-cost-of-ending-fulbright-in-china/ (22 juillet 2020) Le coût de la fin du programme Fulbright [1] en Chine Cecilia Han Springer, chercheuse post-doctorale au Belfer Center de l'université Harvard, a tweeté : "Les échanges entre les peuples sont le fondement de la politique étrangère de haut niveau. Sans compréhension - la possibilité de faire l'expérience de la culture de l'autre - il y a peu d'espoir de progrès." Margaret Lewis, professeur de droit à l'université de Seton Hall, a décrit la décision de fermer le programme comme une "balle dans le pied" et a averti que cela "créerait des murs", empêchant la compréhension interculturelle. Scott Kennedy, du Center for Strategic and International Studies (CSIS), a également souligné l'importance du programme pour aider les Américains à mieux comprendre la Chine, notant qu'un tel effort est "essentiel, que la RPC soit amie ou ennemie". L'idée maîtresse de la mission du programme Fulbright est peut-être la mieux incarnée dans les remarques de son inventeur, le sénateur J. William Fulbright, lors de son 30e anniversaire en 1976 : "L'échange éducatif international est le projet actuel le plus significatif conçu pour poursuivre le processus d'humanisation de l'humanité jusqu'au point, nous l'espérons, où les hommes peuvent apprendre à vivre en paix - voire même à coopérer dans des activités constructives plutôt que de s'affronter dans une compétition insensée de destruction mutuelle... Nous devons essayer de repousser les limites de la sagesse humaine, de l'empathie et de la perception, et il n'y a pas d'autre moyen d'y parvenir que par l'éducation." [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_Fulbright https://www.newyorker.com/news/daily-comment/can-the-un-save-the-world-from-ecological-collapse (13 décembre 2022) Le fait que les États-Unis n'aient pas ratifié la Convention sur la diversité biologique est un cas classique d'"exemptionnisme" américain, c'est-à-dire la tendance des États-Unis à vouloir établir des règles pour le monde, pour finalement se détourner d'un traité dont ils étaient initialement le fer de lance", a récemment écrit Stewart Patrick, directeur du Global Order and Institutions Program au Carnegie Endowment for International Peace. À l'heure actuelle, les États-Unis sont le seul pays membre de l'ONU à ne pas avoir ratifié la Convention sur la diversité biologique, une situation que Patrick a qualifiée d'"embarrassante, inadmissible et qui se retourne contre son auteur".
  21. https://www.ouest-france.fr/monde/chine/la-chine-annonce-la-fin-de-l-appli-anti-covid-de-tracage-des-deplacements-8c0864a4-79ef-11ed-b26c-0f42c4994801 (12 décembre 2022) Lundi 12 décembre 2022, la Chine a annoncé l’arrêt de sa principale [d'une] application [nationale] « anti-Covid » de suivi des déplacements. La Carte des déplacements, application nationale souvent utilisée pour les voyages inter-provinces, évoluait en parallèle des applications locales, qui continuent de fonctionner et sont les principales utilisées au quotidien pour entrer dans restaurants, magasins et bâtiments. Certains internautes se demandaient toutefois ce qui adviendra de la masse de données collectées par l’application. Malgré la propagation du virus, l’assouplissement des restrictions aux déplacements stimule le secteur aérien en Chine. Le nombre de vols dans les deux principaux aéroports de Pékin devrait ainsi dans un avenir proche atteindre 70 % de ce qu’il était en 2019, a indiqué lundi la télévision publique CCTV. Actuellement le nombre de vols internationaux est équivalent à 6,68 % du niveau de 2019, selon le site spécialisé VariFlight.
  22. Où as-tu lu cela ? Je lis "It is certainly a better deal than Versailles or Nuremberg" c'est certainement un meilleur accord que Versailles ou Nuremberg [du point de vue du perdant qui se le voit infligé]. Et plus loin : "Increased isolation and humiliation never worked very well at Versailles" : une isolation accrue et une humiliation n'a jamais bien fonctionné à Versailles. "it only increased historical grievances" : cela ne fait qu'accroître les ressentiments historiques.
  23. Attention : article écrit quelques jours avant l'arrestation de Pedro Castillo. Il porte sur les élections régionales et municipales du 2 octobre 2022 : https://amerika21.de/analyse/261257/peru-antifeminist-im-rathaus (5 décembre 2022) Pérou : un fondamentaliste à la mairie de la capitale L'antiféministe López Aliaga remporte les élections à la mairie de Lima Au final, la course à la mairie de la capitale péruvienne a été serrée. Rafael López Aliaga (Renovación Popular) a obtenu 26,3 pour cent des voix valables, Daniel Urresti (Podemos Perú) est arrivé en deuxième position avec 25,3 pour cent. Avec l'entrepreneur Aliaga, c'est un adversaire déclaré du président de gauche Pedro Castillo qui fait son entrée à la mairie de cette ville de onze millions d'habitants. Le candidat à la mairie Rafael López Aliaga avait déjà tenté de dépasser Keiko Fujimori, fille de l'ex-dictateur Alberto Fujimori, sur la droite lors de sa candidature à la présidence en 2021. Déjà à l'époque, beaucoup le comparaient au président du Brésil, Jair Bolsonaro, en raison de son penchant pour les théories du complot et de sa base électorale composée de néolibéraux purs et durs et de fondamentalistes chrétiens. Aliaga, membre de la communauté archi-catholique de l'Opus Dei, s'est prononcé à plusieurs reprises contre le mariage homosexuel pendant la campagne présidentielle et a annoncé qu'il refuserait l'avortement aux victimes de viols mineures. Il a également promis d'abolir l'éducation sexuelle dans les écoles, une promesse électorale qui lui a valu les faveurs du groupe "Con mis hijos no te metas" (Ne te frotte pas à mes enfants). Le parti d'Aliaga a remporté 12 des 43 districts de Limens ainsi que la mairie - cette dernière avec un score historiquement bas. Les couches sociales aisées de la ville semblent avoir été particulièrement séduites par la rhétorique progressiste d'Aliaga. Aliaga a commencé à construire un empire ferroviaire à Cusco pendant le processus de privatisation sous le dictateur Alberto Fujimori (1990 - 2000). Il a promis de transformer la capitale en une "force mondiale", de lancer de vastes projets d'infrastructure, dont la construction d'un téléphérique et le développement de comedores populares (cuisines populaires) avec dix pour cent du budget. Outre l'électorat de son ancienne adversaire Keiko Fujimori, les électeurs des secteurs les plus pauvres de la ville ont également soutenu Aliaga lors de cette élection. Jorge attribue cela à l'alliance entre les évangéliques, ancrés dans les quartiers les plus pauvres, et les archi-catholiques au sein de son parti. "Les classes supérieures et moyennes se sont laissées emporter par le discours putschiste d'Aliaga", explique Jorge. "Ces secteurs devraient savoir qu'il peut certes former une opposition, mais qu'il doit collaborer avec le gouvernement pour mettre en œuvre ses projets". Aliaga est considéré comme un adversaire déclaré de l'actuel président, dans les cercles internes duquel il est surnommé le "cochon putschiste", en référence à son surnom largement répandu de "Porky". Dans l'un de ses premiers discours après l'élection du maire, Aliaga a réitéré sa demande de voir Castillo démissionner. Il a également déclaré qu'il souhaitait coordonner le budget de la capitale directement avec le Congrès. Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif se trouvent dans une impasse politique depuis plusieurs mois. Le Congrès, dominé par la droite, tente depuis longtemps de démettre Castillo de ses fonctions. Le dernier développement en date est une plainte constitutionnelle pour appartenance à une organisation criminelle, déposée le 12 octobre contre Castillo par la procureure générale du pays, Patricia Benavides. Une sous-commission parlementaire sur les accusations constitutionnelles examine actuellement la validité de la plainte. Des experts juridiques conservateurs ont également fait savoir que la plainte constitutionnelle basée sur l'article 117 ne tiendrait pas. Ce paragraphe exclut la mise en accusation pendant la présidence - à l'exception de quatre motifs qui ne s'appliquent pas dans ce cas. L'accusation constitue ainsi une nouvelle manœuvre du Congrès, politisable mais sans conséquence politique. On peut en effet se demander comment Aliaga compte réaliser son rêve de méga-projets de construction sans coopération avec le pouvoir exécutif. De son succès pourrait dépendre le fait que la mairie devienne à nouveau un tremplin pour la présidence. Luis Castañeda (Solidaridad Nacional), maire de Lima à trois reprises et issu du parti politique qui a précédé la Renovación Popular, a tenté à deux reprises d'accéder à la présidence et est resté loin derrière les autres candidats. Tout comme son prédécesseur, Renovación Popular est un phénomène de la capitale qui, lors de ces élections, n'a guère réussi à gagner des voix en dehors de la métropole. En dehors de Lima, les mouvements régionaux ont à nouveau triomphé des partis nationaux lors des élections régionales et municipales du 2 octobre. Ces mouvements, que le politologue Mauricio Zavaleta qualifie de "coalitions d'indépendants", ont souvent peu de choses en commun en termes de programmes. Ils s'associent brièvement pour présenter des candidats sans étiquette politique. Ainsi, les mouvements régionaux représentent désormais près de 60 pour cent des mairies du pays, presque toutes attribuées à des hommes. Les élections régionales et municipales confirment une nouvelle fois le comportement électoral conservateur et économiquement libéral des habitants de la capitale. Dans le sud et les hauts plateaux, les candidats indépendants et de gauche ont plus de chances. Cette situation a empêché à plusieurs reprises ces dernières années l'élection de la fille du dictateur Keiko Fujimori à la présidence. Les candidats de son parti Fuerza Popular ont été évincés de tous les gouvernements régionaux, tout comme le parti de l'actuel président Pedro Castillo. Si le vote des régions se fragmente lors des prochaines élections présidentielles, comme cela a été le cas pour les candidats opposés à Aliaga, et si le nombre de non-votants augmente encore, il n'est pas exclu qu'un candidat métropolitain accède à la présidence. D'ici là, Lima devra faire face à une vague conservatrice. Celle-ci a déjà été amorcée quelques jours après l'élection par la manifestation de plusieurs milliers de personnes contre l'assemblée générale de l'Organisation des États américains (OEA). L'assemblée, qui s'est tenue à Lima sous le slogan "Ensemble contre l'inégalité et la discrimination", a attiré les protestations de plusieurs groupes évangéliques et chrétiens ultraconservateurs qui brandissaient des pancartes telles que "OEA, cessez d'intervenir", "Le Pérou s'oppose à l'idéologie du genre", "Oui à la vie, non à l'avortement". Les protestations contre l'organe interaméricain interviennent à un moment politiquement délicat. Mi-octobre, le président Castillo a demandé l'aide de l'OEA pour gérer le recours constitutionnel déposé contre lui. Dans sa lettre, le président a demandé à la Charte démocratique interaméricaine d'être activée afin de protéger les institutions démocratiques du pays. L'histoire récente du Pérou est marquée par des procédures de destitution, dans lesquelles les enquêtes pénales sont utilisées par l'opposition pour retirer sa confiance au président. Entre-temps, la demande a été acceptée par l'OEA et un groupe de haut niveau composé de représentants des Etats membres a été envoyé. Nous verrons si Aliaga parvient à instrumentaliser le sentiment anti-OEA de ses partisans dès que les résultats de la commission indépendante seront connus.
  24. "Divertissement" est le mot utilisé par Blaise Pascal pour parler avec sévérité du détournement d'attention. Le mot "distraction" peut également être utilisé dans ce sens. Savoir qui a déclenché la guerre n'est pas la seule question que doit se poser l'historien. Thucydide accepte sans barguigner la culpabilité de Sparte dans le déclenchement de la guerre, mais il s'intéresse au « motif le plus réel » : http://www.air-defense.net/forum/topic/19078-ukraine-3/page/72/#comment-959174 (8 avril 2016) Il y a la cause profonde, c'est le vase qui se remplit progressivement d'année en année, la ligue de Délos autour d'Athènes qui est de plus en plus nombreuse et puissante, et puis une ou plusieurs gouttes d'eau qui font déborder le vase. En particulier Corcyre colonie de Corinthe, qui se brouille avec Corinthe, change de camp et s'allie à Athènes. Corinthe, alliée de Sparte, ne craint pas directement d'être assujettie à Athènes, mais de perdre son rôle international (comme de faire la police à Épidamne, colonie de sa colonie de Corcyre, comme elle l'entend). » L'historien [Thucydide] voit dans l'impérialisme athénien la cause unique dont dépendent toutes les autres : « le motif le plus réel mais en apparence le moins visible, c'est à mon avis que les Athéniens, en s'étendant (mot à mot en devenant grands) et en faisant peur aux Lacédémoniens, les ont contraints à la guerre » (1) » Cependant, la seule cité de la ligue [du Péloponnèse] qui risque d'être assujettie à Athènes, c'est Mégare, et Athènes ne peut envahir la Mégaride sans déclencher une guerre générale. Aussi utilise-t-elle l'arme économique en interdisant aux Mégariens « Les ports de l'empire et le marché de l'Attique ». (2) (1) Edmond Lévy, citant Thucydide, in « La Grèce au Ve siècle », Seuil, Points Histoire, 1995, p. 74. (2) op. cit. p.75 Il est tout aussi hors sol et du trollage que Barack Obama en campagne parlant de "nation building at home", rappelant son opposition à la guerre d'Irak.
  25. Pour cela, il faudrait encore que la Russie prenne la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie, ce qui est beaucoup.
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