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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.theguardian.com/politics/article/2024/may/26/rishi-sunaks-national-service-pledge-is-bonkers-says-ex-military-chief Les forces armées britanniques ont besoin de plus d'argent et non d'adolescents volontaires sans formation, ont déclaré d'anciens chefs militaires et des personnalités conservatrices, ce qui porte un nouveau coup à la campagne électorale chancelante des conservateurs. Quelques heures après son annonce, la promesse électorale de Rishi Sunak de rétablir le service militaire pour les jeunes de 18 ans a été balayée par les chefs de l'armée et un ancien secrétaire à la défense conservateur. Rishi Sunak s'est engagé à introduire un service national obligatoire qui permettrait aux jeunes de passer un an dans l'armée ou de faire du bénévolat pendant les week-ends. Michael Portillo, ancien secrétaire à la défense, a déclaré que cette annonce pourrait nuire davantage à la réputation des conservateurs en matière de responsabilité fiscale. Il a déclaré à GB News dimanche : « La manière dont cette politique a été élaborée m'inquiète beaucoup. En d'autres termes, je doute fort qu'elle ait été mûrement réfléchie, et je doute que les services armés et toutes les organisations caritatives qui doivent être impliquées aient été consultés et soient d'accord ». La promesse électorale a été lancée deux jours seulement après que le ministre de la défense, Andrew Murrison, a déclaré que le gouvernement n'envisageait pas d'instaurer un service national sous « quelque forme que ce soit », parce qu'il ferait plus de mal que de bien. Dans une réponse à une question parlementaire écrite, M. Murrison a déclaré que le fait de placer des recrues « potentiellement réticentes » avec des soldats professionnels « pourrait nuire au moral, au recrutement et à la fidélisation, et consommerait des ressources militaires et navales professionnelles ». John Healey, le secrétaire d'État fantôme à la défense, a déclaré que la proposition de service national des conservateurs était « un plan irréalisable et une distraction par rapport à leurs échecs en matière de défense au cours des 14 dernières années ». Même le ministre de la défense de Rishi Sunak a rejeté l'idée il y a quelques jours ». « Depuis 2010, les ministres conservateurs n'ont pas atteint les objectifs de recrutement chaque année, ont vidé nos forces armées de leur substance et les ont sous-financées, et ont réduit la taille de l'armée britannique à sa plus petite taille depuis Napoléon. Il est temps de changer. La Grande-Bretagne sera mieux défendue avec les travaillistes", a ajouté M. Healey. Interrogé sur cette proposition dimanche, James Cleverly, ministre de l'intérieur, a déclaré qu'aucun adolescent ne serait envoyé en prison pour avoir évité le service national « obligatoire ».
  2. Un apolitique désigné Premier ministre : https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/29/aux-pays-bas-l-ex-chef-de-l-antiterrorisme-nomme-premier-ministre_6236181_3210.html Actuel secrétaire général du ministère de la justice et de la sécurité, M. Schoof a travaillé aux ministères de l’éducation, de l’immigration et de l’intérieur avant de devenir, en 2013, le coordinateur national de la lutte antiterroriste, une fonction qu’il a abandonnée cinq ans plus tard pour diriger le Service général de renseignement et de sécurité du royaume jusqu’en 2020.
  3. https://www.iiss.org/online-analysis/online-analysis/2024/05/navigating-small-state-security-in-the-indo-pacific/ L'accord de sécurité secret conclu entre la Chine et les Îles Salomon en mars 2022, complété par un accord de coopération policière l'année suivante, a alimenté les spéculations sur les ambitions chinoises en matière de bases navales dans le sud-ouest du Pacifique. Début mai 2024, le candidat pro-chinois Jeremiah Manele a été élu premier ministre de la nation insulaire, ce qui indique que les relations étroites avec Pékin se poursuivront. Manele était notamment ministre des affaires étrangères lorsque les Îles Salomon ont cessé de reconnaître Taïwan en 2019. La Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) voisine a entamé des pourparlers avec la Chine en vue d'un accord potentiel en matière de sécurité et de maintien de l'ordre, ce qui représente un ajout important à leurs liens économiques actuels. Pour limiter l'influence de la Chine, l'Australie, partenaire de longue date de la PNG et principal bailleur de fonds, a signé un accord de sécurité bilatéral avec la PNG en décembre 2023, axé sur le renforcement de la sécurité intérieure et de la formation militaire. Les États-Unis et la PNG ont également conclu un accord en mai 2023, qui prévoit des manœuvres militaires conjointes.
  4. https://www.nss-journal.org/articles/nss/full_html/2023/02/nss230034/nss230034.html (avril/juin 2023) La « cowboy ecology » revisitée. L’évolution des pratiques de pâturage et de conservation de la nature dans le sud de l’Arizona Ce développement de l’élevage en open space (sans enclos), où le rôle du cowboy (simple vacher) était de contrôler les bêtes et de les capturer pour le rancher (propriétaire du troupeau), a soutenu une activité extensive et une multiplication du nombre de têtes de bétail. Dans les années 1880, il serait monté à plus de 900 000 en Arizona (Mayro et McGibbon, 2000), ce qui a rapidement posé le problème d’un surpâturage aux effets dévastateurs sur les cultures agricoles et la nature. Le surpâturage a notamment été au cœur des préoccupations de Gifford Pinchot (1865-1946), sylviculteur et homme politique qui fut le premier directeur du Bureau des forêts (Forest Service). Créé en 1905, sous la présidence de Theodore Roosevelt (1901-1909) et sous l’impulsion de Pinchot, ce Bureau a affirmé l’intervention de l’État fédéral sur la gestion des terres publiques et de leurs ressources naturelles, en rupture avec le modèle de la propriété privée qui dominait depuis l’Indépendance. Dans les années 1960, le pâturage des bovins sur les terres fédérales a ensuite fait l’objet de mesures environnementales inspirées des idées préservationnistes de Leopold et d’autres naturalistes antérieurs tels que John Muir (1838-1914), sous l’influence des militants environnementalistes (Dowie, 1995). En 1964, le vote du Wilderness Act par le Congrès a limité l’autorisation de nouveaux permis de pâturage sur des wilderness areas (des espaces dits « sauvages ») qui doivent rester exempts de toute intervention humaine. En 1976, la loi fédérale garantissant la diversité des types d’usage des terres gérées par le Bureau of Land Management a instauré une autorisation d’usage non exclusif pour le pâturage (Federal Land Policy and Management Act de 1976). Enfin, sous la présidence de Bill Clinton (1993-1996), la Loi environnementale des États-Unis (National Environmental Policy Act [NEPA]) de 1970 qui exige des études d’impact environnemental aux projets industriels sur les terres fédérales (Kraft, 2000), devant inclure leurs effets sur la faune et la flore ainsi que sur les cours d’eau, conformément au Clean Water Act de1971 et de l’Endangered Species Act de 1973, a été étendue aux permis d’attribution d’aires de pâturage (Stauder, 2016). Dans l’Ouest étasunien, cette « écologie d’État » s’est heurtée à l’opposition de la communauté des ranchers qui a participé à la rébellion conservatrice du Sagebrush [ https://en.wikipedia.org/wiki/Sagebrush_Rebellion ] , à la fin des années 1970, en vue de défendre « la culture iconique du cow-boy indépendant, l’idéologie du marché libre, et la propriété privée comme un droit humain sacré » (Dowie, 1995, p. 91). Or, notre enquête a aussi montré que ces mesures environnementales restrictives à l’encontre de l’élevage avaient également provoqué l’engagement de ranchers dans la coproduction de plans de conservation de la nature se basant sur les aires de pâturages : un nouveau modèle de politique privilégiant la conservation à partir des working landscapes (les paysages travaillés fonctionnels). Dès 1968, par exemple, la famille Appleton, propriétaire de plusieurs ranchs aux États-Unis, a fondé à Elgin, dans la vallée de Sonoita, le Research Ranch, une station écologique qui vise à contribuer à la préservation de la biodiversité et à analyser l’évolution de la végétation dans un espace sans activité anthropique. Un autre rancher, John Donaldson, a également joué un rôle important dans la protection de Las Cienegas, une aire de 45 000 acres située aux confins des comtés de Pima et de Santa Cruz, comprenant un corridor de faune sauvage et de végétation vulnérable en zone humide qui s’étend jusqu’au Mexique et un espace de prairie native (Fig. 1). Contre l’avis de certains environnementalistes qui souhaitent l’élimination du pâturage sur les terres publiques du désert de Sonoran (Stevens, 2007), un programme de Ranch Land Management a malgré tout été élaboré au sein du SDCP avec les éleveurs invités à participer au comité de gestion du plan (Charnley et al., 2014). Ce programme qui valorise les ranchs et les terres de pâturage comme aires de conservation repose non seulement sur un contrôle de la végétation par les ranchers pour le service Ressources naturelles et parcs du comté de Pima mais aussi sur une politique de rachat de terres et de servitudes environnementales incluant le droit de pâturage. Dans le comté de Pima, la majorité des terres publiques appartiennent à l’État d’Arizona (state trust land) qui se doit de rentabiliser la location de ses terres pour financer des services publics (Le Tourneau, 2019). Avec cette politique de rachat et de servitude environnementale16, le comté de Pima et l’ALWT cherchent à limiter le transfert d’exploitation des terres ou la vente de propriétés privées à des projets immobiliers, qui sont certes financièrement plus rentables que l’élevage, mais ont un coût environnemental plus important que le pâturage. Un employé du bureau de Nature Conservancy en Arizona exprime bien cette perspective : « La communauté des ranchers est un des plus gros problèmes pour la nature. Ils consomment beaucoup d’eau et pratiquent le brûlis, ce qui est bon pour la production mais source de dommages pour certaines espèces. Dans le même temps, ils sont eux-mêmes menacés par la consommation d’eau des résidences urbaines. Ils sont donc aussi concernés par les enjeux environnementaux. Il est donc possible de mettre en place des programmes avec cette communauté  ». Pour les éleveurs, cet engagement permet aussi de faire reconnaître leur utilité sociale : ainsi Ian affirme-t-il que le fait de réserver ses prairies au pâturage permet de préserver la recharge des aquifères qui contribuent à l’approvisionnement de la ville voisine de Tucson. En 1996, la ville de New York a lancé un programme de gestion de l’eau potable de l’agglomération avec les agriculteurs de la région des Catskills, dans le but d’améliorer l’alimentation en eau en réduisant les pollutions dans le bassin versant. Pour Bill, qui est l’un des seuls ranchers à avoir accepté de nous rencontrer dans sa propriété, au cœur d’une vallée de Sonoita, les ranchers ne font pas qu’extraire et exploiter les ressources naturelles : « Nous sommes engagés avec la nature, nous prenons soin de l’eau… et des animaux sauvages ». En revanche, parmi les ranchers rencontrés, Grace est l’une des seules à s’être mobilisée contre les nouveaux projets miniers dits « durables » qui consomment plus de 5 millions de gallons d’eau par jour. Tenancière d’un hôtel et d’un restaurant en plus de son ranch, elle défend aussi par cette action la préservation du paysage qui alimente son économie touristique.
  5. Rurutu https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/17/justice-rurutu-est-l-ile-de-polynesie-qui-a-le-mieux-conserve-ses-traditions_6165819_3224.html C’est l’île de la Polynésie française qui a le mieux conservé sa tradition orale. En fait, ce petit royaume n’a été annexé par la France qu’assez tard, en 1900, alors que les îles Marquises l’ont été dès 1842, et Tahiti en 1880. C’était déjà une île chrétienne, c’est même le premier cas d’autoconversion du Pacifique Sud : des gens de Rurutu avaient dérivé en pirogue jusqu’aux Iles-sous-le-Vent en 1821 et adopté la religion qu’ils avaient découverte là-bas, le protestantisme, avant de convertir la population à leur retour, sans qu’un missionnaire ait posé le pied à Rurutu. La tradition a donc subi un premier choc, religieux, mais malgré tout, c’est l’île de Polynésie qui a le mieux conservé ses traditions. Lorsque des titres de propriété sont établis, les gens n’ont pas besoin de connaître leurs ancêtres lointains, tandis qu’ici, l’île a été un peu oubliée par la France – le premier cadastre n’a été réalisé qu’en 1953, sans mise en place de titres de propriété. Les généalogies et les histoires qui les accompagnent sont donc indispensables pour valider la propriété foncière. Ils ont ainsi continué à fonctionner de manière traditionnelle, par la transmission orale. Et puis, les gens de Rurutu ont une institution, le tere, qui signifie le « voyage », le « dépassement ». En début d’année, ils font le tour de l’île, s’arrêtent dans divers lieux de mémoire, où un orateur raconte par exemple l’histoire d’une grotte ou d’un sommet. Sauf que les érudits des trois villages ont des manières différentes de raconter le passé, alors trois tere sont organisés successivement, en janvier, et permettent aux anciens de reprendre la mémoire du lieu chacun à sa façon. En réalité, les familles sont toutes plus ou moins originaires des trois villages. C’est tout petit Rurutu, ils sont 2 400 habitants au total, mais ils ont besoin de s’y reprendre à trois fois parce qu’ils ne sont pas toujours d’accord sur la manière de raconter leur histoire. C’est dire que cette tradition orale est bien vivante, que c’est un enjeu de savoir et de pouvoir. https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/Mem_cm/010023401.pdf P. Vérin. L'ancienne civilisation de Rurutu. 1969. 319 pages. L’étude décrit la civilisation d’une île de la Polynésie orientale pendant la période qui a immédiatement précédé la venue des Européens. Dans une partie préliminaire sont abordées des généralités relatives au milieu naturel et aux méthodes employées. L’île, vaste seulement de 38 km2, est distante de 590 km de Tahiti, mais elle est plus proche des Cook, du point de vue géographique et a partagé avec ce dernier archipel bon nombre d’affinités culturelles. La deuxième partie du travail est ainsi essentiellement consacrée aux sources de la documentation. Les relevés des fouilles archéologiques ont porté sur 200 sites : grottes, monuments religieux, maisons ovales, plates-formes, pierres de commémoration. La collection archéologique de 1 200 pièces constitue une autre source importante de connaissances de l’ancienne culture, complétée par l’étude des objets de musées qui ont survécu malgré l’acculturation. L’observation des survivances rend compte de traits culturels en voie de disparition comme le font aussi les chroniques ancestrales écrites au XIXe siècle. Le témoignage des premiers visiteurs, qui connurent l’ancienne culture des Australes avant son effondrement, forme enfin une source irremplaçable malgré l’aspect cursif et sommaire des observations. La période classique est d’abord replacée par rapport aux époques antérieures (premier peuplement vers la fin du premier millénaire de notre ère, puis expansion qui voit l’occupation de tous les terroirs utilisables) et postérieure (historique, non chrétienne puis conversion de 1821 suivie de l’instauration d’un régime théocratique auquel succéda enfin l’annexion aux Établissements français de l’Océanie). Pendant la période classique qui va du début du XVIe siècle à la fin du XVIIIe, les populations indigènes de l’île, les Aairi son submergés par des envahisseurs venus de Tupua’i. Puis ces envahisseurs divisés en deux confédérations, les Pevatunoa et les Uruarii se livrent des guerres sans merci d’où la dynastie uruarii triomphe pour unifier l’île. A Rurutu où la pression démographique rendait indispensable l’appropriation des tarodières des ennemis, les luttes avaient un aspect féroce que les traditions soulignent amplement ; les armes parvenues dans les musées donnent une idée des moyens employés. L’outillage faisait principalement usage de la pierre polie (importance des herminettes) mais aussi des coquillages travaillés et de l’os. En dehors de la culture du taro qui continue à être pratiquée aujourd’hui comme aux temps classiques, on ne peut parler de véritable agriculture, mais seulement de cueillette. Les ressources tirées de la mer étaient primordiales. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence l’importance des hameçons qui ressemblent aux pièces tardives d’Hawaï et de Tahiti. C’est dans le domaine de la préparation de la nourriture, d’origine végétale ou marine, que s’est maintenu aujourd’hui le plus grand nombre de survivances (pilon, table à piler, four souterrain). Le développement de l’architecture des maisons est certainement le trait culturel le plus remarquable de cette époque. Les demeures ovales étaient installées sur des plates-formes rectangulaires soigneusement pavées. L’alignement des séries de demeures montre clairement qu’une autorité centrale forte avait présidé à l’organisation des anciens complexes urbains. En revanche, l’architecture religieuse avait conservé des dimensions modestes et les monuments marae ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Marae ) sont restés assez proches du modèle original tahitien. Les dieux tutélaires sont connus par les traditions mais seulement deux figurations d’entre eux ont échappé aux destructions de l’évangélisation. Cet anéantissement a porté sur d’autres éléments de l’esthétique jugés trop audacieux. L’étude de l’ancienne civilisation de Rurutu nous permet de penser qu’elle est dérivée d’un substrat paléotahitien, mais l’époque et les modalités de l’individualisation de cette culture nous sont encore inconnues. Il faut en effet, étudier les périodes plus anciennes du passé rurutu et comparer les résultats avec ceux obtenus aux Cook et à Tahiti où tout, ou à peu près, reste encore à découvrir. Rapa (la plus australe des îles Australes, à 1240 km au sud-est de Tahiti) : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/carbone-14-le-magazine-de-l-archeologie/drame-demographique-et-resilience-en-oceanie-9022604 (2 mars 2024) Une des îles les plus isolées du Pacifique, l’île de Rapa (Iles australes françaises) est découverte par George Vancouver, le 22 décembre 1791, qui en estime la population entre 1 500 et 3 000 âmes. Un projet d’évangélisation et l’arrivée de marchands, entraînent la récurrence d’infections sur des populations non immunisées, et voit la disparition de la majorité de la population : 500 personnes en 1836, 160 en 1846, en quelque 76 ans, un minimum de 95 % de sa population a disparu. Aujourd’hui, Rapa n’est peuplée que de 512 habitants.
  6. https://www.ouest-france.fr/monde/papouasie-nouvelle-guinee/papouasie-nouvelle-guinee-des-milliers-de-personnes-evacuees-par-crainte-d-un-nouvel-eboulement-891d011e-67b3-45ad-9e9a-2507ae5900b2 (28 mai 2024) Près de 8 000 personnes ont été évacuées, mardi 28 mai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, car les autorités craignent un nouveau glissement de terrain dans les hautes terres du centre du pays, après celui, meurtrier, qui vient de se produire. Un représentant de l’Unicef, Niels Kraaier, estime « très peu probable » que les secours retrouvent des survivants. « Il ne s’agit pas d’une mission de sauvetage, mais d’une mission de récupération » des corps, a-t-il assuré à l’AFP. Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a quasiment anéanti un village de la province d’Enga vendredi. Selon les services de secours, plus de 2 000 personnes pourraient avoir été enterrées vivantes, mais jusqu’à présent les sauveteurs n’ont retrouvé que cinq corps, ainsi que la jambe d’un sixième. Le nombre d’habitants présents dans le village au moment où un pan du mont Mugalo s’est effondré dessus en pleine nuit est difficile à estimer, les listes électorales étant obsolètes et ne recensant que les personnes âgées de plus de 18 ans. La Chine, les États-Unis, la France et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déjà proposé leur assistance. https://www.lemonde.fr/international/video/2024/05/27/video-gigantesque-glissement-de-terrain-en-papouasie-nouvelle-guinee_6235888_3210.html Vidéo (incluant une carte).
  7. C'est un effet "hypothèse Gaïa" au sens où le système Terre est contre-réactionné. Le changement climatique conduit à la destruction des causes qui le produisent. Parce que moins de croissance, ça veut dire aussi moins de CO2 donc moins de changement climatique. https://www.nzz.ch/wirtschaft/schaeden-durch-klimawandel-hoeher-als-bisher-gedacht-ld.1832092 (28 mai 2024) Changement climatique : l'économie souffrira plus qu'on ne le pensait jusqu'à présent Jürg Meier Les dommages causés par le changement climatique seront bien plus graves qu'on ne le pensait jusqu'à présent Les experts sont longtemps partis du principe que la hausse des températures aurait des conséquences économiques relativement faibles. Deux économistes ont refait les calculs et arrivent à des conclusions très différentes. Un nouveau document rédigé par deux économistes fait couler beaucoup d'encre parmi les experts du climat. Il s'attaque à une question aussi importante que complexe : Quels sont les dommages économiques causés par une hausse non maîtrisée des températures ? La réponse donnée par le document est inquiétante. Les dommages sont « six fois plus élevés que ce que l'on pensait jusqu'à présent », peut-on y lire. Une augmentation d'un degré de la température globale pourrait réduire la croissance économique mondiale de jusqu'à 12 pour cent. Les répercussions à long terme sur l'économie seraient donc massives. Selon les auteurs, l'ampleur des dégâts serait comparable à celle de la Grande Dépression des années 1930. Toutefois, celle-ci était un événement temporaire, alors que le changement climatique aura des répercussions pendant des siècles. L'un des deux auteurs est l'économiste suisse Diego Känzig, professeur assistant à la Northwestern University de Chicago, où il mène des recherches et enseigne. « Lorsque nous avons vu le résultat pour la première fois, nous avons été choqués », dit-il. Avec le co-auteur Adrien Bilal de l'Université de Harvard, il s'est donc penché sur les livres et a testé plusieurs fois le modèle utilisé. Les calculs effectués jusqu'à présent sur les dommages économiques du changement climatique proviennent notamment d'un modèle de l'économiste américain William Nordhaus, qui a remporté le prix Nobel en 2018 pour cette étude. Les calculs effectués jusqu'à présent ont montré qu'une augmentation moyenne de la température de 1 degré entraîne une baisse de la performance économique mondiale de 1 à 3 pour cent. Cela semble peu : « Si l'on s'entretient avec des climatologues, ils dressent un tableau bien plus dramatique », explique Känzig. Mais d'où vient cette divergence ? Känzig et Bilal ont remarqué que les modèles économiques utilisés jusqu'à présent utilisent des données météorologiques spécifiques à chaque pays pour en déduire ensuite les conséquences économiques. Mais selon Känzig, cela ne tient pas compte du fait que le changement climatique est un phénomène global. Les données spécifiques à chaque pays n'incluraient par exemple pas la température des océans - alors que ceux-ci influencent fortement le développement des tempêtes qui se déplacent ensuite sur la terre ferme. Dans l'ensemble, la conclusion de ce document est la suivante : les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations ou les vitesses de vent élevées augmenteront plus que ce qui était supposé dans les modèles économiques utilisés jusqu'à présent. Et plus il y a de vagues de chaleur, par exemple, plus la productivité diminue - non seulement pour les personnes travaillant à l'extérieur, mais aussi pour les employés de bureau. En outre, des événements tels que les pannes de courant sont plus probables. Une autre nouvelle approche du document est qu'il n'analyse pas seulement les dommages causés par la baisse de productivité, mais aussi les pertes de capital. « Les précipitations, les inondations ou les tempêtes causeront des dommages importants aux infrastructures », explique Känzig. Les routes, les lignes électriques et autres infrastructures seront détruites. Mais le document montre aussi que les dommages potentiels sont si élevés que les investissements dans la protection du climat sont beaucoup plus rentables qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Les défenseurs du climat argumentent donc que le document pourrait amener un changement de mentalité dans la politique climatique internationale, par exemple en ce qui concerne les investissements dans les technologies respectueuses du climat. Depuis la publication du document, il y a eu beaucoup d'approbation, mais aussi des critiques. Certains estiment que les modèles de calcul ne tiennent pas compte du fait que le monde s'adapte au changement climatique. Selon Känzig, c'est une objection compréhensible. « Seulement, personne ne peut dire aujourd'hui combien le monde va effectivement investir dans des mesures d'adaptation ». D'autres critiquent les résultats comme étant trop optimistes, car l'analyse n'inclut pas ce que l'on appelle les points de basculement, c'est-à-dire les événements où un écosystème s'effondre en raison du réchauffement, ce qui aurait des conséquences catastrophiques.
  8. L'agro est l'incarnation de ce que Laurent Mermet appelle le « complexe français d'administration agricole des idées ». Laurent Mermet (2007), Recherche Environnementale sur la Société (RES), Conférence 5, « L’administration agricole des idées : impensé sectoriel de la technostructure et désorientation programmatique de la recherche environnementale » Cette vidéo est l’enregistrement d’une conférence du cycle RES - « Recherche Environnementale sur la Société ». Laurent Mermet y montre comment les recherches du domaine de l’environnement sont profondément désorientées par des effets de perte de sens qui résultent de la domination à la fois écrasante et déniée, impensée, du secteur agricole sur les questions de biodiversité et de conservation de la nature en France. Pour qu’un problème environnemental soit clairement posé et instruit, il faut qu’une série de préoccupations environnementales rencontre une autre série de préoccupations, sectorielles, (agricoles dans les exemples développés ici). Si la dissymétrie de pouvoir, inscrite dans les institutions et les organisations entre secteur productif et domaine environnemental est trop forte, alors, la rencontre entre les deux termes est à la fois déniée et brouillée. On débouche sur des dysfonctionnements dont la séance propose un inventaire et analyse le fonctionnement, illustré par des exemples. On montre, finalement, que le déni qui accompagne la structuration très sectorielle de l’appareil d’Etat français, depuis la structure administrative jusqu’aux institutions de recherche, a des conséquences négatives profondes pour les recherches environnementales et les formations supérieures en matière d’environnement.
  9. https://www.theguardian.com/uk-news/2024/feb/04/british-army-would-exhaust-capabilities-after-two-months-of-war-mps-told La commission de la défense de la Chambre des communes a entendu que la « réduction » des forces armées depuis 2010 avait sapé la capacité de combat du Royaume-Uni, et que l'armée épuiserait ses capacités « après les deux premiers mois » d'une guerre entre pairs. Le départ du porte-avions de la Royal Navy HMS Queen Elizabeth pour mener les manœuvres a été annulé à la dernière minute après qu'un problème avec un arbre d'hélice a été détecté lors des dernières vérifications. Ce revers survient 18 mois après que son navire jumeau, le HMS Prince of Wales, soit tombé en panne au large de l'île de Wight alors qu'il s'était embarqué pour les États-Unis en raison d'un dysfonctionnement. Le mois dernier, le ministre de la défense, Grant Shapps, a déclaré que le monde « passait d'un monde d'après-guerre à un monde d'avant-guerre “ et que le Royaume-Uni devait s'assurer que ” l'ensemble de son écosystème de défense était prêt » à défendre la métropole.
  10. https://www.politico.eu/article/us-joe-biden-approval-liquified-gas-projects-delievered-europe-david-turk/ (27 mai 2024) Les exportations américaines de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'UE n'ont cessé d'augmenter depuis le début de la guerre en Ukraine et représentent actuellement la moitié de l'approvisionnement en GNL de l'Union, contre environ un quart avant la guerre. Selon la U.S. Energy Information Administration, l'UE a importé 7,1 milliards de pieds cubes par jour des États-Unis en 2023, la France étant le plus grand importateur de GNL de l'UE.
  11. https://www.theparliamentmagazine.eu/news/article/for-euhopeful-georgians-this-years-most-decisive-election-is-in-october (2 avril 2024) Les sondages actuels prédisent une victoire écrasante du parti au pouvoir, Rêve géorgien, dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, qui a pris ses fonctions en février. Avec un seuil de 5 % pour entrer au parlement, la douzaine de petits partis qui s'opposent au gouvernement seront probablement exclus de la législature, ne laissant qu'un seul parti - le Mouvement national uni de centre-droit - s'opposer au Rêve géorgien de centre-gauche. https://www.politico.eu/article/georgia-tbilisi-government-eu-georgian-dream-party/ (3 mai 2024) Les résultats des sondages sont en effet accablants pour l'opposition potentielle. Les sondages nationaux les plus récents [ https://www.iri.org/wp-content/uploads/2022/04/IRI-Poll-Presentation-Georgia-March2022_Final.pdf ], datant de mars de cette année [2022], montrent qu'environ 31 % du public soutient le Rêve géorgien. C'est environ le double du nombre de personnes qui soutiennent n'importe quel autre parti. Mais malgré leurs frustrations, de nombreux Géorgiens affirment qu'ils ne voient pas d'alternative claire au parti au pouvoir. Le plus grand bloc d'opposition du pays, le Mouvement national uni fondé par Saakashvili, s'est efforcé de prendre ses distances par rapport aux critiques formulées à l'encontre de son mandat, marqué par des allégations de favoritisme et de culte de la personnalité. Un autre élément clé du succès du Rêve géorgien est qu'il ne se présente pas comme pro-russe et anti-UE. Il est passé maître dans l'art de l'ambiguïté stratégique. Lorsqu'il s'agit du Kremlin, il accuse l'opposition d'être l'homme du danger et de risquer un conflit avec la Russie, en citant comme exemple classique l'ancien président Mikheil Saakashvili, qui a perdu une guerre contre la Russie en 2008. Il affirme également qu'il soutient l'adhésion à l'UE, mais qu'il la veut à ses propres conditions, sans mettre l'accent sur les droits des LGBTQ+ et sans l'ingérence des médias étrangers et des groupes de défense des droits. Ce message mixte a semblé fonctionner lors d'un rassemblement pro-gouvernemental en début de semaine. Davit, un homme de 43 ans, était venu en voiture de la ville de Gori. Nullement pro-Moscou, il avait épinglé sur sa poitrine la photo d'un parent tué lors de la guerre de 2008. "C'est mon héros", a-t-il déclaré. "Il est mort en combattant les Russes. Dans une ambiance de carnaval, avec des vendeurs ambulants de pop-corn et de vuvuzelas pour ceux qui arrivent de tout le pays, Davit était prêt à donner aux dirigeants nationaux une audience équitable. "Nous ne savions pas vraiment de quoi il s'agissait", confie-t-il en criant par-dessus les hymnes patriotiques diffusés par le système de sonorisation à l'extérieur du parlement national. "Nous verrons bien, je suppose !". M. Ivanichvili a été la vedette sur scène lors de l'événement. Il s'est insurgé contre la "propagande LGBT" et les ONG soutenues par l'Occident, qui représentent selon lui une "pseudo-élite nourrie par un pays étranger". Toutefois, en dépit de son discours musclé, il a promis que "après avoir surmonté ces difficultés, avec une souveraineté et une dignité intactes, en 2030, la Géorgie rejoindra l'UE". La foule a applaudi, sans tenir compte des avertissements de Bruxelles selon lesquels la loi sur les agents étrangers entraverait les chances que cela se produise un jour. source : https://en.wikipedia.org/wiki/2024_Georgian_parliamentary_election Les élections législatives sont prévues en Géorgie le 26 octobre 2024.
  12. https://kyivindependent.com/bloomberg-president-biden-likely-to-miss-ukraines-peace-summit/ (24 mai 2024) Le président américain Joe Biden ne participera probablement pas au prochain sommet sur la paix qui se tiendra les 15 et 16 juin en Suisse, a rapporté Bloomberg le 23 mai, citant des sources non divulguées. Selon le média, l'événement coïncide avec une collecte de fonds pour sa campagne à laquelle il doit participer aux côtés, entre autres, de George Clooney, Julia Roberts et Jimmy Kimmel.
  13. https://www.geopoliticalmonitor.com/east-of-suez-the-folly-of-britains-return-to-the-indian-ocean/ (26 mai 2024) Dans un important examen des intérêts de la Grande-Bretagne dans la région indo-pacifique, une commission parlementaire a conclu que le gouvernement britannique "... devrait créer une stratégie indo-pacifique spécifique [qui] devrait inclure une réponse globale en matière de défense et de diplomatie à la menace croissante posée par la Chine sous l'égide du PCC. Cette stratégie devrait également identifier les objectifs spécifiques de la "bascule" et indiquer clairement comment le gouvernement entend les atteindre, tout en étant réaliste quant à ce qui est réalisable". C'est ce dernier point qui est particulièrement pertinent. Est-il encore réaliste pour la Grande-Bretagne de jouer un rôle international dans une partie éloignée du monde ? Le budget de la défense présente déjà de sérieuses lacunes, alors que l'on s'interroge sur sa capacité à s'engager dans une action militaire soutenue. Un signe malheureux de son manque de préparation est apparu en mars 2024 lorsque le départ du porte-avions de la Royal Navy HMS Queen Elizabeth pour mener un exercice majeur de l'OTAN a été annulé à la dernière minute après qu'un problème avec un arbre d'hélice a été détecté lors des vérifications finales. La Chine est en effet la principale menace pour la sécurité de la région indo-pacifique. Mais, outre le vote de la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale des Nations unies, la situation devrait être traitée par les États-Unis en association avec les pays de la région. La Grande-Bretagne agit comme si elle se considérait encore comme un acteur mondial efficace plutôt que comme la nation de rang moyen aux capacités limitées qu'elle est devenue. Le réalisme suggère qu'elle ferait mieux de se concentrer, non pas sur l'Indo-Pacifique, mais sur des questions de sécurité plus proches de chez elle.
  14. Pour tenir compte de ta remarque, je rajoute [à toutes les élections] derrière "droit de vote" dans mon précédent message.
  15. 5 septembre 2018. La culture du taro dans les tarodières de Rurutu, une île de l'archipel des Australes à 574 km au sud de Tahiti. 10 juin 2021 (même sujet) En, fait sans le savoir, comme Mr Jourdain de Molière fait de la prose, ils font de la permaculture bio sans produits ou engrais chimiques.
  16. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/27/en-inde-un-mois-de-prison-et-sept-mois-d-errance-administrative-pour-un-jeune-francais-qui-s-interessait-aux-violences-contre-les-femmes-dalits_6235706_3210.html Un mois de prison et sept mois d’errance administrative pour un jeune réalisateur français qui s’intéressait aux violences contre les femmes dalits
  17. Un récit ici, qui fait état d'une causalité inverse : la baisse de la natalité entraîne la fermeture des crèches. https://www.bpb.de/themen/deutsche-einheit/lange-wege-der-deutschen-einheit/47313/kitas-und-kindererziehung-in-ost-und-west/ (18 août 2020) Sur le plan structurel, les fermetures assez massives d'établissements pour enfants ont dominé au cours des dix premières années suivant la réunification, principalement pour deux raisons : La restructuration, la vente et la faillite de nombreux groupes et grandes entreprises de la RDA dans le cadre de la liquidation du système de la RDA ont également entraîné la fermeture des établissements pour enfants de ces entreprises. De plus, l'effondrement massif du nombre de naissances, notamment dû au départ de nombreuses jeunes femmes d'Allemagne de l'Est, a entraîné un net recul du nombre d'enfants, si bien que, pour des raisons de capacité, d'autres fermetures d'établissements pour enfants ont suivi à la fin des années 1990. Avec la stabilisation du taux de natalité et la reprise économique dans les nouveaux Länder, le besoin en places d'accueil pour les enfants dépasse depuis quelques années les capacités encore disponibles (par exemple à Berlin, Leipzig, Iéna) et de nouveaux établissements pour enfants sont construits. En RDA, la garde des enfants était gratuite pour les parents, seule une petite contribution était demandée pour le repas de midi (1,70 mark/jour pour la crèche, 0,35 mark/jour pour le jardin d'enfants, 0,55 mark/jour pour l'école). Après la réunification, des contributions parentales ont également été prélevées dans les nouveaux Länder pour la garde des enfants. En Allemagne de l'Ouest, cela avait toujours été le cas. Les dépenses des budgets publics des Länder pour l'accueil de jour des enfants, mesurées en fonction de leur part dans le produit intérieur brut (tableau 1), se situaient en 2018 entre 0,6 pour cent (Bavière) et 1,4 pour cent (Brandebourg). Par rapport à 1995, ces parts ont doublé en Allemagne de l'Ouest et augmenté de moitié en Allemagne de l'Est. Dans l'ensemble, la part dans les nouveaux Länder est presque systématiquement plus élevée que dans les anciens Länder.
  18. Pourrais-tu développer ? Je ne connais pas la question des crèches en Allemagne de l'Est.
  19. Le scandale, c'est moins que les Zoreilles soient malheureux de ne pas avoir le droit de vote [à toutes les élections], que l'inverse : ces Zoreilles qui s'installent en Nouvelle Calédonie, qui n'ont pas le droit de vote [à toutes les élections] et ne s'en trouvent pas beaucoup plus malheureux. Ils apportent par leur existence une forme de démenti à l'idéologie démocratique, et apportent de l'eau au moulin de l'idéologie de tous les régimes non démocratiques du monde qui n'ont de cesse de vouloir prouver qu'une population peut être la plus heureuse du monde dès lors que l'État est géré par une technocratie non élue mais efficace. Du moment qu'ils gagnent de l'argent et qu'ils paient peu d’impôts, que leurs enfants vont à l'école, qu'ils sont soignés quand ils vont à l'hôpital, ça leur est égal de ne pas pouvoir voter [à toutes les élections].
  20. On le fait avec le droit coutumier, qui est inscrit dans la constitution (article 75), et malgré le côté équilibriste, grand écart, ça n'a pas l'air de trop mal se passer : https://fr.wikipedia.org/wiki/Statut_civil_coutumier_de_Nouvelle-Calédonie
  21. https://www.la-croix.com/religion/rdc-le-pasteur-majagira-bulangalire-pionnier-du-protestantisme-francophone-enleve-au-sud-kivu-20240429 Le pasteur Majagira Bulangalire a été libéré par ses ravisseurs, mercredi 1er mai, après quatre jours de captivité. Confiant sa « profonde tristesse » et son « indignation », le docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, lui-même pasteur évangélique et candidat malheureux l’an passé à la présidence congolaise, avait exigé dimanche la libération du pasteur Majagira Bulangalire. « C’est un intellectuel à la pensée très libre, raconte Hervé Delahaye, médecin lillois et ami intime du pasteur kidnappé samedi. Il s’engage fermement contre la corruption et en faveur de l’indépendance du Congo, dépecé par les intérêts étrangers et en proie aux violences des groupes armés soutenus par le Rwanda dans le Kivu. » Un engagement qu’il a poursuivi lorsqu’il est rentré en RD-Congo, où il fut élu député en 2012. Majagira Bulangalire est un intellectuel ayant passé une grande partie de sa vie en France. Diplômé de la Faculté de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (Yvelines), titulaire de trois doctorats, un temps maître de conférences à l’université Paris 5, il a notamment publié une thèse en 1991 sur l’essor des Églises africaines en France. Basé entre Uvira, sur les bords du lac Tanganyika, où il exerce son ministère, et Bukavu, sur les rives du lac Kivu, à la frontière rwandaise, il y a fondé avec sa femme, infirmière rencontrée en France, la clinique Ruhigita, indépendante financièrement de toute aide extérieure. Majagira Bulangalire est également l’une des chevilles ouvrières de l’Université évangélique d’Afrique, qui compte quelque 3 000 étudiants. https://afrique.lalibre.be/78959/rdc-un-belge-sous-les-verrous-suite-au-coup-detat-a-kinshasa/ (24 mai 2024) Un Belge sous les verrous suite au “coup d’État” à Kinshasa Depuis mercredi, c’est Jean-Jacques Wondo, spécialiste reconnu des questions de défense, militaire diplômé de l’École royale militaire (ERM) belge, de nationalité belge, qui est privé de liberté et entendu par les services du renseignement militaire dans ce dossier. Jean-Jacques Wondo avait rejoint récemment l’équipe des conseillers d’un autre service de renseignement congolais (l’Agence nationale de renseignement – ANR). Pour plusieurs sources, qui demandent toutes à rester anonymes “vu le niveau de tensions actuel à Kinshasa”, Jean-Jacques Wondo est un “moyen d’atteindre son patron” et ancien compagnon de l’ERM qui “est jugé trop mou dans la répression”. « Il est évident que l’ex-Demiap, le renseignement militaire, dirigé par le général Christian Ndaywell (aussi de nationalité belge, NdlR) est beaucoup plus réactif et fait bien plus peur que l’ANR”, explique un Kinois qui rappelle les faits d’armes récents de ce service dans l’arrestation musclée et la détention de l’opposant Salomon Kalonda ou dans ce qui a été qualifié de “suicide” du député et ancien ministre des Transports Chérubins Okende. Kinshasa serait donc secoué par une guerre des services qui sont tous entre les mains de responsables belges et tous sous la férule de Jacques Tshisekedi, le coordonnateur de sécurité interne au sein des services personnels du Chef de l’État. Ce coordonnateur n’est autre que le frère du président de la République qui, lui aussi, et contrairement à son frère, a opté pour la nationalité belge.
  22. https://www.ft.com/content/aa2089c5-6388-437d-bf5c-9268f3a788ce (Why we support ICC prosecutions for crimes in Israel and Gaza, 20 mai 2024) Lord Justice Fulford, Judge Theodor Meron CMG, Amal Clooney, Danny Friedman KC, Baroness Helena Kennedy LT KC, Elizabeth Wilmshurst CMG KC En tant que juristes internationaux, nous nous sommes sentis obligés d'apporter notre aide lorsque le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, nous a demandé d'indiquer s'il existait des preuves suffisantes pour porter des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Pendant des mois, nous nous sommes engagés dans un vaste processus d'examen et d'analyse. Nous avons examiné attentivement chacune des demandes de mandats d'arrêt, ainsi que les documents produits par l'équipe de l'accusation à l'appui de ces demandes. Il s'agit notamment de déclarations de témoins, de preuves d'experts, de communications officielles, de vidéos et de photographies. Dans notre rapport juridique publié aujourd'hui [1], nous convenons à l'unanimité que le travail du procureur a été rigoureux, équitable et fondé sur le droit et les faits. Et nous convenons à l'unanimité qu'il existe des motifs raisonnables de croire que les suspects qu'il a identifiés ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité relevant de la compétence de la CPI. Le Groupe d'experts approuve à l'unanimité la conclusion du procureur selon laquelle il existe des motifs raisonnables de croire que trois des plus hauts dirigeants du Hamas - Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh - ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité pour le meurtre de centaines de civils, la prise d'au moins 245 otages et les actes de violence sexuelle commis à l'encontre d'otages israéliens. Le groupe d'experts convient également à l'unanimité que les preuves présentées par le procureur fournissent des motifs raisonnables de croire que M. Netanyahou et le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Il s'agit notamment du crime de guerre consistant à affamer intentionnellement des civils comme méthode de guerre, ainsi que du meurtre et de la persécution de Palestiniens en tant que crimes contre l'humanité. Les raisons pour lesquelles nous sommes parvenus à ces conclusions sont exposées dans notre rapport juridique. Il est important de comprendre que les accusations n'ont rien à voir avec les raisons du conflit. Les accusations concernent la conduite de la guerre d'une manière qui viole les règles établies de longue date du droit international qui s'appliquent aux groupes armés et aux forces armées de tous les États du monde. Lord Justice Fulford, lord justice d'appel à la retraite, ancien vice-président de la Cour d'appel d'Angleterre et du Pays de Galles et ancien juge à la Cour pénale internationale. Le juge Theodor Meron, Compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (CMG), professeur invité à l'université d'Oxford, membre honoraire du Trinity College, ancien juge et ancien président du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Amal Clooney, avocate, professeure adjointe à la Columbia Law School et cofondatrice de la Clooney Foundation for Justice Danny Friedman, King’s Counsel (KC), avocat, expert en droit pénal, droit international et droits de l'homme Baronne Helena Kennedy, Ordre du Chardon (LT), KC, avocate, membre de la Chambre des Lords et directrice de l'Institut des droits de l'homme de l'Association internationale du barreau. Elizabeth Wilmshurst CMG KC, ancienne conseillère juridique adjointe au ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth et membre éminent de la Chatham House pour le droit international. [1] https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/2024-05/240520-panel-report-eng.pdf p.6 (22). Le Procureur demande des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, et Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, au motif qu'ils ont commis le crime de guerre consistant à "utiliser intentionnellement la famine comme méthode de guerre" en vertu de l'article 8(2)(b)(xxv) du Statut de la Cour pénale internationale (CPI). Le Procureur cherche également à inculper les deux suspects de divers autres crimes de guerre et crimes contre l'humanité associés à l'utilisation de la famine comme méthode de guerre en vertu des articles 7 et 8 du Statut de la CPI. Il s'agit notamment des crimes de guerre consistant à "causer intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé" ou à infliger des traitements cruels, à donner volontairement la mort ou à commettre un meurtre, et à diriger intentionnellement des attaques contre la population civile. Les chefs d'accusation proposés comprennent également les crimes contre l'humanité de meurtre, d'extermination, d'autres actes inhumains et de persécution en ce qui concerne les décès et les blessures résultant de la privation systématique d'objets indispensables à la survie des civils palestiniens à Gaza ou associés à cette privation. Le Groupe d'experts prend note de la déclaration du Procureur selon laquelle d'autres crimes présumés, notamment en rapport avec la campagne de bombardements à grande échelle à Gaza, font l'objet d'une enquête active. (23). Le procureur cherche à inculper Netanyahu et Gallant sur la base du fait qu'ils ont apporté une contribution essentielle à un plan commun visant à utiliser la famine et d'autres actes de violence contre la population civile de Gaza comme moyen d'éliminer le Hamas et d'assurer le retour des otages, ainsi que d'infliger une punition collective à la population civile de Gaza qu'ils percevaient comme une menace pour Israël. Il est également allégué qu'ils avaient une autorité et un contrôle effectifs sur leurs subordonnés et qu'ils étaient au courant des crimes commis par ces derniers, mais qu'ils n'ont pas pris les mesures nécessaires pour prévenir ou réprimer ces crimes, ce qui engage leur responsabilité pénale en tant que supérieurs hiérarchiques. (24). Le crime de guerre consistant à "utiliser intentionnellement la famine comme méthode de guerre" exige de "priver [les civils] des objets indispensables à leur survie, y compris en empêchant délibérément les secours prévus par les conventions de Genève". Ce crime ne se limite pas à la privation de nourriture, mais inclut d'autres objets indispensables à la survie des civils, tels que l'eau, le carburant et les médicaments.
  23. Pas de référence à la cour européenne des droits de l'homme, mais Keir Starmer était bien d'avis d'autoriser Trump à venir au Royaume Uni en 2016 : https://www.bbc.com/news/world-35351305 (16 janvier 2016) Le député travailliste Keir Starmer : "Ses commentaires sont choquants, offensants et dérangeants, mais je ne pense pas qu'ils méritent d'être interdits à ce stade".
  24. En attendant de trouver plus de détail sur l'affaire où Starmer aurait défendu Trump, voilà déjà une affaire de la plus haute importance concernant le talent de Keir Starmer comme avocat des droits de l'homme du chien : https://www.dailymail.co.uk/news/article-12872571/Sir-Keir-Starmer-used-European-Court-Human-Rights-fight-pet-dog-called-Dino.html (17 décembre 2023) Comment Sir Keir Starmer a utilisé la Cour européenne des droits de l'homme pour défendre un chien de compagnie appelé Dino
  25. https://www.compactmag.com/article/keir-starmers-choice/ (24 mai 2024) [Keir Starmer] est "d'une indécision paralysante", rapporte Oliver Eagleton : "Au début de l'année 2021, ses collaborateurs lui ont remis des documents d'information ne comportant qu'une seule option, afin qu'il n'ait pas à choisir entre plusieurs propositions". L'un des architectes de la campagne de Starmer pour la direction du parti s'est désespéré que cet homme ait "laissé les groupes de discussion définir sa stratégie". Dans un épisode mémorable, Starmer a fait expulser son prédécesseur Jeremy Corbyn du parti, puis a décidé qu'il voulait que l'expulsion soit annulée, avant de revenir sur cette décision. En matière de politique, il a fait et abandonné tant de "promesses" que le terme n'a plus de sens. Et pour être juste avec Starmer-le-caméléon, ce n'est pas la faute de la pauvre créature si elle change de couleur si souvent. Quand on n'a pas de vraie philosophie, qu'est-ce qu'on est censé faire d'autre ? Vous savez ce que c'est. Vous allez à Oxford pour votre cours de droit au milieu des années 80, quand le gauchisme exotique est plutôt chic, alors vous vous lancez dans un magazine peu lu appelé Socialist Alternatives. Selon vos anciens camarades, vous étiez "moins intéressé par une longue discussion idéologique que par l'obtention d'un résultat". Vous devenez avocat spécialisé dans les droits de l'homme - à la mode dans les années 90 : demandez à Bridget Jones - et lorsque vous entrez au Parlement en 2015, vos arguments semblent sortir d'un manuel de 900 pages sur la législation en matière de droits de l'homme (pour être honnête, vous en avez écrit un). Les syndicats doivent être défendus contre les restrictions imposées par les conservateurs, non pas pour des raisons démodées, mais parce que "le droit d'adhérer à un syndicat" est "ancré dans le droit international". Donald Trump devrait être autorisé à se rendre en Grande-Bretagne, non pas parce que la proposition de vos collègues de lui interdire l'accès au pays est tout simplement stupide, mais en raison d'un arrêt de 1976 de la Cour européenne des droits de l'homme.
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