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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. On peut faire l'hypothèse que l'article de Feng Yujun dans The Economist participe d'un effort de communication (on ne peut plus utiliser le mot "propagande" comme autrefois, avant que le terme n'ait pris la nuance péjorative qui l'entache désormais) accompagnant le soutien (et la participation probable ?) de la Chine à la "conférence de paix" organisée par la Suisse le 15 juin prochain : https://www.letemps.ch/suisse/pekin-salue-les-efforts-suisses-pour-la-paix-en-ukraine (7 mars 2024) Mardi à Bruxelles, l’émissaire chinois pour l’Ukraine, Li Hui, a rencontré l’ambassadeur suisse Gabriel Lüchinger, chargé pour le DFAE des discussions techniques en vue des préparations de ce sommet. Le lendemain, le ministère chinois des Affaires étrangères publiait un communiqué évoquant des «discussions constructives» en vue de «la préparation d’une conférence pour la paix en Suisse». Il est précisé que Pékin continuera «à travailler avec la partie suisse et la communauté internationale pour un cessez-le-feu et la fin des combats». C’est la première fois que Li Hui et Gabriel Lüchinger se rencontraient. https://www.eurotopics.net/fr/318268/la-suisse-organisera-une-conference-sur-la-paix-en-ukraine (11 avril 2024) Le plan en douze points présenté par Xi en février 2023 sera aussi évoqué, commente La Stampa : «La Suisse avait annoncé dès le mois de janvier son intention d'organiser un sommet pour la paix, à la demande du président ukrainien. Il est donc probable que les discussions aient pour point de départ le plan de paix en dix points de Zelensky, qui vise la restauration de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, envahie par les troupes du Kremlin et dévastée par une guerre atroce. Mais Moscou affirme préférer le plan de paix en douze points proposé par la Chine, accueilli en revanche avec scepticisme par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux.» Le troisième facteur est la nature de la guerre moderne, un combat qui repose sur une combinaison de puissance industrielle et de systèmes de commandement, de contrôle, de communication et de renseignement. L'une des raisons pour lesquelles la Russie a éprouvé des difficultés dans cette guerre est qu'elle ne s'est pas encore remise de la désindustrialisation dramatique qu'elle a subie après la désintégration de l'Union soviétique. Je suis perplexe. J'ai l'impression d'entendre les arguments des commentateurs qui déplorent la désindustrialisation de l'Amérique et de l'Europe occidentale (en grande partie au profit de la Chine), retournés contre la Russie, alors que la production d'armement et notamment d'obus russe dépasserait la production occidentale, a-t-on dit très largement dans la presse occidentale ces derniers temps. La Russie sera contrainte de se retirer de tous les territoires ukrainiens occupés, y compris la Crimée. Cela pourrait-être un reflet du discours que les diplomates chinois tiennent à Sergey Lavrov : si vous continuez à vous entêter à refuser le plan de paix chinois, vous allez tout perdre, même la Crimée. C'est un argument de vente du plan chinois. Kiev a prouvé que Moscou n'est pas invincible, et un cessez-le-feu dans le cadre du scénario "coréen" est donc exclu. Cette phrase prise isolément, perd de sa radicalité quand on lit la suite : En l'absence d'un changement fondamental dans le système politique et l'idéologie de la Russie, le conflit pourrait devenir gelé. Cela ne ferait que permettre à la Russie de continuer à lancer de nouvelles guerres après un répit, mettant le monde encore plus en danger. Donc Feng Yujun exclut un gel du type coréen, mais il envisage un gel d'un autre type, qui aurait une température de fusion plus basse, qui serait plus explosif que le gel coréen. Peut-être est-ce dû au fait que la Chine se sent confiante dans sa capacité de peser sur Pyongyang et de garantir le gel coréen, mais moins confiante dans sa capacité de faire la même chose vis à vis de Moscou. Poutine a peut-être été récemment réélu, mais il est confronté à toutes sortes d'événements possibles de type "cygne noir". Il évoque la révolte de Prigogine et l'attentat du Crocus City. C'est vrai. Mais l'Ukraine aussi a ses cygnes noirs : le déclenchement de la guerre Israël-Hamas-Iran qui prive Kiev de l'exclusivité des stocks et des productions d'armement américaines. La bisbille Zelensky-Zaloujny. Après la guerre, l'Ukraine aura la possibilité de rejoindre l'UE et l'OTAN, tandis que la Russie perdra ses anciennes républiques soviétiques, qui considèrent l'agression de Poutine comme une menace pour leur souveraineté et leur intégrité territoriale. Dans la ligne de mire de Pékin, il s'agit principalement de l'Asie Centrale post-soviétique. C'est une opportunité pour Pékin d'y pousser ses pions. Feng Yujun est directeur du "Centre d'études russes et d'Asie centrale" de Fudan. Depuis le début de la guerre, la Chine a mené deux cycles de médiation diplomatique. Le succès n'a pas été au rendez-vous, mais personne ne devrait douter de la volonté de la Chine de mettre fin à cette guerre cruelle par la négociation. Cette volonté montre que la Chine et la Russie sont des pays très différents. La Russie cherche à renverser l'ordre international et régional existant par la guerre, alors que la Chine souhaite résoudre les conflits de manière pacifique. C'est la méthode Sun Tzu. Mais la Chine et la Russie n'ont pas les mêmes cartes dans leur jeu et c'est le contraire qui m'étonnerait : qu'en étant si différents, ces deux pays aient des stratégies semblables.
  2. https://unherd.com/2023/09/the-russian-invasion-was-a-rational-act/ (14 septembre 2023) L'ancien ambassadeur à Moscou Michael McFaul a suggéré que l'un des éléments du manque de rationalité de la Russie est que Poutine est "profondément isolé, entouré uniquement d'hommes de confiance qui l'ont coupé de toute connaissance précise". Mais ce que nous savons de la coterie de Poutine et de ses réflexions sur l'Ukraine révèle une autre histoire : Les subordonnés de M. Poutine partageaient son point de vue sur la nature de la menace à laquelle la Russie était confrontée, et il les a consultés avant de décider d'une guerre. Le consensus parmi les dirigeants russes concernant les dangers inhérents à la relation de l'Ukraine avec l'Occident est clairement reflété dans un mémorandum de 2008 de William Burns, alors ambassadeur en Russie, qui avertissait que "l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN est la plus brillante de toutes les lignes rouges pour l'élite russe (et pas seulement pour Poutine)". En plus de deux ans et demi de conversations avec les principaux acteurs russes, depuis les traîneurs de pieds dans les recoins sombres du Kremlin jusqu'aux critiques libéraux les plus acerbes de Poutine, je n'ai encore trouvé personne qui considère l'Ukraine dans l'OTAN autrement que comme un défi direct aux intérêts russes... Je ne peux concevoir aucun grand paquet qui permettrait aux Russes d'avaler cette pilule tranquillement". Poutine ne semble pas non plus avoir pris seul la décision de faire la guerre, comme le laissaient entendre les récits le montrant en train de comploter dans une cellule de confinement induite par Covid. Lorsqu'on lui a demandé si le président russe avait consulté ses principaux conseillers, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu : "Chaque pays dispose d'un mécanisme de prise de décision. Dans ce cas, le mécanisme existant dans la Fédération de Russie a été pleinement utilisé". Certes, il semble évident que Poutine ne s'est appuyé que sur une poignée de confidents partageant les mêmes idées pour prendre la décision finale d'envahir, mais cela n'est pas inhabituel lorsque les décideurs politiques sont confrontés à une crise. Tout cela pour dire que la décision russe d'envahir l'Ukraine a très probablement émergé d'un processus de délibération, avec des alliés politiques qui partageaient ses convictions et ses inquiétudes au sujet de l'Ukraine. Cela ne veut pas dire que les États sont toujours rationnels. La décision britannique de ne pas équilibrer l'Allemagne nazie en 1938 a été motivée par l'aversion émotionnelle du Premier ministre Neville Chamberlain pour une autre guerre terrestre européenne, associée à sa capacité à empêcher toute délibération significative. Quant à la décision américaine d'envahir l'Irak en 2003, elle s'est appuyée sur des théories non crédibles et a résulté d'un processus décisionnel non délibératif. Mais ces cas sont des exceptions. Contrairement à l'opinion de plus en plus répandue parmi les étudiants en politique internationale, selon laquelle les États sont souvent non rationnels, nous soutenons que la plupart des États sont rationnels la plupart du temps. Ceci est un extrait édité de How States Think : The Rationality of Foreign Policy par John Mearsheimer et Sebastian Rosato.
  3. Ce sera un serpent de mer comme l'intégration de la Turquie. C'est tout autant un projet tout ficelé - pardon, un "projet tout dessiné" - que l'intégration de la Turquie. Intégration de la Turquie contre laquelle Jacques Chirac défendait la souveraineté française et européenne : https://www.lalibre.be/international/2004/06/29/polemique-bush-chirac-au-sujet-de-ladhesion-de-la-turquie-KJMF3MOFMZF65ITPLBH4VVGKX4/ Le président français Jacques Chirac a estimé lundi que son homologue américain George Bush était «allé trop loin» en plaidant pour une intégration rapide de la Turquie dans l'Union européenne. Vantant les mérites de ce pays, «modèle» pour le monde musulman, ce dernier avait affirmé dimanche à son arrivée à Istanbul: «Vous devriez obtenir une date de l'Union européenne pour votre éventuelle accession à l'UE.» Au terme du sommet Union européenne/Etats-Unis, en Irlande samedi, George Bush avait déjà jugé que l'entrée d'Ankara au sein de l'UE devait se faire le plus rapidement possible. Pour le président français, le processus d'adhésion de la Turquie est «irréversible», mais il se fera «dès que cela sera possible» pour les deux parties. «Si le président Bush a vraiment dit cela, tel que je l'ai lu, eh bien, non seulement il est allé trop loin mais il est allé sur un terrain qui n'est pas le sien», a déclaré Jacques Chirac lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'Otan, à Istanbul. Le président américain «n'avait aucune vocation à donner une obligation ou une voix quelconque à l'Union européenne dans ce domaine», a-t-il ajouté. «C'est un peu comme si j'expliquais aux Etats-Unis la façon dont ils doivent gérer leurs relations avec le Mexique.» Mais à une époque où les Français mettent leur porte-avion (j'aurais voulu, spontanément écrire "leurs porte-avions" au pluriel, mais la réalité m'oblige à mettre un singulier) sous commandement américain, il n'y a plus de souveraineté française. On est passé de "l'OTAN en état de mort cérébrale" à "la souveraineté française en état de mort cérébrale".
  4. J'ai fait des recherches et je n'ai pas trouvé. Par exemple ici, le nom du porte-avion américain n'apparait pas : https://archives.defense.gouv.fr/operations/monde/grand-levant/chammal/breves/chammal-le-charles-de-gaulle-dans-le-golfe-arabo-persique.html
  5. https://www.eurotopics.net/fr/318267/le-tribunal-de-l-ue-annule-des-sanctions-contre-deux-oligarques (12 avril 2024) Le Tribunal de l'Union européenne a levé les sanctions prises par l'UE entre février 2022 et mars 2023 à l'encontre des oligarques russes Mikhaïl Fridman et Piotr Aven. Le Conseil de l'UE n'aurait pas fourni suffisamment de preuves pour justifier que figurent sur la liste de sanctions les deux principaux actionnaires de la banque Alfa. Süddeutsche Zeitung applaudit le verdict des juges : «Depuis les attentats du 11-Septembre, le Conseil de l'UE a pris l'habitude de distribuer assez facilement les sanctions économiques. Ceci implique un gel total du patrimoine des personnes visées, qui n'ont plus le droit ni de vendre ni de louer quoi que ce soit, et plus personne n'a le droit de traiter avec elles. C'est un véritable ostracisme, reposant souvent sur des motifs bien hypothétiques. ... La politique de sanctions de l'UE poursuit peut-être des objectifs louables, mais ce genre de pratiques est inadmissible. Les Etats de droit feraient mieux de les éviter. ... Que resterait-t-il de la présomption d'innocence si le Conseil de l'UE pouvait imposer des sanctions de manière aussi arbitraire ?»
  6. Pour explorer ce que la presse américaine en a dit à l'époque, pourrais-tu nous rappeler le nom du porte-avion américain ?
  7. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! La plupart des commentateurs s'accordent à dire que les annonces d'ouverture de négociations d'adhésion de l'Ukraine ne sont que celà : des annonces. C'est tout l'inverse de tes rêves que tu prends pour des réalités. https://www.eurotopics.net/fr/308491/sommet-ue-ukraine-plus-qu-un-symbole# (2 octobre 2023) Si la rencontre suscite l'enthousiasme, l'adhésion à l'UE de l'Ukraine reste sujette à caution, estime Ukraïnska Pravda : «La question d'un élargissement de l'UE reste ouverte. Même les pays membres qui y sont favorables ne sont pas en mesure d’y répondre. Ils ont beau se dire enclins à accueillir de nouveaux membres et aller jusqu'à discuter des mécanismes pour le faire, leur manque d'idées et de courage politique les rend incapables de traduire ces intentions en actes.» https://www.eurotopics.net/fr/283770/ue-l-ukraine-et-la-moldavie-officiellement-candidates (24 juin 2022) En hésitant aussi longtemps, on a raté une occasion, regrette Gość Niedzielny : «La décision du Conseil européen n'engage à rien. C'était une grande négligence de notre part que de ne pas avoir accompli ce geste en mars, alors que l'agression russe n'en était qu'à ses débuts. A ce stade-là, elle aurait apporté un soutien moral plus efficace à une nation dans sa lutte contre l'agresseur. Aujourd'hui, honteuse, l'UE rectifie le tir.» Il n'y aura rien pour l'Ukraine hormis de timides engagements, estime Krónika : «L'UE se comporte avec l'Ukraine comme un père qui aurait promis d'offrir une voiture de luxe à son jeune fils de santé fragile. Le père sait bien entendu que l'enfant, quand il obtiendra son permis de conduire, aura depuis longtemps oublié cette offre généreuse. ... L'UE se casserait les dents sur ce pays de 40 millions d'habitants, assailli de problèmes. La candidature de l'Ukraine à l'UE ne débouchera donc sur rien. Dans quelques années, on entendra de Paris, Berlin et Bruxelles les prétextes les plus diverses pour expliquer pourquoi le grand pays postsoviétique sera tenu à l'écart des prises de décision communes de l'Europe.»
  8. https://www.opex360.com/2024/04/14/la-france-a-aide-israel-a-se-defendre-contre-lattaque-massive-lancee-par-liran/ « La France a intercepté et neutralisé des drones iraniens qui survolaient des pays comme la Jordanie et l’Irak où se trouvent des emprises militaires françaises », a confirmé une source officielle française, citée par BFMTV. « Cette interception de drones iraniens a eu lieu pour assurer la protection des bases françaises et de facto a contribué à assurer la défense d’Israël », a-t-elle ajouté.
  9. C'est des exemples super compliqués. Il y a plus simple : une défaite en territoire étranger, ou dans une bataille navale. Trafalgar. Fachoda. Ou encore toute bataille où nous sommes l'agresseur et où l'ennemi se défend victorieusement. La Bérézina.
  10. C'est important pour moi de ne pas réduire les problèmes africains à une dimension Afrique-Occident. Il me semble que la Cédéao est un acteur africain. Et il y a des dynamiques inter-africaines qui sont autonomes. L'article de Responsible Statecraft précité ne cesse de souligner l'importance de ne pas : https://responsiblestatecraft.org/humanitarian-crisis-in-gaza/ https://responsiblestatecraft.org/us-niger-russia/ Nie[r] le rôle des Africains dans les mouvements et blocs politiques émergents en faveur de la souveraineté. Il y a des Africains qui veulent avoir ce qu'ils appellent la "souveraineté" sans forcément être manipulés par les Russes, et il y a également des Africains qui veulent avoir la démocratie, sans forcément être manipulés par les Occidentaux. Bien sûr si la Cédéao envisage une intervention militaire, ce serait avec l'accord des occidentaux, mais c'est ce que tout gouvernement qui entreprend une intervention militaire, une guerre cherche à faire : emmagasiner un maximum de soutiens explicites ou tacites à cette guerre. Et donc avoir un soutien, un accord, des occidentaux, ce n'est pas la même chose que de dire que la Cédéao est téléguidée, est la marionnette des occidentaux, comme on pourrait assez facilement extrapoler à partir de ton double message : 1 . 2 . "C'est" étant ce que j'ai dit plus haut « C'est surtout un parapluie anti-Cédéao. Principalement anti-Nigeria ? » face au projet d'intervention militaire de la Cédéao au Niger. En particulier, le président nigérian Bola Tinubu a ses propres raisons de combattre les coups d'État militaires et de faire pression pour le retour de la démocratie. Il n'a pas besoin d'y être poussé par les Occidentaux : La position ferme du président Tinubu à l'égard des coups d'État est peut-être due à sa propre expérience. Au début des années 1990, il était législateur [sénateur de l'État de Lagos] depuis à peine un an lorsque les élections ont été annulées, le parlement dissous et le général Sani Abacha s'est emparé du pouvoir. Il a rejoint le mouvement pro-démocratique qui a fait campagne pour un retour à un régime civil, ce qui l'a placé dans la ligne de mire des militaires qui l'ont contraint à l'exil. Il est revenu en 1998 après la mort du général Abacha, l'un des dirigeants militaires les plus brutaux et les plus corrompus du Nigeria. Source :
  11. On ne doit pas avoir la même définition du mot "exactement"...
  12. C'est une préoccupation très présente dans le papier de Jeff Gerth sur le Russiagate : https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-4.php Mon dernier projet de reportage pour le Times, en 2005, était une enquête sur les efforts de propagande des États-Unis à l'étranger. J'ai interviewé un ancien expert de la CIA sur le comportement et la propagande, Jerrold Post, qui m'a dit que le fait d'omettre des informations importantes dans une émission ou un reportage diminue la confiance du public dans le messager, car les consommateurs trouvent inévitablement les informations manquantes ailleurs. (Et Post, qui est décédé il y a quelques années, parlait avant l'arrivée des médias sociaux).
  13. C'est surtout un parapluie anti-Cedeao. Principalement anti-Nigeria ? Je rappelle que la Cedeao a envisagé une intervention militaire au Niger :
  14. 5 mars 2024. Steve Coll présente son livre, qui est essentiellement une biographie de Saddam Hussein.
  15. Il n'y a pas comme une vague histoire de "commandement intégré", justement ? Est-il nécessaire quand on est alliés de passer "sous contrôle opérationnel" ? Les Anglais durant la première guerre mondiale étaient-ils "sous contrôle opérationnel" français ? Les Américains durant la première guerre mondiale étaient-ils "sous contrôle opérationnel" français ? Ne serait-il pas plus approprié de renommer ce navire "porte-avion Henri Giraud", voire "porte-avion François Darlan" ?
  16. https://responsiblestatecraft.org/us-niger-russia/ (11 avril 2024) L'arrivée de la Russie au Mali n'est pas le fruit d'une guerre de l'information, mais le résultat d'une collaboration entre les conseillers russes au Mali et les officiers militaires maliens formés en Russie, dont l'histoire remonte à l'ère soviétique. Ce sont les Maliens, et non les Russes, qui ont ouvert la voie sur le plan politique, en s'efforçant d'obtenir l'adhésion des syndicats et d'autres représentants du pouvoir à Bamako. Il n'y a pas d'histoire équivalente au Niger voisin. Les Etats-Unis ont le monopole des relations avec le corps des officiers nigériens. Moscou n'a pas d'ambassade à Niamey. Faute de relations solides et avérées, les diplomates et les responsables de la sécurité russes estiment qu'ils n'ont pas une bonne connaissance de la junte. En outre, les responsables russes n'ont qu'une vague idée de l'état d'esprit qui règne au sein de l'armée nigérienne dans son ensemble. "La pression pour rompre avec les États-Unis, ajoute un officier militaire nigérien de haut rang, vient de l'intérieur, pas de la Russie. Sentant la méfiance des deux côtés, le CNSP a tenté d'attirer, sans succès jusqu'à présent, l'attention du Kremlin. Lorsqu'une délégation du CNSP s'est rendue à Moscou en janvier, elle n'a pas pu rencontrer Vladimir Poutine ni même le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "Si les États-Unis ne participent pas à la lutte contre les terroristes, pourquoi sont-ils ici ? demande l'officier nigérien. Pour traquer et contenir les Russes ? Ce n'est pas leur affaire. Nous respectons l'Amérique, nous avons besoin de son aide. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes prêts à écouter les reproches et les accusations de gens incompétents."
  17. Vu ce que le général de Gaulle pensait de l'Otan, je ne suis pas sûr que ce soit un très bon symbole.
  18. Ayant diminué par deux la population carcérale en vingt ans, la Russie une densité carcérale nettement plus faible que la moyenne européenne. Donc oui, il y a des places. https://www.monde-diplomatique.fr/2022/07/PERRAGIN/64821 M. Hugues de Suremain, cofondateur du Réseau européen de contentieux pénitentiaire, « l’amélioration des conditions de détention est surtout le fait de la dépopulation carcérale ». En effet, en raison de la baisse de la criminalité et de certains changements dans les pratiques judiciaires (1), le nombre de prisonniers a été divisé par deux ces vingt dernières années, pour atteindre un peu plus de 468 000. Si la Russie a construit trois prisons de très haute sécurité ces dernières années, le parc pénitentiaire s’est nettement réduit. Kresty-2 est une exception. Depuis dix ans, cent neuf colonies pénitentiaires ont été fermées. Malgré cela, la densité carcérale a plongé à 66,6 détenus pour 100 places, bien en dessous de la moyenne européenne de 82.
  19. 8 mars 2024 Hugh White, auteur de l'article "Fatal shores - Aukus is a grave mistake" dans le numéro de février d'Australian Foreign Affairs : https://www.australianforeignaffairs.com/essay/2024/02/dead-in-the-water 29:58 La base de mes réserves sur l'Aukus, c'est qu'il perpétue l'idée que nous devons construire nos forces pour soutenir les États-Unis pour faire face au défi posé par la Chine, au lieu de construire nos forces pour nous sécuriser nous-mêmes dans une Asie où les États-Unis ne joueront plus ce rôle. 32:12 Si votre but n'est pas d'aider les États-Unis à projeter de la puissance contre la Chine, mais d'empêcher la Chine de projeter de la puissance contre nous, alors ce que vous voulez avoir, c'est une capacité - disons le sans fioritures - de couler des navires chinois (ou indiens, ou indonésiens), les navires qu'ils utiliseraient pour projeter de la puissance contre nous. 40:02 Imaginez qu'un leader politique australien se lève et dise : "Nous ne pensons pas que l'Amérique doive se donner pour but de préserver la suprématie dans le Pacifique Occidental"... 42:09 Nous devons reconnaître que nous allons être un pays qui doit faire son chemin dans une Asie qui sera dominée par des pays asiatiques. Ce sera difficile et inconfortable de multiples manières, mais ce n'est pas comme si nous avions le choix. Donc la première des choses que nous devons faire en tant que pays, est de commencer à accepter que la domination occidentale de l'Asie qui a été notre cadre de pensée jusqu'ici, n'est plus valide.
  20. Peut-être le gouvernement russe réussira-t-il à égaler la performance de l'administration Bush, qui avait réussi à convaincre l'opinion publique américaine que Saddam Hussein était derrière l'attaque du 11 septembre. https://www.pewresearch.org/politics/2023/03/14/a-look-back-at-how-fear-and-false-beliefs-bolstered-u-s-public-support-for-war-in-iraq/ (14 mars 2023) Deux des arguments de l'administration se sont avérés particulièrement puissants, compte tenu de l'état d'esprit de l'opinion publique : premièrement, le régime de Hussein possédait des "armes de destruction massive" (ADM), un raccourci pour les armes nucléaires, biologiques ou chimiques ; deuxièmement, il soutenait le terrorisme et entretenait des liens étroits avec des groupes terroristes, notamment Al-Qaïda, qui avait attaqué les États-Unis le 11 septembre 2001. En plus d'alléguer que Hussein possédait (ou était sur le point d'obtenir) des armes non conventionnelles, les fonctionnaires de l'administration ont également lié à plusieurs reprises son régime à des terroristes et au terrorisme. La plupart du temps, ces allégations étaient vagues et non spécifiées, mais il est arrivé que des hauts fonctionnaires - y compris le président lui-même - établissent un lien direct entre l'Irak et Al-Qaïda, le groupe terroriste qui a attaqué les États-Unis le 11 septembre 2001. "Nous savons que l'Irak et le réseau terroriste Al-Qaïda ont un ennemi commun : les États-Unis d'Amérique", a déclaré M. Bush en octobre. "Nous savons que l'Irak et Al-Qaida ont des contacts de haut niveau qui remontent à une dizaine d'années. Ni Bush ni les hauts fonctionnaires de l'administration n'ont directement lié l'Irak ou son dirigeant à la planification ou à l'exécution des attentats du 11 septembre. Pourtant, une majorité non négligeable d'Américains pense que Hussein a contribué aux attaques terroristes qui ont coûté la vie à près de 3 000 personnes. Le mois même où le Congrès a approuvé la résolution sur l'usage de la force contre l'Irak, 66 % du public a déclaré que "Saddam Hussein a aidé les terroristes à commettre les attentats du 11 septembre" ; 21 % seulement ont dit qu'il n'était pas impliqué dans les attentats du 11 septembre. En février 2003, un mois avant le début de la guerre, cette opinion était à peine moins répandue : 57% pensaient que Hussein avait soutenu les terroristes du 11 septembre.
  21. Tu es au courant des contrats entre EDF et Rosatom toujours en cours, absolument indispensables pour la filière nucléaire française ?
  22. Je reviens sur la question de la souveraineté. Le Vladimir Poutine de 2021 admet la souveraineté de l'Ukraine, tout comme les États-Unis admettent la souveraineté du Canada, ou l'Allemagne admet la souveraineté de l'Autriche. Donc : pas d'Anschluss. http://en.kremlin.ru/events/president/news/66181 Article de Vladimir Poutine "De l'unité historique des Russes et des Ukrainiens", 12 juillet 2021 Les autorités ukrainiennes en place se réfèrent volontiers à l'expérience occidentale, qu'elles considèrent comme un modèle à suivre. Il suffit de regarder comment l'Autriche et l'Allemagne, les États-Unis et le Canada vivent les uns à côté des autres. Proches par la composition ethnique, la culture, partageant en fait une même langue, ils restent des États souverains avec leurs propres intérêts, leur propre politique étrangère. Mais cela ne les empêche pas d'entretenir des relations d'intégration ou d'alliance très étroites. Leurs frontières sont très conditionnelles et transparentes. Lorsqu'ils les franchissent, les citoyens se sentent chez eux. Ils fondent des familles, étudient, travaillent, font des affaires. Il en va d'ailleurs de même pour des millions de personnes nées en Ukraine qui vivent aujourd'hui en Russie.
  23. C'est aussi ce qui s'est passé avec le Russiagate qui était basé sur des rapports bidonnés, complaisamment diffusés par une presse crédule : https://www.realclearpolitics.com/articles/2023/02/06/columbia_journalism_review_russiagate_post-mortem_is_a_good_start_148821.html Abuser de dizaines de millions d'électeurs de Trump avec un récit manifestement faux selon lequel le président était un traître que les éditorialistes s'efforçaient ouvertement de démettre de ses fonctions n'a pas seulement érodé la confiance dans les médias. Il a également rendu impossible pour les médias d'obtenir la confiance institutionnelle nécessaire pour persuader les partisans de Trump - et Trump lui-même - que la victoire étroite de Joe Biden aux élections de 2020 était légitime. Le résultat est que les reportages bâclés pendant la présidence de Trump ont fortement contribué à l'atmosphère de frénésie et de méfiance qui a sapé la foi des Américains dans les élections, ébranlé les fondements mêmes de la République, et nous a tous laissés inquiets quant à la stabilité politique à l'avenir.
  24. Moi, ce que je ne comprends pas bien, c'est pourquoi les gens ont pris un bateau pour aller sur une île, l'île de Mozambique, qui est reliée par un pont.
  25. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-mardi-09-avril-2024-9247775 Ce naufrage au large du Mozambique a engendré la mort de près de 100 personnes dont de nombreux enfants figurent parmi les victimes. L'embarcation se dirigeait vers une île au large de la province de Nampula. Selon le secrétaire d'État de cette province, la plupart des passagers tentaient de fuir le continent après une vague de désinformation sur le choléra qui a semé la panique.
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