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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. J'interprête cette déclarations d'Ancel assortie d'une timide réfutation par les journalistes de TF1 comme participant à l'escalade rhétorique des faiseurs d'opinion européens, pris de court face à la lassitude sur l'Ukraine [Ukraine fatigue] des Européens de l'Ouest, comme le dit Galeotti :
  2. Qu'est-ce qu'il connaît à la Russie, Guillaume Ancel ? Il ne parle pas russe.
  3. https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/15/marche-unique-l-union-europeenne-a-atteint-ou-depasse-le-niveau-d-ouverture-observe-a-l-interieur-des-etats-unis_6222215_3232.html De façon inattendue, les échanges entre Etats membres de l’Union européenne sont plus aisés qu’entre Etats fédérés américains, sauf sur le marché du travail, explique l’économiste Marta Santamaria Monturiol dans une tribune au « Monde ».
  4. La réponse langue de bois d'Antony Blinken est inintéressante, mais la question d'Andrea Mitchell, de NBC, pose clairement le problème : https://www.state.gov/secretary-blinkens-remarks-to-the-press-4/ (13 mars 2024) Monsieur le Secrétaire, je vous remercie. Je voulais poursuivre sur cette lancée et poser une seconde question sur Haïti, mais d'abord sur Gaza et le désastre que cela est devenu. Les États-Unis sont en train d'armer la guerre. Nous sommes le premier fournisseur d'armes à Israël. Dans le même temps, vous dirigez un effort de sauvetage international pour acheminer cette aide - malgré les obstacles posés par les membres du cabinet israélien, qui ont retardé l'ouverture d'autres accès terrestres, et qui le font encore. Et comme vous le soulignez, ces voies maritimes sont lentes - elles sont même plus lentes qu'elles ne devraient l'être, car tous les ports ne sont pas ouverts - et elles ne remplacent pas les centaines de camions qui pourraient arriver par voie terrestre. Pouvez-vous expliquer au peuple américain cette politique incompatible ? Ces politiques sont en conflit. Et avez-vous reçu d'Israël, comme demandé, un plan pour s'occuper des habitants de Rafah, si - comme le Premier ministre l'a dit, il est déterminé à aller chercher ces quatre derniers - ce qu'il dit être ces quatre derniers bataillons ?
  5. Non, Poutine ne pense pas que les États baltes, c'est pareil. Voir l'avis de Mark Galeotti à ce sujet :
  6. 1) projet de mur : Le ministre des Affaires étrangères de la République dominicaine, Roberto Álvarez, a annoncé que le pays progressait dans la construction d’une «clôture périphérique» qui couvrira 190 des 391 kilomètres de frontière que son pays et Haïti partagent. Son coût prévu est d’environ 100 millions de dollars. Ceci, dans un contexte où l’économie dominicaine craque sous l’impact de la pandémie, en particulier dans les domaines les plus dynamiques et les plus sensibles du tourisme et de la construction. Donc en 2021 c'était un projet inachevé. Donc l'imperméabilité n'est peut-être pas maximale ? 2) considérations culturelles Dans ce cas, c’est un mur entre deux pays pauvres et périphériques comme la plupart de nos nations, mais aussi profondément interdépendants. Et sur une frontière, le dominicain-haïtien, qui a été historiquement biculturel, bi-religieux, bi-linguistique et binational avec mention de diverses études historiques. De ce côté, il y a des catholiques, des protestants et des pratiquants du vaudou. De l’autre côté aussi. Le créole est parlé de ce côté. De ce côté aussi, ainsi que l’espagnol, le français et l’anglais, parmi de nombreuses autres langues. De ce côté, la culture est paysanne, populaire et frontalière. Au-delà du mur aussi. (...) Cependant, l’histoire de ces peuples n’a pas été exempte de projets d’intégration et de politiques de rencontre, de la proposition d’une Confédération dominicaine-haïtienne défendue par Américo Lugo aux XIXe et XXe siècles, aux propositions de Manuel Salazar, qui propose de construire des «ponts et non des murs », ainsi que l’investissement des ressources dans la construction d’une société de développement binational et non des politiques ségrégationnistes. Je trouve cet article assez vague, dans sa tentative de nous familiariser avec l'idée que les populations haïtienne et dominicaines partageraient un grand nombre de traits culturels, et tentant de dresser le portrait du "dominicain-haïtien", qui serait l'homme porteur de cette universalité transfrontière. C'est peut-être vrai à proximité immédiate de la frontière, mais peut-on étendre cette fusion à l'ensemble de l'île ? https://fr.wikipedia.org/wiki/République_dominicaine#Immigration_haïtienne Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) recense en 2017 près de 500 000 Haïtiens habitant en République dominicaine. En outre, le pays abrite 277 000 descendants d’Haïtiens, nés en République dominicaine, mais dont une bonne partie ne possède pas de papiers et sont considérés comme des apatrides. Historiquement, « le début de l’immigration haïtienne en République dominicaine remonte aux années 1920. Des hommes étaient embauchés pour travailler dans les champs de canne à sucre. Ces braceros restaient confinés au sein même des plantations dans des baraques appelées bateyes108. » Ils vivent pour beaucoup d'entre eux dans des bateys, près des champs de culture de la canne à sucre. Les autres dans les grandes villes comme Saint-Domingue ou Santiago de los Caballeros. Les Haïtiens constituent la communauté la plus pauvre de ce pays. Beaucoup d'entre eux ne parlent que le créole haïtien109. Les migrants haïtiens sont confrontés au racisme, aux discriminations, à l'exploitation, et à des violences. Certains groupes nationalistes agitent l'idée d'une « invasion pacifique » ; cette rhétorique a progressivement gagné beaucoup de terrain au sein du débat public et politique108. En septembre 2013, la cour constitutionnelle a décidé de priver de la nationalité dominicaine plus de 200 000 personnes, descendants de migrants haïtiens nés dans le pays depuis 1929, car elles ne pouvaient prouver que leurs ascendants étaient en situation régulière au moment de leur naissance. Sous la pression internationale (le droit international interdit à un État de rendre une personne apatride), le Parlement a adopté l'année suivante une loi rectificative. Cependant, celle-ci a aussi confirmé la position de la cour constitutionnelle selon laquelle des enfants nés en République dominicaine de parents étrangers devaient être considérés comme des étrangers108. Selon le Centre de développement durable (Cedeso), une ONG qui accompagne les apatrides, « l’absence de papiers d’identité entrave la mobilité et expose à des arrestations arbitraires, des tentatives de rackets ou des expulsions du pays. Sans papiers, pas d’accès non plus à la santé – hormis aux services d’urgences – ni à la justice. Il est impossible de se marier légalement et de déclarer la naissance des enfants. Ils deviennent donc eux aussi des apatrides, ce qui les empêche d’étudier au-delà de la 6e108. » https://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/rep-dominicaine.htm En 2001, la population de la République dominicaine était estimée à 8,5 millions d’habitants. Les provinces les plus importantes par leur population sont les suivantes: le district national de Santo Domingo (2,2 millions), Santiago (700 000), San Cristobal (415 000), La Vega (340 000), Duarte (275 000), Puerto Plata (260 000), San Juan (255 000), San Pedro de Macoris (215 000), Peravia (205 000), Azua (200 000) et Espaillat (200 000). La plupart des Dominicains sont issus d’un métissage entre Noirs africains et Espagnols (75 % de la population), les Blancs créoles représentent environ 15 % de la population, les Noirs 10 %. La grande majorité des Dominicains parlent l'espagnol comme langue maternelle, soit 87 %. Chacune des provinces conserve un certain accent propre, souvent teinté d'expressions particulières. Malgré l'influence de l'espagnol, certains termes issus de la langue des indigènes sont encore utilisés et conservent leur sens d'origine: ají (piment), barbacoa (barbecue), batea (baquet), bohío (hutte), canoa (canoë), carey (carapace de tortue), conuco (lopin de terre), guayaba (goyave), hamaca (hamac), huracán (ouragan), iguana (iguane), maíz (maïs), tiburón (requin), yagua (palme) et yuca (manioc). On ne compte que deux langues minoritaires: le créole haïtien (environ 2 %) et le créole samaná (0,2 %). Le créole haïtien, on le sait, possède un lexique dont la base principale est le français. La communauté haïtienne vivant en République dominicaine demeure sans statut juridique adéquat et est souvent confrontée au dénuement économique et à l’ostracisme, voire au racisme. Environ 100 000 travailleurs haïtiens et leurs familles, soit 200 000 à 300 000 personnes, vivent dans des conditions déplorables dans quelque 250 «bateyes» (villages de coupeurs de canne à sucre) répartis dans 16 «ingenios» (les raffineries de sucre). En regard des contrats d’embauche, les autorités dominicaines affirment que ceux-ci sont rédigés en espagnol et en créole pour une meilleure compréhension, mais rien ne garantit que les travailleurs soient d’accord avec les termes, la grande majorité d’entre eux étant analphabète. Les autorités de l'iimmigration ont signalé que près de 500 000 à 700 000 Haïtiens se retrouvent sur le territoire dominicain, et 5 % d’entre eux possèdent des pièces d’identité. Dans la presqu'île de Samana au nord-est, vivent quelques milliers de Noirs (environ 8000 locuteurs) parlant ce qu'on appelle le «créole samaná» dont la base lexicale est faite de mots anglais. Ce sont des descendants d'anciens esclaves venus des États-Unis à partir de 1824 et pratiquant la religion protestante. Dans les régions les plus touristiques, mais aussi au sein des communautés d'origine étrangère installées en République dominicaine on parle, entre autres, l'anglais, l'allemand, le français, l'italien ou le néerlandais.
  7. 15 mars 2024 Envoyé Spécial [avait] rencontré "Barbecue", le chef de gang haitien ["trois semaines avant qu'il ne parte à l'assaut du gouvernement"]. Il nous avait prévenu qu’il unirait les gangs pour partir à l'assaut du gouvernement. Barbecue a tenu parole.
  8. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-inde-signe-un-accord-de-libre-echange-avec-la-norvege-la-suisse-l-islande-et-le-liechtenstein-20240310 L'Inde signe un accord de libre-échange avec la Norvège, la Suisse, l’Islande et le Liechtenstein
  9. https://foreignpolicy.com/2024/03/13/united-states-military-aid-ukraine-congress/ L'armée américaine sera contrainte de réduire son objectif de production d'artillerie de plus d'un quart si le Congrès n'adopte pas le supplément de sécurité nationale qui fournit une aide militaire à l'Ukraine, à Taïwan et à Israël ainsi que des armes pour reconstituer les stocks américains, ont déclaré des responsables militaires mardi. "En fin de compte, sans ce supplément, nous finirons par atteindre un plafond", a déclaré le général de division Joe Hilbert, directeur du développement des forces de l'armée de terre, lors d'une réunion d'information mardi. "Sans le supplément, nous plafonnerons à environ 72 000 [obus] par mois. Un peu plus de 3 milliards de dollars sur les 106 milliards de dollars du projet de loi supplémentaire - qui fait l'objet de débats au Congrès depuis près de cinq mois, bien qu'il ait été adopté par le Sénat à la mi-février - serviraient à acheter davantage d'obus d'artillerie de 155 mm et à construire de nouvelles installations de production, notamment en Californie, en Virginie et dans le Tennessee. General Dynamics prévoit d'ouvrir trois lignes de production d'artillerie à Mesquite, au Texas, pour répondre à la demande croissante. La base industrielle de défense américaine a plus que doublé sa production de munitions d'artillerie de 155 mm depuis décembre 2022. Les entreprises américaines produisent actuellement environ 30 000 obus par mois, et l'armée espère porter ce chiffre à 60 000 obus par mois d'ici septembre 2024, et à 100 000 obus par mois d'ici la fin de l'année 2025. "Nous avons deux problèmes en termes de budgets de défense", a déclaré Jeb Nadaner, ancien secrétaire adjoint à la défense pour la politique industrielle. "L'une concerne les commandes que vous passez dans le cadre d'un budget annuel, mais l'autre concerne la capacité de la base industrielle à les produire. Et la base est vraiment vétuste". Le budget supplémentaire prévoit également d'augmenter la production d'intercepteurs de défense aérienne Patriot fabriqués aux États-Unis à 650 par an, soit une augmentation d'environ 15 %. L'Ukraine exploite une poignée de systèmes de défense aérienne construits par les États-Unis. Le projet de loi prévoit également le financement d'une usine de TNT qui fournira des explosifs pour les obus d'artillerie et d'autres systèmes d'armes, a déclaré Gabe Camarillo, sous-secrétaire d'État à l'armée de terre, à la presse au début du mois de mars. Le projet de loi prévoit également un financement de 3,4 milliards de dollars pour l'industrie américaine des sous-marins, qui est en perte de vitesse. L'Ukraine ne tire plus que moins de 2 000 obus par jour, alors qu'elle en tirait environ 6 000 par jour l'été dernier. Les chercheurs estiment que l'Ukraine doit tirer au moins 75 000 obus par mois - plus que son rythme actuel - pour maintenir une guerre défensive. Selon les responsables américains de la défense, l'Ukraine pourrait être repoussée si elle ne disposait pas de suffisamment de munitions. Pourtant, l'objectif de Washington en matière de production d'obus d'artillerie pour la fin de l'année prochaine représente moins de la moitié de la production actuelle de la Russie. Et l'économie russe, qui a été convertie pour se mobiliser en vue de la guerre, dépasse à elle seule la production des pays situés de part et d'autre de l'océan Atlantique. CNN a rapporté lundi que la Russie était en passe de produire trois fois plus de munitions que les États-Unis et l'Europe réunis cette année. "La Chine, la Corée du Nord, l'Iran, la Russie n'ont pas beaucoup de problèmes à produire des choses à partir de leur base industrielle de défense. Ils produisent des quantités incroyables", a déclaré Nadaner, l'ancien fonctionnaire de la défense américaine. "Si vous regardez les États-Unis et leurs alliés, nous ne pouvons pas produire assez d'obus, nous ne pouvons pas produire assez de navires, nous ne pouvons pas produire assez de sous-marins. Le système ne peut pas produire grand-chose".
  10. La narration orthodoxe tend à nous faire croire que c'est Boutcha qui a fait capoter les négociations. Mais en réalité, même après Boutcha, Zelenski continuait de privilégier une solution négociée : Le 5 avril 2022 se situe après Boutcha : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Boutcha 27 février - 31 mars 2022 Et Boris Johnson se rend à Kiev le 9 avril 2022 : https://www.bfmtv.com/international/europe/angleterre/guerre-en-ukraine-visite-surprise-de-boris-johnson-a-kiev-pour-rencontrer-volodymyr-zelensky_AD-202204090188.html Donc la narration qui dit c'est Boris Johnson qui a fait capoter la négociation a au moins le mérite d'être cohérente avec la chronologie.
  11. Oui c'est bien ce documentaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_président,_l’Europe_et_la_guerre
  12. https://www.welt.de/politik/ausland/article250558806/Krieg-in-Nahost-Das-Dilemma-bei-Bidens-Plan-fuer-den-schwimmenden-Hafen-vor-Gazas-Kueste.html (14 mars 2024) Ce que le gouvernement américain prévoit est une entreprise de grande envergure. Un quai flottant doit être construit au large de Gaza, où des bateaux de transport du monde entier achemineront de grandes quantités d'aide. Comme les eaux au large de Gaza sont très peu profondes, les livraisons doivent être acheminées à terre depuis l'embarcadère par des bateaux plus petits. Les plus gros bateaux auraient un tirant d'eau trop important pour s'approcher de la côte. Et comme Gaza n'a pas non plus de véritable port, il est prévu de créer une digue à partir de la plage, qui pourrait servir de jetée pour le débarquement de l'aide. Les Etats-Unis veulent donc à la fois créer une île flottante et élargir la masse terrestre de Gaza. La mise en place de tout cela devrait prendre un à deux mois. Pour cette opération, un énorme navire de ravitaillement américain doit jeter l'ancre en permanence au large de Gaza. Le "General Frank S. Besson" a été envoyé dimanche. Les navires de cette classe mesurent plus de 80 mètres de long et près de 20 mètres de large. Mais ils ne peuvent guère se défendre eux-mêmes en cas d'urgence. C'est pourquoi il est prévisible que d'autres bateaux suivront pour sécuriser le "Besson". Cette entreprise gigantesque doit permettre d'acheminer chaque jour deux millions de repas à Gaza, soit environ un repas pour chaque habitant de la bande côtière. Mais elle doit en même temps assurer la campagne électorale de Biden. Jusqu'à présent, on ne sait absolument pas qui doit organiser la distribution de l'aide à terre. L'administration, jusqu'ici dominée par l'organisation terroriste Hamas, s'est en grande partie effondrée. Seules quelques organisations humanitaires comme le Comité international de la Croix-Rouge sont encore actives dans la bande côtière. Les bombardements israéliens ont massivement endommagé l'infrastructure de Gaza. Mais la sécurisation des denrées alimentaires débarquées pourrait être un défi encore plus grand. Il en va de même pour les livraisons de l'UE qui ont débuté cette semaine. Mardi, un navire a pris la mer pour la première fois à travers le corridor maritime que l'UE entend desservir depuis son État membre, Chypre, en Méditerranée orientale, en direction de la bande de Gaza. Une "autoroute flottante" doit aider à approvisionner le territoire. "S'il était pleinement opérationnel, ce corridor maritime pourrait assurer un approvisionnement durable, ordonné et robuste en aide à Gaza", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le corridor maritime est avant tout l'œuvre de Chypre. Dès le début de la crise en octobre, le gouvernement de Nicosie a commencé à contacter des partenaires de l'UE et des pays riverains du Moyen-Orient. "Chypre est l'État membre de l'UE le plus proche géographiquement des foyers de conflit et de crise au Proche-Orient, avec seulement quelques centaines de kilomètres de distance", rappelle Christian Hanelt, expert de la Fondation Bertelsmann pour la politique européenne de voisinage et le Proche-Orient. "En pourcentage de sa propre population, le mini-État de l'UE est l'État de l'UE avec des frontières extérieures qui doit prendre en charge le plus grand nombre de réfugiés en provenance du Proche-Orient ces derniers mois - cinq fois plus que l'Italie ou la Grèce par exemple". C'est pourquoi on craint à Nicosie que la situation à Gaza ne fasse augmenter le nombre de réfugiés vers l'Europe. Mais Chypre a aussi quelque chose à offrir. L'Etat insulaire peut compter sur ses bonnes relations de longue date avec Israël, dit Hanelt. Après tout, les deux pays travaillent ensemble à l'exploitation de gisements de gaz dans l'est de la Méditerranée. Chypre entretient également de bonnes relations avec les Émirats arabes unis, qui paient une grande partie de l'aide, ainsi qu'avec l'Égypte, le voisin direct de la bande de Gaza.
  13. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/aujourd-hui-l-économie/20240314-comment-expliquer-l-étonnante-résilience-de-l-économie-russe Grâce à l’action musclée de la banque centrale dirigée d’une main de fer par Elvira Nabioullina qui souhaitait pourtant démissionner après l’invasion de l’Ukraine. À la demande de Vladimir Poutine, cette gouverneure respectée reste en poste pour se transformer en une gardienne vigilante du rouble et des équilibres financiers. Elle parvient à enrayer la chute du rouble et réussit à freiner la flambée des prix en relevant les taux d’intérêt à un niveau record, 16 %, sans pitié pour les emprunteurs. L’inflation est aujourd’hui contenue autour de 7 %. La politique ferme d'Elvira Nabioullina a sans doute été le premier rempart contre l’effondrement financier de son pays.
  14. Cet article est typique de ce que dénonce Harald Kujat : le déni des négociations entre les émissaires de Zelensky et Poutine à Istanbul et en Biélorussie. Hier, Vincenzo a reposté cette vidéo où Zelensky demande à Macron de négocier : J'ai un peu oublié, mais si j'ai bonne mémoire, Macron avait divulgué cette vidéo (ce qui est contraire à tous les usages diplomatiques) pour se défendre, et rappeler aux partisans d'une solution militaire au conflit que c'était leur héros Zelensky qui lui avait demandé de négocier. Ce serait bien de retrouver la date, et le nom du média qui a diffusé cette vidéo pour la première fois.
  15. https://responsiblestatecraft.org/pier-gaza-military/ (13 mars 2024) Les plans du Pentagone concernant des jetées flottantes et un pont-jetée pour acheminer l'aide humanitaire à Gaza suscitent les critiques des experts militaires en raison du manque de détails, du danger potentiel pour les troupes américaines et du risque de dérapage de la mission. En résumé, c'est un peu déconcertant. "M. Biden engage l'armée américaine à mener une opération très complexe, très coûteuse et peu productive pour acheminer de la nourriture dans la bande de Gaza, alors qu'il pourrait augmenter massivement la quantité de nourriture dans la bande de Gaza avec beaucoup moins d'efforts et de dépenses : exiger qu'Israël ouvre simplement ces foutues portes et fasse rouler les centaines de camions qui attendent d'y entrer en ce moment même. Aujourd'hui", s'est exclamé le lieutenant-colonel Daniel Davis, membre de Defense Priorities, lors d'un échange avec RS. "C'est une idée absurde à bien des égards", a ajouté M. Davis. "Le fait que les troupes [américaines] puissent être attaquées par des militants, en particulier par le Hamas, est une préoccupation non négligeable, a déclaré M. DiMino. "Je trouve choquant qu'il n'y ait pas de véritable explication sur les plans d'urgence. Comment allons-nous réagir si nos troupes ou le personnel du gouvernement sont attaqués ? Le Wall Street Journal a publié dimanche un article suggérant que l'administration était en pourparlers avec des entrepreneurs privés spécialisés dans les missions d'aide humanitaire dans les zones de conflit. L'entreprise citée est Fog Bow, qui est presque entièrement dirigée par d'anciens militaires et officiers de renseignement américains, dont Mick Mulroy, ancien secrétaire adjoint à la défense pour le Moyen-Orient sous Trump, marine américain et vétéran de 20 ans de la CIA. L'administration n'a encore conclu aucun accord officiel, selon le journal.
  16. https://carnegieeurope.eu/strategiceurope/91950 (12 mars 2024) Le Monténégro jouit d'une réputation mitigée. D'une part, les gouvernements pro-occidentaux successifs se sont pleinement alignés sur la politique étrangère de l'UE, y compris sur les sanctions à l'encontre de la Russie, qui ont laissé une empreinte considérable sur l'économie monténégrine. D'autre part, en 2006, le Monténégro s'est séparé pacifiquement de la Serbie. Les relations avec ses voisins, dont la Croatie, membre de l'UE, sont généralement positives. D'autre part, le long règne du Parti démocratique des socialistes (DPS) - au pouvoir entre 1991 et 2020 - et de son chef Milo Djukanović est devenu le symbole de la mainmise sur l'État. Les deux gouvernements de coalition délabrés qui ont succédé au DPS après les élections décisives d'août 2020 ont promis d'accélérer l'intégration du pays à l'UE, mais n'ont guère tenu leurs promesses dans la pratique. L'expression "le Monténégro est un précurseur" a suscité des commentaires sarcastiques à Bruxelles et dans les ministères des affaires étrangères de toute l'UE. Cette fois-ci, les choses pourraient être différentes. Le mouvement centriste Europe Now (PSE) a remporté deux élections cruciales l'année dernière : tout d'abord, la course à la présidence, qui a vu son cofondateur Jakov Milatović battre Djukanović, puis les élections législatives anticipées en juin. En conséquence, le cabinet minoritaire de Dritan Abazović, qui s'appuyait sur le soutien parlementaire du DPS, a été remplacé par un gouvernement bénéficiant d'un soutien suffisant. En conséquence, des nominations judiciaires et des lois importantes ont été adoptées, pour le plus grand plaisir de Bruxelles. Plus important encore, la nouvelle administration a réussi à organiser un recensement de la population qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps, sans aucune obstruction. Pour l'instant, le conflit sur l'identité monténégrine entre les Serbes et les Monténégrins de souche a été désamorcé. Le Premier ministre Spajić préfère parler d'emploi et de croissance plutôt que d'appartenance ethnique. Dans l'ensemble, la dynamique politique va dans une direction qui plaît à Bruxelles. Pourtant, beaucoup de choses pourraient encore mal tourner. Tout d'abord, la politique monténégrine reste toujours aussi conflictuelle, Spajić et Milatović s'étant récemment séparés. Les citoyens sont en outre mal à l'aise face à ce qui est perçu comme un marché faustien du PSE avec Pour l'avenir du Monténégro (ZBCG), une coalition de partis nationalistes serbes anciennement alignés sur la Russie et opposés à l'adhésion à l'OTAN. Andrija Mandić, l'un des leaders du ZBCG, est aujourd'hui président du Parlement. En toute honnêteté, l'accord de coalition engage Mandić sur la voie pro-occidentale du Monténégro, y compris l'OTAN, la reconnaissance du Kosovo, les sanctions contre la Russie et, surtout, l'adhésion à l'UE. Le ZBCG a voté les lois exigées par Bruxelles. Mais ses détracteurs se demandent si Mandić n'est pas un loup déguisé avec une peau de mouton. Fréquenter Milorad Dodik, de la Republika Srpska, et exposer le drapeau de la Serbie ("c'est en fait l'ancienne bannière du Monténégro", soutient Mandić) fait froncer les sourcils. Il en va de même pour le soutien que le dirigeant serbe Aleksandar Vučić apporte au bloc serbe. En outre, en vertu de l'accord de partenariat, le ZBCG doit finir par nommer trois ministres au gouvernement, une évolution qui sera observée attentivement par les locaux et l'Occident. Les craintes d'une re-serbianisation rampante sont, bien entendu, exploitées par le DPS qui, depuis plus d'une décennie, se pose en défenseur de la souveraineté et de l'identité du Monténégro.
  17. 9 mars 2024 37:06 Mark Gaelotti : Poutine est dans une grande mesure un autocrate assez paresseux. (...) Il dit ce qu'il veut voir se passer, mais ça ne l'intéresse pas de savoir comment. Donc cela donne une marge de manœuvre considérable aux technocrates, aux employés, que nous parlions du cabinet des ministres, du directeur de la banque centrale ou de quoi que ce soit. Et ils ont souvent mis en place une gestion extraordinairement efficace. Regardez simplement comment ils ont si bien résisté aux sanctions. Il est clair, franchement, qu'ils ont été plus astucieux que nous. 37:41 Jonathan Fink : Elvira Nabiullina n'a-t-elle pas fait un travail impressionnant ? 37:44 Mark Gaelotti : Oui, c'est tout à fait cela. Elle n'est clairement pas en faveur de l'invasion. Elle est très contrariée par la façon dont les choses se déroulent, mais si vous êtes bloquée à ce poste, mais aussi essentiellement une patriote, vous pouvez ne pas vouloir la guerre, mais vous préféreriez que la Russie ne soit pas détruite dans ce contexte, alors vous faites de votre mieux. Mais voilà : souvent vous faites de votre mieux, malgré Poutine. Vous identifiez les choses que vous n'avez pas besoin de lui demander, vous voyez ce que vous pouvez gérer jusqu'à ce que quelqu'un chuchotte à son oreille et que Poutine vous empêche de le faire. 01:05:27 Les Russes, contrairement à Poutine, croient que l'Ukraine est un pays différent. Certes il existe un élément où ils pourraient voir un certain flou autour du Donbass. Et la Crimée est une exception. C'est un point clé. Pratiquement tous les Russes, qu'ils placent Poutine sur un piédestal ou qu'ils le méprisent, croient sincèrement que la Crimée leur revient de plein droit.
  18. Peut-tu retranscrire la phrase de Zelensky que tu interprêtes comme "demande à macron de convaincre poutine d 'arreter la guerre et qu'il est pret à négocier" et indiquer à quel horodatage de la vidéo cette phrase apparait ? J'entends Zelensky dire qu'il y a des avions et des troupes partout. Je n'entends pas cette histoire d'arrêter la guerre et de négociation. Mais ça a pu m'échapper.
  19. Sur la rhétorique des politiciens européens : 15 janvier 2024 49:34 Mark Galeotti : Chaque fois que quelqu'un comme Ursula von der Leyen dit qu'il n'y a pas de lassitude à l'égard de l'Ukraine [Ukraine fatigue], je m'enfonce la tête dans les mains parce que, bien sûr, il y a une lassitude à l'égard de l'Ukraine, et nous devons être honnêtes à ce sujet si nous voulons y remédier, et je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles nous recevons maintenant tous ces appels sur le fait que les Russes pourraient envahir l'OTAN dans les deux ou trois ans qui suivent la fin de la guerre. Il s'agit en quelque sorte d'une course à l'armement rhétorique que les gens essaient de lancer : "c'est la raison pour laquelle vous devez vous préoccuper de l'Ukraine parce que sinon, à tout moment, les Russes viendront et mangeront vos bébés".
  20. Si l'on fait la distinction entre plusieurs choses : ce que dit Poutine, ce que disent les différents courants du nationalisme russe qui s'expriment dans les médias russes, et les caricatures de Poutine produites par la propagande occidentale, je pense qu'on y voit un peu plus clair. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas chez Poutine des évolutions ou des contradictions, mais elles sont peut-être un peu moins grandes que ce que tu sembles croire. http://www.en.kremlin.ru/events/president/transcripts/72444 Réunion du Club de discussion international de Valdai 5 octobre 2023, 16:45, Sochi Vladimir Poutine La crise ukrainienne n'est pas un conflit territorial, et je tiens à le préciser. La Russie est le plus grand pays du monde en termes de superficie, et nous n'avons aucun intérêt à conquérir de nouveaux territoires. Nous avons encore beaucoup à faire pour développer correctement la Sibérie, la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient russe. Il ne s'agit pas d'un conflit territorial ni d'une tentative d'établir un équilibre géopolitique régional. La question est beaucoup plus large et plus fondamentale et concerne les principes qui sous-tendent le nouvel ordre international. (...) Quant à savoir où nous devrions nous arrêter. Vous savez, il ne s'agit pas de territoires, il s'agit de garanties de sécurité pour les peuples de Russie et l'État russe, et c'est une question plus complexe que celle d'un territoire. Il s'agit de la sécurité des personnes qui considèrent la Russie comme leur patrie et que nous considérons comme notre peuple. Il s'agit d'une question complexe qui exige une discussion. "la nation ukr n'existe plus" : c'est plus compliqué que cela. Chaque terme : nation, peuple, ethnie, citoyenneté, État, doit être défini précisément, en tenant compte du fait qu'on traduit des langues étrangères où les mots ne correspondent pas forcément avec le sens français de ces termes. Je me rappelle toujours à la prudence dans ce domaine en me souvenant que "ethnos" en grec se traduit par "natio" en latin : ces langues ont un terme unique, là où en français nous en avons deux (nation et ethnie) et l'un comme l'autre ne sont jamais faciles à distinguer de "peuple" (populus en latin, demos en grec, sachant qu'il y a aussi laos qui donne l'adjectif laikos à l'origine de notre "laïcité"). Pour voir quels emprunts Poutine fait aux discours nationalistes russes (et il y en a plusieurs : il y a des discours d'origine tsariste et des discours nostalgiques de l'Union Soviétique, qui n'aboutissent pas toujours aux mêmes conclusions : deux peuples "frères" ou "un seul peuple" ou "une nation trine" ?) voir le texte de Pål Kolstø : http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/?do=findComment&comment=1697666
  21. J'ai réagi hier au propos cité. Sur d'autres points de l'article, j'apporterais quelques nuances sur l'analyse de la situation. Elle [L'Europe] semble ne pas comprendre, ou ne pas vouloir comprendre, que le monde se réorganise sans elle et surtout contre elle. Sa richesse et son poids dans les organisations multilatérales sont considérés comme les héritages injustifiés d’une époque révolue. Je ne crois pas que la "richesse" véritable ou perçue de l'Europe soit le problème. Ce que des pays comme la Chine ou l'Inde constatent, c'est qu'ils sont aussi, voire plus riches que l'Europe. Donc ils ne sont pas fâchés avec la richesse. Ils disent "les riches, c'est nous" et "nous avons les moyens financiers de façonner le monde à notre convenance, à commencer par notre environnement régional proche". Dans le schéma ci-dessous, on voit la France et le Royaume-Uni passer sous le Brésil, et l'Italie disparaître. Le monde ne se réorganise pas strictement "sans elle", mais en fonction et en proportion de sa diminution de richesse relative. source : https://fr.statista.com/infographie/22273/evolution-des-puissances-economiques-classement-mondial-pays-selon-pib-au-cours-du-temps/ Il y a un autre calcul qu'il est bon d'avoir en tête : C'est probablement parce que la Russie est connectée aux BRICS qu'elle peut souffrir les sanctions du G7 sans capituler. L'Europe s'est suicidée avec la première guerre mondiale et ne s'en est jamais remise. Il faut reprendre l'analyse de Paul Valéry, qui constate que le traité de Versailles est écrit non pas en français, qui était jusqu'alors la langue de la diplomatie, mais en anglais. C'est à dire que l'Europe depuis le traité de Versailles, est une Europe américaine. C'est une Europe où les Américains ont une voix prépondérante dans les affaires de l'Europe. Je reviens à l'interview de Régis Debray par le Monde Diplomatique le 28 mai 2015 : Il y a un autre propos de Paul Valéry qui est assez savoureux par sa prescience : « L’Europe aspire visiblement à être gouvernée par une commission américaine. Toute sa politique s’y dirige » (1931) La référence est ici, avec une recension de Debray : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/page/317/#comment-1646877 En fait Debray ne serait pas d'accord avec le "contre elle" (contre l'Europe). Pour Debray, l'Europe est consentante. Elle consent à sa perte de souveraineté.
  22. Pour dézoomer sur Munich, et élargir la discussion, on peut examiner l'accord de Yalta de février 1945, qui est aussi un accord entre les démocraties et un dictateur.
  23. Les gens qui sont le plus à même de faire en sorte que les Polonais ou les Baltes se sentent en sécurité, c'est les Russes. Les Russes pourraient dire : on ne va pas mettre de troupes en Biélorussie. Ou on n'installe pas tel ou tel type d'armement à moins de tant de kilomètres de la frontière. Mais les Russes aussi ont le droit de se sentir en sécurité. Et ceux qui sont le mieux à même de faire en sorte que les Russes se sentent en sécurité, c'est les Américains. Donc pour commencer, il faudrait qu'ils arrêtent de raconter des bobards comme "on ne va pas étendre l'OTAN d'un pouce à l'Est". Donc il faut rebâtir une architecture de sécurité en Europe, sur la base de ce que disait Margaret Thatcher à Mikhaïl Gorbatchev : "Nous savons que vous avez autant le droit que nous de vous sentir en sécurité".
  24. https://www.newsweek.com/iran-azerbaijan-ties-second-israel-1877780 (11 mars 2024) En octobre dernier, l'Iran a signé un accord historique avec l'Azerbaïdjan pour établir une route de transit, connue sous le nom de corridor d'Aras, permettant à l'Azerbaïdjan d'accéder à sa province exclave de Nakhchivan via le territoire iranien. L'accord a été considéré comme une étape cruciale pour empêcher une option plus controversée, connue sous le nom de corridor de Zangezur, qui verrait l'Azerbaïdjan tenter de forcer un passage à travers l'Arménie rivale. Selon M. Avdaliani, le principal moteur de la réconciliation entre l'Azerbaïdjan et l'Iran est un désir mutuel de stabilité régionale, de bonne volonté géopolitique et de perspectives économiques, en particulier le projet de corridor international de transport nord-sud (INSTC) qui envisage un itinéraire ferroviaire ambitieux reliant l'Inde à la Russie, avec l'Azerbaïdjan et l'Iran au milieu, selon M. Avdaliani. "L'Iran et l'Azerbaïdjan sont désormais tous deux intéressés par un rapprochement parce que leurs échanges commerciaux augmentent, que l'exploitation du corridor international de transport nord-sud se développe et que Bakou semble avoir atténué ses ambitions d'ouvrir le corridor de Zangezur", a déclaré M. Avdaliani. S'il est réalisé, l'INSTC, d'une longueur de 4 500 milles, pourrait offrir à l'Iran et à la Russie une voie d'accès au commerce mondial à l'abri des sanctions, à un moment où les deux pays sont confrontés à des restrictions économiques croissantes imposées par Washington. M. Kazemi a qualifié le projet de corridor de Zangezur, qui traverserait l'Arménie, de "corridor turani de l'OTAN", en référence à l'idéologie pan-nationaliste du turanisme promue par l'Empire ottoman aux XIXe et XXe siècles parmi les peuples turcs, tatars et ouraliens de toute l'Eurasie.
  25. Je souscris tout à fait à la qualification de l'Europe comme étant "faible". Mais je pense que fondamentalement, cette guerre est la guerre des Américains contre la Russie, et que l'Europe ne contribue à cette guerre, sous forme de financement et d'armes que dans la mesure où elle est l'alliée de l'Amérique. Pour moi, la participation de la France ou de l'Italie à cette guerre qui n'est pas la sienne, est le signe éclatant de la faiblesse de l'Europe. Pour moi une Europe forte serait une Europe qui serait capable de définir elle-même ses intérêts et qui ne se laisserait pas dicter par l'Amérique qui elle doit financer, et à qui elle doit donner des armes. Pour moi une Europe forte serait une Europe qui serait capable de voir que ses intérêts ne coïncident pas forcément avec ceux de l'Amérique. Pour aggraver le tout, lorsque l'Amérique elle-même ne sait pas quels sont ses intérêts ou n'agit plus en fonction de ses intérêts, et court dans tous les sens comme un canard sans tête, a fortiori les ordres qu'elle dicte ne sont bons ni pour elle ni pour ses vassaux. Sans parler de la sénilité qui le guette, il est très difficile de voir en Joe Biden quelqu'un qui aurait la compétence pour mener l'Amérique vers une politique étrangère astucieuse et cohérente : Par exemple, sans parler de l'intérêt de l'Allemagne, est-ce que c'est vraiment dans l'intérêt de l'Amérique de poursuivre une politique qui détruit l'économie allemande ?
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