Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Wallaby

Members
  • Compteur de contenus

    21 497
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    65

Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://responsiblestatecraft.org/war-profiteers/ (7 mars 2024) [Un groupe de] six membres du Sénat américain, emmenés par le sénateur Bernie Sanders (I-Vt.), (...) qui comprend les sénateurs Ron Wyden (D-Ore. Ron Wyden (D-Ore.), Elizabeth Warren (D-Mass.), Ed Markey (D-Mass), Jeff Merkley (D-Ore.) et Peter Welch (D-Vt.) - demande au chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer (D-N.Y.), de créer une version moderne de la "commission Truman", un organe datant de la Seconde Guerre mondiale et connu officiellement sous le nom de "commission spéciale chargée d'enquêter sur le programme de défense nationale". La commission a fait la réputation de Harry Truman, alors sénateur du Missouri. Ses efforts lui ont valu de faire la une de Time Magazine sous le titre "Investigator Truman". Selon une estimation, les travaux de sa commission ont permis au gouvernement d'économiser jusqu'à 15 milliards de dollars et de cibler les entreprises qui fournissaient à l'armée des produits défectueux mettant en danger la vie des soldats. Que ferait exactement une nouvelle commission Truman ? Les six sénateurs ont décrit son mandat potentiel comme suit : "fournir des ressources et du personnel spécialisés pour enquêter sur les profits de guerre, les effets de la consolidation de l'industrie de la défense, l'absence de contrôle suffisant des dépenses militaires américaines et les possibilités d'utiliser davantage la loi sur la production de défense ou d'autres autorités fédérales pour assurer la défense nationale d'une manière plus rentable et plus transparente". Les sujets d'enquête ne manquent pas. Les six sénateurs ont cité des questions telles que les mégafirmes Lockheed Martin et Raytheon, qui dépensent des dizaines de milliards de dollars en rachats d'actions destinés à faire grimper la valeur de leurs actions au lieu d'investir dans le développement de nouvelles capacités de défense, et les fortes augmentations de prix sur des systèmes vitaux tels que les missiles Stinger de Raytheon, qui ont été livrés à l'Ukraine. Il existe également une tendance à la surenchère sur les prix des pièces détachées vendues au Pentagone, comme l'illustre le cas de Transdigm, une entreprise aérospatiale qui a fourni des articles au ministère de la défense avec une majoration pouvant aller jusqu'à 3 800 %. Dans de nombreux cas, les sous-traitants contrôlent les données et les logiciels nécessaires à la réparation des équipements qu'ils vendent à l'armée américaine, ce qui leur permet de décider du montant des frais et de la rapidité d'action. La taille des "cinq grands" - Lockheed Martin, Boeing, Raytheon (aujourd'hui RX), General Dynamics et Northrop Grumman - leur confère un poids excessif dans la négociation des prix et des caractéristiques de performance des principaux programmes d'armement, pour la simple raison que le Pentagone n'a souvent nulle part où aller. Northrop Grumman a remporté le contrat pour le nouveau missile balistique intercontinental (ICBM), officiellement connu sous le nom de Sentinel, dans le cadre d'un contrat à source unique, après que Boeing se soit désisté après avoir protesté contre le fait que la procédure d'appel d'offres était en sa défaveur. Le coût unitaire d'un seul missile a augmenté de 37 %, passant d'une estimation initiale de 118 millions de dollars à un coût actuel de 162 millions de dollars. La plus grande opportunité d'escroquer les contribuables viendra probablement des efforts du Pentagone pour étendre la "base industrielle de défense" - le complexe d'usines, de laboratoires, de dépôts et de travailleurs qui produisent l'arsenal de l'Amérique. Des subventions spéciales, des délais de production accélérés, des contrats moins rigoureux et d'autres changements proposés pour produire plus d'armes plus rapidement et les expédier à toute vitesse aux services militaires et aux alliés des États-Unis rendront plus facile - et plus tentant - pour les entreprises peu scrupuleuses, grandes et petites, de surfacturer le gouvernement ou de fournir des systèmes inférieurs aux normes. Des vies sont en jeu et des choix doivent être faits quant à la meilleure façon de rendre l'Amérique et le monde plus sûrs. Jeter davantage d'argent dans les caisses de Lockheed Martin et de Raytheon n'est pas la solution.
  2. 1) https://www.lefigaro.fr/international/envoi-de-troupes-occidentales-en-ukraine-l-hypothese-d-emmanuel-macron-deja-ecartee-par-de-nombreux-allies-20240227 En Pologne, le premier ministre Donald Tusk a déclaré «être prêt à participer à toute initiative pouvant mettre fin à la guerre en Ukraine» tout en écartant d'y envoyer des troupes. 2) Le discours sur les valeurs a toujours été de l’esbroufe, comme le prouvent la présence dans l'OTAN de la Turquie des coups d'États, de la Grèce des colonels et du Portugal de Salazar. Je rappelle le point de vue de Iannis Varoufakis :
  3. Toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite ou involontaire : Alfred Rambaud, Histoire de la Russie, 1878 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f681.item.zoom p.668 Nicolas, dans la journée du 26 décembre 1825, avait été sacré, dans le sang des conspirateurs, comme l'apôtre armé du principe d'autorité, comme l'ange exterminateur de la contre-révolution. Ce rôle, il l'avait tenu trente années non sans gloire. Il avait dompté les révolutions polonaise, hongroise, roumaine, empêché la Prusse de céder aux séductions de la révolution allemande, aux appels de la révolution holsteinoise. Il avait, sinon humilié, du moins vexé la révolution française dans toutes ses manifestations légales, royauté de Juillet, république, empire. Il avait sauvé l'empire autrichien et empêché la création d'un empire allemand démocratique. Il s'était montré partout où le principe contraire avait semblé le provoquer. On l'a surnommé le Don Quichotte de l'autocratie : du héros de Cervantès il avait l'esprit chevaleresque, généreux, désintéressé, mais comme lui il représentait dans le monde nouveau un principe suranné. Son rôle de chef d'une Sainte-Alliance chimérique devenait chaque jour plus visiblement un anachronisme. Depuis 1848 surtout, les « aspirations » des peuples étaient en contradiction directe avec ses théories de despotisme patriarcal. Cette contradiction éclatait partout en Europe : le prestige du tsar en était atteint. En Russie, il se soutenait encore; ses succès en Turquie, en Perse, au Caucase, en Pologne, en Hongrie, l'apparente déférence des princes d'Europe, lui permettaient de soutenir son rôle d'Agamemnon des rois. La Russie se croyait dédommagée de sa soumission absolue par la grandeur au dehors. On oubliait de réclamer contre les tracasseries de la police, les entraves imposées à la presse, l'isolement intellectuel de la Russie, on renonçait à contrôler le gouvernement, la diplomatie, la guerre, l'administration : on pensait que le laborieux monarque prévoyait tout, surveillait tout, menait tout à bien. Les hommes à « aspirations » libérales, les esprits chagrins et critiques, n'étaient point écoutés. Le succès répondait à toutes les objections timidement exprimées par quelques-uns. Il semblait justifier l'abandon, la confiance absolue, vis-à-vis du gouvernement. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f683.item p.670 Plus d'une fois, vers la fin de sa vie, le tsar s'était pris à douter; mais ce doctrinaire du pouvoir absolu ne pouvait faire amende honorable. « Mon successeur, avait-il dit, fera ce qu'il lui plaira. Moi, je ne peux changer ».
  4. Je n'y avais pas pensé immédiatement, mais on a l'inverse, en France avec une commune à côté de Paris qui s'appelle Malakoff, et qui est un souvenir de la guerre de Crimée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Malakoff_(Hauts-de-Seine)#Histoire La commune de Malakoff est l'une des plus jeunes du département. Son territoire, longtemps champêtre et forestier, n'abrite que peu de maisons jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Ne s'y trouvent que des chemins transversaux et quelques remises à gibier. Ce territoire peu peuplé dépend de la paroisse de Vanves, sous le nom de Petit-Vanves. La zone urbaine, achevée vers 1850 et constituée de petites maisons individuelles, est baptisée la Nouvelle-Californie. Fleuron du parc d'attraction créé au lotissement de la Nouvelle-Californie, la reconstitution en plâtras de la tour Malakoff donne, en 1883, son nom à la nouvelle commune issue d’une séparation d’avec la commune de Vanves. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Malakoff Au sommet du mamelon Malakoff, les défenses se limitent à une simple tour en pierre dont la construction a été financée par les marchands de la ville. De forme circulaire avec l'arrière en queue d'aronde, la tour a un diamètre d'une quinzaine de mètres et est haute d'environ neuf mètres avec des murs d'une épaisseur allant de 90 à 150 centimètres. Elle compte deux étages dotés d'une cinquantaine d'embrasures et une terrasse sur le toit où sont déployés cinq canons de 18 livres38. La tour abrite par ailleurs une chapelle, des magasins à provisions et à munitions, un hôpital de campagne et l'état-major de l'amiral Vladimir Istomine38. Un remblai et un glacis protègent l'approche de la fortification qui devient pour tous les belligérants la « tour Malakoff ».
  5. Joe Biden est sur la même ligne que... Napoléon Ier, donc je ne peux qu'approuver : Napoléon Ier avait donné l'ordre de publier une série d'articles pour montrer que "l'Europe est inévitablement en train de devenir la proie la Russie" [2] [2] Alfred Rambaud, Histoire de la Russie, 1914, p.570 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65675z/f583.item
  6. https://www.lexpress.fr/monde/asie/espionnage-i-soon-cette-discrete-societe-au-service-de-pekin-V5XL5FOW7RB35EJ3JURPGYSU6U/ (22 février 2024) Espionnage : "I-Soon", cette discrète société au service de Pékin Une entreprise chinoise de sécurité technologique a réussi à infiltrer des comptes de réseaux sociaux et à pirater des ordinateurs personnels. L’auteur de la fuite et ses motivations ne sont pas connus mais elle "donne un aperçu inédit des opérations internes d’un prestataire de services de piratage informatique affilié à un Etat", selon SentinelLabs. Autrement dit, on pénètre dans les coulisses d’i-Soon. Par exemple, comment ses employés peuvent accéder à l’ordinateur d’une personne, en prendre le contrôle à distance et surveiller ce qu’elle tape. Toujours selon ces documents, i-Soon propose par ailleurs de pirater les systèmes d’exploitation de téléphone, dont l’iPhone d’Apple. Parmi les faits d’armes d’I-Soon : l’infiltration des ministères en Inde, en Thaïlande, au Vietnam et en Corée du Sud, d’après un autre rapport publié, mercredi 21 février, par Malwarebytes. Au moins vingt gouvernements et territoires étrangers sont concernés. Par exemple, on observe qu’une liste présente de nombreux dossiers de vol d’une compagnie aérienne vietnamienne, y compris les numéros d’identité des voyageurs, leurs professions et leurs destinations.
  7. Pour mémoire : https://carnegieeurope.eu/publications/?fa=52712 (21 août 2013) Le conflit de Transnistrie pour les nuls : Commencé au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, le conflit en Transnistrie opposait à l'origine les forces pro-roumaines de la rive droite du Dniestr aux séparatistes de la rive gauche qui s'identifiaient à leur héritage soviétique. Les forces militaires russes stationnées dans la région se sont rangées du côté des séparatistes lors de la brève phase armée du conflit en 1992, après quoi la majeure partie de la rive gauche et la ville clé de Bender, sur la rive droite, se sont retrouvées dans la "République moldave de Transnistrie" autoproclamée. Il n'y a pas eu d'affrontements armés en Transnistrie depuis 1992. Cela a réduit l'urgence d'un règlement, tant pour les parties au conflit que pour la communauté internationale. Pourtant, les candidats faiseurs de paix ne manquent pas. Étant donné que peu de différences ethniques ou religieuses séparent les deux parties, les néophytes pensent souvent qu'il s'agit du plus facile de tous les conflits gelés à résoudre - le "fruit à portée de main" qui pourrait permettre à un médiateur d'obtenir un résultat rapide et facile. Pourtant, les divisions psychologiques de la Moldavie sont profondes. En 1919, l'actuelle rive droite de la Moldavie a été rattachée à la Roumanie, tandis que l'actuelle rive gauche a été rattachée à l'Ukraine soviétique. Le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de soutien militaire et de division territoriale entre l'Allemagne et l'Union soviétique, a donné la rive droite à l'URSS en 1940. Les habitants actuels de la Moldavie dont les familles ont été persécutées par les Roumains qui ont envahi le pays en 1941 ont tendance à être pro-soviétiques. En revanche, ceux dont les familles ont été persécutées par les Soviétiques (en 1940 ou à leur retour en 1944) ont tendance à avoir une vision nationaliste de la Roumanie. Il ne s'agit pas de différences religieuses ou ethniques, mais elles sont tout aussi réelles. Chaque partie souhaite la paix, à ses propres conditions. Comme dans d'autres conflits de longue durée, même si les parties espèrent que le conflit sera résolu, après vingt ans sans règlement, elles ne s'attendent plus à ce que cela se produise rapidement et se sont adaptées à cette attente. Par conséquent, les deux parties considèrent les négociations non pas comme un processus menant à une solution, mais comme une occasion de réaliser des gains politiques à court terme sur leur adversaire. Le compromis nécessaire pour parvenir à un accord est risqué pour les politiciens des deux camps. Plutôt que de faire des concessions, chaque partie a inscrit des exigences maximalistes dans sa législation. Seule la capitulation de l'autre partie est acceptable. Chaque partie a développé une stratégie de négociation qui dépend de soutiens extérieurs pour obtenir cette reddition. Le résultat d'une telle stratégie est prévisible : les négociations officielles dans le format "5+2" - qui réunit l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Russie, l'Ukraine, l'UE et les États-Unis, ainsi que les deux parties au conflit - ont été interrompues en 2006. Par la suite, les efforts dans ce cadre ont été consacrés à encourager les discussions informelles et à essayer de les transformer en nouvelles négociations officielles. Les styles de négociation russe et allemand Les Allemands se sont engagés dans ce processus stagnant, mais d'une manière atypique pour l'Allemagne et l'Occident. À l'Ouest, les initiatives des gouvernements et des entreprises sont généralement organisées verticalement et horizontalement, produisant des propositions détaillées et des documents de synthèse coordonnés entre les entités et les agences appropriées. La méthode de négociation russe, en revanche, repose sur un type de confiance personnelle, que les Russes appellent généralement le respect (uvazheniye), plutôt que sur la confiance plus institutionnalisée codifiée dans l'État de droit occidental. Dans l'idéal, deux dirigeants se rencontrent seuls dans un cadre informel - l'archétype est le banya, ou bain russe - et élaborent les grandes lignes d'un accord. Les collaborateurs et les juristes sont chargés de donner à l'accord une forme contractuelle. Si l'un des dirigeants arrive avec une proposition, il laisse de côté les détails - si tant est qu'il en ait. Une proposition trop détaillée pourrait témoigner d'un manque de respect pour les idées de l'autre mandant et compromettre l'adhésion nécessaire. Par conséquent, les initiatives diplomatiques russes ont tendance à être brèves et vagues, laissant à plus tard le soin de combler les lacunes. ( Il y a bien sûr des exceptions, comme les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.) Ce type de processus est courant dans toute l'ex-Union soviétique, tant dans le domaine diplomatique que dans celui des affaires. Cela ne veut pas dire que les Occidentaux, y compris les Allemands, ne s'engagent jamais dans une diplomatie personnelle en roue libre au plus haut niveau. Les chanceliers allemands semblent y être enclins, surtout lorsqu'ils traitent avec la Russie, comme l'a démontré Mme Merkel au château de Meseberg. Lorsque Merkel et Medvedev se sont assis en juin 2010, la réunion et son résultat ont davantage ressemblé au style russe qu'au style allemand de négociation. La partie allemande a gardé son initiative au sein d'un petit groupe de responsables qui n'ont pas coordonné leur action avec les fonctionnaires de l'UE, les fonctionnaires d'autres pays de l'UE et même le ministère allemand des affaires étrangères. Christoph Heusgen, conseiller à la sécurité nationale de Mme Merkel, semble avoir été la force motrice de la partie concernant la Transnistrie. Heusgen avait été impressionné par le ministre des affaires étrangères poli et professionnel de la Moldavie (aujourd'hui premier ministre), Iurie Leancă, et voulait aider la coalition pro-occidentale en difficulté qui avait évincé le gouvernement communiste de l'ancien président Vladimir Voronin en septembre 2009. Heusgen connaissait peu le conflit en Transnistrie. Mais il a accepté la version moldave qu'il a entendue de la bouche de Leancă, qui a tendance à être intransigeant sur la question : la clé de la résolution du conflit se trouve à Moscou. En 2003, M. Heusgen avait travaillé avec Javier Solana, alors haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, lors des négociations sur le "mémorandum de Kozak", qui était à l'origine une proposition de règlement moldave présentée par le conseiller présidentiel russe Dmitri Kozak et finalement rejetée par M. Voronin. Heusgen en est ressorti avec l'impression que la Russie pouvait effectivement imposer sa volonté à la Transnistrie. Selon un câble publié par WikiLeaks, Heusgen a déclaré à un fonctionnaire américain que la Russie pourrait résoudre la question en un mois, si elle le souhaitait. Ignorant allègrement la dynamique du conflit ou l'historique des négociations, Heusgen a demandé à son personnel de rédiger un accord de paix qu'il était sûr que les Allemands et les Russes pourraient forcer les deux parties à accepter.
  8. https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-march-6-2024 L'Arménie semble prendre des mesures limitées pour réduire sa coopération bilatérale avec la Russie en matière de sécurité, en dehors de sa participation réduite à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie. Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigoryan, a déclaré le 6 mars que l'Arménie avait officiellement informé la Russie que " seuls les gardes-frontières arméniens " devaient exercer leurs fonctions à l'aéroport international de Zvarnots à Erevan[40]. Le service arménien de Radio Free Europe/Radio Liberty, Radio Azatutyun, a rapporté que des gardes-frontières russes servaient à l'aéroport de Zvarnots depuis la signature d'un accord arméno-russe de 1992 qui réglemente les forces russes en Arménie mais ne mentionne pas spécifiquement une présence russe à l'aéroport de Zvarnots[41].
  9. https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-march-6-2024 Les responsables du Kremlin continuent d'invoquer les menaces nucléaires dans le cadre des opérations d'information russes visant à affaiblir le soutien occidental à l'Ukraine et à décourager l'aide occidentale à l'Ukraine. Le 6 mars, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que la Russie n'utiliserait des armes nucléaires que si "quelque chose" menaçait l'existence de la Russie - un argument de longue date sur l'utilisation des armes nucléaires[18]. Peskov a également accusé l'Occident de "banaliser" le sujet de la guerre nucléaire, que Peskov a qualifié d'"extrêmement dangereux" et d'"irresponsable", malgré le fait que ce sont, en fait, les responsables russes qui menacent le plus souvent ouvertement d'utiliser des armes nucléaires[19]. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MAE), Maria Zakharova, a répondu à la récente déclaration du président finlandais Alexander Stubb, selon laquelle l'adhésion à l'OTAN offrirait à la Finlande une force de dissuasion nucléaire, en affirmant que les installations nucléaires américaines en Europe du Nord seraient des "cibles légitimes" pour la Russie dans un hypothétique conflit direct entre la Russie et l'OTAN[19] Zakharova a menacé que la sécurité des pays qui ont reçu des armes nucléaires des États-Unis "en souffrirait clairement". La présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matviyenko, a déclaré que la Russie devait réévaluer et dénoncer les accords internationaux qui ne servent pas les intérêts nationaux de la Russie, en particulier les accords internationaux non spécifiés signés par le premier ministre soviétique Nikita Khrouchtchev et d'autres dirigeants soviétiques et russes[20]. La déclaration de Matviyenko suggère un intérêt de la Russie à dénoncer une grande variété d'accords internationaux, y compris potentiellement des accords de prolifération et de sécurité nucléaires. ISW a récemment observé plusieurs responsables du Kremlin, y compris le président russe Vladimir Poutine, se livrer à des manœuvres de bruits de sabre nucléaire, mais continue d'estimer que l'utilisation du nucléaire par la Russie en Ukraine et au-delà reste très improbable[21]. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et le président russe Vladimir Poutine ont discuté de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) et des questions de non-prolifération nucléaire le 6 mars à Sotchi, en Russie[22] Grossi a déclaré qu'il avait eu un " échange important " avec Poutine sur la " sûreté et la sécurité nucléaires " de la ZNPP, que les forces russes contrôlent depuis plus de deux ans[23]. [Le Kremlin et les médias d'État russes ont souligné la visite de Grossi en Russie, probablement dans le cadre d'un effort continu pour présenter la Russie comme un opérateur responsable de la centrale nucléaire de Zagreb Zaporizhzhia et pour inciter la communauté internationale à reconnaître l'occupation russe de la centrale nucléaire de Zagreb Zaporizhzhia et de l'Ukraine occupée[24].
  10. https://www.understandingwar.org/backgrounder/russian-offensive-campaign-assessment-march-6-2024 Le président russe Vladimir Poutine a rencontré la gouverneure de la région autonome moldave pro-russe de Gagaouzie, Evgenia Gutsul, le 6 mars, et a souligné le soutien de la Russie à la Gagaouzie. Poutine et Gutsul se sont rencontrés en marge du Festival mondial de la jeunesse à Sotchi et ont discuté de " questions régionales et géopolitiques complexes ", dont Gutsul a affirmé que la Gagaouzie était à l'" épicentre "[25]. "Gutsul a informé Poutine des " actions anarchiques " des autorités moldaves et a affirmé que la Moldavie " retire systématiquement les pouvoirs [de la Gagaouzie], limite le budget, viole les droits légaux, [et] provoque l'instabilité et la déstabilisation en Gagaouzie et dans toute la [Moldavie] "[26] Gutsul a affirmé que Poutine " a promis de soutenir la Gagaouzie et le peuple gagaouze dans la défense de [leurs] droits légitimes, de leurs pouvoirs et de leurs positions sur la scène internationale ". M. Gutsul a également rencontré plusieurs responsables russes et a accepté d'intensifier les liens économiques et culturels avec le kraï de Krasnodar et les oblasts de Penza et Pskov en marge du Forum mondial de la jeunesse[27]. Gutsul a récemment rencontré la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matviyenko, qui a souligné le soutien de la Russie à la Gagaouzie contre l'oppression moldave[28] Le voyage de Gutsul en Russie fait suite au Congrès des députés du 28 février de la région séparatiste pro-russe de Moldavie, la Transnistrie, qui a demandé une " zashchita " (défense/protection) à la Russie en réponse à la pression croissante exercée par la Moldavie[29]. [Poutine n'a pas répondu à la demande de la Transnistrie du 28 février, mais les demandes de la Transnistrie permettent au Kremlin de disposer d'un large éventail de plans d'action possibles[30]. On ne sait pas très bien pourquoi Poutine choisirait de rencontrer Gutsul et de s'engager avec les autorités gagaouzes après avoir refusé de répondre à la demande de défense/protection de la Transnistrie. Les récentes interactions de haut niveau du Kremlin avec les autorités gagaouzes après une précédente rhétorique axée sur la Transnistrie soutiennent l'évaluation de ISW selon laquelle le Kremlin souhaite utiliser les deux régions pro-russes de la Moldavie pour justifier des opérations hybrides visant à déstabiliser et à polariser davantage la Moldavie avant les négociations d'adhésion de la Moldavie à l'UE et l'élection présidentielle moldave à la fin de l'année 2024[31]. Le 6 mars, la Moldavie a suspendu le Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE), datant de la guerre froide[32] Vingt-deux membres de l'OTAN et États du Pacte de Varsovie ont signé le Traité FCE en 1990 et l'ont ratifié en 1992 après la chute de l'Union soviétique[33]. Le Traité FCE était censé fixer des limites égales au nombre de chars, de véhicules blindés de combat, d'artillerie lourde, d'avions de combat et d'hélicoptères d'attaque entre l'OTAN et les États du Pacte de Varsovie afin de contrebalancer l'avantage de l'Union soviétique en matière de systèmes d'armes conventionnels au cours des dernières années de la Guerre froide[34]. Les responsables moldaves ont déclaré que la Moldavie suspendait le traité FCE en raison d'un "changement fondamental des circonstances" dans l'environnement de sécurité international depuis la signature initiale du traité[35]. [Le président de la commission de la défense de la Douma d'État russe, Andrei Kartapolov, a réagi à la décision de la Moldavie en affirmant qu'elle allait à l'encontre des intérêts russes, bien que la Russie elle-même se soit retirée du traité en 2023[36]. La réaction négative des responsables russes à la décision de la Moldavie suggère en outre que le Kremlin souhaite maintenir son influence sur la Moldavie en utilisant divers moyens.
  11. https://www.understandingwar.org/backgrounder/africa-file-march-7-2024-jnim-strengthening-near-bamako-kremlin-and-nigeria-discuss Les ministres des Affaires étrangères nigérian et russe se sont rencontrés à Moscou le 6 février et ont souligné les domaines de coopération bilatérale accrue et les intérêts communs de leurs États sur des questions telles que la guerre entre Israël et le Hamas. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a qualifié le Nigéria de " partenaire prioritaire " en Afrique et a souligné d'autres domaines de coopération commerciale et militaire souhaités, aux côtés du ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, lors d'une conférence de presse organisée après la réunion[32]. Les deux ministres ont annoncé la création d'un comité conjoint chargé de poursuivre les discussions et de mettre en œuvre les accords existants[33], notamment un accord conclu en 2017 avec Rosatom, la société d'État russe de l'énergie atomique, pour la construction de centrales nucléaires au Nigéria, et un accord de coopération militaro-technique de 2021 pour la fourniture d'équipements, les transferts de technologie et la formation du personnel[34]. Lavrov a également souligné le soutien à un cessez-le-feu à Gaza et la nécessité de commencer " un travail réel, plutôt qu'ostentatoire, pour créer un État palestinien conformément aux décisions prises par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations Unies "[35] La Russie et le Nigéria ont tous deux appelé à un cessez-le-feu à Gaza depuis octobre 2023[36] Le Nigéria a en outre accueilli une délégation du Hamas en février 2024[37]. Le Nigeria cherchera probablement à accroître ses achats d'armes à la Russie dans les années à venir, renforçant ainsi ce domaine clé de la coopération préexistante. Le Nigéria était le deuxième importateur d'armes russes en Afrique subsaharienne, talonnant de peu le Mali, selon les données les plus récentes de 2017 à 2022 de l'indice TIV (trend-indicator value) de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm[38], qui mesure le volume des transferts de capacités militaires plutôt que la valeur financière des transferts d'armes[39]. [Depuis 2014, la Russie a livré au moins 13 hélicoptères de combat, deux hélicoptères de transport et d'autres matériels tels que des missiles antichars et des moteurs d'avion[40], ce qui fait d'elle le deuxième fournisseur du Nigéria en termes de TIV, derrière la Chine mais devant les États-Unis[41]. Les transferts d'armes étrangères approvisionnent les forces nigérianes débordées qui luttent contre une crise sécuritaire aux multiples facettes et sécurisent une population en croissance rapide de près de 220 millions de personnes. Les 223 000 militaires nigérians tentent de lutter contre une crise de banditisme et de guerriers dans le nord-ouest, l'insurrection salafiste et jihadiste de longue date principalement concentrée dans le nord-est, une insurrection séparatiste dans le sud-est et les tensions croissantes entre agriculteurs et éleveurs dans l'ensemble du pays[42]. Lavrov a spécifiquement noté après sa rencontre avec Tuggar que la Russie continuerait à fournir une aide qui augmente les capacités de combat des armées nationales, du personnel de sécurité et des agents chargés de l'application de la loi qui font face aux défis sécuritaires dans la région du Sahara et du Sahel[43]. Cela correspondrait aux efforts déjà croissants de la Russie pour étendre les liens - et les transferts d'armes - avec les voisins du Nigeria dirigés par la junte, le Burkina Faso, le Mali et le Niger[44]. Ces ventes aident le Kremlin à stimuler son économie, à atténuer les sanctions et à étendre son influence pour se poser en puissance mondiale[45]. Les responsables militaires nigérians ont exprimé leur frustration face aux difficultés rencontrées pour se procurer des armes auprès des partenaires occidentaux, ce qui conduira probablement le Nigeria à augmenter ses acquisitions auprès de la Russie. Le 20 février, le chef de la défense nigériane a déclaré aux journalistes que certains pays refusant de vendre des armes au Nigéria en raison de préoccupations liées aux droits de l'homme avaient " deux poids, deux mesures "[46]. Le chef de la défense a spécifiquement cité le besoin d'articles tels que des hélicoptères, des drones et des véhicules protégés contre les mines et les embuscades[47]. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis travaillaient à l'augmentation des transferts d'équipements, de technologies et d'armes au Nigéria lors de sa visite le 23 janvier, mais n'a fourni aucun détail spécifique sur de nouveaux contrats ou accords[48]. Les législateurs américains ont à plusieurs reprises suspendu d'importantes ventes d'armes au Nigeria pour des raisons liées aux droits de l'homme[49]. Les forces de sécurité du Nigeria ont commis de nombreuses violations des droits de l'homme, telles que des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires, des détentions au secret, des violences sexuelles et des frappes de drones erronées[50]. D'autres programmes américains d'aide aux voisins du Nigeria ont également cherché à mettre l'accent sur des approches non sécuritaires afin d'adapter ce que la politique américaine décrit comme des approches "trop sécuritaires"[51]. Les récentes critiques du Nigeria à l'égard de l'aide militaire occidentale sont similaires aux griefs de ses voisins burkinabés, maliens et nigériens, qui ont réduit leurs liens avec l'Occident au profit de la Russie depuis 2021. Les juntes sahéliennes soutiennent que la Russie leur a donné un meilleur accès que l'Occident au matériel militaire dont elles ont besoin pour vaincre l'insurrection salafiste et jihadiste du Sahel[52]. Les juntes ont utilisé cet argument pour justifier leur décision de rompre les liens de sécurité avec la France et l'Occident en faveur de partenariats avec la Russie[53]. Le Kremlin assortit son aide de moins d'exigences en matière de droits de l'homme et est moins préoccupé par les abus des forces de sécurité, ce qui facilite l'acquisition d'armes par les pays confrontés à des problèmes démocratiques ou humanitaires. Ces transferts ont perpétué les abus des forces de sécurité dans les pays du Sahel, aggravant leur situation en matière de droits de l'homme et accélérant leur rupture avec l'Occident[54]. Les violations persistantes des droits de l'homme sans lien avec la Russie ont également tendu les relations des États-Unis avec d'autres partenaires africains clés, tels que l'Éthiopie[55].
  12. https://www.understandingwar.org/backgrounder/africa-file-march-7-2024-jnim-strengthening-near-bamako-kremlin-and-nigeria-discuss La branche sahélienne d'Al-Qaïda a mené son premier attentat à l'explosif dans le sud du Mali depuis 2022, probablement pour soutenir les efforts du groupe visant à isoler un chef-lieu de district près de la frontière avec la Mauritanie. La branche sahélienne d'Al-Qaïda, Jama'at Nusrat al Islam wa al Muslimeen (JNIM), a mené une attaque complexe de grande envergure contre une base de l'armée malienne près de Kwala, à 160 km au nord de la capitale du Mali, le 28 février[1]. Les militants du JNIM ont commencé l'attaque par un VBIED suicide, suivi d'une centaine d'assaillants qui ont pris d'assaut la position de l'armée malienne[2]. [L'armée malienne a affirmé que des renforts aériens et terrestres avaient forcé les attaquants à se replier vers le nord, où les soldats auraient détruit les bases du JNIM[4]. Les attaquants du JNIM ont tué au moins 30 soldats maliens et ont pillé des armes, des véhicules et des uniformes militaires[5]. Cette attaque s'inscrit probablement dans le cadre d'une campagne du JNIM visant à dégrader les lignes de communication maliennes le long de la RN4, qui relie le chef-lieu du district de Nara au reste de la région entourant la capitale malienne, et qui se poursuit depuis au moins le dernier trimestre 2023. Presque toutes les attaques du JNIM dans la région de Koulikoro se sont produites le long des différentes routes entourant Nara depuis qu'il a revendiqué la prise d'une base de l'armée malienne et du groupe Wagner le long de la RN4 au début du mois d'octobre 2023[6] Toutes les attaques sauf deux en 2024 se sont produites le long de la RN4[7]. [La base de données ACLED (Armed Conflict Location and Event Database) a enregistré que le JNIM avait déjà ciblé les forces maliennes voyageant entre Kwala et Mourdiah - la ville située à mi-chemin entre Kwala et Nara - dans une embuscade complexe impliquant un engin explosif improvisé transporté par une moto suicide en décembre 2023[8]. Les forces armées maliennes à Kwala étaient stationnées là pour sécuriser la RN4[9]. Le JNIM a progressivement augmenté ses attaques autour de Nara depuis le début de l'année 2022 et pourrait être en train de mettre en place les conditions pour assiéger la ville comme il l'a fait pour d'autres centres de population importants au Sahel[10]. Le JNIM a commencé à augmenter ses attaques autour de Nara en 2022, après avoir établi des zones de soutien à l'est entre 2018 et 2021[10]. Le groupe a régulièrement assiégé des centres de population au Mali et au Burkina Faso au lieu de les prendre par la force[11]. Le JNIM mène des sièges pour saper l'autorité de l'État, contrôler le trafic local et l'activité économique, et punir les civils présumés coopérer avec les forces de sécurité de l'État[12]. [L'impact psychologique et la pression humanitaire d'un siège sur les civils donnent en outre au groupe un plus grand poids dans les négociations avec les dirigeants locaux, ce qui peut conduire à des accords qui lui donnent un degré de contrôle indirect encore plus important[13]. Ces conséquences isolent les forces de sécurité et réduisent leur capacité à opérer dans les zones environnantes sans risque significatif, dégradant ainsi la capacité du gouvernement malien à contrôler et à contester le JNIM en dehors des centres de population. Le JNIM augmentera probablement le rythme et la sophistication de ses attaques plus au sud et amplifiera la pression autour de la capitale malienne dans les années à venir. Depuis le début de l'année 2022, le JNIM a augmenté le rythme, l'étendue géographique et la sophistication de ses activités dans toute la région de Koulikoro[14]. Le groupe n'a mené qu'une poignée d'attaques dans le nord de Koulikoro jusqu'en 2021, dont la plupart visaient les forces de sécurité[15]. Cependant, il a augmenté de manière significative le taux d'attaques coercitives contre les civils en 2022[16]. [En 2023, l'ACLED a enregistré des rapports de plus en plus nombreux sur les indicateurs de contrôle, tels que la fermeture d'écoles par le JNIM, l'empêchement des élections locales, l'imposition de taxes aux civils et l'application d'accords de charia localisés dans les districts de Nara et de Banamba (officiellement appelés cercles au Mali)[17]. Le JNIM a également mené ses deux premiers attentats suicides à l'explosif improvisé dans la région de Koulikoro depuis 2022[18]. Ces tendances durables montrent que le JNIM déploie des efforts stratégiques pour étendre et accroître ses capacités dans le sud du Mali. Le JNIM a probablement la capacité d'isoler de plus en plus les capitales des districts au sud de Nara au cours de l'année à venir, comme il le fait actuellement à Nara. L'ACLED a constaté que le groupe a fermé de nombreuses écoles, perturbé les élections locales et taxé les civils autour de la capitale du district de Banamba[19] Le JNIM peut utiliser ces zones de soutien autour de la ville de Banamba et le long de la RN4 pour amplifier la pression sur la RN7, qui relie Nara et la RN4 à Banamba. Les nombreux cas d'activités de contrôle du JNIM dans les zones rurales le long de la RN7 et l'absence d'attaques du JNIM sur la route depuis 2022 indiquent que le JNIM exerce déjà un certain contrôle sur le passage[20]. Le JNIM a également établi des zones de soutien au nord de Kwala qu'il peut utiliser pour faire pression sur la RN3, qui relie Bamako et le nord-ouest du Mali via la ville de Kolokani, chef-lieu du district. Les militants du JNIM qui ont participé à l'attentat suicide complexe à l'aide d'un VBIED à Kwala se sont retirés vers le nord après l'attaque, ce qui indique que le JNIM utilise actuellement la région pour soutenir des attaques le long de la RN4[21]. Kwala se trouve à l'intersection des RN3 et RN4, ce qui signifie que le groupe peut attaquer la route s'il le souhaite. Le renforcement des zones de soutien autour de Nara et de la RN4 risquerait d'avoir un effet " boule de neige " sur la RN3 en réduisant la capacité des forces de sécurité à faire pression sur le JNIM à partir de bases comme Kwala, renforçant ainsi les zones de soutien du JNIM et libérant davantage de ressources qui sont actuellement concentrées sur la RN4. Le JNIM a augmenté le taux et la sophistication des attaques sur les routes autour de Bamako chaque année depuis 2022, démontrant l'intention et la capacité croissante d'attaquer près de la capitale[22] Le JNIM a mené une offensive ciblant les routes autour de Bamako dans la première moitié de 2023, menant au moins 17 attaques dans un rayon de 70 miles de la capitale entre janvier et juillet[23]. [Le CTP avait précédemment évalué que le JNIM visait à perturber les lignes de communication dans le sud du Mali et à discréditer la junte malienne, en se basant sur le fait que le JNIM ciblait principalement les forces de sécurité et présentait les attaques comme un défi à l'autorité de la junte[24]. Le groupe a également lancé une attaque complexe impliquant deux VBIED suicides ciblant des installations militaires à Kati, à 10 miles de Bamako, en 2022, démontrant sa capacité à mener des attaques plus sophistiquées autour de Bamako, pour la première fois depuis 2015[25]. La junte malienne et ses auxiliaires du groupe Wagner n'ont probablement pas la capacité d'accroître leur présence dans le sud du Mali sans faire des sacrifices stratégiquement importants ailleurs, ce qui risquerait d'ébranler la légitimité de la junte. Les forces de sécurité, déjà très sollicitées, ont remplacé plus de 13 000 soldats de la paix de l'ONU qui se sont retirés du centre et du nord du Mali en 2023. Ces forces de sécurité ont repris les combats avec les rebelles séparatistes dans le nord du Mali pour la première fois depuis 2015 afin de reprendre d'importantes villes contrôlées par les rebelles à plus de 700 miles de Bamako[27]. Ces opérations supplémentaires ont au moins partiellement contribué à la diminution des opérations antiterroristes dans le centre du Mali depuis la mi-2023[28]. La junte a ancré sa légitimité politique dans ces efforts et d'autres qui cherchent à récupérer la " souveraineté " malienne des partenaires extérieurs et des menaces internes[29]. En 2024, la Russie a poursuivi l'expansion de la base du groupe Wagner à Bamako, qui soutient les quelque 2 000 mercenaires qui y opèrent[30]. Cependant, le Kremlin est toujours confronté à des limites de capacité qui remettraient en cause une augmentation significative des déploiements de mercenaires au Mali, alors qu'il tente d'étendre sa présence mercenaire à travers l'Afrique tout en soutenant sa guerre en Ukraine[31].
  13. Dans la plupart des pays (mais pas la France) il y a généralement des garde-fous parlementaires : le président ne peut pas déclarer ou faire une guerre non déclarée sans l'approbation du parlement.
  14. https://www.tf1info.fr/international/video-guerre-ukraine-russie-une-escalade-qui-peut-etre-mortelle-sur-lci-la-mise-en-garde-de-dominique-de-villepin-a-emmanuel-macron-2288662.html (7 mars 2024) Néanmoins, Dominique de Villepin estime aussi que les propos d'Emmanuel Macron pourraient n'être qu'une façade. "Si c'est une posture politico-médiatique anticipant l'effondrement de l'Ukraine et cherchant à montrer que le Président n'a pas écarté des options difficiles, on peut comprendre", indique-t-il Cela peut être une anticipation du jeu ("blame game" en anglais) où les responsables occidentaux se rejetteront mutuellement la faute les uns sur les autres en cas de défaite ukrainienne. Dans ce jeu Macron aura beau jeu de dire à Scholz et compagnie : "j'avais proposé quelque chose de courageux, mais vous ne m'avez pas écouté".
  15. https://www.cfr.org/event/role-nato-enlargement-revisited (11 mars 2022) Michael Mandelbaum Professeur émérite de politique étrangère américaine, Johns Hopkins School of Advanced International Studies ; membre du CFR L'expansion de l'OTAN est - ou était, je ne devrais pas dire est - une erreur dans les années 1990, et ce pour cinq raisons. Premièrement, elle n'a apporté aucun avantage. L'affirmation de ses promoteurs selon laquelle elle allait favoriser et consolider la démocratie dans les nouveaux membres a toujours été creuse et ne semble pas meilleure vingt-cinq ans plus tard. Deuxièmement, l'expansion de l'OTAN a rompu la promesse faite par divers responsables américains à divers responsables russes et soviétiques, à savoir que l'OTAN ne s'étendrait pas. Il s'agit là d'un point controversé. Il y a beaucoup de littérature à ce sujet. Et la défense de l'expansion de l'OTAN semble se résumer à l'affirmation que nous n'avons pas mis les choses par écrit pour les Russes. Cet argument me semble malheureux car il place l'OTAN et les États-Unis dans la position d'une sorte d'homme d'affaires malhonnête dont la parole n'est pas digne de confiance. Quoi qu'il en soit, l'important n'est pas de savoir si c'était écrit ou non, mais si c'était une bonne idée ou non. Et ce n'était pas une bonne idée à l'époque, pour une troisième raison. Elle a eu un coût élevé. Elle a retourné l'opinion russe - pas seulement l'opinion de l'élite, mais l'opinion de masse - contre l'Occident, contre les États-Unis. Elle a fait de la politique anti-occidentale la politique étrangère russe par défaut. Et, ce qui n'est pas le moins important, elle a fourni à Vladimir Poutine une condition, une atmosphère et des arguments sur lesquels il a pu s'appuyer pour mener sa politique étrangère agressive. Quatrièmement, l'expansion de l'OTAN n'était pas vraiment nécessaire. Il est faux de dire qu'il n'y avait pas d'ordre de sécurité en Europe à l'époque. Il existait en fait un nouvel ordre de sécurité, meilleur, constitué de divers traités, accords sur les armes, organisations internationales, coutumes informelles, changements intérieurs. J'ai parlé de ce nouvel ordre de sécurité dans plusieurs de mes livres et je l'ai appelé l'ordre de sécurité commun. Cette expression ne sera pas familière à la plupart des participants à cette réunion Zoom, ce qui montre à quel point elle a été bien accueillie. Mais il n'a pas réussi à s'imposer, entre autres raisons, parce que nous l'avons détruit dans le cadre de l'expansion de l'OTAN, alors que nous aurions dû essayer de construire et de consolider l'ordre de sécurité européen le plus favorable de l'histoire de l'Europe. Cinquièmement et enfin, il existait une alternative à l'expansion de l'OTAN. Il s'agit du Partenariat pour la paix, conçu par les États-Unis en 1994. Il était ouvert à tous les pays européens. Il n'excluait pas l'adhésion à l'OTAN. Mais c'était une façon de se protéger et de gagner du temps pour voir comment les choses allaient évoluer en Russie. Plus important encore, et en référence à la remarque de Kim sur le ressentiment russe d'être exclu, le Partenariat pour la paix incluait la Russie au lieu de l'exclure. Pour toutes ces raisons, dans les années 1990, c'était donc une erreur. Bien entendu, nous vivons aujourd'hui dans des circonstances très différentes. Pour comprendre et évaluer l'OTAN, nous devons donc le faire dans un contexte complètement différent. L'expansion de l'OTAN a engagé la Russie sur une voie de politique étrangère complètement différente de celle qu'elle suivait jusqu'alors. Si la Russie était restée sur cette voie - et, bien sûr, nous ne savons pas ce qui se serait passé - mais si elle était restée sur cette voie, nous n'aurions pas eu le type de politique étrangère russe que nous avons vu, qui a culminé jusqu'à présent en Ukraine. À l'époque du premier débat sur l'élargissement de l'OTAN, moi et d'autres - et il y avait des gens très distingués, George Kennan, le professeur Richard Pipes, le grand historien de la révolution russe, Jack Matlock, le plus grand spécialiste de l'Union soviétique dans le service extérieur de sa génération, Sam Nunn, qui s'opposaient à l'élargissement de l'OTAN. Et ceux d'entre nous qui s'y opposaient disaient, entre autres choses, qu'ils craignaient que ce qui s'est produit ne se produise. Qu'il en résulterait une Russie revancharde. À l'époque, les hauts fonctionnaires de l'administration Clinton et ceux qui défendaient l'expansion de l'OTAN nous ont assuré, ainsi qu'au pays, au monde et, comme je l'ai appris, aux membres du Sénat qui devaient voter sur cette question, qu'une telle chose n'était pas concevable. Ainsi, au moins sur cette question, à savoir si l'expansion de l'OTAN pouvait conduire à une invasion de l'Ukraine, nous, les opposants, avions raison et les partisans avaient tort. Tous ceux qui ont participé au débat dans les années 1990 ont compris que la prémisse non déclarée de la politique d'expansion de l'OTAN de l'administration Clinton, et parfois elle n'était même pas totalement non déclarée, était que la Russie était faible et ne pouvait rien y faire, avec l'implication que la Russie serait toujours faible et devrait accepter tout ce que nous ferions. Une phrase de l'époque m'est restée à l'esprit depuis lors : "Les Russes doivent apprendre à manger leurs épinards". Eh bien, ils n'ont pas appris. Et voilà où nous en sommes.
  16. J'ignore si ces problèmes analysés en 2011 ont été corrigés depuis : https://www.nytimes.com/2011/09/11/books/review/that-used-to-be-us-by-thomas-l-friedman-and-michael-mandelbaum-book-review.html Les nouvelles recrues militaires arrivent en bien moins bonne forme physique que les générations précédentes en raison d'un manque d'exercice, et elles arrivent avec ce que le général Martin Dempsey, président de l'état-major interarmées, appelle "un mélange de valeurs". Le général Dempsey poursuit : "Je ne veux pas dire qu'ils ont de mauvaises valeurs, mais parmi toutes les valeurs qui définissent notre profession, la première et la plus importante est la confiance. Si nous ne pouvions faire qu'une seule chose avec les nouveaux soldats, ce serait de leur inculquer la confiance les uns envers les autres, envers la chaîne de commandement et envers la nation". Arne Duncan, le secrétaire à l'éducation : "Actuellement, environ un quart des élèves de neuvième année ne parviennent pas à obtenir leur diplôme d'études secondaires dans les quatre ans qui suivent. Parmi les pays de l'OCDE, seuls le Mexique, l'Espagne, la Turquie et la Nouvelle-Zélande ont des taux d'abandon scolaire plus élevés que les États-Unis". Pentagone via Arne Duncan : "Soixante-quinze pour cent des jeunes Américains, âgés de 17 à 24 ans, ne peuvent pas s'engager dans l'armée aujourd'hui parce qu'ils n'ont pas obtenu leur diplôme de fin d'études secondaires, qu'ils ont un casier judiciaire ou qu'ils ne sont pas physiquement aptes". [Friedman et Mandelbaum] : "Il y a trente ans, 10 % des recettes générales de la Californie étaient consacrées à l'enseignement supérieur et 3 % aux prisons. Aujourd'hui, près de 11 % vont aux prisons et 8 % à l'enseignement supérieur". Joseph Stiglitz : "Les 1 % d'Américains les plus fortunés perçoivent aujourd'hui environ un quart du revenu total de l'Amérique chaque année. En termes de richesse plutôt qu'en termes de revenus, ... . les 1 % les plus riches contrôlent aujourd'hui 40 % du total. C'est nouveau. Il y a vingt-cinq ans, les chiffres correspondants étaient de 12 % et 33 %. [Friedman et Mandelbaum] décrivent un pays dont la population est à la traîne, un système politique de plus en plus paralysé et des institutions qui semblent de plus en plus inadaptées pour relever des défis de plus en plus insolubles. Ils font remarquer que la Chine a mené le monde jusqu'à ce qu'elle se heurte à une série de "mauvais siècles" après 1644. L'Amérique pourrait connaître le même sort.
  17. 10 juillet 2023. Daniel Lieberman 26:20 Aujourd'hui, dans les facultés de médecine, on vous apprend qu'avec l'âge, la tension artérielle augmente. Je peux vous dire que ce n'est pas vrai. C'est dans le monde occidental, où les gens sont physiquement inactifs et ont une alimentation défectueuse, que la tension artérielle a tendance à augmenter. Mais il y a beaucoup de gens, dont je fais partie, qui n'ont pas de tension artérielle élevée en vieillissant. 30:55 Les femmes qui pratiquent 150 minutes d'activité physique par semaine ont en moyenne un risque de cancer du sein au cours de leur vie inférieur de 30 à 50 % à celui des personnes sédentaires. Et pourtant, pour une raison ou une autre, ce fait n'est pas très connu. 41:12 Pourquoi est-ce que chaque ville en Amérique ne subventionne pas la danse ? Cela ferait probablement énormément de bien pour la santé physique et mentale de la population. 41:48 Les écoles de santé publique sont ce genre de petits endroits marginalisés où les grandes idées meurent, tandis que les écoles de médecine sont là où se trouve l'argent. Il existe des domaines entiers de la médecine auxquels le mot "préventive" n'est pas associé. Vous n'entendez jamais parler d'orthodontie préventive ou d'optométrie préventive. 01:26:59 La moitié des Américains ne fait jamais d'exercice physique. Et seulement 20% remplissent le minimum fixé par l'OMS. Nous sommes une nation de patates de canapé, et le reste du monde se dirige vers notre mode de vie.
  18. C'est un point de vue intéressant. Je voudrais juste rappeler, comme cela semble s'adresser à moi, que je ne crois pas avoir rien affirmé concernant l'isolement ou non d'Emmanuel Macron. Donc a fortiori je ne pense pas avoir écrit quoi que ce soit de factuellement faux à ce sujet.
  19. https://www.realcleardefense.com/articles/2024/03/06/slouching_towards_world_war_iii_1016313.html La première manifestation de l'idéologie démocratiste a été l'expansion de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) vers l'est, en direction des frontières de la Russie. Tous les présidents américains, de Clinton à Biden, malgré les protestations répétées des dirigeants russes et les avertissements lancés par des réalistes de la politique étrangère comme George Kennan, Richard Pipes, Jack Matlock Jr, Owen Harries, Arthur Hartman, Robert Bowie, Fred Ikle, Edward Luttwak, Paul Nitze, Sam Nunn et d'autres, ont poussé l'Alliance de l'Atlantique Nord de plus en plus près de la frontière occidentale de la Russie. Le parapluie nucléaire américain s'étend désormais à toutes les anciennes nations satellites de l'Union soviétique en Europe, ainsi qu'au Monténégro, à la Croatie et à la Macédoine du Nord. L'administration de George W. Bush a publiquement invité l'Ukraine et la Géorgie à rejoindre l'OTAN. La réaction de la Russie à l'expansion d'une alliance militaire antagoniste à proximité de ses frontières était apparemment considérée comme non pertinente ou sans importance. La démocratie était en marche. Les responsables politiques américains n'avaient aucun sens du tragique. Bien que l'Ukraine n'ait pas rejoint l'OTAN, les États-Unis, comme l'a souligné Ted Galen Carpenter, ont commencé à traiter l'Ukraine comme un allié de l'OTAN depuis que la révolution de Maidan, soutenue par les États-Unis, a entraîné le renversement du gouvernement pro-russe élu à Kiev en 2014. La réaction de la Russie était prévisible : elle s'est emparée de la Crimée en 2014 et, huit ans plus tard, a envahi l'Ukraine, déclenchant une guerre dévastatrice que nos croisés qualifient aujourd'hui de lutte cruciale entre la démocratie et l'autocratie, et de bataille clé dans notre confrontation mondiale avec "l'axe de l'autocratie". Si seulement nos croisés s'étaient souvenus de la remarque de George Kennan selon laquelle la Russie considère l'Ukraine comme les États-Unis considèrent la Pennsylvanie, tout cela aurait peut-être pu être évité. Les guerres au Moyen-Orient et en Ukraine sont des distractions par rapport au centre de gravité géopolitique de l'Asie-Pacifique. Pourtant, le Sénat américain vient d'adopter un projet de loi sur l'aide à l'étranger qui consacre 60 milliards de dollars à l'Ukraine, 14 milliards de dollars à Israël, 9 milliards de dollars aux Palestiniens de Gaza et un maigre montant de 5 milliards de dollars à l'Indo-Pacifique. L'idée que les conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et en Asie de l'Est sont liés par une lutte existentielle entre la démocratie et l'autocratie substitue dangereusement l'idéologie au réalisme géopolitique. Ce qu'il faut, ce n'est pas une nouvelle croisade, mais une stratégie réaliste qui donne la priorité aux intérêts américains, évite l'escalade inutile des conflits régionaux, consacre des ressources à nos intérêts les plus vitaux et, pour paraphraser Walter Lippmann, mette en équilibre nos engagements et nos ressources.
  20. https://www.tf1info.fr/international/video-guerre-ukraine-russie-si-l-ukraine-tombe-je-ne-donne-pas-tres-cher-de-l-union-europeenne-a-estime-stephane-sejourne-sur-lci-2288399.html (5 mars 2024) Stéphane Séjourné a énuméré les nombreuses conséquences, pour la France comme pour l'Europe, d'une victoire de la Russie sur l'Ukraine. "Si l'Ukraine tombe, il y aura des conséquences en cascade, je ne donne pas très cher de l’Union européenne, je ne donne pas très cher de notre capacité de nous mettre d'accord", a ainsi estimé le ministre. C'est assez bizarre comme déclaration, déjà parce qu'elle n'impressionne que la partie de l'électorat qui tient à l'Union Européenne. Les référendums de Maastricht (1992) puis sur la Constitution Européenne (2005), ont montré qu'il y avait en France une forte proportion d'eurosceptiques, que cela peut au contraire réjouir de voir annoncée la fin de l'Union Européenne. Que ce scénario entraîne des désaccords sur la politique étrangère et de défense, c'est concevable - [il faut se souvenir qu'à la base c'est l'initiative des Polonais, des Suédois, et quelques autres de créer un "partenariat oriental" qui a mis le feu aux poudres avec Maïdan, voir la notion de "somnambules" développée par le rapport des Lords britanniques en 2015 sur cette question] mais l'Union Européenne, c'est surtout la reprise du "Marché Commun" et de la "Communauté Économique Européenne" qui sont des accords économiques de levée des barrières douanières etc... sans lien avec la politique étrangère et de défense. Donc mon sentiment est que c'est une exagération, et que ce qui est excessif est insignifiant. En revanche la phrase qu'a dite Jean-Pierre Raffarin : "nous sommes dans un moment où l'histoire turbule" [1], me paraît beaucoup plus vraie parce qu'elle est plus prudente au sens où elle ne fait aucune prévision quant à l'état final. On entre dans quelque chose d'assez chaotique et sous réserve que je révise mes cours de physique, si j'ai bonne mémoire, le chaos c'est quelque chose d'imprévisible. Donc arrêtons de prévoir l'imprévisible. [1] https://www.cnews.fr/france/2024-03-06/la-victoire-de-lukraine-est-probablement-impossible-est-dans-une-situation
  21. https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/guerre-en-ukraine-apres-ses-propos-sur-l-envoi-de-troupes-emmanuel-macron-consulte-a-tour-de-bras (6 mars 2024) Il [Macron] a ainsi invité les pays alliés à « ne pas être lâches » face à la Russie, dont les troupes sont « inarrêtables ». https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-appelle-les-allies-de-kiev-a-ne-pas-etre-laches-face-a-des-puissances-devenues-inarretables_6405637.html (5 mars 2024) En visite à Prague, mardi 5 mars, Emmanuel Macron a appelé les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches". "La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace chaque jour", a déclaré le président de la République lors d'un discours devant la communauté française dans la capitale tchèque. Il ne voulait pas dire plutôt le contraire : les troupes russes sont parfaitement arrêtables, si on veut, on peut ? Parce que si elles sont "inarrêtables", ça ne sert à rien d'essayer. Ou alors il voulait dire "sourdes à nos exigences de s'arrêter ?", "sourdes à la diplomatie" ? https://www.cnews.fr/france/2024-03-06/la-victoire-de-lukraine-est-probablement-impossible-est-dans-une-situation « La victoire de l'Ukraine est probablement impossible et la victoire politique de Poutine est assurément impossible » Jean-Pierre Raffarin.
  22. 29 janvier 2024. Danier Lieberman, paléoanthropologue à Harvard 49:20 Ne serait-il pas préférable de prévenir ces maladies dès le départ ? Nous aurions alors un système médical bien plus efficace. Ce que nous provoquons, à mon avis, c'est quasiment une nouvelle forme d'évolution : j'appelle cela la désévolution, c'est-à-dire que nous traitons les symptômes des maladies de désadaptation [mismatch diseases], ce qui permet à ces maladies de rester répandues, et dans certains cas d'empirer, parce que maintenant nous pouvons nous en arranger. Les gens maintenant attrapent le diabète : nous leur donnons de la metformine ou toutes sortes de d'autres médicaments. Ils attrapent des maladies cardiovasculaires, on leur donne, vous savez, différentes pilules pour qu'ils continuent à tenir le coup. Ils attrapent la myopie et nous leurs donnons des lunettes. Tout cela nous devons le faire, mais ne serait-ce pas mieux si nous empêchions dés le début par la prévention que les gens attrapent des maladies cardiovasculaires ? 52:36 Environ 70% ou 80% des fois que quelqu'un va au médecin, c'est pour une maladie évitable par la prévention. Une somme d'argent incroyable qui est dépensée dans notre système médical l'est essentiellement pour des maladies de désadaptation. 01:23:00 Nous créons de nouveaux environnements auxquels notre corps est mal ou inadéquatement adapté et, au lieu de prévenir ces causes, nous nous contentons, lorsque nous le pouvons, de traiter les symptômes, ce qui n'empêche pas le problème fondamental de se produire.
  23. - - Si les Etats-Unis cessent d'être le facteur structurant, est-ce que la France toute seule pourra être ce facteur structurant ? Est-ce que l'Allemagne toute seule pourra être ce facteur structurant ? Je pense que ça aurait été bien au moins d'essayer de fabriquer un "nous" franco-allemand. Mais pour cela il faudrait qu'on se connaisse, qu'on ait l'habitude de travailler ensemble. De prendre en compte les intérêts de l'autre. Mais ça n'a pas l'air d'intéresser les foules. Najat Vallaud-Belkacem a supprimé les classes bilangue. La chaîne Arte où au début il y avait des débats avec des Allemands qui expliquaient le monde d'un point de vue allemand, et si besoin est, en clashant avec les Français, était devenue, à l'époque où je la regardais encore, c'est à dire il y a quelques années, pour les émissions de débat et d'actualité des petits cercles de groupthink franchouillard germanopratin où il n'y avait plus aucun allemand. Quand on voit l'évolution entre les couples Giscard-Schmidt, puis Mitterrand-Kohl, jusqu'à aujourd'hui la cacophonie Macron-Scholz, on a plutôt l'impression que le franco-allemand est sur une pente descendante. Donc les Américains se barrent, et on a fabriqué une génération de jeunes qui ont horreur du franco-allemand, ou que ça n'inspire pas.
  24. https://www.fr.de/politik/ukraine-waffen-deutschland-forderung-appell-kiesewetter-cdu-russland-krieg-putin-zr-92825380.html (14 février 2024) Roderich Kiesewetter, expert en défense de la CDU, a exigé : "La guerre doit être portée en Russie". Face à la lutte acharnée pour la livraison de missiles Taurus à longue portée à Kiev, la thèse selon laquelle le gouvernement allemand craint que les armes allemandes ne causent des dommages en Russie a de nouveau circulé récemment. Kiesewetter a alors adopté une autre approche. "Les installations militaires et les quartiers généraux russes doivent être détruits", a déclaré Kiesewetter : "Nous devons tout faire pour que l'Ukraine soit en mesure de détruire non seulement des raffineries de pétrole en Russie, mais aussi des ministères, des postes de commandement, des postes de combat", a-t-il souligné. Il a également exigé ouvertement la livraison du Taurus : Scholz doit obtenir le "feu vert" de Joe Biden à Washington pour livrer les missiles de croisière.
×
×
  • Créer...