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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.bbc.com/news/live/world-us-canada-68236239 (8 février 2024) Les juges de la Cour suprême sont sceptiques quant à l'interdiction de vote de Trump dans le Colorado La plupart des juges de la Cour suprême ont semblé troublés par l'idée qu'un seul État prenne des mesures aussi radicales contre le principal candidat républicain à l'élection présidentielle. Robert Tsai, professeur de droit constitutionnel à l'université de Boston, qui a écouté les plaidoiries, a déclaré à la BBC que la décision imminente des juges était claire. "La décision du Colorado est grillée", a déclaré M. Tsai. "Je pense qu'il est difficile d'écouter les plaidoiries et de penser que la Cour fera autre chose que de renverser la décision de la Cour suprême du Colorado. "Il s'agit simplement de savoir si cinq juges soutiennent un raisonnement unique ou s'il s'agit d'un ensemble d'opinions éparses. Selon lui, l'argument qui a le plus séduit les juges est le suivant : c'est le Congrès, et non les États eux-mêmes, qui a le pouvoir d'utiliser la section 3 pour empêcher les fonctionnaires fédéraux de participer aux scrutins des États.
  2. Tusk se réfère à un Ronald Reagan mythique. Le vrai Ronald Reagan était conspué par l'aile dure du parti républicain pour être trop conciliant avec Gorbatchev, qu'il appelait "mon ami", et "a refusé de couper les prêts occidentaux à la Pologne communiste".
  3. https://www.newsweek.com/us-policy-houthis-definition-insanity-opinion-1867931 (7 février 2024) La politique américaine à l'égard des Houthis est la définition même de la folie Alors que le président Joe Biden se dirigeait vers Air Force One le 18 janvier, on lui a demandé si les frappes militaires américaines en cours contre les Houthis permettaient de maintenir ouvertes les voies maritimes de la mer Rouge. Quand vous dites "efficaces", est-ce qu'elles arrêtent les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui", a déclaré M. Biden : https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2024/01/18/remarks-by-president-biden-before-marine-one-departure-42/ En clair, la politique américaine contre les Houthis est la définition même de la folie : faire la même chose encore et encore et s'attendre à un résultat différent.
  4. En voilà une solution qu'elle est bonne : https://news.yahoo.com/united-states-bulwark-ukraine-happens-123054965.html Ou, peut-être, faire en sorte que les nations européennes paient les armes américaines et les envoient à l'Ukraine. 1°) les Américains foutent le feu à l'Europe en augmentant les frictions et en sabotant tous les accords de paix possibles et imaginables avec la Russie 2°) les Européens paient, et eux ils se font du beurre en vendant des armes.
  5. 8 février 2024. Au Québec, étudier en anglais à l’université va devenir un luxe pour les non-Québécois : les frais de scolarité du premier cycle vont doubler pour les étrangers et augmenter de moitié pour les Canadiens d'autres provinces. La mesure doit permettre de mieux financer les établissements francophones, mais elle vise aussi un "rééquilibrage linguistique", selon le gouvernement québécois. Les universités [anglophones de Montréal] McGill et Concordia, dont la réputation attire des étudiants du monde entier, ont vu chuter les demandes d'inscription déposées par des étudiants canadiens hors Québec.
  6. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/02/08/en-direct-guerre-en-ukraine-l-armee-russe-attaque-avdiivka-avec-des-forces-tres-importantes-affirme-le-maire-de-la-ville-de-l-est-de-l-ukraine_6214672_3210.html L’entretien de Tucker Carlson avec le président russe, Vladimir Poutine, doit être mis en ligne à 18 heures, à Washington (minuit, à Paris). Nous vous le partagerons évidemment ici dès qu’il sera disponible. Le seul opposant à Vladimir Poutine et à la guerre qu’il mène en Ukraine à s’être présenté à l’élection présidentielle russe de mars, Boris Nadejdine, a vu jeudi sa candidature rejetée par la commission électorale.
  7. Zemmour n'a rien "proposé" pour l'avenir. Il a juste commenté le passé en regrettant que Napoléon n'ait pas gagné Waterloo. C'est de la nostalgie du passé et non un "rêve" d'avenir.
  8. Ainsi donc, les Sud-coréens apportent à leur manière un démenti à l'idée répandue que "on ne peut pas négocier avec Poutine" parce que "il ne tient pas ses promesses" ou encore "de toute façon il n'est pas intéressé par la négociation" : la négociation est tendue, mais apparemment ils se sont mis d'accord sur des lignes rouges et une dissuasion réciproques :
  9. 7 février 2024 08:54 Pascal Dayez-Burgeon : Les conservateurs [sud-coréens] ont toujours intérêt à créer des tensions avec le Nord pour gagner les élections. 11:32 Juliette Morillot : Il faut remonter notamment à l'échec du sommet de Hanoï en février 2019 [1], parce qu'à ce moment là, la Corée du Nord avait véritablement fait des efforts. Elle avait même offert aux États-Unis le démantèlement complet de Yongbyon [le centre de recherche nucléaire]. Et même Siegfried S. Hecker, qui est le grand savant nucléaire américain qui accompagnait la délégation était très étonné, et un petit peu glacé par une des réactions de Choe Son-hui, qui est la négociatrice nucléaire [Nord-coréenne], qui a dit : « puisque ça ne fonctionne pas - la Corée du Nord voulait la levée des sanctions - eh bien elle a dit : cela ne se reproduira pas . 12:35 Juliette Morillot : Kim Jong-un a brusquement réalisé qu'on ne pouvait plus négocier avec les Américains. 16:29 Barthélémy Courmont : Et puis on a bien évidemment du côté japonais aussi, les modifications dans l'article 9 de la constitution avec une posture beaucoup plus martiale de la part du Japon sous le mandat du premier ministre actuel monsieur Kishida. 18:45 Juliette Morillot : La Corée du Nord a toujours eu plus confiance en Moscou qu'en Pékin. La Corée du Nord n'a jamais obéi à Pékin. 19:26 Juliette Morillot : Ce qu'ils ne sont pas capables de faire sur le plan balistique ou nucléaire, je pense qu'ils auront cette aide de la part de la Russie. 22:54 Barthélémy Courmont : Quelques jours avant cette rencontre entre Poutine et Kim Jong-un, il y a eu la visite du ministre de la défense sud-coréen en Pologne, pour passer de nouveaux contrats d'armement avec la Pologne, dont on sait bien évidemment l'implication dans la guerre en Ukraine. Le président [sud-coréen] Yoon Suk Yeol, lui-même, à la même époque, en novembre dernier, avait suggéré la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine. D'ailleurs, il avait reçu une protestation très vive de Sergueï Lavrov. Il a rétropédalé. [Les liens de la Russie avec Kim Jong-un] cela permet de faire pression sur la Corée du Sud qui se montrait de plus en plus volontaire dans cette guerre en Ukraine, comme l'a d'ailleurs été le Japon à une certaine époque. 28:44 Barthélémy Courmont : Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Andreï Rudenko, spécialiste des questions Asie-Pacifique, s'est rendu à Séoul à la fin de la semaine dernière, pour s'expliquer sur les propos tenus par Moscou et puis pour avoir un échange qu'on imagine assez tendu, même si nous n'avons pas d'informations précises à ce sujet. 38:47 Pascal Dayez-Burgeon : La Corée du Nord est une colonie économique de la Chine. [1] https://en.wikipedia.org/wiki/2019_North_Korea–United_States_Hanoi_Summit
  10. - Pour compléter, voici aussi du Poutine "sans filtre" à destination du public francophone : Interview avec Jean-Pierre Elkabach, 5 juin 2014 : - Et plus récemment, via France 24, la diffusion du "conseil de défense" de Vladimir Poutine du 21 février 2022 :
  11. 8 septembre 2023. Nate Hagens partage ses ruminations sur la forme de la courbe d'extraction d'énergie fossile après le pic. La question pour lui n'est pas de savoir s'il y aura décroissance ou pas, mais "quelle décroissance ?", abrupte ou plus douce ?
  12. https://newrepublic.com/article/69712/aquacalypse-now (28 septembre 2009) Aquacalypse Now La fin des poissons Nos océans ont été les victimes d'une gigantesque pyramide de Ponzi, menée avec une insouciance digne de Bernie Madoff par les pêcheries du monde entier. À partir des années 1950, au fur et à mesure que leurs activités s'industrialisaient (réfrigération à bord, détecteurs acoustiques de poissons et, plus tard, GPS), elles ont commencé par épuiser les stocks de cabillaud, de merlu, de flet, de sole et de flétan dans l'hémisphère nord. À mesure que ces stocks disparaissaient, les flottes se sont déplacées vers le sud, vers les côtes des pays en développement et, finalement, jusqu'aux côtes de l'Antarctique, à la recherche de poissons des glaces et de bocasses et, plus récemment, de petits krills ressemblant à des crevettes. À mesure que l'abondance des eaux côtières diminuait, les pêcheries se sont déplacées vers le large, vers des eaux plus profondes. Enfin, lorsque les gros poissons ont commencé à disparaître, les bateaux ont commencé à pêcher des poissons plus petits et plus laids, des poissons qui n'avaient jamais été considérés comme propres à la consommation humaine. Nombre d'entre eux ont été rebaptisés afin de pouvoir être commercialisés : La suspecte tête de vase est devenue la délicieuse hoplostète orange, tandis que l'inquiétante légine australe (en anglais toothfish, poisson à dents) est devenue le sain bar du Chili. Ce système a été mis en œuvre par rien de moins qu'un complexe industriel de la pêche - une alliance de flottes de pêche corporatives, de lobbyistes, de représentants parlementaires et d'économistes de la pêche. En se cachant derrière l'image romantique du pêcheur indépendant à petite échelle, ils ont obtenu une influence politique et des subventions gouvernementales bien supérieures à ce que l'on aurait pu attendre, compte tenu de leur minuscule contribution au PIB des économies avancées - aux États-Unis, elle est même inférieure à celle de l'industrie des salons de coiffure. Au Japon, par exemple, d'énormes conglomérats verticalement intégrés, tels que Taiyo ou le plus connu Mitsubishi, font pression sur leurs amis de l'Agence japonaise de la pêche et du ministère des affaires étrangères pour qu'ils les aident à accéder aux quelques stocks de thon encore abondants, comme ceux qui se trouvent dans les eaux entourant les pays du Pacifique Sud. Au début des années 1980, les États-Unis, qui n'étaient pas traditionnellement un pays de pêche, ont commencé à subventionner massivement les flottes américaines, créant ainsi leur propre complexe industriel de la pêche, dominé par de grandes chaînes de transformation et de vente au détail. Aujourd'hui, les gouvernements accordent chaque année près de 30 milliards de dollars de subventions, soit environ un tiers de la valeur des prises mondiales, afin de maintenir les pêcheries en activité, même lorsqu'elles ont surexploité leurs ressources. En conséquence, il y a entre deux et quatre fois plus de bateaux qu'il n'en faut pour les prises annuelles, et pourtant, les fonds destinés à "renforcer les capacités" continuent d'affluer. Cependant, le trucage ne fait pratiquement plus illusion aujourd'hui. En 1950, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), nouvellement créée, estimait que nous pêchions environ 20 millions de tonnes de poissons (morue, maquereau, thon, etc.) et d'invertébrés (homard, calmar, palourdes, etc.) dans le monde. Ces captures ont culminé à 90 millions de tonnes par an à la fin des années 1980 et n'ont cessé de diminuer depuis. À l'instar de l'opération tristement célèbre de Madoff, qui nécessitait un afflux constant de nouveaux investissements pour générer des "revenus" pour les investisseurs passés, le complexe industriel mondial de la pêche a eu besoin d'un afflux constant de nouveaux stocks pour poursuivre ses activités. Au lieu de limiter ses prises pour que les poissons puissent se reproduire et maintenir leurs populations, l'industrie a simplement pêché jusqu'à l'épuisement d'un stock, puis s'est tournée vers de nouvelles eaux ou des eaux plus profondes, et vers des poissons plus petits et plus étranges. Alors que la crise climatique fait régulièrement la une des journaux, les gens, même ceux qui font preuve d'une grande conscience environnementale, continuent de manger du poisson comme s'il s'agissait d'une pratique durable. Pourtant, manger un rouleau de thon dans un restaurant de sushis ne devrait pas être considéré comme plus écologique que de conduire un SUV ou de harponner un lamantin. Au cours des 50 dernières années, nous avons réduit les populations de grands poissons commerciaux, tels que le thon rouge, le cabillaud et d'autres espèces favorites, d'un pourcentage stupéfiant de 90 %. Une étude, publiée dans la prestigieuse revue Science, prévoit que d'ici 2048, tous les stocks de poissons commerciaux se seront "effondrés", c'est-à-dire qu'ils ne produiront plus que 10 % ou moins de leurs prises maximales. L'ampleur de la pyramide de Ponzi de la pêche a échappé aux scientifiques du gouvernement pendant de nombreuses années. Par exemple, l'esturgeon de la rivière Hudson n'a pas été considéré comme un stock surexploité une fois qu'il a disparu des eaux new-yorkaises ; il est simplement devenu une anecdote dans les archives historiques. Les données de référence n'ont cessé de changer, ce qui nous a permis de continuer à endommager allègrement les écosystèmes marins. Les biologistes de la pêche travaillent traditionnellement pour des agences gouvernementales, comme le National Marine Fisheries Service du ministère du Commerce, ou en tant que consultants pour l'industrie de la pêche, et leur principal objectif est de protéger les pêcheries et les pêcheurs qui les emploient. Ainsi, certains scientifiques de la pêche écrivent que le cabillaud s'est "rétabli" ou a même "doublé" ses effectifs alors qu'en réalité, il n'a augmenté que de 1 à 2 % par rapport à son abondance initiale dans les années 1950. Pour certains pays occidentaux, la disparition du poisson peut simplement apparaître comme une catastrophe culinaire, mais pour 400 millions de personnes dans les pays en développement, en particulier dans les pays pauvres d'Afrique et d'Asie du Sud, le poisson est la principale source de protéines animales. La diminution des captures a également porté un coup à une source essentielle de recettes en devises, dont dépendent les pays pauvres, du Sénégal en Afrique de l'Ouest aux îles Salomon dans le Pacifique Sud, pour financer leurs importations de denrées de base telles que le riz. Le prélèvement de petits poissons en Méditerranée pour engraisser le thon rouge dans des parcs est à l'origine de la raréfaction du dauphin "commun" dans certaines zones, avec une probabilité d'extinction locale. L'élimination des prédateurs supérieurs des écosystèmes marins a des effets qui se répercutent en cascade, entraînant la prolifération des méduses. C'est ce qui s'est passé au large des côtes du sud-ouest de l'Afrique, où un écosystème d'upwelling ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Remontée_d'eau ) similaire à celui de la Californie, auparavant dominé par des poissons tels que le merlu et la sardine, a été envahi par des millions de tonnes de méduses. Les explosions de populations de méduses sont également de plus en plus fréquentes dans le nord du golfe du Mexique, où les eaux de ruissellement du Mississippi, chargées d'engrais, alimentent une prolifération incontrôlée d'algues. Les algues mortes tombent ensuite sur un fond marin dont le chalutage des crevettes a éliminé tous les animaux capables de s'en nourrir, et elles pourrissent, provoquant des "zones mortes" de la taille du Massachusetts. Les eaux remplies de méduses que nous voyons actuellement ne sont peut-être que la première scène d'un spectacle d'horreur aquatique. Tous les pays maritimes devront réglementer leurs zones économiques exclusives (les zones de 200 milles établies par le traité des Nations unies sur le droit de la mer, à l'intérieur desquelles un pays a le droit exclusif de pêcher). Les États-Unis possèdent la plus grande zone économique exclusive du monde et ont pris des mesures importantes pour protéger leurs ressources, notamment dans les îles hawaïennes du nord-ouest. La création ou la recréation de zones non pêchées dans lesquelles les populations de poissons peuvent se régénérer est la seule possibilité que nous ayons de réparer les dommages qui leur ont été causés. Daniel Pauly est professeur au Fisheries Centre de l'Université de la Colombie-Britannique. https://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_Pauly En 2017, à l'occasion de la fête nationale française, il a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
  13. - Et comme j'ai l'esprit de l'escalier, je complète avec la troisième raison : 3) L'Ukraine, contrairement à Israël, n'est pas un un "Major non-NATO ally" : https://en.wikipedia.org/wiki/Major_non-NATO_ally
  14. Le monsieur à lunettes, c'est le représentant républicain, de droite, ancien navy seal, de l'Arizona. Il n'est pas théoricien gauchiste. Il s'oppose à une dame, professeur à Princeton, qui ne porte pas de lunettes, dont je ne saurais dire si elle est gauchiste. On assiste surtout à un dialogue de sourds. Difficile de dire qui écrase l'autre.
  15. Pour mettre en contexte, je rappelle - pour autant que je peux me rappeler, car j'ai oublié beaucoup de choses - deux épisodes de médiatisation "sans filtre" de Vladimir Poutine à travers des médias occidentaux, qui avaient fait couler chacun un beau flot d'encre : 1) en 2013, avant qu'il ne se passe quoi que ce soit en Ukraine, à l'époque où Poutine était perçu comme un méchant essentiellement à cause de la Syrie, il signe un éditorial en anglais dans le New York Times : https://www.nytimes.com/2013/09/12/opinion/putin-plea-for-caution-from-russia-on-syria.html 2) l'interview d'Oliver Stone en 2017 :
  16. Oui mais au prix d'une "attrition" du matériel et des munitions qu'on donne aux Ukrainiens et que les Ukrainiens usent. Le bilan de cela, lorsqu'on nous explique que les Nord Coréens à eux seuls ont fourni à la Russie en un an autant de munitions que ce que l'Europe a promis à l'Ukraine, sans être capable de tenir sa promesse, alors que les Nord-Coréens, eux, tiennent leurs promesses, le bilan de cela a l'air plutôt favorable à la Russie.
  17. J'ai eu un problème d'internet dimanche et lundi, et je n'ai pas rattrapé entièrement la lecture du fil, donc des réponses à cette question m'ont peut-être échappé. Je vois essentiellement deux raisons au traitement différentié par les Américains entre l'Ukraine et Israël : 1) Pour d'évidentes raisons religieuses, ils savent placer Israël sur une carte, ce qui n'est pas le cas de l'Ukraine. Le mot "Ukraine" n'est apparu dans l'actualité qu'à partir de 2014. Il a longtemps été subsumé dans la notion d'Union Soviétique, dont on distinguait rarement les diverses "Républiques". 2) Israël est perçu, même si ce n'est pas tout à fait exact, comme un pays qui gagne toutes ses guerres, et il est plus agréable de soutenir un gagnant qu'un protagoniste d'un combat dont l'issue reste ouverte, ou pire, un protagoniste qui est perçu comme perdant. La comparaison n'est peut-être pas tout à fait adéquate, mais dans une campagne d'élection primaire, il est très difficile pour un candidat, de continuer à récolter des fonds, dès lors qu'il est perçu comme perdant : https://www.bbc.com/news/world-us-canada-68077743 (24 janvier 2024) À chaque vote qui passe, une vérité devient de plus en plus évidente. Comme le montrent les sondages depuis de nombreux mois, le Parti républicain reste le parti de Donald Trump. La loyauté de sa base est inébranlable, à travers les drames tant juridiques que politiques. Son populisme conservateur est en phase avec les électeurs de son parti, tout comme l'accent qu'il met sur des questions telles que l'immigration, la criminalité et l'énergie. Cela ne découragera peut-être pas Mme Haley à court terme, mais la réalité est que le New Hampshire était sa meilleure chance de perturber la marche régulière de M. Trump vers l'investiture républicaine pour la présidentielle. Elle y a dépensé des dizaines de millions de dollars et avait le soutien du populaire gouverneur républicain de l'État, mais les électeurs indépendants du New Hampshire et la forte proportion de diplômés de l'enseignement supérieur n'ont pas suffi à lui offrir la victoire. Mme Haley se tourne à présent vers les primaires dans son État d'origine, la Caroline du Sud, qui auront lieu le mois prochain. Mais pour y parvenir, elle aura besoin que les contributions à la campagne continuent d'affluer. Même si elle termine mieux que prévu, cela n'est pas garanti, étant donné que ses chances infimes de remporter l'investiture se sont encore réduites, avec l'avance considérable de Trump dans les sondages dans la plupart des États restants. Elle a mené courageusement sa "contre-offensive" dans le New Hampshire, mais elle n'a pas réussi. Les donateurs vont-ils continuer de lui faire confiance ?
  18. Si on donne toutes nos armes aux Ukrainiens, on fera comment ensuite pour aider les Polonais "qui n'exclu[en]t pas une guerre imminente avec la Russie" ? Quand on est dans une alliance comme l'OTAN, est-ce que le bon sens ce ne serait pas de protéger les pays qui sont à l'intérieur au lieu de se lancer dans des aventures à l'extérieur ?
  19. C'est intéressant, parce qu'à l'époque où les Cosaques ont occupé la France napoléonienne (1814), il n'y avait pas encore de de tour Eiffel (1889). C'est à dire que l'intérêt pour la France s'est renouvelé quelque part entre temps. Je me demande ce qu'attend Anne Hidalgo pour leur proposer un jumelage en bonne et due forme. La Tour Eiffel, c'est du soft power français. Entre temps, j'ai trouvé la réponse plus bas dans l'article - c'était un cliffhanger ! - Et c'était peut-être déjà évident plusieurs années avant la guerre, à preuve le commentaire de Tania Rakhmanova sur TV5-Monde le 2 avril 2017 : - Les russes sont prêts à souffrir du moment qu'ils sont en guerre, et maintenant on est en guerre en Russie. Contre qui ? - Contre l'Occident. C'est des sentiments assez forts parce que voilà, il y a les sanctions... L'Occident ne veut pas de nous... Il veut nous dicter des règles du jeu, donc il y a ce sentiment assez fort. J'ai vraiment apprécié la lecture de l'article, qui fait entrer dans la Russie profonde. S'il continue sur cette lancée, Benoît Vitkine méritera probablement un deuxième prix Albert Londres.
  20. Wikipédia en français semble insister sur une distinction, comme tu sembles dire, entre les Cosaques et les Kazakhs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques En revanche, on ne peut pas prouver qu'il y ait un rapport étymologique entre les Cosaques et les Khazars ou les Kazakhs (kазах) qui, quoique habitant les mêmes régions, se sont succédé à des siècles d'intervalle ; sauf à supposer que des slaves aient été antérieurement employés par ces turco-mongols comme mercenaires "gardiens hommes libres", et que le vocable attaché à cette fonction soit resté ; et/ou que des turco-mongols soient passés dans le camp slave avec cette fonction, comme suggéré par les chroniques vers 1443 (voir ci-dessous). En revanche, ce "on ne peut pas prouver" côté francophone, devient tout à fait prouvé chez la Wikipédia anglophone : https://en.wikipedia.org/wiki/Cossacks Le dictionnaire étymologique de Max Vasmer fait remonter le nom au vieux slave oriental козакъ, kozak, un mot emprunté au cuman, dans lequel cosac signifiait " homme libre " mais aussi " conquérant "[9] L'ethnonyme kazakh est issu de la même racine turque. On ne sait pas exactement quand des populations autres que les Brodnici et les Berladnici (d'origine roumaine avec d'importantes influences slaves) ont commencé à s'installer dans le cours inférieur des grands fleuves tels que le Don et le Dniepr après la disparition des Khazars. Leur arrivée n'est probablement pas antérieure au XIIIe siècle, lorsque les Mongols ont brisé le pouvoir des Cumans, qui avaient assimilé la population précédente sur ce territoire. On sait que les nouveaux colons ont hérité d'un mode de vie bien antérieur à leur présence, notamment celui des Cumans turcs et des Kassaks circassiens[15]. En revanche, les établissements slaves dans le sud de l'Ukraine ont commencé à apparaître relativement tôt sous la domination des Cuman, les plus anciens, comme Oleshky, remontant au XIe siècle. Les premiers groupes "proto-cossaques" sont généralement considérés comme ayant vu le jour dans ce qui est aujourd'hui l'Ukraine au XIIIe siècle, lorsque l'influence des Cumans s'est affaiblie, bien que certains aient attribué leur origine à la moitié du VIIIe siècle[16]. [Certains historiens suggèrent que le peuple cosaque était d'origine ethnique mixte, descendant des Slaves orientaux, des Turcs, des Tatars et d'autres personnes qui se sont installées ou ont traversé la vaste steppe[17] ; certains turcologues, cependant, soutiennent que les Cosaques sont les descendants des Cumans indigènes de l'Ukraine, qui vivaient dans cette région bien avant l'invasion mongole. Et si je lis le texte de Benoît Vitkine, partagé par @olivier lsb : Donc il y aurait un point commun entre au moins certains Cosaques et les Kazakh du Kazakhstan, c'est d'appartenir à la grande familles des locuteurs de langues turciques (je suis prudent avec la notion de "turcophone" qui tend à nous faire croire que les langues turciques sont 100% intercompréhensibles, au même titre que les Danois et Norvégiens seraient des "suédophones"). D'autre part il y aurait un deuxième point commun, avec à l'origine un mode de vie nomade (ce qui, certes, reste une esquisse à gros coup de crayon qui ne s'embarrasse pas de détail) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques Ils nomadisaient à cheval dans les steppes eurasienne et pontique entre les terres russes ou polono-lituaniennes boisées au nord, et les mers Caspienne et Noire au sud. Selon Iaroslav Lebedynsky, ce mode de vie avait déjà été celui des Toques noires à forte composante petchénègue, des Brodniques (en) – mi-slaves, mi-turciques – des Volochovènes – mi-slaves, mi-volokhs – et des « Polovtses sauvages » convertis au christianisme. C'est pourquoi il qualifie ces communautés de « Proto-Cosaques ». Pour Mikhail Ramseier, il faut aussi compter dans cette catégorie les Sevriouki (« ceux du Nord »), des groupes slaves venus du Nord, qui se mélangèrent aux peuples turciques de la steppe. Preuve en est que les premiers Cosaques, incontestablement turciques au départ, se slavisèrent rapidement. C'est d'ailleurs en 1468 qu'apparaît près de Moscou le premier chef cosaque à nom slave : Ivan Rouno. D'autre part, les langues mongoliques et turciques partagent des traits communs au sein de la superfamille des langues altaïques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_altaïques Donc à un certain niveau d'abstraction, les Mongols sont des Turcs, ce que sont les Kazakh, et les Cosaques. C'est surtout une caractéristique négative : la non slavitude (linguistique et sédentarité du mode de vie). C'est une manière d'être périphérique, vu depuis la centalité de l'ethnocentrisme russo-ukraino-slave. Il faudrait demander à Todd si un Français qui fait du camping l'été sur la côte d'Azur est un Cosaque ou encore un Mongol, vu qu'il est nomade et qu'il ne parle pas russe. Addendum : voir aussi cette entrée de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Turco-mongol , plus développée en anglais : https://en.wikipedia.org/wiki/Turco-Mongol_tradition
  21. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/06/pour-la-cour-des-comptes-les-stations-de-ski-n-ont-pas-suffisamment-pris-la-mesure-du-changement-climatique_6215018_3234.html Pour la Cour des comptes, les stations de ski n’ont pas suffisamment pris la mesure du changement climatique Seuls quelques sites en France peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050
  22. Pour une discussion de l'impact de la campagne publicitaire russe sur Facebook ou Twitter, voir la partie 4 de l'article de Jeff Gerth : https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-4.php Bien que la communauté du renseignement américain ait estimé en janvier 2017 qu'elle ne pouvait pas mesurer "l'impact des activités russes sur le résultat de l'élection de 2016", le [New York] Times a rendu son propre verdict, avec plus de dix mille mots en septembre : "The Plot to Subvert an Election" (Le complot visant à subvertir une élection), titrait le journal. La première phrase décrit une obscure bannière de Poutine déployée le jour de son anniversaire, quelques semaines avant l'élection, sur un pont de Manhattan. Le reportage note rapidement que la bannière a été promue par un faux compte Twitter qui a finalement été retracé jusqu'à l'Internet Research Agency (IRA), une opération de trolls privée en Russie. Le Times conclut au quatrième paragraphe qu'il s'agit là d'une partie de "l'ingérence étrangère la plus efficace de l'histoire dans une élection américaine". Pour étayer sa conclusion générale, le Times écrit que les messages publiés sur Facebook par l'IRA ont eu une "audience éventuelle de 126 millions d'Américains", décrivant cela comme une portée "impressionnante" qui correspond presque au nombre d'électeurs lors de l'élection. Pour la plupart des médias et pour le Washington officiel, l'impact des activités russes sur l'élection de 2016 était considérable, bien qu'un certain nombre d'études universitaires rigoureuses, largement ignorées par les médias, aient dépeint une empreinte plus bénigne. Gareth Porter, journaliste et historien chevronné, a qualifié de "bidon" la description faite par le Times de l'"audience éventuelle" de l'IRA, soit 126 millions de personnes, car Facebook avait déclaré au Congrès et aux journalistes, des mois auparavant, que ce chiffre ne représentait que l'audience potentielle du contenu de l'IRA sur deux ans, y compris neuf mois après l'élection. Lorsque Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a témoigné, plusieurs mois avant la pièce, il a déclaré qu'"environ 126 millions de personnes pourraient avoir reçu du contenu" de l'IRA. Les données fournies par Facebook au Congrès concernant les publicités de l'IRA sur son site ont encore diminué leur impact : plus de la moitié des impressions associées aux publicités de l'IRA sur Facebook ont eu lieu après l'élection. M. Porter, qui a écrit dans Consortium News, a déclaré que l'utilisation par le Times du chiffre de 126 millions d'utilisateurs, ainsi que le fait que l'article n'a pas tenu compte du fait que les utilisateurs de Facebook ont été exposés à 33 billions de fils d'actualité au cours de la période concernée, "devraient figurer dans les annales du journalisme comme l'une des utilisations de statistiques les plus spectaculairement trompeuses de tous les temps". En ce qui concerne la prétendue "efficacité" de l'IRA, mentionnée dans l'article, le Times n'a pas inclus les soumissions de Facebook au Congrès qui ont qualifié le ciblage de l'IRA de "relativement rudimentaire", avec seulement une petite fraction ayant quelque chose à voir avec l'élection ou des cibles géographiques spécifiques. Les documents judiciaires déposés en 2019 ont montré que la valeur totale des publicités Facebook de l'IRA considérées comme liées aux élections s'élevait à 2 930 dollars, dans un cycle politique où des milliards de dollars ont été dépensés. Le seul journaliste à avoir écrit sur cette découverte est Sperry, de Real Clear Investigations. Même avant cela, des études, largement ignorées par les médias, ont souligné un impact plus modeste. Un livre de chercheurs de Harvard, Network Propaganda, publié par Oxford University Press en octobre 2018, a trouvé des preuves "solides" des opérations d'ingérence russe en Amérique, mais a noté que "les preuves de son impact sont maigres." Une étude réalisée par des chercheurs danois et américains et publiée par la National Academy of Science l'année suivante n'a trouvé "aucune preuve" que l'interaction avec les comptes de l'IRA "a eu un impact substantiel" sur les "attitudes et comportements politiques" des utilisateurs de Twitter. L'étude approfondie menée par les chercheurs de Harvard a mis en garde contre le fait que "l'exagération de l'impact" des opérations d'information russes "contribue à consolider" l'objectif des opérations visant à "désorienter les communications politiques américaines". Pourtant, plusieurs années après l'élection de 2016, de nombreux électeurs pensent que l'ingérence russe a eu un impact important sur les résultats, et le discours dominant dans le journalisme était que c'était le cas. Une étude réalisée par Rasmussen en avril 2022 a révélé que 47 % des électeurs, dont 72 % des démocrates, pensent que l'ingérence russe a probablement changé le résultat de la course de 2016.
  23. J'ai cité Wikipédia le 7 février, je pouvais difficilement y lire des références à des articles datés du 9 février... Tu peux vérifier avec l'unique version de Wikipédia datée du 7 février : https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Jeff_Gerth&oldid=1138034891
  24. Merci de fournir ainsi une nouvelle occasion de rétablir la vérité sur l'inexistence de liens entre Trump et la Russie : -> - -
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