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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. C'est un ourson qui têtait encore sa mère la semaine précédente et qui explore le monde comme font tous les adolescents. Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne métaphore pour le septuagénaire qui dirige la Russie.
  2. Vrai plan de paix, ou vrai plan de com' pour symboliser l'alignement sur les objectifs maximalistes ukrainiens, donc l'alignement sur Washington ? "Plan de paix" au sens où le traité de Brest-Litovsk est un "plan de paix" ?
  3. https://www.rfi.fr/fr/culture/20240112-maurice-godelier-anthropologue-on-peut-s-approprier-la-puissance-de-l-occident-sans-devenir-occidental Maurice Godelier, anthropologue: « On peut s’approprier la puissance de l’Occident sans devenir occidental » Chose remarquable, les Japonais se sont profondément sinisés, sans pour autant devenir des Chinois. Ce pays a renouvelé l’expérience, sous l’ère Meiji, au XIXe siècle, lorsqu’il a adopté les sciences et les techniques de l’Occident sans perdre son âme. Les décideurs japonais s’étaient fixé deux lignes rouges à ne pas dépasser dans l’occidentalisation : on ne touche ni à l’empereur qui est le descendant du Dieu selon la mythologie, ni à la religion nationale. On peut donc s’approprier la puissance de l’Occident sans devenir occidental. Paradoxalement, la Turquie et l’Iran sont aussi deux pays de l’aire islamique qui sont sans doute allés le plus loin dans le processus d’occidentalisation. La Turquie avec Kemal Atatürk et l’Iran avec Reza Pahlavi et son fils ont procédé à une modernisation à marche forcée, jusqu’à remplacer l’alphabet arabe par l’alphabet latin et imposer la séparation de l’Église et l’État dans l’ancien Empire ottoman. Quant à Téhéran, il s’est modernisé avec la révolution blanche déclenchée par le Chah Mohamed Reza Pahlavi qui a imposé l’éducation des filles et la laïcisation de la société. Sans doute c’est parce que les élites turques comme iraniennes n’ont pas tenu compte de l’opinion de leurs populations rétives à la sécularisation à l’occidentale, que ces pays ont connu un retour de bâton, en 1979 en Iran avec le retour du clergé au pouvoir, et plus récemment en Turquie avec Erdogan. On assiste dans ces pays à un processus de désoccidentalisation, s’agissant surtout de la place de la religion dans la société. Avec les hindouistes au pouvoir à New Delhi depuis 2014, l’Inde fondée par Nehru et Gandhi sur des bases laïques et démocratiques, connaît, elle aussi, une évolution similaire. Son exercice de pouvoir autoritaire, voire dictatorial, inspire les hommes forts au pouvoir à travers les continents, mais la Chine n’a aucun intérêt à entrer en conflit armé avec l’Occident dont dépend son bien-être économique. Ses hiérarques misent sur les faiblesses et les contradictions des sociétés démocratiques qui devraient conduire au déclin irrémédiable de l’Occident libéral.
  4. Tu prends, ou Sigmar Gabriel prend le problème à l'envers. L'Allemagne en tant que grand pays industriel a besoin d'énergie. L'énergie, c'est compliqué à transporter, et c'est moins cher de la prendre le moins loin possible. L'énergie la moins loin, pour l'Allemagne, c'est l'énergie russe. Priver l'Allemagne du pétrole russe, c'est comme priver New York du pétrole texan, et couper Nord Stream, c'est comme couper l'oléoduc Colonial Pipeline. À partir de là, il faut faire ce qu'il faut pour approvisionner l'énergie russe en Allemagne. Cela voulait dire maintenir une relation pacifique avec la Russie. L'Allemagne a été à deux doigts de réussir ce maintien de la paix en étant à deux doigts de réussir la mise en oeuvre des accords de Minsk avec la formule Steinmeier. L'Allemagne a échoué, parce qu'elle avait de puissants ennemis (jusqu'à Emmanuel Macron qui s'est opposé à Nordstream à un certain moment), mais c'était une bonne politique. Voir cette interview d'Helen Thompson, historienne, géopoliticienne, professeur à l'université de Cambridge, qui explique que l'énergie explique une bonne partie de la décision d'Hitler de mener l'opération Barbarossa : 15 novembre 2023 54:51 : La Grande-Bretagne tente de résoudre son problème pétrolier, ce qu'elle fait avec un succès modéré, en étendant son empire autour du pétrole, c'est-à-dire sa sphère d'influence en Perse, dans ce qui était la Mésopotamie, et qui deviendra l'Irak dans le monde de l'après-Première Guerre mondiale. L'Allemagne perd désespérément dans cette compétition, lors de la Première Guerre mondiale. Elle se retrouve sans rien au Moyen-Orient. Elle tente de s'emparer de Bakou, base de l'industrie pétrolière soviétique, et échoue. 56:05 : L'une de ses banques les plus importantes, sinon la plus importante, la Deutsche Bank, qui avait effectivement fonctionné comme sa compagnie pétrolière internationale dans le monde d'avant 1914, détenait 25 % des actions de ce qui s'appelait alors la Turkish Petroleum Company, qui avait la concession pour les forages en Mésopotamie. Dans le cadre de la paix, la Deutsche Bank a dû céder cette concession à la France. À l'époque de Weimar, les Allemands se lancent donc dans un programme de création de carburant synthétique, qui consiste essentiellement à créer une version artificielle du pétrole à partir du charbon (procédé Fischer-Tropsch https://fr.wikipedia.org/wiki/Procédé_Fischer-Tropsch ). Hitler étend ce programme. Mais il est impossible que les nazis, sous la direction d'Hitler, s'engagent dans une guerre de conquête sans disposer d'un approvisionnement en pétrole beaucoup plus important que celui dont ils disposent actuellement. Et à l'été 1941, il est assez clair que les territoires conquis par l'Allemagne nazie à ce moment-là, plus le carburant synthétique, ne suffisent pas. Hitler était, je dirais, apocalyptiquement obsédé par l'énergie, car il pensait que la seule façon d'avancer pour l'Allemagne, si elle voulait rester dans la guerre, était de conquérir Bakou, dans l'actuel Azerbaïdjan, qui était alors le centre de l'industrie pétrolière soviétique. [Notez que la même année 1941, les Japonais se lancent dans Pearl Harbor également pour une raison d'énergie, à savoir l'embargo américain sur le pétrole]
  5. Je voulais dire que de nombreux politiciens ont émis les mêmes réserves que toi, donc sont d'accord avec toi.
  6. https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_(nominal)
  7. https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/13/iran-is-thwith-china-and-russia-behind-it-iran-is-the-big-kid-on-the-block Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a plus de dix ans, la Chine a créé des sphères d'influence géopolitique et économique pour rivaliser avec les États-Unis et, si possible, les supplanter. L'Iran est au cœur des projets de Xi. En 2021, les deux pays ont signé un pacte stratégique d'investissement et d'énergie d'une durée de 25 ans. Sous le parrainage de la Chine, l'Iran a rejoint le groupe des Brics et l'Organisation de coopération de Shanghai. De concert avec Pékin pour contourner les sanctions, l'Iran vend chaque mois à la Chine des millions de barils de brut à prix réduit, transportés par des pétroliers de la "flotte noire". Après des années de stagnation et de violents troubles politiques et sociaux internes, l'économie iranienne est en train de se redresser. En février, Xi a déclaré au président iranien, Ebrahim Raisi, que la Chine soutenait sa lutte contre "l'unilatéralisme et l'intimidation" des États-Unis. Avec la Russie, c'est une question d'armes. L'Iran fournit des drones armés que Moscou utilise pour tuer des Ukrainiens. Les services de renseignement américains pensent que le groupe de mercenaires russes Wagner envisage de fournir au Hezbollah un système de défense aérienne à moyenne portée - une provocation surprenante si elle est avérée. L'Iran, quant à lui, pourrait bientôt prendre livraison de chasseurs-bombardiers et d'hélicoptères d'attaque russes Sukhoi SU-35, fruit d'un "partenariat de défense sans précédent". Les exportations russes vers l'Iran sont en plein essor. Moscou a promis 40 milliards de dollars pour développer ses gisements de gaz naturel.
  8. https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/477 (7 janvier 2024) Béatrice Giblin : Je n’aurai pas du tout la même appréciation de la situation britannique que Nicolas. Bien sûr, le sujet dont on nous a proposé de discuter est « le naufrage du Brexit », il est donc orienté, mais pour ma part, je ne crois pas qu’il s’agisse réellement d’un naufrage. Certes, le bateau prend l’eau et il faut sérieusement écoper, mais il n’a pas encore coulé. Que je sache, le R-U reste la 6ème puissance économique du monde, devant la France. Certes, il y a 14,5 millions de pauvres, mais j’ai regardé les chiffres et en 2015 (avant le Brexit, donc), il y en avait 15,8 millions. De ce point de vue, ce n’est pas brillant après le Brexit, mais ça ne l’était guère avant … Vous avez cité des chiffres de croissance, mais on en trouve d’autres, plus optimistes, on sait que les économistes se classent facilement en deux catégories, selon qu’ils voient le verre à moitié vide ou à moitié plein. Les chauffeurs routiers ont par exemple vu leurs salaires augmenter de plus de 20%. Malgré tout, il est indéniable que la situation est très difficile, et les Britanniques l’admettent en regrettant le choix du Brexit. Mais ce qui est fait est fait, on n’y reviendra pas avant longtemps. Pour autant, je ne crois pas que tout se soit arrêté au R-U. Est-ce que Londres aurait cessé d’être une place financière d’envergure mondiale ? Bien sûr que non. Oui, la City a perdu environ 7.000 emplois, déplacés vers Francfort ou Paris, mais elle reste incontournable. Oui, ils ont perdu des investissements étrangers, et la situation est devenue fragile. Oui, faire des affaires avec le R-U est devenu très compliqué (et le sera encore davantage quand toutes les régulations post-Brexit seront en place), car cela implique des paperasseries interminables et des contrôles multiples. Pour autant, je crois que les termes de « naufrage » ou « d’impasse » sont exagérés. Considérons par exemple l’Ukraine. C’est tout de même le R-U qui a réagi le premier pour soutenir Kyiv, et continue de le faire de façon exemplaire. Sur le plan de la Défense, on n’a pas fait tellement mieux … Enfin, à propos de l’immigration, elle n’est certes plus européenne, mais elle a monté en qualification de façon tout à fait notable. Les grandes universités britanniques attirent toujours des étudiants du monde entier, on aimerait bien pouvoir en dire autant …
  9. Si tu lis le détail de l'article, tu verras que beaucoup de politiciens ont émis les mêmes réserves.
  10. Non, la pandémie a été gérée principalement par chacun des États fédérés, s'agissant des différentes règles de confinement, d'ouverture des écoles, des restaurants, des commerces "essentiels" ou non etc... C'est comme au Royaume-Uni où l'Écosse a fait d'une façon, le Pays de Galles d'une autre. Il n'y a qu'en France, pays jacobin, où tout est décidé à Paris.
  11. https://www.politico.eu/article/can-a-ban-stop-the-rise-of-germanys-far-right/ (12 janvier 2024) Alors que l'Alternative pour l'Allemagne, parti d'extrême droite, continue de progresser et que son radicalisme devient de plus en plus prononcé, un nombre croissant d'hommes politiques du courant dominant se demandent si la meilleure façon d'arrêter le parti n'est pas d'essayer de l'interdire. Le parti est actuellement en deuxième position avec 23 % de soutien dans les sondages nationaux ; dans tous les États de l'ancienne Allemagne de l'Est, à l'exception de Berlin, l'AfD est actuellement en tête des sondages. Les appels à l'interdiction du parti se sont multipliés cette semaine à la suite de révélations selon lesquelles des membres de l'AfD ont participé à une réunion secrète d'extrémistes de droite au cours de laquelle un "plan directeur" pour l'expulsion de millions de personnes, y compris des migrants et des "citoyens non assimilés", a été discuté. Roland Hartwig, ancien parlementaire et aujourd'hui proche collaborateur de Weidel, la codirigeante du parti, aurait notamment participé à cette réunion. https://www.lexpress.fr/monde/europe/en-allemagne-un-sulfureux-rassemblement-avec-des-neonazis-plonge-lafd-dans-lembarras-IKUFXRVLGZCLHFDO3FDSKRVU6M/ (10 janvier 2024) En Allemagne, un sulfureux rassemblement avec des néonazis plonge l’AfD dans l’embarras Plusieurs membres de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand, ont participé à une réunion en novembre dernier avec la mouvance néonazie autrichienne. Il y était discuté d’un plan de "remigration" de près de deux millions de personnes vers l’Afrique du Nord.
  12. https://www.chathamhouse.org/2024/01/houthis-wont-back-down-after-us-and-uk-strikes-yemen (12 janvier 2024) Les frappes américaines et britanniques sont vraisemblablement considérées comme le seul mauvais choix possible pour faire pression sur les Houthis afin qu'ils mettent fin à leurs activités hostiles. Mais ces frappes sont largement symboliques et constituent surtout une réponse aux pressions exercées par les acteurs locaux, les sociétés de transport maritime et d'autres intérêts qui ont vu leurs coûts augmenter au cours des derniers mois d'attaques des Houthis. Il est très peu probable que les frappes aériennes aient un impact significatif sur les capacités militaires des Houthis, en particulier sur leurs opérations maritimes. Les Houthis sont beaucoup plus compétents, préparés et bien équipés que ne le pensent de nombreux commentateurs occidentaux. Ils ont une grande expérience de la guerre, après des années de conflit brutal, impliquant une confrontation directe avec l'Arabie saoudite et un soutien important de l'Iran, qui a renforcé leurs capacités au fil des ans. Au cours des cinq dernières années, les capacités des Houthis ont été constamment sous-estimées, même si le soutien iranien a permis de développer considérablement leurs forces en matière de drones et de missiles. Leur témérité et leur volonté d'escalade face à un défi sont également importantes et toujours sous-estimées. Au contraire, les attaques contre le Yémen auront l'effet inverse, en incitant les Houthis à élargir leur campagne. Celle-ci comprendra des attaques contre les installations américaines et britanniques dans la péninsule arabique, ainsi que contre les infrastructures pétrolières, en utilisant la technologie des missiles et des armes dont les Houthis ont déjà fait la démonstration en lançant des attaques contre Israël. Même les ennemis des Houthis dans la guerre civile n'ont pas pu approuver l'action des États-Unis et ne le feront pas, du moins pas publiquement. Au Yémen, plus encore qu'en Irak, il existe un puissant sentiment d'hostilité à l'égard des ingérences étrangères. La Chine, bien que théoriquement heureuse de voir l'Occident s'entraîner dans un nouveau conflit régional sanglant, souffrira en fait considérablement de la fermeture de la mer Rouge. Face à la multiplication des attaques des Houthis, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé qu'ils devaient faire une démonstration de force, pour des raisons internes avant tout. Malheureusement, c'est exactement ce que les Houthis voulaient et avaient préparé. La suite est imprévisible et périlleuse pour la région et le monde. Elle est désastreuse pour le Yémen et les Yéménites, qui ont déjà trop souffert au cours de la dernière décennie.
  13. https://www.politico.eu/article/middle-east-chaos-iran-west-houthi-israel-hamas-war/ (12 janvier 2023) Camille Lons, chercheuse invitée au Conseil européen des relations étrangères, a déclaré qu'il pourrait y avoir maintenant "une période de calme parce qu'il faudra peut-être un certain temps à l'Iran pour reconstituer les stocks des Houthis" avant qu'ils ne soient en mesure de reprendre les attaques de haute intensité contre les navires de la mer Rouge. Mais, a-t-elle averti, leur motivation à continuer à cibler le transport maritime restera probablement inchangée. Il est peu probable que les frappes occidentales mettent immédiatement fin à l'agression des Houthis", a reconnu Jonathan Panikoff, ancien responsable du renseignement national américain pour le Proche-Orient. "Cela signifiera presque certainement qu'il faudra continuer à répondre aux frappes des Houthis, et potentiellement avec une agressivité croissante. "Les Houthis considèrent qu'ils n'ont pas grand-chose à perdre, qu'ils sont enhardis militairement par le soutien iranien et qu'ils sont convaincus que les États-Unis n'envisageront pas une guerre terrestre", a-t-il ajouté. Le trafic maritime dans la région a déjà chuté de 20 %, a déclaré jeudi à la presse le contre-amiral Emmanuel Slaars, commandant interarmées des forces françaises dans la région. Selon les données publiées cette semaine par l'institut allemand IfW Kiel, le commerce mondial a chuté de 1,3 % entre novembre et décembre, les attaques des Houthis y ayant probablement contribué. Le volume des conteneurs en mer Rouge a également chuté et est actuellement inférieur de près de 70 % au niveau habituel, selon l'institut.
  14. Ou en d'autres termes, dans le débat par livres interposés entre Hal Brands et David Hendrickson, ils sont du côté de David Hendrickson : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=1689411
  15. Une autre façon de voir les choses, c'est qu'ils représentent une partie significative des analystes et des commentateurs de politique étrangère qui s'opposent au néoconservatisme. Le terme avec lequel ils s'auto-identifieraient probablement le plus volontiers est celui de "restrainer". Ils sont favorables à la "retenue", et non à l'isolationnisme, qui serait par contre le terme avec lequel leurs opposants tentent de les caricaturer. https://en.wikipedia.org/wiki/Andrew_Bacevich Andrew J. Bacevich Jr. (né le 5 juillet 1947) est un historien américain spécialisé dans les relations internationales, les études de sécurité, la politique étrangère américaine et l'histoire diplomatique et militaire américaine. Il est professeur émérite de relations internationales et d'histoire à la Frederick S. Pardee School of Global Studies de l'université de Boston[3], ainsi qu'officier de carrière retraité de l'Armor Branch de l'armée américaine, avec le grade de colonel. Il a été directeur du Centre des relations internationales de l'université de Boston (de 1998 à 2005), qui fait maintenant partie de la Pardee School of Global Studies[3]. Bacevich est cofondateur et président du Quincy Institute for Responsible Statecraft. Bacevich a été "un critique persistant et virulent de l'occupation américaine de l'Irak, qualifiant le conflit d'échec catastrophique"[4] En mars 2007, il a qualifié d'"immorale, illicite et imprudente" l'approbation par George W. Bush de telles "guerres préventives"[4][5] Son fils, Andrew John Bacevich, également officier de l'armée, est mort au combat lors de la guerre d'Irak en mai 2007. Paul Pillar, qui est maintenant assez âgé, qui écrivait autrefois dans le National Interest (publication à orientation réaliste), n'est pas membre du Quincy Institute, mais il a publié quelques articles récemment dans Responsible Statecraft : https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_R._Pillar Paul R. Pillar est un universitaire et un vétéran de 28 ans de la Central Intelligence Agency (CIA), où il a travaillé de 1977 à 2005[1]. Il est actuellement maître de conférences non résident au Center for Security Studies de l'université de Georgetown[2], ainsi que maître de conférences non résident au Center for 21st Century Security and Intelligence de la Brookings Institution[1]. Il a été professeur invité à l'université de Georgetown de 2005 à 2012[1]. Il collabore à The National Interest[1][3]. Au début de l'année 2006, il a écrit un article pour Foreign Affairs critiquant l'administration Bush pour avoir sélectionné uniquement les renseignements qui les arrangent afin de justifier l'invasion de l'Irak en 2003. M. Pillar écrit que l'administration est entrée en guerre en Irak "sans demander - et manifestement sans être influencée par - aucune évaluation stratégique du renseignement sur quelque aspect que ce soit de l'Irak. Il est devenu évident que les renseignements officiels n'ont pas été utilisés pour prendre les décisions les plus importantes en matière de sécurité nationale, que les renseignements ont été utilisés à mauvais escient pour justifier des décisions déjà prises, qu'une mauvaise volonté préjudiciable s'est développée entre les décideurs politiques [Bush] et les officiers du renseignement, et que le travail de la communauté du renseignement a été politisé". Wikipedia n'en parle pas, mais dans les pages du National Interest, il ne cessait de défendre la politique d'Obama de négociation et de signature d'un accord avec l'Iran sur le nucléaire.
  16. https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/les-troublants-rapports-de-rachida-dati-avec-l-azerbaidjan (4 mars 2020) La maire du 7e arrondissement [Rachida Dati] est en effet connue pour sa grande proximité avec l’Etat autoritaire et antidémocratique azerbaïdjanais. Elle a été membre du Conseil d’administration de l’Association des amis de l’Azerbaïdjan (AAA), considéré comme le « principal instrument » de la diplomatie du caviar en France. Or cette pétrodictature, qui foule au pied les droits de son peuple et fait peser un risque permanent pour la paix dans le Caucase - en menaçant notamment l’Arménie-, représente aussi un danger pour l’intégrité morale des instances européennes en butte à ses tentatives de corruption. Faut-il rappeler que Madame Dati, qui affirme son soutien à Bakou, s’était opposée en 2017, à une enquête du Parlement européen sur « les tentatives de l'Azerbaïdjan (…) d'influencer les décideurs européens par des moyens illégaux » ? L’engagement de Rachida Dati envers le régime Aliev s’était spectaculairement manifesté lors du dîner fastueux (350 invités) qu’elle avait organisé dans les jardins du Musée Rodin le 15 septembre 2011, en l’honneur de la Première Dame d’Azerbaïdjan, Mme Merhiban Aliyeva, épouse du despote et élevée il y a deux ans au rang de « vice-présidente ». Son soutien à ce régime ne s’est depuis jamais démenti, comme en témoignent les félicitations qu’elle avait envoyées à son dirigeant Ilham Aliev le 11 avril 2017 à la suite de son élection à une présidentielle boycottée par son opposition et dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme. Estimant que «l’Azerbaïdjan est un exemple pour l’ensemble du monde musulman », et ce en dépit de ses turpitudes avérées elle lui a rendu un hommage appuyé en installant un « village de l’Azerbaïdjan » le 19 septembre 2016 sur le Champ-de-Mars, au cœur de son fief du très chic 7e arrondissement de Paris où a d’ailleurs élu domicile le «Centre culturel de l’ambassade d’Azerbaïdjan».
  17. https://responsiblestatecraft.org/russia-ukraine-peace-talks-2666922064/ (11 janvier 2023) Si nous voulons une Ukraine prospère avec une voie viable vers la gouvernance libérale et l'adhésion à l'Union européenne, nous devrons concéder qu'elle ne peut pas être un allié de l'OTAN ou des États-Unis, et que cette Ukraine neutre doit avoir des limites vérifiables sur les types et les quantités d'armes qu'elle peut détenir. Si nous refusons d'accepter ces conditions, la Russie transformera très probablement l'Ukraine en une épave dysfonctionnelle incapable de se reconstruire, de s'allier avec l'Occident ou de constituer une menace militaire pour la Russie. Il est presque certain que le Kremlin ne cherche pas à réaliser une telle percée, du moins pas encore. Au contraire, il réduit méthodiquement la capacité de l'Ukraine non seulement à faire la guerre, mais aussi à reconstituer une armée d'après-guerre, en tuant et en blessant un très grand nombre de soldats ukrainiens et en épuisant les arsenaux ukrainiens et occidentaux d'armes et de munitions. L'Ukraine manque d'obus d'artillerie, et les États-Unis et l'Europe ne peuvent pas en fabriquer de nouveaux assez rapidement pour répondre aux besoins de l'Ukraine. Les barrages russes de frappes aériennes et de missiles à longue portée dépassent de plus en plus la capacité des défenses aériennes ukrainiennes, et l'Occident n'a tout simplement pas la capacité de continuer à fournir des missiles Patriot ou d'autres systèmes de défense aérienne avancés. Dans ces conditions, il est peu judicieux, voire malhonnête, que l'administration Biden s'engage à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra" pour vaincre la Russie. Il est largement admis à Washington que l'échec de la contre-offensive ukrainienne signifie que l'Occident n'a pas d'autre choix que de soutenir la lutte de l'Ukraine contre la Russie pendant de nombreuses années. La recherche d'un compromis avec Moscou est considérée non seulement comme indésirable, mais aussi comme futile. Faute d'alternatives, nous devons maintenir le cap actuel, en espérant que le temps améliorera la position de l'Ukraine. Mais le temps ne joue pas en faveur de l'Ukraine, ni sur le plan militaire, ni sur le plan économique, de sorte que la position de l'Ukraine dans toute négociation future pourrait bien être bien pire qu'aujourd'hui. La population de la Russie est au moins quatre fois supérieure à celle de l'Ukraine et son PIB 14 fois supérieur. L'armée russe est bien mieux commandée et plus habile sur le plan tactique qu'au début de la guerre, et les sanctions occidentales ne semblent pas pouvoir paralyser l'économie russe, qui est de plus en plus adaptée à la guerre. Et quoi qu'en dise Bruxelles, tant que la guerre se poursuivra, il est extrêmement improbable que l'Ukraine puisse se développer économiquement et entamer le processus extrêmement difficile d'adhésion à l'Union européenne. Plus important encore, les États-Unis n'ont pas vérifié l'hypothèse selon laquelle le président russe Vladimir Poutine n'a aucun intérêt à discuter. Il est en effet très probable que Poutine pense que la Russie a désormais le dessus dans la guerre et qu'elle peut se permettre d'attendre. Néanmoins, Poutine a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la Russie était prête à discuter et que c'était Washington - et non Kiev - qui prenait les décisions clés dans la guerre et que c'était donc à Washington d'engager les pourparlers. Il s'agit peut-être d'une posture, mais il est également possible que Poutine reconnaisse qu'en l'absence d'un règlement, la Russie se dirige vers les dangers d'une confrontation permanente avec l'Occident, d'une économie déformée par les exigences de la production militaire et d'une dépendance contraignante à l'égard de la Chine. Les inquiétudes des Russes concernant ces problèmes sont susceptibles d'augmenter quand bien même leurs craintes de perdre la guerre en Ukraine diminueraient. Il est également allégué que Poutine pense qu'une future présidence de Donald Trump serait le meilleur espoir pour le Kremlin de parvenir à un règlement aux conditions russes. Toutefois, le premier mandat de Donald Trump a donné lieu à une rhétorique amicale mais à de nombreuses actions hostiles à l'égard de Moscou, notamment le retrait des accords sur les armes nucléaires et l'augmentation des flux d'armes et d'entraînement américains destinés à l'armée ukrainienne. En outre, compte tenu de l'animosité à l'égard de M. Trump qui se manifeste au Congrès et dans les milieux de la politique étrangère et de sécurité des États-Unis, M. Poutine n'a guère de raisons de croire que M. Trump pourrait réellement conclure un accord. En 2020, les Russes étaient complètement désillusionnés par Trump. Comme l'a déclaré à Radio Liberty Fyodor Lukyanov, éminent penseur russe en matière de politique étrangère, à propos des élections de 2020 : "Pourquoi les Russes devraient-ils s'en préoccuper ? Je ne crois pas que quiconque ici s'attende à un quelconque changement, quel que soit le vainqueur." Étant donné que la Russie a désormais l'avantage sur le champ de bataille et qu'elle sent que le temps joue en sa faveur, pour amener Poutine à mettre fin à la guerre et à son ambition de soumettre l'Ukraine ou de s'emparer de nouveaux territoires, Washington devra proposer de sérieuses mesures d'incitation. Il faudra notamment montrer que les États-Unis sont prêts à répondre aux préoccupations des Russes concernant la menace que les États-Unis et l'OTAN font peser sur la sécurité de la Russie (préoccupations qui sont sincèrement partagées par l'ensemble de l'establishment russe). Cela signifie qu'il faudra accepter un traité de neutralité ukrainien, assorti de garanties de sécurité pour l'Ukraine, qui permettra à ce pays de suivre l'exemple de la Finlande et de l'Autriche, neutres pendant la guerre froide, et de se développer en tant que démocratie de libre marché. Les sanctions occidentales à l'encontre de la Russie devraient être au moins allégées, sinon suspendues, mais avec l'engagement contraignant qu'elles reprendraient automatiquement en cas de nouvelle agression de la part de la Russie. En ce qui concerne les territoires actuellement occupés par la Russie, la seule voie possible est de reporter cette question à des discussions futures sous les auspices des Nations unies, tout en mettant en place le maximum de mesures de sécurité possibles pour éviter une reprise de la guerre. Un accord dans ce sens serait extrêmement douloureux tant pour l'Ukraine que pour l'administration Biden. Cependant, nous devrions considérer la préservation de l'indépendance de 80 % de l'Ukraine comme une véritable victoire, même si elle n'est pas totale. C'est certainement beaucoup mieux que ce qui semble être l'alternative : une guerre d'usure avec des pertes terribles pour l'Ukraine, conduisant tôt ou tard à une défaite ukrainienne bien plus importante.
  18. https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/12/yemen-houthi-militia-israel-gaza-red-sea Au lieu de riposter contre la milice Houthi, les États-Unis et leurs alliés devraient faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son invasion de Gaza et accepte un cessez-le-feu. Au lieu d'éviter une guerre plus large, les États-Unis et leurs alliés intensifient les tensions régionales et alimentent un conflit qui s'est déjà étendu au Liban, à la Syrie, à l'Irak, au Yémen et à la mer Rouge. La conflagration pourrait devenir incontrôlable, peut-être plus par accident que par dessein. M. Biden est devenu le quatrième président américain consécutif à ordonner des frappes militaires au Yémen, poursuivant ainsi deux décennies de politiques américaines et occidentales infructueuses centrées sur les bombardements, les opérations de lutte contre le terrorisme et le soutien à un dictateur dans le pays le plus pauvre du Moyen-Orient. Washington semble presque désireux de répéter ses erreurs : des années de bombardements par les alliés des États-Unis pendant la longue guerre civile au Yémen n'ont pas réussi à déloger les Houthis ou à les persuader de changer de cap. En fait, les Houthis se sont renforcés après chaque confrontation militaire. Les Houthis, qui perdaient des soutiens au Yémen avant la guerre de Gaza, ne sont guère incités à changer de tactique puisque le conflit a renforcé leur popularité dans tout le Moyen-Orient. La milice est considérée comme l'un des rares acteurs de la région capable d'imposer un coût stratégique aux États-Unis et à leurs alliés occidentaux pour leur soutien à Israël, contrairement aux gouvernements arabes qui n'ont pas réussi à persuader Washington de faire pression sur Israël. Depuis le 7 octobre, le Hezbollah et les forces israéliennes se livrent à des échanges de tirs quasi quotidiens de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise, le Hezbollah affirmant qu'il tente de retenir certaines ressources militaires israéliennes loin du front de Gaza. Avant les frappes américano-britanniques sur des cibles houthies au Yémen, l'administration Biden s'inquiétait surtout de l'éclatement d'une véritable guerre entre Israël et le Hezbollah. Entre-temps, les milices soutenues par l'Iran en Irak et en Syrie ont mené 130 attaques de drones, de roquettes et de missiles contre les troupes américaines dans ces deux pays depuis la mi-octobre, blessant 66 soldats. Le 4 janvier, les États-Unis ont tué le commandant d'une milice irakienne lors d'une frappe aérienne à Bagdad, affirmant qu'il était impliqué dans la planification d'attaques contre les troupes américaines. Cette frappe aérienne a suscité la colère du gouvernement irakien et a accéléré les appels des factions irakiennes à expulser les quelque 2 500 soldats américains qui sont toujours basés en Irak pour aider à combattre l'État islamique. Le soutien indéfectible de Washington et les milliards de dollars de livraisons d'armes à Israël mettent à rude épreuve les autres alliances américaines dans la région. Il est remarquable que deux des plus proches alliés des États-Unis dans le monde arabe, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, aient refusé de se joindre à une coalition navale internationale, réunie par l'administration Biden le mois dernier, pour affronter les Houthis et protéger le trafic maritime dans la mer Rouge. Les dirigeants saoudiens sont désireux de préserver une trêve précaire avec les Houthis et sont conscients du large soutien dont bénéficient les Palestiniens et de la colère que suscitent les actions israéliennes à Gaza dans le monde arabe. Les Yéménites, en particulier, soutiennent depuis longtemps les aspirations palestiniennes. Malgré un blocus et des milliers de frappes aériennes, l'alliance dirigée par l'Arabie saoudite n'a pas réussi à forcer les Houthis à quitter Sanaa. Les Houthis ont essentiellement gagné la guerre et ont conclu avec l'Arabie saoudite un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU en 2022, bien que les deux parties négocient toujours une trêve permanente. En mars dernier, à l'issue de négociations facilitées par la Chine, l'Iran et l'Arabie saoudite ont accepté de rétablir leurs relations diplomatiques et de désamorcer les tensions. Cet accord a ouvert la voie à un accord plus large sur le Yémen. Pour les États-Unis et le Royaume-Uni, cette histoire devrait servir d'avertissement : la puissance régionale qu'ils soutenaient a passé des années à essayer de détruire les Houthis, avant d'être réduite à néant et contrainte de négocier un accord. Mohamad Bazzi est directeur du centre Hagop Kevorkian pour les études sur le Proche-Orient et professeur de journalisme à l'université de New York.
  19. https://www.politico.eu/article/william-lai-takes-early-lead-in-taiwan-presidential-race-in-snub-to-beijing/ En 2017, M. Lai s'est même qualifié de "militant pragmatique de l'indépendance de Taïwan", bien qu'il ait depuis refroidi ses propos. Lai est un diplômé de Harvard âgé de 64 ans et issu d'un milieu modeste. Son père est mort dans un accident minier alors qu'il n'avait pas encore un an, et il a été l'un des six enfants élevés par sa mère. Avant de devenir vice-président, il a été maire de la ville de Tainan, puis premier ministre de Taïwan. Au cours de la campagne, M. Lai a exclu toute déclaration d'indépendance durant son mandat, dans le but apparent de rassurer Washington, qui, à l'instar de ses alliés européens, préfère que ni Pékin ni Taipei ne modifient le statu quo de manière unilatérale.
  20. https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/12/the-guardian-view-on-strikes-on-the-houthis-action-to-contain-this-crisis-might-fuel-it Éditorial L'avis du Guardian sur les attaques contre les Houthis : Les mesures visant à endiguer la crise pourraient l'alimenter Les attaques de navires en mer Rouge ne sont que l'une des manifestations d'un conflit régional auquel il ne sera pas facile de mettre fin. En réalité, la guerre à Gaza s'est déjà étendue à toute la région. La question est de savoir jusqu'où elle s'étend et quelle est son intensité. Les personnes impliquées calculent et calibrent ; elles ont à l'esprit de petites flambées, plutôt qu'une conflagration régionale. Mais leur confiance en leur capacité à prendre des risques maîtrisables pourrait s'avérer déplacée. Les crises se nourrissent les unes des autres et la probabilité de faux pas augmente. La crise de la mer Rouge ne peut être dissociée de la guerre à Gaza. Les Houthis affirment - d'autres ne sont pas d'accord - qu'ils n'attaquent que les navires ayant des liens avec Israël. Ils se positionnent comme les premiers défenseurs des Palestiniens. Au Yémen et dans la région, nombreux sont ceux qui détestent leur comportement impitoyable et autoritaire, mais qui continueront à considérer que les États-Unis et le Royaume-Uni se battent pour Israël - ou du moins qu'ils sont prêts à ignorer (et même à fournir des armes) les frappes israéliennes qui tuent des milliers d'enfants à Gaza, tout en s'empressant de défendre leurs propres intérêts économiques. La confrontation directe avec les États-Unis consolide le pouvoir des Houthis sur le plan intérieur et stimule le recrutement, tout en améliorant leur statut dans la région. Il n'est donc pas surprenant qu'ils aient déjà promis des représailles, qui pourraient viser des installations militaires américaines. Les États-Unis et le Royaume-Uni, à leur tour, se sentiront certainement obligés de riposter. Lorsque le Parlement débattra de cette action, les questions essentielles seront de savoir jusqu'où le Royaume-Uni est prêt à aller et quels moyens alternatifs il peut mettre en œuvre. Les Houthis semblent avoir été renforcés par les longues années de guerre au cours desquelles l'Arabie saoudite a largué des milliards de kilos de bombes sur le Yémen. Ils ont été accusés d'être au mieux indifférents aux coûts civils. Il est difficile de croire que ces frappes beaucoup plus limitées auront réduit de manière significative leur capacité ou leur volonté de se battre. Sur le point de légitimer leur autorité politique de facto, ils ne voudront pas risquer les progrès qu'ils ont réalisés dans leur pays. Mais leur succès contre Riyad pourrait bien avoir engendré de l'hybris.
  21. Michel Onfray, non pas en interview, mais en conférence, non pas en interview, mais en bouquin, que dis-je en pavé, est roboratif. C'est quelqu'un qui bosse ses sujets. Un bourreau de travail.
  22. https://www.lefigaro.fr/international/pologne-l-opposition-manifeste-a-varsovie-contre-les-reformes-de-l-administration-pro-ue-20240111 Des milliers de partisans du parti Droit et Justice (PiS) sont descendus dans les rues de Varsovie pour protester contre les réformes de la nouvelle administration de Donald Tusk.
  23. https://asiatimes.com/2024/01/myanmar-insurgents-virtue-signaling-to-china/ (12 janvier 2023) À bien des égards, l'opération 1027 a déjà atteint bon nombre des objectifs poursuivis de longue date par le MNDAA, comme le souligne un récent message public de Nouvel An de son commandant, le général de corps d'armée Peng Deren, qui est également le secrétaire général de l'"aile politique" du groupe, connue sous le nom de Parti de la justice nationale du Myanmar (MNJP). M. Peng a affirmé que l'opération avait permis de fermer par la force 300 "repaires de fraude électronique" (centres d'appels de fraude gérés par le crime organisé chinois) et de renvoyer 40 000 "fraudeurs chez eux et de se rendre". L'enclave de Kokang est une ruche isolée d'entreprises illicites depuis 1989, lorsque le MNDAA a été formé à partir de factions du Parti communiste birman (PCB) en voie d'implosion par le père de Peng Deren, la personnalité haute en couleur du trafic de drogue, Peng Jaisheng. Guérillero antimilitaire et marchand d'opium, Peng Jaisheng a créé une enclave semi-autonome, légalement garantie par la constitution de 2008, jusqu'à son éviction par l'armée en 2009 (personnellement dirigée par le chef du SAC, le généralissime Min Aung Hlaing). Les funérailles de Peng Jaisheng en 2022 dans une autre enclave frontalière entre la Chine et le Myanmar appelée Mong La ont été un gala de guérilla réunissant des vétérans de la liste A et des chefs rebelles de la nouvelle vague : de nombreux dirigeants de l'opération 1027 et des forces de résistance postérieures au coup d'État, telles que la Force de défense nationale karen (MNDAA), étaient présents. La MNDAA a mené une offensive majeure en 2015 pour arracher le contrôle de Laukkai à ses rivaux acharnés qui ont expulsé la famille Peng il y a 15 ans : "Les quatre grandes familles de Kokang Old Street", fortement impliquées dans les escroqueries des centres d'appel, selon la déclaration de M. Peng. Dans l'un des conflits les plus surréalistes du nord de l'État Shan, le MNDAA a perquisitionné plusieurs casinos à Laukkai en mars 2017, récoltant une somme estimée à 73 millions de dollars américains selon une enquête d'Ann Wang dans le South China Morning Post. Loin de la "justice" ou de la "démocratie", la lutte du MNDAA repose en grande partie sur le rétablissement de son monopole sur les entreprises criminelles dans le Kokang. Une autre réalité post-1027 est la centralité de la Chine dans la gravité du théâtre septentrional de la guerre civile post-coup d'État du Myanmar. L'Occident semble absent du message de Peng, dont les capitales ont été secouées de leur stupeur analytique de la stagnation du conflit au Myanmar, pour envisager la possibilité que la révolution puisse être gagnée après tout - quoique par des groupes n'appartenant pas à l'orbite diplomatique traditionnelle des États-Unis ou de l'Europe. Les coups de sabre sinophobes de certains secteurs de la politique étrangère américaine, ceux qui ne sont pas accaparés par Gaza, l'Ukraine et l'endiguement de la Chine, sont également en décalage avec une grande partie des forces de résistance du Myanmar et le réseau d'alliances lâches que représente la 3BA.
  24. https://www.spiked-online.com/2024/01/10/donald-tusk-is-a-menace-to-poland/ (10 janvier 2024) Le premier acte de M. Tusk a été de priver le PiS du droit d'élire le vice-président des deux chambres du nouveau parlement. Cette décision va à l'encontre de tous les précédents. Il est depuis longtemps admis dans la culture politique polonaise que le plus grand parti d'opposition choisit effectivement le vice-président - et le PiS n'est pas seulement le plus grand parti d'opposition, il est aussi le plus grand parti tout court, puisqu'il a remporté 36 % des voix lors des dernières élections. En décembre, quelques jours seulement après avoir été nommé premier ministre, M. Tusk a annoncé la prise de contrôle des médias publics polonais. Il a fermé le radiodiffuseur public TVP Media et licencié sa direction. Tout cela a été justifié au nom du rétablissement de la soi-disant impartialité. En vertu de la législation polonaise, le gouvernement ne peut nommer la direction des médias publics qu'avec l'accord de deux organes constitutionnels, le Conseil national de la radiodiffusion et le Conseil national des médias. Étant donné que les membres de ces organes ont été élus sous un gouvernement PiS et qu'il leur reste encore de longs mandats à accomplir, ils se seraient probablement opposés aux projets de M. Tusk. Sa solution ? Il a contourné ces deux organes illégalement, par le biais d'un décret ministériel. La police a ensuite été convoquée pour empêcher les fonctionnaires licenciés d'entrer dans le bâtiment. Les partis politiques et les gouvernements polonais exercent depuis longtemps une influence sur les radiodiffuseurs publics. Mais ils ne l'ont jamais fait avec autant de force brute que la coalition de M. Tusk, violant au passage les normes constitutionnelles et démocratiques. Le nouveau gouvernement cherche également à contrôler le pouvoir judiciaire. À cette fin, il a rempli le Conseil national de la magistrature - un organe constitutionnel qui supervise les juges polonais - avec ses propres députés. Lorsque le PiS a fait quelque chose de similaire, l'UE s'est insurgée, affirmant que le PiS politisait le système judiciaire. Bruxelles a même justifié l'imposition de sanctions à la Pologne et le gel d'une partie de son financement par l'UE. Aujourd'hui, le gouvernement de M. Tusk fait exactement la même chose et l'UE n'y voit pas d'inconvénient. La Commission européenne a même annoncé que les premiers 5 milliards d'euros de fonds précédemment sanctionnés seront débloqués pour la Pologne d'ici la fin de l'année 2024, alors que le nouveau gouvernement "s'efforce de rétablir l'État de droit". Au cours de la dernière décennie, les critiques du PiS ont fait appel à plusieurs reprises à la constitution et à l'"État de droit". Mais maintenant que le gouvernement de coalition de Tusk piétine les deux, ils sont devenus très silencieux.
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