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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Le raisonnement symétrique peut être tenu du côté des ennemis de l'Amérique. Les deux guerres qui nous préoccupent le plus, Gaza et Ukraine, sont des guerres d'agrandissement de l'hégémonie américaine. Hégémonie américaine via l'OTAN en Ukraine. Hégémonie de l'allié israélien en Cisjordanie et à Jérusalem, symbolisée par le transfert par Trump (mais Trump n'est pas le seul coupable, vu qu'il n'a fait qu'appliquer le Jerusalem Embassy Act voté par une majorité bipartisane en 1995) de l'ambassade américaine à Jérusalem.
  2. https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/03/italy-birthrate-far-right-population-immigration-giorgia-meloni Les écoles ferment constamment dans tout le pays : 2 600 écoles maternelles et primaires ont fermé leurs portes au cours des neuf dernières années et l'on estime que, d'ici dix ans, il y aura un million et demi d'élèves en moins, ce qui se traduira par de nouvelles fermetures. De nombreux villages ruraux isolés sont aujourd'hui des villes fantômes, qui ne se remplissent que pendant les longues vacances d'été. Dans presque toutes les statistiques relatives à la fécondité, l'Italie fait figure d'exception. Le pays détient le record européen de l'âge le plus élevé des femmes qui deviennent mères pour la première fois (31,4 ans). Cela s'explique en partie par le fait que 70,5 % des Italiens âgés de 18 à 34 ans vivent encore chez leurs parents. Selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'Italie est le seul pays où les salaires réels ont baissé entre 1990 et 2020 : le salaire brut moyen de près de 27 000 euros (23 500 livres sterling) est inférieur de 12 % à la moyenne européenne et de 23 % à celle de l'Allemagne. Seulement 51,3 % des femmes en âge de travailler en Italie ont un emploi (contre plus de 70 % en Allemagne et au Royaume-Uni, et 68 % en France). L'Italie est le deuxième pays de l'Union européenne pour la proportion de "Neets" (personnes âgées de 15 à 29 ans qui ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation) : 19 %, contre une moyenne de 11,7 % dans l'ensemble de l'UE. Compte tenu de l'étroitesse de l'État-providence italien, les familles sont surchargées de travail : elles doivent constamment s'occuper des parents ou des petits-enfants, fournir des solutions de transport, de garde d'enfants et de logement. C'est comme si les devoirs d'une famille empêchaient la création d'une autre.
  3. https://www.hsaj.org/articles/22613 Thomas Barnett, New Map: Restoring Our Global Leadership in an Era of Climate Change and Demographic Collapse (Penguin/Random House, 2023) Selon Barnett, la seule façon de conserver notre position de leader mondial et de survivre aux inévitables conséquences climatiques est de réaligner le monde d'un axe Est-Ouest à un axe Nord-Sud. Barnett est catégorique : ce réalignement se produira avec ou sans nous. Sa thèse initiale est simple : le changement climatique et son impact, associés aux autres tendances qu'il identifie, rendent la vie dans les pays équatoriaux ou à proximité pratiquement impossible. Les conditions extrêmes caractérisées par un terrain difficile, des éléments politiques et atmosphériques volatils et des températures incessantes et inhabitables rendent l'environnement principalement hostile à presque toutes les formes de vie. Cette hostilité géographique créera des réfugiés climatiques qui auront besoin d'aller "quelque part". Barnett met également en évidence plusieurs défis urgents et de plus en plus rapides, même s'ils ne sont pas totalement inconnus, auxquels sont confrontés des États-nations spécifiques et des puissances mondiales. Il s'agit notamment de la dépopulation mondiale, du déclin démographique, de la surextension stratégique et du passage d'une expansion horizontale à un réalignement vertical, remettant en cause les paradigmes ethniques et tribaux. D'abord dynamique et redoutable, la Chine deviendra beaucoup plus agressive et tentera d'affirmer sa domination tout en essayant de repousser l'Inde. La discussion de M. Barnett s'étend au controversé système de crédit social, qu'il considère comme un outil permettant d'assurer la conformité de la société. Sans l'approuver, Barnett évite de rejeter le système de crédit social de la Chine, suggérant sa praticité en tant que mesure de contrôle de la conformité. Il établit un parallèle convaincant avec les États-Unis, où les citoyens consentent tacitement à diverses "mesures de crédit social" ou identifiants permanents (PID) - des scores FICO aux Lex ID et des ID AbiliTec aux Reuters Entity I.D.s. Ces indicateurs, utilisés par de nombreuses entreprises avides de données et renforcés par des algorithmes sophistiqués, s'immiscent sans doute davantage dans la vie des individus qu'un simple "score". Cette surveillance omniprésente des données, selon Barnett, remet en question nos notions traditionnelles de liberté et de vie privée, ce qui nous incite à réévaluer la signification de ces concepts au XXIe siècle. Avec l'Union européenne et les États-Unis, l'ampleur de la concurrence entraînera des changements significatifs dans les structures de pouvoir mondiales, les États-Unis étant contraints de rivaliser avec une Chine qui s'affirme mais se dépeuple progressivement pour obtenir des marchés et de l'influence dans cette région instable. L'Union européenne, la Russie et l'Inde sont toutes agressives dans leur désir de renforcer ce que Barnett appelle les relations de dyade, qui se disputent toutes le pouvoir et l'influence. Tout le monde veut dominer le monde. Il parle de l'Amérique comme d'une "marque" et veut ajouter des nations à notre État américain, en ajoutant des "étoiles" [au drapeau américain] comme le fait l'Union européenne. Mais pour de nombreuses raisons, dont certaines sont profondément ancrées dans notre tradition et notre culture, les Américains sont beaucoup plus réticents que d'autres à l'idée d'ajouter des États. L'annexion/intégration d'un hémisphère a déjà fait l'objet de discussions, mais pourquoi le voudrait-on ? La réponse de Barnett est simple : la nécessité. L'hypothétique doctrine Monroe du 21e siècle est l'une des idées les plus intéressantes de M. Barnett. Le principe original de la doctrine Monroe, qui consiste à affirmer sa domination ou son influence sur une région spécifique, pourrait être modifié pour aborder ou contrôler les questions liées au changement climatique. Barnett affirme que si des centaines de millions de réfugiés climatiques arrivent, nous ferions mieux de nous préparer et de calculer le coût des infrastructures, de la nourriture et du carburant nécessaires. Nous devons également nous préparer à ce qu'il appelle l'inflammation du " multiculturisme " et aux coûts associés à un tel mouvement. Dès 2027, l'Inde sera la troisième économie mondiale, dépassant le Japon et l'Allemagne, et aura le troisième marché boursier d'ici 2030. La croissance moyenne de 5,5 % du produit intérieur brut de l'Inde au cours de la dernière décennie est impressionnante, et les délocalisations mondiales, la numérisation et la transition énergétique préparent le terrain pour une croissance économique sans précédent dans ce pays de plus d'un milliard d'habitants. Barnett fait un excellent travail en montrant comment l'essor de l'Inde est mal géré par Xi Jinping et un PCC inefficace. Les dysfonctionnements politiques de l'Amérique lui permettront-ils de répondre à ces tendances mondiales ? D'où viendra l'électricité ? Les besoins en électricité continueront d'augmenter et le stockage s'améliorera invariablement. Mais nous aurons besoin de beaucoup plus d'énergie. Les minéraux nécessaires au stockage de l'énergie n'existent pas en quantité suffisante pour répondre aux besoins prévus. Et les minéraux disponibles doivent être extraits, raffinés, déplacés et fabriqués. Seul le pétrole peut accomplir cela. "Les Américains ne subissent pas l'histoire, ils la font". Et Barnett est convaincu que seule l'Amérique peut être le leader de cette nouvelle époque. https://www.nyjournalofbooks.com/book-review/americas-new-map-restoring (26 septembre 2023) Ses thèses antérieures sur la région instable centrée sur l'équateur, causée par la violence tribale, religieuse et ethnique, ont été plus ou moins remplacées par le concept de "réfugiés environnementaux", créant des États en faillite qui engendrent une vaste migration vers l'hémisphère nord, où le changement climatique rendra des zones auparavant inhabitables vers le pôle Nord plus propices à la colonisation et à l'exploitation économique. Selon lui, ces réfugiés pourraient représenter une augmentation considérable de la classe moyenne mondiale s'ils étaient accueillis aux États-Unis et au Canada pour remplir ces zones auparavant vides, fournissant ainsi une nouvelle source de population pour les sociétés qui vieillissent rapidement. La manière dont ces millions de réfugiés seraient intégrés socialement et économiquement est moins claire. Alors que Barnett fait de grandes déclarations selon lesquelles cette vague de migration nordique est inarrêtable et doit être accueillie favorablement, les défis incroyables que représente l'intégration de millions de réfugiés dans des économies qui ne se remettent que lentement des effets économiques de la pandémie mondiale sont passés sous silence. Une chose sur laquelle Barnett a raison de manière irréfutable, c'est que la "politique de l'enfant unique" de la Chine est en train d'entrer en vigueur et aura un effet irréversible sur la croissance économique de la Chine, jusqu'à présent stupéfiante. L'essor rapide de l'Inde, avec une population qui dépassera bientôt celle de la Chine, une augmentation rapide des investissements étrangers et une nouvelle affirmation sur la scène mondiale, défiera certainement la Chine dans les régions de l'océan Indien et de l'Asie centrale. L'effet final du déclin de la Chine sur le parti communiste au pouvoir, dû aux pressions sociales d'une population vieillissante où moins de travailleurs soutiennent un nombre croissant de retraités, est également très préoccupant, car le dirigeant chinois Xi Jinping, de plus en plus autoritaire, voit une fenêtre se refermer rapidement pour atteindre son objectif de politique étrangère le plus important, la réunification avec Taïwan. Il est difficile de voir comment un parti ou un mouvement politique pourrait commencer à adhérer à sa grande stratégie qui consiste essentiellement à créer une version hémisphérique américaine de l'Union européenne.
  4. Article connexe : https://lejournal.cnrs.fr/billets/les-megabassines-ne-resoudront-pas-la-crise-de-leau (13 septembre 2023) Il est urgent de ralentir le cycle de l’eau En effet, plusieurs décennies de politiques publiques en France ont eu pour résultat de précipiter l’évacuation de l’eau de pluie vers la mer, sans lui laisser le temps d’imprégner les sols, puis les nappes phréatiques. On a rectifié les cours d’eau. On a éliminé les prairies inondables. Les arbres (bocages, haies, petits bois) ont également été supprimés un peu partout lors des remembrements. Sans arbres ni haies, c’est 70 % de l’eau du ciel qui ne s’infiltre plus dans les sols – un chiffre proche de 100 % si le sol est totalement nu. Enfin, la pratique du labour, les engrais et les pesticides ont dégradé les sols des cultures en diminuant leur teneur en matière organique, et donc en humidité. Sans oublier évidemment l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols liée aux infrastructures urbaines et routières, entrepôts, centres commerciaux... Le débat autour des mégabassines ne doit pas masquer le chantier véritablement urgent qui devrait être engagé dès aujourd’hui à l’échelle du territoire : le ralentissement du cycle de l’eau, afin de conserver celle-ci le plus longtemps possible sur nos territoires. Comment ? Grâce aux écosystèmes, à la biodiversité, et aux solutions fondées sur la nature. En recréant un « territoire-éponge », par la plantation d’arbres et de haies dans nos champs et nos campagnes, par le remplacement de certaines terres cultivées par des prairies, en laissant les cours d’eau lézarder… Et même, pourquoi pas, en permettant aux castors quasi disparus il y a cent ans mais qui commencent à revenir dans les bassins du Rhône et de la Loire, d’y construire leurs barrages, fort utiles pour retenir l’eau et prévenir les inondations en cas de précipitations intenses.
  5. Intéressant : Entre l’Espagne et le Portugal, c’est aujourd’hui autour du Tage que le torchon brûle, les associations écologistes portugaises accusant les Espagnols de trop puiser dans le fleuve coulant de l’Espagne vers le Portugal pour l’irrigation de la vaste zone agricole située tout au sud de l’Andalousie. « Ils remettent en cause la convention d’Albufeira, signée il y a 25 ans entre les deux pays et qui à l’époque prévoyait un transfert des eaux du fleuve vers le sud de l’Espagne ».
  6. 17 mars 2023. Encore une conférence de Nate Hagens, donnée cette fois-ci au Center For Homeland Defense and Security de la Naval Postgraduate School de Monterey, Californie. Apparemment c'est les mêmes diapositives que pour la Fondation Norrsken, donc j'ai zappé... jusqu'aux dernières minutes (52:54) où il ajoute les diapositives d'un séminaire donné à des politiques (il dit être en contact avec 25 anciens sénateurs ou représentants retraités), où il les fait travailler sur un scénario du type crise de 1929 : "le 7 décembre 2026", toutes les banques s'effondrent, parce que l'État central ne réussit pas à les renflouer à temps : chômage massif, les gens ont perdu 90% de leur fortune, et le prix du pétrole s'effondre, parce que les gens sont trop pauvres pour en acheter. Vous êtes un homme politique : quelles premières mesures prenez-vous, et que dites-vous aux gens pour les rassurer ? Que mettez-vous en place dès maintenant, pour rendre ce type d'événement gérable ?
  7. https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2024/01/133_366172.html La Corée est en passe de devenir le sixième pays à construire une base de recherche scientifique à l'intérieur des terres en Antarctique, son équipe d'exploration étant arrivée sur le site candidat. La Corée s'efforce de construire la sixième station de recherche à l'intérieur des terres en Antarctique d'ici à 2032. Actuellement, les États-Unis, la Russie, la Chine, le Japon et un partenariat entre la France et l'Italie y exploitent des stations. L'équipe d'exploration est arrivée sur le site candidat 46 jours après avoir quitté la station Jang Bogo, la deuxième station de recherche coréenne en Antarctique, le 16 novembre. "L'équipe d'exploration a sécurisé une route terrestre de 1 512 kilomètres reliant la station Jang Bogo et le site candidat pour la base intérieure de l'Antarctique grâce à cette exploration. Nous prévoyons d'explorer 270 kilomètres supplémentaires de nouvelles routes sur le chemin du retour vers la base". La Corée possède actuellement deux bases antarctiques : la station King Sejong et la station Jang Bogo. La station Roi Sejong, construite en 1988, est située sur l'île du Roi George. Comme elle est située au large de la partie continentale de l'Antarctique, la Corée a ouvert une nouvelle base, la station Jang Bogo, sur la côte continentale de l'Antarctique en 2014.
  8. https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2024/01/281_366190.html Six mois se sont écoulés depuis que le pays a adopté la norme internationale et rajeuni tout le monde d'un an ou deux du jour au lendemain, mais la confusion semble toujours persister dans la vie de tous les jours. Selon Shin Ji-young, professeur de langue et de littérature coréennes à l'université de Corée, cette confusion persistante est due à la langue. "Par exemple, disons que l'un est né le 1er mars et l'autre le 1er mai de la même année. S'ils se rencontrent le 28 février en Corée, ils seront amis et se diront bonjour. Cependant, deux jours plus tard, leurs âges seront différents et celui qui est né en mai devra appeler l'autre 'hyeong', 'oppa' ou un autre titre", a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de l'âge dans la société coréenne.
  9. https://english.elpais.com/climate/2023-12-31/a-preview-to-hell-the-year-brazil-woke-up-to-the-climate-crisis.html Le week-end dernier, le Brésil a connu sa neuvième vague de chaleur de l'année, avec 15 États en alerte en raison des températures élevées. Ce sont les derniers coups de boutoir d'une année qui est en passe d'être la plus chaude de l'histoire. Au Brésil, depuis juillet, tous les records de température moyenne ont été battus, mois après mois, selon l'Institut national de météorologie. Avec l'asphyxie généralisée, les ventes de climatiseurs au Brésil ont explosé de 38 %, tandis que les prix des appareils ont augmenté de 14 %... la plus forte hausse depuis 1994, selon le secteur. Mais la hausse des prix ne s'explique pas seulement par l'augmentation de la demande : elle est liée à ce qui se passe au cœur de l'Amazonie, où la pire sécheresse depuis 121 ans a réduit drastiquement le débit des rivières. Tous les climatiseurs fabriqués au Brésil partent de la zone franche de Manaus, la capitale de l'État d'Amazonas. Ce pôle industriel n'est relié au reste du pays que par bateau... et la navigation est de plus en plus difficile et coûteuse. Au plus fort de la sécheresse, 62 municipalités étaient en état d'alerte, et 600 000 Brésiliens avaient besoin d'une aide humanitaire pour manger, prendre des médicaments ou même avoir accès à de l'eau potable. Les incendies dans la jungle ont, une fois de plus, submergé Manaus dans un nuage de fumée irrespirable. Le feu a également été particulièrement vorace pour un autre biome précieux, le Pantanal, une zone humide qui a brûlé comme jamais auparavant, parce que les pluies ont mis plus de temps à arriver que les autres années. São Paulo, le moteur économique du pays, n'a pas été épargné non plus. En novembre, l'État a connu une panne d'électricité historique. Une tempête avec des vents atteignant plus de 60 miles par heure a fait sept morts et renversé des centaines d'arbres, ce qui a endommagé les lignes électriques. Plus de deux millions de foyers ont été privés d'électricité pendant plusieurs jours.
  10. https://english.elpais.com/usa/2023-12-31/donald-trump-puts-the-united-states-electoral-system-on-the-ropes-again.html Pour Samuel Moyn, professeur de jurisprudence à l'université Yale, le recours à la clause de disqualification présente un danger : "Transformer ce qui devrait être un référendum national sur l'avenir du pays en un spectacle au cours duquel les juges interpréteront un texte juridique du passé. Cela peut favoriser les démocrates à court terme", estime Moyn, mais en réalité, cela ne ferait que "repousser la nécessité de gouverner par des moyens légitimes, plutôt que par des subterfuges juridiques". Pour Trump, qui a fait ses adieux à 2022 en contemplant l'abîme de son insignifiance politique et qui se dirige vers 2024 assis sur ses comptes en suspens avec la justice et gonflé de popularité, jouer la victime a servi à se connecter avec une base loyale de partisans qui le considèrent comme à peine moins qu'un martyr.
  11. https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/02/african-countries-european-rule-coups-pacts-mali-niger-burkina-faso Le succès est contagieux - c'est pourquoi j'encourage les pays africains qui se débarrassent de la domination européenne. Les récents coups d'État et les pactes qui en ont découlé au Mali, au Niger et au Burkina Faso sont une source d'espoir dans un océan de désespoir enclavé. Entre-temps, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont conclu un pacte économique et militaire, et il se murmure qu'ils pourraient fusionner en une seule unité. Il s'agit là d'un autre développement très positif. Bien que beaucoup prédisent que cette union se soldera par un échec, j'espère sincèrement que ce ne sera pas le cas. Le succès est contagieux. Et ce nouveau groupement au Sahel offre une chance unique de démontrer les possibilités du panafricanisme et les opportunités économiques évidentes pour les peuples du continent. Nels Abbey est écrivain, présentateur et ancien banquier.
  12. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/31/danemark-la-reine-margrethe-ii-annonce-abdiquer-apres-52-ans-de-regne_6208565_3211.html La reine Margrethe II abdique après cinquante-deux ans de règne.
  13. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/02/la-city-de-londres-s-interesse-de-tres-pres-au-labour-britannique-et-ce-dernier-fait-tout-pour-lui-plaire_6208698_3234.html M. Starmer refuse de promettre monts et merveilles, peignant une image noire de la conjoncture britannique. « La situation économique actuelle est pire que la crise des années 1970 [quand le Royaume-Uni était surnommé le « pays malade de l’Europe »], que celle des années 1980 ou même que celle de 2008 [lors de la grande crise financière], expliquait-il en décembre. A l’époque, les parents pensaient que l’avenir serait meilleur pour leurs enfants que pour eux. Ce n’est plus le cas. » S’il arrive au pouvoir, sa marge de manœuvre économique sera donc très limitée, prévient-il : « Ceux qui imaginent que les travaillistes ouvriront rapidement les vannes de la dépense publique se trompent. »
  14. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/01/en-turquie-des-dizaines-de-milliers-de-personnes-manifestent-contre-le-terrorisme-du-pkk-et-d-israel_6208645_3210.html Selon l’agence de presse turque Anadolu, reprise par les télévisions, ce sont des « centaines de milliers » de manifestants qui ont répondu à l’appel d’une plate-forme de plus de trois cents organisations et associations à se rassembler sous le slogan « Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël ». La foule compacte, munie de drapeaux turcs et palestiniens, a commencé à converger, avant le lever du jour, vers le pont de Galata. Elle s’étirait le long de la rive européenne d’Istanbul, scandant « Mort à Israël, hors de Palestine » et « Dieu est grand ». Une immense bannière aux couleurs palestiniennes a été tendue au milieu du pont et des images caricaturant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec une moustache semblable à celle d’Hitler ont été brandies. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait comparé la semaine dernière le responsable israélien au dirigeant nazi : « En quoi êtes-vous différent d’Hitler ? » avait-il lancé.
  15. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/02/la-serbie-et-le-kosovo-mettent-fin-a-leur-differend-sur-les-plaques-d-immatriculation_6208681_3210.html La Serbie et le Kosovo mettent fin à leur différend sur les plaques d’immatriculation Les voitures kosovares sont autorisées depuis le 1ᵉʳ janvier à circuler librement sur le territoire serbe sans que la mention « RKS » (République du Kosovo) soit masquée par un autocollant.
  16. https://www.lefigaro.fr/international/le-maire-de-new-york-perd-patience-face-a-l-afflux-de-migrants-20231229 Près de deux ans après l’arrivée des premiers bus de migrants expédiés depuis le Texas par le gouverneur républicain Greg Abbott, Eric Adams a signifié mercredi 27 décembre aux compagnies de transport concernées l’obligation de notifier leurs déplacements vers Big Apple trente-deux heures à l’avance. https://www.nytimes.com/2023/12/29/nyregion/mayor-adams-migrants-bus.html Après l'arrivée de 14 bus de migrants en provenance du Texas en une seule journée la semaine dernière, M. Adams a déclaré que le décret visait à mieux structurer un processus qu'il qualifiait d'ingérable. Dans une interview accordée à CNN vendredi, M. Adams a qualifié de "crise nationale" l'afflux de migrants dans les grandes villes du pays. Une ordonnance similaire à Chicago n'a pas ralenti le flux de bus dans cette ville. Chicago a reçu 620 bus de migrants depuis août 2022, selon les autorités de la ville. Il y a 14 654 demandeurs d'asile dans 27 abris actifs et plus de 300 migrants en attente de placement, selon les autorités. Les compagnies de bus ont également commencé à déposer les migrants dans les villes voisines afin d'éviter les nouvelles règles de Chicago.
  17. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/21/un-deserteur-russe-enleve-en-armenie-et-emmene-en-russie_6207064_3210.html Un déserteur russe, Dmitri Setrakov, a été capturé illégalement par des forces russes le 7 décembre sur le territoire de l’Arménie. Poursuivi pour désertion volontaire, ce militaire, parti d’Ukraine après y avoir combattu, a été emmené sur la base militaire russe de Gyumri, dans le nord de l’Arménie. Mardi 19 décembre, il a été transféré en Russie. Les soldats russes n’avaient « absolument pas le droit de capturer cet homme, s’indigne le défenseur des droits humains arménien Artur Sakunts, à la tête du bureau Vanadzor membre du réseau international de l’Assemblée des citoyens d’Helsinki. C’est une violation de la souveraineté arménienne ». Selon ce dernier, ceux qui l’ont enlevé ont menti sur leur identité en se présentant comme des policiers militaires arméniens.
  18. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/27/guerre-en-ukraine-a-force-de-franchir-tous-les-paliers-de-la-peur-j-ai-compris-que-je-ne-suis-rien-juste-un-corps-en-vie_6207872_3210.html « WarWar », soldat dans une unité spéciale des services de renseignement militaires, combat sur le front de Zaporijia, là où l’armée ukrainienne espérait, en juin, effectuer sa principale percée vers le sud, sans succès pour le moment. « La situation est plus intense que l’an dernier, à cause des drones kamikazes russes. C’est difficile, car nous ne pouvons plus rouler librement. Maintenant, il faut marcher des kilomètres. » S’il trouve cela « dur à admettre », « WarWar » confie que « les Russes s’améliorent plus vite qu[’eux], et ont davantage de capacités qu’avant ». Le sergent-chef Sergiy Vengerskiy « Zakhar », soldat dans le 518e bataillon d’infanterie de la 1re brigade spéciale, de retour à Kiev après dix-huit mois de combat très rudes sur tous les fronts d’Ukraine, reconnaît lui aussi que « l’été a été très difficile » – en particulier dans la région de Lyman, où il a été déployé en dernier, dans l’est du pays. « Nous n’avons pas suffisamment de soldats, ni suffisamment d’artillerie. A la fin de l’été, nous n’étions que quatorze, contre environ cent cinquante soldats russes. Leurs tirs ont rasé la forêt, il n’y avait plus un seul arbre debout. » « Zakhar » décrit « des vagues d’assaut russes qui déferlent » sur les lignes ukrainiennes. « Sans davantage d’artillerie pour les tuer tous, dit-il, on n’y arrivera pas. » Un constat partagé par le sergent « Dizel », soldat dans le 49e bataillon d’infanterie, « Carpathian Sich » : « Les Russes envoient tant d’hommes à l’assaut, c’est fou. Et malgré nos tirs d’artillerie, ceux qui survivent continuent à avancer. Je ne comprends pas bien pourquoi. Je pense qu’ils doivent être camés. » Le colonel Oleh Uminskiy, qui commande la 1re brigade spéciale désormais déployée sur le front de Bakhmout, dans l’Est, évoque à son tour les difficultés rencontrées. « Les combats sont très rudes, sans qu’un camp parvienne à être supérieur à l’autre. Un jour ils [les Russes] avancent, un jour c’est nous qui avançons. Le front, c’est comme dans A l’Ouest rien de nouveau [roman d’Erich Maria Remarque, 1929], comme pendant la première guerre mondiale. Sauf qu’au lieu de tranchées profondes on vit et on combat dans des trous de renard. Et on ne peut avoir ni électricité, ni feu, ni chauffage, car on serait repérés par les drones à vision thermique de l’ennemi. Il faut aller 5 à 10 kilomètres à l’arrière pour se réchauffer et manger un repas chaud. »
  19. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/les-ukrainiens-face-a-l-elargissement-de-la-conscription-un-jour-ou-l-autre-on-y-passera-tous_6208229_3210.html En raison d’une guerre qui s’enlise, l’élan est retombé, et de premières fissures sont apparues au sein de la population. Sous les lumières tamisées du restaurant, le jeune homme explique à son convive qu’il bénéficie d’un sursis – comme bien d’autres – grâce à son emploi dans un secteur civil stratégique. Une situation claire et parfaitement légale. Mais qu’est-ce qui est encore clair avec des troupes épuisées par vingt-deux mois de combats, attendant la relève, dans une guerre qui n’en finit pas ? Jusqu’à présent, l’Ukraine n’a pas connu de conscription générale, restant dans une sorte de flou : les hommes de 18 à 60 ans doivent s’enregistrer et ont interdiction de quitter le pays. Mais l’engagement reste volontaire, ne devenant obligatoire – pour ceux qui sont aptes – qu’en cas de convocation nominative. Là commence l’inconnu. Comment et à qui sont distribuées ces convocations ? Elles semblent souvent tomber sans logique véritable, atterrissant chez un voisin mais pas chez un autre, ou alors en plusieurs exemplaires. Il arrive qu’elles réclament l’incorporation de soldats déjà mobilisés, ou parfois même des morts. Comble du hasard, les contrôles se multiplient dans les lieux publics, salles de sport, saunas, centres commerciaux : certains hommes se sont ainsi retrouvés encasernés, presque du jour au lendemain, après une visite médicale. Kiev, jusque-là plutôt épargnée, est désormais de plus en plus ciblée par ces « raids », le nom donné par la population à ces contrôles inopinés. Le jeune homme sursitaire se souvient avoir dit à son ami au restaurant : « Le cercle se resserre », tout en lui racontant comment certains de ses amis vivent désormais cloîtrés, par peur de se retrouver au mauvais moment au mauvais endroit. C’est alors que la porte du restaurant s’est brutalement ouverte sur une douzaine d’hommes en cagoule, tenue militaire, armes au côté. Le jeune homme a cru à l’arrestation d’un oligarque. En fait, la guerre venait de s’inviter à l’heure du dessert. En un éclair, les serveurs se sont volatilisés par la porte de derrière. Seul est resté le barman, bloqué derrière son comptoir. A l’issue du raid, trois clients sont finalement convoqués au commissariat militaire le lendemain. Dont le jeune homme.
  20. https://www.france24.com/fr/émissions/journal-de-l-afrique/20231229-l-afrique-du-sud-accuse-israël-d-actes-de-génocide-devant-la-cij La mise en service d’une nouvelle centrale photovoltaïque ravis [sic] les usagers de Niamey, les coupures d’électricité, d’ordinaire très fréquentes, ont diminué. Une manière pour le pays de répondre aux sanctions de la CEDEAO qui l’ont privé de son principal fournisseur d’électricité : le Nigéria.
  21. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/30/guerre-israel-hamas-l-afrique-du-sud-saisit-la-justice-internationale-pour-genocide_6208392_3210.html L’Afrique du Sud saisit la justice internationale pour « génocide » Pretoria demande aux juges de la Cour internationale de justice d’ordonner à l’Etat hébreu de cesser ses opérations dans la bande de Gaza. Avant même que les juges ne se prononcent sur le fond, car cette procédure pourrait prendre des années, Pretoria leur a demandé de prendre des mesures d’urgence en ordonnant à Israël de cesser ses opérations à Gaza, de renoncer aux déplacements forcés des Palestiniens dans l’enclave et de permettre l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire. Des audiences pourraient être rapidement organisées. Dans ce document de 84 pages, Pretoria dénonce les meurtres de civils palestiniens à Gaza, « des atteintes graves à leur intégrité physique ou mentale », et leur soumission intentionnelle « à des conditions d’existence calculées pour entraîner leur destruction physique totale ou partielle ». Ces trois crimes peuvent être qualifiés de génocide parce qu’ils sont commis « avec l’intention spécifique de détruire les Palestiniens de Gaza », affirme l’Afrique du Sud. Les avocats de Pretoria soulignent encore que l’« intention » génocidaire des responsables israéliens et de l’armée peut être « déduite (…) de la nature et de la conduite de l’opération militaire israélienne à Gaza », et notamment du fait qu’Israël pousse les Gazaouis assiégés « au bord de la famine ».
  22. https://www.nytimes.com/interactive/2023/12/29/world/europe/russia-ukraine-war-censorship.html La répression de la liberté d'expression en Russie faisait autrefois la une des journaux du monde entier. Aujourd'hui, elles sont de moins en moins remarquées. L'une des raisons en est l'ampleur : Au cours de chacun des 530 jours de guerre pour lesquels nous disposons de données presque complètes, 13 affaires en moyenne ont été portées devant les tribunaux concernant des personnes opposées à la guerre, et ce uniquement en vertu de la loi sur la discréditation. Cette analyse remet en question l'idée selon laquelle le sentiment d'opposition en Russie est concentré au sein de l'élite de Moscou, de Saint-Pétersbourg et d'autres grandes villes. Les documents montrent que deux tiers des affaires ont été jugées par des tribunaux situés dans des villes de moins d'un million d'habitants. Dans la petite ville d'Iglino, dans l'ouest de la Russie, Zaynulla Gadzhiyev, un conducteur de train à la retraite aujourd'hui âgé de 76 ans, a prédit sur sa page de médias sociaux que "rien ne sauvera la Russie de l'effondrement". M. Bespokoyev, 22 ans, professeur particulier, a traversé une station de métro de Saint-Pétersbourg en portant le manteau que son grand-père portait pendant la Seconde Guerre mondiale et sur lequel M. Bespokoyev avait écrit : "J'ai mal et j'ai peur. Je ne veux pas de la guerre". À Novossibirsk, en Sibérie, Marina Tsurmast, une journaliste locale, a gribouillé "Bucha" en rouge sur un morceau de papier et l'a collé sur un stand d'exposition célébrant l'anniversaire de l'annexion de la Crimée par la Russie. Des policiers l'ont arrêtée sur le champ. Le juge chargé de l'affaire de Mme Tsurmast, la journaliste, a estimé qu'elle avait "déformé les véritables objectifs" de la guerre menée par M. Poutine. Un juge de Saint-Pétersbourg a estimé que M. Bespokoyev, le tuteur, avait porté atteinte "à l'autorité, à l'image et à la confiance dans l'utilisation des forces armées de la Fédération de Russie". Quant à M. Gadzhiyev, conducteur de train à la retraite, il a été cité pour avoir "sapé la confiance dans les décisions des autorités de l'État de la Fédération de Russie concernant la conduite de l'opération militaire spéciale". Tous trois ont été condamnés à une amende de 30 000 roubles, soit environ 500 dollars à l'époque. Au cours des trois premiers mois de la guerre, les données montrent qu'au moins 1 662 autres Russes ont fait l'objet de poursuites pour avoir tenu des propos anti-guerre.
  23. L'Argentine se désiste : https://www.theguardian.com/world/2023/dec/29/milei-argentina-brics-bloc
  24. https://www.lejdd.fr/international/etats-unis-la-cour-supreme-du-michigan-refuse-de-disqualifier-donald-trump-de-la-primaire-republicaine-140739 La Cour suprême du Michigan a refusé, mercredi 27 décembre, de disqualifier Donald Trump de la primaire républicaine en vue de la présidentielle de 2024 aux États-Unis.
  25. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quatorzième_amendement_de_la_Constitution_des_États-Unis Section 3. Nul ne sera sénateur ou représentant au Congrès, ou électeur des président et vice-président, ni n'occupera aucune charge civile ou militaire du gouvernement des États-Unis ou de l'un quelconque des États, qui après avoir prêté serment, comme membre du Congrès, ou fonctionnaire des États-Unis, ou membre d'une législature d'État, ou fonctionnaire exécutif ou judiciaire d'un État, de défendre la Constitution des États-Unis, aura pris part à une insurrection ou à une rébellion contre eux, ou donné aide ou secours à leurs ennemis. Mais le Congrès pourra, par un vote des deux tiers de chaque Chambre, lever cette incapacité. https://www.lefigaro.fr/vox/monde/donald-trump-ecarte-de-la-primaire-au-colorado-ou-la-judiciarisation-maladive-de-la-politique-americaine-20231222 Un long article publié par le Journal of Law & Liberty de l'Université de New York (NYU), orientée à gauche, soutient précisément que cette clause [du XIVe amendement] ne s'applique pas aux prétendants à la présidence des États-Unis. https://www.nyujll.com/volume-15/blog-post-title-four-flm6h (20 décembre 2021) NYU Journal of Law & Liberty vol. 15 N°1 Le président est-il un "fonctionnaire des États-Unis" au sens de la section 3 du quatorzième amendement ? (résumé) Cet article se divise en six parties. La première partie soutiendra que les expressions "fonctionnaire (officer) des États-Unis" et "charge civile (office) ... sous les États-Unis" de la section 3 se réfèrent à des catégories de postes différentes. La deuxième partie analysera l'expression "fonctionnaire des États-Unis", qui est utilisée dans la Constitution de 1788 et dans la section 3 du quatorzième amendement. La partie III montrera que le sens de l'expression "fonctionnaire des États-Unis" n'a pas varié entre 1788 et 1868. À ces deux époques, il existe des preuves substantielles que le président n'était pas considéré comme un "fonctionnaire des États-Unis". La partie IV rappellera les avis de longue date de la branche exécutive, qui affirment que les élus comme le président ne sont pas des "fonctionnaires des États-Unis". (p.23) Notre position est conforme à la jurisprudence récente de la Cour suprême. Dans l'affaire Free Enter. Fund c. Pub. Co. Accounting Oversight Bd, le juge en chef Roberts a fait remarquer que "[l]e peuple ne vote pas pour les 'fonctionnaires des États-Unis'". 45 Au contraire, les "fonctionnaires des États-Unis" sont nommés exclusivement en vertu des procédures de l'article II, section 2.46 Il s'ensuit que le président, qui est un fonctionnaire élu, n'est pas un "fonctionnaire des États-Unis". (p.27) [Dans l'affaire United States c. Mouat de 1888] le juge Miller a conclu que "si une personne au service du gouvernement n'occupe pas son poste en vertu d'une nomination par le président, ou par l'une des cours de justice ou l'un des chefs de département autorisés par la loi à procéder à une telle nomination, elle n'est pas, à proprement parler, un fonctionnaire des États-Unis". (p.30) En 1876, la Chambre des représentants a mis en accusation le secrétaire à la Guerre William Belknap. Au cours du procès, le sénateur californien Newton Booth fait remarquer que "le président n'est pas un fonctionnaire des États-Unis".71 Au contraire, Booth déclare que le président "fait partie du gouvernement".72 Deux ans plus tard, David McKnight écrit un traité influent sur le système électoral américain. Il est parvenu à une conclusion similaire. McKnight écrit qu'"il est évident que le président n'est pas considéré comme "un fonctionnaire des États-Unis", mais comme une branche du "gouvernement""73 En 1866, la Cour suprême observe que "le président est le département exécutif". 74 Plus récemment, la Cour suprême a décrit la présidence de la même manière : "Le président est la seule personne qui compose à elle seule une branche du gouvernement "75. (p.32) En 2007, un mémorandum de l'Office of Legal Counsel (OLC)[qui dépend du Département de la Justice des États-Unis] s'est fait l'écho de cette position. Citant Mouat, le mémorandum déclarait : "[i]l est vrai qu'un individu qui n'est pas dûment nommé en vertu de la clause de nomination ne peut techniquement pas être un fonctionnaire des États-Unis".
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