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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://www.ndr.de/nachrichten/ndrdata/Elektroauto-Foerderung-gestoppt-Absatz-ohnehin-schwach,eautos154.html (18 décembre 2023) Dès à présent, il n'est plus possible de demander une aide publique pour les voitures électriques. Les experts estiment que les ventes vont ainsi s'effondrer. Pourtant, l'Allemagne est loin d'atteindre les objectifs du gouvernement en matière de voitures électriques. Jusqu'à présent, les acheteurs d'une nouvelle voiture électrique pouvaient compter sur une aide publique d'environ 3.000 à 4.500 euros par voiture. Cela change maintenant, car suite à une décision de la Cour constitutionnelle allemande de mi-novembre, le pot qui servait également à payer les subventions a diminué de plusieurs milliards d'euros. Désormais, seules les demandes déjà déposées seront traitées. La fin de l'aide pourrait avoir des conséquences considérables sur le marché allemand, selon l'expert du secteur Ferdinand Dudenhöffer. Il prévoit que les ventes de voitures électriques passeront d'un peu plus de 500.000 cette année à 300.000 l'année prochaine. "Ce n'est pas seulement une catastrophe pour les automobilistes et le climat, c'est bien sûr aussi une très grande catastrophe pour l'industrie automobile allemande", a déclaré Dudenhöffer dans une interview accordée à NDR Info. Sur les 49,1 millions de voitures particulières immatriculées en Allemagne, environ 1,3 million étaient des voitures électriques au dernier état des données disponibles. Cela correspond à un taux de 2,7 pour cent. Les hybrides plug-in, qui ne fonctionnent que partiellement à l'électricité, ne sont pas pris en compte ici. Le constructeur américain Tesla a donné le coup d'envoi de la croissance des voitures électriques il y a quelques années. Mais peu à peu, les constructeurs automobiles allemands ont suivi. Le groupe VW de Basse-Saxe, par exemple, propose désormais plusieurs modèles. Depuis le début de l'année, le nombre de voitures électriques de VW immatriculées en Allemagne est supérieur à celui de Tesla. L'expert automobile Dudenhöffer voit toutefois VW sous pression après la fin des subventions en Allemagne. Car la concurrence des marques asiatiques, entre autres, s'accroît. Pour les personnes intéressées par l'achat d'une voiture électrique, cela ne doit pas être une mauvaise chose : la concurrence pourrait entraîner une baisse du prix des modèles encore très chers. Pourtant, les voitures sont aujourd'hui globalement bien plus respectueuses du climat et de l'environnement qu'auparavant et émettent en moyenne moins de CO2 par kilomètre parcouru grâce aux moteurs modernes. Mais il y a aujourd'hui encore plus de voitures qui roulent qu'avant, ce qui annule l'effet positif. Il en va de même pour le transport de marchandises par camion. Les voitures sont également de plus en plus grandes. Les SUV et les véhicules tout-terrain sont donc également responsables des valeurs de CO2 toujours élevées. Ils font partie du segment de voitures particulières le plus vendu actuellement. L'objectif d'un transport routier climatiquement neutre est donc encore loin.
  2. Le sujet sur l'otanisation de la Finlande m'a fait souvenir que j'avais parcouru en diagonale, zappé, la vidéo suivante : 19 octobre 2023 - Avec cette tactique malhonnête, la Suède s'est fait piéger pour demander l'adhésion à l'OTAN Agnes Hellström est une écrivaine suédoise et une militante pour la paix. Entre 2016 et 2022, elle a été présidente de la Société suédoise de paix et d'arbitrage, la plus ancienne organisation pacifiste au monde, fondée en 1883. À ce poste, elle s'est fermement opposée à l'envoi d'armes en Ukraine lorsque la guerre a éclaté l'année dernière, restant fermement pacifiste. Cette position lui a valu beaucoup - et je dis bien beaucoup - de critiques dans les médias suédois. 200 ans de neutralité bouleversés par une hystérie fomentée sur la "menace russe" et une guerre qui aurait dû prouver le contraire. Mais il est facile d'effrayer les masses et les tentacules du lobby de l'OTAN pénètrent profondément dans les cœurs et les esprits des élites politiques. Dans la deuxième partie de l'entretien de Pascal avec Agnes Hellström, éminente militante pacifiste et écrivain suédoise, les deux hommes s'aventurent dans les mécanismes sociaux qui sous-tendent la candidature (incomplète) de la Suède à l'adhésion à l'OTAN. La volte-face politique de ce pays nordique a été des plus remarquables, bien qu'elle ait été préparée depuis de nombreuses années. Si j'ai bonne mémoire, un de ses arguments est de relever la contradiction entre l'alarmisme sur la menace russe et les conclusion sur l'échec de l'attaque russe de Kiev de 2022, qui faisait de la Russie un tigre de papier aux pieds d'argile. La chaîne Youtube "Neutrality Studies" qui produit cette interview est animée par un Suisse.
  3. L'Allemagne a une assurance sociale universelle depuis Bismarck (c'est une des raisons pour lesquelles l'assurance sociale reste différente aujourd'hui encore entre l'Alsace et le reste de la France). Je ne pense pas qu'Hitler ait ne serait-ce qu'une seconde pensé à l'abolir. Dans "national socialiste", il y a "socialiste".
  4. D'après les Finlandais eux-mêmes, les accords technico-militaires avec les États-Unis d'Amérique qui viennent d'être signés (et attendent d'être ratifiés) modifient la donne sur le plan stratégique : https://www.helsinkitimes.fi/finland/finland-news/domestic/24649-saramo-finnish-parliament-must-thoroughly-discuss-finnish-us-dca.html (18 décembre 2023) Le ministre de la Défense Antti Häkkänen (PCN) a estimé qu'avec l'adhésion à l'OTAN, l'accord [de coopération en matière de défense (DCA) publié jeudi entre la Finlande et les Etats-Unis] constituera une dissuasion si solide que personne n'osera "faire pression ou déstabiliser" la Finlande. "Si un voisin [...] sait que nous avons préparé ce genre de plans, que nous stockons à l'avance, etc., la dissuasion est assez forte pour qu'il n'essaie même pas de le faire", a-t-il estimé.
  5. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/ils-ne-parviennent-plus-a-courir-au-bout-d-une-minute-ils-sont-essouffles-medecin-conseil-elle-demissionne-pour-alerter-sur-la-sante-des-jeunes-2890235.html (16 décembre 2023) Il y a quelques jours, Sophie Cha a adressé une lettre de démission à sa direction. Le 31 décembre, elle quitte ses fonctions de médecin-conseiller à la DRAJES, la délégation "jeunesse et sport" de Bretagne. Un geste fort pour alerter. Enfants et adolescents ne bougent plus suffisamment dit-elle. Si rien n’est fait, ils auront une espérance de vie inférieure à la nôtre. Au pied de son bureau, quelques cartons posés indiquent l’imminence de son départ. Sophie Cha quitte son poste. La mort dans l’âme, " je ne vais pas continuer à venir tous les matins pour faire des rapports et des recommandations qui ne servent à rien ". En 40 ans, les jeunes ont perdu 25% de condition physique. Le constat est terrible car cela veut dire qu’ils vont mourir plus vite." " Les professeurs d’EPS nous disent que les jeunes ne parviennent plus à courir. Au bout d’une minute, ils sont essoufflés. Ils ne savent plus faire une roulade, ni marcher sur une poutre. C’est inquiétant ", explique la médecin. "Depuis plus de vingt ans, on assiste à un effondrement du niveau d’activité physique de la population. A l’adolescence, 77% des garçons et 85% des filles sont en deçà des préconisations." Depuis les années 1970, tous les dix ans, les enfants perdent en moyenne 5 % de leurs capacités cardiorespiratoires. "Aujourd’hui, on voit dans des poussettes des enfants qui sont grands, en tout cas, qui sont en âge de marcher". "Si on part avec un capital osseux bas, on ira plus vite vers l’ostéoporose, vers des problèmes de fractures." "On a des jeunes qui à 11 ans font des tentatives de suicide. C’est quelque chose que l’on ne voyait pas avant", s’alarme Sophie Cha. "si le niveau d’activité physique des jeunes se maintenait au niveau actuel, il faudrait s’attendre à l’émergence de 6 millions de nouveaux cas de maladies chroniques en France d’ici à 2030. " Tous les ans, le nombre d’adolescents qui entrent dans des diabètes de type 2, (normalement diabète de l’adulte) augmente de 2% "Notre système de soins est à bout de souffle, confie-t-elle, nous n’avons plus suffisamment de médecins et nous manquons de médicaments. Comment ferons-nous pour soigner les gens s’ils sont beaucoup plus malades? Nous aurons des populations qui vont développer des diabètes, de l’hypertension et on ne pourra pas les soigner. " "C’est comme le réchauffement climatique, on sait ce qui va se passer, tous les arguments scientifiques sont là, écrits noir sur blanc sous nos yeux. "
  6. https://www.helsinkitimes.fi/finland/finland-news/domestic/24649-saramo-finnish-parliament-must-thoroughly-discuss-finnish-us-dca.html (18 décembre 2023) M. Saramo a également estimé que l'accord aurait dû comporter une clause concernant le stockage temporaire d'armes nucléaires en Finlande, à l'instar de l'accord conclu entre la Norvège et les États-Unis. L'accord entre la Finlande et les États-Unis fait plutôt référence à la nécessité de respecter la législation nationale et les obligations internationales, dont la première interdit l'importation d'explosifs nucléaires. "Il s'agit spécifiquement pour nous de céder une partie de notre souveraineté dans certains domaines", a-t-il déclaré. "Nous savons qu'il y a des partis au parlement qui seraient prêts à placer des armes nucléaires en Finlande. Tant que la loi sur l'énergie nucléaire n'est pas modifiée, l'accord ne changera rien en ce qui concerne les armes nucléaires.
  7. https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/les-chiliens-rejettent-un-projet-de-nouvelle-constitution-pour-la-deuxieme-fois-en-un-an_6251565.html (18 décembre 2023) Les Chiliens rejettent un projet de nouvelle Constitution, pour la deuxième fois en un an
  8. https://www.pen-international.org/news/pen-international-calls-for-the-immediate-release-of-ahmed-tobasi-and-mustafa-sheta (13 décembre 2023) Pen International est gravement préoccupé par la nouvelle selon laquelle Ahmed Tobasi, artiste palestinien de premier plan et figure culturelle, directeur artistique du Freedom Theatre, basé en Cisjordanie, et son collègue Mustafa Sheta, producteur et directeur général du Freedom Theatre, ont été arrêtés par les forces israéliennes. Pen International demande la libération immédiate et inconditionnelle d'Ahmed Tobasi et de Mustafa Sheta, ainsi que la fin du ciblage des écrivains et des artistes en Palestine.
  9. https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/dec/16/the-observer-view-on-the-nations-poor-health Le parti travailliste a déclaré que, s'il remportait les prochaines élections, il augmenterait ses dépenses grâce à une croissance plus forte. Mais que se passera-t-il si cette croissance ne peut être atteinte sans sortir les travailleurs de la pauvreté et sans améliorer leur accès aux soins de santé ? Telle est la quadrature du cercle à laquelle le prochain gouvernement sera confronté.
  10. Pour les gens qui veulent du positif, il y a une exposition que je n'ai pas vue à l'institut du Monde arabe : https://www.imarabe.org/fr/expositions/ce-que-la-palestine-apporte-au-monde L’IMA abrite depuis 2016 la collection du Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine, une collection solidaire composée de dons volontaires d’artistes. Le choix d’œuvres exposées, dans la diversité des courants allant de l’informel à l’hyperréalisme, opère une rencontre de questionnements communs aux artistes et à leur futur public : que veut dire être humain, dans son corps et son identité, et que signifie vivre, pour soi et avec ou parmi les autres ?
  11. https://www.tagesspiegel.de/internationales/blitzumfrage-vor-eu-gipfel-vier-von-zehn-deutschen-sind-gegen-einen-beitritt-der-ukraine-10914019.html (12 décembre 2023) Près de quatre Allemands sur dix sont opposés à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, selon un sondage. Dans le cadre de ce sondage, 39 pour cent des citoyens allemands ont indiqué qu'ils étaient opposés à cette adhésion, tandis que 37 pour cent y étaient favorables, a indiqué mardi le groupe de réflexion European Council on Foreign Relations (ECFR) [1]. Le rejet est encore plus net en Autriche, où 52 pour cent sont contre l'adhésion de l'Ukraine. L'ECFR a publié ce "sondage éclair" dans six pays membres juste avant le sommet de l'UE à partir de jeudi, au cours duquel les chefs d'Etat et de gouvernement veulent en fait donner le feu vert aux négociations d'adhésion avec l'Ukraine. [1] https://ecfr.eu/article/letting-ukraine-into-the-eu-will-reinforce-not-undermine-europes-security/ Danemark : pour 50% contre 22% Pologne : pour 47% contre 20% Allemagne : pour 37% contre 39% Roumanie : pour 32% contre 29% France : pour 29% contre 35% Autriche : pour 28% contre 52%
  12. https://www.nytimes.com/2023/12/15/world/europe/ukraine-military-recruitment.html Les recruteurs ont confisqué des passeports, arraché des personnes à leur emploi et, dans un cas au moins, tenté d'envoyer un handicapé mental à l'entraînement militaire, selon des avocats, des militants et des Ukrainiens qui ont été soumis à des tactiques coercitives. Des vidéos de soldats poussant des personnes dans des voitures et retenant des hommes contre leur gré dans des centres de recrutement apparaissent de plus en plus fréquemment sur les médias sociaux et dans les bulletins d'information locaux. Ces tactiques brutales visent non seulement les réfractaires à l'appel sous les drapeaux, mais aussi des hommes qui seraient normalement exemptés de service, ce qui témoigne des difficultés considérables auxquelles l'armée ukrainienne est confrontée pour maintenir ses effectifs dans une guerre où le nombre de victimes est élevé et où l'ennemi est beaucoup plus grand. Les avocats et les militants affirment que ces méthodes agressives dépassent largement le cadre de l'autorité des recruteurs et sont, dans certains cas, illégales. Ils soulignent que les recruteurs, contrairement aux forces de l'ordre, ne sont pas habilités à détenir des civils, et encore moins à les contraindre à la conscription. Les hommes qui reçoivent un avis de conscription sont censés se présenter aux bureaux de recrutement. Ces tactiques peu conventionnelles ont donné lieu à un certain nombre d'actions en justice cet automne, les hommes contestant ce qu'ils affirment être des avis de conscription erronés, des commissions médicales non professionnelles et des mobilisations forcées. Le fait que l'Ukraine soit soumise à la loi martiale depuis l'invasion de la Russie en février 2022 complique la situation ; certains avocats soutiennent que cette situation a ouvert la voie à une interprétation subjective - et à des abus - des lois sur la conscription.
  13. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/fentanyl-le-nouveau-produit-phare-des-cartels-mexicains-4628145 (11 décembre 2023) Bertrand Monnet, titulaire de la chaire management des risques criminels à l’Edhec, auteur de la série "Narco Business" ci-dessous (que je n'ai pas vues) 1/3 : https://youtu.be/q1m_P9Z6QRo 2/3 : https://youtu.be/lkKcMSL8rZU 3/3 : https://youtu.be/XP2c7gsxfdc
  14. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/scandale-financier-au-japon-une-crise-inedite-au-sommet-de-l-etat-9855534 (14 décembre 2023) Scandale financier au Japon : une crise inédite au sommet de l’État Karyn Nishimura correspondante pour Radio France et Libération à Tokyo
  15. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/14/en-allemagne-la-coalition-d-olaf-scholz-parvient-a-un-accord-a-l-arrache-sur-les-finances_6205787_3210.html C’est pour les écologistes que le compromis est le plus douloureux. Certes, ils peuvent se féliciter d’une hausse plus importante que prévu de la taxe sur les émissions de CO2, de l’introduction d’une taxe sur le kérosène et de la suppression de subventions sur le diesel. Mais ils ont dû accepter une réduction des aides au photovoltaïque et un arrêt de la prime à l’achat de véhicules électriques plus tôt qu’envisagé. A cela s’ajoute l’amputation du fonds pour le climat et la transformation de l’économie : partiellement invalidé par la Cour de Karlsruhe, celui-ci perdra 12 milliards d’euros en 2024 et 45 milliards d’ici à 2027. « Le résultat des tractations budgétaires est une catastrophe, notamment pour la protection du climat », a réagi la porte-parole des Jeunes Verts, Svenja Appuhn, mercredi après-midi. https://www.eurotopics.net/fr/312346/allemagne-le-gouvernement-sort-de-l-impasse-budgetaire (13 décembre 2023) Si la crise est évitée dans l'immédiat, le problème fondamental demeure, juge The Guardian : « Cet accord entraînera une série de coupes absolument inutiles en pleine récession économique. Il pourrait saper la transition climatique et énergétique de l'Allemagne - et plus largement de l'Europe - ainsi que la reprise et la restructuration économique. ... Une meilleure alternative politique aurait consisté à engager une discussion politique ouverte sur le bien fondé de la règle d'or budgétaire. Même certains politiques conservateurs commencent à prendre conscience qu'elle est devenue intenable. »
  16. https://www.eurotopics.net/fr/312257/quelles-options-pour-l-avenir-de-l-ukraine Der Standard (Autriche, 13 décembre 2023) préconise d'éviter un enlisement délétère : « A partir du moment où une poursuite des combats ne sert à rien, il faut se rendre à l'évidence : les négociations de cessez-le-feu, voire même d'accord de paix, s'imposent. Un accord par lequel l'Ukraine renoncerait à une partie de son territoire national. Ce serait certes rebutant en termes de droit international et d'un point de vue moral, mais préférable à une guerre d'usure qui n'en finit jamais. Le front s'est figé sur une ligne claire que les deux camps pourraient accepter, du moins tacitement : l'Est et le Sud reviendraient à la Russie, la majorité du pays serait indépendante et épargnée par les tirs de missiles russes. » https://www.eurotopics.net/fr/312427/l-ue-ouvre-les-negociations-d-adhesion-avec-l-ukraine Le soutien de Bruxelles sera insuffisant, souligne Denník Postoj (Slovaquie, 14 décembre 2023) : «Pour l'Ukraine, même les bonnes nouvelles en provenance de l'UE ne peuvent compenser l'absence d'aides militaires américaines. Ces jours-ci, les commandants ukrainiens disent ouvertement que sans l'aide de Washington, ils ne pourront repousser les troupes russes, qui disposent de réserves de munitions plus importantes. Si cette tâche revient aux seuls Européens, alors le Kremlin pourra sabrer le champagne.» Sur son blog Lost in EUrope, Eric Bonse (Allemagne, 14 décembre 2023) exprime ses doutes : «L'ouverture des négociations se justifie en vertu de considérations purement géopolitiques. Dans la situation militaire au point mort, on veut redonner espoir à l'Ukraine et l'arracher à l'attaque de la Russie par des moyens politiques et militaires. Il y a pourtant des arguments de poids contre cette ouverture. Premièrement, on ne négocie pas sur une adhésion avec un pays en guerre. Ceci vaut autant pour l'UE que pour l'OTAN, peut-être même à plus forte raison pour l'UE. Car l'UE se veut une union de la paix, garante de stabilité et de richesse pour le continent européen. En ouvrant la porte à l'Ukraine, elle laisse aussi s'y introduire la guerre, mais aussi des frontières instables et des territoires occupés.» https://lostineu.eu/mit-teuren-tricks-in-eine-andere-eu/ (14 décembre 2023) La grande vague d'élargissement est historique, Scholz & Friends ont raison. Mais pas pour les raisons qu'ils invoquent. Il n'est tout simplement pas vrai que les peuples européens exultent et que la liberté et la prospérité s'étendent à l'Europe de l'Est et aux Balkans occidentaux. Pour cela, il faudrait que la guerre en Ukraine prenne fin et que la reconstruction commence. Mais l'UE n'a pas de plan pour cela. Le feu vert donné à l'Ukraine n'est lié ni à une initiative de paix négociée ni à une stratégie d'avenir. Il n'apportera pas plus de prospérité - mais plutôt moins dans un premier temps. Car l'adhésion coûtera cher. Comme premier "acompte", 50 milliards d'euros seront débloqués uniquement pour l'Ukraine - en partie au détriment des programmes européens et des tâches communautaires en cours. Si les décisions sont mises en œuvre (ce qui peut encore prendre des années), elles conduiront à une autre UE. Il ne s'agira plus d'une union de paix ou d'une union civile, comme on l'a toujours promis. Mais plutôt une structure dans laquelle la géopolitique donne le ton. Cela signifie encore plus d'armes, encore plus de clôtures, une confrontation durable avec la Russie, une aliénation supplémentaire du Sud mondial. A l'avenir, ce sont l'Allemagne et l'Ukraine qui seront aux commandes, et non plus Berlin et Paris. Des perspectives peu réjouissantes... P.S. Avec l'élargissement, l'UE devient plus que jamais l'organisation avancée des Etats-Unis et de l'OTAN. Elle a le droit de développer l'espace est-européen pour qu'il devienne définitivement un espace d'influence de la "communauté transatlantique". Quelle dérision pour des pays situés au bord de la mer Noire ou du Caucase. La Géorgie n'a même pas de frontière avec l'UE. Nous pourrions tout aussi bien accueillir Israël...
  17. Un peu de doctrine sur le pouvoir ou non du président américain de révoquer un traité international : https://constitution.congress.gov/browse/essay/artII-S2-C2-1-10/ALDE_00012961/ Au tournant du vingtième siècle, une nouvelle forme de dénonciation des traités est apparue : la dénonciation unilatérale par le président sans l'approbation du pouvoir législatif. Cette méthode a été utilisée pour la première fois en 1899, lorsque l'administration McKinley a mis fin à certains articles d'un traité commercial avec la Suisse,13 puis en 1927, lorsque l'administration Coolidge a retiré les États-Unis d'une convention visant à prévenir la contrebande avec le Mexique.14 Sous l'administration Franklin Roosevelt et pendant la Seconde Guerre mondiale, le nombre de dénonciations unilatérales par le Président a considérablement augmenté.15 Bien que le Congrès ait parfois adopté des lois autorisant le Président à dénoncer des traités ou lui donnant des instructions à cet effet au cours du vingtième siècle,16 la dénonciation unilatérale par le Président est devenue la norme.17 Certains universitaires et membres du Congrès ont contesté l'affirmation de l'autorité unilatérale du Président pour mettre fin aux traités au motif que l'extinction des traités est analogue à l'extinction des lois fédérales.18 Parce que les lois nationales ne peuvent être abrogées que par le même processus que celui par lequel elles ont été promulguées19 - c'est-à-dire, Parce que les lois nationales ne peuvent être abrogées que par le même processus que celui par lequel elles ont été promulguées19 - c'est-à-dire par un vote à la majorité dans les deux chambres et avec la signature du président ou un veto - ces observateurs soutiennent que les traités doivent également être abrogés par une procédure qui ressemble à leur élaboration et qui inclut le pouvoir législatif.20 D'autre part, les traités ne partagent pas toutes les caractéristiques des lois fédérales. Alors que les lois peuvent être adoptées malgré le veto du Président, les traités ne peuvent jamais être conclus sans l'acte final de ratification du Président.21 En outre, certains soutiennent que, tout comme le Président dispose d'une certaine autorité unilatérale pour révoquer les membres de l'exécutif qui ont été nommés avec le consentement du Sénat,22 le Président peut unilatéralement mettre fin aux traités conclus avec l'avis et le consentement du Sénat. Dans la plupart des cas, l'exercice par le président de l'autorité de dénonciation des traités n'a pas suscité d'opposition de la part du pouvoir législatif, mais il est arrivé que des membres du Congrès cherchent à bloquer l'action unilatérale du président. En 1978, un groupe de membres a intenté une action en justice dans l'affaire Goldwater v. Carter24 afin d'empêcher le président Jimmy Carter de mettre fin à un traité de défense mutuelle avec le gouvernement de Taïwan25 dans le cadre de la reconnaissance par les États-Unis du gouvernement de la Chine continentale.26 Une Cour suprême divisée a finalement décidé que le litige devait être rejeté, mais elle l'a fait sans aborder le fond de la question constitutionnelle et sans opinion majoritaire.
  18. Le rabais sur le prix du gaz russe vendu à l'Ukraine n'était-il pas une "dimension fraternelle" ?
  19. Mon impression est qu'aux Etats-Unis, la violation de la constitution est routinière en matière de politique étrangère. En sens inverse, la constitution dit que la guerre doit être décidée par le Congrès, mais il y a aujourd'hui des troupes américaines en Syrie et en Irak sans autorisation du Congrès autre que l'autorisation de 2001 en réponse au 11 septembre qui proclamait la "guerre contre la terreur", comme si les parlementaires en 2001 avaient eu l'intention de donner une autorisation qui dure jusqu'à 2023. Cette autorisation est devenue un chèque en blanc qui permet au président d'envoyer des troupes où il veut quand il veut. Ca devient du grand n'importe quoi, ce pays.
  20. Cette loi est-elle constitutionnelle ? Respecte-t-elle la répartition des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif en matière de politique étrangère ?
  21. Il y a des gens qui ont théorisé le fait que les empires s'effondrent par surextension : https://www.letemps.ch/opinions/lempire-apres (27 juillet 2002) L'historien Paul Kennedy s'est rendu célèbre par un livre, «The Rise and Fall of the Great Powers», publié en 1988. Il annonçait le déclin des Etats-Unis: comme toutes les puissances impériales, celle-ci aurait aussi une fin, dont les signes annonciateurs étaient déjà apparents. Puis il y eut 1989, la chute du Mur, la fin de l'URSS, et une décennie d'expansion américaine comme aucun Etat n'en avait connue avant. L'historien avait l'air un peu idiot. Mais Kennedy aura-t-il toujours tort? Sa réflexion s'articulait autour de la notion d'«imperial overstretch» (surextension, surcharge). Les empires, au fur et à mesure qu'ils étendent leur puissance, leur contrôle, leurs obligations, développent un appareil étatique, une bureaucratie, et aussi une hostilité extérieure sous le poids desquels ils finissent par s'effondrer. C'est ce qui est arrivé à Rome jadis, à l'Union soviétique naguère.
  22. https://www.bbc.com/news/world-middle-east-67600015 (15 décembre 2023) "En vertu du droit international, la détention administrative devrait être une exception rare", a déclaré Jessica Montell, directrice exécutive de HaMoked, une organisation israélienne de défense des droits de l'homme qui surveille la détention des Palestiniens. "Elle est censée être utilisée lorsqu'il y a un danger présent et qu'il n'y a pas d'autre moyen de prévenir ce danger que de détenir quelqu'un. Mais il est clair qu'Israël ne l'utilise pas de cette manière. Il détient des centaines, des milliers de personnes, sans inculpation, et utilise la détention administrative pour se mettre à l'abri de tout contrôle. Les groupes de défense des droits de l'homme affirment que l'utilisation extensive de cette mesure par Israël constitue un abus d'une loi de sécurité qui n'a pas été conçue pour être utilisée à une telle échelle, et que les détenus ne peuvent pas se défendre efficacement, ni faire appel, parce qu'ils n'ont pas accès aux preuves retenues contre eux.
  23. https://www.aljazeera.com/opinions/2023/12/13/its-not-shocking-to-see-israeli-children-celebrate-the-gaza-genocide (13 décembre 2023) L'universitaire israélien Adir Cohen, par exemple, a analysé pour son livre intitulé "An Ugly Face in the Mirror - National Stereotypes in Hebrew Children's Literature" quelque 1700 livres pour enfants en hébreu publiés en Israël entre 1967 et 1985, et a découvert que 520 d'entre eux contenaient des descriptions humiliantes et négatives des Palestiniens. Il a révélé que 66 % de ces 520 livres décrivent les Arabes comme violents, 52 % comme méchants, 37 % comme menteurs, 31 % comme cupides, 28 % comme ayant deux visages et 27 % comme traîtres.
  24. https://unherd.com/thepost/the-afds-rise-has-become-unstoppable/ (13 décembre 2023) Plusieurs conditions ont jeté les bases d'une révolte populiste. L'économie allemande continue de se contracter, et même le rebond tant espéré en 2024 pourrait s'avérer décevant, selon des prévisions récentes. En outre, le système éducatif vient d'obtenir ses plus mauvais résultats dans l'évaluation internationale des performances PISA, ce qui est en partie dû aux politiques d'immigration désastreuses qui ont submergé de nombreuses écoles d'élèves non germanophones. Cela a rendu l'enseignement des matières de base de plus en plus difficile dans un système qui manque déjà notoirement d'enseignants. La crainte croissante de la désindustrialisation plane sur tout cela : un mot qui frappe au cœur de l'identité allemande et de la fierté traditionnelle d'être une nation d'ingénieurs. Dans l'ensemble, il n'est donc pas étonnant que le pessimisme allemand ait atteint son plus haut niveau depuis 1950. Au sein de l'UE, seuls les Bulgares sont plus pessimistes quant à l'avenir.
  25. https://weapons.substack.com/p/more-money-for-ukraine (11 décembre 2023) Un service d'information d'Odessa appelé Dumskaya (qui signifie Douma, ou Parlement) demande que les troupes à Krynky soient retirées avant qu'elles ne soient toutes détruites. Le journaliste de Dumskaya, Nikolai Larin, écrit : "Les marins traversent le fleuve sur des moyens improvisés, et la plupart sont tués sur le chemin du rivage. Ceux qui ont survécu et traversé seront exposés à tout l'arsenal russe. De là, ils ne sortent pas les blessés. Les gens sont simplement jetés dans le fleuve, vague après vague". La critique de la guerre et des tactiques de guerre est assez inhabituelle en Ukraine. Mais Larin va très loin lorsqu'il déclare : "C'est un très mauvais style de guerre ! Nous sommes convaincus que continuer à essayer de préserver ces bouts de terre est un crime. Nous serons probablement accusés de quelque chose de grave, mais nous ne pouvons plus rester silencieux." L'Ukraine gaspille ses forces dans des causes perdues au sud et à l'est.
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