Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Wallaby

Members
  • Compteur de contenus

    21 730
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    66

Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Puisqu'on reparle du projet de fondation d'Israël, et même si l'histoire du peuple hébreux est millénaire, je me demande si cela n'apporte pas un peu de clarté de le remettre dans le contexte de l'empire britannique. D'une certaine façon, ce n'est qu'un énième projet de transfert de populations dans le cadre de cet empire. On peut en citer d'autres : le conflit actuel entre les Rohingas et les Arakanais ; la séparation partielle et conflictuelle des Chinois de Singapour de la Malaisie, où les Malais étaient menacés de devenir minoritaires dans leur propre pays (entre 49 et 60% de Malais, entre 30 et 40% de Chinois, entre 10 et 15% d'Indiens : des chiffres qui selon la manière de les additionner peuvent faire plus que 100%) Ce n'est pas que l'empire britannique (et son successeur américain). C'est le cas bien sûr de la France : Algérie, Nouvelle-Calédonie, mais aussi si on remonte dans le temps : Canada et Haïti. De façon générale, les peuples caraïbes ont été entièrement décimés (surtout par des maladies) et remplacés. C'est ce qui est en train de se passer au Turkestan (que Pékin appelle Xinjiang) et dans une moindre mesure au Tibet. C'est ce que Staline a fait, en particulier Staline a créé l'oblast juif de Birobidjan, soutenu par Albert Einstein : https://fr.wikipedia.org/wiki/Birobidjan .
  2. Je dirais plutôt qu'il y a un monde arabe qui prend la défense du peuple palestinien car la Palestine représente - sinon un État - une entité arabe. C'est plus indirectement le cas aussi du monde musulman, parce que l'arabe est la langue sacrée de l'islam, et parce que Jérusalem a le statut de ville sainte dans cette religion. Mais je commencerais par l'arabité comme lien qui unit au reste du monde la Palestine arabe (le terme Palestine est un terme géographique, a priori sans signification ethnique ou religieuse). Sans compter qu'il y a aussi des arabo-palestiniens chrétiens, et des hébreux samaritains (qui reconnaissent le mont Garizim plutôt que Jérusalem comme leur montagne sacrée), arabophones, une infime minorité, certes, mais dont le grand prêtre bénéficiait d'un siège au sein du Conseil législatif palestinien jusqu'à sa mort en 2004.
  3. Je suis d'accord en partie, mais je diffère sur ce point. Il existe un gauchisme américain qui précède la révolution russe. Jack London était communiste. Et c'est compréhensible au vu de la condition ouvrière à l'époque. D'autre part, le wokisme américain est financé par les grandes entreprises. https://www.phonandroid.com/amazon-jeff-bezos-dit-adieu-clients-opposes-black-lives-matter.html (9 juin 2020) Depuis la mort de George Floyd lors d'une arrestation policière, de nombreuses marques ont annoncé leur soutien au mouvement Black Lives Matter. C'est notamment le cas d'Amazon. Sur son site américain, la firme a affiché un bandeau avec l'inscription Black Lives Matter. Le 1er juin 2016, le patron de Twitter, Jack Dorsey, porte un T-shirt "Stay woke" : https://www.fastcompany.com/4009077/whats-jack-dorseys-staywoke-t-shirt-mean
  4. Je n'ai pas l'impression que le Parti des Régions de Ianoukovitch ait en 2013 ou 2014 appelé à des troubles manifestes de l'ordre public. Ce seraient plutôt les autres partis, qui manifestaient sur Maïdan en bloquant les rues et en incendiant les bureaux du parti des Régions et en accueillant des snipers qui ont tiré sur la foule et les policiers.
  5. https://weapons.substack.com/p/risking-natos-future-for-expansion (20 novembre 2023) Si l'on regarde les choses objectivement, les pertes énormes d'équipements et d'effectifs subies par les Ukrainiens ne sont pas viables dans le contexte de l'OTAN. L'OTAN ne dispose pas de forces armées entraînées ni d'équipements satisfaisants pour résister à une armée russe modernisée qui passerait à l'offensive. L'une des caractéristiques étonnantes de la fourniture par les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN de millions de tonnes de munitions et de matériel à l'Ukraine est que les alliés n'ont pratiquement pas prêté attention aux risques et ont librement pillé les stocks qui avaient été mis en place pour les besoins de défense de la sécurité nationale des États-Unis et de l'OTAN. Ce qui est vrai pour les munitions de 155 mm l'est encore plus pour les armes de précision dont les stocks ont été épuisés. S'il faut trois jours pour fabriquer un obus de 155 mm, il faut deux ans ou plus pour produire des armes intelligentes. L'idée d'étendre l'OTAN à l'Ukraine pourrait bien avoir coûté aux partenaires de l'OTAN un avenir beaucoup plus risqué.
  6. 16 juin 2023 03:46 Avec ses 597 mètres, le Goldin Finance 117, situé à Tianjin, détient le record du monde du plus haut bâtiment inoccupé.
  7. Ce n'était pas. https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/08/25/lecons-argentines_4476134_3234.html Rappelons qu'à son apogée l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Pays très ouvert, puissance agricole de premier plan, elle figurait parmi les grandes « stars » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. C'est le pays qui attirait alors le plus de capitaux et de migrants (plus de la moitié des habitants de Buenos Aires étaient d'origine étrangère en 1914). Elle était la neuvième puissance économique mondiale, tant en 1920 qu'en 1950. En 2014, elle n'est plus que 27e. L'Argentine avait le même niveau de vie que la France, en 1900 comme en 1950. Son produit intérieur brut (PIB) par habitant la hissait au 12e rang mondial, juste devant la France. Sa position actuelle [2014] se situe entre la 62e place (en dollars courants) et la 69e (en parité de pouvoir d'achat).
  8. Je pense que ce serait une erreur de conclure que la discussion entre gens polis et bien élevés est improductive ("on ne fait pas l'histoire avec"). L'effondrement de l'empire soviétique a été géré presque entièrement pacifiquement grâce justement à des discussions polies entre gens bien élevés. Il y a eu la table ronde entre le parti communiste et les partis d'opposition en Pologne. Il y a eu l'ouverture du mur de Berlin sans qu'un seul coup de feu soit tiré. Et avec quelques exceptions, une dissolution presque entièrement pacifique de l'Union Soviétique elle-même fin 1991, contrairement à la Yougoslavie. Donc la diplomatie est un outil extrêmement puissant et productif.
  9. En fait, si je regarde sa page Wikipedia, Milei a fait une sorte de cursus honorum : https://fr.wikipedia.org/wiki/Javier_Milei Il est économiste en chef de Máxima AFJP, d'Estudio Broda et de la banque HSBC d'Argentine. Il est membre du groupe de politique économique de la Chambre de commerce internationale et du Forum de Davos. Javier Milei connait une forte médiatisation en Argentine surtout à partir de 2014, étant fréquemment invité dans des émissions de télévision et de radio pour livrer ses analyses économiques sous le prisme de l'école autrichienne, qui rejette l'intervention de l'État. Selon le cabinet de conseil Ejes de Communicación, pour l'année 2018, il est l'économiste le plus invité par les chaînes argentines. En 2019, le magazine Noticias le classe parmi les personnes les plus influentes du pays. https://en.wikipedia.org/wiki/Javier_Milei Spécialiste de la croissance économique, il a enseigné plusieurs matières économiques dans des universités argentines et à l'étranger. Il a écrit plus de cinquante articles académiques. Il est également membre du B20, du groupe de politique économique de la Chambre de commerce internationale (conseiller du G20) et du Forum économique mondial. Dans le passé, il a travaillé pour la société privée Corporación América, où il a été pendant quinze ans l'économiste en chef et le conseiller financier d'Eduardo Eurnekian. https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Eurnekian Eduardo Eurnekian est un homme d'affaires argentin d'origine arménienne. Il a créé un empire des médias dans les années 1990, est à la tête d'un consortium qui possède 76 aéroports dans le monde, principalement en Argentine, en Amérique du Sud et en Arménie.
  10. 9 juillet 2023. 36:56 William Rees. Nous ne faisons pas de progrès, parce que nous ne comprenons pas le problème en profondeur. Encore une fois, nous réagissons de cette manière linéaire qui ne prend en compte qu'une seule cause avec un seul effet. Nous pensons au changement climatique comme la question existentielle à laquelle l'humanité fait face, mais ce n'est qu'un symptôme d'une liste. Je pourrais vous en donner vingt autres, depuis la perte de biodiversité jusqu'à l'acidification des océans qui sont tous liés à la même chose qui est la croissance exagérée de la société humaine. C'est la question du dépassement. Le système humain à l'heure actuelle dévore littéralement, comme nous l'avons dit précédemment, les écosystèmes - et les ressources non renouvelables - bien plus vite que la nature ne peut les régénérer. Et nous polluons les écosystèmes bien plus vite que les systèmes naturels ne peuvent traiter les matériaux dégradés. Donc c'est une condition fatale. Et maintenant laissez-moi faire une déclaration scandaleuse : l'insoutenabilité est un phénomène naturel. 37:54 Les êtres humains ont par nature la capacité d'être insoutenables. Mais c'est aussi le cas des autres espèces. Ce que je veux dire par là est que nous avons trois capacités en commun avec les autres espèces. La première est une tendance à croître exponentiellement dans les environnements favorables. La deuxième est que nous tendons à nous étendre dans tous les habitats disponibles. Et aucune autre espèce n'occupe la surface entière de la terre, même les habitats qui ne sont pas favorables, parce que nous les altérons à notre convenance. Et la troisième chose est que nous tendons à utiliser toutes les ressources accessibles. Maintenant si vous mettez ces trois choses ensemble, et ajoutez-y la technologie, et vous avez une situation qui nous rend libres essentiellement de piller la planète. Mais encore une fois, il n'y a rien d'exceptionnel à cela. Si vous pensez à une invasion de sauterelles, ou de souris, ou de grenouilles, ou de n'importe quelle espèce, lorsqu'elle est située dans un environnement favorable, par n'importe quel concours de circonstances favorables à l'expansion de cette espèce, elle va exploser et s'étendre. Les humains ne sont pas différents. 39:13 Avec les combustibles fossiles, nous avons acquis la capacité d'exploiter la planète et d'accéder à toutes les autres ressources pour faire croître l'entreprise humaine, pour réaliser pour la première fois dans l'histoire humaine notre plein potentiel de croissance exponentielle. Donc jusqu'à vers la révolution industrielle, nous avons été tenus en respect par des rétroactions négatives. Les tendances de rétroaction positive partagées par toutes les espèces étaient équilibrées par les pénuries de ressources, les maladies, les guerres et toutes ces choses. Les combustibles fossiles nous ont temporairement soulagés de cela et nous avons explosé comme une invasion de sauterelles explose durant un environnement favorable. Mais ensuite ce que provoque cette explosion, c'est une déplétion des ressources, et cela s'effondre. Donc nous sommes dans un cycle ponctuel d'explosion-effondrement de population, ce qui est parfaitement naturel. Cela n'est jamais arrivé à l'humanité dans le passé à l'échelle mondiale. Cela s'est passé de nombreuses fois à l'échelle locale, mais cette fois-ci c'est un phénomène mondial. C'est naturel. Ça va arriver. Il faut s'y faire. Rex a raison : ne paniquez pas. Commencez à prendre soin de ce que vous pouvez dans votre environnement immédiat.
  11. https://unherd.com/thepost/how-extreme-will-javier-milei-be/ (20 novembre 2023) Le parti de Milei ne détient que 38 des 257 sièges de la chambre basse et huit des 72 sièges du sénat. La question est de savoir dans quelle mesure la droite établie sera prête à travailler avec un homme qui prétend être "contre tout ce qui existe" et vouloir "mettre les politiciens à la porte à coups de pied au cul". Et dans quelle mesure sera-t-il capable de travailler avec eux ?
  12. Poutine n'a pas désavoué Pierre le Grand, le parangon de l'occidentalisme. Donc je ne pense pas que Poutine soit un eurasiste. C'est un occidentaliste contrarié par l'inimitié de l'Occident. Je ne pense pas qu'il veuille contrôler d'autres peuples ayant un État aujourd'hui reconnu par l'ONU. Il veut un peu vassaliser la Biélorussie et l'Ukraine, mais pas beaucoup plus que les États-Unis ne vassalisent le Canada. Je pense que l'essai de Soljenitsyne "Reconstruire la Russie" (1990), nationaliste, irrédentiste, qui veut couper les liens avec les Pays Baltes, la Moldavie, l'Asie Centrale sauf la partie russe du Kazakhstan [1], reste la feuille de route de Poutine : [1] https://www.solzhenitsyn.ru/proizvedeniya/publizistika/stati_i_rechi/v_izgnanii/kak_nam_obustroit_rossiyu.pdf (1990) p.110 Et c'est ainsi que je vois les choses : il faut annoncer sans tarder, haut et fort : les trois républiques baltes, les trois républiques transcaucasiennes, les quatre républiques d'Asie centrale, et même la Moldavie, si elle est plus encline à la Roumanie, ces dix-là - oui ! - seront séparées sans faute et de manière irrévocable. (Et sur le processus de séparation - pages ci-dessous.) Sur le Kazakhstan. L'immense territoire du Kazakhstan d'aujourd'hui a été découpé par les communistes sans raison, comme c'est le cas : si des troupeaux nomades passent une fois par an, c'est le Kazakhstan. Mais à l'époque, on pensait que le tracé des frontières n'avait aucune importance : il suffisait d'en rajouter un peu pour que toutes les nations se fondent en une seule. Le rusé Ilyich le Premier a qualifié la question des frontières de "même à dix degrés". (Ainsi, le Karabakh a été rattaché à l'Azerbaïdjan, peu importe où, à ce moment-là, il fallait plaire à l'ami fidèle des Soviétiques, la Turquie). Une fois ces douze pays déduits, il ne restera que ce que l'on peut appeler la Russie, comme on l'appelle depuis longtemps (le mot "russe" a englobé pendant des siècles les Malorossiens, les Grands Russes et les Biélorusses), ou la Russie (nom datant du XVIIIe siècle), ou encore, selon le sens correct actuel : l'Union russe. Et il y aura encore une centaine de nations et de nationalités en son sein, de la plus insignifiante à la moins insignifiante. Et c'est ici, à partir de ce seuil, que nous pouvons et devons tous faire preuve d'une grande sagesse et d'une grande gentillesse, c'est seulement à partir de ce moment que nous pouvons et devons appliquer toutes les forces du raisonnable et de la cordialité pour établir la coopération fructueuse des nations, l'intégrité de chacune de ses cultures et la préservation de chacune de ses langues. Dès le début du siècle, notre grand homme d'État S.E. Kryzhanovsky prévoyait : "La Russie natale n'a pas la force culturelle et morale d'assimiler toutes les périphéries. Cela épuise le noyau national russe". p.111 Et aujourd'hui encore, cette phrase a un sens mille fois plus fort : il n'y a pas de forces économiques ou spirituelles à la périphérie. L'Empire n'est pas nécessaire ! - et nous n'en avons pas besoin, et il est tombé de nos épaules : il nous écrase, il nous suce, il précipite notre perte. Je constate avec inquiétude que la conscience nationale russe qui s'éveille, dans ses nombreuses parties, ne peut se libérer de la pensée pro-pouvoir, de la stupéfaction impériale, a repris des communistes le bluff jamais existé du "patriotisme soviétique" et est fière de cette "grande puissance soviétique", qui, à l'époque d'Ilyich le Second, n'a fait qu'épuiser la dernière productivité de nos décennies en armements interminables et inutiles (et maintenant détruits sans rien faire), nous a déshonorés, nous a présentés à la planète entière comme un envahisseur féroce, avide et incommensurable - alors que nos genoux tremblent déjà, alors que nous sommes sur le point de nous effondrer d'impuissance. Cette distorsion la plus pernicieuse de notre conscience : "mais nous sommes un grand pays, nous sommes considérés partout" - c'est le soutien inconditionnel du communisme, déjà dans nos derniers jours. Le Japon a pu se réconcilier, renoncer à sa mission internationale et à ses aventures politiques tentantes, et s'est immédiatement épanoui. Aujourd'hui, nous devons faire la part des choses entre l'Empire, qui nous détruit en premier lieu, et le salut spirituel et corporel de notre propre peuple. Pour l'"unanimité" de 1914, la Pologne était "nôtre" (la fantaisie d'Alexandre Ier de la "rendre heureuse" par sa tutelle), et elle ne pouvait en aucun cas être "cédée". Mais qui insisterait sur ce point aujourd'hui ? La Russie s'est-elle appauvrie avec la sécession de la Pologne et de la Finlande ? Elle s'est seulement redressée. Nous devons cesser de répéter comme des perroquets : "nous sommes fiers d'être Russes", "nous sommes fiers de notre vaste patrie", "nous sommes fiers...". Il faut comprendre qu'après tout ce dont nous étions fiers à juste titre, notre peuple s'est livré à la catastrophe spirituelle de la dix-septième année (plus largement : 1915-1932), et depuis lors, nous ne sommes pathétiquement plus les mêmes, et il n'est plus possible de se laisser emporter par nos projets d'avenir : comment restaurer la puissance de l'État et la grandeur extérieure de l'ancienne Russie. Nos grands-pères et nos pères, qui ont "planté la baïonnette dans le sol" pendant la guerre mortelle, qui ont déserté pour piller leurs voisins, ont déjà fait un choix pour nous - pour un siècle, et même pour deux. Nous ne devons pas non plus être fiers de la guerre germano-soviétique, au cours de laquelle nous avons eu 30 millions de personnes de tuées, soit dix fois plus que l'ennemi, et qui n'a fait qu'instaurer le despotisme chez nous. Il ne nous appartient pas d'être "fiers", de tendre la patte vers la vie d'autrui, mais de prendre conscience que notre propre nation est en proie à une maladie débilitante et de prier pour que Dieu nous envoie la guérison et un esprit d'action à cette fin. p.112 Et s'il est vrai que la Russie a donné son jus vital aux républiques pendant ces décennies, nous n'en subirons aucune perte économique, mais seulement une économie de forces physiques. UN MOT AUX UKRAINIENS ET AUX BIELORUSSES Je suis moi-même presque à moitié ukrainien, et dans mes premières années, j'ai grandi avec les sons de la langue ukrainienne. Et j'ai passé la plupart de mes premières années dans la triste Biélorussie, et j'ai aimé sa triste pénurie et son peuple humble à un degré percutant. Je ne m'adresse pas à eux de l'extérieur, mais comme à mes propres concitoyens. Notre peuple n'a été divisé en trois branches que par les terribles troubles de l'invasion mongole et de la colonisation polonaise. Tout cela n'est qu'un mensonge inventé récemment, selon lequel il existerait depuis le IXe siècle une nation ukrainienne particulière, dotée d'une langue non russe particulière. Nous sommes tous venus ensemble de la précieuse Kiev, "d'où la terre russe a commencé à manger", selon la chronique de Nestor, d'où le christianisme a brillé sur nous. Les mêmes princes nous gouvernaient : Yaroslav le Sage partageait entre ses fils Kiev, Novgorod et tout le territoire allant de Chernigov à Ryazan, Murom et Beloozero ; Vladimir Monomakh était à la fois prince de Kiev et prince de Rostov et Suzdal ; et même unité dans le ministère des métropolites. Les peuples de la Russie kiévienne créent l'État moscovite. En Lituanie et en Pologne, les Biélorusses et les Malorusses se reconnaissent comme Russes et luttent contre l'opolachenie et l'okatolichie. Le retour de ces terres à la Russie est alors reconnu par tous comme l'unité vossoise. Oui, il est douloureux et honteux de rappeler les décrets de l'époque d'Alexandre II (1863, 1876) interdisant la langue ukrainienne dans le journalisme, puis dans la littérature, mais cela n'a pas duré longtemps, et c'était l'une de ces stupéfiantes ossifications dans la politique administrative et ecclésiastique qui ont préparé la chute du système étatique russe. Mais même la Rada socialiste et vaniteuse de 1917 était constituée par l'accord des politiciens et n'était pas élue par le peuple. Et lorsque, après avoir quitté la fédération, elle a annoncé la sécession de l'Ukraine de la Russie, elle n'a pas sondé l'opinion populaire. J'ai déjà dû répondre aux nationalistes ukrainiens émigrés qui disent à l'Amérique que "le communisme est un mythe, ce ne sont pas les communistes qui veulent conquérir le monde, ce sont les Russes" (et maintenant, les "Russes" ont déjà pris le contrôle de la Chine et du Tibet, c'est dans la loi du Sénat américain depuis 30 ans). Le communisme est un mythe, que les Russes et les Ukrainiens ont vécu sur leur nuque dans les cellules de la Tcheka depuis 1918. Un mythe tel qu'il a arraché jusqu'aux semences dans la région de la Volga et que 29 provinces russes ont été frappées par la sécheresse et la famine en 1921-1922. Ce même mythe a traîtreusement poussé l'Ukraine dans la même impitoyable famine en 1932-1933. Et ensemble, après avoir repris des communistes la collectivisation générale par le fouet et le tir, - ne sommes-nous pas unis par ces souffrances sanglantes ? En Autriche et en 1848, les Galiciens appelaient encore leur conseil national "Golovna Russka Rada". Mais ensuite, dans la Galicie expulsée, avec le soutien de l'Autriche, une langue non maternelle ukrainienne déformée, truffée de mots allemands et polonais, et la tentation de sevrer les Carpathorossiens du langage russe, et la tentation d'un séparatisme entièrement ukrainien, qui, chez les dirigeants de l'émigration actuelle, est encouragé soit par l'ignorance ridicule que Vladimir le Saint "était ukrainien", soit par une intensité insensée : Que le communisme continue à vivre, pour que les Moscovites périssent ! Nous devrions partager la douleur de l'agonie de l'Ukraine pendant la période soviétique. Mais d'où vient ce plan : couper l'Ukraine vivante (et celle où il n'y a jamais eu de vieille Ukraine, comme le "champ sauvage" des nomades - Novorossiya, ou Crimée, Donbass et presque jusqu'à la mer Caspienne). Et si "l'autodétermination de la nation" - alors la nation devrait déterminer son destin par un vote. Cette question ne peut être résolue sans un vote national. Séparer l'Ukraine aujourd'hui, c'est couper des millions de familles et de personnes : quel mélange de populations, quelles régions entières à prépondérance russe, combien de personnes qui ont du mal à choisir entre deux nationalités, combien de descendants mixtes, combien de mariages mixtes - que personne n'a jamais considérés comme "mixtes". Il n'y a pas l'ombre d'une intolérance entre Ukrainiens et Russes au sein de la population générale. Frères ! N'ayez pas cette division cruelle ! - C'est une corruption des années communistes. Nous avons souffert de l'ère soviétique ensemble, nous sommes entrés dans cette fosse ensemble - nous en sortirons ensemble. Et en deux siècles, quelle multitude de noms remarquables à l'intersection de nos deux cultures ! Comme l'a formulé M.P. Dragomanov : "Pas séparés, mais pas mélangés". La voie des cultures ukrainienne et biélorusse devrait être ouverte avec convivialité et joie non seulement sur le territoire de l'Ukraine et de la Biélorussie, mais aussi en Grande Russie. Pas de russification forcée (mais pas non plus d'ukrainisation forcée, comme c'est le cas depuis la fin des années 20), un développement sans entrave des cultures parallèles et des cours dans les deux langues à l'école, au choix des parents. Bien sûr, si le peuple ukrainien voulait vraiment faire sécession, personne n'oserait le retenir par la force. Mais cette immensité est diverse, et seule la population locale peut décider du sort de sa localité, de sa région, et toute minorité nouvellement formée dans cette localité doit être accueillie avec la même non-violence à son égard. Tout ce qui précède s'applique pleinement à la Biélorussie, à l'exception du fait qu'ils n'y ont pas fomenté de séparatisme irréfléchi. Et encore une chose : nous devrions nous incliner devant la Biélorussie et l'Ukraine pour la catastrophe de Tchernobyl causée par les carriéristes et les imbéciles du système soviétique - et la corriger de toutes les manières possibles. p.114 Et enfin, les plus petites nationalités : Nenets, Permiens, Evenks, Mansi, Khakassiens, Tchouktches, Koryaks.... et il est impossible d'énumérer toutes les fractions. Tous vivaient en sécurité dans la "prison des peuples" tsariste, et nous, l'Union soviétique communiste, les avons entraînés vers l'extinction. Combien de mal notre administration et notre industrie prédatrice et écervelée leur ont causé, apportant la mort et le poison dans leurs régions, éliminant la dernière base de vie de ces peuples, en particulier ceux dont le volume est si menaçant qu'il ne leur permet pas de lutter pour leur survie. Il faut arriver à temps pour les renforcer, les revitaliser et les sauver ! Il n'est pas trop tard. Chaque nation, même la plus petite, est une facette unique du plan de Dieu. Repensant l'alliance chrétienne, Vladimir Solovyov a écrit : "Aimez toutes les autres nations comme la vôtre". Le XXe siècle frémit, corrompu par une politique qui s'est affranchie de toute morale. Les États et les hommes d'État sont dispensés de ce qui est exigé de tout être humain digne de ce nom. L'heure est venue de rechercher des formes plus élevées d'État, fondées non seulement sur l'égoïsme mais aussi sur la sympathie.
  13. https://english.elpais.com/international/2023-11-16/mileis-denialism-of-the-dictatorship-fails-to-garner-support-in-argentine-barracks.html Interrogé sur la dictature lors du premier débat des candidats à la présidence, Milei a repris les propos de l'amiral Emilio Massera lors du procès des dirigeants de la junte militaire. Il a déclaré que dans les années 1970, il y a eu "une guerre" au cours de laquelle des "excès" ont été commis, mais jamais un plan systématique illégal d'extermination. Il a été le premier candidat à la présidence à oser le dire, et le premier à ne pas perdre de voix pour autant. Mme Villarruel [la colistière de Milei] va encore plus loin. Elle a l'intention de mettre fin aux procès pour crimes contre l'humanité, de transformer le musée et le site de la mémoire qui se trouve à l'emplacement du plus grand centre de détention et de torture de la dictature, l'ESMA, en un lieu de jouissance "pour tout le peuple argentin" et de supprimer le programme de pensions dont bénéficient les victimes. Villarruel nie également que le nombre de personnes disparues sous la dictature ait été de 30 000, comme l'affirment les organisations de défense des droits de l'homme, mais "seulement" de 8 961, comme l'a enregistré la Commission de la vérité mise en place par Alfonsín au début de son administration. Le discours de Villarruel trouve un écho parmi les officiers militaires à la retraite, qui occupaient des postes pendant la dictature et dont beaucoup ont été condamnés pour des crimes ou font l'objet de procédures ouvertes contre eux pour crimes contre l'humanité. Mais pas chez les officiers actuels, formés à la démocratie. https://foreignpolicy.com/2023/11/18/argentina-election-milei-economy-social-media-young-voters/ Ayant grandi à une époque de troubles économiques chroniques, les jeunes électeurs estiment que Milei propose une nouvelle approche de la gouvernance qui pourrait redresser la situation de l'Argentine. Le changement est désespérément nécessaire : La monnaie du pays, le peso, se déprécie rapidement par rapport au dollar et l'inflation d'une année sur l'autre dépasse les 100 %. Le Fonds monétaire international prévoit une récession pour 2023, la septième contraction économique que l'Argentine aura connue depuis 2012. Plus d'un ménage argentin sur quatre vit désormais sous le seuil de pauvreté. En exploitant les frustrations des électeurs face à l'instabilité économique, Milei a fait passer un ensemble de propositions politiques auparavant marginales dans le courant dominant. Son programme économique caractéristique comprend l'abolition de la Banque centrale argentine, l'abandon du peso assiégé et la dollarisation de l'économie - une mesure que la plupart des experts jugent infaisable compte tenu des faibles réserves de devises fortes du pays. Un groupe de plus de 100 économistes a récemment averti que les propositions économiques de Milei seraient "dévastatrices" pour le pays. M. Milei a laissé entendre qu'il éloignerait l'Argentine du Brésil et de la Chine, les deux principaux partenaires commerciaux du pays, et qu'il s'alignerait étroitement sur les États-Unis et Israël. TikTok, le site de médias sociaux à la croissance la plus rapide d'Amérique latine, a joué un rôle essentiel dans la conquête de ces jeunes par Milei. Milei a 1,5 million d'adeptes sur la plateforme, contre 254 000 pour Massa. Le conseiller de Milei, Fernando Cerimedo, est un acteur important de la stratégie numérique de l'extrême droite latino-américaine ; parmi ses clients précédents figure Bolsonaro, qui a adopté un plan de communication donnant la priorité aux médias numériques et s'est constitué une audience de 5,5 millions d'adeptes sur TikTok. Les jeunes partisans de Milei sont principalement des hommes. Cela n'est pas surprenant, étant donné que Milei a sapé le mouvement féministe qui a contribué à placer l'Argentine à l'avant-garde progressiste de l'Amérique latine. (Entre autres propositions, il soutient un référendum visant à invalider une loi de 2020 qui a légalisé l'avortement dans le pays). Ce qui semble contradictoire, selon les experts, à propos de la base de soutien des jeunes de Milei, c'est le nombre de ceux qui sont économiquement défavorisés, y compris ceux qui travaillent dans le secteur informel. Cela inclut une grande partie des chauffeurs-livreurs qui trouvent du travail par le biais d'une multitude d'applications populaires telles que Rappi ou PedidosYa - et qui ne semblent pas influencés par la proposition du parti de Massa d'inclure les gig workers dans l'économie formelle et d'étendre les droits du travail. Selon l'analyste politique Carlos De Angelis, les travailleurs informels se méfient de l'implication de l'État dans l'économie, qu'ils associent davantage à des restrictions de travail datant de l'ère pandémique qu'à des politiques potentielles susceptibles d'améliorer leur bien-être. "Il y a ce concept d'un État bienveillant, n'est-ce pas ? Pour eux, il s'agit plutôt d'un État malveillant", a-t-il déclaré.
  14. Wallaby

    Marine Britannique

    https://www.mirror.co.uk/news/uk-news/royal-navy-trident-submarine-crew-31479634 (19 novembre 2023) Le sous-marin de classe Vanguard - qui patrouille dans les eaux du monde entier pour riposter en cas d'attaque nucléaire contre le Royaume-Uni - était en train de plonger vers sa profondeur d'écrasement, mais il a été sauvé juste avant que la tragédie ne se produise.
  15. En contrepoint, pour les gens que ça intéresse, John Mearsheimer sort un nouveau livre intitulé "How States Think: The Rationality of Foreign Policy" (comment les États pensent : la rationalité en politique étrangère), et interrogé à ce sujet il n'y a pas de doute pour lui que la politique russe et la décision d'attaquer l'Ukraine sont parfaitement rationnelles : 14 novembre 2023 07:58 Beaucoup de gens qui sont dans le parti belliciste, et bien sûr cela inclut un nombre énorme de gens de l'establishment de politique étrangère [américain] croient qu'il [Poutine] est un impérialiste écervelé. Et que quiconque ose envahir l'Ukraine, dans le but de la conquérir et de l'incorporer dans une Grande Russie, est forcément irrationnel. Mais ce n'est pas ce qu'il était en train de faire. Ce qu'il était en train de faire était contrebalancer l'OTAN. Et c'est une stratégie parfaitement rationnelle. Et nous aurions dû le comprendre dès le départ. Et le fait que nous ne l'ayons pas compris est remarquable.
  16. Des gens, il y a je ne sais pas combien d'années ont mis dans la constitution telle ou telle contrainte budgétaire pour laquelle il n'y aurait pas de majorité aujourd'hui. Si cette contrainte rend le pays tellement ingérable et effervescent que cela débouche sur une révolution qui met à terre le régime constitutionnel et démocratique, cela se retourne contre le régime constitutionnel et démocratique.
  17. Je trouve que cela illustre probablement le fait que constitutionnaliser une politique n'est pas une bonne idée. Une constitution est là pour organiser les différents pouvoirs de la façon la plus équilibrée possible. Ce n'est pas à la constitution de fixer le budget d'un pays.
  18. Par exemple l'article d'Ivan Katchanovski sur Maidan ?
  19. ...et a fortiori lorsqu'il n'organise pas de telles choses. Rappelons nous les "armes de destruction massives" de Saddam Hussein. En tant que citoyen il ne faut pas se laisser influencer par des articles qui insinuent sans apporter de preuve ou de témoignage crédible. Il faut garder son esprit critique. (En 2013, la presse surtout anglo-saxone, mais un peu aussi en France, était pleine d'articles mettant en cause l'Irak pour des armes de destruction massive)
  20. 11 janvier 2023. Nate Hagens interviewe William Rees, ancien professeur à l'université de Colombie Britannique à Vancouver, inventeur du concept d'« empreinte écologique ». À 41:49 Rees explique un autre concept clé, celui de capacité porteuse (carrying capacity) : N'importe quel fermier sait que si vous mettez trop de vaches dans un pâturage, elles vont manger l'herbe jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que de la boue, et ensuite elles meurent. Si vous importez beaucoup de foin de chez un autre fermier, vous pouvez garder votre cheptel en vie, et c'est ce que les humains sont en train de faire. Nous parlons d'écologie urbaine : c'est une absurdité. La ville n'est pas un écosystème complet. La ville, telle que je la conçois, est l'équivalent humain du parc d'engraissement (feedlot) [1]. Parce que vous avez tous ces organismes consommateurs entassés dans ce seul espace. Les géographes et les économistes disent souvent : vous savez les villes ne sont pas un problème parce qu'elles ne représentent que deux ou trois pour cent de la surface de la terre. Mais c'est vu depuis leur perspective étroite, réductionniste et simpliste. Si nous regardons l'être humain d'un point de vue écologique, chaque ville occupe sur terre une superficie entre cent et mille fois plus vaste que sa surface administrative ou bâtie, si bien que l'écosystème urbain humain est maintenant plus vaste que la planète entière. Parce que les villes sont devenues parasitaires de leurs environnements. À cause de la mondialisation. J'ai fait une étude de Tokyo. Tokyo a 38 millions d'habitants, la population entière du Canada. Tokyo utilise plus de biocapacité que la nation du Japon tout entière. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Feed-lots
  21. Je n'ai pas barguigné sur le fait que Moscou était responsable des flux migratoires à la frontière russo-norvégienne. Pourquoi dirais-je le contraire pour la frontière russo-finlandaise ?
  22. Si la Chine n'était pas intervenue dans la guerre de Corée en 1950, la Corée du Nord n'existerait pas à l'heure actuelle, mais tout ce que fait Kim Jong Un n'est pas connu ni a fortiori approuvé par Xi Jinping.
  23. D'après la vidéo, horodatage 18:15 ( https://youtu.be/ANxo0gBM6GM?t=1095 ) le chiffre de 19740 correspond au nombre d'hommes ukrainiens en âge d'être conscrits qui ont demandé (et obtenu ?) le statut de réfugié dans les pays voisins (Moldavie, Roumanie, Hongrie, Pologne, Slovaquie). À 20:32 la vidéo ajoute que 40.000 ont "essayé ou réussi" de fuir le pays, "selon nos estimations". J'ai noté qu'avant la guerre environ 1 millions d'Ukrainiens (des deux sexes et de tout âge) résidaient dans la seule Pologne :
×
×
  • Créer...