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fraisedesbois

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  1. #GDI (Afghanistan) La directive pour empêcher les fuites a fuité 12.07.2024 Les services de renseignement des talibans émettent une directive pour empêcher les fuites (X) La tristement célèbre direction générale du renseignement des talibans (GDI) a émis une directive à toutes ses sous-directions, tant au niveau central que provincial, leur demandant d’éviter de diffuser des vidéos, des photos et des enregistrements vocaux. La directive, signée par le directeur général du GDI, Mawlawi Abdulhaq Wasiq, vise à limiter les fuites d’informations sensibles. Cette directive fait suite à la récente fuite d’un message vocal attribué au Dr Bashir, directeur du département 376 (contre-espionnage), qui a mis en évidence d’importants conflits internes entre les membres des talibans dans la province de Nangarhar. La directive notait que de telles fuites profitent à l’ennemi en exposant les vulnérabilités au sein de l’organisation. Depuis leur retour au pouvoir à Kaboul, les talibans ont cherché à restreindre l’accès à l’information. Cependant, le GDI a eu du mal à contrôler les fuites d’informations sensibles, s’appuyant souvent sur WhatsApp pour les communications officielles et la diffusion de documents confidentiels. Les critiques soutiennent qu'Abdulhaq Wasiq n'a pas réussi à établir et à maintenir une discipline de renseignement efficace au sein du GDI. La fuite de cette dernière directive est considérée comme une nouvelle indication de son incapacité à protéger l'organisation contre les violations internes.
  2. Wassim Nasr a co-publié en juin dernier pour le ctc une étude titrée: La matrice des menaces auxquelles font face les JO de Paris nb: l’étude a été écrite avant les événements du 23.06 dernier au Daghestan. Je vous livre la conclusion: 2 ajouts perso: 1/ À propos du dernier point, Hezbollah ou Hamas ne sont pas les seules menaces contre des intérêts Israeliens et leurs alliés (les croisés). Je rappelle: En janvier ISIS a invité ses followers à les frapper, où qu’ils soient: 05.01.2024_“Kill Them Wherever You Find Them” « Dans un nouveau message audio diffusé en ligne, le porte-parole officiel de l'État islamique, Abu Hudhayfah al-Ansari, a annoncé au monde entier une nouvelle campagne mondiale. Intitulée "Tuez-les où que vous les trouviez", d'après la fameuse sourate Al-Baqarah, (…) Il transmet ensuite un prétendu message du cinquième et actuel calife de l'État islamique, Abu Hafs al-Hashimi al-Quraishi, qui implore les membres et les sympathisants du groupe dans le monde entier de se rallier à la campagne et de commettre des actes de terreur pour soutenir les Palestiniens. 2/ Avant les JO, il y a la fête-nat. Si on pouvait éviter un Nice II, n’est-ce pas. Aussi, pour paraphraser mon philosophe belgo-américain préféré Mattis van Damme: Soyez polis, soyez festifs, mais ayez un plan pour buter quiconque…, pardon: mais restez aware. C’est à dire: conscients de votre environnement. Un bon 14.07 à tous.
  3. ISR et drone: oui, amha sans aucun doute, mais discrètement car « la rue pakistanaise » est très sensible à la « souveraineté ». Des sources affirment que des drones Chinois sont déployés à PNS Siddique, une importante base aéronavale Pakistanaise située au Balouchistan, chargée de « couvrir » Gwadar. Base attaquée le 26.03 dernier par la brigade Majeed (constituée de kamikazes) des BLA (Baloch Liberation Army). Par ailleurs, un/des drone.s ont eté entendus il y a quelques semaines au dessus de la province de Kandahar, fief de « l’Émir reclus » des Taliban, dans le sud de l’Aghanistan. Le réflexe c’est: les Américains! Mais les Chinois aussi ont des messages à faire passer aux Taliban: SCMP 23.05.2024: La Chine fait pression sur les talibans afghans pour qu’ils cessent leurs attaques contre ses intérêts au Pakistan, agitant la carotte économique Cela dit, le patron de CENTCOM a aussi effectué plusieurs visites au Pakistan…
  4. (suite): « Tout le monde » s ‘attendait à ce que l’opé vise prioritairement les TTP, HGB, JuA etc en Khyber Pakhtunkhwa. Et pour cause, c’est LE problème sécuritaire du Pakistan: (arabnews.pk 02.07.2024) La province du Khyber Pakhtunkhwa (KP), dans le nord-ouest du Pakistan, est devenue un « épicentre de violences ». (…) Cela concorde avec les rapports sur l’insécurité généralisée dans la province et un afflux important de combattants du TTP d’Afghanistan au Pakistan. À ce rythme, le contrôle de l’État pakistanais dans diverses parties de la province risque d’être remis en cause, (…) Les forces pakistanaises ont réussi à démanteler efficacement le TTP et à tuer la plupart de ses principaux dirigeants lors d’une série d’opérations militaires à partir de 2014 dans les zones tribales, poussant la plupart des combattants vers l’Afghanistan voisin, où Islamabad dit qu’ils se sont regroupés. Kaboul nie ces informations. (…) Au fil des ans, les militants se sont regroupés et ont lancé une série d’attaques de manière routinière, ramenant la situation à l’ère d’avant 2014 », a déclaré Mehsud à Arab News, faisant référence à l’année où le Pakistan a lancé l’offensive militaire à grande échelle Zarb-e-Azb contre les militants dans les régions frontalières de l’Afghanistan. (…) cette fois, le gouvernement manque de soutien politique et public pour une nouvelle offensive militaire, ce qui pose un défi important pour mener efficacement des opérations antiterroristes contre les militants. (…) Manque de soutien politique et public, ok. Ainsi: Asad Qaiser, l'un des principaux dirigeants du PTI [le parti d’Imran Khan], s'est adressé au parlement et s'est opposé avec véhémence à toute nouvelle opération militaire dans la province de #Khyber Pakhtunkhwa. "Nous ne tolérerons aucune nouvelle opération à Khyber Pakhtunkhwa. Le gouvernement devra passer sur nos cadavres avant de lancer une quelconque opération. Ou bien: Le gouvernement du KP demande des négociations avec le TTP dans un contexte d'attaques croissantes Le ministre en chef du KP, Sardar Ali Amin Khan Gandapur [PTI], et proche collaborateur de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, tout en commentant la vague croissante d'attaques militantes, a déclaré que les « négociations » sont la seule voie à suivre et a déclaré que la « guerre contre le terrorisme » actuelle est la guerre de quelqu'un d'autre [la RPC]. Il est temps que les habitants du KP ne mènent pas la guerre de quelqu'un d'autre. Asim Munir utilise cette guerre pour se rendre pertinent, lui et son établissement corrompu, après avoir perdu toute leur crédibilité et leur popularité auprès du peuple pakistanais. [Han!] De même: La grande jirga tribale pachtoune de Peshawar. Donc Manque de soutien politique et public, d’accord, et j’ajoute: manque du pognon et des moyens ISR et cinétiques US dont le Pakistan bénéficiait en 2014. Ils n’ont plus les moyens de faire une Zarb-e-Azb 2.0. çapueduq. Donc, finalement ce sont les Baloutches qui vont manger: (thebalochistanpost 30.06) L'armée pakistanaise lance une opération majeure à Kalat et Bolan Les intérêts Chin, pardon: économiques avant-tout.
  5. Bonjour Patrick, je reformule ici le mp qu’on a échangé: désolé pour le délai je n’avais point vu ton adresse au moment voulu. À propos de la vidéo Utube: pas évident de traiter le sujet dans un format 15min! Titre: « Le Pakistan au bord de l’effondrement ». Ça oui, effectivement. OK aussi avec la situation économique désastreuse, dont une dette induisant une quasi-dépendance aux intérêts étrangers (que ce soit le FMI la Chine US Russie, …), ok avec « crise politique » en cours au Pakistan, ok avec l’expression « état failli » (à tout le moins dans 2 provinces: Khyber-Pakhtunkhwa, Baloutchistan), ok avec le « retournement » des taliban (afghans et pakistanais), depuis août2021, contre le Pakistan, etc Mais je ne suis pas d’accord du tout avec la conclusion de la vidéo, formulée à 13:04: « ..le séparatisme Baloutche pourrait faire éclater un conflit frontalier entre Iran et Pakistan au fur et à mesure que les frontières sont bafouées comme en janvier 2024 » D’autant moins que l’auteur de la vidéo lui-même explique l’intérêt commun des 2 pays (Iran et Pakistan) dans la lutte contre le militantisme Baloutche, ce que je confirme++ Cette « coopération » (si l’on peut dire) ne date pas d’hier: « L’Iran coopère avec le Pakistan, depuis la fin de la période Pahlavi, contre les tentations séparatistes des nationalistes du Baloutchistan iranien et pakistanais. Entre 1973 et 1977, l’armée pakistanaise a reçu le soutien du shah d’Iran dans sa confrontation avec les nationalistes baloutches. Celui-ci craignait en effet la contagion du mouvement des Baloutches pakistanais au Baloutchistan iranien . Cette coopération s’est poursuivie sous la République islamique, afin d’éviter que des groupes armés baloutches n’usent de la zone frontalière pour échapper aux forces iraniennes et pakistanaises. Le flanc Est de l'Iran : opportunités et vulnérabilités Mohammad-Reza Djalili, Clément Therme. Revue Politique étrangère, automne 2008. Jusqu’à très récemment, une déclaration du MinDef Pakistanais le 26.06.2024: Khawaja Asif [mindef Pakistan] : "Nous avons le soutien de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme ». Et pour cause: il y a un gazoduc dans les tuyaux!: Le Peace Pipeline entre Iran et Pakistan (au risque, pour le Pakistan, de sanctions américaines)(thediplomat26.04): « (…) L’achèvement des 80 premiers kilomètres du projet de pipeline au Pakistan aura des implications géopolitiques et économiques importantes pour Islamabad. S’il se concrétise, il pourrait atténuer les perspectives de crise énergétique du Pakistan et réduire le risque de sanctions financières potentielles. Pour l’Iran, ce projet représente un moyen essentiel d’accroître ses exportations de gaz naturel. Cependant, les sanctions américaines et la menace de mettre en péril le soutien du FMI pèsent lourd et compliquent l’avenir du projet. » Bref…. Non: Au Baloutchistan, le soucis du Pakistan ce ne sont pas les tensions frontalières avec l’Iran, c’est la sécurité des intérêts Chinois qui s’y trouvent, les enjeux économiques y étant cruciaux pour les Pakistanais. La sécurité de Gwadar pour commencer, et du CPEC. Les Chinois ont été clairs (et cela répond à l’un de tes questionnements quelques posts plus haut: « qu’en pensent les Chinois? »): (bbc Ourdou 23.06) « (…) Lors d’une visite récente [20-22.06] au Pakistan, Liu Jianchao, ministre des Affaires internationales du Comité central du Parti communiste chinois, a décrit la sécurité comme le plus grand défi pour l’avenir du corridor économique Chine-Pakistan et a souligné la nécessité d’améliorer la situation sécuritaire pour les investissements [en particulier: la phase II du CPEC]. (…) La Chine n’investira pas davantage tant que la situation sécuritaire au Pakistan ne s’améliorera pas. » Et bim, aussi sec (le 22.06 même), le PM Shahbaz Sharif annonçait le lancement d’une vaste opération sécuritaire «l'opération AZM-E-ISTEHKAM» pour éradiquer l’extrémisme et le terrorisme de manière décisive et globale. Rien de moins…
  6. Hier. Un GAN de la PLAN https://x.com/foolsball/status/1808094267014803616?s=46&t=1s_ul27Tet4-Lu2kOJg41w
  7. En ce moment au Qatar: les rencontres « Doha III », sous égide de l’onu. Le discours du chef de la délégation Aghane//Talibane, M. Zabihullah Mujahid (porte parole de l’Émirat) lors de la séance d'ouverture de la réunion de Doha, 30.06.24, 19h00 (Paris) Résumé: Dans son discours d'ouverture de la troisième réunion de Doha au Qatar, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a exhorté la communauté internationale à aider leur régime et l'Afghanistan dans trois domaines clés : 1. Levée des restrictions et sanctions : Supprimer toutes les restrictions, sanctions et résolutions précédentes qui entravent le secteur privé afghan. 2. Libération des réserves monétaires gelées : Dégeler les réserves monétaires de l'Afghanistan, qui appartiennent aux citoyens afghans, et les transférer à la Banque centrale d'Afghanistan. 3. Soutenir des moyens de subsistance alternatifs : reconnaître les efforts de l'Afghanistan dans la lutte contre la culture, la production, la transformation et la contrebande de drogues. Il a souligné la nécessité d'un soutien international pour fournir des moyens de subsistance alternatifs aux agriculteurs afghans, soulignant que l'Afghanistan ne devrait pas être laissé seul à relever ce défi. Le texte intégral du discours de Zabihullah Mujahid peut être trouvé là : t.co/pM1wagBd7F (en pashtô) nb: les observateurs que j’observe n’attendent aucun engagement Taliban sur les questions de genre ou d’inclusivité, ces derniers ayant prévenu par avance qu’ils refuseraient d’aborder ces questions (qui relèvent de la souveraineté toussa)
  8. Le GDI, les « services » Taliban, pardon: de l’Émirat Islamique d’Afghanistan (EIA) DG_GDI: Abdul Haq Wasiq (wiki), depuis le 07.09.21 NB: Entre 2002-2014, ce dernier a été détenu extra-judiciairement à Guantanamo. Libéré, avec 4 comparses (les 5 de Guantanamo (wiki) en échange du sergent (US Army) Bowe Bergdahl, qui était détenu prisonnier par… le clan HaQQaNi. (Autant dire que ces 5 là, qui aujourd’hui occupent des postes clés au sein du gvt « par intérim » de l’EIA, sont depuis lors des obligés d’Haqqani.) bref… photo: Légende Date: 04.06.2024 Localisation: Qasr Al Watan, palais présidentiel, Abu-Dhabi, Émirats Arabes Unis. À droite le DG_GDI: Abdul Haq Wasiq En face, qui lui serre la pogne, à gauche de la photo: Président Mohammed bin Zayed Al Nahyan (MbZ), le local de l’étape, qui reçoit. Et au milieu, la barbe noire, au dessus de la tête de laquelle (la barbe) plane un drone, pardon: une fatwa de 10millions USD émise par le FBI. Pire! Laquelle, sous sanction ONU, n’a pas le droit de voyager à l’étranger puisqu’on n’a pas le droit de l’accueillir. J’ai nommé: la barbe à Sirajuddin HaQQaNi (aka: j’ai des steaks) DG_réseauHQQN, et MININT_EIA Le droit international est piétiné. Soit. C’est son premier voyage officiel à l’étranger (et pour cause). Les Haqqani et les EAU entretiennent de bons et durables rapports. Au moins depuis les années 80 du siècle dernier (rapport au financement du Jihad, mais chut). Or donc, pendant que DG_GDI rencontrait son homologue Émirien Arabe Uni (Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, demi-frère d’MBZ et Conseiller à la Sécurité Nationale) pour causer boutique, Sirajuddin et MBZ se sont certainement entretenus du Grand Jeu, pardon: de grande stratégie & big business: investissements en Afghanistan, Asie Centrale, connectivités, Chine toussa. Et puis après, la délégation Talibane s’est envolée pour La Mecque, KSA, afin d’accomplir le Hajj. Quelqu’un sait-il si la CIA a droné la mecque récemment? Ah, on me répond que non: Siraj est rentré sain et sauf à Kaboul hier. Nous voilà rassurés.
  9. À Toulon, le sous-marin d’attaque « Améthyste » se refait un coup de jeune durant sept mois lemarin.ouest-france.fr 14/06/2024 La sécurité plongée du sous-marin, mais aussi les capacités sonar et l’intégration de la torpille F21 seront au coeur du chantier d’entretien de l’« Améthyste » à la base navale de Toulon. Il était le dernier SNA à encore opérer la vieille F17. Le sous-marin d’attaque (SNA) Améthystea commencé mi-mai un arrêt technique de sept mois centré sur la sécurité plongée, opération en partie réalisée au bassin Vauban, à l’emplacement même où le Charles de Gaulle avait réalisé le sien. Une première liée à la rareté actuelle des bassins pour sous-marins : Missiessy 1 était déjà réservé pour une succession de chantiers, trois rien que d’ici la fin de l’été : la Perle, pour cinq à six semaines, puis le Duguay-Trouin et l’Émeraude… /paywall
  10. De la vidéo je retiens aussi que Cherbourg aura 2 lignes de production : l’une pour le SNLE3G, et une autre pour les SSK.
  11. Ebrahim Raisi est/était pressenti comme futur chef suprême, l’ayatollah Khamenei se faisant agé.
  12. [suite]: oui les ruraux du centre votent majoritairement « conservateurs »; les Iraniens « périphériques », ethno-religio minoritaires votant eux plutôt « modéré-réformiste ». Mais le « principal soutien au régime », stricto, c’est d’abord le Corps des « Gardiens de la révolution » (c’est explicite). Les IRCG… « (…) qui se trouvent [figure-toi] être pour beaucoup dans l'expansion des grands ouvrages de retenue. (…) Les pasdarans disposent d'une branche construction, Khatam al-Anbiya, qui elle-même détient la Sepasad, société spécialisée dans le développement de grands barrages. Au fil des années, celle-ci s'est imposée comme un outil de promotion et de construction de grandes infrastructures hydrauliques » (Galland, 2022) [pipolerie masquée] y sont mouillés… Mohammad-Reza Djalili, op.cit.: « (…) La fin de la guerre Iran-Irak (1980-1988) et la présidence Rafsandjani (1989-1997) correspondent au lancement d’un programme de reconstruction nationale. Cette politique ambitieuse comprenait la construction à grande vitesse de barrages et de digues, sans études préalables et sans en mesurer les conséquences sur l’environnement, tout en ne prenant pas en compte la question de l’évaporation de l’eau retenue dans un pays à climat continental. Les responsables politiques de la République islamique ont été totalement imperméables aux critiques déjà formulées à l’époque à propos des risques de la construction de trop nombreux barrages dans les pays du Sud. (…) (…) la République islamique va de son côté construire plus de 600 barrages – 647 en fonction en 2015 – en un quart de siècle seulement. La grande majorité de ces projets sont exécutés par des sociétés de travaux publics et d’ingénierie du corps des Gardiens de la révolution. Ainsi, le développement économique et la construction des barrages passent aux mains de l’organe chargé de la sécurité du régime. Plus question d’expertise externe, d’offre d’adjudication publique et surtout d’analyse scientifique et d’évaluation des conséquences écologiques des grands travaux. (…) Quand certains économistes essayent d’attirer l’attention des responsables sur l’importance du respect des principes de base du développement durable dans la réalisation de leurs objectifs, ils sont accusés d’être influencés par des idées d’origine occidentale qui n’ont pas de raison d’être dans un État révolutionnaire et musulman. (Mohammad-Reza Djalili) II y a déjà eu des « accidents » (P. Gilbert, op.cit.): « (…) Alors que certaines personnalités issues de la société civile se mobilisent pour tenter de résoudre le problème, l’appareil d’État reste immobile, notamment à cause du poids des Pasdaran (véritable État dans l’État). La montée en puissance des partisans de la ligne dure au sein du régime se traduit par une persécution accrue des environnementalistes. En février, le biologiste irano-canadien de 63 ans, Kavous Seyed-Emami, a été retrouvé mort dans sa cellule à Téhéran. Kaveh Madani, expert de l’eau iranien et vice-président de l’United Nations Environmental Assembly, a été poussé à la démission début mai. Le Régime a, dans chacun des cas, pointé une certaine « intelligence avec l’ennemi ». En réalité, l’écologie est devenue le dernier espace de critique pour les opposants. La crise de l’eau permet indirectement de parler de l’ensemble des dysfonctionnements de l’État. Le régime n’oublie certainement pas qu’en 2011, la révolution syrienne a commencé avec des manifestations de masse contre la mauvaise gestion de l’eau. » Autarcie?… alimentaire? Pas en ce qui concerne le blé, pourtant la culture la plus importante du pays (la moitié de la superficie cultivée du pays, 70% de sa prod. céréalière (srce: 2020 washingtoninstitute)). Avril-nov 2021: l’Iran importe 4 millions de tonnes de blé (Reuters). Mai 2022-mars 2023: l’Iran importe 7 millions de tonnes de blé (Reuters) Ni en ce qui concerne le riz d’ailleurs: Galland: « les autorités iraniennes ont annoncé en janvier 2019 abandonner des cultures dont l'empreinte en eau n'est plus soutenable. Ainsi de l’arrêt progressif, sous trois ans, de la culture du riz, sauf dans les provinces de Guilan et de Mazandaran. (…) Il faut en moyenne 2.364 litres d'eau pour produire un kilogramme de riz. 460 000 hectares sont d'ores et déjà concernés, ce qui va induire une augmentation des importations iraniennes de riz basmati en provenance du Pakistan, d'Inde et de Thailande. » Ahem, et pour produire un kilogramme de pistaches il est estimé qu'il faut 11.363 litres d’eau. Le désert croît. Oublie « l’autarcie alimentaire » en ce qui concerne l’Iran.
  13. Réchauffement climatique, déficits de pluviométrie, sécheresses récurrentes, vents salins, certaines infrastructures en piteux état, … P. Gilbert, Crise de l’eau en Iran, l’ennemi de l’intérieur, IRIS 2018: « L’Iran fait face à une importante pénurie d’eau depuis le mois de mars en raison des contraintes climatiques, démographiques et politiques. Selon l’Iran Meteorological Organization, 97% de la superficie du pays est plus ou moins durement touché par la sécheresse et 7 millions d’hectares sont menacés de désertification rapide (…) Au cours des cinquante dernières années, le pays a fait face à dix sécheresses sévères les étangs et les zones humides disparaissent, les nappes phréatiques se vident, les rivières s’assèchent, dont la récurrence s’accroit [sic.] » F. Galland, La guerre pour l’eau de l’Iran; in Diplomatie, 2022): « (…) En 2019, la demande en eau par rapport aux ressources en eau renouvelables disponibles (aka le déficit hydrique) s'établissait au niveau abyssal de 9 milliards de m3, c'est-à-dire 90 fois plus qu'en 1979; pour répondre aux besoins en eau d'une population qui est passée de 37,2 millions d'individus à cette date à 84,2 millions de personnes aujourd’hui [2022]. » Ainsi que construction de barrages en dépit du bon sens: « (…) plus question d’expertise externe, d’offre d’adjudication publique et surtout d’analyse scientifique et d’évaluation des conséquences écologiques des grands travaux. (Mohammad-Reza Djalili, L’Iran en 100 questions, chap.90 L’Iran est-il menacé par un désastre écologique?) @Shorr kan du fil « Guerre de Soukhot »: … entre autres, vis à vis des ruraux pistachiers (). j’ai fait l’autre jour une vanne pistachière trainée par les cheveux dans le sujet guerre de Sukhot. + sérieusement: « (…) Le 8 novembre 2021, à l'origine dans un esprit de démonstration pacifique destinée à dénoncer les manques d'eau chroniques, des paysans et des habitants établissaient un campement dans le lit à sec du Zayandeh Roud (ie: « fleuve fertile »), au niveau de la ville d'Ispahan, très vite rejoints par des milliers de personnes (…) Mais, « fertile », il ne l’est plus depuis le début des années 2000. Le cours du fleuve ne coule en effet plus qu'un mois par an, et encore… Quand il pleut, le peu d'eau de surface conservée dans le lit du fleuve est détournée en amont pour irriguer les cultures, pour approvisionner par un canal les villes de Kerman, province située dans le Sud-Est de l'lran et riche de ses pistachiers.(…) … qui est subventionnée (Galland, 2022)
  14. https://x.com/indopac_info/status/1781514360470511639?s=46&t=1s_ul27Tet4-Lu2kOJg41w 1) #Israël a tiré 3 missiles lors d’une attaque limitée destinée à être un avertissement à l’#Iran L’Iran a décidé de mettre fin à l’escalade en ne reconnaissant pas l’attaque. Israël a utilisé un missile secret à lancement aérien de la famille Sparrow, doté de 2 étages et d'une portée assez longue. Le premier étage de 2 missiles a été découvert en Irak. En 2013, Rafael, qui fabrique les cibles [censées simuler les Shahab3 Iraniens] Sparrow, a testé la dernière version, baptisée Silver Sparrow. Cette version à deux étages a été conçue pour simuler des missiles balistiques iraniens de classe Shahab-3 avec une portée de 1 500 à 2 000 kilomètres et peut notamment transporter une ogive hautement explosive. Et en 2019, Rafael a dévoilé un missile balistique à lancement aérien baptisé Rocks, qui était apparemment basé sur le Black Sparrow, la première version de la famille de missiles cibles. À l’époque, la société de défense israélienne n’avait pas divulgué la portée des Rocks. Cependant, il a indiqué que le missile avait « une distance de sécurité très importante » et « une trajectoire à grande vitesse vers la cible ». Rafael produit également la version Blue Sparrow, dont la taille se situe entre le Silver Sparrow et le Black Sparrow. Le missile Rocks est constitué d’un seul étage. Cela signifie que les missiles utilisés lors de l’attaque contre l’Iran étaient basés soit sur le Silver Sparrow, soit plus probablement sur une version secrète et modifiée du Blue Sparrow, dont la taille est plus comparable aux restes trouvés en Irak. Ces deux types sont généralement déployés à partir d’avions de combat F-15. La base aérienne d’Ispahan est située à plus de 1 000 kilomètres d’Israël. Cependant, il est peu probable que des avions de combat israéliens F-15 aient été lancés depuis l’espace aérien du pays. Une série de frappes israéliennes visant des sites de radar et de défense aérienne dans le sud de la Syrie à peu près au même moment que l'attaque contre l'Iran et le fait que le premier étage des missiles ait été découvert dans le centre de l'Irak indiquent que les avions de combat israéliens F-15 ont lancé leurs missiles depuis certaines zones le long de la frontière entre la Syrie, la Jordanie et l'Irak. Ainsi, la portée du missile secret israélien pourrait être d’environ 800 kilomètres. L’attaque sur Ispahan, qui abrite plusieurs installations nucléaires clés, n’était apparemment pas destinée à endommager la base aérienne, mais plutôt à envoyer un message à l’Iran selon lequel l’armée israélienne peut frapper profondément sur son territoire. Cependant, ce faisant, Israël a dévoilé l’une de ses capacités top secrètes et a fourni à l’Iran un exemple des tactiques qu’il utilisera lors d’un conflit généralisé. Remarque : j'ai utilisé des informations générales provenant de l'organisation SouthFront. 2/https://x.com/IndoPac_Info/status/1781514868337832430 (photos des débris trouvés en Irak)
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