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  1. L'expert russe Pavel Baev : "Les jours de Poutine sont comptés"

    Pour l'analyste russo-norvégien du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo, l'érosion du pouvoir du maître du Kremlin a atteint un point de non-retour.

    La semaine dernière, le professeur russo-norvégien Pavel Baev a fêté le 30e anniversaire de son déménagement en Norvège, où il travaille au sein du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Diplômé de l'Université d'Etat de Moscou en 1979 (en économie et en géographie politique), il a commencé sa carrière en Union soviétique au sein du ministère de la Défense. Considéré par ses pairs chercheurs comme l'un des meilleurs connaisseurs des transformations au sein de l'armée russe, Baev étend son champ d'expertise à d'autres domaines comme la relation sino-russe, la politique russe dans l'Arctique ou encore le Caucase. Chercheur associé au Centre Russie/ NEI de l'Institut français des relations internationales, il vient de publier un passionnant article intitulé "La guerre de la Russie en Ukraine : doctrine trompeuse, stratégie erronée" ( Russia's War in Ukraine : Misleading Doctrine, Misguided Strategy ) disponible gratuitement, en anglais, sur le site du think tank français. 

    Selon Pavel Baev, la rigidité de la chaîne de commandement est, avec la corruption au sein de l'institution militaire, la raison principale de l'échec de Poutine en Ukraine. 

    Entretien. 

    L'Express : Jusqu'à quel point Vladimir Poutine est-il correctement informé de la situation sur le terrain en Ukraine? 

    Pavel Baev : Dans les systèmes politiques rigides et autocratiques comme l'est celui du pouvoir poutinien, les subordonnés ont tendance à uniquement annoncer des bonnes nouvelles à leur chef, lequel ne veut pas contrarier son supérieur qui, a son tour ne veut pas fâcher le type au-dessus de lui. Résultat, les mauvaises nouvelles voyagent lentement. Or l'urgence de la guerre requiert au contraire un reporting efficace. Dès le début de la guerre en février, Vladimir Poutine ne disposait pas de toutes les informations qui lui auraient permis d'éviter des erreurs de calcul avant même le déclenchement de son "opération spéciale". 

    Au fil de la guerre - où, par nature, comme dans toutes les guerres, la situation change constamment -, il est alternativement bien et mal informé. 
    Lorsque les troupes russes ont évacué la région de Kiev en mars-avril, il disposait forcément des vraies informations concernant la situation du terrain sans quoi il n'aurait pas donné son feu vert au repli de ses troupes. 

    A l'inverse, en juillet, à l'apogée de l'avancée russe dans l'oblast de Donetsk et après la prise de Lyssytchansk dans l'oblast de Louhansk, ses généraux ne lui ont pas présenté un panorama complet de la situation. Par exemple, ils ne lui ont pas expliqué qu'ils ne pourraient pas continuer leur avancée à cause du manque de ressources humaines. 

    Si, à ce moment précis, ils l'avaient fait, alors Poutine aurait peut-être pris une décision différente. Il aurait pu, par exemple, annoncer dès juillet l'annexion compète de l'oblast de Louhansk, ce qui aurait été bien accueilli en Russie. Il aurait pu, aussi, annoncer une mobilisation partielle d'une partie de l'armée de terre, par exemple en se limitant aux Russes qui avaient servi dans sous les drapeaux au cours de cinq années précédentes, ce qui aurait également été bien reçu. 

    Avec ces 100 000 soldats supplémentaires, il aurait pu poursuivre son offensive. Ainsi il aurait "surfé" sur une victoire militaire, une mobilisation limitée et une annexion qui aurait paru sensée. Mais il a raté cette fenêtre d'opportunité. 

    Mal informé du rapport de force sur le terrain, il a attendu mi-septembre pour annoncer une "mobilisation partielle". Mal "vendue" à l'opinion russe et très mal organisée, elle s'est transformée en énorme ratage. On voit par-là que Poutine n'est pas informé correctement. 

    La guerre d'usure dans laquelle il s'est lancé peut-elle réussir? 

    Non, parce que ce genre de guerre d'attrition exige une capacité d'endurance dont ne disposent ni l'économie russe ni le complexe militaro-industriel. Malgré cela, Poutine s'est lancé dans un bras de fer contre l'Occident tout entier. Il ne pourra pas continuer indéfiniment à subir des défaites militaires tactiques comme celles qui se profile à Kherson (sud) et dans le Donbass (est) où l'armée ukrainienne progresse pas à pas. 

    Notons que l'on assiste à une double tendance : d'un côté, le matériel de l'armée russe est de plus en plus rustique, de l'autre l'armement de l'armée ukrainienne est de plus en plus moderne. 

    La population russe mesure-t-elle à quel point son armée est dans une mauvaise passe? 

    Jusqu'à la mobilisation de septembre, les Russes pensaient que les affaires militaires suivaient un cours normal. Mais la mobilisation de septembre, soudaine, a constitué un choc dont l'onde se fait sentir tous les jours parce que les familles reçoivent quotidiennement des informations sur l'impréparation dans les centres de recrutement et sur les mauvaises conditions d'accueil des mobilisés. Or l'effet de ces mauvaises nouvelles est cumulatif. "L'élite commence à comprendre Poutine devient un fardeau" 

    N'oublions pas, non plus, que le nombre de personnes ayant fui le pays est trois fois plus élevé que celui des mobilisés. Ce qui, au passage, aura un impact sur l'économie. Les prévisions annonçaient une récession de 4 à 5% cette année, ce qui paraissait "gérable". En réalité, il faut tabler sur une récession au moins deux fois plus importante, ce qui affectera les gens. 

    Tous ces éléments conduisent les Russes à penser que les choses vont dans le mauvais sens, que la défaite se profile à l'horizon et qu'il n'y aura pas moyen de se tirer d'affaires. 

    Y a-t-il une opinion publique en Russie? 

    Il n'existe peut-être pas d'opinion publique mais la mobilisation de septembre a créé des mécontents. Toutefois, il ne faut pas s'attendre à des manifestations populaires. Mais des mutineries sont possibles parmi les nouvelles unités fraîchement mobilisées. Et là, nous parlons de gens armés. Aussi, l'élite elle même commence à prendre conscience qu'au sein de son système, Poutine n'est plus un atout mais un fardeau. 

    De la même manière que Xi Jinping est au cœur du pouvoir chinois, Vladimir Poutine est au cœur du problème russe. Sa popularité décline et, à différents niveaux, son système s'érode. Pas besoin de boule de cristal pour comprendre ça. Beaucoup de cygnes noirs tournoient au-dessus de la Russie. Et même s'il est impossible de savoir lequel changera le cours des choses, le potentiel est réuni pour que le système se casse. 

    Comment expliquer que, contrairement à la diaspora iranienne, les Russes de l'étranger ne se manifestent pas contre le régime? 

    La première vague d'exilés, celle de février-mars, qui comptait environ 300 000 personnes est éparpillée en Europe et commence à s'organiser. Des médias digitaux commencent à apparaître sur la Toile. La deuxième vague, qui a fui la mobilisation de septembre et qui est au moins deux fois plus nombreuse, a besoin d'un peu de temps pour retomber sur ses pieds et comprendre ce qui lui arrive. 

    Très présents sur Internet, le leader tchétchène Ramzan Kadyrov et le patron du groupe Wagner Evgueni Prigojine profitent-ils de la désorganisation de l'armée pour monter en puissance? 

    Leur présence sur Twitter, TikTok ou Instagram ne signifie pas qu'ils ont accès à Poutine. En vrai, ils sont tenus à distance du Kremlin. Mais il est clair qu'ils veulent se positionner pour l'avenir. Mais il faut comprendre que Kadyrov n'a pas d'intérêts personnels en Ukraine et qu'il se contente de mobiliser son armée en prévision des problèmes qu'il voit déjà poindre à l'horizon : après la défaite russe, il sait que le Caucase entrera dans une phase d'instabilité. 

    Quant à Prigojine, il n'a pas la force intrinsèque de Kadyrov qui, lui au moins, peut compter sur une troupe loyale et dévouée à sa cause. Prigojine, lui, est à la tête d'un groupe de mercenaires qui, par nature, n'ont aucune loyauté à son égard et sont donc susceptibles de se vendre au plus offrant. 

    Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a-t-il toujours les faveurs de Poutine? 

    Les rumeurs sur sa placardisation ne sont que des rumeurs. Poutine n'est pas en mesure d'écarter Choïgou, qui lui est très loyal. Par qui le remplacerait-il? Poutine ne dispose d'aucun général qui puisse faire mieux et lui offrir une victoire sur un plateau. Selon moi, Choïgou est là pour durer, et le chef d'état-major des armées Valeri Guerassimov aussi. 

    Tous les regards se tournent aujourd'hui vers le général Sergueï Sourovikine. Promu commandant de l'armée russe en Ukraine en septembre, il devient le nouveau personnage central. Ce qui signifie aussi la chose suivante : si le Kremlin a besoin de faire sauter un fusible à un moment donné, il a le profil parfait pour remplir cette fonction. 

    Comment l'élite russe gère-t-elle la distance entre la notion modernisée de "grande puissance russe", qui lui est si chère, et la réalité constatée sur le terrain? 

    C'est un travail mental difficile. Voir la défaite se dérouler sous leurs yeux est comme avaler une potion amère. Voilà un an, il était admis, y compris au-delà des frontières, que la Russie était une grande puissance. L'élite russe pensait dur comme fer que l'armée serait capable de déployer son savoir-faire dans de nombreux domaines. Soudain, la vérité est qu'elle est en ruine. 

    Le recul russe concerne aussi le domaine énergétique et la place du pays dans le monde. Vladimir Poutine chérissait l'idée que Moscou avait la capacité de se connecter à ce qu'en géopolitique on appelle le "Sud global". Or, à l'assemblée générale des Nations Unies en septembre, seuls 5 pays (Corée du Nord, Biélorussie, Nicaragua, Syrie, Russie) ont soutenu l'annexion des quatre régions ukrainiennes par Moscou [NDLR : 143 pays ont voté contre et 35 se sont abstenus]. 

    C'est une gifle pour Poutine, qui n'a plus la capacité de subvertir l'ordre mondial. Même la Chine, soi-disant son très cher allié, n'a pas soutenu la Russie. Pékin est certes d'accord pour transformer le système international afin d'augmenter son influence, mais pas en cassant tout. Il faudra à Poutine beaucoup de temps pour absorber cet échec retentissant, car il n'est pas quelqu'un qui digère facilement les mauvaises nouvelles. 

    Quant à l'élite russe, sa prise de conscience de la dégradation de la place de la Russie dans le monde n'aura sans doute lieu qu'après la fin de Poutine qui, à mon avis, n'est plus très loin... 

    La fin de Poutine n'est pas loin, dites vous... 

    C'est peut-être un vœu pieux car il est évidemment impossible de prédire l'avenir mais, oui, je pense que ses jours sont comptés. Il devient de plus en plus clair aux yeux de tous en Russie que cette guerre est la guerre de Poutine; que la défaite en cours est la défaite de Poutine; et qu'aucune solution ne sera possible sans le départ de Poutine. 

    Comment cela arrivera-t-il? 

    Je n'en sais rien, car chaque coup d'Etat est différent. On ne sait qu'une seule chose : les putschs qui réussissent se produisent soudainement, comme tombés du ciel. Un jour, nous nous réveillerons avec les mots "Breaking News" inscrit sur nos écrans. Et ce jour n'est plus très lointain. 

    A quoi pourrait ressembler l'après-Poutine? 

    Ce sera un processus. Dans un premier temps, le nouveau leadership sera collectif. Il renouera, pas à pas, le dialogue avec l'Ouest et fera des compromis sur la question ukrainienne. Ce sera une période de grande instabilité avec des règlements de comptes, des chaises musicales, des évictions, des résistances, des boucs émissaires. 

    Il y aura aussi des secousses dans "l'étranger proche" de la Russie. En Biélorussie, la chute du régime de Loukachenko devrait suivre le départ de Poutine. Au Caucase, le Tchétchène Ramzan Kadyrov sera déstabilisé. Et il le sait. C'est pourquoi il renforce son armée dès aujourd'hui. A Moscou, il n'y aura pas de rupture radicale avec le passé, avec par exemple une guerre civile. 

    Trop de gens ont besoin de stabiliser la Russie afin d'éviter la catastrophe totale. Les membres du collectif qui succédera à Poutine devront aussi gérer leurs intérêts particuliers : ils voudront récupérer leurs avoirs actuellement gelés en Occident en raison des sanctions individuelles qui les frappent. 

    L'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski exilé à Londres ou l'opposant Alexeï Navalny aujourd'hui en prison pourraient-ils jouer un rôle? 

    Peut-être, un jour... Dans un futur très lointain... Mais non, cette hypothèse est improbable. Toutefois, la libération de Navalny pourrait, à un moment donné, permettre aux successeurs de Poutine d'indiquer à l'Occident qu'ils sont ouverts au dialogue et prêts à faire certaines réformes. Mais cela n'ira pas plus loin. 

    Parfois présenté comme un successeur possible, Nikolaï Patrouchev (ancien patron du FSB, très proche de Poutine) pourrait-il faire partie du groupe de gens dont vous parlez? 

    Non. Patrouchev tient son pouvoir de sa proximité avec Poutine. A part ça, il ne contrôle rien. Qui plus est, il est assez âgé. Il a 71 ans. Parmi les gens au pouvoir, on retrouvera cependant des personnages connus, comme l'actuel ministre de la Défense Sergueï Choïgou ou le Premier ministre Mikhaïl Michoustine. Et d'autres. Ne vous attendez pas à des surprises ou des outsiders. Le casting sera composé de figures familières, liées à Poutine.

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  2. L'expert russe Pavel Baev : "Les jours de Poutine sont comptés"

    Pour l'analyste russo-norvégien du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo, l'érosion du pouvoir du maître du Kremlin a atteint un point de non-retour.

    La semaine dernière, le professeur russo-norvégien Pavel Baev a fêté le 30e anniversaire de son déménagement en Norvège, où il travaille au sein du prestigieux Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Diplômé de l'Université d'Etat de Moscou en 1979 (en économie et en géographie politique), il a commencé sa carrière en Union soviétique au sein du ministère de la Défense. Considéré par ses pairs chercheurs comme l'un des meilleurs connaisseurs des transformations au sein de l'armée russe, Baev étend son champ d'expertise à d'autres domaines comme la relation sino-russe, la politique russe dans l'Arctique ou encore le Caucase. 

    Chercheur associé au Centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales, il vient de publier un passionnant article intitulé "La guerre de la Russie en Ukraine : doctrine trompeuse, stratégie erronée" (Russia's War in Ukraine : Misleading Doctrine, Misguided Strategy) disponible gratuitement, en anglais, sur le site du think tank français. Selon Pavel Baev, la rigidité de la chaîne de commandement est, avec la corruption au sein de l'institution militaire, la raison principale de l'échec de Poutine en Ukraine. Entretien. 

    L'Express : Jusqu'à quel point Vladimir Poutine est-il correctement informé de la situation sur le terrain en Ukraine ? 

    Pavel Baev : Dans les systèmes politiques rigides et autocratiques comme l'est celui du pouvoir poutinien, les subordonnés ont tendance à uniquement annoncer des bonnes nouvelles à leur chef, lequel ne veut pas contrarier son supérieur qui, a son tour ne veut pas fâcher le type au-dessus de lui. Résultat, les mauvaises nouvelles voyagent lentement. Or l'urgence de la guerre requiert au contraire un reporting efficace. Dès le début de la guerre en février, Vladimir Poutine ne disposait pas de toutes les informations qui lui auraient permis d'éviter des erreurs de calcul avant même le déclenchement de son "opération spéciale".  

    Au fil de la guerre - où, par nature, comme dans toutes les guerres, la situation change constamment -, il est alternativement bien et mal informé. Lorsque les troupes russes ont évacué la région de Kiev en mars-avril, il disposait forcément des vraies informations concernant la situation du terrain sans quoi il n'aurait pas donné son feu vert au repli de ses troupes. 

    A l'inverse, en juillet, à l'apogée de l'avancée russe dans l'oblast de Donetsk et après la prise de Lyssytchansk dans l'oblast de Louhansk, ses généraux ne lui ont pas...

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  3. Il y a 2 heures, herciv a dit :

    On parle simplement de l'intérêt d'avoir un casque de réalité augmentée par rapport à une HUD. Pour avoir cru à cet intérêt le F-35 a une HUD virtuelle mais finalement fixe. De ce point de vue uniquement l'intérêt du casque est très léger. Il y a peut-être par contre un gain dans la maintenance (à vérifier). Mais qu'elles soient virtuelle ou réelle les deux HUD répondent aux mêmes besoins et ont presque la même utilisation. 

    Le Off-boresight n'est donc absolument gérable avec ce casque autrement qu'à l'aide peut-être d'une simple liste validable par le pilote mais sans l'aide d'un réticule pointant un adversaire.

    Il y a peut être une question d'intensité de la correction à apporter: le fait qu'on identifie assez profondément la verrière en statique dans un labo permet peut être de réduire l'intensité de la correction supplémentaire à apporter à un niveau tellement faible que ça peut être négligé pour l'utilisation qu'on en fait. La meilleure aérodynamique possible pour la verrière est celle qui réduit le plus les contraintes sur celle ci.

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  4. il y a 19 minutes, Julien a dit :

    Je crois qu’il y a une coquille :

    Le Chiffre d'affaires ajusté est passé de 20.7 Mds EUR en juin 2021 à 34.0 Mds EUR en juin 2022 avec des prises de commande de 80 rafales aux Emirats Arabes Unis, 6 Rafale à la Grèce et 41 Falcon.

    C’est pas le CA c’est le carnet de commande ou backlog.

    Oui, je ne suis pas sûr de mon interprétation, mais peut être l'habitude de ces analyses c'est de regarder le chiffre d'affaire en 2025, alors ils finissent par omettre de le signaler...

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    Gripen

    il y a 31 minutes, PolluxDeltaSeven a dit :

    De toute manière, ça reste quand même le chasseur le plus avancé du continent. Quel que soit l'avion qui aurait été sélectionné, le Brésil aurait conservé une supériorité dans ce domaine, sans équivoque. Seuls les F-16 chiliens peuvent éventuellement venir jouer dans une catégorie proche, sans être non plus au même niveau que les Gripen E.

    En Guyane, il peut y avoir des Rafale.

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  5. Il y a 15 heures, pascal a dit :

    La question du poids été très longtemps facteur de débat ... avoir 1,8 kg (parfois pas ou peu centrés) voir plus sur les cervicales pendant plusieurs heures durant lesquelles on peut être amené à tirer du facteur de charge est un facteur de risque. Autre débat : air air ou air sol ... Bref ce n'était pas simple

    Un ancien pilote de chasse avait une arthrose au cou alors que je pensais que, contrairement aux pilotes de F1, ils ne subissaient pas de force centrifuge latérale. Il a rétorqué que c'était loin d'être le cas en dog fight où les pilotes cherchent partout l'adversaire y compris en fort G. 

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  6. il y a 30 minutes, Clairon a dit :

    Très intelligent d'aller installer une base dans le seul pays ou presque qui n'a pas d'A400M ....

    Clairon

    Eh bien justement ils ne peuvent pas participer en mettant à disposition des A400 M alors ils participent en prenant en charge les frais de la base.

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  7. Il y a 6 heures, FAFA a dit :

    Permets-moi d’avoir de sérieux doutes quant à cette affirmation. Qu’un pilote expérimenté s'en sorte mieux qu'un débutant me parait logique, mais dire que l'expérience suffira à compenser l'absence d'un viseur de casque contre un adversaire me semble peu probable, en tout cas dans un contexte de combat aérien rapproché. 

    D'autre part, @LePetitCharlesa également affirmé ceci:

    Sa remarque ne t'était pas directement adressée mais admets qu'elle était tout de même des plus pertinente. :wink:

    Non je maintiens mon point de vue, c'est difficile à prouver, mais j'ai quand même un élément à mettre au dossier. Lors d'un trilatéral avec F-35 US, Typhoon UK et Rafale Français, il y a eu des duels Typhoon/Rafale où pour la première fois les Typhoons avaient des viseurs de casque. Le premier jour les Français se sont fait surprendre: leur stratégie habituelle qui les faisait gagner à tous les coups ne marchait plus... Mais le deuxième jour tout est rentré dans l'ordre, les français avaient upgradé leur stratégie pour tenir compte des nouvelles possibilités du Typhoon et avaient de nouveau systématiquement le dessus.

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  8. il y a 10 minutes, Patrick a dit :

    Si tu savais avec quelle constance je défends le Rafale face à des hordes de trolls des cavernes qui hantent certains lieux sombres et glauques du world wide web, tu ne dirais pas ça... :unsure:

    Je poursuis la blague que j'avais commencée en t'accusant de perdre la foi :biggrin: @herciv aussi défend le Rafale.

  9. il y a 15 minutes, U235 a dit :

    Oil != Gas

    En dehors du fait que le pétrole n'est pas du tout la même chose que le gaz naturel (qui est la ressource la plus pertinente pour l'Allemagne), je ne suis pas sûr de ce que vous essayez de dire, c'est un fil de discussion sur l'Allemagne, pas sur les exportations américaines de pétrole.

    C'est quand même simple à comprendre: il répond à un post de @wagdoox qui commence par "Production n’est pas exportation." alors il donne le graphique des exportations en disant qu'elles sont pas mal non plus. Quand quelqu'un crée un post en répondant à un autre post il faut suivre la conversation pour comprendre.

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  10. il y a 7 minutes, FAFA a dit :

    Prendre le viseur de casque du F-35 dont au final on ne sait pas grand-chose, si ce ne sont les suppositions d' @herciv, me parait totalement inapproprié pour parler de ce genre d'équipement.

    Comme le précise @LePetitCharles, les US utilisent des viseurs de casque fiables et efficaces depuis très longtemps. Ils font aussi des vols de longue durée, des appontages, se déploient un peu partout dans le monde et semblent satisfaits de leur matériel. Les pilotes suisses qui ont connu le F-18C sans viseurs de casque durant environ 15 ans et qui depuis une dizaine d'années pratiquent cet avion avec viseurs de casque affirment clairement que ce nouvel équipement a révolutionné le combat aérien à courte portée. D'autre part, Israël qui est tout de même à classer dans les forces aériennes majeures (notamment pour ce qui est du combat proven) a été parmi les premiers à adopter de tels équipements et apparemment avec satisfaction.

    Alors, si jusqu'à aujourd'hui la France n'a pas jugés prioritaire d'équiper ses Rafale de viseurs de casque pour des raisons de coût ou même d'utilité (en fonction des menaces qu'elle jugeait prévisibles à court terme) cela est tout à fait compréhensible mais il ne faut tout de même pas exagérer et laisser entendre que le viseur de casque n'est qu'un gadget presque inutile.

    C'est pas la peine de monter sur tes grand chevaux, essaye de suivre plutôt:

    @herciv a dit ça:

    Citation

    Pour le Rafale ou le F-35 le High Off Boresight est vraiment compliqué et d'après les video du casque du F-35 et la position de la tête des pilotes c'est un problème non règlé. Par contre voir à travers un objet opaque c'est sans problème bien sûr puisque l'oeil n'a pas à s'occuper de deux information identique à des endroits différents. Bref le HUD du Rafale est simplement remplacé par un HUD virtuel mais fixe dans le F-35. Ce HUD n'accompagne pas le regard ou la tête du pilote.

    C'est l'opinion de @herciv, c'est pas la mienne, bien que rien ne m'interdit de l'avoir, la charte du forum ne l'interdit pas, mais c'est pas la mienne. 

    Je remarque quand même qu'il met en cause le Rafale en le mettant dans le même panier que le f-35, ce qui est franchement scandaleux alors, dans le cadre de sa théorie je lui répond ça:

    Citation

     

    Et qu'en plus tu penses que sur le Rafale c'est pareil, c'est à dire qu'on a pas été capable de corriger les déviations de la verrière en modifiant la projection dans le viseur.

    Il n'y a pas que @Patrick qui perd la foi ! :biggrin:

    Sur ce @LePetitCharles me pose une question:

    Citation

    Pardon de reformuler mais j'aimerai être sûr de comprendre. La verrière créerait une déviation dans le collimatage à l'infini du HMDS ? Mais pourquoi n'est ce pas le cas dans le collimatage du HUD dans ce cas ?

    Et là je dois lui expliquer le point de vue de @herciv et donc je le renvoie aux posts où @herciv expliquait son point de vue.

    Donc je n'ai pas construit un argumentaire sur l'exemple du casque du f-35.

    Par contre j'ai pris le programme F-35 comme exemple des conneries que le monde pouvait faire afin de contrer la narrative qui dit que si le monde le fait alors on devrait le faire aussi. Mais la encore je crois que j'ai le droit de penser que le programme F-35 est catastrophique.

    Et tu n'as pas compris ce que je pense des viseurs de casque, j'écris:

    Citation

    Et c'est sûr que le casque facilite le combat, mais un pilote expérimenté arrivera au même résultat avec et sans casque alors qu'un pilote débutant aura de meilleurs résultats avec le casque. 

    http://www.air-defense.net/forum/topic/20630-rafale/?do=findComment&comment=1583198

    Ce qui prouve bien que pour moi ce genre de casque a une utilité, mais il a aussi des inconvénients d'autant plus grand que sa masse est importante, alors on a attendu que sa masse baisse suffisamment pour que les avantages l'emportent sur les inconvénients, on a le droit d'être plus difficile que les autres après tout.

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  11. Il y a 1 heure, LePetitCharles a dit :

    Visiblement le monde a arbitré ce débat depuis fort longtemps : USA (USAF, USN, USMC, ANG, ...), Uk, Italie, Espagne, Chine, Corée, ... Ces arguments, que je ne conteste pas, ne sont ils pas des arguments de second rang dans un programme Rafale qui, par définition, est contraint financièrement ? 

    Pardon de reformuler mais j'aimerai être sûr de comprendre. La verrière créerait une déviation dans le collimatage à l'infini du HMDS ? Mais pourquoi n'est ce pas le cas dans le collimatage du HUD dans ce cas ?

    1. Ce que fait le monde n'est pas forcément un exemple à suivre: Programme F-35.
    2. Tu n'as pas lu ça:
    Citation

    La canopée et la visière du casque agissent chacune comme des lentilles. Forcément compte tenu que la canopée est autour du pilote et partiellement parabolique comme la visière du casque il faut respecter la position des foyers de ces deux lentilles si tu ne veux pas que le pilote croit avoir un objet dans ses 10 heures alors qu'il est dans ses 11 heures. Les concepteurs du casque sont obligés d'en tenir compte en affichant des informations dans le casque uniquement quand le pilote a sa tête dans la bonne position. 

    http://www.air-defense.net/forum/topic/918-la-force-aérienne-suisse/?do=findComment&comment=1563064

    Ni ça:

    Citation

    Je continue à penser que tant que COLINS veut faire de la réalité augmentées avec son casque, les pilotes seront très limités dans leur mouvement de tête. à cause des doubles lentilles que sont la visière de casque et la canopée qui a des courbures absolument pas compatible avec une réalité augmentée.

    http://www.air-defense.net/forum/topic/29-le-f-35/?do=findComment&comment=1560024

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  12. il y a 42 minutes, herciv a dit :

    Sur Tigre le problème optique est beaucoup plus simple puisque la verrière est composé de surfaces planes et pas très nombreuses.

    Pour le Rafale ou le F-35 le High Off Boresight est vraiment compliqué et d'après les video du casque du F-35 et la position de la tête des pilotes c'est un problème non règlé. Par contre voir à travers un objet opaque c'est sans problème bien sûr puisque l'oeil n'a pas à s'occuper de deux information identique à des endroits différents. Bref le HUD du Rafale est simplement remplacé par un HUD virtuel mais fixe dans le F-35. Ce HUD n'accompagne pas le regard ou la tête du pilote.

    Et qu'en plus tu penses que sur le Rafale c'est pareil, c'est à dire qu'on a pas été capable de corriger les déviations de la verrière en modifiant la projection dans le viseur.

    Il n'y a pas que @Patrick qui perd la foi ! :biggrin:

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  13. France-Allemagne : pourquoi les relations sont devenues aussi tendues entre les deux pays

    Pas d'idylle dans les relations franco-allemandes : plusieurs dossiers sont venus plomber les relations entre les deux pays, qui restent pour l'instant encore tendues.

    Rien ne va plus entre Paris et Berlin : sur fond de guerre en Ukraine et de crise énergétique, les deux pays prennent des décisions qui les irritent mutuellement et sont difficilement conciliables. La Dépêche vous résume les raisons qui font que le couple moteur de l'Union Européenne (UE) bat de l'aile.

    Le déclenchement de la guerre en Ukraine a été l'occasion d'une réponse forte de la part des membres de l'UE, via la livraison d'équipements à l'Ukraine et l'abandon progressif d'importation de matières premières russes. Mais les errements dans la coopération sur plusieurs projets d'armements européens se multiplient.

    Au cœur de la controverse récente se trouve l'annonce d'un programme européen de défense antiaérienne chapeauté par l'Allemagne et excluant la France. L'Allemagne compte se procurer des systèmes étrangers tels que le Arrow 3 israélien plutôt que le Mamba franco-italien pour sa défense antiaérienne et antimissiles.

    Et il ne s'agit pas des premiers désaccords franco-allemands : le système de combat aérien du futur (SCAF) et le système principal de combat terrestre (MGCS) sont au point mort. Ces projets pour développer des armements aériens et blindés à la pointe de la technologie sont aujourd'hui remis en cause par le chef d'Etat major allemand. Ce dernier a annoncé le 12 septembre selon BFMTV qu'il ne voulait "pas de développement de solutions européennes qui, au final, ne marchent pas". Le projet d'avion de patrouille maritime MAWS a quant à lui été tout bonnement abandonné en 2021 suite à l'annonce par l'Allemagne de l'achat de Boeing américains.

    L'annonce d'un fonds spécial de 100 milliards pour revitaliser l'armée allemande, qui a suivi l'invasion russe en Ukraine, peut également être évoquée. Le matériel que la Bundeswehr compte se procurer est en grande partie américain, avec des F-35A et des CH-47 Chinook : un coin de plus enfoncé dans l'unité européenne en matière de défense.

    La divergence fondamentale en matière d'énergie 

    Les deux pays ont tenu une ligne opposée sur le secteur énergétique depuis des années : l'Allemagne a fait le choix de renoncer à ses centrales nucléaires, dont seules trois sont encore en activité, suite à la catastrophe de Fukushima. Un choix à l'opposé de celui de la France, qui maintient pour l'instant un important parc nucléaire et qui souhaite même l'accroître. 

    Les tensions sur le sujet ont été si fortes que l'annuel conseil des ministres franco-allemands, devant se tenir le 26 octobre, a été annulé. Emmanuel Macron a par ailleurs critiqué les positions allemandes avant le sommet européen sur l'énergie le 12 octobre : "Je pense que ce n'est bon ni pour l'Allemagne ni pour l'Europe qu'elle s'isole. [...] Notre rôle est de tout faire pour qu'il y ait une unité européenne et que l'Allemagne en fasse partie", a-t-il indiqué.

    En ligne de mire, l'annonce d'un plan allemand de 200 milliards d'euros pour protéger ses consommateurs, sans concertation avec les partenaires européens, et qui risquerait de fragiliser les pays ne pouvant dépenser de telles sommes. "C'est toujours mieux de se consulter, de se coordonner", a lancé le président français, visiblement laissé de côté.

    "Il est très clair que l'Allemagne a toujours agi de façon très solidaire", avait répliqué Olaf Scholz selon nos confrères de France24. Paris a de son côté enterré pour de bon le projet MidCat, remplacé par un pipeline sous-marin Barcelone-Marseille, BarMar.

    Vers une sortie de crise ?

    Mais le dernier sommet européen sur l'énergie a été l'occasion d'essayer de renouer des liens et de trouver des solutions aux divergences du couple. "Nous avons désormais une très bonne feuille de route", a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le "modèle ibérique", mécanisme utilisé par l'Espagne et le Portugal pour plafonner les prix du gaz, pourrait être envisagé au niveau européen, malgré les réticences allemandes. 

    Les deux dirigeants européens ont par ailleurs indiqué que leurs discussions avaient été positives : "La coopération entre l'Allemagne et la France, ainsi qu'entre le Chancelier et le Président, est intense et fructueuse", a expliqué Olaf Scholz dans la nuit du 20 au 21 octobre. Emmanuel Macron a quant à lui salué une rencontre qui "a permis de clarifier beaucoup de choses". Un point de sortie définitive de crise pourrait advenir le 26 octobre, date à laquelle Macron recevra Scholz à Paris.

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