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Messages posté(e)s par Picdelamirand-oil

  1. Le 29/03/2024 à 19:16, wielingen1991 a dit :

    La Marine nationale vient d’annoncer son intention d’augmenter le format des équipages de ses FREMM, de sorte à renforcer la résilience des navires. Chaque frégate verra son équipage renforcé de 20 membres, une hausse de presque 20 %, en dehors du détachement de l’aéronautique navale.

    Nul doute que les déploiements de la frégate Languedoc, de la classe Aquitaine, puis de l’Alsace, de la classe éponyme, en mer Rouge, pour escorter et protéger les navires civils des drones et missiles Houthis, auront été riches d’enseignements sur la fatigue cumulée des équipages au bout de quelques semaines de tensions élevées...

    Grande première pour la Marine nationale avec l'interception de trois missiles balistiques

    Révélation

    Trois tirs, trois succès. Carton plein pour la marine nationale qui a intercepté au sud de la Mer Rouge avec des Aster 30 de MBDA trois missiles balistiques houthis à partir de la frégate Alsace.

    Très peu de marines dans le monde possèdent cette capacité de pouvoir intercepter un missile balistique. C'est désormais le cas pour la Marine nationale qui a réussi à détruire le 21 mars dernier avec des Aster 30 tirés par la frégate de lutte antiaérienne Alsace trois missiles balistiques houthis en provenance du Yémen et visant le navire. C'est aussi une première pour une marine européenne. La frégate Alsace assurait une mission de protection rapprochée d'un porte-conteneurs dans le sud de la mer Rouge dans le cadre de l'opération militaire EUNAVFOR Aspide menée par l'Union européenne. Les trois missiles balistiques houthis constituait une menace directe pour la frégate française et le navire de la marine marchande, a précisé l'état-major des armées. De Suez à Ormuz, la Marine nationale assure la liberté de navigation et la sûreté maritime.

    Pour parvenir à intercepter de tels missiles, le navire doit détecter de très loin des missiles qui vont extrêmement vite. Pour cela, la frégate Alsace est équipée d'un radar Herakles+ (Thales), les frégates FDI seront quant à elles équipées du radar numérique Sea Fire à quatre panneaux fixes. Ce succès a démontré dans le nouveau contexte opérationnel la crédibilité de disposer d'une capacité anti-balistique (ATBM) pour la Marine nationale, qui s'est pourtant montrée longtemps réticente.

    Une belle vitrine pour Naval Group

    Cette capacité démontrée dans un contexte opérationnel (combat proven) sera un très bon argument commercial pour Naval Group à l'exportation. Notamment en Norvège et en Arabie Saoudite où il existe un besoin exprimé par les marines locales. Un argument choc pour Oslo confronté à la menace russe et pour Ryad face à l'Iran et ses proxys comme les Houthis.

    La Norvège a d'ailleurs adressé une demande d'information (RFI) à la France concernant les frégates FDI, réalisées par Naval Group à Lorient pour les flottes française (cinq exemplaires) et grecque (trois). Oslo souhaite renouveler à moyen terme sa flotte de frégates avec l'acquisition d'au moins six frégates. En mission dans le Grand Nord depuis début janvier, la frégate Fremm La Bretagne a d'ailleurs accosté à Oslo le 30 janvier.

    « Cette escale a été consacrée à des activités de soutien à l'export des futures frégates de défense et d'intervention (FDI), dans le cadre d'une demande d'informations de la Norvège pour le renouvellement potentiel de ses frégates. La Bretagne a ainsi servi de plate-forme de présentation pour les entreprises de défense Naval Group, MBDA et Thales, qui ont pu présenter, à bord, à des militaires, industriels et hauts fonctionnaires norvégiens, les capacités des FDI, et plus spécialement leurs capacités de détection anti-sous-marine et de défense aérienne », a expliqué le ministère dans un communiqué publié début février.

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  2. il y a 1 minute, Polybe a dit :

    On sait avec quel armement ? J'ai du mal à croire que le RU va tolérer le combo F16/AIM-120 ( ou de la smart-bomb ou quoique ce soit d'anti-navire !) à sa porte... :huh:

    Ils demanderont un upgrade aux Ukrainiens.

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  3. 6h30 - La France étudie « sérieusement » la construction d'une usine de conversion de l'uranium retraité

    « L'option de réalisation d'un projet industriel de conversion de l'uranium de retraitement (ou recyclé, NDLR) en France est examinée sérieusement, sous l'égide du conseil de politique nucléaire », a indiqué à l'AFP le ministère délégué à l'Industrie et l'Energie. Le ministère confirmait des déclarations au « Monde » dans un article consacré au commerce de la France avec l'industrie nucléaire russe. Un secteur qui, contrairement au pétrole, échappe encore aux sanctions internationales prononcées après l'invasion de l'Ukraine.

    « Les conditions associées sont encore à l'étude », a précisé le ministère. L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février 2022 a mis en évidence, pour la France et d'autres pays comme les Etats-Unis, la nécessité de moins dépendre du mastodonte russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires.

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  4. il y a 41 minutes, Boule75 a dit :

    Un petit commentaire : ce genre de choses est bien sûr avantageux pour les actionnaires actuels mais me mets toujours aussi mal-à-l'aise car c'est authentiquement de la trésorerie de l'entreprise directement dépensée pour les enrichir. 

    Eh bien oui, ça revient à distribuer des dividendes sans être taxé. En effet si tu gardes tes actions plus de 8 ans, ce qui est le cas de la plupart des actions de la famille Dassault, les plus values ne sont pas imposées lorsque tu revends. Le nombre d'actions diminue, mais ça n'a pas d'importance car le conseil d'administration peut décider de les diviser...

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  5. D'autre part le résumé me parait intéressant aussi:

    Citation

    Le Rafale, avion de combat multirôle destiné à l'armée de l'air et à l'aéronautique navale, est protégé par un système intégré de contre-mesures. Ce système, appelé SPECTRA (Système de protection et d'évitement de la conduite de tir de l'avion Rafale), contribue au taux de survie global de l'avion lors des missions d'attaque et de défense, grâce à un système de détection, de brouillage et de leurrage des plus sophistiqués. Complètement intégré à la cellule de l'avion et au système d'armes, ce système contribue de manière significative à la création de situations tactiques de furtivité pour les pilotes, qui sont capables de voir sans être vus pendant l'exécution de la mission. Il constitue le principal dispositif d'autoprotection du Rafale face aux hostilités. Le système est programmable par l'utilisateur, en réponse aux objectifs multifonctionnels de ce nouvel avion de combat multirôle, ainsi qu'en réponse aux menaces évolutives et futures.

     

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  6. Citation

     Les livraisons pourraient reprendre dans un premier temps aux partenaires internationaux, a suggéré un responsable.

    Les cocus comptez vous !

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  7. il y a une heure, Akilius G. a dit :

    A moins que l'Ukraine ne craigne une faculté de débarquement résiduelle (bof, bof...) ou post-guerre (du genre si on peut contraindre les russes à mettre 15 ans plutôt que 5 ou 10 ans pour refaire leur flotte de mer noire c'est autant de sécurité future), je ne vois pas trop comme Yorys l'intérêt de s'acharner sur cette flotte avec des munitions précieuses, car la guerre ne se joue plus en Crimée...

    Il y a des raisons sans aucun doute. J'aurai tendance à cibler des dépôts importants de munitions si c'est possible de les repérer. C'est toujours ça de moins pris sur la tête...

    Peut être que les Ukrainiens préparent un débarquement  en Crimée histoire de prendre les russes à revers. :laugh:

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  8. Il y a 6 heures, Titus K a dit :

    Je suis pas pro AUKUS mais pour le coup la ... l'article est un peu orienté politiquement :

    World BEYOND War est un mouvement mondial non-violent pour mettre fin à la guerre et établir une paix juste et durable.

    World BEYOND War a été fondée le 1 janvierst, 2014, lorsque les co-fondateurs David Hartsough et David Swanson ont entrepris de créer un mouvement mondial pour abolir l'institution de la guerre elle-même, et pas seulement la «guerre du jour». Si la guerre doit un jour être abolie, elle doit être retirée de la table en tant qu'option viable. Tout comme il n'y a pas de « bon » esclavage ou d'esclavage nécessaire, il n'y a pas de « bonne » ou de guerre nécessaire. Les deux institutions sont odieuses et jamais acceptables, quelles que soient les circonstances. Alors, si nous ne pouvons pas utiliser la guerre pour résoudre les conflits internationaux, que pouvons-nous faire ? Trouver un moyen de passer à un système de sécurité mondial soutenu par le droit international, la diplomatie, la collaboration et les droits de l'homme, et défendre ces choses par une action non violente plutôt que par la menace de la violence, est au cœur de WBW.  Notre travail comprend une éducation qui dissipe les mythes, comme «La guerre est naturelle» ou «Nous avons toujours eu la guerre», et montre aux gens non seulement que la guerre devrait être abolie, mais aussi qu'elle peut l'être. Notre travail comprend toutes sortes d'activisme non violent qui pousse le monde vers la fin de toute guerre.

    L'estimation de 368 milliards de Dollar Australien ne vient pas d'eux mais a été très largement diffusée à l'époque où elle a été faite. Jai pris le premier article citant cette estimation pour justifier que l'estimation de 240 milliard de Dollar était bien en Dollar US. Le reste de l'article ne m'intéresse même pas.

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  9. il y a 30 minutes, Patrick a dit :

    Bonne remarque. :laugh:

    Après, je crois que les coûts courent jusqu'à dans très longtemps, comme ça aurait été le cas avec les Shortfin.

    Si c'est jusqu'à très longtemps ce n'est pas compris dans les 240 Milliards ! :biggrin:

    Citation

    Le projet Aukus visant à doter l’Australie de sous-marins à propulsion nucléaire pourrait coûter jusqu’à 240 milliards de dollars sur 30 ans

    .

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  10. Le 22/03/2024 à 14:33, Patrick a dit :

    Avec 26 million d'australiens, dont une population active de 20 millions de personnes environs, en effet, trouver 20 000 spécialistes des domaines concernés risque d'être complexe sauf à diriger à marche forcée des gens qui seraient partis dans d'autres secteurs industriels. Mais pour ça il faut du plan de charge parce qu'ils ne vont pas poireauter des années sans rien faire d'autre.

    En clair, soit l'Australie se retrouve avec des tas d'emplois relatifs à la construction navale et aux domaines associés à la construction de sous-marins, soit c'est peine perdue.

    De plus en plus cette manoeuvre m'apparait comme une façon de lisser les coûts de la future classe "SSNR" destinée à prendre la suite des Astute. Quelque part les Anglais doivent même jubiler que les Virginia ne puissent être livrés à temps. Mais les USA un peu moins. Sauf si d'aventure SSNR et SSNX fusionnaient. Ce qui n'est pas à exclure.

    Et surtout ça ouvre encore un peu plus la porte à un sous-marin conventionnel d'intérim... Qui ne saurait être Français, et qui risque, s'il se révèle efficace, de rester présent longtemps à l'inventaire, surtout s'il faut partir faire la guerre avec.

    Oui et il y a aussi le prix: 240 Milliards de dollars US cela fait 8 milliards par an soit 2 porte avions par an pendant 30 ans. Je ne sais pas si l'Australie peut se permettre de se payer 60 Porte avions.

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  11. Le 22/03/2024 à 14:33, Patrick a dit :

    Et surtout ça ouvre encore un peu plus la porte à un sous-marin conventionnel d'intérim... Qui ne saurait être Français, et qui risque, s'il se révèle efficace, de rester présent longtemps à l'inventaire, surtout s'il faut partir faire la guerre avec.

    Échec des sous-marins australiens : d’anciens hauts gradés américains œuvraient dans les coulisses

    Citation

    Ce n’est cependant pas la première fois que la France est écartée par les États-Unis d’un contrat de ce type. Dans les années 80, Paris espérait vendre ses sous-marins nucléaires d'attaque au Canada. Les négociations semblaient en bonne voie. “La marine canadienne, comme le pouvoir politique, étaient tout à fait convaincus de l'intérêt de cette solution”, se souvient Max Moulin, ingénieur en génie atomique, Capitaine de Vaisseau et contributeur de l’ouvrage naval de référence intitulé Flottes de combat. “Jusqu'au moment où les Américains sont intervenus en faisant une contreproposition de prêt ou de mise à disposition de sous-marins nucléaires américains. Les Canadiens ont alors laissé tomber le contrat français. Sauf qu’“ils n'ont jamais eu de retour de la part des Américains, et ils ont finalement dû acheter des sous-marins classiques d'occasion britanniques qui n'étaient pas en bon état.”  L’histoire se répètera-t-elle ? Rien n’est moins sûr.

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  12. Il y a 3 heures, Teenytoon a dit :

    Les états-uniens sont en dessous de tout... Continuez de vous faire bombarder, mais ne perturbez pas l'économie mondiale. 

    Les États-Unis ont exhorté l'Ukraine à cesser ses attaques contre l'infrastructure énergétique russe, avertissant que les frappes de drones risquaient de faire grimper les prix mondiaux du pétrole et de provoquer des représailles, selon trois personnes au fait des discussions - Financial Times

    Le cabinet des ministres de l'Ukraine a réagi à l'article.

    "Nous comprenons les appels des partenaires américains. Dans le même temps, nous nous battons avec les capacités, les ressources et les pratiques dont nous disposons aujourd'hui. D'autres responsables ont également déclaré qu'il s'agissait de cibles absolument légitimes d'un point de vue militaire", a déclaré la vice-première ministre Olga Stefanishyna lors du Forum sur la sécurité de Kiev.

    Elle a ajouté que l'Ukraine avait répondu à ces appels en "atteignant ses objectifs" et en menant des "opérations très réussies" sur le territoire russe.

    Mme Stefanishyna a également déclaré qu'au cours du premier mois de l'invasion russe, elle s'était entretenue avec le siège de l'OTAN et qu'on lui avait dit qu'il était dans les normes de l'Alliance de détruire d'abord l'infrastructure sur le territoire russe qui rendait possible le bombardement des villes ukrainiennes.

    "Nous agissons conformément aux meilleures normes de l'OTAN", a déclaré la vice-première ministre.

    La publication simultanée de cet article et de l'une des plus fortes frappes sur le secteur énergétique ukrainien pendant la guerre est-elle une coïncidence ? 
    La préparation d'une telle attaque prend beaucoup de temps. 
    De tels articles ne s'écrivent pas en un jour.

    Je peux répéter après 
    @StefanishynaO
    L'Ukraine a le droit à l'autodéfense et à l'affrontement : nous agissons conformément aux normes de l'OTAN.

    Les Ukrainiens ont le droit de vivre, après tout.

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  13. Boosting defence exports and enhancing Atmanirbharta: A vision for next 5 years

    Stimuler les exportations de défense et renforcer l'Atmanirbharta : Une vision pour les cinq prochaines années

    De l'accent mis sur les mesures visant à promouvoir la fabrication de matériel de défense indigène à la nécessité d'acquérir des fusils modernes pour l'armée et les forces paramilitaires, voici un aperçu de l'impulsion qui sera probablement donnée au secteur de la défense au cours des cinq prochaines années.

    Le Premier ministre Narendra Modi s'est adressé à une foule en liesse lors du India Today Conclave le 16 mars et a déclaré son intention de faire de l'Inde un exportateur net de produits de défense au cours des cinq prochaines années. La vision stratégique du Premier ministre Modi vise à faire de l'Inde la troisième économie mondiale et une puissance militaire mondiale de premier plan au cours de son éventuel troisième mandat.

    Stimuler les exportations de défense

    Auparavant, l'Inde était connue pour être un importateur d'armes. Toutefois, le pays est sorti de sa zone de confort et s'est hissé parmi les 25 premières nations exportatrices d'armes.

    Il y a 7 ou 8 ans, les exportations de défense atteignaient à peine les 1 000 milliards de roupies. Aujourd'hui, elles ont grimpé à 16 000 milliards de roupies.

    Selon les prévisions, d'ici 2028-29, la production annuelle de défense atteindra 300 000 milliards de roupies et les exportations de défense 50 000 milliards de roupies.

    Si le gouvernement soutient les grandes entreprises, il encourage également les jeunes à rejoindre le secteur de la défense par le biais de startups, considérant qu'il s'agit d'une étape cruciale pour le long terme. Des mesures récentes, notamment la libéralisation de l'approvisionnement auprès des startups, les conditions de paiement et les critères d'éligibilité, ont été adoptées lors d'une réunion du Conseil d'acquisition de la défense.

    Le département de la production de défense délivre des autorisations d'exportation d'articles de la liste des munitions couverts par la catégorie 6 des produits chimiques, organismes, matériaux, équipements et technologies spéciaux (SCOMET), conformément aux procédures opérationnelles normalisées (POS) publiées par le DDP.

    Les principaux équipements de défense exportés au cours des cinq dernières années comprennent notamment des simulateurs d'armes, des lanceurs de gaz lacrymogènes, des mécanismes de chargement de torpilles, des systèmes de surveillance et de contrôle des alarmes, des monoculaires et des jumelles de vision nocturne, des torpilles légères, des systèmes de contrôle des tirs, des véhicules blindés de protection, des radars de localisation d'armes, des radios à haute fréquence et des systèmes de radars de surveillance côtière.

    Mais comme des pays comme le Viêt Nam, les Philippines et l'Arménie recherchent des armes de pointe fabriquées en Inde, telles que les missiles de croisière supersoniques BrahMos, les lance-roquettes multiples Pinaka, les missiles antiaériens Akash et les avions de combat Tejas, les exportations devraient monter en flèche au cours des cinq prochaines années.

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    Les exportations de plates-formes aérospatiales et de défense critiques et avancées ne généreront pas seulement des revenus, mais façonneront également la stratégie géopolitique de l'Inde dans la région Asie-Pacifique et au-delà.

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    Augmentation du budget de la défense

    Au cours de l'année financière 2023-24, une approbation de principe a été accordée pour des acquisitions de capital d'une valeur de plus de 4 35 000 crore Rs. Le ministère de la défense a reçu une allocation de 6,21 millions de roupies dans le budget de l'Union 2024-25, la plus élevée de tous les ministères. Compte tenu de la double menace du Pakistan et de la Chine, une augmentation significative des dépenses d'investissement dans le budget de la défense est prévue au cours des cinq prochaines années.

    Priorité à l'Atmanirbharta

    De nombreux projets stratégiques indigènes de grande valeur sont en cours depuis le début du millénaire. Ils restent en suspens en raison de la réticence du gouvernement de l'Union à augmenter les dépenses d'investissement pour la modernisation militaire dans les budgets annuels. Le gouvernement est en train de passer du "Make in India" à l'autosuffisance ou "Atmanirbharta", en réalisant la nécessité de politiques de soutien solides. Les bases de ce changement ont été jetées avec la création du poste de chef d'état-major de la défense et la mise en place du département des affaires militaires (DMA), qui renforce l'interopérabilité, la synergie et la coordination entre les trois armées. Le DMA est également chargé d'établir des listes positives pour l'indigénisation, en spécifiant les produits et les systèmes d'armes qui ne pourront pas être importés à l'avenir.

    Voici quelques domaines dans lesquels une action immédiate est nécessaire, et nombre de ces programmes pourraient voir le jour dans les cinq prochaines années.

    Projet de turboréacteur indigène Kaveri

    Le turboréacteur est considéré comme le composant le plus vital d'un avion à réaction, sans lequel il ne peut tout simplement pas voler. Une centrale électrique à turbines fournit la poussée nécessaire aux véhicules de combat aérien pour le vol plané dans l'atmosphère et la supermanoeuvrabilité. Le GTRE (Gas Turbine Research Establishment) du DRDO a lancé le projet de développement d'un moteur à turbines indigène baptisé "Kaveri" en 1986. Dans le cadre du projet d'avion de combat léger (LCA) - "Tejas", le moteur à turbines devait être développé à partir de zéro. Toutefois, les progrès du programme de développement du Kaveri ont été ralentis par des difficultés politiques et techniques. Il incombe désormais au prochain gouvernement de rendre le Kaveri opérationnel dans les plus brefs délais et d'effectuer le premier vol à bord de l'avion LCA-Tejas d'ici à 2025.

    Les missiles Agni-VI et K-5

    Alors que le missile balistique intercontinental à capacité nucléaire Agni-V a fait l'objet d'essais en vol réussis depuis 2012, le projet de missile Agni-VI n'a guère progressé. Agni-VI devrait avoir une portée comprise entre 10 000 et 12 000 km avec une ogive nucléaire de 3 tonnes.

    Une portée de plus de 10 000 km augmentera la flexibilité de l'Inde, ce qui est très important pour une dissuasion efficace, et permettra également au pays de frapper les sous-marins lanceurs de missiles balistiques chinois (SNLE) et les navires de guerre qui tentent de se cacher dans le sud de l'océan Indien et dans le centre de l'océan Pacifique. Agni-VI est censé pouvoir emporter jusqu'à 10 ogives nucléaires/thermonucléaires en configuration MIRV (Multiple Independent Re-entry Vehicle) et MaRV (Manoeuvrable Multiple Independent Re-entry Vehicle).

    Le gouvernement indien ayant mené à bien la mission Divyastra (le premier essai de l'ICBM Agni-V avec des ogives MIRV) le 11 mars 2024, l'attention se porte désormais sur les projets de missiles Agni-VI et K-5.

    Le K-5 sera un SLBM (Submarine-Launched Ballistic Missile), une version sous-marine de l'Agni-V, qui pourra être lancé à partir des sous-marins nucléaires de la classe INS Arihant. En outre, les missiles Agni-V, Agni-VI et K-5 étant dotés de capacités MIRV, l'Inde devra augmenter considérablement le nombre d'ogives nucléaires actives dans son arsenal au cours des cinq prochaines années.

    Les missiles de croisière hypersoniques BrahMos-2 et HSTDV

    Alors que l'Inde a complété avec succès sa triade de missiles de croisière supersoniques en testant les missiles de croisière BrahMos à partir de multiples plateformes, y compris les avions de chasse Sukhoi-30, les pontons sous-marins, les lanceurs terrestres et les navires de guerre, le pays doit encore tester et déployer des missiles de croisière hypersoniques de pointe qui sont essentiels pour le champ de bataille tactique d'aujourd'hui.

    Alors que les radars conventionnels détectent très difficilement les missiles de croisière qui épousent le relief, les vitesses élevées du projectile font qu'il est difficile de l'engager à distance de vue avec des systèmes de défense aérienne basés au sol. Le BrahMos-2 sera un missile de croisière hypersonique capable de voler à des vitesses allant jusqu'à Mach-7 (près de 8 650 km/h) et d'avoir une portée effective de 600 km. L'Institut indien des sciences de Bengaluru et l'Institut d'aviation de Moscou travaillent activement au développement des boucliers thermiques, de l'aérothermodynamique, des structures chaudes et des moteurs de propulsion à scramjet du BrahMos-2, et les premiers prototypes devraient être prêts pour les essais en vol dans les cinq prochaines années.

    Un programme parallèle est le HSTDV (Hypersonic Technology Demonstrator Vehicle), qui est un projet indigène visant à développer un aéronef sans pilote équipé d'un moteur à réaction pour le vol hypersonique. Le véhicule, d'un poids de 1 tonne et d'une longueur de 5,6 mètres, est capable de voler à des vitesses allant jusqu'à Mach-6 (près de 7 410 km par heure). Le HSTDV constituera l'ossature de base des missiles de croisière hypersoniques futuristes de l'Inde, dont le déploiement opérationnel pourrait avoir lieu au cours de cette décennie.

    Obtenir le contrat MMRCA-2.0 tant attendu

    En 2024, l'Inde disposera de deux escadrons opérationnels de MiG-21 Bisons (les Bisons sont des appareils modernisés dotés d'une avionique et de logiciels améliorés). Si l'on tient compte du fait que chaque escadron de l'IAF est composé de 18 appareils, l'Inde dispose d'environ 36 MiG-21. Actuellement, les effectifs de l'IAF sont les suivants : deux escadrons de MiG-21, trois escadrons de Mirage-2000, six escadrons de chasseurs-bombardiers Jaguar (version améliorée du DARIN-3), 14 escadrons de Sukhoi-30, deux escadrons de LCA-Tejas Mark-1, trois escadrons de chasseurs-bombardiers MiG-29 et deux escadrons de Rafales de Dassault. Cela représente un total de 32 escadrons, auxquels s'ajoutent neuf escadrons de LCA Tejas Mark-1A en cours de construction.

    Mais si l'Inde veut mener une guerre sur deux fronts et demi avec le Pakistan, la Chine et les terroristes communistes de gauche internes, le pays a besoin d'un minimum de 42 escadrons d'avions de combat.

    Il est urgent d'acheter de nouveaux avions de combat afin que l'IAF puisse disposer des effectifs nécessaires pour atteindre les niveaux de force souhaités d'ici à 2032. À ce jour, neuf escadrons de LCA-Tejas Mark-1A sont en commande. Mais les deux escadrons de MiG-21 seront retirés du service d'ici 2025. Enfin, l'un des escadrons de Jaguar sera également retiré du service d'ici 2030. Les Mirage-2000 arriveront également en fin de vie d'ici là. Ainsi, si l'IAF ne commande pas immédiatement de nouveaux appareils, sa force combinée sera d'environ 35 escadrons en 2030.

    Alors que le précédent contrat portant sur l'acquisition de 126 avions de combat polyvalents moyens (MMRCA) pour l'armée de l'air indienne a été abandonné à la surprise générale par le gouvernement NDA 2.0 au profit d'un "contrat de gouvernement à gouvernement" portant sur l'achat de 36 avions de combat Dassault Rafale, un contrat parallèle portant sur l'achat de 114 avions de combat supplémentaires est désormais en cours d'élaboration. Les avions en lice pour ce nouvel accord sont les suivants : Boeing F/A-18 Super Hornet, Boeing F-15EX, Sukhoi Su-35, MiG-35, Dassault Rafale, Eurofighter Typhoon, SAAB JAS-39 Gripen-E et Lockheed Martin F-16 Fighting Falcon. Le gouvernement doit conclure au plus tôt l'accord MMRCA-2.0 pour l'achat de 114 jets et étudier la possibilité de commander 36 chasseurs Dassault Rafale supplémentaires (au titre de la clause secondaire) dans le cadre de l'accord Rafale existant.

    Introduction de nouveaux fusils d'assaut d'infanterie

    L'armée indienne étant sur le point d'abandonner progressivement les AK-47 et les INSAS vieillissants, et les forces paramilitaires luttant activement contre la menace de l'extrémisme de gauche dans les zones reculées, l'urgence d'acquérir des armes d'infanterie plus récentes pour l'armée et les forces paramilitaires a pris de l'ampleur. Le 3 mars 2019, le Premier ministre Narendra Modi a posé les fondations de l'unité de fabrication des fusils AK-203 à l'Ordnance Factory d'Amethi. Plus de 7 50 000 fusils seront fabriqués dans la nouvelle usine dans le cadre d'un transfert complet de technologie de la Russie. La coentreprise entre OFB et la société russe Izhmash devrait également fabriquer à long terme 13 00 000 AK-203 supplémentaires pour les forces paramilitaires indiennes.

    Le prochain gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour remettre la nouvelle carabine de classe mondiale MSMC (Modern Sub Machine Carbine) également connue sous le nom de JVPC (Joint Venture Protective Carbine) au personnel des forces de police armées centrales, aux troupes des forces spéciales et aux forces de police des États en grand nombre.

    Véhicules terrestres sans pilote (UGV)

    Les véhicules terrestres sans pilote (UGV) sont des véhicules robotisés qui fonctionnent sans intervention humaine directe. Ces véhicules peuvent être utilisés pour la surveillance de zones ainsi que pour des opérations de combat contre l'ennemi. Les UGV peuvent également être utilisés dans des opérations de déminage sur le champ de bataille au niveau tactique. Équipés de capteurs, ces véhicules peuvent être utilisés en mode autonome ou avec l'aide d'unités de commande à distance. Si certains pays comme la Chine, la Russie et les États-Unis ont fait des pas de géant dans le développement de la technologie UGV, l'Inde rattrape également son retard. L'UGV Daksh du DRDO est l'un des projets indiens qui a atteint le stade du déploiement opérationnel.

    Daksh peut même forcer des serrures de porte à l'aide d'un fusil de chasse et scanner des voitures à la recherche d'explosifs. Alors que les véhicules terrestres de combat sans pilote (UCGV) russes de pointe, comme l'Uran-9, ont atteint le stade du déploiement opérationnel et ont été utilisés en Syrie, l'Inde doit encore développer des UCGV aussi lourds pour remplacer la flotte actuelle de chars et de véhicules blindés. Il est grand temps que l'Inde augmente ses dépenses de R&D dans ce domaine.

    Troisième porte-avions

    Selon des rapports récents, la construction des troisième, quatrième et cinquième porte-avions chinois de taille normale progresse régulièrement, parallèlement à d'importants travaux d'infrastructure, ce qui indique que l'État communiste produira plusieurs grands navires de ce type.

    Actuellement, le seul porte-avions pleinement opérationnel de la marine indienne est l'INS Vikramaditya, tandis que l'INS Vikrant n'est pas encore totalement opérationnel avec sa flotte complète d'avions de combat, d'hélicoptères et d'armes.

    La marine indienne est convaincue que la voie de l'avenir consiste à exploiter des groupements tactiques de porte-avions (CBG) capables de projeter leur puissance. La logique veut qu'un troisième porte-avions soit nécessaire pour garantir qu'au moins deux d'entre eux soient en mer à tout moment. L'INS Vikramaditya est basé à Karwar, tandis que l'INS Vikrant sera basé à Visakhapatnam. Le troisième porte-avions fera l'objet d'une rotation chaque fois que l'un d'entre eux sera en carénage ou aura besoin de réparations.

    Missile balistique antinavire

    L'Organisation pour la recherche et le développement en matière de défense (DRDO) a procédé avec succès au quatrième essai en vol du missile balistique à capacité nucléaire de nouvelle génération - Agni-P (Agni-Prime) - depuis l'île Dr APJ Abdul Kalam, le 7 juin 2023. L'Agni-Prime, un missile à combustible solide à deux étages, utilise une structure entièrement composite, y compris l'enveloppe, ce qui permet non seulement de réduire considérablement son poids, mais aussi d'améliorer sa portée.

    L'Agni-P se caractérise notamment par ses quatre ailettes delta pour la manœuvre terminale, indiquant les ogives manœuvrantes qui peuvent non seulement vaincre les systèmes de défense antimissile balistique de l'ennemi, mais aussi être utilisées comme un missile balistique antinavire (ASBM) efficace lorsqu'une nouvelle variante sera mise au point sur la base du système testé. Les ASBM indiens très précis constitueront une menace massive pour les groupes de combat chinois dirigés par des porte-avions dans les régions de l'océan Indien et de l'Asie-Pacifique.

    Les ASBM indiens, s'ils sont tirés en salves, pourraient donner à la marine indienne non seulement la capacité d'empêcher l'ennemi d'accéder à la mer, mais aussi de dissuader toute ambition chinoise de s'attaquer aux navires de guerre, aux sous-marins et aux groupes de combat de porte-avions indiens dans la région.

    Initiatives d'indigénisation

    Parmi les principales mesures prises dans le domaine de la fabrication de matériel de défense, le ministère de la défense a notifié cinq listes positives d'indigénisation pour les services, comprenant plus de 500 articles, et quatre autres listes comprenant plus de 4 600 articles pour les DPSU, afin de s'assurer que les soldats utilisent des armes et des plates-formes fabriquées en Inde. Il a été décidé d'affecter 75 % du budget d'acquisition de biens d'équipement à des achats auprès d'entreprises locales.

    En prenant des initiatives telles que la création de corridors industriels de défense dans l'Uttar Pradesh et le Tamil Nadu, le gouvernement veille à ce que le matériel militaire moderne soit non seulement fabriqué en Inde, mais aussi exporté vers des pays amis.

    Se concentrer sur les technologies de pointe

    Investir dans des technologies futuristes telles que l'IA, l'informatique quantique, les armes intelligentes, la cyberguerre et les capacités de guerre spatiale est crucial pour la sécurité à long terme et le progrès technologique de l'Inde. Le gouvernement a fait part de sa vision à long terme visant à faire de l'Inde un acteur majeur dans le domaine de la technologie, indiquant qu'un certain nombre de mesures ont été prises, notamment le lancement d'Innovations of Defence Technology (iDEX), le programme Technology Development Fund sous l'égide de la DRDO et la création de la National Research Foundation. Ces initiatives ne conduiront pas seulement à l'émergence de nouvelles start-ups, mais constitueront également un pont important pour l'interface industrie-université au cours des cinq prochaines années.

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  14. Il y a 16 heures, Wallaby a dit :

    Mais le message le plus difficile, je pense, concerne l’avion parce qu’il n’y a pas de solution.

    Il n'y a pas besoin de nouvelle solution:

    3,2 t de CO2 l'aller retour Paris Tokyo semble un peu sur évalué : si on prend un A-350 900 on a une capacité de 440 sièges , une Autonomie de 15372 km avec une capacité de carburant de 110,5 t. La distance Paris Tokyo est de 9706 km. Si on fait un calcul approximatif on trouve une consommation de 2*9706*110,5/15372= 139,5 t. On peut calculer la part de chaque passager 139500kg/440 = 317 kg.

    Mais 319 Kg de combustible font 1t de CO2. (http://www.air-defense.net/forum/topic/37559-un-plan-pour-décarboner-léconomie-mondiale/?do=findComment&comment=1618853)

    On est donc plutôt à une tonne qu'à 3,2.  317 Kg cela ne fait que 8 pleins d'une voiture moyenne.

    Et en plus il y a une solution qui sont les carburants de synthèse: C'est plus cher pour l'instant mais cela deviendra compétitif au fur et à mesure de la pénurie de pétrole et de la production de masse de ces carburants.

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