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Messages posté(e)s par Picdelamirand-oil

  1. Il y a 12 heures, emixam a dit :

    Les gens de Thales déclaraient il y a 1 an et demi qu'ils envisageaient de passer une cadence à 4,5 pour les équipements Rafale. Je sais pas ce que ça englobe mais la cadence est dans les discussions de la team Rafale depuis un moment. 

    https://www.usinenouvelle.com/article/les-usines-du-rafale-en-france-montent-en-cadence.N1799907

     

    Je rappelle que dans un interview au Télégramme, en juillet dernier, le nouveau Directeur de Thales Etrelles a annoncé lancer une montée en cadence à 4,5 / mois. Mais la discussion a montré que cela ne suffisait pas pour alimenter une production d'avions neufs de 4 par mois du fait des achats d'équipements supplémentaires engagés par ailleurs.

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  2. il y a 48 minutes, Patrick a dit :

    Et si Trappier passait en cadence 4 en France sans attendre les indiens?

    C'est sans doute ce qu'il est en train de faire mais comme il faut du temps il ne le dit pas.

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  3. il y a 3 minutes, Ronfly a dit :

    En janvier 2023, Dassault aviation avait ~10 milliards d'€ de cash disponible.

    La construction des derniers Rafale Egyptiens a déjà commencé et Dassault a du lancer aussi la construction des Rafale Français de 2026, il peut lancer sans risques les 4 Rafale B des Indiens, la configuration finale (Inde ou France) devant être connue 18 mois avant la livraison, mais il devrait attendre au moins la signature et même l'acompte Indien pour lancer les Rafale M qui ont une structure renforcée. Il peut éventuellement lancer aussi dès maintenant quelques Rafale français de 2027 pour pouvoir en produire plus en 2027 pour l'Inde.  

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  4. il y a 2 minutes, R force a dit :

    22 avions par an ?   Mazette, ils ont le pognon d'un coup.

    Tu produis les avions en un an et demi et tu les livres en 2 ans comme ça tu fais de la place pour les avions Indiens. Dassault n'a aucun problème de trésorerie.

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  5. il y a une heure, mgtstrategy a dit :

    Hmmmm wishfull thinking? Ca serait etonnant à mon de passer à une prod de 3 ou 4. 

    Mais qu'a t on à livrer à court terme? Les Français à cadence 1 et les Egyptiens sans doute à cadence 2 il y a donc de la place en 2026 pour les Indiens à cadence 2, les EAU c'est à partir de fin 2026 début 2027...

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  6. Le 27/10/2023 à 19:32, kor4116 a dit :

    https://aninews.in/news/national/general-news/india-gives-letter-of-request-to-france-for-buying-26-rafale-m-fighter-jets-for-navy20231027220359/

    L'Inde envoie une demande à la France pour l'achat de 26 avions de combat Rafale-M pour la marine

     

    Le gouvernement indien a demandé 5,5 milliards d'euros pour acheter 26 Rafale.

    Le prix n'est pas fixé, les négociations n'ont pas eu lieu et le prix comprendra pas mal de choses:

    Citation

    Le ministère a déclaré que la DAC a accordé une acceptation de nécessité (AoN) pour l'achat de 26 avions de combat Rafale-Marine ainsi que les équipements auxiliaires associés, les armes, le simulateur, les pièces détachées, la documentation, la formation des équipages et le soutien logistique pour la marine indienne auprès du gouvernement français par le biais d'un accord intergouvernemental (IGA).

    Le prix et les autres conditions d'achat seront négociés avec le gouvernement français après avoir pris en compte tous les aspects pertinents, y compris le prix d'achat comparatif d'avions similaires par d'autres pays.

    En outre, l'intégration d'équipements conçus en Inde et la mise en place d'un centre de maintenance, de réparation et d'exploitation (MRO) pour divers systèmes seront incorporés dans les documents contractuels lors de négociations en bonne et due forme.

    Le ministère indien de la défense a adressé une lettre de demande détaillée à la Direction générale de l'armement française pour le contrat proposé.

    Le contrat comprendra 22 jets monoplaces et quatre avions d'entraînement biplaces, ainsi que des armes, un simulateur, des pièces détachées, la formation des équipages et un soutien logistique, ont indiqué des sources.

    Selon les experts en matière de défense, la France devrait présenter son offre, son prix et d'autres détails d'ici quelques mois.

    Une fois le contrat signé après les négociations sur les coûts et l'approbation finale du comité de sécurité du cabinet, les livraisons commenceront dans trois ans.

     

  7. il y a 33 minutes, Eau tarie a dit :

    Très interessant.

    Et l'Irlande impressionne !!!

    Très intéressant parce que ça permet de voir les manipulations pour amplifier l'impression que donne le graphique:

    • l'axe des dollars ne commence pas à zéro mais à 20 000 ce qui fait qu'on a l'impression que le niveau de vie US est trois fois celui de la France...
    • la croissance prévisionnelle du PIB Allemand est supérieure à celle de la France alors que l'Allemagne sera en récession en 2023 et que la France est le pays d'Europe qui s'en sort le mieux de ce point de vue.
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  8. il y a une heure, LetMePickThat a dit :

    Pourriez-vous me donner un exemple de SFDR français s'il vous plait ? Plutôt que de faire dans l'ad personam, il peut être judicieux de sourcer ses dires.

    Eh bien c'est toi qui nous le donne

    Citation

    En 1982 a lieu un essai de synthèse du SIMS (Statoréacteur intégré modulable solide) avec la SNPE, avec simulation de trajectoires « bas-haut-bas ».

    https://www.eurosae.com/wp-content/uploads/2017/09/Centres_et_moyens_d_essais_tome_2.pdf

    Page 156

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  9. L'Allemagne prête à s'affranchir des règles européennes pour défendre son industrie

    Révélation

    Le ministre de l'Economie, Robert Habeck, a présenté une stratégie pour préserver le tissu industriel allemand, quitte à revoir des règles de concurrence ou budgétaires « d'une autre époque » selon lui.

    Le document va intéresser Paris, Bruxelles et… Berlin. La stratégie industrielle présentée mardi par le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck se veut une synthèse des mesures prises par le gouvernement pour protéger le tissu industriel du pays face à la hausse des prix de l'énergie et aux risques géopolitiques.

    Répondant aux risques de délocalisation des industries à forte consommation d'énergie, comme la chimie ou le ciment, ou à la perte de compétitivité des sous-traitants automobiles, le ministre est prêt à remettre en cause des « règles écrites pour une autre époque », en commençant par le frein allemand au déficit de l'Etat, ou les règles européennes de concurrence.

    « Il s'agit d'une invitation au débat » et non d'un document figé, s'est empressé de préciser le ministre lors d'une conférence surprise devant la presse. Accusé depuis des semaines par les industriels d'avoir une politique brouillonne, Robert Habeck tente de clarifier les lignes dans un document d'une soixantaine de pages qui sera débattu lors d'une rencontre avec les industriels le 31 octobre.

    Sécuriser les chaînes de valeur

    La démarche a été immédiatement saluée par le « plein soutien » du président de la fédération industrielle allemande, Siegfried Russwurm. Il met notamment le doigt sur l'un des points essentiels dans le débat en Allemagne : la « sécurisation des chaînes de création de valeur ».

    La question tourne depuis que le leader mondial de la chimie, BASF, a choisi de délocaliser notamment la production d'ammoniac , un composant nécessaire dans un grand nombre de processus industriels. Cette sécurité est également essentielle pour les PME qui servent aussi bien l'industrie mécanique que chimique, ce fameux Mittelstand qui représente 90 % de la production manufacturière en Allemagne, rappelle le document.

    Subventionner l'électricité

    Les points de friction ne manquent pourtant pas, à commencer par les subventions au prix de l'électricité pour l'industrie défendues par Robert Habeck pour une « période transitoire » et combattues bec et ongles par son homologue des Finances, Christian Linder. Ce dernier devrait donner dès la semaine prochaine son avis sur la question, en présentant les perspectives fiscales du gouvernement pour 2024.

    Le ministre de l'Economie se prépare aussi à un débat énergique avec ses propres troupes au sein des Verts allemands, en reprenant par exemple l'idée du stockage souterrain du CO2 pour faciliter la transition énergétique d'industries comme le ciment. Les sociaux-démocrates, à la tête du gouvernement et au ministère du Travail, devront aussi examiner ses propositions pour compenser le manque de main-d'oeuvre qualifiée en Allemagne par un maintien au travail « volontaire » des retraités.

    Faciliter les fusions

    La grande nouveauté, selon Daniela Schwarzer, membre de la fondation Bertelsmann et grande experte des questions franco-allemandes et européennes, sera toutefois ailleurs et pourrait rapprocher Berlin de Paris. « La stratégie prend fermement position pour accélérer l'Union européenne des capitaux afin de renforcer le financement privé de la transition ». Le document plaide aussi pour une révision des règles européennes sur les fusions d'entreprises, qui, « on s'en souvient, avaient été très contestées au moment de l'échec de la fusion entre Siemens et Alstom ».

    Expliquant en synthèse que les intérêts de l'industrie allemande sont ceux de l'Europe, la stratégie de Robert Habeck se propose surtout de redonner aux Etats européens la possibilité de jouer solo, « tant que les conditions financières et décisionnelles ne sont pas réunies ». Autrement dit d'ouvrir les vannes des subventions pour financer la « politique industrielle par leurs propres moyens ».

     

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  10. il y a 49 minutes, capmat a dit :

    Oui, oui...c'est intéressant.....ma remarque est issue d'une observation sous un autre angle....qui rejoint d'ailleurs la logistique.

    Depuis quelques années, je m'étonne de la quasi absence de compagnie maritime des USA dans le transport de conteneurs....les USA ont inventé "le container"....alors que quatre compagnies Européennes détiennent plus de 54% du marché mondial du "container".

    Dans ces quatre compagnies, MSC, Maersk, CMA CGM et Hapag Lloyd, Maersk a été N°1 mondial jusqu'en 2021 avant de se faire doubler par MSC.

    Mais il n'y a pas que le transport de "containers", il y a aussi qui détient les terminaux portuaires spécialisés dans le "container" et dans l'addition des deux aspects, Maersk reste clairement le N°1 mondial.

    En reprenant mes calculs, j'ai récemment constaté que le Danemark est celui qui contrôle le détroit de Gibraltar concernant les échanges commerciaux.....mais aussi probablement c'est aussi celui qui domine sur le Canal de Suez et c'est aussi celui qui dispose du plus grand nombre de terminaux

    portuaires aux USA, au Mexique....etc..............alors.......alors.....que conclure ?

    C'est ce qui m'amène a supposer, avec un risque d'erreur modéré, que USA et Danemark ......c'est Kif kif :biggrin:

    C'est une autre façon pour les US d'acheter le Groenland.

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  11. il y a 58 minutes, Benji10 a dit :

    Coup de tonnerre dans le ciel du Moyen-Orient.

    Révélation

    Le Rafale, fleuron de l'aéronautique militaire française, intéresse l'Arabie saoudite, qui pourtant se fournit traditionnellement aux États-Unis (F-15 de Boeing) et auprès de la Grande-Bretagne (Tornado puis Eurofighter, deux avions de combat conçus dans le cadre d'une coopération européenne avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne). Selon des sources concordantes, Riyad a officiellement demandé à Dassault Aviation de lui envoyer une proposition chiffrée pour l'acquisition de 54 Rafale. L'avionneur a jusqu'au 10 novembre pour répondre, confirme-t-on à La Tribune Dimanche.

    Sébastien Lecornu confirme

    Une information confirmée ce lundi par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

    « Oui, des discussions existent mais comme à chaque fois dans ce genre de discussions et de relations commerciales entre une entreprise de la base industrielle et technologique de défense française et un Etat souverain étranger, le ministre n'a pas vocation à commenter dans la presse ce qui peut être discuté ici ou là », a déclaré Sébastien Lecornu lors d'une conférence de presse.

    Un succès de Dassault Aviation en Arabie saoudite serait retentissant pour le Rafale : l'avion de combat tricolore réussirait là un coup colossal au nez et à la barbe de son rival européen, le Typhoon du consortium Eurofighter (composé du britannique BAE Systems, d'Airbus et de l'italien Leonardo), considéré comme la deuxième source d'approvisionnement de la Force aérienne royale saoudienne (Royal Saudi Air Force), après le F-15 américain. Ce sont les Britanniques qui ont imposé depuis 1985 le Tornado (contrats Al-Yamamah 1 et 2) puis le Typhoon (contrat Al-Salam en 2007) en Arabie saoudite, en dépit de plusieurs tentatives françaises vaines de séduire Riyad. Cette commande pour Dassault Aviation, si d'aventure elle se concrétisait, compléterait les ventes du Rafale dans la région du Proche-Orient et du Moyen-Orient : Égypte en 2015 puis 2021 (54 appareils), Qatar en 2015 puis 2017 (36), puis aux Émirats arabes unis (80 commandés en décembre 2021).

    La crainte de servir de lièvre

    Ce coup de tonnerre est-il réellement un changement de paradigme dans la politique d'acquisition du royaume en matière d'aviation de combat ? Car, au-delà du vieux rêve de la France depuis plus de soixante ans d'équiper la Royal Saudi Air Force, c'est la question que Paris et notamment Dassault Aviation se posent : la crainte est de voir le Rafale jouer le simple rôle du lièvre au profit du Typhoon, voire du F-15. Pourquoi ? Depuis dix ans environ, une deuxième commande de Typhoon de la part de Riyad (48 avions) est attendue par Londres, qui a obtenu l'accord des Saoudiens en 2018. Mais l'Allemagne a régulièrement bloqué cette vente, en raison de la guerre au Yémen (2015) puis de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi (2018). Ce qui a provoqué la colère de Londres, un très fort agacement de Riyad et des tensions entre les trois pays.

    Cet agacement s'est traduit au fil du temps par un intérêt (feint ou réel ?) des Saoudiens pour le Rafale, qui vole toutefois sous leurs yeux dans le ciel du Qatar. En outre, les Américains laisseront-ils Dassault Aviation entrer sur ce marché ? Pas sûr. Ils proposent le F-15SA et pourraient sans état d'âme faire pression sur le prince héritier, Mohammed Ben Salmane, qui regarde quant à lui de plus en plus à l'est. Enfin, irrités par les œillades saoudiennes en faveur du Rafale, les Allemands seraient prêts à assouplir leur position sur le Typhoon si Riyad intervenait en faveur des otages allemands détenus par le Hamas à Gaza. D'autant que Berlin a bien accueilli la réconciliation entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui a déjà des répercussions sur le conflit au Yémen. La France jouera donc le jeu mais le contexte invite à la prudence...

     

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  12. Il y a 3 heures, Titus K a dit :

    Pardon si la question est bête, mais pourquoi le CEAM passe les avions en F4.1 et pas Dassault directement ?

    Parce que le contrat était en F3R et que c'est compliqué de faire un avenant.

  13. La DGA réceptionne le Rafale C150

    Direction : DGA / Publié le : 05 octobre 2023

    La Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné le 21 septembre, le Rafale monoplace C150 sur le site de Dassault Aviation à Mérignac. L’appareil a été convoyé au centre d’expertise aérienne militaire sur la base aérienne 118 de Mont-de Marsan le 28 septembre pour être porté au standard F4.1. Il participera ensuite à une campagne d’expérimentation.

    Des évolutions majeures dans le combat aérien collaboratif

    Ce nouveau standard F4.1 apporte des évolutions capacitaires majeures dans le domaine du combat aérien collaboratif. Parmi elles, on peut citer : l’intégration du viseur de casque* SCORPION, des améliorations de la conduite de tir pour l’utilisation du missile Air – Air  Meteor, l’évolution des algorithmes de détection passive des menaces, ainsi que des capacités accrues d’échanges de données.

    Le standard F4.1 permet également de bénéficier de l’intégration de l’armement AASM 1 000 kg à guidage GPS / laser, d’une plus grande protection face aux menaces cyber, de nouvelles fonctions pour les capteurs Talios, OSF et RBE2, et de premières évolutions dans le domaine de la connectivité.

    L’ensemble des Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale seront progressivement rétrofités à ce nouveau standard.

    Il s’agit du 5e exemplaire d’un lot de 40 avions prévus d’être livrés d’ici fin 2025, dont treize à l’armée de l’Air et de l’Espace en 2023.

    * Un viseur de casque affiche, sur la visière de protection oculaire intégrée au casque du pilote, des informations utiles au pilotage, à la navigation ou à la réalisation de la mission. Il lui permet de surveiller son environnement en même temps que des informations fournies par ses instruments de bord, et d’orienter sa tête vers la cible qu'il veut désigner à ses armements

    Il en reste 8 à livrer en 2023, 2 en Octobre et 3 en Novembre et décembre?

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  14. il y a 18 minutes, Titus K a dit :

    2035 au lieu de 2032 pour le F5 ?
    Je croyais qu’on avait fait un F4 moins ambitieux pour se focaliser sur F5, mais bon 2035 c’est dans plus de 10 ans quand même, le neuron est prévu à partir de quand ? 
    peut être qu’une grosse commande export nous permettrait d’accélérer un peu le calendrier 

    L'article est du 2 juin 2023, avant que l'on décide d'accélérer F5.

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/aviation-de-combat-la-france-va-investir-1-6-milliard-dans-le-scaf-et-11-7-milliards-dans-le-rafale-979743.html

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  15. L'Arabie saoudite prête à commander 54 Rafale à Dassault Aviation

    Révélation

    Le royaume envisage l’acquisition de 54 Rafale. Dassault Aviation doit adresser une proposition chiffrée avant le 10 novembre.

    Coup de tonnerre dans le ciel du Moyen-Orient. Le Rafale, fleuron de l'aéronautique militaire française, intéresse l'Arabie saoudite, qui pourtant se fournit traditionnellement aux États-Unis (F-15 de Boeing) et auprès de la Grande-Bretagne (Tornado puis Eurofighter, deux avions de combat conçus dans le cadre d'une coopération européenne avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne). Selon des sources concordantes, Riyad a officiellement demandé à Dassault Aviation de lui envoyer une proposition chiffrée pour l'acquisition de 54 Rafale. L'avionneur a jusqu'au 10 novembre pour répondre, confirme-t-on à La Tribune Dimanche.

    Un succès de Dassault Aviation en Arabie saoudite serait retentissant pour le Rafale : l'avion de combat tricolore réussirait là un coup colossal au nez et à la barbe de son rival européen, le Typhoon du consortium Eurofighter (composé du britannique BAE Systems, d'Airbus et de l'italien Leonardo), considéré comme le deuxième choix de la Force aérienne royale saoudienne (Royal Saudi Air Force), après le F-15 américain. Ce sont les Britanniques qui ont imposé depuis 1985 le Tornado (contrats Al-Yamamah 1 et 2) puis le Typhoon (contrat Al-Salam en 2007) en Arabie saoudite, en dépit de plusieurs tentatives françaises vaines de séduire Riyad. Cette commande pour Dassault Aviation, si d'aventure elle se concrétisait, compléterait les ventes du Rafale dans la région du Proche-Orient et du Moyen-Orient : Égypte en 2015 puis 2021 (54 appareils), Qatar en 2015 et 2017 (36), puis aux Émirats arabes unis (80 commandés en décembre 2021).

    Le rôle du lièvre ?

    Ce coup de tonnerre est-il réellement un changement de paradigme dans la politique d'acquisition du royaume en matière d'aviation de combat ? Car, au-delà du vieux rêve de la France depuis plus de soixante ans d'équiper la Royal Saudi Air Force, c'est la question que Paris et notamment Dassault Aviation se posent : la crainte est de voir le Rafale jouer le simple rôle du lièvre au profit du Typhoon, voire du F-15. Pourquoi ? Depuis dix ans environ, une deuxième commande de Typhoon de la part de Riyad (48 avions) est attendue par Londres, qui a obtenu l'accord des Saoudiens en 2018. Mais l'Allemagne a régulièrement bloqué cette vente, en raison de la guerre au Yémen (2015) puis de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi (2018). Ce qui a provoqué la colère de Londres, un très fort agacement de Riyad et des tensions entre les trois pays.

    Cet agacement s'est traduit au fil du temps par un intérêt (feint ou réel ?) des Saoudiens pour le Rafale, qui vole toutefois sous leurs yeux dans le ciel du Qatar. Les Américains laisseront-ils Dassault Aviation entrer sur ce marché ? Pas sûr. Ils proposent le F-15SA et pourraient sans état d'âme faire pression sur le prince héritier, Mohammed Ben Salmane, qui regarde de plus en plus à l'est. Enfin, irrités par les œillades saoudiennes en faveur du Rafale, les Allemands seraient prêts à assouplir leur position sur le Typhoon si Riyad intervenait en faveur des otages allemands détenus par le Hamas à Gaza. D'autant que Berlin a bien accueilli la réconciliation entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui a déjà des répercussions sur le conflit au Yémen. La France jouera le jeu mais le contexte invite à la prudence...

    54 Rafale ont été acquis par l'Égypte (en 2015 puis en 2021), soit la flotte la plus importante au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Le Qatar a acheté 36 appareils en 2015 et 2017 et les Émirats arabes unis ont commandé 80 Rafale en 2021.

    Michel Cabirol

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