Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Picdelamirand-oil

Members
  • Compteur de contenus

    14 455
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    288

Messages posté(e)s par Picdelamirand-oil

  1. il y a une heure, FATac a dit :
    • La portée, elle, dépend à la fois de la puissance émise (dont une large partie est dissipée au cours du trajet, une faible portion est réfléchie par la cible, et une partie plus infime encore parvient à l'antenne), de la sensibilité de l'antenne (pour capter ce retour infime) et de la taille de la fenêtre temporelle de réception/traitement (plus tu écoutes longtemps, plus tu captes un retour lointain - sachant que quand tu émets, tu n'écoutes pas en général).

    C'est pas tout à fait vrai. Classiquement tu détecte quand le retour est au dessus du bruit, mais maintenant il y a des traitements de signaux qui permettent d'aller chercher la détection en dessous du bruit, c'est parce qu'on connait le signal qu'on a émis qu'on en a gardé une réplique et qu'on fait des transformées de fourrier entre la réplique et les signaux qu'on reçoit et quand c'est le bon ça fait théoriquement un Dirac et en réalité un pic qui sert à dater le retour. Sans ces types de traitements on ne pourrait pas détecter les signaux des satellites de navigation à moins d'avoir une antenne de 20 m de diamètre. On appelle ça du gain de processing.

    • Merci (+1) 3
  2. il y a 46 minutes, Ziggy Stardust a dit :

    Intéressant, je l'ignorais. J'imagine que ce prototype a été réalisé dans le cadre du PEA DRAAMA.

    Mais à peu près au même moment, voir un peu avant, a eu lieu le PEA multinational AMSAR, pour lequel une filière de TRM européenne a été développé (avec UMS comme base).

    Aussi, quelle était la raison donnée pour utiliser des TRMs américains dans le prototype ? Problème de timeline ?

    Les étapes du RBE2 AESA sont

    l PEA* AMSAR « Airborne Multirole Solid-state Active-array Radar »

    - 1999 : Étude et réalisation de sous-ensembles

    - 2003 : Vérification de la capacité des industriels français, britanniques et allemands à produire une antenne à modules actifs

    - 2006 : Assemblage et essais hybrides au sol du premier prototype d’antenne européenne

    - 2008 : Campagne sur avion banc d’essais, amélioration de performances (antibrouillage, portée, …) et validation de nouveaux modes radar à hautes performances

    l PEA DRAAMA « Démonstrateur de Radar à Antenne Active et Modes Avancés »

    - 2003 : Poursuite des travaux en national, réalisation de deux démonstrateurs à antennes actives sur la base d’un radar RBE2

    - 2009 : Essais en vol sur Rafale, validation des nouveaux modes avancés du radar RBE2

    Donc AMSAR était orienté Antenne et DRAAMA était orienté Radar complet, et comme il y a recouvrement à partir de 2003 c'était plus simple de prendre un produit fini pour l'antenne quitte à la remplacer à la fin avec une antenne d'origine européenne, finalisée en France, ce qui a été fait pour la série.

    • Merci (+1) 2
    • Upvote (+1) 2
  3. Il y a 2 heures, herciv a dit :

    Juste pour comparaison :

    1 A400 M pour assurer le déploiement de 3 rafales

    13 C-17 pour assurer le déploiement de 12 F-35 d'après le GAO.

    https://www.gao.gov/assets/gao-23-105341.pdf p35

    Je me suis permis de retraduire car il y avait des répétitions parasites qui brouillaient un peu le message:

    le manque d'équipements de soutien disponibles sur la ligne de vol.

    Les équipements de soutien comprennent tous les équipements (mobiles ou fixes) qui ne font pas intrinsèquement partie du système d'arme principal, mais qui sont nécessaires au fonctionnement et à l'entretien de l'aéronef. Les mainteneurs ont besoin d'une variété d'équipements de soutien qui fournissent une myriade de fonctions différentes, y compris, mais sans s'y limiter, de l'air frais conditionné (comme le montre la figure 10), de l'énergie électrique, de l'énergie hydraulique et du remorquage pour effectuer la maintenance des F-35 sur le terrain. Selon les responsables de la maintenance des trois installations que nous avons visitées, la quantité d'équipement de soutien nécessaire à la maintenance du F-35 est de loin supérieure à celle des autres plates-formes d'aéronefs de leurs flottes respectives. Selon les responsables de la maintenance d'une installation, lors d'un déploiement à court terme, l'escadron a eu besoin de 13 C-17 pour transporter l'équipement de soutien nécessaire à la maintenance de 12 F-35. Cependant, aucune des installations que nous avons étudiées et aucun des responsables de la maintenance des trois installations que nous avons visitées n'a déclaré qu'il disposait toujours d'un équipement de soutien facilement disponible sur la ligne de vol.

    Par exemple, les responsables de la maintenance d'une installation nous ont dit qu'ils disposaient de suffisamment de matériel de soutien pour alimenter en énergie et en air seulement deux avions, et qu'ils étaient constamment obligés d'emprunter du matériel de soutien à d'autres escadrons. Selon les responsables de la maintenance d'une autre installation, emprunter du matériel de soutien à d'autres escadrons est devenu une pratique normale. Les mainteneurs de deux des trois installations que nous avons visitées nous ont dit que le problème est exacerbé lorsque les escadrons se déploient parce que le contingent qui se déploie prend la majeure partie de l'équipement de soutien de l'installation pour soutenir l'avion qui se déploie, laissant le contingent restant de l'escadron se démener pour trouver de l'équipement de soutien pour maintenir l'avion qui n'est pas déployé. Les responsables de la maintenance peuvent contacter le Lightning Sustainment Center pour obtenir de l'aide, et le personnel de ce centre contactera d'autres services et participants au programme pour trouver l'équipement disponible. Toutefois, les fonctionnaires du ministère de la Défense ont déclaré qu'il n'existait pas de réserve d'équipements de soutien dans laquelle les unités pourraient puiser pour pallier les pénuries. Au contraire, l'équipement de soutien devrait être prélevé sur d'autres unités de F-35 dans l'ensemble de l'entreprise.

    En outre, les responsables de la maintenance des trois installations que nous avons visitées nous ont dit que les équipements de soutien tombaient trop souvent en panne et qu'ils n'étaient pas en mesure de les réparer eux-mêmes en raison de la nature exclusive de la plupart d'entre eux. Par conséquent, les représentants du contractant doivent se rendre sur place pour réparer l'équipement, ou celui-ci est renvoyé au fabricant de l'équipement d'origine. À l'instar des composants, les fabricants d'équipements d'origine peuvent mettre des mois à réparer les équipements de soutien. Les responsables de la maintenance d'une installation nous ont dit qu'ils avaient la capacité de réparer une grande partie des équipements de support cassés dans leur installation, mais qu'ils n'étaient pas en mesure de le faire. Ils ont déclaré que leur incapacité à réparer le matériel avait un effet négatif sur l'état de préparation, mais ils n'ont pas été en mesure d'en préciser le degré.

    Le maître d'œuvre est le principal gestionnaire de l'équipement de soutien pour le programme F-35. Selon les responsables du programme, les services militaires et le Bureau du programme interarmées du F-35, en collaboration avec plusieurs contractants du programme, sont chargés de déterminer les besoins en équipements de soutien et les coûts y afférents. Selon ces mêmes responsables, à l'instar du financement de la maintenance des dépôts, le financement de l'équipement de soutien - contrôlé par les services - a fait défaut parce que l'accent a été mis sur l'acquisition plutôt que sur le maintien en service. En outre, les fonds restants après l'achat d'un aéronef peuvent ou non être consacrés à l'équipement de soutien. Toutefois, ces fonctionnaires ont déclaré que ce ne serait pas le cas pour les futurs achats d'aéronefs, car le ministère de la défense prévoit de se concentrer sur le financement de tous les équipements de soutien nécessaires aux niveaux appropriés.

    • Merci (+1) 2
  4. il y a 47 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

    Un article de DéfenseNews daté du 7 septembre dernier ...

    https://www.defensenews.com/air/2023/09/07/rafales-on-the-upswing-french-fighter-eyes-additional-mideast-sales/

    Rien de plus de ce qu'il en a déjà été dit, juste le fait que ce soit évoqué.

    Oui je l'avais traduit là: http://www.air-defense.net/forum/topic/26137-exportation-du-rafale-prospects-et-clients-potentiels/?do=findComment&comment=1660609

     

    • J'aime (+1) 1
  5. il y a 19 minutes, Ziggy Stardust a dit :

    Après avoir demandé des précisions à un ami chez Hendsoldt, j'ai obtenu quelques explications : ce ne sont pas les coûts d'achat, mais une rallonge pour finir le développement. Cela couvre les quelques déboires d'intégration d'un processeur multicœur ainsi que la finalisation de quelques fonctions de guerre électronique 

    Le radar en lui même devait coûter environ 5.5 millions pièce. Maintenant, probablement un peu plus.

    Un Radar c'est 12 Millions et puis c'est tout.

    • J'aime (+1) 1
    • Confus 2
  6. il y a 6 minutes, bubzy a dit :

    Oui c'est le doc que j'ai posté. 

    Comme dis précédemment je prends en compte l'inflation. 1€ d'il y a 10 ans ne sont pas équivalents à 1€ d'aujourd'hui, et c'est encore plus vrai en comparant des francs de 1999 à des euros de 2022. 
    J'utilise pour ma part la calculette de l'INSEE

    https://www.insee.fr/fr/information/2417794

    1695649602-capture.png

    Voilà j'espère que c'est clarifié. 

    Tout à Fait parce que je considère que 61 et 62,35 c'est pareil ! et que 1999 c'était bien il y a 10 ans.

  7. il y a 14 minutes, bubzy a dit :

    je vais considérer que j'ai mal expliqué. C'est quoi qui te paraît obscure ? 

    Par exemple tu dis :

    Citation

    Dans le doc que je t'ai envoyé, la production des 95 Rafale C représente 287M frs/avion,  ça fait 61M € par avion

    Or tu ne m'as pas envoyé de doc, j'arrive à le gérer en considérant que c'est le doc que tu as posté mais après tu dis 287M frs/ avion, ça fait 61M € par avion et moi là ça me met l'€ à 4,70 fr alors que pour moi c'est environ 6,59.

  8. il y a 45 minutes, bubzy a dit :

    C'est vieux mais c'est pas grave, pour deux raisons :

    1- les coûts d'industrialisation n'ont été payé qu'une seule fois. Et je t'ai mis les coûts en Euro actualisé de l'inflation. 

    2-Les coûts de production (c'était pas le sujet mais tu en parle) sont utiles pour s'apercevoir qu'ils n'ont pas beaucoup bougé. 

    Dans le doc que je t'ai envoyé, la production des 95 Rafale C représente 287M frs/avion,  ça fait 61M € par avion

    En 2013, selon l'excellent article de portail aviation qui s'est basé sur un rapport du Sénat, on était à 68.8 M€ ttc ou 57.52 ht. On est dans l'épaisseur du trait. Pas mal non ? 

    Donc oui les chiffres sont vieux, mais ils sont pertinents. Et ça vaut tout pareil (heureusement) pour certains membres du forum :tongue:

    Je trouve que tes explications sont obscures :smile:

  9. il y a 9 minutes, bubzy a dit :

    J'ai lu cet article la semaine dernière, et j'ai contacté notre ami @PolluxDeltaSeven qui m'a confirmé qu'il n'en était pas l'auteur. Et heureusement. Je ne comprends pas la structure de cet article, que je trouve complètement brouillon, sans structure claire, très difficile à résumer. 

    Et j'en suis surpris venant du groupe de DSI

    L'auteur c'est Mathieu Ducarouge Ingénieur en chef de l’armement, DGA.

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  10. il y a une heure, Patrick a dit :

    36 Rafale contre plus de 200 J-20, heu...

     

     

    Citation

     La seule chose qui manque à l'IAF avec le Rafale, c'est encore plus de Rafale, ce qui m'amène au point suivant...

     

  11. 1999 C'est un peu vieux quand même: j'ai recopié Wikipedia pour voir l'évolution depuis. D'accord sur Wikipedia il peut y avoir n'importe quoi mais là pour chaque chiffre il y a un renvoi à un document qui le justifie. Ton document est de toute façon intéressant pour avoir des pourcentages pour les différents postes de coûts qui ne sont habituellement pas détaillés.

    En 2004, Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation auditionné par la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale annonçait un coût de développement de 12 milliards d'euros106 qui était abaissé par le ministère de la Défense à 10,636 milliards d'euros en 2005107.

    Coût global du programme développement, construction, exploitation, modernisation et maintenance[pas clair] (hors commandes exports)

    Année Coût global du programme (milliards d'euros)  Appareils Coût unitaire du programme (M€) Coût unitaire de production (M€)

    2004                                  26,0                                            294                           88

    2005                                  33,3                                            294                          113

    2008                                  39,6                                            286                          141                                       Rafale C : 64 Rafale M : 70

    2010                                  40,7                                            286                           145

    2011                                  43,6                                            286                            152

    2012                                 44,2                                            286                            155                                      Rafale C : 66,2 Rafale B : 71,2 Rafale M : 76,1

    2013                                 45,9                                             286                           160                                      Rafale C : 69    Rafale B : 74    Rafale M : 79

    2014                                 46,4                                            286                            162                                      Rafale C : 68     Rafale B : 73   Rafale M : 78

    Le coût du programme hors fabrication de 110 Rafale B, 118 Rafale C et 58 Rafale M est donc de 25,8 milliards d'euros 2014. Le coût global ne tient pas compte de la réduction de la commande de 286 à 225 appareils, les commandes enregistrées à l'export devant compenser cette baisse des commandes françaises.

    • Upvote (+1) 1
  12. il y a 55 minutes, Fritkot a dit :

    À ma connaissance, la France ne dispose actuellement que d'une trentaine de pods Thalios sur les 67 commandés, pour un total de 180 Rafale. Ainsi, selon la définition américaine, la FMC de la flotte Rafale ne peut être actuellement que de 17 % au maximum, et encore, seulement si tous les pods Thalios sont en état de marche et installés sur un avion en état de marche.

    Et il faut faire ce raisonnement pour tous les équipements annexes d'un Rafale qui sont indispensables à l'une ou l'autre de ses missions opérationnelles, et multiplier les pourcentages respectifs.

    Il n'est pas impossible que l'on arrive alors à un FMC Rafale de seulement 5-10 %.

    Oui ça c'est uniquement si on devait faire une mission qui utiliserait tous les Rafale en même temps et que tous fassent une mission qui ait besoin d'un pod Talios, et en plus chacun en un lieu différent de façon à ne pas pouvoir utiliser le pod du copain pour guider sa propre bombe.

    Dans la réalité on prépare les missions des avions Full Mission Capable et on arme ceux qui du fait de la mission auront besoin d'un pod avec un des pod disponibles et on est gêné, si par exemple on a 30 pod disponibles, que si il y a 30 missions simultanées qui ont besoin de pod, et ça n'arrive jamais. 

    • Upvote (+1) 2
  13. Il y a 3 heures, bubzy a dit :

    FMC ?

    Full Mission Capable

    Le MC (Mission Capable) que les US utilise est très faible car il signifie que l'avion peut faire au moins une mission opérationnelle, et comme parmi les missions il y a le transit d'une base à une autre, il suffit que l'avion puisse voler pour qu'il soit mission Capable (MC) ce qui explique que les exigences sur ce critère soient au dessus de 80%.

    • Merci (+1) 2
    • Upvote (+1) 1
  14. Il y a 8 heures, Ardachès a dit :

    … Je ne sais pour vous mais personnellement j’ai hâte de lire le prochain post de @Stark_Contrast réagissant à cet article … Hum, voyons voir … comment va-t-il retomber sur ses pattes ? :tongue:

    L'information était déjà dans le rapport du GAO qu'on a un peu analysé dans le fil idoine. Sa réaction c'est : "55% c'est déjà pas mal, c'est mieux que le Rafale", oubliant que les chiffres en France sont pour du FMC et qu'en comparaison les chiffres FMC du F-35 sont catastrophiques. Je n'essaye plus d'échanger avec lui.

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
  15. Only 55 percent of F-35s mission capable, putting depot work in spotlight: GAO

    Seuls 55 % des F-35 sont aptes à remplir leur mission, ce qui place le travail au dépôt sous les feux de la rampe : GAO
     

    Le Government Accountability Office (GAO) a publié un rapport détaillé sur le maintien en service du F-35. Ce rapport révèle que le manque de capacité des dépôts nuit aux taux de capacité de mission de l'avion de combat, ainsi que d'autres problèmes liés à l'accès aux données techniques, à la disponibilité des pièces détachées et à la dépendance excessive à l'égard des sous-traitants pour l'entretien.

    WASHINGTON - Selon un nouveau rapport du Government Accountability Office, 55 % seulement de la flotte de F-35 Joint Strike Fighter du Pentagone sera apte à remplir sa mission en mars 2023, une statistique décevante due à des facteurs tels que le manque de capacité des dépôts, l'approvisionnement insuffisant en pièces détachées et la dépendance excessive à l'égard des sous-traitants. 

    L'évaluation de l'organisme de surveillance, publiée quelques jours après la disparition d'un F-35B du corps des Marines pendant plus de 24 heures en Caroline du Sud, met en lumière une plainte fréquemment formulée par les représentants du gouvernement : le contractant principal Lockheed Martin, ainsi que ses innombrables sous-traitants, se sont vu confier trop de contrôle sur le maintien en service de l'avion de combat furtif, une situation qui, selon les représentants du GAO, est intenable pour l'avenir du programme.

    "Selon les fonctionnaires du ministère de la défense, les responsables du programme se sont rendu compte, au cours des dernières années, que le soutien du programme F-35 par les sous-traitants n'était pas viable en raison des coûts élevés. Plusieurs responsables du ministère de la Défense avec lesquels nous nous sommes entretenus au cours de notre examen ont exprimé de vives inquiétudes quant aux coûts de la main-d'œuvre contractuelle dans le cadre du programme F-35", écrit le GAO dans son rapport détaillé de 96 pages [PDF] sur le maintien en service de l'avion de combat Joint Strike Fighter. 

    Le taux moyen d'aptitude à la mission de 55 % de la flotte, défini comme le moment où l'avion peut accomplir l'une de ses tâches, est bien inférieur aux objectifs de 90 % pour le F-35A et de 85 % pour les variantes B et C de l'avion de combat. Les avions plus récents ont tendance à avoir de bien meilleurs taux de réussite, mais même ceux-ci sont bien en deçà des objectifs du Pentagone et avoisinent en moyenne les 60 % pour l'ensemble de la flotte, d'après les chiffres compilés par le GAO

    Les différentes parties prenantes du programme F-35 ont de nombreuses raisons d'être blâmées. Par exemple, les services militaires n'ont jamais accordé la priorité aux ressources nécessaires à la mise en place d'une capacité de stockage adéquate, dont les responsables ont déclaré au GAO qu'elle ne serait pas pleinement réalisée avant 2027. Les retards dans la mise en service de ces dépôts ont eu plusieurs conséquences, notamment la lenteur des réparations, l'accumulation de composants à réparer et la baisse de l'état de préparation des avions", a constaté l'organisme de surveillance. Selon le GAO, le manque de capacité des dépôts "contribue à une réduction de 10 % du taux de capacité de mission du F-35".

    En mars 2023, plus de 10 000 pièces s'étaient accumulées en attente de réparations en raison de problèmes au dépôt, bien que 70 % de ces pièces devaient être réparées, ont indiqué des responsables au GAO. Pour remédier à ce problème, le Bureau du programme conjoint F-35 a commandé de nouvelles pièces au lieu de réparer les pièces existantes, mais les responsables du programme ont indiqué au GAO que cette approche n'était pas viable.

    Outre le manque de capacité, le temps passé au dépôt peut être long. Bien que le GAO ait constaté qu'il est plus de deux fois plus rapide de réparer une pièce au dépôt plutôt que de l'envoyer à son fabricant, le Pentagone renvoie encore 73 % de toutes les pièces du F-35 à leurs sources industrielles pour réparation en raison d'un manque de capacité au dépôt. Le programme estime qu'une fois la pleine capacité des dépôts atteinte, environ 65 % des pièces du F-35 pourraient être réparées par les dépôts militaires. (Et les dépôts ne briseront pas l'emprise des entrepreneurs sur le soutien, car l'industrie joue toujours un rôle majeur dans les dépôts appartenant au gouvernement).

    Le DoD n'a pas non plus accès à certaines données techniques, ce qui entrave le travail de certains responsables de la maintenance et risque d'entraîner des retards dans les activités des dépôts, car les négociations sur les droits d'utilisation des données traînent en longueur. Le problème de l'accès aux données affecte à la fois la maintenance du matériel et des logiciels, a constaté le GAO

    Selon le rapport, la stratégie d'acquisition du F-35 contribue également à l'accumulation des retards de réparation dans les dépôts. Bien qu'il n'y ait techniquement que trois variantes du jet, le niveau élevé de concurrence de l'avion - ou le chevauchement entre le développement, l'approvisionnement et la mise en service, qui peut entraîner la nécessité de modifications - a effectivement créé 14 versions différentes de l'avion, ce qui contrarie les responsables de la maintenance et rend le maintien en service moins efficace. 

    "Nous sommes prêts à collaborer avec le gouvernement dans le cadre de l'élaboration de plans pour l'avenir de la maintenance du F-35, afin d'assurer la préparation des missions et de favoriser la dissuasion", a déclaré Lockheed dans un communiqué adressé à Breaking Defense. 

    "Nous travaillerons avec le Sustainment Implementation Working Group (SUSWG), dont nous ferons partie, afin d'améliorer le maintien en condition opérationnelle dans l'ensemble de l'entreprise F-35. Nous recherchons une structure de soutien plus résiliente", a déclaré le lieutenant-général Mike Schmidt, chef du Bureau du programme conjoint du F-35, dans une déclaration à Breaking Defense. En mars, M. Schmidt a fait part aux législateurs des faibles taux de capacité de mission de la flotte et s'est engagé à mener une "guerre contre l'état de préparation" pour les améliorer.

    "Nous devons accroître notre capacité de soutien et notre efficacité dans le monde entier", a ajouté M. Schmidt aujourd'hui. "Pour ce faire, nous devons mettre en place notre réseau mondial de réparation, de transport et d'entreposage à un rythme plus rapide, encourager le comportement de l'industrie vers les résultats souhaités en matière de disponibilité et d'accessibilité financière, et rester concentrés sur l'augmentation de tous les aspects des taux de capacité de mission pour les aéronefs en service.

    Maintenance au niveau de l'organisation ; le PBL est remis en question

    La capacité du dépôt est l'un des deux niveaux de soutien du F-35, où la maintenance consiste souvent en des réparations plus intensives. L'autre niveau de maintenance est ce que l'on appelle le "niveau organisationnel", qui se situe là où les avions sont stationnés ou déployés et qui consiste en des tâches moins ardues telles que le remplacement de pièces et la réalisation d'inspections. À ce niveau, le GAO a constaté plusieurs problèmes.

    La maintenance des avions non aptes à la mission, que le GAO définit comme "le pourcentage de temps pendant lequel les avions en possession des unités de F-35 sont incapables d'effectuer l'une des missions qui leur sont assignées en raison de la maintenance", s'élevait en moyenne à environ 15 % au cours des dernières années, dépassant ainsi l'objectif seuil de 10 %.

    Le rapport du GAO a mis en évidence les facteurs suivants qui contribuent à ce problème : l'accès limité aux données techniques, la pénurie de pièces de rechange, le manque d'équipement de soutien sur la ligne de vol et la formation inadéquate des responsables de la maintenance. 

    Le Pentagone travaille sur chacun de ces problèmes et, en ce qui concerne les pièces détachées, envisage une nouvelle stratégie appelée contrat de logistique basé sur la performance (PBL). Le PBL est un contrat de cinq ans qui régirait l'approvisionnement en pièces détachées et lierait les primes aux résultats de performance au lieu des contrats de soutien à court terme négociés par le JPO.

    Après l'optimisme suscité par la possibilité d'un accord sur le nouveau contrat de maintien en condition opérationnelle cette année, le doute plane désormais, les représentants du gouvernement ayant déclaré au GAO qu'ils n'étaient pas sûrs qu'une exigence clé imposée par le Congrès - à savoir que le PBL doit soit accroître l'état de préparation, soit réduire les coûts - puisse être respectée. En outre, même si le ministère de la défense souhaite à terme assumer davantage de responsabilités en matière de maintenance, le GAO a constaté qu'il n'avait pas encore déterminé la marche à suivre pour atteindre cet objectif. 

    À l'approche de la date butoir d'octobre 2027 pour le transfert de la gestion de la maintenance du Bureau du programme conjoint du F-35 aux services militaires, le GAO a averti que les travaux visant à relever les défis actuels et à planifier l'avenir sont essentiels pour garantir que l'avion de combat Joint Strike Fighter puisse fonctionner pendant les décennies à venir. 

    "Le ministère de la Défense et les services militaires ont la possibilité d'emprunter une voie différente et de tracer un chemin abordable pour l'avenir", indique le rapport. "L'état de préparation de nos forces armées en dépend.

    • J'aime (+1) 1
    • Merci (+1) 1
×
×
  • Créer...