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Picdelamirand-oil

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Messages posté(e)s par Picdelamirand-oil

  1. il y a 26 minutes, Banzinou a dit :

    La furtivité ne fait pas tout, et certains semblent avoir été abattus ces derniers mois vu la qualité de certains débris...

    On peut donc supposer qu'avec la DA de Sebastopol multi couche et redondante, les missiles aient pu atteindre la cible à différents intervalles sans réaction...

    Sébastopol est proche de la mer, au dessus de la mer les SCALP peuvent voler encore plus bas, et en ajoutant leur furtivité et le clutter de mer ça laisse peu de temps aux S-400 pour réagir.

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  2. Il y a 14 heures, 2020 a dit :

    Vous pensez qu à part la symbolique il y a un intérêt militaire à cette frappe ? Je veux dire par la que probablement le centre ops est durci loin du front non ?

    Les autorités russes ont également annoncé quelques heures après la frappe que la Crimée était touchée par une cyberattaque « sans précédent » contre les fournisseurs d'accès à l'internet, qui a provoqué des coupures.

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-la-flotte-russe-en-crimee-touchee-par-une-frappe-1980836#

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  3. Le 18/09/2023 à 23:14, Picdelamirand-oil a dit :

    C'est factuel mais exagéré: je n'ai pas retrouvé le doc où la décision de passer les catégorie 1 en catégorie 2 est acté, mais j'ai retrouvé ça qui le précède de peu:

    https://www.gao.gov/assets/gao-18-321.pdf  page 14

    J'ai retrouvé le document:

    https://www.dote.osd.mil/Portals/97/pub/reports/FY2018/dod/2018f35jsf.pdf?ver=2019-08-21-155717-757

    et la citation qui est à la page 25:

    Citation

    The program and stakeholders reviewed open deficiency reports between May and July, re-categorizing many of the 102 Category 1 deficiencies (as of May 2018) to Category 2, leaving 13 open Category 1 deficiencies for entry into IOT&E, which later became 15.

    Le programme et les parties prenantes ont examiné les rapports d'anomalies ouverts entre mai et juillet, reclassant un grand nombre des 102 anomalies de catégorie 1 (en mai 2018) en catégorie 2, laissant 13 anomalies de catégorie 1 ouvertes pour l'entrée dans l'IOT&E, qui sont ensuite devenues 15.

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  4. il y a 6 minutes, Fusilier a dit :

    Le Poulet Volant.

    Visiblement les UKr ont pris plein la tête du côté de Novomaiorske (secteur Velyka) Du côté de Robotyne, je ne sais pas vous, mais à mon avis la ligne Ru est foutue à plus ou moins court terme, Novopro et Ilchenkove vont se faire déborder par le sud...  On note l'arrivée de la 118e Brigade Méca ukr, que PV situe au niveau de la H-08.  

     

    Les noms sont difficiles à lire quand même sur les cartes de Poulet Volant, ou bien vous avez une astuce ?

  5. L’armée de l’Air & de l’Espace va renforcer ses liens avec l’US Air Force
     

    Révélation

    L’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] cultive déjà des liens étroits avec l’US Air Force, notamment dans le cadre de l’Initiative stratégique trilatérale [TSI pour « Trilateral strategic initiative »] qui, lancée en 2010, associe également la Royal Air Force.

    Cette TSI repose sur un groupe « stratégique » [appelé « Trilateral Strategic Steering Group »], chargé de décider des « sujets structurants à approfondir », ainsi que sur un groupe « tactique » [ou « Trilateral Operations Steering Group »] dont la raison d’être est de favoriser le partage des savoir-faire techniques et opérationnels entre Français, Britanniques et Américains, notamment lors des exercices Atlantic Trident.

    Et ces liens, qui se sont forgés au fil du temps lors d’exercices [du genre de Red Flag] et d’engagements opérationnels communs, ont permis, par exemple, de mener l’opération Hamilton, conduite contre le programme syrien d’armes chimiques en avril 2018. Encore actuellement, les avions de l’armée de l’Air & de l’Espace opérent régulièrement aux côtés de ceux de l’US Air Force et de la RAF au Levant, dans le cadre de l’opération Inherent Resolve.

    Cela étant, et comme l’avait souligné le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], peu avant l’exercice Atlantic Trident 21, la capacité d’agir en commnun n’est jamais définitivement acquise. « L’interopérabilité nécessite des efforts constants », avait-il dit.

    Effectivement, l’an passé, le général Frédéric Parisot, major général de l’AAE à l’époque, s’était inquiété du manque d’interopérabilité entre le Rafale et le F-35 américain.

    « Nous aimerions pouvoir opérer de la même manière que nous l’avons fait en 2018 lors du raid contre le programme chimique syrien » mais « je ne suis pas certain que ce soit possible en ce moment, car il y a de plus en plus d’escadrons de F-35 au sein de l’Otan et notre interopérabilité entre les F-35 et les Rafale fait toujours l’objet d’un travail en cours », avait-il en effet confié à Breaking Defense.

    Pour rappel, les F-35 utilisent le système de liaison de données MADL [Multi Function Advanced Data Link], qui leur permet de communiquer discrètement entre eux. Mais pour qu’ils puissent transmettre des informations à d’autres avions [et en recevoir de ces derniers], il faut une passerelle de communication, appelée BACN [Battlefield Airbone Communication Node].

    Le souci évoqué par le général Parisot a-t-il été réglé? Toujours est-il que, le 19 septembre, deux Rafale français et deux F-35A américains ont pris part à un « vol opérationnel conjoint » dans la zone irako-syrienne… C’est une « illustration concrète du haut niveau de coordination et de coopération au sein de l’opération Inherent Resolve », a simplement commenté l’État-major des armées [EMA], via X/Twitter.

    Le même jour, le général Stéphane Mille, l’actuel CEMAAE, a signé une lettre d’intention avec son homologue américain, le général Charles Q. Brown, en vue de renforcer et d’intensifier la coopération entre l’AAE et l’US Air Force.

    Le contenu de cette lettre d’intention n’a pas été précisé… Mais le général Brown a utilisé l’expression « integration by design », laquelle désigne un concept qu’il met en avant depuis quelques mois. Celui-ci vise à faire en sorte que l’US Air Force et ses partenaires établissent une collaboration dès le début d’un projet afin de prendre les bonnes décisions en matière d’interopérabilité, de développement capacitaire ou encore de partage d’informations.

    Le concept « Integrated by Design » [« intégrés dès la conception »] « ne remplace pas nos efforts actuels mais il incarne l’idée que nous devons collaborer et prendre, dès le début, des décisions ensemble sur l’interopérabilité, l’investissement en ressources, le partage d’informations, le développement des forces et la stratégie », avait en effet expliqué le général Brown, en juillet 2022.

    « Il y a des choses qui me frustrent : nous avons tendance à nous éloigner de nos alliés et partenaires parce que nous ne réfléchissons pas à la manière dont nous les intégrons dès le début », avait-il auparavant confié à Aviation Week. « Si l’objectif est d’être réellement intégré aux alliés ou aux partenaires, alors nous devons commencer par cela dès le début, plutôt que d’élaborer un plan du seul point de vue américain et d’essayer ensuite d’y faire souscrire nos alliés ou nos partenaires », avait-il ajouté.

     

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  6. il y a 45 minutes, bubzy a dit :

    Merci.

    Au final le rafale M l'a emporté et il n'y a pas eu de tempête politique. 

    En même temps les temps ont changé depuis 2015. L'avion s'est imposé, y compris dans l'opinion publique 

    Il n'y a pas eu d'annonce de contrat, et il est vraisemblable que conformément à la prévision elle se fera après les élections, on verra alors si il y a tempête publique. L'opposition ne peut pas pleurer avant de se faire battre.

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  7. Il y a 1 heure, herciv a dit :

    Nouveau rapport du GAO sur le F-35

    https://www.gao.gov/products/gao-23-105341

     

    En avril 2022, près de la moitié des F-35 de la flotte américaine, qui en étaient à leur huitième année de service ou plus, avaient passé un an ou plus à subir des mises à niveau de maintenance au niveau du dépôt. Les responsables des dépôts nous ont indiqué qu'ils travaillaient actuellement sur au moins 14 versions différentes du F-35, ce qui rend difficile la fourniture d'une maintenance au dépôt de manière efficace. Ces mêmes responsables ont estimé que les mises à niveau au niveau du dépôt nécessitaient généralement des milliers d'heures de travail par avion et un séjour prolongé au dépôt pour chaque avion. Les responsables des deux dépôts de véhicules aériens du programme nous ont indiqué que la charge de travail requise pour chaque ensemble de modifications variait considérablement et qu'ils maintenaient différentes configurations d'aéronefs en raison des différences matérielles entre les lots de production. Cela complique la programmation et la planification de la maintenance au dépôt, car le nombre d'heures consacrées à chaque ensemble de modifications du F-35 et le type de travail effectué varient considérablement. Les responsables ont également indiqué que le programme apporte parfois des modifications tardives aux réparations requises, ce qui peut contribuer à des retards car le dépôt doit trouver du personnel supplémentaire pour réparer les aéronefs.

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  8. il y a 51 minutes, Oxcart a dit :

    Autant que le nombre de C-135 commandés initialement dans l'Armée de l'Air, il y fort longtemps...

    Est ce qu'ils vont continuer à voler?

  9. Il y a 1 heure, bubzy a dit :

    Tu ne crois pas au MRFA? 

    D'ailleurs c'est quoi le statut officiel de cet appel d'offre ?

    Officiellement on attend la RFP, mais HAL agit de toute ses forces pour que cela ne sorte pas. Et depuis que le Rafale a gagné le marché de l'Indian Navy on ne voit pas qui pourrait gagner à part le Rafale. Tout cela renforce la probabilité de mon approche.

    Et puis j'avais recueillis ça :

    Un point de vue d'un proche du dossier des 26 avions embarqués sur le Vikrant:

    Citation

    Le Rafale M s'adaptera au Vikrant, mais avec des modifications. 

    Si le F-18SH est le gagnant, une décision peut être annoncée beaucoup plus tôt (vers la fin de cette année comme prévu) ou au début de l'année prochaine. Le Rafale est politiquement radioactif et tout accord de ce type à l'approche des élections de 2024 pourrait s'avérer désastreux pour le gouvernement BJP. Mais si la décision concernant le concours MRCBF n'est pas annoncée par les parties prenantes d'ici la fin de 2022 ou même en 2023, je m'avancerai en disant que Dassault gagnera les deux - MRFA et MRCBF. Une fois les élections de 2024 terminées, alors un tel méga contrat pourra être annoncé.

    Si le Rafale M finit par l'emporter, la tempête politique qui se produira sera un spectacle à voir. Et aucune quantité de preuves que le gouvernement indien fournira au public ne rendra l'opposition heureuse. Mais ce sera amusant à regarder.

    http://www.air-defense.net/forum/topic/21-linde/?do=findComment&comment=1570077

     

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  10. Le 19/09/2023 à 09:00, Ardachès a dit :

    … Je ne pense pas être le seul à attendre avec impatience la/les raisons qui ont conduit a l’éjection. 

    J'ai un indice :chirolp_iei:

    "Le mauvais temps" : l'étrange raison avancée par le pilote qui a abandonné son avion de chasse F-35 en plein vol

    Citation

    Ce jeudi, on apprend que le pilote aurait abandonné son avion "à cause du mauvais temps", informe le New York Post. "Il ne sait pas où son avion s'est écrasé, il a dit qu'il vient de le perdre à cause des intempéries", entend-on sur un enregistrement des services médicaux d'urgence envoyés sur les lieux partagé sur les réseaux sociaux

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  11. il y a 10 minutes, bubzy a dit :

    Tu parles de 2 de plus ? Ou tu inclus la première commande de 36 dans le lot déjà ?

    Oui 2 de plus soit 108 Rafale en tout pour L'IAF. C'est fondé sur une estimation des retards de HAL, et le fait que pour moi on devrait avoir une négociation pour 26 + 36 d'ici aux élections qui aboutisse à un contrat après les élections. Les 36 autres seront 7 ans plus tard... Quand les espoirs en HAL paraitront risibles. Tout ça c'est de la pure spéculation avec beaucoup d'incertitudes.

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  12. il y a 34 minutes, Benoitleg a dit :

    Beaucoup se contenteront de 10 achats successifs de 36 Rafales :biggrin:.

    Franchement je crois que 2 sont assurés, après nul ne peut dire ce qui se passera. L'attrait de F5 ou de F6 sera peut être un facteur essentiel, comme peut être cela aura aucune importance et l'objectif sera de faire masse face à la Chine, ou RIEN. :laugh:

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  13. il y a 7 minutes, Ciders a dit :

    Je devrais mettre des smileys plus souvent. :combatc:

    Plus sérieusement, je pensais que le J allait au moins vers les 30 tonnes.

    Oui, la capacité maximum d'un A 400 M est de 37 t et c'est un avion plus de deux fois plus gros....

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  14. il y a une heure, Ciders a dit :

    J'en sais rien mais vingt tonnes, c'est minable. Ils ont tout mis dans le marketing, une fois de plus.

    Non c'est la charge normale d'un avion de cette catégorie: 

    • Payload main: 42,000 lb (19,051 kg)
    • Empty weight: 75,562 lb (34,274 kg)
    • Max takeoff weight: 155,000 lb (70,307 kg)

    Un MTOW égal à plus de deux fois la masse à vide, rien à dire, ensuite sur les 36 t de disponible, 20 t pour la charge et le reste pour le pétrole et l'équipage, c'est assez classique.

    Pour l'A400 M par exemple on a

    • Empty weight: 78,600 kg (173,283 lb)
    • Max takeoff weight: 141,000 kg (310,852 lb)

    Ce qui montre que le MTOW n'atteint pas deux fois la masse à vide !

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  15. il y a 4 minutes, kor4116 a dit :

    En termes de budget, je pense que la production supplémentaire de 100 chasseurs LCA MK1A a le potentiel de réduire le mmrca 2.0 d'environ la moitié. Dans ce cas, il y aura 57 avions de combat. N'est-ce pas un principe de base du MMRCA 2.0 de construire une chaîne de production en Inde ? Une commande d'au moins 100 Rafale sera nécessaire pour mettre en place une ligne de production en Inde. Pensez-vous qu’ils vont briser le principe du made in India ?

    Je crois que l'Inde limite les importations de chasseurs dans l'espoir que HAL finisse par produire des équivalents comme le TEDBF ou l'ORCA pour enchainer ensuite sur l'AMCA. Alors les achats sont juste des stopgap pour compenser les retards de HAL... on risque de voir beaucoup d'achat de 36 Rafale seulement.

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  16. Il y a 4 heures, Picdelamirand-oil a dit :

    Le gouvernement dévoile le vrai coût du nucléaire

    Le coût complet de l'électricité nucléaire produite par EDF a été réévalué par le régulateur de l'énergie bien au-delà du niveau de la régulation actuelle « Arenh ». Le gouvernement doit trancher très prochainement sur l'avenir de la régulation du nucléaire.

    Ce mardi, le gouvernement a mis sur la table une donnée essentielle pour toutes les entreprises qui demandent ardemment à sortir du flou sur le niveau des prix de l'électricité dans les années à venir.

    Dans un document dévoilé par le média Contexte puis officialisé par le ministère de la Transition énergétique, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) établit à 60,7 euros le MWh le coût complet de production de l'électricité nucléaire des centrales d'EDF. Ceci pour les années 2026 à 2030. Au-delà - entre 2030 et 2035 - il est évalué à 59,1 euros puis à 57,3 euros le MWh entre 2036 et 2040.

     

    Alors qu'on a forcé EDF à vendre le MWh 42 € à ses concurrents !! 

    Pourquoi EDF et le gendarme de l'énergie s’écharpent sur les vrais coûts du nucléaire

    Tandis qu’EDF comptait vendre, dès 2027, une partie de son électricité à un prix proche de 100 euros le mégawattheure (MWh) à d’importants clients, parmi lesquels les industriels énergo-intensifs ou les fournisseurs alternatifs, le régulateur pourrait bien venir contrecarrer ses plans. Dans un nouveau rapport, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime en effet que le coût d’un ruban d’électricité nucléaire ne dépassera pas les 57 euros par MWh. Soit un montant bien inférieur au prix que l’électricien historique espère faire émerger sur le moyen terme. En cause : une divergence de fond sur le cadre de régulation des centrales voulu par l’Etat, alors qu’EDF privilégie des logiques de marché.

    Révélation

    C'est à n'y rien comprendre. Alors que la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a revu à la hausse les coûts du nucléaire dans un rapport remis mercredi dernier au gouvernement, les grands consommateurs industriels se montrent ravis...et EDF contrecarré dans ses plans. A première vue, c'est pourtant l'inverse qui devrait se produire : une revalorisation du prix de revient des centrales devrait, en toute logique, déplaire aux clients (à la recherche d'une électricité la moins chère possible), et ravir l'exploitant (désireux de vendre ses volumes à un prix plus « juste » au regard de l'augmentation de ses coûts).

    Seulement voilà : dans un communiqué publié mardi 19 septembre, l'Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden), « se félicite » de l' « éclairage apporté par la CRE », alors qu'une synthèse du rapport a fuité dans Contexte. Tandis qu'EDF, lui, ne dit mot mais risque bien de perdre une importante bataille. Et pour cause, ce document promet de parasiter ses négociations, en tirant ses prix de vente vers le bas.

    Référence « neutre » et « incontestable »

    En effet, tandis que l'entreprise comptait vendre, dès 2027, une partie de son électricité à un prix proche de 100 euros le mégawattheure (MWh) à d'importants clients, parmi lesquels les industriels énergo-intensifs ou les fournisseurs alternatifs, la CRE estime, pour sa part, que le coût d'un ruban d'électricité nucléaire a certes augmenté...mais ne dépassera pas les 57 euros par MWh sur la période 2026-2030. De quoi pousser les clients de l'énergéticien historique à demander un prix assez proche de ce montant, et donc bien inférieur à 100 euros/MWh.

    « Pour un certain nombre d'industriels, un tel prix serait insoutenable ! Ce que la CRE apporte, c'est une référence neutre, incontestable sur le coût réel de production d'EDF. Cela remet un peu l'église au milieu du village, alors qu'il y avait une asymétrie d'informations, avec un monopole des chiffres par EDF », précise un porte-parole de l'Uniden à La Tribune.

    « Les concurrents mondiaux s'approvisionnent à des prix entre 40 et 80 $/MWh en Chine, et 30 à 50 $/MWh aux Etats-Unis... L'objectif est atteignable ! », ajoute l'organisation dans son communiqué.

    A la recherche d'un successeur de l'ARENH

    Pour comprendre ces divergences, il faut se pencher sur le contexte dans lequel s'inscrivent les négociations. Celles-ci se tiennent dans la perspective de la fin de l'ARENH dès 2026, un mécanisme qui oblige depuis 2011 EDF à vendre une partie de sa production au prix de 42 euros/MWh, afin de faire profiter les Français de la « rente » du nucléaire. Or, ce prix n'est plus considéré comme le coût réel de production du nucléaire depuis bien longtemps, si tant est qu'il l'a déjà été.

    Dans ces conditions, le gouvernement et EDF cherchent un système alternatif, qui prendrait mieux en compte le prix de revient des centrales d'EDF. Lequel a augmenté ces dernières années, en raison de la volonté de prolonger au maximum les centrales (ce qui exige de les remettre à niveau), mais aussi à cause des baisses de production et de l'inflation. Autrement dit, le successeur de l'ARENH devra garantir des prix compétitifs aux consommateurs français, tout en permettant à EDF de couvrir ses frais...et d'investir dans son outil de production.

    Mais cette équation n'est pas si simple : concrètement, où placer le curseur ? En l'espèce, l'intérêt du consommateur et celui d'EDF ne se recoupent pas forcément. Car tandis que l'un s'intéresse davantage à sa facture qu'à la santé financière de l'électricien historique, l'autre cherche d'abord à s'y retrouver d'un point de vue comptable, alors qu'une relance du nucléaire pèse sur ses épaules.

    Philosophies différentes sur la régulation du prix des centrales

    Dans ces conditions, chacun tente de faire valoir ses intérêts. Celui de l'exécutif, qui a mandaté la CRE, est d'obtenir un prix de l'électricité le plus bas possible pour les consommateurs. Et, par là même, de réguler l'ensemble du parc nucléaire afin d'assurer une visibilité maximale sur ce prix. Le gouvernement cherche ainsi à établir un prix de vente qui s'assimilerait à une sorte de plancher...mais également à définir un plafond, au-delà duquel l'Etat ponctionnerait les rentes d'EDF. Dans son travail pour établir les coûts de production du nucléaire, la CRE est donc partie du principe que l'intégralité des réacteurs existants seraient régulés par la puissance publique.

    Le PDG d'EDF, Luc Rémont, ne l'entend pas de cette oreille. Afin de vendre à un prix qui lui permet d'investir sans se voir imposer des couloirs de prix par l'Etat, le groupe (dont l'Etat a récemment acquis 100% du capital) préfère négocier des contrats selon ses termes, sur des logiques de marché. Celui-ci avance d'ailleurs des coûts complets de production bien supérieurs à ceux établis par la CRE, autour de 75 euros par MWh sur la période 2026-2030 (contre 60,7 euros/MWh pour la CRE), auxquels il faudrait ajouter des marges pour assurer le renouvellement du parc.

    Un consensus impossible ?

    Or, cette différence de philosophie transparaît dans le rapport de la CRE. Puisque cette dernière se base sur un schéma de régulation de toute la production nucléaire, comme le souhaite l'État, c'est-à-dire fondé sur un prix de vente garanti s'appliquant à la totalité du parc d'EDF, le coût du capital est moindre par rapport aux estimations d'EDF. Ce qui, logiquement, tire vers le bas les coûts de production, par rapport aux hypothèses retenues par l'énergéticien. Celui-ci pourrait en effet être supérieur dans d'autres cadres régulatoires (comme celui souhaité par EDF) qui exposerait davantage le groupe aux risques de marché.

    Dans le détail, la CRE retient pour le nucléaire existant un CMPC (coût moyen pondéré du capital) nominal avant impôt de 8,35% (soit 6,83% après impôt), à comparer à une demande d'EDF de 11,92% (9,25% après impôt).

    « Le cadre régulatoire constitue le principal facteur d'écart entre le coût exposé par EDF et celui retenu par la CRE, compte tenu de son impact sur le CMPC. Le passage d'un cadre non régulé, comme dans la demande d'EDF, au cadre de régulation à prix fixe retenu par la CRE, emporte des conséquences importantes sur le niveau de risques et donc de rémunération du capital engagé, et a un fort impact sur le coût de production », peut-on ainsi lire dans la synthèse du document, obtenue par Contexte.

    Pourtant, le système voulu par l'Etat et retenu par la CRE est encore loin d'être acté. Et pour cause, EDF n'est pas le seul à y faire barrage : l'exécutif bruxellois et les eurodéputés s'y opposent également pour d'autres raisons, étant peu favorables à une régulation de l'Etat sur des actifs nucléaires existants. Alors qu'un système devra être trouvé d'ici à la fin de l'année, difficile, pour l'heure, de voir émerger un consensus.

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  17. Il y a 4 heures, Ardachès a dit :

    … C'est de la douce ironie ou c'est factuel ? :happy:

     

    C'est factuel mais exagéré: je n'ai pas retrouvé le doc où la décision de passer les catégorie 1 en catégorie 2 est acté, mais j'ai retrouvé ça qui le précède de peu:

    Citation

    As of January 2018, the F-35 program had 966 open deficiencies—111 category 1 and 855 category 2. At least 25 category 1 deficiencies and 165 category 2 deficiencies will not be resolved before full-rate production. See table 2 for a breakdown of deferred category 1 deficiencies by the system affected. Key technical risks are described in appendix III.

    https://www.gao.gov/assets/gao-18-321.pdf  page 14

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