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Picdelamirand-oil

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  1. Il y a 4 heures, ksimodo a dit :

     

    En usage train, mon billet CO2 apparent est tout maigre, mais en réalité je finance un max de salariés et d'infra du train, et donc ensuite je finance des salariés pour se chauffer, bouffer, consommer, et émettre du CO2. Derrière l'apparence, il y a un bilan qui doit être kif kif. 

    Ta théorie c'est de dire que le prix est un bon indicateur du CO2 direct et indirect qui sera émis. Pourtant si tu fais de l'électricité soit nucléaire soit renouvelable soit au charbon, il est probable que les émissions de COseront assez différente, plus que les différences de prix.

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  2. Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ?

    Un Metarticle

    Révélation

    Peu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense.

    Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés.

    Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

    C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient.

    Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial.

    Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS.

    En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises.

    A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile.

    Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine.

    De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut.

    En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands.

    Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

    Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028.

    La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé.

    Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80.

    Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme.

    On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire.

    Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même.

    A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national.

    Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud.

    Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie.

    Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir.

    En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises.

    Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales.

    Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte.

    Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale.

    Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde.

    Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable.

    Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD.

    On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales.

    A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale.

    Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants.

     

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  3. Citation

    Des sources navales affirment que le F-18 a eu du mal à s'adapter à l'élévateur de l'INS Vikrant, même avec ses ailes repliables. Il s'agissait d'un handicap opérationnel important. Bien que le Rafale-M n'ait pas d'ailes repliables, Dassault a accepté d'apporter des modifications à la conception de l'appareil, notamment en modifiant la structure des pylônes, afin de l'adapter au Vikrant. Cela lui a permis de satisfaire aux paramètres techniques de la marine.

    Deal to buy 26 Rafale M | The Navy gets new wings

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  4. il y a une heure, bubzy a dit :

    Très bien. 

    S'ils de bougent réellement y'a vraiment quelque chose à faire. Visiblement ils préparent les esprits à une acquisition de Dassault de la part indienne de DRAL. Bon signe aussi. 

    36+26+114, ça nous fait (je pose 4 et je retient 2, moins l'âge du chat...)...176 ! Pas mal ! 

    Aller encore un petit effort...

     

    Oui mais de la même façon que l'IN est passé de 57 à 26, l'IAF a réduit le volume de 114 à 57. Mais si une chaîne d'assemblage est montée en Inde, l'IAF finira avec beaucoup plus que 114 Rafale.

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  5. il y a 2 minutes, Ciders a dit :

    Vu l'argent prêt à mettre les Chinois pour des informations et la masse de pilotes, techniciens, ingénieurs passés sur ces deux appareils et prêts à se vendre, m'est avis qu'ils ont déjà de quoi faire.

    J'ai dit aux Indiens qu'ils pourraient rétrofiter les Mirage 2000 Taiwanais avec leur radar AESA: l'UTTAM.

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  6. Enfin un article plus ancien permet de comprendre où on veut aller

    "Multirole airborne radar computer evolution" dont voici l'abstract:

    L'utilisation d'antennes AESA (Active Electronically Scanned Array) dans les radars aéroportés constitue une avancée en termes de capacités opérationnelles, par rapport aux radars classiques utilisant des antennes PESA (Passive Electronically Scanned Array).

    Les récepteurs multicanaux permettent aux concepteurs d'utiliser des algorithmes plus complexes et plus sophistiqués. Parallèlement aux améliorations des capteurs RF (Radio Frequency), nous assistons à une forte augmentation des fréquences d'échantillonnage sur la sortie des canaux de réception. Ces améliorations conduisent à une augmentation importante de la puissance de calcul nécessaire dans les calculateurs numériques qui opèrent sur les signaux reçus.

    Dans cet article, nous présentons une solution efficace en termes d'architecture informatique, en nous basant sur quelques exemples nécessitant de grandes capacités de calcul tels que le SAR-UHR (Synthetic Aperture Radar Ultra High Resolution), l'ABF (Adaptive Beam Forming) et le STAP (Spatial Time Adaptive Processing).

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  7. il y a 41 minutes, Boule75 a dit :

    Attend ! Ils vont bientôt s'appercevoir qu'ils doivent attendre le nouveau moteur pour disposer du TR3 entier.

    Non non, ils auront le TR3 entier, mais ils ne pourront pas tout mettre en marche en même temps, .... les combats vont être simples.

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  8. Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit :

    Moi je pensais entre 70 et 100% d'augmentation de portée car dans un article ils disent 70%  et dans un autre 100% et avec 70, 5 fois plus marche pas mal.

    Je pense que les calculs théoriques donnent 100 % mais que Thales ne s'engage que sur 70% et ensuite la performance réelle sera classifiée.

    Et les Anglais, Américains et Australiens en déduiront que l'augmentation n'est que de 70%. :biggrin:

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  9. il y a 42 minutes, Delbareth a dit :

    Probablement car il ne sert à rien d'aller chercher les avions à 100km d'altitude ou sous-terre. Donc on peut approximer à un plan et suivre une loi au carré (donc facteur 4). Par contre le fait qu'ils mentionne un facteur "5", indique des petites subtilités qui m'échappent...

    Moi je pensais entre 70 et 100% d'augmentation de portée car dans un article ils disent 70%  et dans un autre 100% et avec 70, 5 fois plus marche pas mal.

    Je pense que les calculs théoriques donnent 100 % mais que Thales ne s'engage que sur 70% et ensuite la performance réelle sera classifiée.

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  10. Il y a 8 heures, Patrick a dit :

    Peut-être, je ne sais plus. Enfin dans tous les cas les 130km annoncés ne correspondent donc pas aux "40%" de portée en plus promis avec le NG. Ce serait plutôt 80-100% de portée en plus. Ou alors c'est uniquement contre des cibles très spécifiques et statiques (comme les radars de sites SAM).

    Qui a dit que ces 67 Km c'était la portée maximum du missile?

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  11. Le 31/07/2023 à 10:10, bubzy a dit :

    Pour faire n'importe quel type de brouillage, ça ne nécessite pas tant de puissance de calcul que de réactivité. C'est pourquoi les brouilleurs sont resté longtemps analogiques.

    @Picdelamirand-oilm'arretera sans doute si je dis une connerie, mais la puissance de calcul est surtout nécessaire pour traiter une quantité importantes de signaux. Parce qu'un radar qui voit 2x plus loin c'est surtout un volume dont le multiple doit approcher du cube. 

    Le cube ça voudrait dire 8 fois mais dans A&C ils disent 5 fois, ça doit tenir compte de la forme du volume scanné.

    Le 31/07/2023 à 10:10, bubzy a dit :

    Si en plus tu as un radar équipé en Gan, dont un des bénéfices est d'avoir des antennes beaucoup plus souples, tu peux scanner le ciel (et le sol) plus de fois dans un temps donné, avec de multiples sauts de fréquences. Donc là, la puissance est nécessaire. 

    Le besoin de capacités de traitement pour le Gan par rapport à l'AsGa ne dépend que la portée supplémentaire et non de différences d'agilité de pointage (qui sont identiques).

    Avant la technologie Gan, la technologie multivoies radar (qui semble toujours prioritaire) aura besoin de grosses capacités de traitement radar puisque:

    1. il y aura plus de voies à traiter,
    2. il faudra les recombiner,
    3. il sera possible de les recombiner plusieurs fois selon les désensibilisations et traitements demandés.

    A noter que ces capacités de traitement supplémentaires (notamment multivoies) ne peuvent être délocalisées dans chaque module.

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  12. il y a 11 minutes, Boule75 a dit :

     

    Mouais, bon, bof...

    Pic parlait initialement de "capacité à contrer de nouvelles formes d'onde qui nécessiterait un super-calculateur" (fausse citation reconstituée mais préservation du sens tel que compris par moi).

    Donc : veut-on les capacités d'identifier / localiser / perturber / annuler un signal incidant nouveau immédiatement ou peut-on attendre 5mn, ou la mission suivante ? J'ignore tout de la masse de calculs nécessaires, mais ce qui est certain c'est que le temps joue dans la capacité de calcul instantané à aligner.

    Quelques centaines d'ASICS pourraient ne pas suffire, même si elles chauffent beaucoup.
    En prime, il y a un a un risque que ces ASICS soient dépassés ou inadaptés pour traiter de nouveaux signaux ; ça a un petit côté rigide ces bidules... et ça ne fournit pas de mémoire par exemple, mémoire qui pourrait bien être nécessaire aux calculs.

    Bref : il faudrait s'entendre sur ce qu'on appelle "super-calculateur" : les derniers sont toujours très gros, très, très très gourmands en énergie (pour leur alimentation primaire comme pour leur refroidissement, évidemment).

    Moi je n'ai pas parlé d'ASIC, d'ailleurs je pense plutôt à des FPGA, mais je ne suis pas à jour. En plus il semble que la technologie GaN apporte des choses nouvelles, mais je ne sais pas quoi.

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  13. il y a 13 minutes, Obelix38 a dit :

    On ne peut pas générer une piste passivement (OSF, SPECTRA, TALIOS, etc...) et la fournir à un MICA NG EM, qui lui n'allumera son auto-directeur qu'au dernier moment ? :huh:

    Ben oui :biggrin:

  14. Comment les drones collaboratifs vont-ils bouleverser le marché des avions de combat ?

    29 juillet 2023, mais c'est du Meta défense @bubzy

    Révélation

    Les nouvelles capacités offertes par les drones collaboratifs de combat vont non seulement faire évoluer les stratégies et doctrines, mais également le marché des avions de combat dans les années à venir.

    Depuis son arrivée sur le marché international des avions de combat il y a une quinzaine d'années, le F-35 Lighting II de Lockheed-Martin s'est largement taillé la part du lion lors des compétitions internationales, avec des commandes fermes émanant de pas moins de 14 forces aériennes en dehors des États-Unis.

    Et la dynamique ne semble pas vouloir se tarir, avec de nombreux autres pays, donc cinq pays européens (Allemagne, Espagne, Grèce, République Tchèque et Roumanie) ayant annoncé leur intention de s'en équiper à court ou moyen terme.

    Dans de nombreux cas, l'appareil américain s'est imposé au terme d'une compétition l'opposant à d'autres chasseurs américains et européens, notamment le Rafale français, le Gripen suédois, le Typhoon européen ou encore le Super Hornet de Boeing.

    Lors de chacune d'elles, le Lighting II fut déclaré vainqueur, notamment du fait de sa conception plus récente, mais également de sa furtivité, sachant également que le poids politique et militaire des États-Unis jouèrent à plein dans de nombreux cas.

    Toutefois, cette hiérarchie, pourtant bien établie, pourrait être remise en question d'ici à quelques années, et l'arrivée des nouveaux drones de combat dits collaboratifs, ces drones qui seront capables d'évoluer aux côtés et au profit des avions de combat pilotés, et qui sont activement développés au travers le Monde, avec les programmes Skyborg et Loyal Wingman américains et australiens, ou les Remote Carrier européens.

    En effet, ces nouveaux appareils, qui agiront tels des appendices des avions de combat, démultipliant leurs capacités de détection et d'action, vont profondément bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, et avec elles, le rôle même des avions de combat dans ce futur dispositif.

    Or, dans une telle hypothèse, les arguments clés qui firent le succès du F-35 ces 15 dernières années, risquent fort de ne plus s'avérer décisifs face aux caractéristiques que pourront mettre en avant d'autres appareils parfois plus anciens, comme le Rafale de Dassault Aviation.

    Malgré ses qualités, le Rafale français ne s'est jamais imposé face au F-35A américain lors des compétions passées. Mais l'arrivée prochaine des drones collaboratifs pourrait bien changer la donne dans ce domaine.
    Les drones collaboratifs, qu'ils soient Loyal Wingmen ou Remote Carrier, représentent une nouvelle génération de drones de combat destinés à être contrôlés par un avion de combat, de sorte à en étendre les capacités. Contrairement aux drones actuels, comme les drones MALE, ceux-ci ne seront pas pilotés à distance, mais simplement contrôlés par l'équipage de l'avion de combat, la fonction de pilotage étant gérée par une intelligence artificielle.

    Ces nouveaux drones seront de tailles, de formes et de capacités variables, selon leurs missions, et pourront emporter des senseurs et des effecteurs (missiles, bombes, brouilleurs…) de sorte à démultiplier les capacités de combat ainsi que les options tactiques de l'appareil piloté, d'autant qu'un unique chasseur sera en mesure de contrôler plusieurs de ces drones simultanément.

    On comprend, dès lors, à quel point l'arrivée de ces nouveaux systèmes va bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, la faisant entrer, cette fois de manière bien sensible, dans une véritable nouvelle génération, bien plus surement que n'a pu l'être l'arrivée de la fameuse 5ᵉ génération d'avions de combat.

    Cette transformation va également changer radicalement le rôle de l'avion de chasse dans ce nouvel environnement, avec à son terme, une redistribution des cartes quant aux capacités à forte valeur ajoutée de ces derniers, critères déterminants aussi bien au combat que lors des passations de marchés.

    En effet, l'avion de chasse va voir son rôle premier évoluer d'une fonction de vecteur, à une fonction de coordinateur. Aujourd'hui, un avion de combat constitue avant tout une plate-forme centralisée capable d'accueillir, de transporter et de mettre en œuvre des systèmes de détection et ainsi que des munitions, que ce soit pour des missions de supériorité aérienne, de frappes ou de renseignement.

    L'avion de chasse est donc avant tout un vecteur, qui se doit d'être lui-même sur place et en bonne position pour mener sa mission, ce qui naturellement l'expose à de nombreuses menaces. De fait, des qualités comme la furtivité s'avèrent très importantes pour accroitre la survivabilité de l'appareil, et donc son efficacité au combat.

    En revanche, les qualités aéronautiques, comme la vitesse, l'autonomie ou la capacité d'emport de charge, s'avèrent moins critiques face à ces capacités à forte valeur ajoutée. Cette grille de lecture évoluera profondément avec l'arrivée des drones collaboratifs, puisque ce seront eux, et non l'avion lui-même, qui joueront le rôle de vecteur, et l'avion de combat.

    En d'autres termes, les qualités plébiscités au sujet des avions de 5ᵉ génération, seront aisément et économiquement transposées sur ces drones, comme la furtivité, alors que l'avion de combat, lui, devra s'appuyer sur des qualités autres, comme une grande autonomie, une grande vitesse, voire la capacité à emporter de lourdes charges dans le cas des Remote Carrier par exemple.

    La seconde caractéristique critique d'un avion de combat pour contrôler efficacement des drones collaboratifs, sera naturellement la taille de son équipage. Pour les chercheurs américains, il semble aujourd'hui très hasardeux de s'appuyer sur des appareils monoplaces pour mettre en œuvre efficacement plusieurs de ces drones autour et au profit d'un avion de combat, la charge cognitive supplémentaire imposée au pilote par le contrôle de ces drones étant largement excessive pour une conduite efficace de mission.

    De fait, si un chasseur monoplace, comme le F-35A ou le Rafale C, sera en mesure de contrôler un ou deux de ces futurs drones simultanément, un chasseur biplace, comme le Rafale B, pourra lui en contrôler plus du double, offrant des capacités opérationnelles démultipliées à l'équipage comme à la force aérienne qui le met en œuvre.

    La troisième caractéristique, devenant indispensable pour la mise en œuvre de ces futurs drones, n'est autre que la capacité de l'appareil à évoluer pour intégrer cette évolution majeure.

    Outre le fait que les appareils devront subir une évolution radicale pour pouvoir communiquer et interagir efficacement avec ces drones, ces derniers seront appelés à évoluer beaucoup plus rapidement que les avions de combat eux-mêmes, probablement à rythme aussi soutenu que le fut celui des avions de chasse dans les années 50 et 60, lorsqu'un nouveau modèle de chasseur entrait en service tous les 3 ou 4 ans.

    Pour y parvenir, les appareils pilotés devront alors faire preuve d'une extraordinaire capacité à évoluer, tant pour intégrer ces nouveaux systèmes que pour préserver l'ergonomie et l'efficacité de l'interface homme-machine, ce qui suppose, au-delà de qualités de conception technique, une grande stabilité du système de systèmes au cœur des appareils.

    D'autres qualités, comme la disponibilité et la maintenabilité, prendront, elles aussi, un poids plus important dans les grilles d'analyse à venir, avec l'arrivée des drones de combat, tant il est probable que l'intensité opérationnelle par appareil ira croissant du fait de la diminution du risque sur l'avion et son équipage.

    Mais les points évoqués ici suffisent à imaginer à quel point la supériorité du F-35 dans les années à venir sur le marché des avions de combat pourrait être amoindrie. En effet, la furtivité de l'appareil, l'un de ses principaux atouts, perdra beaucoup de son aura face à la capacité de ne mettre en œuvre efficacement qu'un ou deux drones du fait de sa nature monoplace.

    D'autres appareils, comme le Rafale B dans sa version F5, afficheront des performances et des capacités bien plus valorisables que par le passé du fait des évolutions du champ de bataille aérien, ainsi que de sa configuration biplace et bimoteurs, de son rayon d'action ou encore de sa vitesse.

    Surtout, l'évolutivité du Rafale, largement démontrée jusqu'ici, ainsi que la stabilité de son système, seront de précieux atouts face au F-35 qui peine toujours à stabiliser son système d'information embarqué, et pour qui chaque évolution représente un défi critique.

    On comprend, dès lors, à quel point l'assurance dont peut faire preuve Dassault Aviation et la Team Rafale dans son ensemble quant à la pérennité de son appareil dans les années à venir, peut être effectivement fondée, au point qu'il se pourrait bien qu'à l'avenir, une fois les premiers Remote Carrier de MBDA intégrés à l'avion français, celui-ci puisse faire bien plus que jeu égal avec le F-35 lors d'éventuelles compétitions internationales à venir.

    Il en ira, naturellement, tout autant d'autres modèles, comme le Typhoon européen, le Gripen E/F suédois, et l'on pense également au Boeing F-15EX qui semble particulièrement bien taillé pour le contrôle de drones coopératifs lui aussi.

    Il sera à ce titre particulièrement intéressant d'observer l'influence qu'aura l'arrivée de ces drones, et l'expérience acquise notamment pour les intégrer aux avions d'ancienne génération, sur la conception des avions de combat de 6ᵉ génération, comme le NGAD américain, le Tempest britannique et le SCAF européen.

    On peut notamment s'interroger sur la pertinence de concevoir ces appareils en version monoplace, alors que certains experts mettent en garde contre cette configuration pour interagir et contrôler ces drones.

    Une chose est certaine cependant, il semble indispensable pour la France non seulement de maintenir son effort pour faire évoluer son Rafale, mais également pour développer, à un rythme soutenu, les premières solutions de type Remote Carrier destinées à évoluer avec le futur standard F5, et ce, afin d'accumuler le plus rapidement possible une expertise technique, mais également opérationnelle dans ce domaine appelé à devenir critique, tant pour la conduite de la guerre aérienne que pour promouvoir l'appareil et son techno-système sur la scène internationale.

     

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  15. Il y a 6 heures, Patrick a dit :

    Certes mais on ne va pas refaire ce débat, il est plus facile de faire de l'annulation active sur une cellule à faible SER que sur une cellule rayonnant beaucoup.

    C'est vrai aujourd'hui, ce sera vrai demain, mais la furtivité électronique deviendra de plus en plus puissante et pourra surmonter ce handicap à peu de frais.

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