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Allemagne vs Inde : La France doit-elle réviser sa doctrine de coopération industrielle de Défense ?
Un Metarticle
RévélationPeu après son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron entreprit de donner corps à un des objectifs clés de son action internationale et européenne, en s'accordant avec la Chancelière allemande Angela Merkel pour faire du couple franco-allemand le pivot de l'émergence d'une Europe de la Défense.
Pour y parvenir, les deux chefs d'État annoncèrent une ambitieuse coopération industrielle au travers du lancement de 5 grands programmes industriels de défense franco-allemands : l'avion de combat de nouvelle génération SCAF pour remplacer à horizon 2040 les Rafale français et Typhoon allemands, le char de combat de nouvelle génération MGCS pour remplacer en 2035 les Leclerc et Leopard 2; le programme CIFS d'artillerie à longue portée pour le remplacement des Caesar et Pzh2000 ainsi que des LRU de l'Armée de Terre et de la Bundeswehr, l'avion de patrouille MAWS pour le remplacement des Atlantique 2 et des Orion P-3C ainsi que le programme Tigre III et son missile antichar à longue portée, pour moderniser la flotte d'hélicoptères de combat Tigre et remplacer les missiles Hellfire et Spike actuellement employés.
Lancés alors que les tensions entre Angela Merkel et Donald Trump étaient à leur paroxysme, ces programmes s'étiolèrent rapidement lorsque Berlin et Washington adoucirent leurs positions, et encore davantage après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
C'est ainsi que successivement, l'hélicoptère Tigre III et son missile, le système d'artillerie CIFS et l'avion de patrouille maritime MAWS furent, si pas strictement abandonnés, Berlin n'ayant jamais arbitrés ouvertement à leurs sujets, en tout cas mis aux oubliettes jusqu'à ce que Paris entreprennent de developper ces capacités d'une autre manière, face à la pression opérationnelle et aux échéances qui se dessinaient.
Après avoir frôlé l'explosion en vol autour des tensions opposant Dassault et Airbus DS au sujet du pilotage du premier pilier du programme SCAF, la conception de l'avion de combat NGF lui-même, celui-ci finit par être sorti de l'ornière, il y a peu, pour lancer la phase de conception du prototype, à grand renfort d'une intervention ferme et déterminée des ministres de tutelles français, allemand et espagnol, mais non sans accuser un retard significatif ayant amené la France à lancer un programme Rafale F5 beaucoup plus ambitieux et donc capable d'assurer l'intérim tant dans le domaine opérationnel que commercial.
Quant au programme MGCS, il est aujourd'hui à l'arrêt, notamment après que Berlin y a imposé en 2019 l'intégration de Rheinmetall, venant déstabiliser en profondeur le partage industriel équilibré initial entre le français Nexter et l'Allemand KMW, pour l'occasion rassemblés dans la coentreprise KNDS.
En outre, celui-ci fait désormais face à la reprise de la demande mondiale en matière de chars lourds suite à la guerre en Ukraine, entrainant une reconfiguration profonde du marché et donc d'importants glissements de calendriers potentiellement très bénéfiques pour l'industrie allemande, mais catastrophiques pour l'industrie et les armées françaises.
A ce tableau déjà largement entamé au sujet de l'éventuelle construction de l'Europe de la défense sur la base du couple franco-allemand, le nouveau chancelier Olaf Scholz a annoncé, fin aout 2022, le lancement de l'initiative European Sky Shield, visant à mutualiser et organiser les moyens de détection et d'engagement des pays européens dans le domaine de la lutte anti-aérienne et anti-missile.
Si 14 pays européens ont rejoint l'initiative à son lancement, la France n'y participe pas, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'un refus de Paris ou d'une initiative allemande ayant volontairement exclu la France et surtout ses solutions industrielles dans ce domaine.
De fait, force est de constater que les objectifs visés en 2017, ne sont plus d'actualités, alors que nul n'est en mesure de prédire si MGCS et même SCAF arriveront bien à leur terme. Mais les difficultés rencontrés par Paris ces dernières années avec l'Allemagne, ne sont pas spécifiques à ce pays, tant s'en faut.
En effet, traditionnellement, la France considère ses voisins directs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Belgique), comme des partenaires potentiels dans ce domaine, et a multiplié les initiatives ces dernières décennies à ce sujet, sans qu'elles aient connu de meilleures destinées que les programmes franco-allemands.
Ainsi, il convient de se rappeler le retrait unilatéral de Londres des programmes PA2 visant à concevoir un modèle de porte-avions commun, puis FCAS qui devait concevoir un drone de combat, ou encore des destroyers anti-missiles communs à la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.
Par ailleurs, des initiatives lancées lors des accords de Lancaster House, il ne subsiste que le programme de guerre des mines navales et le missile antinavire léger ANL/Sea Viper proches de leur entrée en service, alors que le programme de missiles de croisière FMC/FMAN, après de nombreux stop&go, semble désormais sur une trajectoire solide pour une entrée en service en 2028.
La situation n'est guère meilleure concernant la coopération avec l'Italie, avec qui la France a efficacement conçu le système anti-aérien SAMP/T Mamba et le missile Aster, ainsi que le destroyer anti-aérien Horizon après le retrait des Britanniques, mais qui s'est heurtée à de profondes divergences au sujet du programme de frégate FREMM dont les modèles français et italiens ne partagent que 15% des composants, et encore davantage autour de l'initiative ayant visé à rapprocher Fincantieri et Naval Group, pour au final ne donner naissance qu'à Naviris, bien loin de "l'Airbus Naval" initialement envisagé.
Les coopérations avec l'Espagne ont été moins nombreuses et moins ambitieuses, ceci expliquant qu'elles se sont souvent mieux passées, en dehors de celle ayant visé un rapprochement entre DCNS (devenu depuis Naval Group) et Navantia dans le domaine des sous-marins pour concevoir le Scorpène, qui se termina devant les tribunaux sur des accusations de pillage industriel de DCNS contre son partenaire espagnol, et le retrait de Madrid du programme Scorpène pour developper son propre modèle, le S-80.
Dans les faits, seule la Belgique, pourtant vertement critiquée, en particulier par la France, pour son choix du F-35 plutôt que d'un appareil européen, s'est montrée un partenaire solide dans le domaine de la défense ces dernières années, avec le programme CaMo pour doter les armées de terre des deux pays des mêmes matériels et doctrines pour une grande interopérabilité, et le programme McM de guerre des mines confié à Naval Group et au belge ECA, du fait des pressions de la partie belge sur la partie néerlandaise du programme.
On le voit, tout indique que la doctrine visant à considérer ses voisins directs comme les partenaires privilégiés de la France pour le développement de programmes industriels de défense, est loin d'être efficace, bien au contraire.
Non seulement a-t-elle un taux de réussite particulièrement faible, ce quel que soit le pays, mais elle engendre, le plus souvent, des délais et des surcouts venant handicaper l'effort de défense français, et parfois l'effort industriel lui-même.
A l'opposée de ce spectre, se trouvent les clients de l'industrie de défense française, ceux-là mêmes qui permettent à la France de conserver une industrie de défense globale et efficace, et qui contribuent de manière très sensible au financement de l'effort de défense national.
Il s'agit de pays comme la Grèce et la Belgique en Europe, l'Égypte, le Qatar et les Émirats Arabes Unis au Moyen-Orient, de l'Inde et probablement de l'Indonésie en Asie, ainsi que le Brésil et, dans une moindre mesure, l'Argentine, en Amérique du Sud.
Pour Paris, même si ces pays contribuent considérablement à l'effort de défense national français, et si leur arbitrage en faveur d'équipements français, contribuent à créer un rapprochement géopolitique avec eux, ils ne sont, le plus souvent, considérés que comme des clients, certes stratégiques, mais avec lesquels il n'est pas, pour l'heure, question d'entreprendre des programmes communs destinés potentiellement à équiper les armées françaises, comme c'est le cas avec l'Allemagne, du Royaume-Uni ou de l'Italie.
Or, tous ces pays, aujourd'hui, souhaitent développer leur industrie de défense et leurs capacités technologiques, et sont prêts à produire d'importants efforts pour y parvenir.
En outre, étant plus en demande dans ce domaine que les pays européens, et donc moins concurrents de l'industrie de défense française, la coopération bilatérale ou multilatérale serait simplifiée, permettant des montages industriels efficaces tant pour eux que pour préserver et accroitre les compétences industrielles et technologiques françaises.
Enfin, nombre de ces pays disposent d'importantes capacités d'investissements, potentiellement supérieures à celles de nombreux pays européens, et d'une organisation de gouvernement à la fois plus permanente et plus centralisée que les démocraties européennes, particulièrement volatiles et donc soumises à de certains revirements selon les résultats des échéances électorales.
Nous avons, à plusieurs reprises, évoqué dans des analyses publiées sur ce site, de telles coopérations potentielles, qu'il s'agisse de concevoir un char de combat de génération intermédiaire avec l'Inde, d'un Rafale de guerre électronique avec les Émirats Arabes Unis, ou d'un successeur au Mirage 2000 avec la Grèce et l'Égypte.
Par ailleurs, le profil des besoins de ces pays a beaucoup plus de chances de correspondre à celui de nombreux autres pays dans le monde, plutôt que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce qui donnerait un avantage concurrentiel certain à ces matériels sur la scène internationale.
Notons également que des pays comme l'Inde, la Grèce, l'Égypte ou l'Indonésie, ont des personnels parfaitement qualifiés et susceptibles de s'intégrer sans difficultés dans les processus des industriels français, comme l'a montré la construction des sous-marins de la classe Kalvari en Inde.
Ils ont également des couts de revient sensiblement inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui permettrait de disposer potentiellement d'un avantage concurrentiel sur le marché export loin d'être négligeable.
Enfin, si la coopération entamée avec l'Allemagne dans le cadre du programme SCAF ou MGCS, engendrera certaines pertes de compétences dans le domaine industriel et technologique pour les grands groupes de défense français, de telles coopérations permettraient, au contraire, de les étendre, et donc de renforcer la pérennité des industries françaises appartenant à la BITD.
On le voit, au-delà d'un fantasme européen qui n'existe que dans la vision du président français, et qui est le plus souvent loin d'être partagé par nos partenaires européens, la doctrine de coopération industrielle de défense française, focalisée sur les voisins directs, n'est visiblement pas la plus efficace pour amener la France et son industrie de défense vers une position dominante alors que le marché se réorganise rapidement dans ce domaine depuis quelques années, sous l'effet des tensions mondiales.
A l'inverse, se tourner vers les clients traditionnels de l'industrie de défense française, ceux qui depuis des décennies, font précisément vivre cette industrie, et qui aujourd'hui sont clairement en demande de ce type de coopération, porterait de nombreuses opportunités tant dans le domaine opérationnel en permettant d'équiper les armées sans devoir assumer intégralement les couts de développement, que dans le domaine industriel et technologique en préservant et étendant les compétences des industriels, et du point de vue politique, en positionnant la France comme un partenaire clé pour tous ces pays appelés à jouer un rôle croissant sur la scène internationale.
Alors que la prochaine visite du premier ministre indien Narendra Modi en France à l'occasion du défilé du 14 juillet est porteuse de nombreuses attentes, dans le domaine aéronautique avec la probable commande de 26 Rafale M, ainsi que dans le domaine naval avec la possible commande de trois sous-marins Scorpene supplémentaires et une coopération franco-indienne dans le cadre du programme de sous-marins nucléaires d'attaque indiens, il est certainement temps pour la France de réviser sa doctrine de partenariats et de coopération industrielle de défense, pour se tourner vers ces pays qui, aujourd'hui, sont les plus prometteurs et probablement les moins contraignants.
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L'Inde
dans Asie / Océanie
CitationDes sources navales affirment que le F-18 a eu du mal à s'adapter à l'élévateur de l'INS Vikrant, même avec ses ailes repliables. Il s'agissait d'un handicap opérationnel important. Bien que le Rafale-M n'ait pas d'ailes repliables, Dassault a accepté d'apporter des modifications à la conception de l'appareil, notamment en modifiant la structure des pylônes, afin de l'adapter au Vikrant. Cela lui a permis de satisfaire aux paramètres techniques de la marine.
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il y a une heure, bubzy a dit :
Très bien.
S'ils de bougent réellement y'a vraiment quelque chose à faire. Visiblement ils préparent les esprits à une acquisition de Dassault de la part indienne de DRAL. Bon signe aussi.
36+26+114, ça nous fait (je pose 4 et je retient 2, moins l'âge du chat...)...176 ! Pas mal !
Aller encore un petit effort...
Oui mais de la même façon que l'IN est passé de 57 à 26, l'IAF a réduit le volume de 114 à 57. Mais si une chaîne d'assemblage est montée en Inde, l'IAF finira avec beaucoup plus que 114 Rafale.
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C'est sûr que maintenant on ne voit pas qui pourrait gagner contre Dassault, à moins qu'on fasse une Maroc
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il y a 22 minutes, Wallaby a dit :Je pense que la France va discuter avec le Niger, avec ceux qui tiennent le pouvoir, des modalités de départs. Ils vont, sans doute, convenir d'un calendrier de départ qui va être long parce qu'en plus du personnel, tout le matériel qui a été évacué du Mali est stationné au Niger. Compte tenu de la guerre en Ukraine, la France n'avait pas pu trouver de gros-porteurs pour ramener tout le matériel qu'elle avait au Mali. Donc, il va y avoir une discussion sur un délai plus long qu'au Mali. Il va falloir tout transporter, peut-être jusqu'à Abidjan, qui est à trois heures d'avion de Niamey. C'est une opération lourde et compliquée.
Le mieux c'est de se déplacer par la route vers Lagos, et d'envoyer en parallèle des BPC pour récupérer le Matériel, et des Avions pour le personnel. Comme ça les BPC peuvent aller directement à Gdansk pour livrer le matériel à l'Ukraine.
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il y a 2 minutes, Ciders a dit :
Vu l'argent prêt à mettre les Chinois pour des informations et la masse de pilotes, techniciens, ingénieurs passés sur ces deux appareils et prêts à se vendre, m'est avis qu'ils ont déjà de quoi faire.
J'ai dit aux Indiens qu'ils pourraient rétrofiter les Mirage 2000 Taiwanais avec leur radar AESA: l'UTTAM.
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Le Falcon Archange entre en phase de test sur la base aérienne d'Istres
Dassault Aviation, Thales et la DGA ont entamé la phase d'essai du prototype de l'appareil au cœur du programme Archange, très attendu par le renseignement militaire français. Un projet d'envergure visant à renouveler des capacités de collecte de renseignement aujourd'hui déficitaires en pleine crise en Ukraine. [...]
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Enfin un article plus ancien permet de comprendre où on veut aller
"Multirole airborne radar computer evolution" dont voici l'abstract:
L'utilisation d'antennes AESA (Active Electronically Scanned Array) dans les radars aéroportés constitue une avancée en termes de capacités opérationnelles, par rapport aux radars classiques utilisant des antennes PESA (Passive Electronically Scanned Array).
Les récepteurs multicanaux permettent aux concepteurs d'utiliser des algorithmes plus complexes et plus sophistiqués. Parallèlement aux améliorations des capteurs RF (Radio Frequency), nous assistons à une forte augmentation des fréquences d'échantillonnage sur la sortie des canaux de réception. Ces améliorations conduisent à une augmentation importante de la puissance de calcul nécessaire dans les calculateurs numériques qui opèrent sur les signaux reçus.
Dans cet article, nous présentons une solution efficace en termes d'architecture informatique, en nous basant sur quelques exemples nécessitant de grandes capacités de calcul tels que le SAR-UHR (Synthetic Aperture Radar Ultra High Resolution), l'ABF (Adaptive Beam Forming) et le STAP (Spatial Time Adaptive Processing).
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A propos du Radar RBE2 XG, A&C nous signale une architecture nouvelle qui serait dérivée du senseur multi fonction que Thales et Selex devaient réaliser dans le cadre du FCAS Franco Britannique lui même se référant au projet CROWN.
Alors j'ai cherché l'abstract de CROWN:
Le projet European active electronically scanned array with Combined Radar, Electronic Warfare (EW) and Communications (COMMs) functions for military applications, appelé CROWN, a été lancé en juillet 2021 dans le cadre du programme européen Preparatory Action for Defence Research (PADR) et Electromagnetic Spectrum Dominance Call.
Il répond au besoin de concevoir et de développer des systèmes RF multifonctions performants et très compacts. Les systèmes multifonctions, qui intègrent plusieurs fonctions dans un seul système, permettent à de petites plateformes d'opérer sur le champ de bataille complexe avec des capacités élevées, capables de s'adapter et de réagir en temps réel aux scénarios changeants et de travailler en collaboration avec d'autres systèmes.
Les défis technologiques concernent le développement d'antennes à large bande, la formation numérique de faisceaux (DBF), la gestion intelligente des ressources et les modules compacts d'émission et de réception. D'autres aspects au niveau du système comme la définition de l'architecture ou la modélisation sont également abordés dans le cadre du projet.
D'autre part le "super calculateur" dont A&C parle fait référence à: "On the use of GPGPU computing for Space-Time Adaptive Processing on airborne systems" dont voici l'abstract;
Les systèmes radar de nouvelle génération offrent à la fois une plus grande largeur de bande et une capacité de réception multicanal. Cela permet l'utilisation d'algorithmes de traitement du signal avancés, qui offrent un saut de performance majeur, mais la quantité de données à traiter et la charge de travail informatique augmentent de manière drastique. Dans cet article, nous nous concentrons sur le traitement adaptatif spatio-temporel (STAP), dont l'objectif est de supprimer les échos de sol afin d'améliorer la détection des cibles se déplaçant lentement. L'inconvénient du STAP est son coût de calcul élevé. Les processeurs de traitement graphique (GPU) sont utilisés depuis plusieurs années pour effectuer des calculs généraux. Bien qu'ils n'aient pas été conçus à l'origine pour le calcul scientifique, leurs performances élevées par watt pour certaines tâches en font un candidat idéal pour les systèmes radar embarqués où la taille physique et la consommation électrique sont très limitées. Nous étudions l'utilisation de ces processeurs pour cette application et comparons leurs performances à celles des processeurs classiques à usage général (CPU).
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C'est 4 Mirage en configuration Air Air contre 4 F-16 en configuration Air sol, sans doute assez chargés...
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il y a 41 minutes, Boule75 a dit :
Attend ! Ils vont bientôt s'appercevoir qu'ils doivent attendre le nouveau moteur pour disposer du TR3 entier.
Non non, ils auront le TR3 entier, mais ils ne pourront pas tout mettre en marche en même temps, .... les combats vont être simples.
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Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit :
Moi je pensais entre 70 et 100% d'augmentation de portée car dans un article ils disent 70% et dans un autre 100% et avec 70, 5 fois plus marche pas mal.
Je pense que les calculs théoriques donnent 100 % mais que Thales ne s'engage que sur 70% et ensuite la performance réelle sera classifiée.
Et les Anglais, Américains et Australiens en déduiront que l'augmentation n'est que de 70%.
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il y a 42 minutes, Delbareth a dit :
Probablement car il ne sert à rien d'aller chercher les avions à 100km d'altitude ou sous-terre. Donc on peut approximer à un plan et suivre une loi au carré (donc facteur 4). Par contre le fait qu'ils mentionne un facteur "5", indique des petites subtilités qui m'échappent...
Moi je pensais entre 70 et 100% d'augmentation de portée car dans un article ils disent 70% et dans un autre 100% et avec 70, 5 fois plus marche pas mal.
Je pense que les calculs théoriques donnent 100 % mais que Thales ne s'engage que sur 70% et ensuite la performance réelle sera classifiée.
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Il y a 8 heures, Patrick a dit :
Peut-être, je ne sais plus. Enfin dans tous les cas les 130km annoncés ne correspondent donc pas aux "40%" de portée en plus promis avec le NG. Ce serait plutôt 80-100% de portée en plus. Ou alors c'est uniquement contre des cibles très spécifiques et statiques (comme les radars de sites SAM).
Qui a dit que ces 67 Km c'était la portée maximum du missile?
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L'Inde
dans Asie / Océanie
Why Rafale could be IAF’s default MRFA option
Pourquoi le Rafale pourrait être l'option MRFA par défaut de l'IAF
L'acquisition de Rafale éprouvés permettrait de renforcer rapidement les escadrons de chasse de l'IAF.
DE NOMBREUX développements récents ont placé Dassault Aviation, le principal constructeur français d'avions de combat, en pole position pour répondre à la demande de 114 avions de combat multirôles (MRFA) de l'IAF, en attente depuis longtemps, avec ses Rafale bimoteurs.Des vétérans de l'armée, des analystes de la défense et des représentants de l'industrie ont estimé que, grâce à l'augmentation des ventes de Rafale à l'Inde et à la volonté de Dassault de lui transférer des avions de combat et des technologies connexes, l'IAF pourrait bien choisir le Rafale comme option par défaut pour ses avions de combat multirôles.
Si tel est le cas, il s'agirait d'une redite ironique de l'appel d'offres mort-né de 2007-2008 du ministère de la défense pour 126 Rafale - dont 108 devaient être construits sous licence par Hindustan Aeronautics Limited - qui a été abandonné en 2015 en raison de problèmes contractuels, politiques et bureaucratiques.
L'examen de ces nouvelles tractations concernant l'intégration éventuelle de Rafales supplémentaires dans l'IAF est instructif à plus d'un titre. Tout d'abord, Dassault fournira 26 Rafale-M (Marine) à la marine indienne (IN) pour un déploiement à bord de l'INS Vikrant, son porte-avions récemment mis en service. Le caractère commun de l'avion de combat multirôle embarqué (MRCBF) avec les 36 Rafale, que l'IAF a importés en 2016 pour 9 milliards de dollars, a influencé le choix de l'IN à la suite des essais en 2022, qui ont mis en vedette l'avion de combat rival Boeing F/A-18 Block III "Super Hornet".
La livraison de ces 26 chasseurs au cours des deux ou trois prochaines années porterait à 62 le nombre de variantes du Rafale dans l'arsenal indien, ce qui n'est pas négligeable. Par conséquent, selon certains pilotes de chasse chevronnés à la retraite, l'augmentation de cette quantité pour répondre aux besoins de l'IAF en 114 MRFA est "extrêmement judicieuse sur le plan opérationnel, commercial et logistique".
Selon eux, Dassault a déjà mis en place un centre de formation au pilotage et de maintenance, réparation et révision (MRO) du Rafale à la base aérienne d'Ambala, ce qui contribuerait grandement à réduire les coûts globaux de tout achat supplémentaire. Plus important encore, l'acquisition de Rafale éprouvés permettrait d'accélérer la mise en service des avions de combat en évitant les essais et de renforcer les escadrons de chasse de l'IAF, dont le nombre a chuté à environ 29, alors que l'effectif autorisé était de 42.
Ils ont ajouté que l'acquisition de Rafales supplémentaires permettrait également de rationaliser le catalogue diversifié de chasseurs de l'IAF, qui comprend actuellement sept types d'avions, dont le maintien est un cauchemar logistique permanent et une affaire coûteuse pour la force.
Par ailleurs, le constructeur français serait en négociations avancées pour acquérir 51 % des parts de son partenaire Anil Ambani dans la coentreprise Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL) à Nagpur, ce qui pourrait renforcer l'offre de Dassault pour la MRFA. L'Inde autorise les investissements directs étrangers à hauteur de 100 % dans des cas particuliers et Dassault serait désireux d'acquérir DRAL, ce qui, s'il se concrétise, augmenterait ses chances de décrocher le contrat MRFA.
Actuellement, Dassault détient 49 % de DRAL, créée dans les jours qui ont suivi la confirmation par l'Inde de l'achat de 36 Rafale par l'IAF, afin de s'acquitter de l'obligation de compensation de 50 % du prix contractuel global, conformément aux procédures d'achat du ministère de la défense.
Initialement, DRAL était chargé de produire des composants pour les jets d'affaires Falcon de Dassault et ce n'est que récemment qu'il a commencé à produire des sous-ensembles tels que des portes de moteur et des verrières pour les Rafale. Mais selon les médias, une pénurie de ressources financières nationales a réduit les capacités de production de DRAL, la rendant vulnérable à un rachat.
Entre-temps, l'approvisionnement de l'AMRF prévoit l'importation d'un escadron de 18 chasseurs présélectionnés en état de vol parmi sept modèles proposés par des fabricants d'équipement d'origine (OEM) étrangers en réponse à la demande d'information (RFI) d'avril 2018 de l'IAF. Les 96 plates-formes restantes seraient construites en interne par une entreprise collaborative entre l'OEM qualifié et un partenaire stratégique national du secteur privé ou public, avec des niveaux d'indigénisation progressivement accrus dans le cadre de l'accord global évalué à environ 25 milliards de dollars.
Selon des sources industrielles, l'appel d'offres pour le MRFA devrait être lancé sous peu, la plateforme sélectionnée devant accomplir 30 à 35 ans de service en escadron ou 6 000 heures de vol, avec au moins une mise à niveau à mi-parcours. Des officiers supérieurs de l'IAF ont estimé que le nombre de MRFA pourrait s'élever à environ 200 unités pour la seule IAF, en plus d'éventuelles options d'exportation, ce qui permettrait d'amortir le coût des plateformes.
Les six autres équipementiers qui ont répondu à la demande de renseignements de l'IAF sur les MRFA sont Eurofighter Typhoon, le suédois Saab (Gripen-E), les russes United Aircraft Corporation et Sukhoi Corporation (MiG-35 "Fulcrum-F" et Su-35 "Flanker-E"), ainsi que les américains Boeing et Lockheed Martin (F/A-18 et F-21 modernisé).
Toutefois, à la lumière de la guerre en cours en Ukraine, l'évaluation des deux types de chasseurs russes en vue d'une éventuelle acquisition par l'IAF était, à juste titre, irrationnelle, compte tenu de la grave crise des pièces détachées et des composants à laquelle la force est confrontée en ce qui concerne sa flotte de 260 Sukhoi-30 MKI multirôles et d'une cinquantaine de chasseurs-bombardiers MiG-29M modernisés.
Par ailleurs, la sélection du Typhoon ne ferait qu'ajouter aux défis logistiques permanents de l'IAF, alors que les F-18 et F-21 américains - un F-16 modifié - ont été rejetés par l'IAF pour de multiples raisons de capacité lors des essais menés à partir de 2010 dans le cadre du contrat MMRCA qui a été annulé. Le Gripen-E de Saab, quant à lui, était une plateforme monomoteur, et bien que la demande de renseignements de la MRFA n'ait pas spécifié de préférence pour les blocs de puissance simples ou doubles, la préférence intrinsèque de l'IAF pour ces derniers n'a pas été exprimée.
Par conséquent, en procédant par élimination, le Rafale était plus que favorablement placé dans la course au MRFA, non seulement en raison de sa supériorité opérationnelle sur ses concurrents, comme l'a reconnu l'IAF - et maintenant l'IN - mais aussi en raison d'un grand nombre de facteurs auxiliaires.
Il y avait également le modèle contractuel abandonné pour le contrat MMRCA, qui, selon les responsables de l'industrie, pouvait facilement être "modifié" pour convenir à un achat analogue de MRFA en résolvant les problèmes antérieurs et en raccourcissant les négociations. Ces anomalies étaient liées à l'insistance du ministère de la défense pour que Dassault assume la responsabilité du contrôle de la qualité des 108 Rafale construits sous licence par HAL. Cette conditionnalité injustifiée s'est avérée être la cause de la rupture du contrat MMRCA et a conduit l'IAF à n'acquérir que 36 Rafale en état de vol, tous livrés à la fin de l'année 2022.
Même sur le plan géopolitique, les diplomates et les responsables de la sécurité indiens ont admis qu'il était moins "ardu" de mener des échanges de matériel avec Paris qu'avec Washington, car le premier était plus souple et plus pragmatique que le second, en particulier en ce qui concerne le transfert de savoir-faire militaire de haute technologie.
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il y a 26 minutes, herciv a dit :Je tombe des nues ...
Les belges ont simplement stipulé que le f-35 devait être livré dans la configuration la plus récente ... Je ne suis même pas sûr qu'ils peuvent refuser une livraison avec une rédaction aussi pauvre.
ET puis il semble aussi qu'en fait les f-35 belges sont déjà sur la chaine en version TR3 qui n'est pas certifiée donc .... et qui pourrait retourner sur la chaine en cas de pépin de certification.
Dire qu'en 2018 on m'avait dit que ce cas de figure n'était pas possible parce que je n'y connaissais rien ...
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. Courteline.
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Le 31/07/2023 à 10:10, bubzy a dit :
Pour faire n'importe quel type de brouillage, ça ne nécessite pas tant de puissance de calcul que de réactivité. C'est pourquoi les brouilleurs sont resté longtemps analogiques.
@Picdelamirand-oilm'arretera sans doute si je dis une connerie, mais la puissance de calcul est surtout nécessaire pour traiter une quantité importantes de signaux. Parce qu'un radar qui voit 2x plus loin c'est surtout un volume dont le multiple doit approcher du cube.
Le cube ça voudrait dire 8 fois mais dans A&C ils disent 5 fois, ça doit tenir compte de la forme du volume scanné.
Le 31/07/2023 à 10:10, bubzy a dit :Si en plus tu as un radar équipé en Gan, dont un des bénéfices est d'avoir des antennes beaucoup plus souples, tu peux scanner le ciel (et le sol) plus de fois dans un temps donné, avec de multiples sauts de fréquences. Donc là, la puissance est nécessaire.
Le besoin de capacités de traitement pour le Gan par rapport à l'AsGa ne dépend que la portée supplémentaire et non de différences d'agilité de pointage (qui sont identiques).
Avant la technologie Gan, la technologie multivoies radar (qui semble toujours prioritaire) aura besoin de grosses capacités de traitement radar puisque:
- il y aura plus de voies à traiter,
- il faudra les recombiner,
- il sera possible de les recombiner plusieurs fois selon les désensibilisations et traitements demandés.
A noter que ces capacités de traitement supplémentaires (notamment multivoies) ne peuvent être délocalisées dans chaque module.
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- C’est un message populaire.
J'ai noté ça sur mon Forum Indien préféré:
La feuille de route du Rafale tient compte des capacités futures, y compris celles qui mettront en échec la furtivité. Un Rafale F3R peut être inférieur au F-35 aujourd'hui, mais le F-35 est encore en cours de développement. Le F4.2 annulera la plupart des avantages du F-35 en matière de furtivité grâce au ciblage coopératif et aux capacités multistatiques, et le F5 pourrait bien mettre les deux jets sur un pied d'égalité. Les faiblesses seront compensées par des drones furtifs, nous en développons déjà deux et je suis sûr que la France en mettra un ou deux à disposition avec le Rafale F5.
Les gens parlent de la furtivité du point de vue de la détection et du premier tir, mais personne ne parle de ce qui se passe lorsqu'une suite d'autoprotection est capable de déjouer tous les tirs. Ainsi, si l'on considère de manière idéaliste que le F-35 est conçu pour la détection et l'évitement, le Rafale a été construit dans la perspective de l'évitement des coups. Il est donc possible de détecter un Rafale, mais il sera beaucoup plus difficile de le suivre et de le tuer. Il est également possible que les détecteurs des missiles ne parviennent pas à le verrouiller. La furtivité du F-35 consiste à dévier les signaux d'une source radar, alors que celle du Rafale consiste à éliminer les pics radar. Ainsi, lorsque des informations retournent à la source, elles sont dégradées au point d'être inutilisables.
Pour vaincre la furtivité du F-35, il suffit de placer des radars synchronisés sur les trajectoires des signaux déviés, c'est-à-dire que les différents radars doivent être capables de reconnaître les signaux des autres. C'est ce qu'on appelle la détection multistatique. Ainsi, une flotte de 2 ou 4 Rafales et de drones dotés du matériel adéquat sera en mesure de vaincre la furtivité passive, et cela ne saurait tarder. Et la RCS du F-35 ne peut pas être améliorée sur la même cellule. En revanche, pour vaincre la furtivité du Rafale, il faut du matériel et des logiciels de qualité supérieure ; il s'agit donc d'un processus continu qui peut être mis à niveau. Le F-35 aura également besoin d'un matériel similaire pour suivre, et c'est là que l'efficacité française, qui consiste à fixer des délais réalistes et à achever les projets à temps, entrera en jeu par rapport à l'imbroglio que constituent les États-Unis et L.M.
En attendant, l'avionique du Rafale fonctionne réellement et le jet reçoit un matériel aussi bon, voire meilleur, que celui du F-35, ainsi que de meilleures armes. Les deux appareils vont recevoir des radars GaN et une suite EW à peu près en même temps, par exemple en 2029-30, à peu près au moment où le F-35 obtiendra ses capacités B4 complètes.
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Le 27/07/2023 à 00:51, Teenytoon a dit :
Flûte, flûte et flûte.
Les 515 sont déjà commandés.
Pourquoi tu dis Flûte? Tu voulais qu'on commande autre chose?
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il y a 11 minutes, Boule75 a dit :
Mouais, bon, bof...
Pic parlait initialement de "capacité à contrer de nouvelles formes d'onde qui nécessiterait un super-calculateur" (fausse citation reconstituée mais préservation du sens tel que compris par moi).
Donc : veut-on les capacités d'identifier / localiser / perturber / annuler un signal incidant nouveau immédiatement ou peut-on attendre 5mn, ou la mission suivante ? J'ignore tout de la masse de calculs nécessaires, mais ce qui est certain c'est que le temps joue dans la capacité de calcul instantané à aligner.
Quelques centaines d'ASICS pourraient ne pas suffire, même si elles chauffent beaucoup.
En prime, il y a un a un risque que ces ASICS soient dépassés ou inadaptés pour traiter de nouveaux signaux ; ça a un petit côté rigide ces bidules... et ça ne fournit pas de mémoire par exemple, mémoire qui pourrait bien être nécessaire aux calculs.Bref : il faudrait s'entendre sur ce qu'on appelle "super-calculateur" : les derniers sont toujours très gros, très, très très gourmands en énergie (pour leur alimentation primaire comme pour leur refroidissement, évidemment).
Moi je n'ai pas parlé d'ASIC, d'ailleurs je pense plutôt à des FPGA, mais je ne suis pas à jour. En plus il semble que la technologie GaN apporte des choses nouvelles, mais je ne sais pas quoi.
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Comment les drones collaboratifs vont-ils bouleverser le marché des avions de combat ?
29 juillet 2023, mais c'est du Meta défense @bubzy
RévélationLes nouvelles capacités offertes par les drones collaboratifs de combat vont non seulement faire évoluer les stratégies et doctrines, mais également le marché des avions de combat dans les années à venir.
Depuis son arrivée sur le marché international des avions de combat il y a une quinzaine d'années, le F-35 Lighting II de Lockheed-Martin s'est largement taillé la part du lion lors des compétitions internationales, avec des commandes fermes émanant de pas moins de 14 forces aériennes en dehors des États-Unis.
Et la dynamique ne semble pas vouloir se tarir, avec de nombreux autres pays, donc cinq pays européens (Allemagne, Espagne, Grèce, République Tchèque et Roumanie) ayant annoncé leur intention de s'en équiper à court ou moyen terme.
Dans de nombreux cas, l'appareil américain s'est imposé au terme d'une compétition l'opposant à d'autres chasseurs américains et européens, notamment le Rafale français, le Gripen suédois, le Typhoon européen ou encore le Super Hornet de Boeing.
Lors de chacune d'elles, le Lighting II fut déclaré vainqueur, notamment du fait de sa conception plus récente, mais également de sa furtivité, sachant également que le poids politique et militaire des États-Unis jouèrent à plein dans de nombreux cas.
Toutefois, cette hiérarchie, pourtant bien établie, pourrait être remise en question d'ici à quelques années, et l'arrivée des nouveaux drones de combat dits collaboratifs, ces drones qui seront capables d'évoluer aux côtés et au profit des avions de combat pilotés, et qui sont activement développés au travers le Monde, avec les programmes Skyborg et Loyal Wingman américains et australiens, ou les Remote Carrier européens.
En effet, ces nouveaux appareils, qui agiront tels des appendices des avions de combat, démultipliant leurs capacités de détection et d'action, vont profondément bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, et avec elles, le rôle même des avions de combat dans ce futur dispositif.
Or, dans une telle hypothèse, les arguments clés qui firent le succès du F-35 ces 15 dernières années, risquent fort de ne plus s'avérer décisifs face aux caractéristiques que pourront mettre en avant d'autres appareils parfois plus anciens, comme le Rafale de Dassault Aviation.
Malgré ses qualités, le Rafale français ne s'est jamais imposé face au F-35A américain lors des compétions passées. Mais l'arrivée prochaine des drones collaboratifs pourrait bien changer la donne dans ce domaine.
Les drones collaboratifs, qu'ils soient Loyal Wingmen ou Remote Carrier, représentent une nouvelle génération de drones de combat destinés à être contrôlés par un avion de combat, de sorte à en étendre les capacités. Contrairement aux drones actuels, comme les drones MALE, ceux-ci ne seront pas pilotés à distance, mais simplement contrôlés par l'équipage de l'avion de combat, la fonction de pilotage étant gérée par une intelligence artificielle.Ces nouveaux drones seront de tailles, de formes et de capacités variables, selon leurs missions, et pourront emporter des senseurs et des effecteurs (missiles, bombes, brouilleurs…) de sorte à démultiplier les capacités de combat ainsi que les options tactiques de l'appareil piloté, d'autant qu'un unique chasseur sera en mesure de contrôler plusieurs de ces drones simultanément.
On comprend, dès lors, à quel point l'arrivée de ces nouveaux systèmes va bouleverser la conduite des opérations de guerre aérienne, la faisant entrer, cette fois de manière bien sensible, dans une véritable nouvelle génération, bien plus surement que n'a pu l'être l'arrivée de la fameuse 5ᵉ génération d'avions de combat.
Cette transformation va également changer radicalement le rôle de l'avion de chasse dans ce nouvel environnement, avec à son terme, une redistribution des cartes quant aux capacités à forte valeur ajoutée de ces derniers, critères déterminants aussi bien au combat que lors des passations de marchés.
En effet, l'avion de chasse va voir son rôle premier évoluer d'une fonction de vecteur, à une fonction de coordinateur. Aujourd'hui, un avion de combat constitue avant tout une plate-forme centralisée capable d'accueillir, de transporter et de mettre en œuvre des systèmes de détection et ainsi que des munitions, que ce soit pour des missions de supériorité aérienne, de frappes ou de renseignement.
L'avion de chasse est donc avant tout un vecteur, qui se doit d'être lui-même sur place et en bonne position pour mener sa mission, ce qui naturellement l'expose à de nombreuses menaces. De fait, des qualités comme la furtivité s'avèrent très importantes pour accroitre la survivabilité de l'appareil, et donc son efficacité au combat.
En revanche, les qualités aéronautiques, comme la vitesse, l'autonomie ou la capacité d'emport de charge, s'avèrent moins critiques face à ces capacités à forte valeur ajoutée. Cette grille de lecture évoluera profondément avec l'arrivée des drones collaboratifs, puisque ce seront eux, et non l'avion lui-même, qui joueront le rôle de vecteur, et l'avion de combat.
En d'autres termes, les qualités plébiscités au sujet des avions de 5ᵉ génération, seront aisément et économiquement transposées sur ces drones, comme la furtivité, alors que l'avion de combat, lui, devra s'appuyer sur des qualités autres, comme une grande autonomie, une grande vitesse, voire la capacité à emporter de lourdes charges dans le cas des Remote Carrier par exemple.
La seconde caractéristique critique d'un avion de combat pour contrôler efficacement des drones collaboratifs, sera naturellement la taille de son équipage. Pour les chercheurs américains, il semble aujourd'hui très hasardeux de s'appuyer sur des appareils monoplaces pour mettre en œuvre efficacement plusieurs de ces drones autour et au profit d'un avion de combat, la charge cognitive supplémentaire imposée au pilote par le contrôle de ces drones étant largement excessive pour une conduite efficace de mission.
De fait, si un chasseur monoplace, comme le F-35A ou le Rafale C, sera en mesure de contrôler un ou deux de ces futurs drones simultanément, un chasseur biplace, comme le Rafale B, pourra lui en contrôler plus du double, offrant des capacités opérationnelles démultipliées à l'équipage comme à la force aérienne qui le met en œuvre.
La troisième caractéristique, devenant indispensable pour la mise en œuvre de ces futurs drones, n'est autre que la capacité de l'appareil à évoluer pour intégrer cette évolution majeure.
Outre le fait que les appareils devront subir une évolution radicale pour pouvoir communiquer et interagir efficacement avec ces drones, ces derniers seront appelés à évoluer beaucoup plus rapidement que les avions de combat eux-mêmes, probablement à rythme aussi soutenu que le fut celui des avions de chasse dans les années 50 et 60, lorsqu'un nouveau modèle de chasseur entrait en service tous les 3 ou 4 ans.
Pour y parvenir, les appareils pilotés devront alors faire preuve d'une extraordinaire capacité à évoluer, tant pour intégrer ces nouveaux systèmes que pour préserver l'ergonomie et l'efficacité de l'interface homme-machine, ce qui suppose, au-delà de qualités de conception technique, une grande stabilité du système de systèmes au cœur des appareils.
D'autres qualités, comme la disponibilité et la maintenabilité, prendront, elles aussi, un poids plus important dans les grilles d'analyse à venir, avec l'arrivée des drones de combat, tant il est probable que l'intensité opérationnelle par appareil ira croissant du fait de la diminution du risque sur l'avion et son équipage.
Mais les points évoqués ici suffisent à imaginer à quel point la supériorité du F-35 dans les années à venir sur le marché des avions de combat pourrait être amoindrie. En effet, la furtivité de l'appareil, l'un de ses principaux atouts, perdra beaucoup de son aura face à la capacité de ne mettre en œuvre efficacement qu'un ou deux drones du fait de sa nature monoplace.
D'autres appareils, comme le Rafale B dans sa version F5, afficheront des performances et des capacités bien plus valorisables que par le passé du fait des évolutions du champ de bataille aérien, ainsi que de sa configuration biplace et bimoteurs, de son rayon d'action ou encore de sa vitesse.
Surtout, l'évolutivité du Rafale, largement démontrée jusqu'ici, ainsi que la stabilité de son système, seront de précieux atouts face au F-35 qui peine toujours à stabiliser son système d'information embarqué, et pour qui chaque évolution représente un défi critique.
On comprend, dès lors, à quel point l'assurance dont peut faire preuve Dassault Aviation et la Team Rafale dans son ensemble quant à la pérennité de son appareil dans les années à venir, peut être effectivement fondée, au point qu'il se pourrait bien qu'à l'avenir, une fois les premiers Remote Carrier de MBDA intégrés à l'avion français, celui-ci puisse faire bien plus que jeu égal avec le F-35 lors d'éventuelles compétitions internationales à venir.
Il en ira, naturellement, tout autant d'autres modèles, comme le Typhoon européen, le Gripen E/F suédois, et l'on pense également au Boeing F-15EX qui semble particulièrement bien taillé pour le contrôle de drones coopératifs lui aussi.
Il sera à ce titre particulièrement intéressant d'observer l'influence qu'aura l'arrivée de ces drones, et l'expérience acquise notamment pour les intégrer aux avions d'ancienne génération, sur la conception des avions de combat de 6ᵉ génération, comme le NGAD américain, le Tempest britannique et le SCAF européen.
On peut notamment s'interroger sur la pertinence de concevoir ces appareils en version monoplace, alors que certains experts mettent en garde contre cette configuration pour interagir et contrôler ces drones.
Une chose est certaine cependant, il semble indispensable pour la France non seulement de maintenir son effort pour faire évoluer son Rafale, mais également pour développer, à un rythme soutenu, les premières solutions de type Remote Carrier destinées à évoluer avec le futur standard F5, et ce, afin d'accumuler le plus rapidement possible une expertise technique, mais également opérationnelle dans ce domaine appelé à devenir critique, tant pour la conduite de la guerre aérienne que pour promouvoir l'appareil et son techno-système sur la scène internationale.
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Il y a 6 heures, Patrick a dit :
Certes mais on ne va pas refaire ce débat, il est plus facile de faire de l'annulation active sur une cellule à faible SER que sur une cellule rayonnant beaucoup.
C'est vrai aujourd'hui, ce sera vrai demain, mais la furtivité électronique deviendra de plus en plus puissante et pourra surmonter ce handicap à peu de frais.
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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
dans Economie et défense
Posté(e)
Ta théorie c'est de dire que le prix est un bon indicateur du CO2 direct et indirect qui sera émis. Pourtant si tu fais de l'électricité soit nucléaire soit renouvelable soit au charbon, il est probable que les émissions de CO2 seront assez différente, plus que les différences de prix.