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Picdelamirand-oil

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Messages posté(e)s par Picdelamirand-oil

  1. Je dirais que le block 4 du F-35 n'est pas la version finale de l'avion, c'est seulement la première version décente de celui ci, décente voulant dire qui ressemble un peu à l'ORD initial du F-35.

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  2. il y a une heure, bubzy a dit :

    Oui et pour revenir à l'Allemagne VS France, l'Allemagne est exportatrice nette alors que la France est importatrice nette. Par conséquent l'empreinte carbone des deux pays s'équilibre. (j'aimerai bien trouver des chiffres fiables, quand j'aurai le temps)

    Ce ne sont pas du tout les mêmes ordres de grandeur sur 2958 milliards de PIB le déficit de la France est d'une centaine de milliards soit 3,38 % alors que les émissions allemandes de CO2 sont le double des émissions françaises. Et une grande partie de notre déficit vient de l'importation d'énergie pour laquelle on compte les émissions de CO2. Par exemple on ne crédite pas l'Arabie Saoudite de tout le CO2 émis par le pétrole qu'elle exporte.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone_liées_à_l'énergie

     Pays          CO2 milliards           en %      t/hab/an

                     de tonnes GT/an

    Allemagne         0,72                  2,2 %         8,70

    France               0,31                  0,9 %         4,56

    Monde             32,84                 100 %         4,37

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  3. Il y a 8 heures, Benoitleg a dit :

    Observée sur 50 ans, l'explosion de production d'énergie primaire est impressionnante.

    spacer.png

    https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-energie-2021/6-bilan-energetique-de-la-france

    On passe  de 600 TWh en 1970, puis une baisse liée au choc pétrolier, et 600 Twh en 1980, à presque 1500 Twh vers 1986 (X 2.5 en 6 ans).
    On note aussi que le charbon ne pouvait suivre le rythme (hors même les limites de ressources et émissions de CO²), avec une production de 300 Twh en 1970 pour environ 40 millions de tonnes de charbon extrait, et qui ne cesse de décliner par la suite.

    Le sommet d'extraction de charbon (90 millions de tonnes en 1927) n'aurait pu donner que quelque chose comme 600/700 Twh.

    Oui il s'agit de la production Française d'énergie primaire, donc sans les importations parce que si on compte les importations on passe de 1423 TWh en 2020 à 2571 TWh.

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  4. il y a 33 minutes, bubzy a dit :

    L'aasm 1000 possède le même kit de propulsion ? Est ce que la portée sera amoindrie ?

    Non c'est un kit dérivé, la portée est légèrement plus grande que la 250 kg donc il doit y avoir beaucoup plus de poudre.

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  5. Il y a 22 heures, bubzy a dit :

    Rien n'est plus faux. Tu fais un amalgame entre production électrique et consommation d'énergie. 

    La France est encore dépendante des énergies fossiles pour 80% de ses usagers. 

    Decarbonner la production électrique est une chose, et c'est important, mais y'a tout le reste.

    Quand au délire sur les ONG ou associations, je sais pas si c'est de l'humour ou vraiment le fond de ta pensée, mais porte plainte contre moi. J'ai signé tout ce que j'avais à signer et participé financièrement pour que cette plainte aboutisse. 

    Et la justice a tranché. Donc bon. 

    Oui mais son graphique n'est pas que pour la production d'énergie électrique, c'est pour toute l'énergie....

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  6.  

    Japan, Sweden sign deal for possible GCAP co-operation

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

    Le Japon et la Suède signent un accord pour une éventuelle coopération GCAP

    Le Japon et la Suède ont signé un accord qui pourrait permettre au pays scandinave de jouer un rôle dans le nouveau programme mondial de combat aérien (GCAP).

    Les deux pays ont signé l'"Accord sur le transfert d'équipements et de technologies de défense" fin décembre 2022, environ deux semaines après que les partenaires du GCAP - l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni - ont annoncé le 9 décembre le programme conjoint d'avions de combat.

    Le ministère japonais de la défense (MoD) a déclaré à Janes que l'accord fournit un cadre formel pour un engagement bilatéral plus profond en matière de technologie de défense. Le ministère de la défense a déclaré que l'accord facilitera dans un premier temps les discussions entre le Japon et la Suède pour identifier les domaines de collaboration, y compris - potentiellement - le GCAP.

    "Les détails de la coopération en matière d'équipements et de technologies de défense avec la Suède, y compris le développement de la prochaine génération de chasseurs, seront déterminés par l'échange de vues entre [les pays] à l'avenir", a déclaré un porte-parole du ministère japonais de la Défense. "Par conséquent, à ce stade, il est prématuré de mentionner dans quels domaines il est possible de coopérer."

     

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  7. il y a 16 minutes, emixam a dit :

    Donc avec les contrats export achevés ou entrés en vigueur (225 appareils) les industriels viennent juste de fini de se rembourser.

    Pour les prochains contrats (probablement Indonésie 18/36 appareils et Inde ?? appareils), cette part qui servait à rembourser les industriels sera toujours d'actualité ?

    Disons que ça laisse plus de souplesse pour des négociations. :biggrin:

  8. Il y a 7 heures, wagdoox a dit :

    je reprends le calcul avec les 4 millions par avion et par an qui avait ete donne dans la presse. 4x30= 130 millions environ (on est pas loin du tout). Plus les 117 millions de r&d taxe et prod. On arrive justement au 250 millions. 

    si on prend le cout du rafale « vanilla » vendu en inde on a environ 92 million l’unite. plus 20% de tva, on est bien a 117. 
     

    inversement, je reprends les 10 milliards de r&d / 286 (a l’epoque) = 35 millions. Je prends le cout de prod + taxe https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Dassault_Rafale soit environ 70 millions, j’enleve 20% > 70-14= 56 millions. J’ajoute la r&d 56+35= 91 millions, on est pas loin des rafales indiens a nouveau. 
     

    et la maintenance comme la r&d sont bien payé. Hesites pas a me dire si je suis passé a cote de qqch mais je calcule ca ainsi. (J’ai pris des euro constant de 2014 a dessin, le contrat indien est pas loin).  

    Le f35 est un contre exemple alors que le rafale est un bon eleve, c’est aussi une des grosses raisons de son exportation dont on parle rarement. 
     

    Enfin tu remarqueras les indiens sont entrain de remettre du couche avec les 88 f35 canadiens pour 19 mds vs 36 rafale 9 mds. Perso je me marre. 

    Le Rafale Indien coûte  3,42/36 = 95 millions € mais là dedans tu as les industriels qui doivent récupérer les 25% du coût du développement qu'ils ont payé. Pas tout évidemment mais sur le volume d'export probable or celui ci traditionnellement est jugé égal au volume de vente à la France.

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  9. il y a 41 minutes, wagdoox a dit :

    Ok mais je prendrais pas le cout des standars, tu as des trucs parasites là dedans, sauf a faire entrer le cout des aasm par exemple. 
    La maintenance est comprise dans les 42,5 milliards. Le senat a calcule le remplacement des avions grecs a 117 millions par avion. (De memoire)

    Franchement je ne crois pas que la maintenance soit comprise dans les 42,1 milliards, pour le F-35 le coût d'acquisition est $ 400 milliards et le coût d'opération est $1300 milliards soit plus de 3 fois le coût d'acquisition, pour le Rafale j'avais calculé que le coût d'opération était de l'ordre de € 135 Millions donc il resterait pratiquement rien pour le développement.

  10. Il y a 1 heure, wagdoox a dit :

    Ton cacule est interessant mais les chiffres me surprennent. Le budget du programme raf est de 41,5 milliards pour 225 appareils. 
    le chiffre de 230 millions par appareils, c’est r&d + prod + entretien + tax. 70 millions c’est le prix prod + tax uniquement. 

    Moi j'ai trouvé 42,1 milliards pour 225 appareils, mais comme c'est dérivé d'une estimation de 2014 je rajoute de l'inflation qui sur cette période est comprise entre 1 et 2 % par an et donc j'ai pris 15% (pour 9 ans) et je rajoute aussi le prix de F3R et celui de F4 et du coup j'arrive à 52,5 milliards. Et donc 233 millions c'est  r&d + prod + tax seulement

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  11. Il y a 11 heures, Stark_Contrast a dit :

     

    beaucoup de gens observent. ne disent rien et me contactent par messages privés. les méthodes de certains, m'ont fait beaucoup de "nouveaux amis". plus certains sont désagréables, plus je me fais des amis.

    mes messages privés préférés sont les excuses. Ils ne devraient pas s'excuser pour ce que les autres font - mais c'est exceptionnellement gentil. et c'est aussi pourquoi je ne me fais pas d'opinion sur "ce que tout le monde sait sur les Français" beaucoup plus de bon que de mauvais dans mon expérience jusqu'à présent. 

    Bah, moi aussi j'ai des témoignage de sympathie regarde, rien qu'aujourd'hui

    http://www.air-defense.net/forum/topic/29-le-f-35/?do=findComment&comment=1606176

    :bloblaugh:

  12. il y a 1 minute, bubzy a dit :

    spacer.png

    Sinon, sans rire, on fait comment pour retrouver facilement des vieux billets ? Suis-je vraiment une quiche avec l'outil recherche ? 

    Moi je retrouve les billets que j'ai écrit: si je veux retrouver le billet d'un autre je cherche une réponse que j'ai faite à ce billet par exemple. Ensuite j'essaye de me rappeler un mot discriminant que j'ai employé dans ce billet (il faut une bonne mémoire) et je fais la recherche sur ce mot "par auteur" pour ne pas être noyé sous les résultats.

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  13. il y a 38 minutes, bubzy a dit :

    @Picdelamirand-oil... Je ne te dois pas d'excuses, puisque je n'ai jamais mis en doute une petite phrase que tu as lâché ici même il y a plusieurs années (2014, 2015 ? Celui qui trouve gagne un Kinder Bueno)

    Dans cette phrase, tu estimais la fin de la phase de développement initiale du F-35 ne pouvait pas arriver avant 2030 (soit aujourd'hui le block 4 qui en fera un vrai avion opérationnel et proche de ce qu'il devait être au départ)

    Je ne sais pas faire de recherche sur ce site mais je veux retrouver cet oracle. 

    dans un article que j'ai cité plus haut (https://www.navylookout.com/building-up-the-lightning-force-when-will-the-uk-get-its-f-35-jets/), j'ai trouvé ceci :

    En se basant sur cet article écrit en septembre 2022, il leur reste donc désormais 6 ans pour ajouter une seule année de retard. 

    Ta prophétie était donc la bonne ! 

    Je m'en veut d'avoir été autant surpris par cette prophétie à l'époque. Je m'en réjouissais intérieurement, mais je me disait que ça ne pouvait être vrai, c'était beaucoup trop long et exagéré pour un tel programme, recevant autant d'attention et de milliards, aussi mauvais que les US pouvaient l'être dans leur gestion de programme. 

    Tu n'es pas le messie. Mais tu mérite d'être élevé au rang de prophète. Une sage parole sors de ta bouche, je te serais à jamais fidèle. Ô gloire à toi, qui a accès au saint des saints, et qui daigne s'abaisser à quitter sa glorieuse position pour venir nous abreuver de sa sagesse à nous, pauvre peuple qui croupie dans sa condition miséreuse. 

    Je décide en ce jour de te remercier, et de t'offrir des présents. Acceptes les en gage de ma bonne foi. Et veuille pardonner le péché que fut mon incrédulité. 

    C'est pourquoi je t'invite officiellement à partager un moment avec sainte blanche, blonde ou brune. Et que j'enjoins chacun de tes nouveaux disciples à se joindre à nous. 

      Révéler le contenu masqué

    En vrai je suis sérieux. Un IRL, depuis le temps qu'on en parle... Je transformerai même ça en convention tiens. Avec des invités et tout...

     

    http://www.air-defense.net/forum/topic/29-le-f-35/?do=findComment&comment=789297

     

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  14. il y a 11 minutes, Stark_Contrast a dit :

    comment savez-vous ce que les Suisses savaient dans une évaluation classifiée ?

    Cela a été dit officiellement.

    il y a 20 minutes, Stark_Contrast a dit :

    Mais vous faites des suppositions. Vous dites "je ne fais pas de suppositions", puis vous faites plusieurs suppositions, notamment sur la façon dont les "Américains" pensent...

    ce que je pense, ce que les Suisses pensent

    et ce que tout le monde "sait" :

    Vous êtes pénible, il faut toujours tout vous expliquer mot à mot : quand on répond à une affirmation dans laquelle on est accusé de supposer quelque chose et qu'on répond je ne suppose rien on dénie simplement l'accusation et on ne veut pas dire qu'on ne suppose jamais rien. Donc dans ce cas j'ai nié avoir supposé  que les décisions des Suisses n'ont rien à voir avec l'avion lui-même. Mais j'ai quand même le droit de faire d'autre suppositions.

    Et la formulation "tout le monde sait" est juste une formule de style. quant à ce que les Américains pensent et ce que les Suisses pensent, il suffit de les écouter ou de les lire pour le savoir, il y a bien sûr des exceptions, mais elles sont tellement rares qu'on peut les négliger en première approximation.

    il y a 32 minutes, Stark_Contrast a dit :

    Vous faites également des suppositions sur moi, mes sources et la façon dont j'ai formé mes opinions et mon expérience. Vous réalisez que ce n'est pas parce que je poste des documents "open source" assez standard que je suis limité à cela ? 

    C'est très bien de ne pas être limité mais si cela n'apparaît pas dans vos contributions cela ne sert à rien et ne peut pas emporter la conviction de votre interlocuteur. Donc je me fonde sur ce que j'ai lu de vos arguments.

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  15. Carburants de synthèse : une solution pour la mobilité durable ?

    Les carburants de synthèse ou e-carburants suscitent un intérêt grandissant pour accompagner la transition énergétique et limiter les émissions nettes de CO2 dans le secteur des transports, et plus particulièrement dans le secteur aérien. Pourquoi ? Comment ? Décryptage par Sylvain Nizou, Chef de programme adjoint Economie circulaire du carbone au CEA.

    Qu’est-ce qu’un carburant de synthèse ?

    Les carburants de synthèse, aussi appelés e-carburants (e-fuels) pour électro-carburants, sont des carburants produits sans pétrole ni biomasse, mais à partir de CO2 et d’électricité bas-carbone. Contrairement aux carburants issus de ressources fossiles, tels que l’essence, le kérosène ou encore le gasoil, les e-carburants s’inscrivent dans une approche circulaire dans laquelle le CO2 émis lors de la combustion du carburant est aussi utilisé pour synthétiser ce dernier. Le CO2 est considéré ici comme une matière première et non comme un déchet. Il peut être collecté sous une forme concentrée auprès des activités industrielles (cimenteries, aciéries, chimistes) ou de transformation de la biomasse et des déchets (incinérateurs, méthaniseurs, fermenteurs). Il peut aussi être directement capté dans l’atmosphère par des procédés de Direct Air Capture (DAC), mais sa faible concentration dans l’air rend ces procédés gourmands en énergie, incitant à privilégier en priorité les sources de CO2 concentrées.

    Comment le fabrique-t-on ?

    Le CO2 étant une molécule stable et dépourvue d’énergie, il est nécessaire de le transformer au moyen d’une source d’énergie. Si de l’électricité est directement utilisée, on parle de procédé d’électro-réduction du CO2 mais les technologies les plus matures reposent d’abord sur une électrolyse de l’eau permettant de produire de l’hydrogène bas-carbone, qui est ensuite combiné au CO2, dans un réacteur thermocatalytique, de manière à produire un carburant. Pour que ces carburants de synthèse deviennent intéressants du point de vue de leur empreinte carbone, il faut en effet veiller à les produire à partir de sources d’énergies bas-carbone, qu’elles soient d’origine nucléaire ou renouvelable.

    La transformation du CO2 en e-carburants peut servir à produire une variété de composés utiles, selon la nature des procédés mis en jeu. Le méthane est accessible par hydrogénation du CO2 et cette réaction, dite de Sabatier (lauréat du prix Nobel de chimie en 1912), permet de fournir un carburant alternatif au gaz naturel pour véhicule (GNV) d’origine fossile. Selon la nature des procédés mis en jeu dans la conversion du CO2, il est également possible d’accéder à des composés liquides et particulièrement denses en énergie, tels que des alcools – et en premier lieu le méthanol – ou encore des hydrocarbures, tels que le gasoil ou le kérosène. Cette conversion de l’énergie électrique en énergie chimique, sous une forme gazeuse ou liquide, est appelée Power to X (Power to Gas ou Power to Liquid) et fait partie de la stratégie plus générale de capture et valorisation du carbone (CVC) ou CCU (Carbon Capture & Utilization).

    Quels sont les bénéfices de ces carburants de synthèse ?

    Issus du sous-sol, le pétrole et ses dérivés fossiles présentent des impuretés importantes en soufre et en azote qui doivent être éliminées lors du raffinage en carburant, pour limiter les émissions problématiques de polluants. Sur le plan environnemental, un avantage majeur des e-carburants est d’éliminer cette problématique en utilisant le CO2 et l’eau comme seules sources de matières.

    Quelle que soit l’origine du CO2 employé pour leur synthèse (fossile, biologique ou atmosphérique), les e-carburants se caractérisent de plus par une empreinte carbone réduite sur tout leur cycle de fabrication d’au moins 70 % par rapport aux carburants pétroliers. Ils représentent donc une alternative sérieuse et efficace pour la réduction des émissions du transport. Les carburants de synthèse peuvent en effet se substituer directement aux carburants pétroliers. Sans mobiliser de ressources fossiles comme le gaz ou le pétrole, ils bénéficient pourtant des mêmes qualités sur le plan énergétique. Ils sont désormais reconnus par l’Europe (ambition « Fit for 55 » de juillet 2021 de la commission européenne) comme une solution complémentaire à déployer pour la décarbonation des transports. Par cette démarche, l’utilisation du CO2 associée à une énergie bas-carbone évite donc l’extraction de ressources fossiles, comme le pétrole, pour maintenir durablement des services énergétiques et économiques utiles, dans une approche d’économie circulaire du carbone.

    Pour quels secteurs du transport les e-carburants représentent-ils une solution transitoire ou durable de décarbonation ?

    Les carburants de synthèse ont l’avantage de pouvoir être employés sur des systèmes de motorisation à combustion déjà existants : nos moteurs thermiques. Ils peuvent ainsi représenter une solution transitoire pour les filières disposant à terme d’alternatives à la motorisation thermique mais peuvent aussi devenir une solution durable pour les filières ne disposant pas d’autres alternatives pour réduire leurs émissions de CO2. Certains secteurs de la mobilité comme les véhicules légers et particuliers bénéficient déjà de moyens de décarbonation efficaces tels que l’électrification de la mobilité légère, par exemple. En revanche, d’autres secteurs tels que la mobilité lourde et longue distance (terrestre, maritime, aérienne), pourront difficilement se décarboner par l’électrification ou l’hydrogène voire nécessiteront 10 à 20 ans pour adapter leurs motorisations et les infrastructures de recharge. Ce sont ces secteurs qui doivent pouvoir bénéficier en priorité des carburants de synthèse, en complément des biocarburants. L’objectif n’est donc pas de concurrencer l’électricité ou l’hydrogène et d’alimenter nos voitures aux e-fuels mais bien de proposer une solution bas-carbone durable pour les secteurs qui ne pourront pas transitoirement ou durablement adopter d’autres stratégies de décarbonation.

    Les e-carburants viennent ainsi répondre en priorité aux besoins du secteur aéronautique, qui dispose pour sa décarbonation de très peu d’alternatives au kérosène, en particulier sur les appareils long-courriers. En effet, l’hydrogène ou l’électricité ne peuvent pas être des alternatives encore envisageables pour ce type d’usage, car elles imposeraient d’opérer d’importantes modifications de toute l’infrastructure d’acheminement de l’énergie (électrique et/ou hydrogène), de la motorisation, de la conception des réservoirs et des avions. Avec l’hydrogène ou l’électricité, la quantité d’énergie embarquée dans le réservoir est moindre qu’avec du kérosène. Conséquence, pour parcourir la même distance, les réservoirs d’énergie (batterie ou hydrogène) occupent un volume au minimum 3 à 4 fois supérieur aux réservoirs de kérosène. Avec le kérosène de synthèse, il n’est pas nécessaire de changer intégralement les flottes d’avions long-courriers, car il s’agit de la même molécule produite différemment. Les constructeurs des secteurs du transport maritime longue distance et du transport routier sont également intéressés par ces carburants de synthèse. Là aussi, il n’est pas nécessaire de changer les systèmes de motorisation (moteurs électriques et/ou piles à combustible) additionné de nouvelles infrastructures de recharge coûteuses puisque l’ambition est de proposer un carburant identique à du diesel ou du fuel lourd sur le plan énergétique mais avec un impact environnemental très réduit.

    Pourquoi ne roule-t-on pas déjà avec ces carburants et quels sont leurs inconvénients ?

    Le revers de ces e-carburants c’est bien sûr le besoin énergétique qu’ils occasionnent pour leur production. Tandis que le pétrole et la biomasse sont des composés énergétiques, les e-carburants, produits à partir de CO2, vont solliciter fortement la production d’électricité bas-carbone pour la fabrication d’hydrogène ou l’électro-réduction directe du CO2. Il convient donc d’anticiper ces besoins massifs en électricité dans les scénarios énergétiques, et de clairement afficher auprès des filières électricité et hydrogène le rôle complémentaire et les besoins des e-carburants. Si ces besoins sont efficacement planifiés et anticipés, la France, qui dispose d’un des mix électriques les moins carbonés au monde, se présente comme un potentiel leader du secteur. En effet, l’intensité carbone d’un carburant de synthèse est très dépendante de celle de l’électricité. Ainsi, la production massive d’e-carburants en France pourrait présenter à la fois une opportunité sur le plan de la souveraineté énergétique du territoire mais aussi au service de nos exportations avec la mise en avant d’un bilan carbone des carburants français meilleur que ceux produits dans des pays où l’électricité est plus carbonée. Substituts désormais reconnus par l’Europe comme nécessaires et complémentaires aux autres vecteurs énergétiques pour la mobilité lourde et longue-distance, les e-carburants devront néanmoins relever des défis à la fois technologiques mais aussi politiques et réglementaires pour anticiper les besoins d’électricité bas-carbone et encourager les industries à miser sur ces stratégies favorables à une réduction de leurs émissions directes et indirectes de CO2. Le programme Economie Circulaire du Carbone du CEA accompagne dans cette optique les équipes de recherche (CEA, CNRS, INRAE, Universités Paris-Saclay, Grenoble Alpes et Aix-Marseille) pour réaliser les ruptures scientifiques et technologiques nécessaires à l’émergence d’e-carburants compétitifs et accompagner nos partenaires industriels.

  16. il y a 37 minutes, bubzy a dit :

    donc au bas mot 40M$ pour la mise à jour de tous les F-35 déjà reçu. Eh ben... Pour une MLU je dis pas, mais là c'est juste pour avoir le produit à peu près en version finale...

    C'est plutôt 50 que 40.... par avion....et il y en a déjà 860 avec l'idée d'en produire 150 par an. Chaque année de production avant le milstone C coûte $ 7,5 milliard supplémentaire. C'est un beau Business plan :biggrin:

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  17. il y a 13 minutes, bubzy a dit :

    Au fait. Aurait-on une idée du gain en terme de prix d'acquisition avec la montée en cadence du Rafale ? 

    Voire une conséquence sur son coût d'entretien avec la multiplication d'avions en parc ? Au moins sur les moteurs, qui n'ont pas subi de changement majeur depuis longtemps, il devrait y avoir un gain non ? 

    Il y a la compétence qui augmente et habituellement on te sort une courbe qui montre une augmentation de l'efficacité au fur et à mesure qu'on produit plus. Mais je pense que pour le Rafale on ne produit pas assez pour que cet effet soit sensible. Pour des A 320 oui ça doit être sensible.

    Par contre j'avais fait des calculs là: 

    http://www.air-defense.net/forum/topic/23594-scaf-politique-imbroglio-des-coopérations-des-participants/?do=findComment&comment=1591561

    qui montrait l'effet bénéfique pour les finances de l'état de l'exportation des Rafale: le coût du programme divisé par le nombre d'avion que la France veut commander donne une valeur de 52,5 Milliards/ 225 avions = 233 Millions TTC, mais si on tient compte des taxes qui reviennent à l'état pour les Rafale Français où on compte des taxes sur le travail et la Tva et sur les Rafale exportés où on ne compte que les taxes sur le travail, le coût que j'avais calculé baisse à 72 Millions par avion.

    Sans compter que l'export a permis maintenant de rembourser les 25% du coût de développement que les industriels avaient avancé. Et sans compter aussi l'effet multiplicateur du PIB de 1.68 qui agit un peu comme une exportation sur les finances de l'état.

    Ensuite tout achat de Rafale supplémentaire se fait au coût marginal de 70,5 millions au lieu de 233 millions puisque le développement est déjà compté dans les 225, sur lesquels il faut retirer les effets bénéfiques ! Alors il ne doit pas rester grand chose :biggrin:

     

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