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Messages posté(e)s par TarpTent

  1. Il y a 2 heures, Ardachès a dit :

    … Quel est l'interêt - en dehors de l'aspect R&D - de ce programme alors que le Crew Dragon effectue actuellement les mêmes missions ?

    Merci d'avance :-)

     


    C’est plus une question de philosophie.

    D’abord, le Dream Chaser ne servira qu’en version cargo, et non au transport de personnel (il est d’ailleurs équipé d’une simple écoutille et non d’un sas, et sera "capturé» par le bras télécommandé de l’ISS afin d’être amarré).
    En cela, il complètera la flotte des Dragon cargo de SpaceX, mais en évitant à la Nasa de dépendre très majoritairement d’une seule société d’exploitation.

    Dream Chaser est composé de 2 parties :
    - le corps portant lui-même, le Dream Chaser proprement dit, permettant de transporter jusqu’à 5 tonnes de fret pressurisé, et jusqu’à 1,5 tonnes de fret non-pressurisé en soute et en pour partie en extérieur*. Au total, il peut embarquer au maximum 5,5 tonnes de fret, peu importe la configuration retenue. Il peut en outre ramener sur Terre 1,75 tonnes en zone pressurisée, et encore 1,75 tonnes en soute ainsi que 500 kgs en extérieur ;
    - le module cargo Shooting Star, non-réutilisable, est lui prévu pour emporter environ 4 tonnes de fret, et sert à brûler les déchets dans l’atmosphère au retour.


     

    Avec un Dream Chaser qui hors fret pèse 9 tonnes sur la balance, l’ensemble Dream Chaser + Shooting Star est donc un gros machin de 20 tonnes une fois chargé au maximum de ses 9,5 tonnes de fret, et qui nécessite donc une grosse fusée pour être envoyé en orbite (Atlas V ou maintenant la nouvelle Vulcan).


    Pour comparaison, un Dragon Cargo peut amener jusqu’à 6 tonnes en orbite dont 3 tonnes en zone pressurisée, et peut ramener 3 tonnes sur Terre.

     

    La vraie différence tient au retour sur Terre :

    La où la capsule Dragon doit revenir au-dessus de l’océan sous parachute (dans une sorte de chute controlée), en encaissant une décélération assez conséquente pouvant être de 4 G voire plus, Dream Chaser doit encaisser au maximum 1,5 g pendant sa rentrée atmosphérique, du fait de sa configuration de corps planant, et peut atterrir sur une piste standard d’à peu près n’importe quel aéroport.
    Il peut en outre se dérouter dans un rayon de 1500 kms en cas de mauvais temps.

    Il y a d’abord un intérêt évident à la relative douceur de la rentrée atmosphérique pour le retour d’expériences scientifiques, et puis la récupérations du fret peut se faire directement à terre au sein d’aéroports ayant toutes les infrastructures pour transférer simplement du fret, sans devoir avoir une flotte à la mer, avec toutes les opérations de récupération qui peuvent par définition être un peu périlleuses.
    Et puis la facilité de s’adapter en quasi-temps réel aux évolutions locales du climat permet nécessairement plus de souplesse, mais également plus de systématisation.

     

    Maintenant, il s’agit aussi d’un pari, celui d’un véhicule devant réellement être réutilisable à 90%, fiable, précis, et au coût d’exploitation suffisamment bas pour maintenir l’intérêt de son usage au-delà de quelques expériences scientifiques particulières.
    Il est actuellement prévu une durée de vie moyenne de 15 vols par vaisseau.
    Et s’il fait ses preuves, la Nasa ou une société privée pourrait tout à fait favoriser le retour des navettes habitées, bien plus confortables pour les astronautes ou tout autre personnel scientifique, avec un avantage certain également dans le cadre du développement du tourisme spatial.

     

     

    *je n’ai pas trouvé d’illustration claire de la chose pour le moment, sans avoir spécifiquement cherché non plus. On semble quand même s’orienter vers des appareils scientifiques pouvant / devant être exposés au vide spatial, ou à des pièces de rechange amarrées en extérieur par exemple.
     

     

    (et puis on ne m’empêchera jamais de rêver de descentes planées vers la surface de Mars ou de la Lune, au lieu de systèmes archaïques et débilitants utilisant des parachutes et des rétro-poussées ! ICARE MON IDOLE !! :laugh: )

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  2. Et maintenant une vidéo qui fourmille de détails intéressants retraçant la fabrication complète du Dream Chaser et de son propulseur, depuis la maquette jusqu’à la livraison dans les locaux de la Nasa :

     

     

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  3. 1er dressage de la maquette à l’échelle 1 de la New Glenn, avec les 1er et second étages stackés.


     

    À terme, elle devrait ressembler à ça [c’est une illustration basée sur la photo ci-dessus ! ]

     

  4. Et c’est maintenant le S28 qui a été amené, en préparation d’un stacking :

    On aura finalement prochainement un test de remplissage complet pour la nouvelle ferme de carburant.
    Si tout se passe correctement, il se pourrait que le prochain destacking soit réalisé pour mettre en place activer les systèmes d’auto-destruction, avant IFT-3.

     

     

    Pendant ce temps-là, E. Musk refroidit sérieusement l’ambiance autour du HLS Artemis et le prochain retour sur la Lune contractualisé avec la Nasa :
    E. Musk "Starship devrait pouvoir atteindre la Lune dans moins de 5 ans".

    Comme, contractuellement, la date de retour sur la Lune est prévue d’ici 2,5 ans, soit il fait excès de prudence, soit le retard pris sur certains segments - notamment les essais de mise en orbite et de ravitaillement - ont pris plus de retard qu’attendu, et ne pourront pas être comblés.

     

     

    Et l’assemblage ainsi que le transport des sections de la seconde tour de lancement vont bon train :

    - Assemblage d’une section directement depuis Boca Chica :


    - 4 autres segments qui avaient été assemblés en Floride se baladent sur une barge, et devraient arriver à Boca d’ici 7 jours :

     

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  5. B10 vient d’être amené cette nuit au Pad Orbital A et y a été juché.


     

    Le dernier tank de la ferme à carburant ayant été installé hier, nous pouvons nous attendre à un test cryo complet, voire une répétition générale jusqu’à l’amorçage des Raptor.
    Aucun tir statique n’est pour le moment programmé.


     

    Comme avant le vol IFT-2, la FAA a fait savoir qu’elle n’avait pas l’entièreté des informations nécessaires à la délivrance d’une licence de vol
    La dernière fois, il s’était passé 2 semaines entre ce post et la délivrance de celle-ci.

     

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  6. il y a 21 minutes, herciv a dit :

    Je crois que l'explication n'est pas à chercher dans une éventuelle collusion avec le Russie. Même si ce non vote arrange franchement les russes c'est certain.

    Mais dans le fond la vrai explication c'est la volonté isolationniste de Trump et de tout un pan de la société US.

    Il y a actuellement un très fort débat sur le nombre toujours croissant d’entrées illégales sur le territoire américains - en volume assez impressionnant - , et largement favorisé par les Démocrates à des fins politiques.
    C’est un nouveau front qui s’ouvre, et le budget consacré à l’Ukraine est en débat depuis bien plus de 6 mois dans la société américaine et au Congrès.

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  7. Comme souvent, les chinois ne font pas semblant.
    Pas semblant de repomper les idées et concepts, de le faire très ouvertement, et d’y mettre beaucoup de moyens, surtout si ça fait ses preuves ailleurs.

    Ainsi donc, Shanghai Spacecom (id Shanghai Yuanxin) vient de lever près d’1milliard de $ pour sa future constellation de satellites, qui se nommera G60… Starlink (parce que pourquoi pas…).

     

     

    Il y a quand même des différences techniques, d’après d’après les demandes déposées auprès de l’UIT :
    - Bandes Ku, Q/V (pas de Ka, pas de E)
    - 1 160 km d'altitude (vs. ~500-550 km)

     

     

    La démarche est soutenue en arrière-plan par le Ministère des Finances, la Banque du Développement de Chine, le Gouvernement de Shanghai, l’Academie Chinoise des Sciences, etc.

     

    L’entreprise a déjà fabriqué son 1er satellite en décembre 2023 et sa capacité de production est estimée à 300 par an.
    Le déploiement devrait démarrer assez rapidement sur 2024.


    À noter qu’il s’agit de la seconde constellation de satellites à être planifiée en LEO après "Guowang", qui elle est développée pat l’entreprise publique chinoise Satellite Network Group.

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  8. Il y a 4 heures, Ardachès a dit :

    … Tu n’évoqueras donc pas plus le manège sur les chopsticks, le blindage des pieds de Mechazilla, le nouveau pare-feu de la ferme à ergols, le chantier d’un nouveau stand d’essai moteurs à Massey et a tout seigneur tout honneur, l’agitation d’une dizaine « d’alpinistes » sur le fuselage du S26 pour ce qui reste un véritable mystère !

    Bref, ça s’agite :laugh:


    ça s’agite mais il n’y a rien de vraiment nouveau pour le moment, et rien de particulièrement important - soit en préparation du prochain vol, soit comme évolution significative -.

    Le S26 continue d’être renforcé et devrait être le 1er cargo mis en orbite, qui servira d’une part à confirmer que le carburant peut être conservé à suffisamment basse température pendant un temps significatif, et d’autre part à réaliser le 1er transfert de Starship à un autre (possiblement).
    Les renforts sont directement liés à sa nature de tank et sont réalisés précisément autour de sa section de réservoir d’oxygène liquide. L’une des bonnes hypothèses est qu’il s’agit d'éviter les déformations significatives lorsqu’il y aura transfert de carburant. Nul doute que les enseignements du S25 lorsqu’il a lentement libéré de l’oxygène liquide (et a explosé suite à un incendie) ont été retenus.

     

    On verra lorsqu’on en sera à envoyer le S26 - a priori pour IFT-4 ? - en orbite, et si le Starship suivant bénéficiera de mêmes renforts.

     

     

    Bref, rien de folichon actuellement : on suit aussi la construction de la (pseudo-) restroom, et ça n’apporte rien non plus.


    Quand les travaux commenceront pour la seconde Tour de Lancement, et notamment les fondations qui devraient dès le départ intégrer un système de déluge d’eau similaire à celui en place sous le pad orbital A, là on pourra s’y ré-intéresser un peu, puisque la fin de construction de cette seconde tour signifiera le début des tests de récupération effective des Booster et Starship.
    Mais ils vont devoir étendre la ferme à carburant, installer des dérivations pour le déluge d’eau, refaire toutes les canalisations pour le Firex… on en rediscute en juin, on verra où ils en sont.

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  9. Pendant que les rumeurs - ou plutôt des indiscrétions - indiquent que la FAA pourrait au mieux attribuer la licence de vol de l’ IFT-3 à partir de mi-février, mais plus probablement à fin du mois, SpaceX communique sur sa préparation, en montrant une photo des 3 prochains boosters assemblés.
    le quatrième est lui prêt à être assemblé.

    On voit ici les Boosters 10, 11 et 12.

     

    « La FAA est sur le point de délivrer une licence de lancement de Starship entre la mi et la fin février […]»

     

     

     

    Lisa Watson-Morgan, responsable du programme Human Landing System de la NASA, a de son côté publié sur LinkedIn les « progrès remarquables » ces 6 derniers mois de SpaceX par rapport au HLS, notamment la présentation d'une « maquette du module support vie fonctionnelle » pour les futures missions.


     

    (je ne parlerai pas du remplacement d’un Raptor Vc sur le S28, de la nouvelle porte coulissante sur la high bay, des 2 nouvelles sections de la seconde tour qui s’apprêtent à être chargées sur base pour être amenées à Starbase)

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  10. Et c’est maintenant au tour de CASIC de tester son propre hopper : il s’appelle ExPace, son saut de puce a duré 22 secondes et il est équipé d’un propulseur au méthane.

    Le 4 novembre, ce propulseur avait réalisé son 200ième essai d’allumage.

     

    En 2025, on pourrait dont avoir au moins 4 sociétés chinoises avec un 1er étage propulsé au méthane pouvant opérationnellement revenir se poser sur terre.

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  11. Il y a 13 heures, Ardachès a dit :

    et pour finir, SpaceX s’apprête à signer un gros chèque pour l’achat de plus de 17 hectares de terrain adjacent à la StarBase … Bref, vous l’avez compris, on fait de la place pour la deuxième tour « upgradée » selon toute vraisemblance.

    Le point qui faire rire jaune, c:est que Cameron County vient d’assurer qu’elle avait aussi des vues sur ces terrains.
    Forcément, depuis que SpaceX s’est installé, ces bouts de terre ont pris un peu de valeur…
    Du coup, pour éviter que la commune n’en fasse un élément de spéculation, SpaceX a proposé à Cameron County d’échanger 42 hectares de terrains qui lui appartiennent tout autour et sont classés comme zone à protéger contre ces 17 hectares attenants à ses propres installations et constructibles.

     

     

    Sinon, petit retour sur le pad orbital A (l’Orbital Launch Mount) et le système de déluge d’eau, parce que cela pourrait très bientôt être vu comme la nouvelle norme en lieu et place des traditionnels pas de tirs avec carneaux.
    - Considérons d’abord que si l’on en parle, c'est parce que l’ensemble a parfaitement fonctionné lors du second tir de test du Starship, et c’est déjà un point essentiel.
    - Ensuite, ce type de pas de tir offre un accès direct aux moteurs, qu’il s’agisse de les mettre en place, faire une visite d’entretien ou pour réaliser un échange standard directement sur le pas de tir.
    - De par sa structure, il se construit plus rapidement qu’un pas de tir normal. C’est d’autant plus flagrant lorsque l’on prend en considération qu’aucune tranchée ou carneau n’est nécessaire.
    - L’ensemble est d’ailleurs bien plus compact, et donc prend une surface au sol significativement moindre qu’un pas de tir actuel.
    - Enfin, le système actuel de déluge d’eau nécessite 378 000 litres de moins que ce que consomme le lancement du SLS, pour une poussée du Starship 2 fois supérieure.

     

    Bien évidemment, ce type de pad ne fonctionne que si l’on ne redresse pas la fusée sur son pas de tir pour la mettre à la verticale.
    SpaceX a privilégié la verticalité, la fusée étant fabriquée debout, déplacée ainsi et juchée sur son pas de tir.
    Un tout cohérent.

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