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Messages posté(e)s par TarpTent

  1. Après son tir Statique, le S30 a été ramené au site de production. Un Raptor RVac ayant été changé, le S30 va repartir pour un nouveau tir statique de confirmation à Massey.
    Le test devrait être mené aujourd’hui ou demain.
     

    Après ce test, le S30 sera considéré comme prêt pour le 5ième vol d’essai d’un Starship.
     


    Pendant ce temps-là, la seconde Tour a reçu son 6ième segment comme prévu.
    Il en restera 3 à rajouter pour finir cette seconde Tour.

    IMG-0809.jpg

     

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  2. il y a 46 minutes, Ardachès a dit :

    … il s’agit désormais de prouver que cette nouvelle itération est aussi fiable que les précédentes ! Plus de puissance et moins de poids c’est parfait mais il faut que ça « marche » !

    La V3 est déjà au banc d’essai depuis plus d’1 an, et le dernier test réalisé l’a été pour la durée normale d’un tir.

    Vu qu’avec les v1 et v2, SpaceX nous a déjà prouvé qu’elle pouvait faire proprement fonctionner plus de 30 Raptor en même temps, et avec l’experience accumulée, il n’y a que très peu de chance que SpaceX régresse avec cette itération.
    Et ce d’autant moins que ces Raptor 3 sont conçus pour être récupérés et réutilisés, comme les Merlin.

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  3. Les chiffres communiqués par SpaceX sont assez dingues :

    Raptor 1 (sea level variant)
    Thrust: 185tf
    Specific impulse: 350s
    Engine mass: 2080kg
    Engine + vehicle-side commodities and hardware mass: 3630kg

     

    Raptor 2 (sea level variant)
    Thrust: 230tf
    Specific impulse: 347s
    Engine mass: 1630kg
    Engine + vehicle-side commodities and hardware mass: 2875kg

     

    Raptor 3 (sea level variant)

    Thrust: 280tf
    Specific impulse: 350s
    Engine mass: 1525kg
    Engine + vehicle-side commodities and hardware mass : 1720kg

     

    Le Raptor 3 gagne 50 tonnes de poussée par rapport au 2, et pèse 700 kg de moins au total.
    Sur un Booster qui en compte 33, et bientôt 35 à terme, les gains seront assez phénoménaux !

    https://x.com/spacex/status/1819795288116330594?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    IMG-0766.jpg

     

     

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  4. La complexité de ce nouveau Raptor v3 synthétisée par E. Musk avec ses propres mots :

    "
    La quantité de travail nécessaire pour simplifier le moteur Raptor, internaliser les chemins d'écoulement secondaires et ajouter un refroidissement régénératif pour les composants exposés était stupéfiante.

    En conséquence, Raptor 3 ne nécessite aucun bouclier thermique, éliminant ainsi la masse et la complexité de celui-ci, ainsi que le système d'extinction d'incendie.

    Il est également plus léger, a plus de poussée et a une efficacité supérieure à celle du Raptor 2.

    Vraiment, une œuvre d'art. "
     

    https://x.com/elonmusk/status/1819597689283121225?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  5. Ça commence à chahuter, et si la Nasa n’est pas spécialement mise en cause pour le moment, Boeing par contre en prend pour son grade.

     

    "Alors que la NASA et les dirigeants de Boeing ont publiquement qualifié ces extensions d'exercice de collecte de données, les inquiétudes soulevées ces derniers jours révèlent que la confiance interne quant à la sécurité du Starliner pour le retour des astronautes est moins grande que ne l'a révélé l'agence."
     

    D’abord une information en parallèle - de ce jour également - histoire de couper temporairement court à LA question récurrente : le module Cargo Dragon EDIT : Cygnus NG-21, pour lequel une conférence d’avant-vol s’est tenue aujourd’hui, contiendra certes quelques affaires pour les astronautes du Starliner, mais n’emportera pas de combinaisons pour ceux-ci qui leurs permettraient de revenir en Crew Dragon (déclaration de Bill Spetch, Space Station Operations Integration manager).
    Les combinaisons pour la Crew Dragon sont en effet et très logiquement différentes de celles pour le Starliner.

    L’hypothèse n’est pas pour autant définitivement écartée, même si le choix pourrait être compliqué pour la Nasa : "Si le Starliner revient à vide, l'alternative la plus probable serait de ramener les astronautes à l'aide du Crew Dragon de SpaceX en retirant deux astronautes de la mission Crew-9 - dont le lancement est actuellement prévu pour quatre personnes dans les semaines à venir. Cela permettrait de libérer deux sièges pour Wilmore et Williams"
     

    Pour revenir donc à Boeing, "L'inquiétude de l'agence concernant le Starliner […] vient du fait qu'elle n'a pas identifié la cause première de la défaillance de plusieurs des propulseurs du vaisseau lors de l'amarrage, a déclaré à CNBC une personne au fait de la situation."
    Or cela rejoint ce que je relayais ce lundi à la suite des tests menés par Boeing, à savoir « les "valeurs de poussée nominales maximales" ne disent rien des soucis précédemment rencontrés à cycle de service élevé et fonctionnement intensif dans la durée. »

    Si l’on ajoute à cela que l’ensemble de la tuyauterie et des valves touchées par les fuites d’hélium ont été conçues par un sous-traitant… et que Boeing ne maitrise pas suffisamment cette partie pour proprement identifier les raisons de ces fuites, la Nasa est de plus en plus chafouin.

    « Après les tests effectués le week-end dernier, la NASA a constaté que 27 des 28 propulseurs de Starliner semblaient en bon état. […]

    Mais d'un point de vue technique, le fait de ne pas connaître la cause première de la défaillance de cinq des propulseurs lors du vol vers l'ISS signifie que le risque de dysfonctionnement d'autres propulseurs lors du vol de retour demeure.

    Mark Nappi, vice-président du programme Starliner chez Boeing, a déclaré lors d'une conférence de presse le 25 juillet que les tests effectués sur les propulseurs avaient donné lieu à des résultats "très significatifs" qui "sont probablement la cause première". Malgré cela, la compagnie n'a pas encore identifié la cause première.

    "Nous allons continuer à démonter ce matériel afin de pouvoir enfin le prouver", avait alors déclaré M. Nappi.

    La NASA doit maintenant décider si elle est prête à croire que le problème inconnu des propulseurs du Starliner ne se reproduira pas, ou même qu'il n'entraînera pas d'autres problèmes. »

     

    Et sur ce point, ça tergiverse :

    "Cette semaine, la NASA a discuté de la possibilité de renvoyer le Starliner vide et d'utiliser à la place le vaisseau spatial Crew Dragon de SpaceX pour ramener ses astronautes. Il n'y a pas de consensus parmi les personnes chargées de prendre la décision, a déclaré cette personne, qualifiant l'issue des discussions en cours à la NASA d'imprévisible compte tenu de la variété des facteurs en jeu.".

    En effet, dès que ça touche aux vols habités, le Commercial Crew Program Control Board (PCB) doit être d’accord à l’unanimité pour qu’une décision soit avalisée.

    «  Si l'un des membres du PCB n'est pas d'accord avec la décision de ramener Starliner avec son équipage, la décision remontera la chaîne de commandement jusqu'à ce que le désaccord soit résolu. En l'état actuel des choses, les discussions au sein du PCB n'ont pas d'issue prévisible, le personnel de la NASA discutant du niveau de risque que représente le retour de l'équipage avec Starliner. »


     

    Le choix est donc plutôt simple - vu de l’extérieur tout du moins - et les conséquences relativement prévisibles en fonction de celui-ci :

    « Si la NASA soutient Boeing et ramène Wilmore et Williams à bord du Starliner, l'agence accepte un niveau de risque actuellement non quantifiable. Un échec majeur lors du retour, avec la vie des astronautes en jeu, mettrait la direction de la NASA sous pression pour mettre fin au contrat de Boeing et à son implication dans le programme.

    Si la NASA décide de renvoyer Starliner à vide, il s'agit d'un vote de défiance à l'égard de Boeing qui pourrait conduire l'entreprise à réduire ses pertes et à se retirer du programme.

    En outre, si la NASA choisit l'option SpaceX et que Starliner revient sans incident, l'agence risque de se voir reprocher d'avoir réagi de manière excessive à une situation dont elle a déclaré publiquement pendant des semaines qu'elle ne représentait pas un risque important.»

     

    https://www.cnbc.com/2024/08/02/nasa-may-return-starliner-astronauts-on-boeing-or-spacex.html

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  6. L’assemblage avance bien pour le Starship S33, qui sera le premier de la lignée des Starship V2.

    IMG-0725.jpg


    https://x.com/deltaiv9250/status/1819048097328120219?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    On peut même l’imaginer faire l’inauguration de la seconde Tour de Lancement, d’ici fin de cette année.


    La tour en question vient de recevoir sa cinquième section, et la 6ième devrait être mise en place demain.
    Une pause sera ensuite nécessaire, la grue devant être prolongée avec les contrepoids ajustés avant de pouvoir hausser les sections suivantes.
    https://x.com/nasaspaceflight/status/1818987435755278581?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  7. Histoire de donner quelques éléments dimensionnants, en se basant sur le rapport financier de Boeing pour le 2ième trimestre 2024 :

    IMG-0711.jpg

    (Page 21 du document mis en lien)

    Boeing, dans son rapport trimestriel, indique que "le retour sur Terre de Starliner a été retardé pour laisser le temps d'effectuer des tests plus approfondis sur les anomalies du système de propulsion" et que ces retards ont coûté jusqu'à présent à l'entreprise 125 millions de dollars.

    (A priori, Boeing a payé les tests d'anomalies à Marshall (fuites d'hélium) et White Sands (propulseurs), ainsi que les coûts supplémentaires associés au maintien de Starliner sur l'ISS et à l'utilisation de l'énergie de la station. Ce qui expliquerait ce montant).

     

    Le montant du contrat initial était de 4,2 milliards de dollars en 2014 (qui a ensuite été modifié avec une augmentation contractualisée de 326 millions de dollars).
    Boeing accuse à ce jour en cumul 1,6 milliards de dollars de dépassement sur ce contrat à prix fixe.
     

     

    Une phrase importante de ce rapport est pour moi celle-ci, même si je veux être certain de l’interpréter correctement - je la mets en français et en anglais, pour un meilleur regard critique - :
    "Au 30 juin 2024, nous avions approximativement 238 millions de $ de coûts précontractuels capitalisés, et 148 millions de $ de potentielles obligations de résiliation envers les fournisseurs liées à de futures missions à prix fixe non autorisées."

    "At June 30, 2024, we had approximately $238 of capitalized precontract costs and $148 of potential termination liabilities to suppliers related to fixed-price unauthorized future missions."

    De ce que j’en comprends, il s’agirait du surcoût / des pénalités de 148 millions de $ dues par Boeing à ses fournisseurs en cas d’annulation (par la Nasa) des missions prochaines couvertes par ce contrat à prix fixe ?

     

    https://www.sec.gov/ix?doc=/Archives/edgar/data/0000012927/000001292724000055/ba-20240630.htm

  8. Je vais regrouper ici quelques autres "informations" trouvables dans le rapport de SpaceX remis à la FAA pour l’extension de licence avec récupération du Booster.
    Et cela confirme que SpaceX a mis dans le rapport toutes les hypothèses envisageables - même peu réalistes au regard de la situation actuelle - afin de ne pas avoir à refaire une soumission spécifique lorsque leur solution évoluera (v2 et certainement v3).

     

    > Carburant résiduel :
    SpaceX considère qu’il restera dans le Booster 74 tonnes de carburant résiduel au moment d’entamer la manoeuvre d’atterrissage elle-même.
    Pour le Starship, SpaceX estime à 101 tonnes le carburant résiduel lors de la même manoeuvre.

    IMG-0703.png

    Ces valeurs doivent se comprendre ’dans le cadre d’une activité opérationnelle, avec toutes les marges nécessaires d’exploitation’.

     

    > Pas de tir en Floride - LC-39A

    Le rapport indique simplement que le LC-39A n’a pas aujourd’hui les installations pour accueillir, tirer et récupérer Super Heavy et Starship, et qu’en cas d’aléa météorologique, SpaceX doit pouvoir maintenir son activité à partir d’une autre base de lancement (traduction : Boca Chica est indispensable à l’activité de tests puis opérationnelle pour Starship)
    IMG-0704.jpg

     

    > Localisation des plateformes de lancement et de récupération

    Sur le sol américain, SpaceX étudie également l’emplacement des Îles hawaïennes comme possible base de récupération (barge dronisée ou terrestre), voire base de lancement.

    IMG-0705.jpg

    La description ici parle de l’impact de ces activités pour les oiseaux de mer cités. L’information est intéressante parce que Hawaï pourrait tout à fait convenir en terme de trajectoire pour une récupération du Starship en opération de relativement basse altitude (mise en orbite de de Starlinks par exemple).
    Et comme il s’agit d’un territoire américain, l’entièreté de la zone est éligible pour des activités spatiales américaines.
     

     

    SpaceX a donc décidé a priori d’élargir significativement sa demande afin de passer une bonne fois pour toutes à la moulinette de l’enquête environnementale et citoyenne préalable à ses activités de trsts et opérationnelles, au moins au titre d’une pré-qualification suffisamment large pour ne plus avoir à y revenir dans les prochains mois, voire prochaines années.

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  9. Je poste l’information dans ce fil, même si elle pourrait être relayée dans plein d’autres.

    Faisant suite à l’accord Aukus entre l’Australie et les USA, "l'agence spatiale australienne a confirmé l'entrée en vigueur de l'accord bilatéral, qui autorise les lancements spatiaux et les missions de récupération des États-Unis en Australie, tout en protégeant la technologie américaine."

    "un porte-parole de l'Agence spatiale australienne a confirmé que des organisations avaient entamé des discussions sur d'éventuels lancements de fusées après l'approbation de l'accord américano-australien.
    « L'Agence spatiale australienne est actuellement en contact avec des entreprises nationales et internationales désireuses d'explorer les possibilités qui s'offrent à elle », a-t-il déclaré. 
    « On estime qu'avec l'accord en place, les opérateurs de vaisseaux spatiaux pourraient fournir jusqu'à 100 lancements spatiaux au cours de la prochaine décennie, ce qui représenterait un bénéfice d'un milliard de dollars pour l'économie australienne."

    https://www.inverelltimes.com.au/story/8713395/agreement-clears-the-way-for-spacex-aussie-blast-off/

     

    C’est dans le cadre de cet accord que SpaceX a entamé les discussions avec les gouvernements australiens et américains afin de récupérer le Starship du vol 5 aux larges des côtes de ce premier (voir information Reuters postée sur le fil Starship).


    À noter que les annonces sur l’utilisation des installations par SpaceX sont une extrapolation des journalistes, qui n’ont pas eu de commentaire de la part de SpaceX en ce sens (cela n’enlève rien à cette possibilité dans le futur, simplement il n’y a pas aujourd’hui de position officielle de SpaceX sur ce sujet).

     

    Extrapolation personnelle : Si SpaceX veut un jour tester le vol point à point avec un Starship, la position de l’Australie serait idéale pour cela…
     

  10. :blink:     :laugh:
     

    Bon, je pense qu’en réalité, SpaceX couvre les différentes options possibles de récupération, dans le dossier qu’il a envoyé à la FAA, parce qu’E. Musk a posté un message sur X "montrant" la récupération du Booster… :

    https://x.com/elonmusk/status/1818083969721659861?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    Et donc, on y voit :
    - récupération décalée par rapport au pas de tir
    - saisie relativement haute du Booster
    - pas de déluge d’eau…
    Voilà voilà.

     

    Je vais donc m’arrêter là en ce qui concerne la couverture des hypothèses de récupération du Booster, et attendre patiemment le cinquième vol pour voir comment ils vont s’y prendre.

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  11. Faisant suite au dernier test mené en collaboration avec Boeing, voici la synthèse réalisée par la Nasa de la démarche et de ses 1ers résultats :

    "

    Le test a consisté à allumer 27 des 28 jets du vaisseau spatial pour de brèves rafales, en les passant un par un, afin de vérifier les performances des propulseurs et les taux de fuite d'hélium. Les résultats préliminaires montrent que tous les propulseurs testés ont retrouvé leur niveau d'avant-vol en termes de poussée et de pression dans la chambre.

    Dans le cadre de la configuration des tests, tous les collecteurs d'hélium, qui contrôlent et dirigent le flux d'hélium, ont été ouverts, ce qui a permis aux ingénieurs de poursuivre l'évaluation de l'approvisionnement en hélium et des taux de fuite de Starliner. Les équipes ont vérifié que Starliner continuait à présenter la marge nécessaire pour assurer un voyage aller-retour depuis la station. Après le test, les collecteurs d'hélium ont été fermés et le resteront jusqu'à ce que Starliner active son système de propulsion avant le désamarrage. Les équipes vérifieront également le taux de fuite d'hélium avant le désamarrage de Starliner.

    Les équipes examinent actuellement les données issues de l'essai à chaud à quai et des récents essais au sol d'un propulseur de Starliner au centre d'essais de White Sands de la NASA, au Nouveau-Mexique, avant de procéder à un examen de l'état de préparation au retour de la navette par l'agence. À l'issue de cet examen, la NASA et Boeing choisiront une date de retour cible. "

    https://blogs.nasa.gov/boeing-crew-flight-test/2024/07/30/nasa-boeing-complete-second-docked-starliner-hot-fire-test/


    En synthèse :
    -
    le test est satisfaisant pour la Nasa
    - elle va rester très vigilante sur le niveau des fuites d’hélium, la pression résiduelle dans les chambres et le volume d’hélium à disposition pour le retour.

     

    À noter en parallèle que la batterie de bord pour le Starliner avait été certifiée pour une durée de vie de 45 jours. Cette certification a été rallongée à 90 jours, ce qui en fait la nouvelle limite de résidence dans l’espace pour cette capsule amarrée actuellement à l’ISS.

  12. Autre point intéressant du rapport transmis à la FAA, les évolutions attendues des Booster et Starship , avec comparaison directe des spécifications fournies lors de la 1ere enquête environnementale en 2022 :

    IMG-0699.png

    (intéressant de noter que le Booster dans sa première mouture était attendu pour avoir 37 Raptor et a fini avec 33 installés (ou alors c’est une coquille du tableau, ce qui est également possible).

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  13. Le 17/06/2024 à 09:17, TarpTent a dit :
    Le 17/06/2024 à 07:53, Ardachès a dit :

    A moins que la hauteur prévue lorsque les « pinces » viendront se saisir du B12 suffise à éviter une dégradation au pied de Mechazilla ?


    Pour le moment, les tests ne montrent pas de hauteur de rattrapage par les pinces, et il n’y a aucune information qui circule là-dessus.
    La Tour est dans tous les cas en capacité de récupérer le Booster à sa hauteur maximale, ce qui limiterait de beaucoup le risque de dégradation forte du béton, et faciliterait le positionnement du booster avant rattrapage - moins de risque de percuter la Tour).

    Seule certitude, les pinces seront décalées pas rapport au pas de tir orbital A, afin de limiter tout endommagement de celui-ci (en théorie).

     


    Ah, les certitudes…

    À ma décharge, c’était vraiment un point sur lequel s’accordaient tous les observateurs : le rattrapage du Booster devait s’effectuer en décalé par rapport à la table du pas de tir orbital, afin d’éviter tout risque d’endommagement.

    Or dans la demande d’extension de licence de vol faite à la FAA, avec donc la récupération du Booster, la société précise qu’elle souhaite opérer le déluge d’eau utilisé pour le décollage également pour le rattrapage du Booster. Le déluge d’eau serait utilisé à pleine puissance pendant environ 30 secondes.

    IMG-0694.png

     

    S’il est compréhensible qu’avec 2 ou 3 Raptor allumés lors du freinage final, SpaceX considère que le pas de tir orbital ne risque pas grand chose (après le 1er vol de test, SpaceX avait même envisagé d’avoir de l’eau coulant sur toute la surface de la table du pas de tir pour éviter qu’elle soit endommagée lors du décollage, et ne l’avait finalement pas mis en oeuvre), la décision est néanmoins éclairante tant elle semble changer la cinématique de la récupération.

    Ainsi, le booster pourrait tout à fait maintenir ses Raptor allumés jusqu’à être quasiment posé sur le pas de tir, directement après rattrapage par les pinces. Ou dit autrement, le rattrapage du Booster ne s’effectuerait pas à hauteur maximale de la Tour, mais bien plus proche de la position de mise en place du Booster.

    Le fait est que le Booster lorsqu’il est mis en place initialement par les pinces est totalement vide de carburant.
    À l’inverse lors du retour, le Booster a forcément un reste de carburant, ce qui le rapproche de fait de la charge maximale supportable par les pinces.
    Avoir des pinces qui lors de la récupération ont plus un rôle de recentrage et d’amortissement que de rattrapage complet peut s’entendre, et ce d’autant plus si l’on considère qu’un rattrapage raté à 50 m au-dessus du pas de tir fera toujours plus de dégâts que le même à 5 ou 10 m au-dessus de celui-ci.

    Toutes ces questions auront obtenu une réponse précise lors de la 1ere tentative de rattrapage, quoi qu’il en soit.

     

    Au titre des surprises, il y a également ce passage qui semblerait indiquer qu’après récupération, le booster serait transporté à l’horizontal.

    IMG-0698.jpg

     


     

    Vue du site de lancement lorsque la seconde tour sera achevée, avec en pourpre l'ensemble des aménagements restant à finaliser :
    IMG-0695.jpg

    Image en meilleure qualité directement dans la source, en page 14 du document officiel :
    https://www.faa.gov/media/82786

     

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  14. Le 29/07/2024 à 11:29, Bechar06 a dit :

    @TarpTent    J'ignore si tu as la voix de feu Albert DUCROCQ qui enchanta les années 60s  avec la "conquête spatiale"  et écrivait aussi dans Air & Cosmos

    MERCI en tout cas pour ton suivi scrupuleux et passionné de ce qui se passe dans l'espace, au profit de tous ... Tu as de vrais talents d'écrivain... A quand une publication ? 


    J’apprécie le compliment, même si je me contente quand même très majoritairement de relayer des informations trouvées par ailleurs.
    Nous avons de belles revues spécialisées et des youtubeurs aujourd’hui de qualité, je les laisse bien volontiers s’occuper des publications avec toute la passion qui les habite.

  15. Il y a 8 heures, jean-françois a dit :

    je  commence à me demander si les astronautes ne vont pas revenir via une autre capsule et laisser la Starliner rentrer à vide

    C’est une supposition légitime, d’autant que le vol de la capsule Crew-9 a été priorisé par rapport à Polaris Dawn, côté SpaceX - voir fil idoine - , et qu’une demande (classique) de la Nasa a été faite il y a quelques semaines afin d’évaluer les ressources et chiffrer les coûts d’une mission de sauvetage avec délai de prévenance court.
    Il n’y a aucune corrélation officielle entre les 2 faits, mais le calendrier interroge quand même.
     

    Dans tous les cas, avoir des astronautes qui reviendraient avec la Crew-9 et un Starliner qui rentre sur Terre à vide mais à bon port serait tout aussi satisfaisant pour la Nasa, qui en finirait également avec les vols de qualification de la capsule de Boeing.

    Boeing ne serait pas ravi, puisque ça finirait de cabosser une image déjà sérieusement amochée.
    Comme Boeing est déjà largement déficitaire avec le développement de sa capsule, celle-ci risque de réaliser ses 5 vols contractuels puis d’être remisée au musée sans aucun regret.

     

    EDIT : en cherchant la référence du contrat d’étude entre la Nasa et SpaceX, je m’aperçois que la Nasa a officiellement reconnu hier que la Crew Dragon peut être une situation de repli… de façon générale. Mais vu le calendrier, difficile de ne pas en tenir compte pour le cas qui nous intéresse :

    "Nous avons deux systèmes différents que nous pilotons », a déclaré Steve Stich, directeur du programme Commercial Crew de la NASA, lors d'une conférence de presse jeudi. Il faisait référence au Boeing Starliner et au Crew Dragon de SpaceX.

    « Évidemment, l'option de secours consiste à utiliser un système différent », a ajouté M. Stich. « Je préfère ne pas entrer dans tous ces détails jusqu'à ce que nous arrivions à ce moment-là, si nous arrivons un jour à ce moment-là. "

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  16. Le cinquième vol d’essai pourrait se dérouler fin août ou début septembre, selon E. Musk* : le fait de vouloir rattraper le booster semble nécessiter une modification significative de la licence de vol attribuée par la FAA, et celle-ci pourrait ne pas se prononcer avant la fin de l’été sur ce sujet.
     

    À titre personnel, je considère que ça arrange largement SpaceX, qui aura fini d’assembler sa seconde Tour - tout du moins d’empiler les différentes sections - d’ici là.
    Il manquera sans doute 1 ou  2 mois pour la finaliser avec la mise en place du moteur des pinces et des Quick Disconnection Arms modifiés, ainsi que de la table orbitale B avec son carneau.
    Allié à la conception en cours du Starship v2, le vol 6 pourrait s’effectuer à partir de cette seconde tour avec un v2 d’ici fin de cette année (novembre au mieux, dêcembre raisonnablement).
    Ce cinquième vol ne servirait alors qu’à récupérer un Booster et avoir une entrée atmosphérique un peu moins fantasque du Starship, avec peut-être un test de redémarrage d’un Raptor en orbite pour désorbiter le Starship… et rien de plus.

    SpaceX arrive de toutes façons au bout des enseignements possibles avec cette 1ere mouture du Starship, il est normal qu’accumuler des vols avec celui-ci apporte de moins en moins d’enseignements avec le temps.
    Booster est lui déjà opérationnel en l’état, et la version à 35 Raptor ne sera qu’une évolution dont l’essentiel du développement pèse sur le Raptor lui-même afin de lui permettre de se passer à terme de tout besoin de blindage.

     

    Dans tous les cas, pas de fun a priori sur début août.

     

     

    *Information passée lors d’un échange Tesla avec des propriétaires venant récupérer leur vehicule.
    Je mets le lien en considérant que vous saurez faire la part des choses merci donc de NE PAS commenter ici toutes les informations qui n’ont rien à voir avec SpaceX, soit l’essentiel de la vidéo, et j’inclus également le développement du Roadster en partenariat.

     

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  17. Avec Boeing, on n’attend plus grand chose et on n’est de fait jamais déçu.
    Même quand la Nasa y met diplomatiquement les formes histoire de rassurer tout le monde, il y a toujours derrière quelques incertitudes, voire quelques potentielles grosses inquiétudes non-dites.

    Or donc, le Starliner a mené de nouveaux essais de redémarrage des propulseurs, et comme de bien entendu "Au cours d’un test de tir à chaud en restant amarré, les propulseurs #Starliner ont fonctionné à des valeurs de poussée nominales maximales et le système à hélium est resté stable. Les données seront examinées et incluses dans la justification du vol pour le désamarrage du test en vol de l'équipage de @Space_Station et son retour sur Terre" … déclaration de Boeing.

    https://x.com/boeingspace/status/1817325863106482366?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    Sauf que… sauf que ça grince un peu des dents chez les observateurs, dans la mesure où les "valeurs de poussée nominales maximales" ne disent rien des soucis précédemment rencontrés à cycle de service élevé et fonctionnement intensif dans la durée.
    Lors de ces phases, l’échauffement des matériaux et notamment des vannes (à pilotage pneumatique et contrôlant les propulseurs) peuvent dégrader les joints internes voire endommager les propulseurs.
    En clair, les conditions nécessaires pendant et avant rentrée dans l’atmosphère ne sont pas abordées dans la dernière communication de Boeing, et cela en perturbe certains.
     

    Mais au moins, ils "étudient les données".

     

     

     

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  18. Faisant suite à plusieurs incidents rencontrés entre 2022 et cette année en mai de cette année avec des capsules cargo Dragon (mais pas seulement) dont tous les déchets de l’ISS ne s’étaient pas totalement consumés en rentrant dans l’atmosphère terrestre, et étaient retombés sur Terre, la décision prise par la FAA, la Nasa et SpaceX est de déplacer la zone de retour des capsules de la côte est vers la côte ouest des USA afin que la future rentrée atmosphérique des déchets s’effectue au-dessus de l’eau.

    https://www.spacex.com/updates/#dragon-recovery-to-return-to-the-us-west-coast
     

    Cette nouvelle approche sera effective en 2025, les partenaires étudiants actuellement les meilleurs spots de récupération.
    De même, les moyens nécessaires à la récupération des équipages et des capsules sont en cours de définition, puisque l’entièreté des aménagements, locaux pour les astronautes et usine de reconditionnement sont situés en Floride.

  19. Il y a 23 heures, OhneFear a dit :

    Cette mission va être une des plus excitantes des 20 dernières années.

    Il y a 2 semaines de quarantaine pour les 4 chanceux avant le décollage. Jared n'a pas encore annoncé son isolement donc wait and see.

    La mission Polaris Dawn va être décalée à fin août, la priorité étant donnée à Crew-9.

    Ce report de calendrier est dû à l’arrêt des vols de la Falcon 9, déclaré il y a 2 semaines faisant suite à s’incident du second étage lors d’une mise en orbite de satellites Starlink, et qui vient d’effectuer son retour en vol.

     

    https://x.com/jeff_foust/status/1816874832442568917?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  20. Tir statique réussi pour le S30 depuis Massey, et cette fois les caméras des observateurs ont été idéalement replacées pour des images et vidéos de très bonne qualité.

    https://x.com/thejackbeyer/status/1816997490752643251?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

    Avec le carneau, le tir statique est presque trop propre, mais on continue de voir les ondes de choc sur les vapeurs d’eau.

     

    IMG-0671.jpg

     

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  21. Retour en vol réussi pour Falcon 9 et son second étage, 16 jours après décision de la FAA de stopper tout vol le temps de l’enquête.

    SpaceX et la FAA se sont accordés pour permettre un retour en vol rapide après premières analyses démontrant l’absence de risque potentiel pour les populations ou l’environnement.

    L’enquête sur le dysfonctionnement du second étage suit donc son cours en parallèle.
     

  22. Le S30, après son complet ré-entuilage, vient de partir à Massey pour réaliser un prochain tir statique.
    Dès réalisation et si les paramètres sont nominaux, il ne manquera plus qu’un stacking avec le Booster et une répétition générale de remplissage des réservoirs pour que le Starship soit prêt pour son cinquième tir d’essai.

    IMG-0635.jpg

     

    https://x.com/starshipgazer/status/1815014828433371158?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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