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Messages posté(e)s par TarpTent

  1. Le 25/10/2022 à 12:57, Tetsuo a dit :

    empêche, a se demander comment les fusées décollent encore tranquillement


    Facile : les satellites représentés ici par des points ne sont absolument pas à l’échelle, en plus de ne pas pouvoir voir en 3D les différentes altitudes au plus proche de la Terre (j’entends par là : toutes les fusées n’ont pas à tout traverser, les satellites eux-mêmes vont se mettre sur leur bonne trajectoire d’orbite).


    Du coup, ce que notre esprit prend pour un embouteillage ingérable est en réalité un champ plein de "vide* " essentiellement, avec assez peu de particules et satellites à prendre en compte pour caler les fenêtres de tir sans risque.
     

    Bien évidemment, c’est une pollution et l’on peut d’ores et déjà considérer qu’il y en a bien trop, et plus tôt on mettra en place des systèmes de désorbitage et/ou de nettoyage d’orbite, mieux ça vaudra.

    Comme calcul simple, partir du principe qu’il y a environ 4500 satellites (on en comptait 2787 à fin 2020, et on peut rajouter 1500 satellites depuis avec notamment Starlink, donc 4500 pour arrondir à grosses mailles) satellites en l’air - j’oublie donc les particules - et le rapporter à la circonférence de la Terre d’environ 40 000 kms. Juste ça, sachant que tous ne sont pas sur le même plan, bien évidemment.

     

     

    *c’est comme nos représentations de champs d’astéroïdes dans Star Wars, avec que des rochers qui rendent difficile le slalom entre : dans la vraie vide, il y a des centaines de kilomètres voire bien plus entre 2 rochers.

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  2. Il y a 1 heure, test a dit :

    It should be analysed trough such NATO - nonNATO perspective

    That’s exactly what Germany wants these days, to limit sales to European Union and NATO countries. I understand why, even the most hypocritical reasons behind.

    But at the end, France has always been part of and a real ally of OTAN, but not a serf or a subject of it, and this notion of NATO / nonNATO criteria is not the only righteous one, and some time even not the right one.

    This said, of course that the question of the relations between Serbia and Croatia is the geopolitical heart of this negociation, and the balance is always the best solution.
     

    As it seems obvious this question is not only a concern on this website, let’s give time to negociations to succeed, with the guarantees obtained by Croatia and EU.

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  3. Il y a 3 heures, mgtstrategy a dit :


    Ça tombe bien, c’est leur rôle, le Typhoon servant à ça, et les pilotes britanniques sont justement là spécifiquement pour aider à apporter cette protection aérienne.
    J’imagine que si cette escadre était équipée de Solex, ça ferait aussi de la pub insistante pour les Solex.

     

    (faudrait quand même qu’ils soient particulièrement bas-de-plafond pour ne pas profiter d’un tel événement médiatique pour communiquer sur leur bestiole. Comme la France quand elle expédie ses Rafale en Polynésie en prenant bien soin  de remonter par tous les pays prospects et en participant à tous les exercices possibles histoire de renforcer encore la comm’ autour, en plus des articles parus dans toutes les langues afin d’insister sur l’exploit de cette projection longue distance).

  4. Il y a 3 heures, Cazadores de montaña a dit :

    En tant qu'extincteur de forêt, c'est un peu juste. Il pouvait transporter 2000/2500 litres d'eau ou de retardateur. La seule chose est sa rapidité et sa précision pour jeter l'eau au début du feu.

    Je serais beaucoup plus réservé sur ce rôle de bombardier d’eau - et je n’ai d’ailleurs pas souvenir de l’avoir lu quelque part. Mais j’ai une mauvaise mémoire - .
     

    D’abord parce qu’à la base, tout appareil ne peut pas être converti en bombardier d’eau.

    Je ne parle pas simplement de l’ajout d’un réservoir avec ses capacités de remplissage et de largage, mais bien de sa conception au regard des exigences et contraintes naissant de ce rôle : l’environnement est chaud, l’air lourdement chargé de particules, les soucis de portance y sont nombreux, le vent en rafale peut être également significatif et nettement déstabilisateur, les manoeuvres sont en plus délicates dans des environnements particulièrement accidentés, et les vitesses requises pour pouvoir à la fois réaliser l’approche, le largage de précision ainsi que l’évacuation s’effectuent dans une plage relativement étroite, avec des contraintes de visibilité naissant du phénomène à combattre mais aussi du dessin de l’appareil.

     

    Tout ceci étant dit, est-ce que l’enveloppe de vol de l’appareil est appropriée ?
    Est-que les propulseurs basculants sont bienvenus dans ce genre d’environnement (un rotor fixe ou un turboprop fixe exposent nettement moins de pièces, joints, tuyaux et autres à l’air libre) ?
    Est-ce que la manœuvrabilité se détériorerait significativement à pleine charge ou en délestage et/ou nécessiterait des modifications des algorithmes de contrôle ?
    Est-ce que l’appareil et ses systèmes de filtrage, de refroidissement et de ventilation sont envisagés / conçus pour faire face à de l’air très chaud et lourdement chargé en particules ?

    Enfin, est-ce que le design de l’appareil s’y prête et la maintenabilité est-elle suffisante pour encaisser durablement ce genre de missions ?

     

     

    Je ne réponds pas dans un sens ou dans l’autre à ces questions, je me les pose juste.

     

    Les missions identifiées par le constructeur jusqu’à présent étaient : VIP & Corporate, Search And Rescue (SAR), Emergency Medical Service (EMS) et Offshore / Energy exploration 

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  5. Je n’en parle pas spécialement parce que je suis le point d’assez loin, mais une des raisons pour lesquelles SpaceX a beaucoup de confiance envers le Raptor 2.0 tient au fait que l’entreprise mène beaucoup de tests différents à McGregor (aussi visibles d’ailleurs que ceux menés à Boca Chica) et continue de l’améliorer.
     

    Ainsi, après les derniers tests d’explosion d’un Raptor afin de valider l’efficacité du bouclier empêchant des éclats de partir dans tous les sens, SpaceX teste les redémarrages sur demande des Raptor afin de pouvoir répondre à différents imprévus :

     


     

    Première journée avec annonce de fermeture de route à Boca Chica depuis le restacking B7 / SN24 : on devrait logiquement avoir les premiers tests de remplissage - sans doute à température ambiante, sauf s’ils sont confiant vis-à-vis du SQD Arm, ce qui n’était pas le cas la semaine dernière - . Par ailleurs, le même test devrait être réalisé pour le SN25, et sans doute le même jour, SpaceX optimisant au maximum désormais les moments où la route est fermée et la base de lancement vidée de tout personnel.
     

    Pour SN25, les tests cette semaine l’amèneront jusqu’à un remplissage complet sous pression avec cryo, avant d’être ramené dans la high bay pour y recevoir ses Raptor.

    Concernant B7 / SN24, l’objectif est d’arriver progressivement à un remplissage complet sous pression avec cryo, ce qui ouvrira directement la voie au tir statique des 33 Raptor. Autant le remplissage complet peut être réalisé sur cette semaine, autant les fermes d’ergols devront être ravitaillées et les dernières protections mises sur les pieds du Pad Orbital A ainsi que sur la plateforme avant que le tir statique ne puisse être mené. Dans les 2 semaines semble une target raisonnable, s’il n’y a pas d’incertitude technique rencontrée entre temps.
     

    Un tir statique à 33 Raptor réussi allié à un SN24 n’ayant pas perdu trop de tuiles à la suite de celui-ci permettrait d’envisager un lancement spatial avant fin d’année.
     

    Si l’objectif d’E. Musk est de tenir ce calendrier, il a récemment précisé qu’un RUD* sur le pas de tir serait catastrophique, ce qui amène SpaceX à prendre un maximum de précautions - dont la mise en place des fameuses protections, sur le Pas de Tir comme sur les Raptor - et à réaliser beaucoup de tests afin de l’éviter autant que faire se peut.
    SpaceX n’est plus dans une logique d’envoi pour tester si ça vole et si ça peut se poser, mais bien pour réaliser et réussir le 1er envol spatial du Starship (la récupération reste un peu secondaire, même si SpaceX place beaucoup d’espoirs dans sa capacité à y arriver à relativement court terme).

     

     

    *Rapid Unexpected Disassembly

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  6. Il y a 15 heures, Cazadores de montaña a dit :

    En tant que SAR naval, il est très utile, car il combine vitesse et endurance.

    Et avec le Leonardo AW101 SAR/Westland Sea King, ils ont par ailleurs une très grosse expérience du SAR et la maîtrise technique qui va avec : dans ce sens aussi, l’AW609 parait assez bien taillé pour ce rôle, opérationnellement parlant.

     

    Le 20/10/2022 à 18:09, Bechar06 a dit :

    A ce jour, Leonardo revendique 60 commandes pour son aéronef à rotors basculants AW609

    Hâte de voir le 1er d’entre eux entrer en service. Ça aura été un travail de longue haleine, mais qui mérite amplement d’aboutir, selon moi.

  7. Un incident technique a eu lieu le 29 septembre au-dessus des eaux internationales de la Mer Noire, lors de la rencontre entre un Boeing RC-135 Rivet Joint britannique et 2 SU-27 russes.

    Ce type de rencontre est à la base monnaie courante, et le Ministre Britannique indique que dans le cas présent, « l’interaction » a duré 90 minutes.

    Cependant et faisant suite à un "dysfonctionnement technique" , un des SU-27 a envoyé* un missile sur le RC-135. Sans conséquence par ailleurs.

    *il semble que le missile ait été lâché, mais aucune information n’indique que le RC-135 ait été verrouillé ni même qu’il était accroché par le radar du SU-27 au moment de l’incident.

     

    Le Ministre anglais a précisé qu’il ne considérait pas qu’il s’agissait là d’une escalade délibérée de la part des Russes.
    Par mesure de précaution cependant, le RC-135 lors de ses patrouilles - qui ont été interrompues le temps que le gouvernement russe apporte une explication à cet incident - vole désormais avec 2 chasseurs en protection.

     

    L’ensemble de la déclaration étant sous-titrée en français, je ne reprends pas ici les propos du Ministre britannique.

  8. La météo s’améliore nettement au-dessus de Boca Chica, on s’attend donc à un re-stackind du SN24 sur le Booster 7.
     

    En parallèle, SN25 vient d’être amené près du pad sub-orbital A. Il va être hissé normalement aujourd’hui pour commencer sa campagne de tests cryo. À noter qu’il n’est pas équipé de Raptor.


    Edit : SN25 levé, et SN24 vient aussi de prendre la voie des airs.

     

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  9. Le 17/10/2022 à 11:23, Deres a dit :

    Franchement, je pense que c'est plutôt un souci politique américain cette histoire. Dans les faits, Elon Musk est "jaloux" que les fournisseurs habituels ayant les bons réseaux du Pentagone bénéficient d'annonces quasi hebdomadaires de la part de la Maison Blanche de nouveaux milliards de dépenses alors que lui qui a fournit une aide extrêmement précieuse et rapide se fait ostraciser plus ou moins ouvertement. Cela a déjà été le cas avec Tesla qui ne bénéficiera pas des subventions étatiques américaines aux véhicules électriques réservés aux majors américaines dont les ouvriers sont syndiqués. Musk n'avait même pas été invité ni cité lors des cérémonies en grande pompe avec tout l'industrie automobile américaine. Cela avait déjà fait un clash sur Twitter à l'époque. C'est un peu la remise des couverts.

    Et franchement, l'attitude américaine est un peu idiote. C'est aussi l'occasion de péréniser Starlink et de s'en servir pour leur propres militaires. Mais peut être veulent-ils avoir leurs propres satellites militaires faisant la même chose et voient Starlink plus comme des concurrents qu'un fournisseur potentiel ...


    Je pense surtout qu’il faut arrêter de tout sur-interpréter. Le Pentagone a déjà contractualisé à plusieurs reprises avec SpaceX (par ex pour fabriquer 4 satellites de détection, en 2020), tout comme l’US Air Force et d’autres.

    Ici, on fait un foin avec pas grand chose en essayant de trouver des explications dans tous les sens (le philanthrope qui a fait ça juste pour se faire mousser, puis le Pentagone l’aime pas, puis il fait une crise de jalousie, bientôt ça sera parce que la couleur du papier peint n’est pas assortie à sa cravate).

    Faisons simple : E. Musk n’avait sans doute pas anticipé que sa proposition de fournir des terminaux à l’Ukraine rencontrerait autant de succès - 20 000 terminaux ! - et qu’ils seraient aussi conséquemment utilisés par le gouvernement et l’Armée, qui ont forcément des besoins spécifiques.

    Donc économiquement, ce n’est pas tenable d’autant que les demandes de terminaux continuent d’affluer. Et SpaceX n’est pas une Fondation, c’est un acteur privé à la base.

    En parallèle, les USA ont débloqué 2,8 milliard de $ supplémentaires d’aides à l’Ukraine a fin septembre, suivi d’une rallonge de 600 millions en octobre, dans leur plan de soutien à celle-ci face à la Russie. Il s’appuient par ailleurs abondamment sur ladite infrastructure pour les transmissions de Renseignements. Donc la demande de participation au Pentagone est juste logique, et est par ailleurs étudiée par eux.

     

    Tout le reste, c’est juste de buzz, du tricotage, de l’enfilage de perles et du temps largement inutilement passé dessus.

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  10. Le 16/10/2022 à 23:14, TarpTent a dit :

    SN24 vient d’être déstacké à l’aide des chospticks (j’ai du mal à employer le terme de « baguettes », en français. Je vais peut-être appeler ça des "bras mécaniques", dans mes futurs posts). Difficile pour le moment de savoir s’il s’agit toujours d’un souci avec le SQD. Je pense personnellement qu’ils en profiteront pour mettre les dernières tuiles en place, après avoir retiré les crochets pour la grue.

     


    Toujours pas d’explication au dé-stacking du SN24, d’autant que les annonces préalables de fermeture de route ont été annulées jusqu’à ce mercredi compris et que depuis dimanche le Pad est désespérément vide et qu’aucune intervention sur le Booster, la Tour ou le SN24 n’ont été entreprises : la meilleure explication à ce jour est finalement que le dé-stacking aurait été réalisé pour des raisons de météo annoncée exécrable… et elle n’est effectivement pas très clémente depuis 2 jours.

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  11. Il y a 6 heures, Patrick a dit :

    J'ai bon?

    Tout ça sur la base d’un seul article, sans plus de recherches complémentaires ou de recoupement d’informations ?

    De l’art d’avoir des certitudes et de se forger des convictions.:rolleyes:

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  12. On parle souvent de la récupération / réutilisation du 1er étage comme caractéristique principale de SpaceX, il est maintenant largement temps de mettre aussi en lumière sa cadence de tir opérationnelle impressionnante. 

    « Les engins spatiaux européens convergent vers les États-Unis pour monter à bord des fusées SpaceX.»

     

    "À cause en grande partie aux retards pris par la fusée Ariane 6 de nouvelle génération d'Arianespace, une petite flotte de satellites européens converge simultanément vers les États-Unis pour être mis en orbite par SpaceX.

    Le lancement de charges utiles européennes par SpaceX n'est pas nouveau. La société a parfois lancé des engins spatiaux construits en Europe pour des agences ou des entreprises spatiales européennes, mais cette combinaison est extrêmement rare. Pour plusieurs raisons, cependant, ce qui était autrefois inhabituel commence à devenir courant, et ce fait est sur le point d'être rendu encore plus évident au cours de la fin de l'année 2022.


    Le 15 octobre, SpaceX a donné le coup d'envoi de ce qui pourrait être une série sans précédent de sept lancements d'engins spatiaux construits par ou pour l'Europe. Au cours du week-end, la fusée Falcon 9 de la société, haute de 70 mètres, large de 3,7 mètres et capable de produire jusqu'à 770 tonnes de poussée au décollage, a lancé avec succès le satellite de communication Hotbird 13F sur une orbite de transfert géostationnaire (GTO) pour la société française de télécommunications par satellite Eutelsat.

    Hotbird 13F est le premier des trois satellites Eutelsat que la société a secrètement accepté de lancer sur des fusées SpaceX. Quelques heures après le lancement de son jumeau, Hotbird 13G est arrivé en Floride dans un avion de transport personnalisé Airbus Beluga XL (sa première visite aux États-Unis depuis 2009) et commencera bientôt à se préparer pour son propre vol sur une fusée SpaceX dès novembre 2022. Eutelsat 10B, qui devrait également être lancé sur une fusée Falcon 9 en novembre, a probablement quitté la France pour la Floride à bord d'un navire océanique d'Arianespace le 12 octobre.


    Normalement, le choix du fournisseur de services de lancement pour des satellites de communication dont le coût est de huit ou neuf chiffres s'accompagne généralement d'un communiqué de presse et de nombreuses célébrations. Le fait que l'Agence spatiale européenne, Eutelsat, Airbus et Thales Alenia n'aient pratiquement rien dit jusqu'au dernier moment en dit long sur ce que ressentent réellement les parties concernées par le transfert de trois de leurs satellites sur les fusées de SpaceX. À l'origine, ces trois satellites devaient être lancés sur les fusées d'Arianespace : Eutelsat 10B sur l'une des dernières Ariane 5 et Hotbird 13F et 13G sur l'une des premières Ariane 6.

    La raison pour laquelle Ariane 5 n'a pas pu lancer Eutelsat 10B n'est pas tout à fait claire, mais il n'est pas surprenant que les partenaires ESA, Thales Alenia, Airbus et Eutelsat aient décidé de transférer Hotbird 13F et 13G sur Falcon 9. La fusée Ariane 6 censée lancer les deux satellites simultanément a des années de retard sur le calendrier, et son lancement a récemment été repoussé de fin 2022 à 2023. Initialement prévue pour la mi-2020, il est désormais possible - voire probable - qu'Ariane 6 ne soit pas prête à être lancée avant le second semestre de l'année prochaine (voire plus tard).

    Grâce à ces retards, la nouvelle fusée entrera en scène avec un manifeste très chargé en 2023 et 2024, rempli de charges utiles institutionnelles et commerciales de grande valeur provenant de toute l'Europe. En d'autres termes, une paire de satellites de télécommunications semi-commerciaux comme Hotbird 13F/13G aurait facilement pu être contrainte d'attendre un an ou plus pour être lancée sur Ariane 6. Pour couronner le tout, Hotbird 13F et 13G sont les deux premiers satellites construits dans le cadre du programme commun de l'Agence spatiale européenne et d'Airbus Eurostar Neo, et ils vont maintenant voler sur une fusée américaine construite par une société qui est presque à elle seule responsable de la fin d'un âge d'or des services de lancement européens compétitifs.


    La confiance dans le calendrier des débuts d'Ariane 6 étant plus faible que jamais, un responsable de la NASA a récemment révélé que l'ESA étudiait même la possibilité de lancer Euclid - un télescope spatial de deux tonnes de nouvelle génération - sur la Falcon 9 de SpaceX. Euclid devait initialement être lancé sur l'une des fusées russes Soyouz 2.1 (ou Ariane 6) d'Arianespace à la mi-2022. Ce contrat a été signé en 2020, six ans après que le président russe Vladimir Poutine a rappelé au monde son instabilité, son imprudence et sa brutalité en envahissant illégalement et officieusement l'Ukraine. En février 2022, après des mois d'accumulation évidente, la Russie a doublé son offensive en Ukraine par une invasion à grande échelle ouvertement génocidaire. Dans la foulée, elle a enlevé un lot de satellites européens OneWeb, réquisitionné une fusée Soyouz que l'entreprise avait déjà payée, mis en échec une mission martienne conjointe entre l'Europe et la Russie et (bien que ce soit surtout mutuel) révoqué son soutien aux lancements européens de Soyouz.

    La Russie n'est donc plus une option sérieuse pour les lancements ou la collarboration européens, ce qui laisse plusieurs missions et entreprises européennes dans l'incertitude. La société britannique OneWeb, par exemple, avait un contrat exclusif avec la Russie pour lancer l'ensemble de sa constellation de satellites Internet en orbite terrestre basse (LEO) sur un maximum de 21 fusées Soyouz. Après avoir perdu 230 millions de dollars dans le processus, la société a été contrainte de changer brusquement de vitesse, et est maintenant en passe de lancer son premier lot de satellites depuis début 2022 sur une fusée indienne SLV-3. L'une d'au moins deux missions Falcon 9 de SpaceX pourrait suivre dès décembre 2022. À moins qu'Ariane 6 ne réussisse ses premiers lancements dans un avenir proche, de nombreuses autres charges utiles européennes pourraient se retrouver dans l'embarras. 
     

    Pendant ce temps, plusieurs autres charges utiles de fabrication européenne se préparent à des lancements sur Falcon 9. Bien que ces charges utiles aient été assignées aux fusées SpaceX depuis le début, elles démontrent néanmoins à quel point la startup américaine a pris une part importante dans l'industrie européenne du lancement. Plus récemment, le vaisseau spatial conjoint NASA-ESA-CSA Surface Water and Ocean Topography (SWOT) a été transporté de France en Californie le 17 octobre. Falcon 9 lancera SWOT depuis la côte californienne dès décembre 2022.

    Bientôt, le premier atterrisseur lunaire HAKUTO-R de la startup japonaise ispace - largement assemblé, testé et propulsé par la société française ArianeGroup - sera transporté d'Allemagne en Floride pour un lancement par SpaceX en novembre 2022. Les deuxième et troisième satellites radar SARah allemands pourraient se rendre aux États-Unis sous peu pour un lancement Falcon 9 provisoirement prévu dès les derniers jours de 2022 ou début 2023. Enfin, SpaceX pourrait effectuer son premier lancement OneWeb à peu près au même moment."

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  13. Quelques petites informations rapides en vrac :

    - SN24 vient d’être déstacké à l’aide des chospticks (j’ai du mal à employer le terme de « baguettes », en français. Je vais peut-être appeler ça des "bras mécaniques", dans mes futurs posts). Difficile pour le moment de savoir s’il s’agit toujours d’un souci avec le SQD. Je pense personnellement qu’ils en profiteront pour mettre les dernières tuiles en place, après avoir retiré les crochets pour la grue.

    - En parlant des chopsticks, et comme les développements s’effectuent en parallèle, ils se sont aperçus que les bumpers - ces amortisseurs fixés sur les chopsticks et permettant d’amortir la récupération du Booster -  étaient… incompatibles avec le SN lorsqu’ils ont voulu le lever avec. Cela semble appuyer salement sur les tuiles, il y aura donc quelques ajustements de design à réaliser. En attendant, ils les avaient purement et simplement retiré pour pouvoir lever SN24


    - Côté Cape Canaveral, le système complet des chopsticks est en train d’être assemblé au sol, avant mise en place sur la Tour de Lancement 2. Idem pour les Quick Disconnect Arms

    - D’ailleurs, pendant que la Tour de Lancement n°2 est maintenant entièrement dressée à Cape et qu’ils assemblent le Pad Orbital associé, des sections d’une… troisième Tour de Lancement sont en train d’être assemblés au sol. Par contre, il n’y a pour le moment aucune trace de fondations préparées pour accueillir cette nouvelle Tour. (À titre personnel, je la verrai bien sur le site de construction*, pour les 1ers tests de  stacking des Boosters / SN, ce qui éviterait à SpaceX de découvrir un éventuel problème directement sur le Pad, à des kilomètres de là. Mais ça reste un avis personnel, sans vraiment d’élément concret pour confirmer celui-ci)

     

    *souvent nommé "Robert Road Starship (building) site"

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  14. Il y a 3 heures, Tetsuo a dit :

    Comme le fait régulièrement @TarpTent

    Merci ☺️  Bon, je ne suis quand même clairement pas au niveau de ceux cités, d’autant que je n’en fais pas non plus de vidéos. :happy:
     

    Parmi mes chaînes préférées, je ne peux m’empêcher de citer la chaine Techniques Spatiales.

    Il poste trèèès peu, mais rien que ses 2 épisodes sur les flammes des fusées sont absolument fabuleux :


     

     

    Ses vidéos et live concernant notamment l’arrivée du Rover sur Mars sont également d’une richesse incroyable :

     

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