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Messages posté(e)s par TarpTent

  1. Ça ne devrait surprendre personne, même si c’était bien sympa de jouer avec l’idée : Kathy Lueders, General Manager de Starbase (et ancienne Directrice des Vols Habités à la Nasa, pour mémoire), vient de déclarer que SpaceX pourrait ne pas tenter d'attraper le booster lors du vol 5 de Starship.

    "Nous allons effectivement l'attraper avec les pinces. Je ne suis pas sûre que ce sera au cours de cette prochaine mission mais nous allons poser tous les jalons pour pouvoir le faire."

     

    "We will indeed catch it with the chopsticks. I'm not sure it's going to be this next mission but we'll be building the trajectories to be able to."

    https://x.com/spacesudoer/status/1806720012822183942

     

    Dans tous les cas, ça paraît ambitieux de tenter la chose sans que la seconde tour soit en place.
    Pas tellement pour la tour elle-même ni les pinces, mais en cas de raté, le pas de tir orbital lui-même pourrait souffrir fortement, et la table du pas de tir ne se réparerait vraiment pas facilement.
    Ce coup de poker pourrait les retarder très significativement, et cela ne parait pas être le bon choix en ce moment.
    Plus le Starship vole, mieux c’est, et pour cela, il faut à SpaceX une capacité de lancement.

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  2. Toni Tolker-Nielsen, ESA director of space transportation :

    "

    > Le prochain défi sera-t-il la montée en puissance industrielle pour lancer neuf fusées Ariane 6 par an ?

    C'est un grand défi puisque nous avons déjà signé 30 contrats, dont 18 sont dédiés à la constellation Kuiper d'Amazon. C'est assez unique d'avoir un tel carnet de commandes pour une nouvelle fusée. Nous travaillons déjà à une montée en puissance rapide après le vol inaugural. Après avoir résolu les éventuelles anomalies, le premier vol commercial est prévu pour la fin de l'année. Nous aurons ensuite six vols en 2025 et huit vols en 2026. En 2027, il y aura 10 vols car nous avons de nombreuses charges utiles en attente. Sinon, nous visons un état stable de neuf vols par an en 2028 et 2029.

    […]

    > Avec le business plan actuel de quatre lancements institutionnels européens et cinq lancements commerciaux, Ariane 6 aura-t-elle encore besoin de subventions de 340 millions d'euros (365 millions de dollars) par an jusqu'en 2031 ?

    Les 13 Etats de l'ESA impliqués dans Ariane 6 se sont déjà mis d'accord sur le financement d'un vol d'essai inaugural et de 14 missions opérationnelles. Nous discutons maintenant des revenus opérationnels sur trois ans avec neuf lancements par an. Nous analysons le plan d'affaires pour les lots de lanceurs FM16 à 42, en examinant tous les contrats de services de lancement et les coûts. Nous aurons besoin de 290 à 340 millions d'euros par an. Le chiffre définitif sera déterminé après audit des coûts de l'industrie et des fournisseurs et des revenus des contrats signés par Arianespace. En tout état de cause, nous n'aurons pas besoin de plus de 340 millions d'euros pour atteindre l'équilibre d'exploitation du nouveau lanceur.

    […]

    > Si Starship réussit, cela changera-t-il la donne en faisant chuter le prix du kilo en orbite ?

    Honnêtement, je ne pense pas que Starship changera la donne ou sera un véritable concurrent.

    Cet énorme lanceur est conçu pour envoyer des hommes sur la Lune et sur Mars. Ariane 6 fait parfaitement l'affaire si vous devez lancer un satellite de quatre ou cinq tonnes.
    Starship n'éradiquera pas Ariane 6 pour autant. Dans un avenir lointain, en 2040 par exemple, la situation sera différente. Nous aurons probablement un système logistique de transport spatial avec des lanceurs récurrents et réutilisables desservant une plaque tournante. Dans ce centre, il y aura des plates-formes, des satellites et des engins spatiaux vers d'autres destinations, des capacités de ravitaillement et d'entretien, de fabrication en orbite, etc.
    Les vaisseaux spatiaux joueront probablement un rôle important dans le transport de marchandises lourdes vers cette plate-forme logistique spatiale, comme un navire porte-conteneurs vers un terminal.
    L'Europe travaille déjà sur cette vision en développant le fret spatial, le ravitaillement en orbite, les systèmes d'amarrage dans l'espace et le trafic vers la Lune à l'aide d'Ariane 6.
     

    > Dernièrement, Elon Musk a déclaré que seuls les lanceurs réutilisables avaient un sens.
    Avec seulement neuf ou dix lancements par an pour Ariane 6, la capacité d'être réutilisable a-t-elle un sens en Europe ?

    Nos besoins en matière de lancement sont si faibles que cela n'aurait aucun sens d'un point de vue économique. Nous n'en avons donc pas vraiment besoin pour l'instant.
    Mais lorsque nous effectuerons des lancements fréquents à l'avenir, nous aurons besoin de la réutilisabilité pour des raisons économiques. La deuxième raison pour laquelle un lanceur européen doit être réutilisable est la durabilité. Nous devons avoir une économie circulaire dans 10 ou 20 ans ; nous devons être durables. Et pour cela, nous développons déjà Themis, qui est un démonstrateur européen avec un étage principal réutilisable et d'autres technologies réutilisables comme le moteur Prometheus.
    Mais déjà, au cours de cette décennie, nous aurons Maia, un lanceur privé soutenu par la France, qui est petit mais réutilisable. Maia utilisera le moteur à propergol liquide Prometheus et sera basé sur la technologie du démonstrateur d'étage réutilisable Themis.
     

    > Quelle est l'importance des mini-lanceurs et des micro-lanceurs en Europe ?

    Par rapport à il y a dix ans, je suis extrêmement surpris de voir tous ces mini et micro-lanceurs en plein essor dans toute l'Europe. Ils sont développés en Espagne, en France, en Norvège, en Suède, au Royaume-Uni.
    Pour la première fois, de nouveaux ports spatiaux sont construits en Europe. C'est incroyable. Nous voulons changer le paradigme du secteur des lanceurs en Europe en introduisant la concurrence, qui est déjà bien engagée dans de nombreuses start-ups.
    Le "European Launcher Challenge", annoncé l'année dernière à Séville, jouera un rôle important dans la définition de l'avenir de l'accès de l'Europe à l'espace en augmentant la compétitivité des services de lancement européens. L'idée est de faire évoluer ces lanceurs privés vers des lanceurs lourds. Ils ont tous l'ambition de le faire.

    […]

    >  L'ESA devrait-elle déjà penser à une Ariane 7 réutilisable pour la prochaine décennie ?

    Je ne pense pas, du moins pour l'instant, que l'ESA envisage de faire le choix d'un lanceur développé par ses soins. Pour Ariane 6, nous possédons presque tout, comme le système de lancement du véhicule, les installations de fabrication, la définition du lanceur, la rampe de lancement, etc.
    À l'avenir, ce sera totalement différent ; le lanceur sera développé par le secteur privé. Nous achèterons simplement des services, comme le programme Commercial Orbital Transportation Services aux États-Unis. Nous ne développerons pas de SLS européen.

    Pour l'instant, Ariane 6 est un lanceur modulaire. C'est un système parfait car Ariane 62 (530 tonnes avec deux boosters) remplace le Soyouz russe, et Ariane 64 (850 tonnes avec quatre boosters) remplace Ariane 5. Il couvre donc tous nos besoins. Ariane 6 pourrait être le cheval de bataille de l'Europe pour les 15 à 30 prochaines années.

    "


     

    https://spacenews.com/europe-aims-to-end-space-access-crisis-with-ariane-6s-inaugural-launch/

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  3. Le 23/06/2024 à 00:57, TarpTent a dit :

    Pour cette seconde visite, cette 1ere partie n’apporte pas d’information particulière pour les habituels suiveurs, je n’en ferai donc pas de synthèse.
    Les vues de l’intérieur de la Starfactory sont par contre intéressantes à voir.

     

    Cette vidéo a été tournée la veille du 4ième vol d’essai, et E. Musk parle notamment du risque d’avoir le plasma qui fait un trou dans l’articulation des volets…


    Seconde partie :
     


    Quelques points dont on n’avait pas encore entendu parlé, ou sans confirmation jusqu’à présent :

    Côte infra : 
    - la seconde tour sera finalement plus grande dès le départ, de quelques sections, afin de pouvoir accueillir les prochaines versions plus haute de Starship.
    - les bras seront plus courts ceux actuels sont trop longs, avec de fait une forte inertie, ce qui pose souci pour les déplacer et les arrêter rapidement => les bras plus courts de quelques mètres seront plus véloces et plus précis.
    - Manifestement, il y aura un re-design complet sous le Pas de Tir Orbital, avec un carneau pour le déluge d’eau !  C’est d’ailleurs intéressant de voir que la décision n’émane pas d’Elon, qui ne semble pas forcément convaincu de l’interêt, mais son équipe a l’air d’avoir insisté en ce sens.
    - Les Quick Disconnect Arms seront aussi entièrement re-dessinés, puisqu’ils ont actuellement le potentiel en cas de dysfonctionnement de rester accrochés à la fusée lors du décollage, ce qui provoquerait une explosion sur le pas de tir. Pour éviter ce risque, ils seront modifiés en profondeur.

    Côté Starship, en debrief après le quatrième vol :
    - E. Musk confirme que le volet avant droit a le plus souffert, les autres se sont comportés relativement normalement lorsqu'ils ont dû se déployer. Le fait que ce volet soit endommagé n’a pas permis plus de précision dans l’approche du point ciblé. (Écart de 6 kms à la cible, comme annoncé par ailleurs par SpaceX)
    - les couches ablatives mises à l’endroit des tuiles manquantes on eu un effet : Là où 2 couches avaient été mises, ça a bien tenu. Là où il n’y avait qu’une seule couche, cela semble être passé à travers, mais sans confirmation que ça ait brûlé l'acier en-dessous
    - Les charnières devraient être lourdement renforcées et protégées pour le prochain test, sans se préoccuper de la masse rajoutée pour cela, avec des actions portant sur les tolérances, l’ajustement, le remplissage des espaces et autres afin de limiter les risques d’échauffement et de désintégration.
    - les volets avant finiront bien par être déplacés pour ne plus être à 180° et dans l’alignement des volets arrière comme actuellement : ceci permettra d’avoir les charnières un peu masquées du flux d’air principal, et lorsque les volets seront entièrement relevés, de ne quasiment plus exercer de traînée, contre-productive pendant toute la phase de rentrée en haute atmosphère. Pas pour toute suite, puisque ça nécessite de redessiner toute la partie avant avec revue de l’emplacement des armatures et des actuateurs, pour permettre une implantation différente des volets.
    Le redesign de la partie avant sera d’autant plus profond qu’il concernera aussi les reservoirs (et donc toute la canalisation en prime, sans aucun doute). L’objectif est de rendre le vaisseau plus fiable, mais avec également une capacité d’emport de charge utile plus importante… et un starship également plus facile à fabriquer (et donc à maintenir).

     

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  4. Petite vidéo "démonstrative" de pourquoi SpaceX a décidé d’utiliser un réservoir de test pour tester la récupération par les pinces de Mechazilla.
    Manifestement, c’est encore un peu imprécis, mais ça va s’affiner, puisque SpaceX semble tester le rapprochement et le positionnement de chacune des pinces par rapport au cylindre.
    Une fois que la "box" sera maitrisée et les valeurs ajustées, le rattrapage pourra se faire en douceur. La véritable inconnue semble être la finesse des actuateurs, puisqu’on voit quand même la pince droite bouger pas mal lorsqu’elle arrête son mouvement.


    Vidéo dans le lien :
    https://x.com/nasaspaceflight/status/1806003692929196157?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    Note : le précédent test n’était pas allé au contact.

    Le live ici :

     

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  5. Retour sur Terre réussi de la capsule contenant les échantillons lunaires de la mission Chang’e-6.
    Le module ramène quasiment 2 kgs d’échantillons.

    Vidéo dans le lien :
    https://x.com/cnspaceflight/status/1805483513661341830?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

    Edit :
    La taille du module est bien visible ici

    IMG-0442.jpg


    IMG-0443.jpg

     

    https://x.com/cnspaceflight/status/1805487195270115633?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  6. [en parlant des Raptor] "Nous pourrions en construire beaucoup plus, mais la prochaine version de Raptor est vraiment celle qui méritera  d’augmenter la cadence de production. Nous commencerons à le tester à McGregor d’ici environ une semaine.

    Le refroidissement régénératif et les circuits d'écoulement secondaires ont été intégrés à l'ensemble du moteur, aucun bouclier thermique n'est donc requis. Rien de tel n’a jamais été fait auparavant.

    La suppression des boucliers thermiques du moteur élimine également le besoin de plus de 10 tonnes d'extinction d'incendie derrière le bouclier thermique du moteur, car toute fuite de gaz pénètre simplement dans le plasma déjà surchauffé entourant les moteurs, rendant les fuites inutiles.

    Raptor 3 a également une poussée et un Isp plus élevés."
     

    IMG-0440.jpg


    https://x.com/elonmusk/status/1804871620114214978?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  7. La Chine a beau manquer complètement d’une régulation autoritaire façon FAA pour ses propres activités spatiales, il n’empêche que le développement s’effectue à grand pas pour enfin être capable de récupérer un 1er étage (et en balancer un peu moins sur la tronche de ses populations, dont elle se contrefiche totalement)
     

    Ici, SAST vient de réaliser un vol à 10 kms d’altitude avec retour sur Terre et atterrissage façon Falcon 9 .
    Vidéo et photos dans le lien.

    https://x.com/CNSpaceflight/status/1804780907112649184

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  8. Je poste ici la 1ere partie de cette visite guidée par E. Musk avec EverydayAstronaut, qui nous avait réalisé une 1ere visite extrêmement intéressante.
     

    Pour cette seconde visite, cette 1ere partie n’apporte pas d’information particulière pour les habituels suiveurs, je n’en ferai donc pas de synthèse.
    Les vues de l’intérieur de la Starfactory sont par contre intéressantes à voir.

     

    Cette vidéo a été tournée la veille du 4ième vol d’essai, et E. Musk parle notamment du risque d’avoir le plasma qui fait un trou dans l’articulation des volets…




    Une information intrigante qui viendra sans doute avec son lot de vidéos : le réservoir de test 14.1 a été équipé de pines d’amarrages et est actuellement entre les pinces de la Tour de Lancement.
    Il va apparemment servir de test de rattrapage par les pinces. Avant le cinquième vol.

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  9. La mission Polaris Dawn se déroulera peu après le 12 juillet.

    Jared Isaacman précise "Toutes les principales simulations conjointes sont terminées. Nous avons les derniers tests des combinaisons cette semaine en chambre, puis des simulations de rafraichissement juste avant d'entrer en quarantaine. C’est doux-amer, nous avons passé plus de 2 ans à nous entraîner ensemble et c’est sur le point de se terminer."

    Pour rappel, la mission Polaris Dawn s’annonce hors norme avec notamment la 1ere sortie extra-vehiculaire qui sera réalisée par une entreprise privée, avec une capsule Dragon spécialement modifiée pour l’occasion.


    https://x.com/rookisaacman/status/1804542451065008313

     

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  10. Cela va tourner au running gag, mais pour de bonnes raisons : le Starliner ne  rentrera donc pas le 26/06.
     

    La Nasa souhaite plus de temps pour étudier les données des fuites d’hélium du module de service du Starliner, celui-ci devant être éjecté et laissé à brûler dans l’atmosphère lors de la rentrée atmosphérique.
    L’impossibilité pour les ingénieurs de l’inspecter au sol, en réel, fait qu’ils préfèrent recueillir un maximum de données avant la destruction du module afin de s’assurer qu’ils ont parfaitement compris les raisons des fuites d’hélium et des soucis rencontrés avec les systèmes de propulsion, et proprement évaluer leur(s) impact(s).

    La date retenue posait également problème avec le télescopage du calendrier des sorties extra-vehiculaires.
     

    Par ailleurs, la Nasa va entreprendre une revue haut-niveau complète de qualification du Starliner, comme elle l’avait fait avec le SpaceX Demo-2 avant séparation de l’ISS après 2 mois dans l’espace, afin de documenter proprement la procédure de qualification et d’acceptance du Starliner.


     

    La Nasa précise que "le Starliner reste autorisé à revenir sur Terre en cas d'urgence sur la station spatiale, qui obligerait l'équipage à quitter l'orbite et à revenir sur Terre" => il n’y a donc ni crainte ni alerte sur la possibilité pour le Starliner de se désorbiter et ramener des astronautes sur Terre en toute sécurité.

    Les possibilités de retour seront évaluées après les deux sorties dans l'espace prévues le lundi 24 juin et le mardi 2 juillet.

    "Starliner fonctionne bien en orbite tout en étant amarré à la station spatiale", a déclaré M. Stich. "Nous utilisons stratégiquement ce temps supplémentaire pour ouvrir la voie à certaines activités critiques de la station, tout en préparant le retour de Butch et Suni à bord de Starliner et en obtenant des informations précieuses sur les améliorations à apporter aux systèmes pour les missions postérieures à la certification.

    Wilmore et Williams restent intégrés à l'équipage d'Expedition 71, participant aux opérations de la station en fonction des besoins et réalisant des objectifs supplémentaires en vol pour la certification de Starliner par la NASA.

    "Les réactions de l'équipage ont été extrêmement positives, et ils savent que chaque apprentissage effectué lors du Crew Flight Test permettra d'améliorer et d'affiner notre expérience pour les futurs équipages ", a déclaré Mark Nappi, vice-président et responsable du programme Starliner de Boeing.

     

    https://blogs.nasa.gov/boeing-crew-flight-test/2024/06/21/nasa-boeing-adjust-timeline-for-starliner-return/

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  11. Après s’être fait traiter de cornemuse, le Starliner vient de gagner un nouveau surnom : le Stayliner.
     

    Merci Ufotinik, pour le bon mot et la synthèse de la conférence de la Nasa.
     

    Surnom mérité, puisque lors de cette fameuse conférence de ce jour tenue par la Nasa, il a été annoncé que le Starliner ne se désamarrerait pas avant le 26 juin.
    Et donc, pourquoi Steve Stich annonce ce report ? Pour donner aux équipes un peu plus de temps pour examiner les données, faire des analyses et s’assurer qu’ils sont prêts à rentrer à la maison.

    Bon au moins, la Nasa a le sens de l’anticipation et l’optimisme chevillé au corps, puisque le Steve précise qu’ils ont d’excellentes opportunités de désamarrage tous les 4 jours environ.
     

    La Nasa a mené avec succès des tests d’allumage des 5 propulseurs du système de contrôle qui étaient tombés en panne pendant le vol.
    Un propulseur restera lui éteint.

     

    https://x.com/ufotinik/status/1803098057896075783?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  12. il y a une heure, Ardachès a dit :

    A moins que la hauteur prévue lorsque les « pinces » viendront se saisir du B12 suffise à éviter une dégradation au pied de Mechazilla ?


    Pour le moment, les tests ne montrent pas de hauteur de rattrapage par les pinces, et il n’y a aucune information qui circule là-dessus.
    La Tour est dans tous les cas en capacité de récupérer le Booster à sa hauteur maximale, ce qui limiterait de beaucoup le risque de dégradation forte du béton, et faciliterait le positionnement du booster avant rattrapage - moins de risque de percuter la Tour).

    Seule certitude, les pinces seront décalées pas rapport au pas de tir orbital A, afin de limiter tout endommagement de celui-ci (en théorie).

     

     

    SpaceX vient de positionner ses 4 pieds de la seconde tour, et met les sections de mur en béton en place. Ça avance vite, comme à l’accoutumée.


    IMG-0374.jpg

     

     

    Ci-dessous la vidéo en accéléré de la mise en place des panneaux :

    https://x.com/vickicocks15/status/1802461806633402837?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

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  13. Le 05/06/2024 à 08:57, TarpTent a dit :

    Ce qui change par rapport aux précédentes licences, et c’est important, c’est que la FAA déclare que si l'un de ces trois évènements se produit, cela ne nécessitera PAS d’enquête :

    "Les trois exceptions approuvées comprennent :
    la défaillance du bouclier thermique lors d'un échauffement élevé ;
    - le système de volets est incapable de fournir un contrôle suffisant sous une pression dynamique élevée ;
    - et la défaillance du système moteur Raptor pendant la combustion à l'atterrissage.
    Si l'un de ces scénarios se produit , une enquête ne sera pas nécessaire à condition qu'il n'y ait pas eu de blessures graves ou de décès, aucun dommage à des biens non liés et aucun débris en dehors des zones à risque désignées."

     


     

    Ça ne sera pas une surprise, mais c'est toujours mieux quand c’est officiel : la Nasa ne mènera donc aucune enquête concernant les évènements du vol 4, puisque ceux-ci entrent dans le cadre des comportements attendus dès qu’il n’y avait pas de mise en danger des personnes et des biens autres.

    "La FAA a évalué les opérations de la mission SpaceX Starship Flight 4. Tous les événements de vol du Starship et du Super Heavy semblent s'être produits dans le cadre des activités planifiées et autorisées."

     

    Le 5ième vol de test pourra donc se dérouler dès que SpaceX s’estimera prêt.

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  14. Il y a 5 heures, Ardachès a dit :

    Force est de constater que malgré les progrès indéniables de SpaceX - entre autre - les défis à relever, pour ne serait-ce que se poser sur Mars, sont pour l’heure de la science-fiction.


    Pour le coup, et sans dériver trop sur le sujet de la terraformation de Mars, qui n’est pas le sujet ici du fil : se poser sur Mars est certes une gageure, mais est maîtrisé notamment par la Nasa. Et pour une navette, ça serait encore plus simple.

    Le voyage jusqu’à Mars pour un être humain est nettement plus problématique, et l’établissement de l’homme sur Mars comme sur la Lune propose les mêmes défis initiaux (Capacités d’atterrissage et de redécollage, charges à transporter, capacités d’autonomie absolue).
    D’ailleurs, tout le défi technologique d’Artemis - Gateway, Orion, SLS, … - est précisément conçu pour adresser ces questions, puisque le but n’est pas d’aller re-poser un pied sur la Lune, mais que l’ensemble des briques pour un accès facilité et durable soient développées et maîtrisées (par le secteur privé, en prime), d’où la complexité des solutions retenues.

    Pour l’établissement d’une colonie autonome, les défis sont là encore relativement similaires avec le besoin d’exploitation des ressources disponibles sur place, même si la technologie peut et va diverger.

    Pendant longtemps, la terraformation a été analysée comme une méthode douce, dans la durée (les livres Mars la Rouge / Mars la bleue / Mars la Verte reprennent en ce sens les études de la Nasa de l'époque, avec une planète dont la terraformation s’effectue grâce à l’adaptation biologique des organismes amenés sur place afin notamment de leur faire produire l’oxygène, mais pas seulement). Les techniques plus récentes postulent l’usage de bombes nucléaires et de géo-ingénierie du climat pour accélérer très sensiblement les choses.

    Ce qui ne change pas, c’est la raison pour laquelle Mars a perdu son atmosphère : la disparition de son champ magnétique, d’où l’apparente inutilité de la terraformation.

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  15. ""Chez SpaceX, nous sommes spécialisés dans la transformation de choses infaisables en choses en retard"

    "At SpaceX we specialize in turning things from impossible to late"
    E. Musk

    https://x.com/spacesudoer/status/1799769354160267307?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

     

     

    Je vais continuer sur tout ce qu’il s’est dit durant ce stream de jeu sur X par E. Musk,  avec en lien le tweet qui en fait la synthèse. Je ne fais majoritairement qu’un copier/coller.

    https://x.com/gailalfaratx/status/1800017359232512142?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg

    «

    "Je pense que l'avenir sera très probablement bon" - Elon Musk

    […]

    VAISSEAU SPATIAL

    "Nous sommes passés de complètement fous à simplement en retard !"

    "Nous visons un premier lancement de Starship fin 2025 depuis la Floride."

    Il pourrait être techniquement viable d'avoir un transport terre-terre sur Starship, mais serait-ce commercialement viable ? Elon a posé cette question pour savoir s'il développerait bientôt le transport terrestre avec Starship. Si cela devait se produire, « du sud du Texas jusqu'à environ 1 000 milles au large des côtes australiennes, cela devrait prendre moins d'une heure. Un trajet d'environ 26 000 km/heure ».

    Elon a déclaré que SpaceX publierait des produits dérivés de fusée Flappy pour honorer le lancement 4, et il ne peut pas croire que la fusée ait si bien fonctionné malgré un volet endommagé.

    Elon a partagé ses réflexions sur le fait d'être dans une simulation et il cite que dans les années 1950, le scientifique allemand devenu américain Wernher von Braun a écrit un roman de science-fiction intitulé The Mars Project. Il se déroule dans les années 1980, alors lointaines, et met en scène des colons humains sur Mars dont le chef utilise le titre « Elon ». (1)

    "Le vaisseau spatial devrait être capable de mettre en orbite une charge utile de 200 tonnes avec une réutilisabilité totale. Et le booster reviendra et atterrira en seulement 5 minutes. Le vaisseau doit faire le tour de la Terre. Le vaisseau peut revenir entre 1,5 heure et 12 heures. En orbite terrestre, il peut faire le tour de la Terre toutes les 90 minutes. »

    "Même une légère augmentation de la gravité terrestre rendrait impossible le lancement de Starship."

    Starship est passé par de nombreuses phases de conception. L’hydrogène a déjà été envisagé, mais Elon a expliqué pourquoi cette idée avait été abandonnée. L’hydrogène n’est pas efficace avec de grands volumes, mais le méthane en tant que carburant l’est. La fabrication d'une fusée en fibre de carbone était trop coûteuse et difficile à fabriquer. Elon a donc remplacé la fusée par de l'acier, tout comme la fusée Atlas d'origine.

    L'acier inoxydable augmente en résistance aux températures cryogéniques, il présente donc un gros avantage. "Il s'est avéré que l'acier était le matériau le moins cher, le plus rapide et, de manière quelque peu contre-intuitive, également le matériau le plus léger."

    "Il nous faudra un certain temps pour perfectionner la capture d'une fusée dans les airs avec des bras Mechzilla, mais une fois que nous l'aurons fait, nous économiserons beaucoup."

    Jambes d'atterrissage du vaisseau : "Ils doivent être déplacés, rangés et plus encore, alors pourquoi ne pas simplement les faire atterrir sur les bras ?"

    "Nous voulons absolument que nos fusées atteignent Uranus"

    "le prochain lancement avec de nouvelles tuiles de protection (2x performantes) sera probablement lancé dans 1 mois"

    [le prochain Starship est en train d’être désentuilé, pour mettre en place la sous-couche et les nouvelles tuiles. Le vol 5 aura donc lieu avec lesdites nouvelles tuiles en place]

    SpaceX vise la réutilisation complète du bouclier thermique, ce qui n’a jamais été fait auparavant.

    "Les tuiles [manquantes] du test 4 ont été intentionnellement laissés de côté pour les tests"

    "s'il s'agissait d'un jeu vidéo, il serait extrêmement difficile" faisant référence à Starship.

    Il a déclaré que nous avons besoin d’environ 10 millions de tonnes de marchandises et d’un million de personnes sur Mars pour être autonomes.

    "Nous serons capables de faire en sorte que la tour résiste à des milliers d'atterrissages."

    Elon a expliqué comment il travaille avec l'UC Berkeley pour amener un énorme télescope spatial dans l'espace.

    "Nous visons des voyages sur Mars d'une durée de 2 à 4 mois."

    "Nous aurons des machines à forer sur la Lune et sur Mars."

    Elon mentionne le paradoxe de Fermi. Nous devons arriver au point où Mars peut survivre même si les vaisseaux de ravitaillement de Starship cessent un jour de ravitailler Mars.

    "Nous essayons d'accélérer la vie autonome sur Mars" jusqu'à la création d'une ville sur Mars, ce qui pourrait être, dit-il, "30 ans, espérons-le, pas 40 ans".

    "Nous ferons aussi la Lune" et Elon explique pourquoi la Lune ressemble davantage à l'arrière-cour de la Terre, alors que Mars est une planète autonome. "

    "Tous les 2 ans, nous essaierons d'envoyer des milliers de vaisseaux sur Mars"

    "Terraformer Mars ne fait que le réchauffer. Nous enverrons Starlink sur Mars afin qu'il y ait un excellent Internet, même s'il y aura un délai de 4 à 20 minutes. Nous ne pourrons pas communiquer en temps réel."

    "En moins de 100 ans, vous pourriez terraformer Mars, vous voulez le faire très rapidement"

    "C'est dangereux, inconfortable, une vie difficile, il y a une chance que tu meures... Qui veut venir ?" la vieille publicité de Shakelton est à peu près exacte de ce qu'elle sera sur Mars.

    Elon a mentionné qu'il avait parlé avec Steven Hawking dans le passé et Hawking a suggéré que la vie sur Terre a 1% de chances de se terminer chaque année. "Il faut donc se dépêcher."

     

     

    (1) Ce point est intéressant, d’autant que ce n’est pas la première fois qu’il aborde le fait que notre réalité pourrait être une Simulation Informatique. 
    Mon propos ici n’est pas d’aborder cette théorie, qui n’est pas nouvelle ni laissée en déshérence par les chercheurs, mais plutôt de me dire que si Elon y croit un peu, cela doit forcément renforcer chez lui l’idée que les défis qu’il s’est lancé - à lui et à ses ingénieurs, évidemment - peuvent, doivent et vont réussir.
    En y mettant suffisamment d’efforts quand même, puisque lui-même affirme qu’ils transpirent tous beaucoup.

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