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funcky billy II

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Messages posté(e)s par funcky billy II

  1. il y a 6 minutes, herciv a dit :

    Oups, ils vont faire comment maintenant les Ukrainiens ? Juste avec l'aide US ?

    Après, tu peux faire pas mal de chose juste avec l'aide US :biggrin:. Les ordres de grandeurs sont parlants.

    La source de l'article que tu cites est très claire à ce sujet:

    Les USA c'est 25 milliards de $ d'aide (uniquement pour le militaire, on est à 43,5 milliards en tout) alors que le deuxième donateur en termes militaires c'est le Royaume-Uni avec 4 milliards de $. 

  2. Il y a 7 heures, mgtstrategy a dit :

    70M€ pr un aesa par avion ??? Euh j'ai bien lu ou c'est venredi ?

    Par curiosité, je suis allé voir quelle était la ligne du parti la vision de certains de nos amis d'Outre-Manche à ce sujet.

    Déjà, sur le communiqué du MOD, il y a des éléments qui laissent à penser (même si je ne le trouve pas particulièrement limpide donc j'ai du mal à me faire une religion en le lisant) qu'il y a des choses en plus que le radar dans le prix qui est annoncé:

    Citation

    The work also ensures the aircraft can integrate additional capabilities and weapons later in the decade to counter emerging threats until 2040 and beyond.

    This sees Typhoon enhanced with the latest mission computer and cockpit interface, as well as an improved navigation system and signal jamming technology.

    Le journaliste le plus objectif sur le sujet (son fil twitter est incroyable, depuis qu'il a arrêté de hanter les forums d'aviation, il est devenu un troll de bas étage sur ce réseau :biggrin:) semble partager ce point de vue: 

    Et on a un autre journaliste (celui à qui répond JL et qui est bien plus critique quant à lui à l'égard du Typhoon que le prophète de la vérité révélée) qui nous dit que tout ça est imbitable. 

    En gros, il y a des annonces nationales et des annonces qui concernent le programme dans son ensemble, avec des enveloppes et des périmètres différents, qui se suivent et ne se ressemblent pas. Donc, sa conclusion à lui, c'est qu'il ne comprend pas ce que recouvre cette annonce. Je vous laisse consulter le fil twitter ici si le coeur vous en dit: 

    Après, peut-être que j'ai loupé un truc mais la réponse la plus précise qu'on puisse donner semble devoir être "C'est compliqué"...

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  3. Le 11/08/2022 à 12:23, laurent simon a dit :

    Je place ici un lien vers la partie EF de l'article sur les coopérations internationales

    Les leçons tirées des coopérations internationales (en aéronautique) (3/4)

    https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-lecons-tirees-des-cooperations-243122

    La 4e partie, à paraître demain, est une synthèse

    Les deux premières : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-lecons-tirees-des-cooperations-243123

    et https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/les-lecons-tirees-des-cooperations-243138

    Merci beaucoup pour cette très intéressante synthèse. 

    Juste un détail , je ne sais pas si c'est moi ou si je n'ai rien compris mais quand je clique sur les chiffres entre crochets dans le texte pour accéder aux sources, le site se contente de m'ouvrir un autre onglet avec ton article. Et sinon, le lien qui renvoie vers le site de la cour des comptes allemande est cassé (même si avec mon niveau d'allemand, je ne pourrais pas en faire grand chose :tongue:). 

  4. Une statistique intéressante fournie par un contributeur d'Oryx sur les obusier américains M777 fournis à l'Ukraine. À l'heure actuelle, ils en dénombrent 8 de détruits sur les 136 fournis par les USA. 

    C'est évidemment un chiffre à prendre avec les réserves d'usages (ils comptent uniquement les pertes attestées via photo ou vidéo si j'ai bien suivi) donc il est possible que le vrai chiffre soit supérieur. 

    Cela étant, pour ce contributeur, c'est un chiffre somme toute assez faible (dans la mesure où, en tant que canon tracté, ce modèle serait normalement le plus sensible à la contrebatterie russe) qui tendrait à s'expliquer par la bonne portée du M777 et les problèmes russes dans le domaine des communications qui font obstacle à une riposte rapide de la part de l'artillerie russe. 

     

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  5. il y a 23 minutes, Akhilleus a dit :

    Le souci c'est quoi plus gros ?

    Prenons les hypothèses possible : déclaration de guerre en bonne et due forme avec mobilisation officielle des réserviste : possible, politiquement  risqué sauf à une "éducation" progressive de la population vers cette direction ou un accident de guerre majeur (type Tochka ukrainien sur une ecole à Belgorod)

    Utilisation d'ADM (chimique ou nuke ?) : impossible sauf à considérer que la Russie considère que le conflit a déjà débordé les frontières de l'Ukraine

    Entre les deux, d'un poitn de vue tactique/opérationnel je ne vois rien qui puisse permettre une montée en puissance au délà de ce qui est déjà balancé sur le terrain

    Quelqu'"un a une idée ?

    Plus des questions supplémentaires que des idées (si une âme charitable a une temps à perdre et des réponses à donner :blush:)

    Outre les problèmes politiques, ils en sont encore capables ? J'étais tombé sur des articles qui disaient que depuis les réformes Serdyukov, les Russes avaient démantelé une bonne part de l'infrastructure nécessaire à la mobilisation des masses de réservistes (tant en termes de bâtiments que d'encadrement) qu'ils ont et que concrètement la réserve n'existait plus que sur le papier (mise à part pour un nombre assez infime de personnel qui reçoivent un entraînement à intervalle relativement régulier). Ça correspond à une réalité ?

    Est-ce qu'ils auraient la possibilité de les équiper ? Quand on voit qu'ils ont déjà ressorti les T-62 pour leur armée "régulière" et que les milices LPR/DPR ont reçu une artillerie de calibre ancien (122mm) qui se heurterait à des problèmes d'approvisionnement en munition est-ce que ça n'augure pas assez mal de la capacité des Russes à équiper de larges formations (même si ils auraient a priori d'abord besoin d'infanterie j'imagine).

    Enfin, Galeev sur Twitter (donc à prendre avec des grosses pincettes) disait que rassembler de larges masses d'hommes jeunes qu'on envoie se battre dans un conflit meurtrier auquel il n'ont pas envie de participer près d'un centre de pouvoir (comme en France, le réseau ferré Russe est centré autour de la capitale du pays, si on mobilise, on doit faire partir les gens en train, et une large part de ces mobilisés transitera par Moscou), ça reste un excellent moyen de déclencher des troupes (cf. 1917). C'est un argument valable ou l'emprise de Vlad sur le pays est suffisante pour se prémunir contre ça ?

    il y a 31 minutes, Deres a dit :

    Ce que l'on dit sur l'autre fil Ukraine en parallèle, c'est que les russes n'ont pour le moment pas mis à genou l'économie du pays avec leurs frappes. Ils se sont surtout concentré sur ce qui était militaire ou lié. Le fait que le pays vendent en ce moment de l'électricité à l'Europe en est un bon exemple. Les russes pourraient très probablement paralyser le pays beaucoup plus violemment en menant des campagnes de frappes systématiques sur le réseau électrique, le réseau ferré, les ouvrages d'art, les centraux téléphoniques, les émetteurs radio et télé, ...

    Est-ce qu'ils en sont seulement capables ?

    Si j'ai bien suivi, ils ont peu de bombes guidées pour leurs avions même modernes, et la DA ukrainienne a l'air de pouvoir encore s'opposer efficacement aux incursions russes en profondeur. Ils peuvent utiliser leurs missiles mais au bout d'un moment, ils vont peut-être quand même arriver au bout des stocks s'ils se lancent dans une campagne systématique. D'autant plus que le taux d'échec avait l'air particulièrement élevé pour ces armes entre celles qui explosent en vol et celles qui explosent au mauvais endroit. 

    Peut-être que c'est plus un problème de capacité que de volonté ?

  6. il y a 25 minutes, herciv a dit :

    Il y a donc un équilibre à trouver. EN prenant par exemple des véhicules un peu plus gros comme ceux qu'on voit sur les videos russes qui consomme moins d'enrgie à la tonne transporté, sont plus robuste sur la route et n'ont pas besoin de plus de conducteurs. 

    Tu penses à un camion :chirolp_iei: ? (Pardon, c'était trop tentant).

    il y a 25 minutes, herciv a dit :

    Mais la contrainte de la discrétion est majeur. Les véhicules doivent être banalisés le plus possible.

    Tu me diras qu'ils ne sont plus à ça près mais c'est pas dans les clous des lois de la guerre ça non ? (Vraie question, tu peux transporter des munitions dans des camions civils sans marquage à proximité d'un front ?)

     

    il y a 21 minutes, herciv a dit :

    Non absolument pas. C'est totalement l'inverse. Ils en ont des dizaines de milliers et peuvent à volonté taper sur les véhicules civils. C'est une choix stratégique que je suis en train de t'expliquer et qui explique encore l'intérêt de l'artillerie canon sur l'artillerie roquette même guidée.

    Autant pour le thread dont on discute depuis tout-à-l'heure, je marche un peu sur des oeufs, autant sur le manque de camions, c'est quand même un fait relativement avéré depuis longtemps. 

    Les Russes partaient avec un déficit en la matière depuis le début et c'est pour ça qu'ils sont aussi dépendants des voies ferrées. C'est ce que la première phase de l'offensive sur Kiev a montré justement. Ils se sont montrés incapables d'approvisionner une force qui s'était retrouvée trop loin des voies ferrées et des dépôts. Au manque de camion s'est ajoutée l'action des partisans/FS et la décision russe d'envoyer tout le monde faire un bouchon sur l'autoroute mais le déficit de camions (ainsi que leurs problèmes d'entretien et le manque de chauffeurs) a été (et continue d'être un vrai sujet) pour les Russes. Et la situation ne va sans doute pas aller en s'arrangeant après les pertes subies et l'usure des véhicules qui va prélever son tribut. 

    A contrario, au Donbass, ils étaient beaucoup plus près du réseau ferré russe et ont été en mesure d'acheminer des quantités monstrueuses d'obus. 

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  7. il y a 39 minutes, Akhilleus a dit :

    A un moment donné, il y'a toujours une étape de manutention à la main (chargement ou déchargement) tout simplement parceque tu ne peux pas avoir un chariot élévateur à coté de chacune de tes batteries

    Je ne sais pas le différentiel de vitesse de déchargement entre la méthode "manuelle" (encore qu'ils ont une rampe apparemment prévue pour ça) et un fenwick. Avec les fenwick tu charges plus mais tu dois maneuvrer. A la main comme ils font, ils y vont caisse à caisse mais ça m'a l'air d'aller assez vite. Bref, si on combine que là ou ils déchargent, il ne s'agit pas de hub logistique prévus pour, ca ne me semble pas délirant. Peut etre pas optimal mais pas délirant

    Après c'est vrai qu'on peut juger sur pièce. Manifestement, aujourd'hui ils sont capables d'amener des quantités de munitions très importantes jusqu'à leurs canons. Donc ça ne fonctionne pas si mal leur histoire, quelles que soient leurs méthodes.

    De toute façon, si la question centrale c'est "est-ce que le positionnement des dépôts a un impact", qu'ils soient lents à 30 ou 130km du front, ça ne change pas grand chose au débat finalement.

    il y a 31 minutes, herciv a dit :

     

    Mais encore une fois une simple ferme peut être suffisante pour faire un dépôt tant que tes aires de manutentions sont suffisamment large pour faire passer tes flux intrant et sortant. C'est mieux si tu as le chemin de fer à côté mais ce n'est pas une obligation. 

     

    Après j'arrête, parce que je ne vais pas consacrer ma vie à la défense de la pensée de ce Thomas C Steiner :biggrin: (et accessoirement comme ce n'est pas mon domaine d'expertise, plus j'écris plus je m'expose à raconter n'importe quoi), mais de ce que je comprends du thread, la proximité d'une voie ferrée est primordiale pour les Russe car cela leur permet d'économiser sur les étapes de manutention (qui comme c'est discuté ici a quand même l'air d'être beaucoup moins rapide pour les Russes que chez les occidentaux même si elle fait le taf au final) parce que si tu peux décharger du train au dépôt, tu t'économises l'étape  de chargement puis déchargement du camion. En plus, plus tu allonges la distances du dépôt à la voie ferrée, plus tu as besoin de camions qui sont a priori une denrée rare pour les Russes. Donc si tu déplaces ton dépôt en latéral par rapport à la voie ferrée, tu aboutis à un effet similaire à celui qui adviendrait si tu reculais ton dépôt par rapport au front. Donc l'intérêt des Russes, de ce que je comprends en tout cas, c'est d'avoir ce système de dépôt logistiques le plus proches possibles des voies ferrées.  Après, peut-être que j'ai mal compris un truc. 

     

  8. il y a 16 minutes, herciv a dit :

     

    Charger et décharger à la main n'est pas forcément un problème. Par exemple prenons les CAESARS. Une mission de tir c'est 3 à 6 coup. EH bien rien n'interdit de mettre tes trois à 6 coups dans une simple voiture que tu charges à la main. SImple, discret, mobile remplaçable à volonté. Dis-toi que c'est valable pour n'importe quel batterie. On appel çà la logistique du dernier kilomètre dans le civil.

     

    Là, excuse-moi d'être direct mais vu le volume de munitions employé par la Russie (et même par l'Ukraine), je pense que ce genre d'affirmation est assez peu crédible. Ils balancent des milliers d'obus sur l'armée d'en face, ils n'attendent pas le dernier bouquin de Marc Lévy livré par Amazon le lendemain. La manutention à la main est un problème quand elle concerne des volumes de marchandises comparables à ceux nécessaires pour faire "fonctionner" l'armée russe. 

     

    il y a 24 minutes, herciv a dit :

    Les voies de chemin de fer comme les dépôts çà se remplacent. Donc l'explication du bonhomme du tweet est aussi mauvaise que celui qui a émis le beer logistic. La question en matière de logistique est toujours en combien de temps tu trouves une solution de remplacement. C'est à çà qu'on reconnait un bon logisticien dans une exploitation.

    Si réparer se fait plus vite que préparer une autre volée d'HIMARS alors banco. La volée d'HIMARS n'aura stoppé les russes que 24 heures quelque soit la précision des HIMARS. Bref soit tu es capable de maintenir une menace constante sur un point soit tu fais une action coup de poing destiné à entamer temporairement un potentiel. A l'heure actuel seul la seconde possibilité est crédible.

    De ce que je comprends de l'explication du bonhomme (j'admets bien volontiers ne pas être capable de juger par moi-même de sa pertinence) ce n'est pas si simple. Je pense qu'une fois que ton dépôt de munition est touché par des obus il n'y a pas grand chose à réparer. Le bâtiment est parti en fumée. Donc tu (enfin les Russes) dois en trouver un autre à proximité d'une voie ferrée et (si il y a surveillance satellitaire ou des partisans ou autre...) il y a toutes les chances qu'il se fasse repérer aussi vite que les précédents et qu'il finisse par partir en fumée lui aussi. 

    Dans les twitts, l'auteur précise aussi que cette menace va devenir de plus en plus crédible à mesure que les systèmes occidentaux très précis et à longue portée vont se multiplier en Ukraine.

    Je ne vois pas en quoi une menace constante nécessite de maintenir ton artillerie à la même place. Tu as "juste" à l'amener à 35/40 km (voire 85km pour les Himars) de la cible et à la bouger ensuite pour éviter la contre-batterie (je me fonde encore sur le fil de twitts dont on parle).

    il y a 37 minutes, herciv a dit :

    Bof. C'est un classique dans ce genre de guerre.

    Tout d'abord les Ukrainiens ont exactement le même problème. Ils doivent eux-mêmes compenser à la fois la menace de destruction des voies et des dépôts et la distance.

    Là effectivement, c'est difficile de dire le contraire. Peut-être peut-on nuancer en observant que la logistique russe doit être encore plus démesurée pour soutenir un tel volume de feu et que la dépendance russe quasi-totale à l'artillerie aggravera le problème ? Et noter aussi que la capacité de l'artillerie russe à frapper précisément un point à distance du front est sans doute plus réduite du fait d'un niveau de sophistication moindre. 

    Bref, tout ça pour dire que je ne sais pas si l'auteur du fil est dans le vrai ou se plante complètement mais je ne suis pas sûr que tu aies réussi à prouver qu'il se plante. 

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  9. Il y a 1 heure, herciv a dit :

    Compte tenu du volume de feu à entretenir les russes n'ont pas le choix. Ils doivent avoir des points de concentration de la logistique. Groupage / dégroupage on dirait dans le civil. Mais çà ne veut pas dire que la perte d'un de ces points est une catastrophe.

    1 - là encore compte tenu du volume de feu, il faut des livraisons en flux tendu donc les dépôts ne sont jamais énormes, les dépôts ne sont pas du stockage destinés à durer des mois mais plutôt quelques heures surtout si proche du front.

    2 - Puisqu'ils ne sont pas énormes ils sont aisément remplaçables.

    L'intérêt pour les Ukrainiens d'attaquer ces dépôts c'est de perturber les offensives en cours ou en préparation. Mais il faut avoir conscience que les russes en font autant vis à vis des ukrainiens (d'où les bombardement sur les villes éloignées du front à l'aide de missile de croisière et de quelques bombardiers) et qu'en plus les lignes logistiques des Ukrainiens sont plus longues puisque leur ravitaillement vient essentiellement de leur frontière ouest. Tant que les russes sont relativement proche de leur propre frontière c'est un gros avantage pour leur logistique tant que l'OTAN ne veut pas lancer d'attaque sur le territoire russe. Les quelques attaques / sabotages qu'on voit sont le fait des ukrainiens mais çà doit rester discret / secret sinon Poutine aura un argument pour mobiliser sa population en masse.

    Le thread twitter cité par Ciders est intéressant à ce niveau-là justement. 

    L'intérêt pour les Ukrainiens de cibler ces dépôts en question ne réside pas tant dans la destruction des munitions qui y sont stockées (même si c'est toujours bon à prendre et que les quantités perdues ont l'air important) mais dans l'obligation pour les russes de reculer ces dépôts beaucoup plus loin du front (± 100km) ce qui les renvoie à la situation qui prévalait au moment du siège de Kiev; à savoir une impossibilité d'utiliser  les chemins de fer pour acheminer les munitions à proximité du front et l'obligation de se rabattre sur une flotte de camion sur-utilisée, mal entretenue, en sous-nombre et vulnérable aux attaques de partisans. 

    Si, avant la livraison à l'Ukraine de systèmes d'artillerie occidentaux extrêmement précis capable d'atteindre ces cibles de manière régulière, les camions logistiques faisaient des rotations entre le front et des dépôts situés à 30-40 km du front, une fois ces dépôts détruits (ou si les Russes se disent qu'il devient trop risqué de les maintenir en fonction) ils doivent maintenant en faire entre les unités au contact et des dépôts situés à 100km de ces forces. Ce qui compliquerait grandement la logistique russe. 

    À noter que les lieux de stockage russes seraient aujourd'hui relativement faciles à trouver dans la mesure où ils jouxtent des voies ferrées et où la population renseigne les ukrainiens. 

    Bref, si le thread dit vrai, le vrai impact des systèmes d'artillerie occidentaux réside moins dans la contre-batterie et la destruction physique des canons russes que dans la capacité à les "asphyxier" en les privant de munitions.  

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  10. Bon et bien, a priori, fin des espoirs turcs pour l'Eurofighter (à supposer qu'il y en ait jamais eu). 

    Biden et Erdogan vont se rencontrer en marge du sommet de l'OTAN pour discuter spécifiquement de cette question. 

    Bien que les deux parties excluent tout lien de cause à effet, il est quand même notable que cette annonce intervienne juste après le soutien de la Turquie à l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'alliance Atlantique. 

    La source est Bloomberg.

    Citation

    The F-16 deal is potentially worth $6 billion, but requires full support of Biden’s administration to win approval of the Congress for the sale

    Citation

    “The US Department of Defense fully supports Turkey’s modernization plans for its F-16 fleet,” Celeste Wallander, assistant US defense secretary, told reporters.

    Citation

    In September, Turkey sent a formal request to the US to buy 40 new F-16 Block 70 aircraft and nearly 80 kits from Lockheed Martin to modernize its existing fighters. 

     

     

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  11. Il y a 15 heures, Kelkin a dit :

    Si la Russie estimait que ses pertes sont insoutenables, elle arrêterait son "opération spéciale" pour arrêter les pertes. Manifestement, l'opinion de Poutine est que ces pertes sont parfaitement soutenables.

    Je ne suis même pas sûr qu'on puisse être aussi catégorique. 

    Peut-être que Poutine se dit qu'il est en passe de conquérir le Donbass, que l'adversaire subit lui aussi des pertes insoutenables et qu'il lui suffit donc juste de ne pas craquer en premier pour obtenir quelque chose qui puisse être  présenté comme un succès. (sachant que les troupes DNR/LDR ont l'air d'être considérées comme du consommable).

    Mais peut-être pas...

     

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  12. Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

    La France a des relations culturelles avec la Russie, heureusement.

    Markek Halter emploie l'expression symétrique - "j'essaie de maintenir le drapeau français en Russie" - pour parler des collèges universitaires français de Moscou et Saint Petersbourg :

     

    Si vous me permettez, je pense qu'il serait intéressant de citer la suite du fil twitter où l'autrice continue la citation de l'article, car, à mon sens, ses critiques sont très différentes de la façon dont vous les présentez:

    On ne reproche pas aux acteurs russes du monde de la culture de venir faire flotter le drapeau russe à Paris ou de maintenir des relations culturelles avec nous. On leur reproche de considérer la culture comme un arme supplémentaire dans la confrontation engagée avec l'occident.

    D'ailleurs, si vous aller voir l'article, la citation plus complète  du premier tweet est: 

    Citation

    Et les blogueurs ne comprennent pas qu'il s'agisse d'une offensive culturelle. Que l'exposition de Chchukine et Morozov à Paris est un drapeau russe sur le bois de Boulogne... 

    Et l'objectif de cette offensive a l'air assez clair quand on lit l'interview en entier: 

    Citation

    C'est notre choix de longue date, nous sommes inséparables de la culture européenne et de l'Europe elle-même. L'opération militaire spéciale en Ukraine ne change rien ici. En Europe, il y a eu beaucoup de désaccords et de guerres - de Trente Ans à la Première Guerre mondiale. Nous sommes l'Europe et, à certains moments, plus l'Europe que beaucoup de ses pays classiques. Et certainement que l'UE, qui est en train de devenir l'Union soviétique.

    Citation

    Pour comprendre que lorsque les armes à feu parlent, les muses ne doivent pas rester silencieuses. Au contraire, ils devraient parler fort. Et l'expérience du blocus nous a appris à nous tourner vers sa bague. Dans la Grande Guerre patriotique, un tel attrait a été les expositions de Nizami, Navoi, les soirées de l'Ermitage. Ils ont montré toute l'Union soviétique et le monde entier : la faim et la guerre tout autour, et nous nous souvenons des grands poètes. Par conséquent, nous allons maintenant - dans le cadre du programme "Grand Ermitage", nous ferons tout pour que tout le monde nous voie et, grosso modo, nous envie.

    Rappeler à l'Europe que cette opération spéciale n'est qu'une péripétie et que ce qui nous unit avec la Russie est plus fort. Et que c'est sans doute d'ailleurs la Russie qui est désormais dépositaire de cette identité commune quand on voit la manière dont l'Europe est en train de changer. 

    Et la culture russe classique est un moyen de le faire comprendre au plus de monde possible. 

    Le directeur de l'Ermitage, puisque c'est de lui dont on parle n'est pas à proprement parler pudique quand on lui parle de patriotisme:

    Citation

    Tout d'abord et surtout : mon pays, je dois être avec elle. Je répète parfois la formule jingoïste : c'est mon pays, quel qu'il soit. Il y a des situations où il est tout à fait clair qu'une personne devrait être avec son pays. Et l'Occident comprend que ce sont toutes des choses réelles - que nous sommes avec notre pays. Lorsqu'un problème très grave est résolu, il n'y a pas d'options.

    Citation

    Cela sonne très fort, mais nous comprenons la mission historique de notre pays. Et c'est le sentiment que notre pays est en train de changer l'histoire du monde, et que vous y êtes impliqué, c'est la clé maintenant.

    On n'a donc pas tellement le sentiment que la culture est séparé de la politique du pays: 

    Citation

    Nous, les gens de la culture, devons maintenant comprendre notre participation à tout ce qui se passe. Une personne impliquée dans l'histoire doit d'abord faire ce qu'elle fait bien. Suivant le principe, lorsque les armes à feu parlent, les muses devraient aussi parler. Et réaliser que la culture qui se situe au-dessus de la politique et de tout le reste pour nous nous le demandera alors - pour cela. Comme on nous l'a demandé après la guerre, après le blocus : qu'avez-vous fait par vous-même ?

    La traduction automatique n'est pas géniale mais moi je le comprends comme l'affirmation que le secteur culturel a un rôle à jouer en soutien des armées lorsque la guerre éclate. on est donc loin du simple maintien des relations culturelles pour l'édification de tous. 

     

    D'ailleurs, les relations culturelles sont vues sous le prisme de la compétition et non de l'enrichissement mutuel: 

    Citation

    Mais ici, il faut comprendre que nous sommes soumis à une attaque aussi puissante dans le domaine de la culture, parce que la culture est un domaine dans lequel nous sommes absolument compétitifs.

    Nous avons une initiative ici. Nous fixons et définissons la mode.

    Citation

    [...] et notre exportation culturelle est plus importante que les importations...

     

    Citation

    Avec notre avantage culturel, nous n'avons pas besoin d'annonces fortes que nous dénonçons tout accord culturel en réponse à leurs interdictions. Qu'ils le fassent unilatéralement. Il n'y a certainement pas besoin de bilatéralisme. Précisément parce que nous gagnons.

     

  13. Un article intéressant de CNN () où entre autres choses, on en apprend plus sur l'impact des livraisons d'armes. 

    Déjà, il faut que les armes arrivent jusqu'à l'utilisateur final. Il y a parfois des incohérences entre les rapports occidentaux qui clament que les armes arrivent et sont utilisées et ceux des soldats ukrainiens sur le terrain qui rapportent des pénuries d'armement et de munitions. Ce qui pose la question de l'efficacité de la logistique ukrainienne. 

    Ensuite, il y a un délai de formation qui retarde la mise en oeuvre des armements les plus sophistiqués. Par exemple, un HIMARS nécessite trois semaine avant que les opérateurs soient capables de l'utiliser efficacement. Il faut aussi que les unités ukrainiennes estiment que cet investissement en formation (pendant lequel les soldats sont retirés du front) vaille le coût. L'article cite par exemple le cas des fameux switchblades qui a priori dans bien des cas sont restés dans leurs emballages. De nombreuses unités ukrainiennes continuent à utiliser des drones du commerces bidouillés car plus "user-friendly".

    En revanche, pour ce qui est des pièces d'artillerie occidentales, on sait que les ukrainiens les utilisent intensivement. Les réparations se font en effet principalement hors du pays (dans les pays frontaliers de l'OTAN, j'imagine) et donc les services occidentaux peuvent constater leur utilisation intensive. 

    Pour ce qui est du matériel ex-soviétique, les USA sont en ce moment en train de faire les fonds de tiroir des pays possédants des munitions pour ce genre de pièces d'artillerie, mais l'article précise que l'attrition est telle que ce type de matériel a tendance a disparaître rapidement. 

     

    Ce qui est aussi intéressant, c'est que l'article dit que les services américains estiment avoir une vision assez précise des pertes russes (et elles sont massives) mais ont beaucoup plus de mal à analyser ce que font les Ukrainiens (en bien comme en mal). Les Ukrainiens ne disent pas tout aux occidentaux et la localisation géographique des combats dans l'est du pays très proche de la frontière russe complique la collecte de renseignement. Mais tout ça pour dire que les américains ne savent pas vraiment où en sont les ukrainiens (notamment en termes de stocks de munitions) ce qui complique la prise de décision de leur côté (qu'elle soit politique ou juste des questions de soutien militaires). 

    Ce qui est sûr néanmoins, c'est que les deux camps sont confrontés à des pertes très lourdes et que la question des effectifs ne va pas tarder à se poser face à une telle attrition. L'Ukraine a de nombreux volontaires sous les armes mais se pose la question de leur entraînement et, partant de leur efficacité, tandis que la Russie peut potentiellement déclarer une mobilisation partielle mais cela poserait des problèmes politiques.

    Pas vraiment de certitudes sur ce que va faire Vlad à l'avenir. Une chose est sûre, il demeure persuadé que la victoire est au bout du chemin et qu'il parviendra à faire passer tout ou partie de l'Ukraine sous son contrôle. Et l'imaginer arrêter l'opération bientôt en déclarant une victoire plus ou moins inexistante du fait d'objectifs revus drastiquement à la baisse est à l'heure actuelle illusoire.

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  14. Il y a 9 heures, rendbo a dit :

    Il me semblait qu'il n'y avait en réalité pas de possibilité de CFT sur cet avion en dehors de vue d'artiste (même niveau que le Sea Typhon)...

    A priori, ils ont fait des tests en soufflerie, ils ont regardé les résultats et ils ont décidé de s'arrêter là...

     

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