Tu as un exemple d'indiscipline ayant mené à ce que des pilotes militaires "perdent leur travail" ? Parce qu'en 25 ans de boutique, j'ai vu quelques indisciplines qui ont menées à des sanctions par la commission d'examen des faits professionnels aéronautiques, mais jamais à une "perte de travail" (cela n'est pas prévu par les textes).
Ensuite, un PN ne peut pas partir "comme ça". Un OSC est obligé d'attendre la fin de son contrat. Et dans ce cas, c'est un départ volontaire (sauf si il était arrivé au maximum de son temps de service). Ou alors il faut qu'il en fasse la demande en bon et due forme (ce qui est très rarement accepté). Si cela est accepté, ce sera un départ volontaire, et ne permet pas de se soustraire à une éventuelle sanction. Pour un officier de carrière, le départ ne se fait pas comme ça non plus (et cela n'empêche pas une éventuelle sanction).
L'administration peut aussi décider de ne pas renouveler le contrat de l'OSC, moyennant un certain préavis. Cela fait parti des règles du jeu pour tout OSC. Mais l'Armée ne peut pas le dégager comme ça, en cours de contrat (sauf dans des cas extrêmes, voir en fin de post).
De plus, même si la commission prononce une perte définitive de la qualification professionnelle (ce qui est ultra-archi rare), le PN n'est pas mis à la porte. Il sera muté à un autre poste.
Pour rappel :
- Sanctions pouvant être données pour une indiscipline/violation/erreur aéronautique :
*retrait total d'une qualification professionnelle. Le retrait total de la qualification professionnelle est l'interdiction d'exercer l'activité de la spécialité. Il peut être temporaire dans la limite de six mois ou définitif ;
*retrait partiel d'une qualification professionnelle. Le retrait partiel de la qualification professionnelle est l'interdiction d'exercer l'activité correspondant au degré de qualification dans la spécialité. Il peut être temporaire dans la limite d'un an ou définitif ;
*points négatifs qui interviennent pour l'appréciation de la valeur professionnelle.
- Sanctions pouvant être données pour une indiscipline/violation/erreur militaire :
*Avertissement ;
*Consigne : de 1 à 20 tours ;
*Réprimande ;
*Blâme ;
*Arrêts : de 1 à 40 jours ;
*Blâme du ministre.
Il me semble que la "réduction du grade" n'existe plus. Il existe cependant la possibilité de réduction d'indice de solde.
La suspension du droit à pension existe aussi (un pilote de Transall en a fait les frais, il y a longtemps).
Enfin, un OSC ne se verra pas renouveler son contrat "lorsque, après enquête administrative, il apparaît que le comportement d’un militaire est devenu incompatible avec l’exercice de ses fonctions eu égard à la menace qu’il fait peser sur la sécurité publique" (ce qui est ultra-archi rare et grave). Dans ce cas là, il touchera sa pension en différé à l'age de 54 ans.
Pour en arriver à un retrait d'emploi, une radiation des cadres et résiliation du contrat, il faut faire l'objet d'une sanction par une autorité militaire de troisième niveau, et qui est prononcéé par décret du Président de la République. Autant dire qu'il faut avoir fait quelque-chose de très très très très grave....