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Messages posté(e)s par herciv

  1. Oui et puis il ne faut pas oublier que le F4 a évolué en prennant en compte des avancé technologiques importantes comme l'IA ou la redéfinition du RBE2. Finalement on va avoir 3 standards F4 retrocompatibles. Rien ne dit que le F5 ne sera pas rétrocompatible sur le F4.

  2. il y a 5 minutes, FAFA a dit :

    - En 2040 les avions non furtifs seront'ils encore capables de voler dans des zones fortement contestées ?

    oui bien sûr

    - Est-il préférable de faire beaucoup d'heures de vol ou d'en faire moins mais d'obtenir une supériorité grâce à la furtivité ?

    mauvaise question. La question c'est combien d'heure de vol pour obtenir un effet. Par exemple 8 bombes sur les chars de Poutine, il faut combien d'heure de vol ?

    - Dans un conflit HI la complexité du revêtement furtif du F-35 deviendra t-elle sur le long terme un problème insoluble pour les équipes de maintenance ?

    Non. Mais la complexité du refroidissement peut-être.

    - Etc...

     

  3. Bill Sweetman partage 10 façons dont GCAP peut éviter l’enfer du projet F-35 avec peu ou pas d’effort

    https://hushkit.net/2024/05/25/bill-sweetman-shares-10-ways-gcap-can-avoid-the-hell-of-the-f-35-project-with-little-or-no-effort/

    Vous entendez beaucoup dire que « le programme Global Combat Air va coûter aussi cher et prendre autant de temps que le F-35, alors pourquoi s’embêter ? » Sur la base du travail que j’ai fait pour TRILLION DOLLAR TRAINWRECK (maintenant disponible sur le site de Big South American River), voici 10 domaines où GCAP (ou tout autre nouveau projet) peut faire beaucoup mieux que le F-35 sans peu ou pas d’effort.

    Bill Sweetman

    1. Maîtrisez l’avionique

    17 ans après que Saab ait commencé à parler de séparer les systèmes de mission de la gestion des véhicules sur ce qui était alors le Gripen NG, le verdict est tombé : c’est ainsi que cela se fait sur le B-21 et le Rafale F4. Les systèmes F-35 et F-22, où tout est périphérique à un gros ordinateur central, sont comme l’informatique domestique dans les années 90, lorsque l’installation d’un scanner ou d’un nouveau programme provoquait presque invariablement l’arrêt de quelque chose d’autre. Le processus de résolution de ce problème est un « test de régression » et il est lent, douloureux et coûteux.

    2. Pas de cicatrices STOVL

    Il n’est pas surprenant que le F-35 soit appelé Fat Amy. Le poids à vide est à peu près le même que celui du Buccaneer, la soute à armes est presque de la même taille et le F-35 est plus court de 12 pieds. C’est à cause d’une limite stricte fixée involontairement par l’exigence STOVL et les concepteurs d’un chasseur supersonique STOVL antérieur, le Hawker Siddeley P.1154.

    L’histoire est trop incroyable pour ne pas être vraie. Les dimensions du P.1154 longtemps annulé ont été utilisées pour dimensionner l’ascenseur de la classe Invincible, en prévision d’une suite au Sea Harrier ; Le JSF était à l’origine destiné à voler à partir des Invincibles jusqu’à ce que la RN obtienne de nouveaux porte-avions, et au moment où ce plan a été abandonné, il était trop tard pour changer les conceptions du JSF.

    STOVL signifiait également un seul moteur, et le préjugé du programme JSF contre un système de levage séparé signifiait qu’il était gros et lourd. (Il existe un principe de cube carré dans les moteurs - les petits moteurs ont tendance à avoir des rapports poussée/poids plus élevés.) Dans le F-35, il est installé si loin vers l’avant, pour placer le vecteur de portance du moteur principal au bon endroit, que les soutes d’armes sont évasées vers l’extérieur et que tous les systèmes sont enroulés autour du grand tunnel du moteur chaud comme un nid de serpents.

    Même deux F414 - un moteur des années 1990 avec la technologie des années 1980 - pèseraient moins, coûteraient moins cher et produiraient plus de puissance que le F135 de 6500 livres, et une disposition double permet logiquement de regrouper les systèmes et les baies d’armes sur la ligne médiane.

    Et rien ne fait aussi peu pour une bonne régulation de zone et une accélération transsonique que de fourrer quelque chose de deux fois la taille d’un tonneau de bière juste derrière le cockpit.

    3 : Pas de cicatrices de support

    Ce sont les exigences de la marine en matière de vitesse d’approche et de contrôlabilité du porte-avions qui ont conduit à une disposition conventionnelle à quatre empennages pour le JSF. Sans cette limite, ni la nécessité d’une aile repliable, l’équipe GCAP a opté pour une grande aile transsonique proche du delta, rappelant le Boeing JSF original ou le F-16U jamais construit.

    4. Exigences par ailleurs raisonnables

    Comme tout chasseur « supersonique » à l’exception du MiG-25/31 ou du YF-12, le GCAP fera la plupart de son travail dans le domaine subsonique élevé ; et la valeur de la manœuvrabilité à haute énergie est susceptible de diminuer à long terme. D’où, encore une fois, le delta et une section relativement épaisse – qui accueillera une tonne absolue de JP.

    5 : Concevez pour bien jouer avec les autres

    Concevoir pour bien jouer avec les autres, y compris les systèmes sans pilote et les chasseurs en service. L’équipe américaine Stealth ressemble à la fraternité du capitaine « Aarfy » Aardvark dans Catch-22 : « Nous avions l’habitude d’ostraciser tout le monde, même les uns les autres. » Les liaisons de données F-22 et F-35 sont sécurisées mais hautement classifiées et trop différentes pour communiquer entre elles. Cela. Est. Pas bien.

    Un rôle facile pour les systèmes collaboratifs sans pilote est celui d’extensions de chargeur. Cela peut signifier que le GCAP n’a pas à accueillir autant d’armes internes lui-même.

    6. Pas de pierres pour animaux

    Le laboratoire de recherche de l’armée de l’air américaine a adoré tous les widgets Joint Integrated Subsystem Technology qui se sont retrouvés avec des actionneurs électrohydrauliques de la taille d’un moteur de tondeuse à gazon et leurs propres circuits de refroidissement. D’autres communautés technologiques étaient partout dans le cockpit sans HUD. Eux et d’autres choses ont infiltré l’exigence JSF et n’ont été que des problèmes.

    7. La sécurité, pas la folie

    Les États-Unis peuvent se permettre (ou pensent pouvoir se permettre) d’exploiter la majeure partie de leur force aérienne selon les règles du programme d’accès spécial, avec un contrôle positif pour des milliers de personnes.

    Quatre ans avant que la Suisse n’obtienne des F-35, les organisations de sécurité américaines découvrent à leur grande surprise qu’il s’agit d’un petit pays qui fonctionne avec un niveau de confiance élevé, et que la première base prévue à Meiringen est traversée par une route publique, et est surplombée à une courte distance par un petit hôtel qui appartenait jusqu’à récemment à une famille chinoise. jusqu’à ce que les Suisses répondent à la pression américaine, fassent une descente sur les lieux et, à la manière des Suisses, trouvent suffisamment d’irrégularités pour les envoyer faire leurs valises.:laugh:

    Une preuve de niveau Sherlock Holmes que les Chinois étaient méfiants : ils ne montraient pas assez d’intérêt pour la cuisine traditionnelle suisse. Euh, 90% des personnes d’origine chinoise sont intolérantes au lactose, et avez-vous déjà fait une séance de fondue suisse sérieuse ?:laugh:

    Gardez les choses secrètes, oui, mais il faut aussi fonctionner efficacement.

    8. À lire aussi : la souveraineté

    Il y a un million d’années, le ministre britannique de la Défense Paul Drayson (ci-dessous) a déclaré que le pays pourrait quitter JSF s’il n’avait pas accès au code source qui lui permettrait de mettre à jour les fichiers de données de mission et d’intégrer de nouvelles armes par lui-même. En 2009, les États-Unis l’ont dit très clairement

    cela n’allait pas arriver. Les MDF britanniques sont maintenant mis à jour dans un coffre-fort appartenant aux États-Unis à Eglin AFB, et l’intégration de Meteor et Spear 3 (qui, par coïncidence j’en suis sûr, concurrence avec les armes fabriquées par Lockheed Martin et RTX) est dans six ans. Comme c’est le cas depuis une dizaine d’années.

    Une politique plus ouverte a déjà amené le Japon dans le GCAP (je pensais que cela pourrait arriver et je connaissais deux autres personnes qui l’ont fait) et favorisera le succès à long terme.

    9. La résilience doit être intégrée au programme.

    Il va y avoir des problèmes, mais à un moment donné, quelqu’un qui a l’autorité et les ressources doit être responsable en dernier ressort du calendrier et du budget, et cette responsabilité doit se répercuter. Une grande partie de ce qui a mal tourné avec JSF (et de nombreux autres programmes) était le résultat de la minimisation des problèmes et de l’adoption de plans trop optimistes pour les résoudre. Autre problème trop fréquent : les gens gardent le silence sur le fait que leur partie du projet est en retard, dans l’espoir que quelqu’un d’autre le sera plus tard.

    Le ruban adhésif permet de gagner du temps pour une solution permanente. Ne le confondez pas avec un.

    Ayez une sauvegarde de tout jusqu’à ce que vous soyez sûr que cela fonctionnera. Dans ce cas, Typhoon plus des systèmes sans pilote. Mon principe est toujours que toute stratégie a besoin d’un plan B, et que le plan B devrait être meilleur que « nous nous retirons donc jusqu’à Smolensk, où nous mourons tous de faim dans un banc de neige ».

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  4. Il y a 18 heures, herciv a dit :

    Le document de préparation budgétaire de la défense australienne est sortie

    https://www.defence.gov.au/sites/default/files/2024-05/2024-25_Defence_PBS_00_Complete.pdf

    Page 71 les 63 F-35 (flotte à peu prêt stable depuis 1 an) ont fait 9700 heures au lieu des 11000 visées.

    Soit 13 heures par mois.

    Je repars sur ce sujet 

    dans le PAES 20/21 la cible pour 23/24 était 14900 heures pour le F-35 et à la louche 27000 heures pour tous les moyens à réaction hawk, growler et super hornet compris.

    Dans le PAES le résultat 23/24 est 9700 heures pour le F-35 (mais il manque 9 F-35 encore à livrer) et 21600 heures tous les moyens à réaction compris. 

     

  5. il y a 2 minutes, FAFA a dit :

    Les propos de @gianks sont pourtant simples à comprendre. On accuse le F-35 de potentielles faiblesses alors que ces possibles faiblesses seraient celles de tous les avions de combat (furtifs et non furtifs compris).

    Alors déjà on ne va pas parlé de faiblesse mais de choix architecturaux et capacitaires, deuxièmement j'ai bien précisé que c'était le cas de tous les chasseurs comme le dit ChatGPT d'ailleurs.

  6. il y a 14 minutes, gianks a dit :

    Et donc, avec une grande honnêteté intellectuelle, on peut écrire qu'un éventuel problème n'existe que pour le F35, et que donc seul l'achat du F35 serait aberrant.
    j'avais oublié

    Qu'est-ce que tu racontes ? Je viens de dire l'inverse !

  7. Il y a 1 heure, gianks a dit :

    le seul avion visible serait-il le F35 ? Pas tout le monde ?
    FCAS, CGAP, F22 et tous les nouveaux avions chinois..... le seul imbécile qui se fait prendre est ce perdant F35 ?

    Et donc le seul dont l'achat serait aberrant est le F35 ?.

    Où parvenez-vous à aller dans votre guerre sur le F35 !

    Certe on est dans le fil F-35 mais les remarques faites par ChatGPT s'applique à tout vecteur. La conséquence de ces remarques est qu'il ne faut pas faire reposer ta survivabilité sur ta seule SER en bande X. Evidemment çà n'est pas le cas du F-35. Mais le traitement en bande X est le plus efficace de tous puisque la longueur d'onde est centimétrique. Si tu pars dans le métrique ou plus encore dans le décamétrique tout traitement utilisant le principe de l'abortion Lambda/4 sera inefficace. Dans les longueurs d'onde décamétrique tu ne peux compter que sur la diffraction et le renvoi d'onde par réflexion en dehors du cône de détection du radar qui te cherche.

  8. il y a 31 minutes, Pol a dit :

    Le char "tortue" c'est un bricolage contre les drones mais qu'est qu'on en fait réellement au niveau opérationnel de tout cela?  Ils finissent eux aussi immobilisé et croire qu'en avoir un comme "ouvreur" sur lequel ceux d'en face vont envoyer tous leurs drones, ce serait juste trop beau, les opérateurs de drones choisiront leurs cibles.

    Décidemment ...

    L'effet du char tortue est le même que celui d'un cuirassé pour la marine pendant la guerre : prendre les coups pour que les autres à coté puissent avancer.

    Si ta tortue vide le ciel des drones et la route des mines et les bosquets des missiles anti-chars qui s'y trouvent c'est banco pour les transports de troupe. Ils se seront rapproché bien plus que sans tortue. Personne n'a dit qu'une tortue est invulnérable.

  9. il y a 5 minutes, g4lly a dit :

    Tu iras expliquer ca aux B-21 et au drones lents...

    1 - J'ai pas dit que c'était le seul facteur.

    2 - Ensuite la vitesse dans ce cas est surtout ce qui permet de limiter les possibilités de ton adversaire de repositionner ses moyens pour t'intercepter.

  10. Il y a 16 heures, Pol a dit :

    Je crois que les HIMARS ont bien perturbé les russes quand ils sont arrivés. On oubli les PC, les points logistiques, les dépôts de munitions et autres qui en ont fait les frais, poussant les russes à étirer la logistique. Combien de véhicules et de positions qui ont pût être éliminé avec?

    Je crois que cette phrase est représentative de ce que tu ne veux pas prendre en compte. Toutes munitions permet d'obtenir un effet ponctuel sur un PAX, un matos ou une infra jusqu'à ce qu'ils soient remplacés. Ta logistique, industrielle, en particulier est ce qui va permettre de faire durer cet effet.

    Prenons le cas des ponts ukrainiens détruits par les russes. On voit qu'une partie d'entre eux ont été reconstruit en quelques semaines seulement. Les russes vont donc devoir remettre le couvert. Pour garder l'effet du pont détruit longtemps ils vont devoir prendre en compte que les ukrainiens renconstruisent en quelques semaines. Bref ils vont devoir avoir les ressources en planification opérationnelle et industrielles pour y parvenir.

    C'est pareil pour les dépôts de munitions russes ou ukrainiens par contre c'est plus rapide de remplacer un dépôts qu'un pont. Il suffit d'utiliser le dépôt /la ferme d'à côté.

    Pour résumer avec une munition non renouvelable tu obtiens un effet tactique. Pour une munition avec une grosse logistique industrielle tu obtiens un effet durable stratégique. 

    La conséquence est que tu dois affecter tes munitions en fonction de la durée de l'effet que tu veux obtenir. Si tu utilises tes himars contre un simple Poids lourd, l'effet est insignifiant. Si tu les utilises contre de gros moyens de brouillage par contre c'est banco. Utiliser les SCALP contre des navires par exemple est un excellent choix.

    Avant hier les Ukrainiens ont fait un gros usage d'ATCM sur la Crimée. Moi çà me laisse de glace tant que je ne sais quel type de cibles ont été visée pour évaluer la durée de l'effet obtenu par rapport à la capacité des russes de remplacer la capacité qu'ils ont perdu. Si ce sont des dépôts de munition c'est un choix discutable, si ce sont des batteries de missiles ou des radars ou des brouilleurs par contre je dis "bien vu".

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  11. il y a 11 minutes, g4lly a dit :

    Vu de l'espace le F-35 en pallier à une vitesse radiale nulle ...

    Pour un satellite géostationnaire oui. Pour ceux qui sont à 400 km c'est une autre histoire. Surtout que c'est en vitesse radiale relative qu'il faut regarder.

    il y a 17 minutes, g4lly a dit :

    Si l'ennemi te vois mais est incapable de t'engager correctement ... tu vas pouvoir soit délivrer de l'armement contre lui ... soit le passer et poursuivre ta mission.

    Ca montre que la vitesse est toujours un facteur clef de ta survie.

  12. il y a 49 minutes, Hubisan a dit :

    En conclusion il me semble aberrant,  d acheter du F35 vu sa non furtivité contre une puissance spatiale.

    1 - Actuellement la totalité du champ de bataille ukrainien est balayé par des moyens d'observations qui le rende transparent. Tu ne peux pas faire l'impasse sur un moyen ou un autre sous prétexte qu'il est visible. Tu fais avec ce que tu as. Par contre ces moyens sont vulnérables quand ils sont a l'arrêt donc ils sont parqués / dispersés loin du front (exemple Mig-29). Un pilote en Ukraine ne fera pas sa progression en fonction des moyens qui l'observent mais en fonction des munitions qui peuvent le menacer.

    2 - Actuellement les ukrainiens font des impasses mais sur des matériels dont la MCO est trop compliqué (on a pas beaucoup de nouvelles des pZH 2000s).

    il y a 49 minutes, Hubisan a dit :

    A confirmer. J ai peu de doute sur la détection de qq chose et bcp sur l identification.

    J'ai eu une discussion avec un ingénieur de la DGA il n'y a pas longtemps qui me disait qu'on pouvait faire de l'imagerie même avec des radars basse fréquences grâce au doppler. Et le doppler est d'autant plus clair que la vitesse relative du radar et de l'objet mesuré est importante. La SER du F-35 est basse surtout dans la bande X.

    Dans les basses fréquences la SER du F-35 n'a pas la même qualité. On peut donc faire du doppler beaucoup plus facilement. A la limite on peut savoir quoi avant de savoir où !

     

     

  13. La décision de la CIJ et du CPI met Biden et toute son administration en situation inconfortable 

    https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/rafah-icj-israel-biden-gaza-b2551179.html

    La ligne rouge de Biden s’évanouit : la Maison Blanche reste silencieuse alors que la Cour suprême de l’ONU ordonne à Israël de mettre fin à l’attaque de Rafah

    Biden avait promis de reconsidérer le soutien américain à Israël s’il lançait une opération majeure à Rafah. Il n’a pas donné suite à ses paroles

    La plus haute cour de l’ONU ordonne à Israël de mettre fin à l’opération militaire à Rafah à Gaza

    Joe Biden a déclaré il y a quelques mois qu’une offensive israélienne majeure dans la ville de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens déplacés se sont réfugiés de la guerre, serait une « ligne rouge » qui l’obligerait à reconsidérer le soutien américain à l’allié de longue date.

    Depuis lors, plus de 800 000 personnes ont fui les bombardements israéliens dans la ville du sud de Gaza et les organisations humanitaires ont comparé la situation là-bas à « l’enfer sur terre ». Et pourtant, le président n’a montré aucun signe de donner suite à ses paroles.

    Son administration fait maintenant face à une pression encore plus forte pour agir après que la Cour internationale de justice a ordonné vendredi à Israël de « cesser immédiatement son offensive militaire » à Rafah dans une décision d’urgence historique qui invoquait la Convention sur le génocide.

    Le Dr H.A. Hellyer, spécialiste des études de sécurité et du Moyen-Orient au Carnegie Endowment for International Peace, a déclaré que l’administration Biden risquait « un coup massif à la crédibilité américaine, telle qu’elle est », si elle ne soutenait pas l’ordonnance de la cour.

    « La décision de la CIJ n’est pas abstraite et n’a pas besoin d’être interprétée en détail. C’est très clair", a-t-il déclaré. « C’est la plus haute cour du monde, et ils ont dit que toute action à Rafah qui pourrait entraîner la destruction des Palestiniens doit cesser immédiatement. Donc, soit vous soutenez le droit international, soit vous ne le soutenez pas.

    M. Biden a exprimé à plusieurs reprises sa ferme opposition à une offensive majeure à Rafah, qui était devenue le dernier refuge pour plus d’un million de Palestiniens qui avaient fui la guerre qui faisait rage dans d’autres parties de Gaza. C’est également là que la plupart des organisations humanitaires opèrent.

    Dans une interview accordée en mars à MSNBC, lorsqu’on lui a demandé si une invasion israélienne de Rafah serait une ligne rouge pour lui, il a répondu : « C’est une ligne rouge mais je ne quitterai jamais Israël. La défense d’Israël est toujours essentielle.

    Ses responsables ont déclaré à plusieurs reprises que les États-Unis ne soutiendraient pas une « opération militaire majeure » dans la ville du sud de Gaza sans un « ... crédible ... exécutable » pour protéger les civils.

    Plus tôt ce mois-ci, le président est allé jusqu’à suspendre une cargaison d’armes lourdes à destination d’Israël alors qu’il préparait son attaque sur la ville. Mais il n’a pris aucune autre mesure pour restreindre l’utilisation par Israël d’armes de fabrication américaine malgré la loi américaine de longue date interdisant les transferts d’armes vers des pays qui violent le droit international humanitaire.

    En l’absence de toute menace concrète de conséquences de la part de M. Biden, Israël a rejeté les préoccupations du président et a lancé une attaque sur Rafah qui a forcé 800 000 personnes à fuir et a forcé la fermeture du principal point de passage pour l’aide humanitaire dans le territoire, alors même que la famine sévit dans le nord de Gaza.

    Les bombardements israéliens ont tué au moins 60 Palestiniens jeudi, selon des responsables palestiniens de la santé, et des chars ont avancé dans le sud-est de la ville.

    Les organisations humanitaires sur le terrain ont brossé un tableau de plus en plus apocalyptique de la situation.

    Suze van Meegan, responsable de l’intervention d’urgence du Conseil norvégien pour les réfugiés à Gaza, a décrit Rafah comme « trois mondes totalement différents ».

    « L’est est une zone de guerre archétypale, le centre est une ville fantôme et l’ouest est une masse congestionnée de personnes vivant dans des conditions déplorables », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Ces descriptions contrastent fortement avec les déclarations aseptisées de la Maison Blanche. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré mercredi aux journalistes que l’opération israélienne à Rafah avait été « plus ciblée et limitée » et « n’a pas impliqué d’opérations militaires majeures au cœur de zones urbaines denses ».

    Il a déclaré qu’il n’y avait « pas de formule mathématique » pour juger de l’ampleur de l’attaque, mais a ajouté : « Ce que nous allons examiner, c’est s’il y a beaucoup de morts et de destructions à cause de cette opération ou si elle est plus précise et proportionnelle. »

    Le Dr Hellyer a déclaré que la ligne rouge de M. Biden à Rafah avait « été brisée à peu près tous les jours depuis qu’il a fait cette déclaration » alors qu’Israël lançait une opération militaire dans la ville, ce qui a forcé l’administration à une série de revirements et d’équivoques.

    « La seule façon de garder cette « ligne rouge » était pour DC d’essayer de la remodeler. C’est donc devenu incroyablement ondulé. Il s’agit plutôt de ne pas utiliser de grosses, grosses, grosses bombes, et très rapidement, mais s’ils font d’autres choses, et que cela se fait sur une plus longue période, alors ils ne considéreront pas que c’est franchir la ligne rouge », a-t-il ajouté. « C’est bizarre. »

    Le département d’État et la Maison Blanche n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

    Dans sa décision rendue vendredi, le président de la CIJ, Nawaf Salam, a déclaré que les craintes d’une opération à Rafah s’étaient « matérialisées » et que « la situation humanitaire devait maintenant être qualifiée de désastreuse ».

    En plus d’ordonner l’arrêt de l’offensive, le tribunal a également décrété qu’Israël devait garder ouvert le passage de Rafah vers l’Égypte « pour la fourniture sans entrave à grande échelle de services de base et d’aide humanitaire nécessaires de toute urgence ».

    Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a déclaré en réponse à la décision : « Nous continuerons à opérer conformément au droit international partout où nous pourrions opérer, tout en protégeant au mieux la population civile. Pas à cause de la CIJ, mais à cause de qui nous sommes et des valeurs que nous défendons.

    La décision de vendredi est particulièrement inconfortable pour l’administration Biden car elle a passé plusieurs années à promouvoir l’idée d’un « ordre fondé sur des règles », un terme désignant l’utilisation du droit international pour régir les relations entre les États.

    M. Biden a utilisé l’expression au moins 16 fois depuis son entrée en fonction, et la variante « ordre international fondé sur des règles » six fois, selon un décompte de The Independent.

    La décision fait également suite à une annonce plus tôt cette semaine du procureur en chef de la Cour pénale internationale selon laquelle il demandait un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants du Hamas, pour crimes contre l’humanité.

    L’administration Biden a critiqué la décision, affirmant que la CPI n’avait pas compétence sur le conflit pour faire appliquer les mandats.

    Le président est maintenant confronté à un choix de doubler la mise et de contredire un deuxième tribunal international en l’espace d’une semaine, ou d’appliquer ses lignes rouges précédemment énoncées et de reconsidérer le soutien américain à la guerre dévastatrice d’Israël.

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  14. KNDS en remet une couche sur les chiffres de l'attrition des CAESARs.

    Je rappel que attrition c'est à la fois pour faits de guerre mais aussi suite à panne ou besoin urgent de MCO.

    https://x.com/nicholadrummond/status/1793170712578216359

    "

    Attending the Future Artillery Conference in Paris. KNDS France says its Caesar 155 mm howitzer has experienced the lowest percentage losses of any artillery system in Ukraine due to its long range and shoot and scoot ability. Some 600 Caesars are in service or on order.

    "

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  15. il y a 19 minutes, Poivre62 a dit :

    Sans vouloir jouer à qui à la plus grosse peu de temps après l'arrivée de batteries patriot, à Kiev notamment, les Russes avaient aussi essayer de les  saturer pour les élmiminer (ça avait donné lieu à des scènes impressionnantes ) mais sans parvenir au but qu'ils s'étaient fixé.

    Oui enfin bon les ukrainiens passent leur temps à dire que leur DA est pleine de trou et que des SAMP-T seraient super cools en rab. Donc à un moment il faut quand même intégrer que ces patriots ne suffisent pas à eux-seuls. Pourquoi .... parce que les US ne savent pas en fabriquer suffisamment et gardent ce qu'ils peuvent en prévision de jours encore plus sombres... Toujours pareil. D'ailleurs les allemands ont décidé d'en fabriquer eux-mêmes tellement le capacités US sont insuffisantes.

  16. Y'en a ici qui se regarde écrire et qui font beaucoup de rêves humides. Mais bon.

    ATACM, SCALP, AASM, JDAM quels capacités de renouvellements des munitions tirées ? C'est marrant on avait eu exactement le même débat avec les HIMARS. les HIMARS n'ont pas bouleversé la guerre. Par pas ce qu'ils sont mauvais, mais tout simplement parce que passé les problèmes de guidage les US sont incapables d'en fabriquer suffisamment pour les besoins des ukrainiens.

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  17. Il y a 2 heures, Akhilleus a dit :

    C'est tout le principe. Est ce que ça va fonctionner comme cela in fine, ca dépendra du tempo des opérations russes et de leur capacité à alimenter les différents axes de pointes. Mais l'objectif (qui peut être un objectif en soit) de faire bouger la réserve stratégique ukrainienne est déjà atteint.

    Oui surtout que Sumi est peut-être un nouvel axe qui va s'ouvrir histoire de continuer à étirer la logistique Ukrainienne.  

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  18. EH ben. Il y en a de la lecture. De toute façon un peu comme tous les processus c'est difficile de savoir vraiment les critères. Mais la cours des comptes fait plusieurs fois le constat que les coûts ont été plusieurs fois réévalué. J'imagine que ce critère particulièrement à joué. EN tous cas il est mis en avant par la cours des comptes, ce qui n'est guère étonnant, mais surtout renforce la position du gouvernement.

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  19. Je suis ravi de ces intervention de la CIJ. Ca va remettre la pendule au centre du village. Les médias vont devoir faire attention avant de clamer urbi et orbi que Israël ne commet pas de crimes. De même les politiques ne pourront plus mettre sur un pied d'estalle Israël pendant qu'il enfonce la Palestine. 

    Depuis le début de cette guerre le nombre d'état qui ne reconnait pas la Palestine à chuté à quelques pays occidentaux, dont la France à mon plus grand regret. 

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  20. La CIJ en remet une couche sur le thème de tout le monde est responsable. Le droit à la vengeance que Israël réclame est totalement absent de cette ordonnance. Israël et le Hamas sont égaux face à la CIJ.

     

    https://www.lefigaro.fr/international/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-a-israel-de-stopper-immediatement-son-offensive-militaire-a-rafah-20240524

    La plus haute juridiction de l'ONU a ordonné ce vendredi à Israël de stopper son offensive militaire à Rafah, une décision susceptible d'ajouter à la pression internationale en faveur d'une trêve après plus de sept mois de guerre. Israël doit «arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique ou partielle», a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

    La CIJ a également exigé la «libération immédiate et inconditionnelle» des otages retenus par le Hamas à Gaza.

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  21. La CIJ en remet une couche :

     

    https://www.lefigaro.fr/international/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-a-israel-de-stopper-immediatement-son-offensive-militaire-a-rafah-20240524

    La plus haute juridiction de l'ONU a ordonné ce vendredi à Israël de stopper son offensive militaire à Rafah, une décision susceptible d'ajouter à la pression internationale en faveur d'une trêve après plus de sept mois de guerre. Israël doit «arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique ou partielle», a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

    La CIJ a également exigé la «libération immédiate et inconditionnelle» des otages retenus par le Hamas à Gaza.

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