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Delbareth

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Messages posté(e)s par Delbareth

  1. Je voudrais revenir sur cette histoire de radar.

    Bon, on a discuté sur la portée efficace de tel ou tel radar en fonction de sa taille etc... Mais il a aussi été répété à longueur de pages sur ce topic qu'un signal radar était forcément détecté de beaucoup plus loin qu'il ne voit. D'ailleurs, est-ce propre aux avions modernes (Rafale, F35, Typhoon?, Gripen?) ou est-ce quasi de série sur n'importe quel avion ? Dans ces conditions on en arrive à penser qu'un avion ne doit pas allumer son radar s'il veut survivre. Cf. toute la logique de Picard.

    Mais les combats ne sont pas/plus 1 vs 1 dans un environnement isolé (à priori au moins 1 des avions dispose de radar au sol sur son terrain), et de plus les radars peuvent avoir des modes LPI. Et mon interrogation porte particulièrement sur ce dernier point, parce qu'il conditionne beaucoup de chose. Dans les fils F35 ou F22 (que j'ai peu suivis) on parle de mode Low Probability of Intercept et de mode Low Probability of Detection. Quelle différence ? Ou en est le Rafale et son RBE-2 dans ces modes là ? Cela peut-il permettre à un avion de scanner le ciel pépère sans que les avions adverses (anciens seulement?) ne puisse savoir qu'il est là / le repérer ?

    Merci d'avance pour vos éclaircissements :smile:

  2. Il y a 3 heures, pascal a dit :
    Il y a 4 heures, Rufus Shinra a dit :

    J'ai une photo d'une peluche de poney ailé sur une aile de Rafale. Est-ce que ça compte ?

    on la connait ... :smile:

    Même moi, c'est dire ! :biggrin:

    • Haha (+1) 1
  3. Voilà un graphique effectivement très éclairant !!! :smile:

    On comprend mieux que la maintenance d'un avion, ce n'est pas simplement réparer les trucs cassés et faire la visite des 20 000 km !

    Du coup ce que tu veux dire c'est que quand un rafale est arrêté pour maintenance, on récupère tous les systèmes dont la visite de maintenance n'est pas trop proche pour les user ailleurs ? Ca donnerait une "utilité" au cannibalisme, qu'une profusion de moyen et d'équipements ne saurait alors supprimer (contrairement à ce qu'on peut croire de prime abord).

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  4. il y a une heure, prof.566 a dit :

    Le Gripen E a un nez sensiblement de la taille de celui du Rafale.

    Cela dit, le nombre possible de modules n'est pas le seul caractère physique limitant. Il y aura aussi la génération électrique, la dissipation thermique etc. Pour info la famille SU 27 c'est une SER d'environ 15m^2

     

    Oui justement j'imagine que Rafale et Gripen sont peu ou prou comparable sur ces aspects (non?). Comme j'imagine la SER du Gripen un facteur 10 supérieure à celle du Rafale (genre comme un M2000), il me semble que ça laisse pas une énorme différence de portée par rapport aux F-15 ou Su-27 (Gripen 10x plus "petit" en SER, mais radar F-15/Su-27 10x plus puissant et sensible).

    il y a 36 minutes, jean-françois a dit :

    L'efficacité de l'antenne est aussi ( et en bonne partie ) liée à l'unité de calcul derrière et l'optimisation du traitement.

    L'efficacité d'une plus grosse antenne peut être gachée par des traitements d'analyse mal optimisés ou peu efficaces ( je ne porte aucun jugement de valeur par rapport à ceux des avions russes, je n'ai aucune idée de ce qu'ils valent sur ce sujet ).

    Oui c'est ce que j'avais en tête avec mon facteur "S" dans l'équation, mais il ressort qu'il dépend aussi de la surface radar.

  5. Il y a 16 heures, Picdelamirand-oil a dit :
    Il y a 17 heures, Delbareth a dit :

    Quand on parle de "gros nez", c'est quoi la différence de diamètre au niveau du radar ?

    Un SU-30 permet de loger une antenne de l'ordre de 1 m alors que sur un Rafale tu es entre 55 et 60 cm. Ça fait quand même entre 3 et 4 fois plus de modules T/R pour le SU-30 et le gain d'antenne à l'avenant.

    Diantre !

    Effectivement, avec diamètre^5 ça fait une sacrée différence en capacité de détection (un facteur ~2 en distance toutes choses égales par ailleurs) !!! Je n'avais vraiment pas réalisé cela ! Du coup heureusement que le Rafale est beaucoup plus furtif que ses petits homologues (Gripen, F16). Du coup comment s'en sort le petit Gripen par rapport au Rafale dans ce domaine précis ? Il doit être vachement handicapé par rapport aux gros nez, non ?

  6. Le 05/12/2017 à 12:42, Delbareth a dit :
    Le 04/12/2017 à 23:38, hadriel a dit :

    A vue de pif la puissance reçue dépend à la puissance 6 du diamètre du radar quand on rajoute des modules pour atteindre le diamètre (2 pour la puissance, 2 pour le gain en émission et 2 pour la surface en réception). Par contre avec plus de modules on doit avoir plus de bruit (en racine du nombre de modules si le bruit principal vient des modules, et pas de la chaine après), donc je dirais que le SNR augmente à la puissance 5 du diamètre dans les cas où on est limité par le bruit thermique.

    Fichtre sacrebleu ! Ca fait une sacré dépendance au diamètre effectivement. :ohmy:

    Je reviens là dessus.

    Quand on parle de "gros nez", c'est quoi la différence de diamètre au niveau du radar ?

  7. Pour compléter ce qu'à expliqué Gally, un réacteur à fission nucléaire génère deux types de déchets:

    • les Produits de Fission, qui sont les deux résidus de la réaction de fission (impossible à éviter). Ce sont des noyaux plus léger, et instables. Ils se transforment par décroissance beta en noyau un peu plus stable, etc...  jusqu'à rejoindre la "vallée de stabilité". Ils ont des périodes généralement courtes, avec quelques exceptions (137Cs a 30 ans mais est presque considéré comme court, 129I a 16 millions d'années)
    • les Trans-Uraniens, qui sont issus de capture de neutrons sur le combustible. On forme respectivement (pas tout à fait linéairement mais bon) le 239Pu, 240Pu, 241Pu, 242Pu, 241Am, 243Am, 242Cm, 243Cm, 244Cm, 245Cm, etc... Leur durée de vie est généralement comprise entre quelques années et quelques dizaines de milliers d'années.

    Maintenant, il faut savoir que les isotopes a durée de vie courte sont extrêmement radioactifs, mais ne durent pas longtemps (puisqu'ils se transforment rapidement). Ceux à durée de vie très longue sont quasi-éternels, mais sont très peu radioactif (puisqu'ils se transforme très lentement). Le problème vient de ceux à durée de vie intermédiaire, typiquement entre 30 ans et 1 M années. Ceux là vont être bien radioactifs, mais quasi-éternels. Donc dans la descriptions faite des déchets formés par les réacteurs, seuls les Trans-Uraniens sont véritablement un problème.

     

    Maintenant, pour faire disparaitre ces déchets, il faut arriver à les faire fissionner plus rapidement qu'ils n'apparaissent. D'où le recours à des réacteurs d'un type différent, utilisant des neutrons rapides pour lesquels les sections efficaces de fission de ces déchets sont plus favorables (comme la SER, c'est une surface, mais pour une réaction nucléaire et de l'ordre de 10^-24 cm²).

     

    Enfin, compte tenu de contraintes sur l'extraction, la fabrication du combustible et la sûreté du réacteur nucléaire, il a été choisi en France de ne pas recycler les isotopes du Cm (qu'on a formé en moindre quantité que l'Am et surtout le Pu). C'est des vraies plaies car ils ont les durées de vie les plus courtes (quelques années) et émettent des neutrons. Du coup on ne les recyclera pas et on attendra gentiment qu'ils disparaissent tout seul. Du coup dans un monde idéal on se retrouverait avec des déchets "ultimes" à enfouir beaucoup moins radioactif (sur le long terme) car ne contenant "que" des Produits de Fission et des traces de Cm :smile:. La dangerosité de tels déchets serait alors très faible après quelques centaines ou milliers d'années, ce qui est vraiment très peu dans ce domaine là. Dans un monde pas idéal, l'industriel est passé par là, a fait des choix économiques, et on se retrouve déjà avec des colis où Produits de Fission et Trans-Uraniens ont été vitrifiés ensemble et vont rester problématiques pendant plusieurs centaines de milliers d'années..... :wacko:

    Voilà voilà

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  8. Il y a 4 heures, c seven a dit :

    Ah ben ça valait le coup d'attendre :smile:
    Merci pour la réponse.

    10^9 atomes de D qui fusionnent ça fait quoi comme énergie produite par seconde?

    Ca fait pas bézef...

    D'après https://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_nucléaire, on a en gros 3.4 MeV par fusion (donc 1.7MeV par noyau de D). On arrive il me semble à 0.3 mW. Comparé à l'énergie qu'il faut pour produire ce D, et ensuite pour le faire fusionner...

     

    Il y a 4 heures, c seven a dit :

    Heuu... et la réponse à l'autre question du post? :tongue: C'est à dire la réaction H-H qui est extrêmement lente malheureusement est-elle plus rapide jusqu'à devenir crédible dans des conditions extrême genre plusieurs Milliards de °K qu'on voit dans certaines expériences (contre 15 malheureux petits million de °K dans le soleil)?
    C'était dans l'optique de faire des vaisseaux spatiaux qui pourraient se ravitailler sur place au lieu d'avoir à emporter des tonnes de D au décollage.

    Là je ne suis clairement pas spécialiste.

    Mais il faut comprendre le principe de base qu'est la température. C'est de l'agitation de molécule, selon une distribution de Bolzman et de valeur moyenne kT (avec k=1.38.10^-23 J/K et T la température).

    Donc pour un température de 15.10^6 K, ça donne une énergie cinétique moyenne de l'ordre de 1.3 keV (https://www.translatorscafe.com/unit-converter/en/energy/11-65/electron-volt-kelvin/). Pour 10^9 K, ça fait 86 keV. Mais ça reste des vitesses (énergie) inférieures à ce qui est nécessaire pour faire une réaction de fusion où il faut vaincre la répulsion coulombienne. Mais dans toute distribution, il y a des "queues de distribution". En l'occurence, une partie de noyaux vont avoir une énergie cinétique supérieure à x keV nécessaire pour faire la fusion. Cette partie est évidement plus grande pour une distribution centrée sur 86 keV, que sur une distribution centrée sur 1.3 keV. Ensuite, la valeur de x dépend de la réaction choisie. Apparemment ça vaut genre 10keV jusqu'à même 20 keV pour la réaction (p,11B)

    Après il faut pondérer cette "proportion à haute énergie" avec le nombre de fois où ces noyaux se collisionnent. Et c'est là qu'intervient la densité du plasma. Dans le soleil, la réaction p-p est difficile à cette température mais il y a énooooooormément de proton par cm3, donc au final ils se fréquemment et fusionnent. La réaction top est le D-T car elle peut se faire à beaucoup plus basse énergie (température).

    C'est pour ça que pour faire de la fusion, il faut de la température et de la densité (pour la fusion froide, je ne comprend pas comment ça peut marcher... pas grand monde d'ailleurs). Certains explorent des voies "basse température", c'est la cas des tokamak, d'autres des voies "haute température". Donc pour en revenir aux expériences qui dépassent le milliards de degré, encore une fois je ne suis pas un expert. Il me semble que ces machines ne fonctionnent que de manière impulsionnelle, avec impossibilité de refaire une impulsion juste derrière (la Z-machine ne détruit-elle pas carrément le circuit qui a permis de fonctionner ?). Donc pour faire de l'énergie avec ça bof bof.

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  9. Il y a 13 heures, hadriel a dit :

    A vue de pif la puissance reçue dépend à la puissance 6 du diamètre du radar quand on rajoute des modules pour atteindre le diamètre (2 pour la puissance, 2 pour le gain en émission et 2 pour la surface en réception). Par contre avec plus de modules on doit avoir plus de bruit (en racine du nombre de modules si le bruit principal vient des modules, et pas de la chaine après), donc je dirais que le SNR augmente à la puissance 5 du diamètre dans les cas où on est limité par le bruit thermique.

    En face de ça, la SER d'une antenne radar vue de face doit augmenter à la puissance 4 de son diamètre (2 pour la surface et 2 pour le gain). Donc le gain tactique d'une grosse antenne est limité si il faut rester discret.

    Mais @prof.566 doit savoir ce qu'il en est vraiment.

    Fichtre sacrebleu ! Ca fait une sacré dépendance au diamètre effectivement. :ohmy:

    Du coup entre une puissance 5 sur le diamètre, et une puissance 1/4 sur la distance, on a presque une relation directe entre un diamètre et une distance de détection :tongue:.

    Quand on est passé du PESA au AESA on a gagné +100% de portée, et il a été dit plusieurs fois que c'était "plus que prévu". Comment s'explique cette augmentation (du coup à rayon d'antenne constant) ? Puissance émise plus importante (mais toujours en GaS) + gain plus important (techno AESA?) + sensibilité plus importante (???) ?

  10. il y a 9 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

    C'est presque juste: le gros nez permet de mettre plus de module T/R ce qui augmente la puissance émise à condition d'avoir l'énergie électrique nécessaire. Mais il permet aussi d'augmenter la taille de l'antenne ce qui augmente le gain d'antenne à l’émission et à la réception, ce qui améliore ton facteur S qui ne peut donc pas être pris identique pour les avions à gros nez et les avions à petit nez. Ensuite on voit que la distance intervient par sa puissance 4 donc si tu double la puissance de ton Radar, tu augmente la portée de 20% seulement. Comme autre facteur qui interviennent il y a la technologie par exemple si tu remplace des T/R  GaS par des T/R GaN tu va gagner 2 fois:  les GaN ont un meilleur rendement donc pour une même puissance électrique tu va rayonner plus et produire moins de chaleur. comme l'extraction de chaleur est un des principaux facteur limitant la puissance d'un Radar, tu va pouvoir augmenter la puissance électrique consommée jusqu'à générer la même chaleur que les GaS. L'ensemble de ses améliorations permet d'augmenter la puissance rayonnée dans un rapport 3 à 5.Mais ce n'est qu'un exemple, toutes les technologies en cause dans la réalisation du radar vont jouer sur sa performance globale, par exemple encore la technologie d'extraction de la chaleur.

    Tout ça pour dire quand même que oui normalement un Rafale n'a pas de mal à voir en premier quand il est face à un gros nez.

    Effectivement, P peut varier beaucoup plus que je ne le pensais. Et S est aussi lié à la taille du radar. Very well !

  11. OK, merci à tous pour les explications. :smile:

    Je me posais aussi une question concernant la détection radar. En se basant uniquement sur la détection d'avion adverse au radar (sans utiliser de système passif), si je ne m'abuse on a une "qualité" de signal qui doit être proportionnel à : P * 1/d² * SER * 1/d² * S (avec P la Puissance d'émission, d la distance de la cible, SER la sec eff radar en frontal et S la sensibilité de détection du faible signal dans le bruit).

    L'échelle des SER est logarithmique, avec des différences entre les avions d'un facteur 10 à 100 entre avion de chasse (genre 0.1m² pour le Rafale, 10m² pour le F-15 (j'ai bon?) et je ne parle pas des VLO). De plus, supposons pour simplifier un facteur S identique pour tous les avions. Dans ces conditions, pourquoi n'est-on pas persuadé qu'un Rafale puisse détecter au radar un avion gros nez type F-15 ou Su-30 beaucoup plus loin qu'il ne sera lui-même détecté ? C'est quelque chose que j'ai vu écrit plusieurs fois sur ce même forum et que je n'arrive pas à comprendre.

    Car après tout, la puissance P doit varier au max d'un facteur 3 (au pif et encore je me sens laaarge). Ce qui donnerait quand même une distance de détection plus de 2x plus lointaine à l'avantage du Rafale pour une diff de SER d'un facteur 100. Et si y a des emport et que la SER est de 1m² au lieu de 0.1m² (ça peut être autant?), on a quand même une distance de détection 30% plus grande.

    Et c'est sans compter sur le paramètre S, pour lequel Thales doit pas être manchot (peut-être pas par rapport aux US, mais pour les autres j'imagine qu'on gagne pas mal là aussi).

    Alors, qu'est ce que je pense faux ? :huh:

     

  12. Le 28/05/2016 à 10:54, c seven a dit :

    Autre question: le Deutérium n'est jamais que du H avec un neutron de plus. Est-il possible de créer du D en bombardant du H avec des neutrons?

    J'aimerais aussi comprendre pourquoi il est si difficile de créer un tel isotope alors que à priori le neutron est neutre et ne se repousse pas avec le proton (contrairement à la fusion proton-proton)

     

    Je déterre cette question restée sans réponse.

    Le Deutérium est excessivement facile à fabriquer, puisqu'il suffit effectivement d'un neutron et d'Hydrogène. Donc si on entoure une source de neutron (type accélérateur par exemple) avec un matériaux plastique (constitué aux 2/3 en nombre d'atomes de H), alors les captures de neutron formeront le D.

    Maintenant, vu qu'un accélérateur typique comme on a dans notre labo fournit au max dans les 10^9 neutrons par seconde. En supposant que tu récupères tous les neutrons pour former du D, ça fait quand même 6.10^14 secondes nécessaires pour former une mole de D, soit deux grammes... 20 millions d'années donc...

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  13. Il y a 1 heure, Bon Plan a dit :

    Et DA a la réputation de faire des avions très solides.  En jet comme en avion d'affaire, donc don't worry be happy.   Ca finira plus à 10000h qu'à 6000h.

    Tant mieux tant mieux.

    Mais je trouve qu'avoir un des avions qui approche effectivement de la limite (en supposant que son utilisation est représentative de celle des autres exemplaires) aurait permis d'en avoir le cœur net. Et si la fiabilité/robustesse avait été bonne, ça aurait pu être un argument commercial de plus (ou permettre une utilisation plus intense ou je ne sais quoi).

  14. Je suis complètement d'accord sur les profil de vol OPEX. Ils ne font "que" voler l'altitude requise, lâcher quelques bombes, et faire un petit retour pépère :tongue:. Plus sérieusement, c'est vrai qu'il n'y a (à ce que je sache) pas de dogfight, pas de suivi de terrain ou de prise d'altitude à fond la caisse... Qu'est ce qui rend les OPEX si usante pour les Rafale ? La chaleur ? Le sable ? Les lâcher de munitions (quoi qu'il doit y en avoir aussi en exercice) ? La répartition intense des heures de vol annuelles en une courte période ?

  15. Il y a 22 heures, herciv a dit :

    Les dernières expériences de récyclage de déchets nucléaire dont j'ai entendu parler date d'il y a 20 ans. C'était à coup de Laser et c'était sur le plateau d'ORSAY. Depuis j'ai pas trop suivi. On en est où ?

    Pas sûr de savoir de quoi tu parles, car j'étais encore au lycée à l'époque et les lasers n'ont que peu d'impact sur la structure du noyau (où alors comme au LMJ faut des conditions très particulières et des puissances déraisonnables).

    L'idée est d'incinérer dans des réacteurs certains des déchets nucléaires qui sont les plus embêtant, c'est à dire les isotopes du Pu et de l'Am. Mais pour ça il faut connaitre plus précisément les caractéristiques optimales pour le réacteur qui va accueillir ce combustible, ainsi que les perturbations que ça va entrainer. Par exemple il va être difficile d'incinérer beaucoup de ces déchets d'un coup car un combustible fortement chargé rend le réacteur beaucoup moins stable et moins facile à piloter. Donc, soit on en met "peu" dans le combustible, soit on change de paradigme avec un type de réacteur très différent qui serait les ADS (Accelerator Driven System) à la sûreté béton.

    Actuellement il y a ASTRID en construction qui devrait démarrer je crois vers 2020. C'est justement un réacteur utilisant des neutrons rapides permettant de faire de l'incinération. Mais c'est "juste" un proto qui va permettre d'en découvrir un peu plus.

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  16. Il y a 17 heures, DEFA550 a dit :

    Oui, oui et tu as bien compris que le taux d'usure moyen par heure de vol dérivait de l'historique accumulé sur les plateformes précédentes.

    Il y a 14 heures, prof.566 a dit :

    Pour infos le B301 n'a qu 2000h de vol, pour les utilisations intenses, voire avec ceux qui partent en opex et peuvent monter à 300h/an. Ou plus.

    OK donc si je résume :

    - Dassault assure que les cellules vont tenir les 7500 h demandées par l'AdA

    - ce chiffre vient de l'expérience acquise sur les anciennes plateformes (mais avec des matériaux et des procédés très différents) et de tests de contraintes en statique

    On peut quand même raisonnablement supposer que la prédiction du vieillissement des cellules n'est pas facile à estimer, et qu'il y a des incertitudes en la matière. ²D'autant qu'on a déjà eu quelques signes de vieillissement, apparemment dans des rapports de l'Assemblée Nationale l'année dernière, même si Pascal avait tempéré la chose :

    Le 12/01/2016 à 10:55, pascal a dit :

    Donc quand on lit les derniers rapports de l'Assemblé sur le vieillissement de la flotte "sur-utilisée" en OPEX il faut surtout y voir une alerte sur la MCO (et son coût) plus que sur le vieillissement prématuré des cellules des avions me semble-t-il.

    Ainsi que dans La Tribune en mars dernier :

    Le 23/03/2017 à 20:04, Banzinou a dit :

    Par contre, on est pas assez revenu sur l'article de la Tribune

    "Le retrait du dernier avion de combat sorti des bureaux d'études de Dassault Aviation est désormais programmé à la fin des années 2020 en raison d'un vieillissement prématuré généré par les nombreuses utilisations en OPEX."

    ça pose un énorme problème, qu'on ne mesure sans doute pas maintenant mais qui nous explosera à la gueule dans 10 ans, si ce que dit l'article est vrai

    En sait-on plus sur la crédibilité et la pertinence de ces infos ? Parce qu'entre un espoir de prolongation de 7500h à 10 000h, et se retrouver avec une limitation prématurée à 6000 h, c'est pas le même rendu.

  17. il y a une heure, herciv a dit :

    Tu bosses sur quoi en ce nmoment ?

    Je fais des expériences pour mesures des données nucléaires d'intérêt pour le nucléaire du futur.

    Bref, je fais joujou avec des détecteurs et des accélérateurs, pour arriver à mieux connaitre les propriétés de certains noyaux importants utiles pour définir correctement les futur réacteurs nucléaires (en particulier incinérateurs de déchets).

    Vive les neutrons ! :chirolp_iei:

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  18. Il y a 7 heures, DEFA550 a dit :

    C'est la cellule d'essai statique qui a accumulé le plus de contraintes. L'usure des autres est calculée à partir des facteurs de charge et profils de vol.

    La limite à 7500 heures est une limite contractuelle demandée par le client (= permettre la réalisation de 250 heures par an pendant 30 ans) et n'est qu'une butée théorique. Le potentiel réel est supérieur parce qu'une partie de ces heures de vol est réalisée selon un profil moins exigeant.

    Peux-tu expliciterun peu ce qu'est la "cellule d'essai statique" ? On a torturé une cellule au sol c'est ça ?

    Donc si je comprend bien, ce n'est pas Dassault qui dit "la cellule va tenir 7500h", mais "la cellule va tenir au moins les 7500h que vous demandez".

    Quant aux types d'heures de vol, j'imagine bien que certaines sont plus exigeantes que d'autres, mais quelle est l'heure typique imaginée par Dassault pour dire "> 7500h" ? C'est plutôt 7500h de vol pépère, ou 7500h de radada ? Ton commentaire ferait plutôt penser à la seconde hypothèse mais ça me parait tellement dingue que j'aimerai être sûr de bien avoir compris.

     

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  19. Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

    Un grand Bienvenue !

    Tu vas pouvoir enrichir les fils sur Iter et le Stellarator. Au final, les plasma, les quarks, tout ça c'est la même sauce !-)

    Fichtre, je ne savais même pas qu'il y avait un fil sur ITER ! Cela dit c'est pas mon coeur de métier non plus (et non voyons, les quarks n'ont rien à voir ni avec ITER ni avec la physique nucléaire :laugh:).

    Il y a 1 heure, herciv a dit :

    A cool un insider du CEA ?

    Non plus je bosse au CNRS. Mais on est des gens bien quand même ! :happy:

  20. il y a 8 minutes, prof.566 a dit :

    Je demande pour le B01 si vous voulez, a un des ses pils.

    Oh oui oh oui oh oui !

    :tongue:

    il y a 1 minute, ARPA a dit :

    À mon avis, il faudrait plutôt regarder du côté des Rafale en OPEX. En quelques mois, ils font leur cota de l'année et pour peu qu'un des Rafale fasse plusieurs déploiements ou reste sur place plus longtemps que prévu, on doit en avoir presque à mi vie.

    Bah je croyais que le nombre d'heures était scrupuleusement observé et qu'il y avait des rotations justement pour ne pas les surexploiter !? :mellow:

  21. il y a 8 minutes, Patrick a dit :
    il y a 35 minutes, Delbareth a dit :

    y a-t-il un Rafale qui serait à dessein plus fréquemment utilisé que les autres (par exemple en n'étant jamais mis sous cocon pour régénérer son potentiel) afin de tester en condition réelle le vieillissement de la cellule ?

    Heu, à tout hasard les appareils du CEAM ?

    Je ne sais pas, je n'imaginais pas vraiment les rafales du CEAM voler du genre 500h/an, mais je me trompe peut-être...

    Et du coup on a une idée d'où ils en sont ?

  22. Salut à tous

    Encore un petit nouveau sur le forum ! Je voulais partager quelques réflexions personnelles. Nos décideurs politiques sont quand même pas doués de ne pas soutenir un peu plus notre industrie nationale, qui va bientôt devenir complètement obsolète une fois le F35 répandu à toutes les armées de l'OTAN, et... Nan je déconne, mais après avoir lu le fil Rafale je me devais de faire un petit hommage à dark sidius... :biggrin:

    Plus sérieusement j''ai une foule de question à vous poser sur le Rafale ! Je vous ai pas mal lu, donc je devrai pas vous embêter avec des questions milles fois débattues (tiens d'ailleurs pourquoi on mettrait pas des roquettes guidées sous un rafale ?). Donc je commence avec une facile.

    La durée de vie de la cellule est donnée pour je crois 7500h de fonctionnement (et 6000 pour la marine). C'est une évaluation faite par Dassault (j'imagine), mais ce n'est qu'une estimation qui pourra peut-être être révisée à la hausse (ou à la baisse :unsure:) quand les cellules vieilliront. Ma question est donc, y a-t-il un Rafale qui serait à dessein plus fréquemment utilisé que les autres (par exemple en n'étant jamais mis sous cocon pour régénérer son potentiel) afin de tester en condition réelle le vieillissement de la cellule ? Et si non, pourquoi pas ("si on le fait pas c'est que c'est pas utile" n'est ce pas DEFA?) ?

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  23. Salut à tous

    Ca doit faire deux ans que j'ai découvert ce forum, en recherchant des infos sur le Rafale. Le temps de lire tout le fil (oui, touuuuuut! :ohmy:) et me voilà ! :biggrin:

    Je suis intéressé par l'avion pour des raisons de technologie/indépendance nationale, même si mes connaissances militaires sont (étaient?) extrêmement limitées. En effet je ne suis pas du tout "du milieu" puisque je suis dans la recherche académique (en physique nucléaire).

    J'ai encore une foule de question à poser, et compte pouvoir bénéficier du savoir des membres d'AD.net :laugh:

    A bientôt !

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