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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. à l’instant, gustave a dit :

    Tout à fait d'accord, avec deux réserves:

    - tout le monde n'est pas forcément d'accord sur l'objectif de l'aide fournie à l'Ukraine, y compris aux USA. J'avais rapporté que certains militaires US y voient l'opportunité d'épuiser voire de saigner à blanc une Russie vue comme un adversaire historique et un perturbateur actuel comme futur.

    - je ne suis pas certain que les US et les Russes puissent actuellement se mettre d'accord sur une ligne d'arrêt raisonnable...

    Je te rejoins, mais au final, les USA n'étant pas une république bananière et en dépit du poids indéniable du DoD, si l'échelon politique le veut, les militaires suivront. Par ailleurs, un type comme Milley semble par exemple plus réticent à livrer de l'aide militaire à l'Ukraine que ne l'est Biden. Il ne faut donc pas forcément surestimer la divergence sur ce point ou, pire, s'imaginer une fausse dichotomie entre militaires va-t-en-guerre et civils qui freinent des quatre fers, car ça ne me semble pas refléter la réalité. Surtout, que toutes les branches du DoD peuvent avoir de bonnes raisons de vouloir mettre fin au conflit. L'Army, car les matériels livrés le sont très majoritairement sur son stock, et l'Air Force et la Navy, car les investissements industriels qui en découlent ne sont pas dirigés vers elles, et détournent les USA de la menace chinoise, pourtant considérée comme prioritaire pour ces deux branches. 

    Sur le second point, tu as évidemment raison. Sans compter que les USA doivent ménager les européens (notamment ceux de l'est) qui vivraient probablement un "mauvais" accord américano-russe fait sur le dos de l'Ukraine comme une profonde trahison. 

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  2. il y a 20 minutes, g4lly a dit :

    Pourtant c'est exactement ce qu'il se passe ...

    Je n'ai pas la sensation que les occidentaux cherchent particulièrement à humilier la Russie. La Russie s'humilie toute seule en ayant, bien avant que l'armement occidental ne vienne faire une différence quelconque sur le terrain, échoué à envahir un pays pourtant à priori beaucoup plus faible qu'elle militairement. Depuis, j'ai l'impression que les occidentaux cherchent à maintenir le statu quo, au mieux à permettre à l'Ukraine d'avancer un peu, le tout en étant justement très attentif au risque d'escalade, sujet où le sentiment subjectif d'humiliation des russes est évidemment central. Les américains, si les russes leurs proposent une ligne d'arrêt des combats "raisonnables" (et sous réserve que les USA se sentent assez forts pour obliger l'Ukraine à s'y tenir), je pense qu'ils signent. 

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  3. Il y a 3 heures, Berezech a dit :

    J'ai fini "l'Ours et le Renard" de J-Lo (pas celle-ci, celui là), et de Michel Goya. Chouette synthèse et analyse de la première année, sous forme de dialogues entre l'expert historique de l'armée rouge de la 2e guerre mondiale et le militiaire-sciences sociales. Si vous avez suivi tout le fil, vous apprendrez quelques petits trucs mais globalement c'est une surtout une bonne synthèse de tout ce qui s'est passé (donc de la veille), et l'aspect opératif/strat qui est quali.

    Bon, j'ai sinon des news vraiment intéressantes, le témoignage d'un des sapeurs qui gardait le passage vers la Crimée le 24 février, jour ou les russes ont enfoncé le front Ukr sud et capturés le sud de l'Ukraine.
    Pour faire cours : soit sabotage des mines, soit un obus de mortier a coupé les fils, brouillage bloquant tout déclenchement à distance. Le témoin ukrainien indique que les russes avaient des pontons et que ça ne les aurait pas beaucoup retardés. Visiblement les Ukr n'avaient ni artillerie, ni moyens antichars, vu qu'ils se sont immédiatement repliés je dirais même qu'il n'y avait sans doute pas grand chose d'autre qu'une compagnie d'infanterie légère gardant les positions les plus critiques de tout le front.

    https://www.pravda.com.ua/eng/articles/2023/07/6/7410027/
     


    EDIT :

    Pas beaucoup de news du front, si ce n'est que les Ukr ont été repoussé de Robotyne par de (couteuses) contre attaques russes, et semble plutôt essayer de l'envelopper.
    Klishivka (du moins la partie importante, c'est à dire les hauteurs) confirmée capturée. Poussée russe vers Lyman. Les russes arrivent à recompléter sur le front leurs unités dans les secteurs de Louhansk et de Donetsk, par contre ils semblent avoir plus de mal sur l'axe Zapo ou certaines brigades sont en sous effectif chroniques désormais. La guerre de l'artillerie bat son plein.

    L'affaire autour de Torsk'e n'est pas très claire pour l'instant. La vidéo alléguée de troupes russes bombardées aux abords de la ville pourrait en fait être des ukrainiens bombardés par les russes. Les gens qui suivent le coin disent qu'une poussée soudaine russe (en 24h) sur plusieurs kilomètres semble très improbable vue la configuration de la zone entre Torsk'e et Kremlina. Surtout, le tout n'est basée que sur une seule vidéo, les sources russes ne mentionnant cette poussée qu'après que la vidéo ai été reprise par les comptes de mapping ukrainiens/occidentaux, ce qui est un schéma de diffusion de l'information assez inhabituel. Bref, difficile d'y voir clair au delà de la poussée russe sur l'ensemble front nord, qui est elle attestée. 

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  4. Il y a 1 heure, Yorys a dit :

    Je ne voudrais pas (continuer à) faire mon mauvais esprit, mais je pense que si les USA veulent arrêter la guerre les combats en Ukraine ils se débrouilleront juste pour susciter au bon moment une révolution de palais et remplacer le dirigeant "devenu" jusqu'auboutiste par quelqu'un de plus "conciliant".

    En tout cas 40 milliards de dollars c'est beaucoup moins que ce que leurs coutaient annuellement la guerre en Afghanistan, et cela sans perdre (officiellement) un seul soldat !spacer.png

     

    Tu penses sérieusement que les américains peuvent se débarrasser comme ça d'un type qui jouit d'une popularité énorme dans son pays ?

    Au delà même de la question de la faisabilité physique, les conséquences imprévisibles que ça aurait suffisent à s'assurer que les USA ne feront jamais ça.

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  5. il y a 3 minutes, olivier lsb a dit :

    Il y a un enjeu moins visible mais très structurant, sur les capacités d'endoctrinement de masse de la population russe et sa propension à accepter une 2e mobilisation officielle, quand la mobilisation actuelle à bas bruit qui est en cours ne suffira plus. Je reste sidéré par l'apathie générale des Russes, qui semblent démontrer qu'ils savent extrêmement bien contrôler leurs citoyens. 

    Même équipés d'une kalach seulement, la masse reste une qualité. 

    Les moyens financiers pour l'instant, c'est 5% du budget de l'armée US..... selon le comptable qui a fait le calcul avec la valeur d'achat. Mais bon, ça ne trompe personne: les matériels sont déjà payés, leurs remplacement déjà budgété avant guerre. Les vrais coûts marginaux sont surement bien moindre que ce qu'on nous a servi jusqu'à maintenant, car il y a une contradiction entre le besoin de valoriser l'aide apportée (biais à la hausse) et celui de ne pas laisser entendre que c'est open bar (biais à la baisse). Quelques éléments à date laissent penser que c'est plutôt le biais à la hausse qui l'a emporté jusqu'alors. 

    Quand tu te dis que la guerre en Ukraine va permettre d'économiser des budgets de démantèlement d'obus à sous-munitions, qui n'auraient probablement pas été consommés dans une pareille ampleur, je me dis qu'il y a des dons qui permettent de faire de vraies économies...

    Quant à la vigueur du soutien, je crois qu'on ne mesure pas tout ce qui a été donné, et qui est encore très loin d'avoir été détruit, et tout ce qui reste à livrer, alors un rappel ici: https://www.oryxspioenkop.com/2022/04/answering-call-heavy-weaponry-supplied.html

    Rien que les Senator fournis par Roshel, un excellent exemple: le Canada a lui seul a déjà fourni 550 véhicules, et prévoit de quasi doubler la mise d'ici la fin d'année. 

     

    Ce type de véhicule (MRAP, blindés légers, IMV) est vraiment essentiel pour la montée en puissance de l'armée ukrainienne. Ce sont des matériels essentiels pour faire passer une unité territoriale du statut de milice légère sur 4x4 civils à celui d'un bataillon de mêlée capable d'évoluer sur la ligne de front en attaque comme en défense (j'exclue évidemment l'entraînement et l'encadrement, les gros points non matériels de la transformation) Ce n'est certes pas le véhicule que tu veux pour monter à l'assaut, mais ça fourni un blindage minimal contre les calibres légers, les éclats d'obus, les petites mines, le tout pour une emprunte logistique (maintenance et essence) raisonnable. 

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  6. il y a 19 minutes, Heorl a dit :

    Bien que je partage ton avis, je soupçonne une bonne partie des russes criméens ayant votés pour l'indépendance d'avoir préféré partir avec l'Ukraine et avoir quelques chances de s'en sortir pas trop mal (avec l'exemple de l'Allemagne de l'Est deux ans plus tôt qui promettait monts et merveilles aux ex-sujets du PAVA) plutôt que de rester dans le bateau qui sombrait. 

    En gros, le même réflexe que les colons allemands en Alsace-Moselle qui sont restés en 1918 plutôt que de retourner dans une Allemagne ruinée et les colons de 1940 qui sont restés en 1945 et se sentent désormais plus alsaciens qu'autre chose.

    Sans doute, il est assez difficile de connaître les motivations profondes du vote pour l'indépendance dans une région comme la Crimée. Il faut aussi se rappeler à l'époque que l'indépendance (toutes les Républiques d'URSS avaient déjà déclaré leur "Souveraineté" précédemment) n'avait sans doute pas tout à fait le même sens pour les Ukrainiens (et les russes) que pour les Baltes, qui eux avaient un projet très clair de renaissance de leurs états-nations indépendants comme pendant l'entre-deux-guerre. Les déclarations d'indépendance dans le contexte de la fin de l'URSS sont avant tout une marque de défiance envers le "centre", compris ici non comme la Russie (la RSFRS de Eltsine constituant elle aussi, dans un certain sens, une périphérie) mais comme la structure soviétique dont Gorbatchev était le chef. La structuration exacte des futurs rapports entre l'Ukraine et la Russie (et la Biélorussie), une fois ces dernières débarrassées du cadavre soviétique, n'étaient pas clair dans la tête de beaucoup d'acteurs. Pensons à Eltsine lui même, qui soutient l'indépendance ukrainienne et reconnait au nom de la Russie celle ci très rapidement, tout en confiant en privé que la séparation à long terme de l'Ukraine et de la Russie serait une catastrophe. Sans doute espérait-il plus ou moins confusément qu'une forme confédérale quelconque pourrait succéder à terme à l'URSS. Il y avaient de vrais indépendantistes en Ukraine, et le mouvement de renaissance nationale était très perceptible dès les années 80, amplifiés par la Glasnost et la tolérance gorbachévienne, mais il ne faut jamais oublier que la vague de déclarations d'indépendance qui fini par emporter l'URSS est dirigée précisément contre ... l'URSS en tant que structure politique, pas forcément contre la Russie en tant que telle, notamment en réaction à la tentative de Putch d'aout 91 qui fait peur à tout le monde. C'est très perceptible dans l'évolution de la position d'un Leonid Kravchouk qui n'a jamais été un fervent indépendantiste avant de se rallier à elle après le Putch. 

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  7. Il y a 5 heures, gustave a dit :

    Je n'y vois guère de signaux de quoi que ce soit: l'Ukraine ne peut objectivement pas rejoindre l'OTAN tant qu'elle est en guerre, ce n'est en rien une position nouvelle ou uniquement US, et dans le même temps les US envoient de nouvelles livraisons militaires et communiquent activement sur l'envoi possible de sous-munitions. Bref, les signaux faibles me semblent à la fois faibles et pas si univoques que cela...

    Oui, il faut vraiment faire attention quand on essaye de repérer les signaux faibles, car on en trouve en fait dans les deux sens, et c'est vrai depuis le début de la guerre. Globalement, la plupart du temps, le biais de confirmation nous fait juste voir ceux qui vont dans le sens de ce qu'on présume déjà vrai avant de les chercher. Sans oublier que les Etats ne sont pas des acteurs unitaires. Au sein même de l'administration américaine, on sait qu'il y a des désaccords (depuis le 24 février 2022) sur le niveau de soutien à apporter à l'Ukraine. On sait que Biden est plus "ukrainophile" qu'un Milley par exemple, de même pour Blinken qui, dans l'arbitrage Europe-Asie, semble privilégier d'avantage l'Europe qu'un Sullivan. Non pas pour dire que certains au sein du DoD ou du Département d'Etat méneraient une "diplomatie parallèle", mais selon qui vous écoutez et dans quel contexte, le son de cloche peut varier. 

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  8. Il y a 4 heures, ksimodo a dit :

    Ma conviction, c'est qu'aucun des signataires n'en avait rien à foutre, aucun.

    Pour les 2 protagonistes directs ça peut s'entendre, un compromis n'est jamais assez favorable à soi même.

    Pour les signataires de l'extérieur, c'est encore moins excusable, mais dans l'air du temps c'est hélas compréhensible. Je veux bien qu'on donne le bac à quelqu'un qui ne sait pas écrire parce qu'il faut encourager l'effort, mais à un certain niveau l'effort ne suffit pas et on doit juger sur résultat et maitrise / ajustement des objectif au fil du temps ( sauf dans le monde bisounours ).

    Pour la crimée, puisque tu insistes et que tu flirtes avec le ad hominem ( normal quand on n'a rien à dire en fait ):

    Toujours Wiki, si tu as mieux je lirai avec attention. Si tu penses que le recensement en 89 et 01 était mené par des agents recenseurs à la solde du kremlin, vas y. Je me contente de signaler qu'il ne faut pas s'étonner si une population a un avis dicté par sa majorité, tout comme si on recensait aussi les comoriens à Mayotte ( ou bientôt à Marseillais ) ou autre exemple de ton choix. On peut aussi réagir selon le droit ( le dernier acte applicable ), ou selon la guerre. Je signale juste que c'est pas si simple, tu comprends ou pas ? 

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    En 1991, ça n'a pas empêché la Crimée de voter à courte majorité en faveur de l'indépendance de l'Ukraine. Penser que se déclarer russe lors d'un recensement implique de soutenir l'annexion de sa région à la Fédération de Russie est une simplification qui, dans le cas ukrainien, ne fonctionne pas. Sinon on ne peut pas comprendre pourquoi beaucoup des formations les plus radicales d'Ukraine (pensons à Azov) sont très majoritairement russophones et comptent un bon nombre de types qui se seraient considérés comme "russe" sur un recensement quelques années plus tôt. Ca vaut aussi pour le Donbass d'ailleurs. Bref, en Ukraine, russe/russophones/russophile ne sont pas des catégories interchangeables qu'on peut manier comme un tout homogène. Bien sûr, une population russophone, voire russe (au sens ethnique), qui plus est vivant dans une région très dépendante de la Russie économiquement (la Crimée étant l'exemple le plus caricatural) comptera proportionnellement plus de russophiles qu'une population ukrainienne et ukrainophone vivant à la frontière polonaise , mais la corrélation est moins forte que ce qu'imaginent beaucoup de gens. La majorité des "russes" d'Ukraine ne souhaitent absolument pas voir leur région annexée de force par la Russie. 

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  9. il y a 35 minutes, HK a dit :

    Non c’est un drone de surveillance léger (20-30kg). Il existe différentes variantes (catapulte, décollage vertical etc)

    https://edgeautonomy.io/products-and-services/

    Les specs semblent assez similaires à l'Orlan-10 (avec une vraie boule optronique et pas un appareil photo Canon d'entrée de gamme), dont les russes semblent assez contents au final (ils se plaignent juste d'en manquer). 

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  10. il y a 2 minutes, Berezech a dit :

    La ration THEORIQUE russe est pas cata (même si sur le plan nutritionnel on peut grincer des dents, je pige pas qu'on soit encore aux graisses saturées pour faire monter le niveau de kcal par 100g), par contre beaucoup de soldats se sont plaints d'avoir des produits ersatz, avariés ou de la patée pour chien de la viande avec des éclats d'os dedans. Le genre qui peut te tuer quand tu les mange. Une grosse partie de la ration je dirais que c'est au niveau qualitatif de ce qu'on te sert dans un self scolaire, c'est chimique, insipide mais ça fait le taf.
    Et selon les russes que j'ai pu voir sur les réseaux sociaux, on trouve les authentiques rations en vente dans le commerce ...

    ya pas photo côté Ukr on mange, globalement, mieux, essentiellement parce que les soldats achètent directement de la nourriture aux civils qui se sont organisés pour produire eux mêmes et en masse des repas pour le front.

    Et encore, dans la plupart des cantines scolaires où j'ai pu manger plus jeune, la qualité des produits était tout à fait honnête, avec pour seul soucis, comme dans les hopitaux, les normes d'hygiène de cuisson des viandes qui transforment n'importe quel steak en semelle de chaussure. Les écoliers français mangent bien mieux que le soldat russe moyen. 

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  11. il y a 34 minutes, jean-françois a dit :

    aucun pays n'aurait reconnu ce référendum, il faut être réaliste, même s'il avait respecté toutes les garanties possibles.

    Bien sûr, je suis tout à fait d'accord avec toi, ça n'aurait rien changé au niveau diplomatique et l'annexion serait de toute façon restée illégale du point de vue du droit international. Simplement, en toute bonne fois d'un point de vue extérieur, si le référendum s'était déroulé "normalement", on aurait quand même pu en tirer des enseignements, avec des pincettes, sur ce que pensaient les Criméens à cet instant. Là, la solution privilégiée par la Russie nous a offert un référendum factice qui ne peut absolument pas servir de base de discussion pour savoir si les criméens souhaitaient vraiment être rattachés à la Russie en 2014 (ce que je pense toutefois, sans doute à une courte majorité). 

  12. il y a une heure, Titus K a dit :

    Ca c'est quand même un marqueur assez fort de patriotisme. Certes, les ukrainiens diffusent ce qu'ils veulent bien nous montrer, mais ce genre de réactions spontanées des prisonniers libérés me semble assez fréquente. A l'inverse, l'ambiance semble assez lugubre côté russe quand les prisonniers rentrent à la maison, selon leurs propres images. 

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  13. Une vidéo assez impressionnante posté par un soldat ukrainien circule aujourd'hui sur Telegram et Twitter. Ils capturent plusieurs POW russes. L'un d'entre eux, visiblement blessé, dégoupille une grenade pour se finir en emportant un soldat ukrainien avec lui. L'Ukrainien réagi rapidement et le fusille à bout portant avant de déguerpir. Ce type de comportement en dit beaucoup sur le niveau ahurissant de défiance et de haine mutuelle entre les soldats des deux camps (en tout cas certains). Je ne sais pas exactement ce qui a motivé ce russe : certitude que ses blessures seront fatales à court terme, haine des ukrainiens, conviction qu'il sera torturé/exécuté s'il est capturé, mais ça fait froid dans le dos. 

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  14. Il y a 7 heures, ksimodo a dit :

    Un front qui bouge n''a jamais été facteur de paix ( trouves moi un exemple dans l'histoire ), SAUF si le front est devant LVIV ou aux pieds de Moscou. Et çà, la probabilité est ....absolument misérable.

    Inversement, un front enlisé, et le temps + la lassitude, c'est là que la "paix" arrive. 

    Que le temps joue contre la Russie ne compte pas. Ce qui compte, c'est contre lequel des 2 pays ça joue le plus défavorablement. Quand un des 2 vit sous perfusion externe ( et donc il ne maitrise pas cette évolution ), que sa population ( y compris les actifs et les "en âge" de se battre désertent le pays et que la démographie chute bcp plus fort que chez l'adversaire ), la durée ne plaide clairement pas pour l'Ukr non plus.

     

    Enfin, tu parles de bouter le Ru hors Ukr, mais sois précis: en dehors du Donbass ou pas ? En dehors de la Crimée ou pas ? Je pose la question, moi j'ai pas la réponse....

    Encore que, l'idée que le temps joue contre les russes me semble déjà douteuse en soi. Tant en terme de mobilisation industrielle que de "résilience" de la société, il n'est pas du tout évident que la Russie soit désavantagée à long terme face aux occidentaux. L'inverse non plus d'ailleurs (les conséquences de la rébellion de Prigojine et les leçons que vont en tirer les élites ne sont pour l'instant pas claires du tout, de même que le réel potentiel industriel russe), mais il y a tout simplement trop d'inconnues pour affirmer avec certitude qu'un camp à l'avantage sur l'autre sur le long terme. 

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