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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 3 minutes, 2020 a dit :

    Je note juste que l on a vu de sources russes des léopard ou et amx10 touchés/abandonnés, mais pour l instant pas de photos au sol avec un drapeau russe sur les carcasses. Ce qui pour moi démontre que s il y a eu perte et je pense que oui, celles-ci reste dans des zones gagnées et conserves par les ukrainiens.

    Plus probablement dans la zone "grise". Et l'écho qu'on avait fréquemment, c'est que les ukrainiens ont beaucoup de mal à récupérer leurs carcasses, faute de matos adapté, contrairement aux russes qui s'y essayent souvent. D'où l'obsession ukrainienne d'envoyer des drones larguer des grenades sur le bloc de propulsion ou via les trappes laissées ouvertes pour définitivement détruire les véhicules russes abandonnés dans les No Man's Land. 

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  2. il y a 14 minutes, olivier lsb a dit :

    La pression de l'époque exercée sur deux fronts, et la difficulté supplémentaire constituée par "l'île de Kherson", me paraît aujourd'hui substituée par les MdC, les drones longue portée et la capacité de l'Ukraine à cibler dans la grande profondeur.

    C'est le sens des frappes des derniers jours : énormément ont eu lieu à Marioupol, berdyansk, tokmak ou melitopol.

    Çà me rappelle l'approche du terrain de l'armée française au Mali : à ceux qui disaient que les espaces étaient immenses et impossible à contrôler, les terriens répondaient qu'il fallait voir l'espace comme un océan, vide et sans intérêt à 99%, contrôlé et tenu par 1% de points stratégiques. J'ai le sentiment que sur ce front, la même approche est adoptée : l'axe sud par la Crimée est condamné à terme, et va peiner à se suffire à lui même (d'autant plus depuis le dynamitage du barrage). L'axe Est par Marioupol et la frontière terrestre ne tient qu'à une autoroute et une voie ferrée (et des axes secondaires).

    Le reste, c'est un océan de champs et de plaines, éloigné des bases aériennes russes, contraint par un littoral dont les 2 ports sont régulièrement ciblés.

    80 % de la douleur portera sur les premiers 20% du front, c'est le sens des cartes partagées sur l'osint des fortifications russes. Mais les ukr doivent encore percer ces 20% et c'est loin d'être fait, je suis d'accord. 

    Je ne partage pas ton optimisme. Qu'est ce qui a changé depuis Kherson en terme de frappe dans la profondeur ? Une poignée de Storm Shadows (que les ukrainiens semblent plus prompts à utiliser pour cribler Louhanks que Tomak ou Melitopol) et des JDAM ? Loin de moi l'idée de nier l'apport de ces armes, mais de là à "sceller" le front russe de manière aussi étanche que le Dniepr... Et puis, quand bien même les ukrainiens déboucheraient au delà de la ligne de défense principale des russes (pour l'instant ils n'ont rien franchi du tout à priori), il n'est pas dit que l'exploitation soit une sinécure. Ici l'aviation russe semble fonctionner correctement, et elle est l'arme parfaite pour frapper des colonnes blindées qui auraient franchi le premier rideau. Sans parler du fait que la logistique ukrainienne reste précaire, et sa capacité à permettre aux pointes blindées de tenir un tempo opérationnel élevé me semble très incertaine. On a vu plusieurs fois dans cette guerre des pointes fatiguées franchir le premier rideau : ce fut le cas à Kherson justement, les russes n'en n'ont sans doute pas été très loin dans le Donbass après la chute de Popasna et encore cet hiver-printemps à Bakhmout. Et à chaque fois, ça n'a abouti à rien. Car ses pointes fatiguées ont fini par s'arrêter, alors que l'adversaire parvenait toujours à reconstituer "quelque chose" : un rideau de troupe, quelques tranchées, de la territoriale jetée au feu. Et ça a toujours suffit à empêcher l'autre de débouler. Un peu comme pendant la Grande Guerre ou chaque camps a réussi plusieurs fois, à grand frais, à franchir la ligne de tranchée ... pour se retrouver face à une nouvelle construite entre temps, certes moins puissante, mais suffisante pour arrêter l'armée fatiguée et diminuée qui se présentait à elle. 

    Mon sentiment, c'est qu'en l'état, compte tenu des pertes, des limites techniques des deux armées, de leur incapacité mutuelle à mener une guerre interarme et interarmée vraiment moderne, la défense à pris le pas sur l'attaque. Aucune ne me semble en l'état actuellement d'obtenir une percée propre et d'y injecter une masse blindée suffisante capable d'avaler les kilomètres et d'atteindre la profondeur de l'ennemi. Les seules fois où ça a eu lieu (les russes au tout début de la guerre, les ukrainiens à Khakiv) c'est lorsqu'il n'y avait littéralement rien en face. Et ici, l'armée russe est là, toujours pas brillante sans doute, mais bien présente, relativement nombreuse, correctement retranchée, préparée à l'assaut, comme les ukrainiens dans leur forteresse du Donbass.  

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  3. il y a 10 minutes, olivier lsb a dit :

    J'ai vu 1 leo2 détruit et peut être 4 à 5 blindés touchés sur les vidéos. Impossible de dire à quel point ils sont à la peine, alors je vais invoquer l'histoire récente. 

    L'offensive de Kherson, qui fut très difficile, sanglante et en terrain plat, démarra avant celle de karkhiv et se termina après. 

    Elle n'en reste pas moins une victoire operative, pas loin du stratégique. Je ne suis pas surpris par les colonnes entassées sur les routes, en tout cas, pas aussi près de la ligne 0 qui prévaut depuis avril 2022. Ce serait inquiétant une telle progression 100 ou 200km après la ligne de front actuellement connue. Mais là, les champs de mines sont encore trop denses, impossible à complètement ouvrir je pense. 

    Les ukr ont fait beaucoup de wargame avec les US, leur renseignement militaire est meilleur. A mes yeux, le meilleur atout pour l'emporter. 

    Les espaces, les volumes à couvrir, le tout dérivé sur une fonction temps et vent: c'est gigantesque.

    Ça fait des quantités gargantuesques de fumée, alors même que les itinéraires sont connus, car tout le reste est miné : à quoi fumiger un itinéraire unique et évident ? 

    Je ne considère justement pas Kherson, comme une victoire au sens où on l'entendrait ici. A Kherson, les ukrainiens ont tenté de percer. Ils n'y sont parvenu que très temporairement, aux prix de pertes notables, et sans jamais parvenir à exploiter ensuite, ne parvenant pas à s'approcher suffisamment prêt des deux points de passage en dur (Le pont de Kherson et le barrage de Nova Khakovka) pour rendre la position russe intenable à court terme. Ce fut finalement un très long modelage par l'artillerie, les conditions particulières de ce front (la présence du Dniepr comme coupure humide rendant le ravitaillement russe difficile) et surtout ce qui s'est passé ailleurs (contre-offensive de Kharkiv) qui obligea finalement les russes à décider de plier bagage, en bon ordre et sans trop de casse. Que toute la séquence constitue in fine une victoire stratégique ukrainienne est certain, je ne le nie pas, mais ce ne sont pas les attaques mécanisées ukrainiennes qui l'ont obtenus. Il n'y a rien de tel dans le sud de l'Ukraine, pas de coupures humides comme le Dniepr séparant les troupes russes de leurs bases de ravitaillement, pas de difficulté à y déplacer des renforts, la Crimée et ses bases aériennes à portées, ect. Bref, si l'Ukraine ne parvient en direction du sud à obtenir que ce qu'ils ont obtenu à Kherson via leurs attaques mécanisées (c'est à dire une tête de pont sans lendemain gagnée à grande peine autour de Davydiv Brid puis une poussée de 10-15km depuis le nord vers Mylove), ça sera un échec, surtout s'ils y laissent autant de véhicules et d'hommes que les images d'aujourd'hui ne le laissent craindre. 

     

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  4. il y a 2 minutes, Shorr kan a dit :

     

    Moi je suis pour droniser quelque chose comme le Weisel, à la fois comme mule et pour l'ouverture d'itinéraire. Fabriqué à grande échelle/des milliers d'exemplaires (dans des usines automobile ?), il serait jetable.

    En tout cas, la question du drone terrestre pour débusquer l'ennemi/ le forcer à révéler sa position, se pose.

    Je suis tout à fait d'accord, avec les progrès de l'IA, de l'automatisation et des capteurs de tout type, la dronisation est la voie. Dans l'absolu, avec la technologie qui existe aujourd'hui pour pas cher dans le civil, envoyer des gars dans un vieux BMP avec des optiques médiocres faire de la reconnaissance en force est une aberration, auxquelles les deux armées en présence se livrent faute de mieux. 

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  5. il y a 8 minutes, PhilACP7 a dit :

    Pour revenir au sujet qui nous intéresse serait il très difficile de drôniser quelques léopards non rénovés (je pense à ceux qui sont stockés non rénovés) pour, à la fois les lancer en avant des offensives afin de faire péter les mines AP et attire les feux de la défense à moindre coup humain afin de traiter la menace par la contre batterie? 

    Ou encore d’exhiber quelques épaves sur de beaux porte-chars sur une autre partie du théâtre d'opération pour faire croire que la contre-offensive aura lieu ailleurs?  D’après ce que j'ai lu il y a quantité de Léo non en état de combattre dans les dépôts (c'est le cas en Espagne) mais peut être en état de rouler quelques dizaines de kilomètres...

    Tout peut s'imaginer. Encore que dans ce cas précis, je suis moyennement convaincu de l'idée. Les russes ont quand même des infos sur l'ORBAT ukrainien et sur la machinerie interne. Pour que ça soit crédible, il faudrait constituer un écosystème cohérent autour. Si par exemple je vois des tonnes de porte-chars converger vers une direction mais qu'il n'y a aucun tube d'artillerie et que mon renseignement me dit que les dépots dans le coin sont vides, j'aurai du mal à croire qu'ils vont vraiment y tenter un truc sérieux. Mais de toute façon, pour ça comme pour tout dans cette guerre, encore faut-il quelqu'un pour avoir la volonté de le faire et de payer pour. Mais puisque l'aide occidentale jusqu'à présent a été marquée le plus souvent par le "je regarde au cas par cas si j'ai pas 10 chars qui trainent encore dans un entrepôt histoire d'avoir rempli ma part du quota pour 6 mois", personne ne l'a fait. 

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  6. il y a 6 minutes, HK a dit :

    Ou alors tout simplement que la guerre haute intensité contre des lignes défensives bien préparées, sans supériorité aérienne, et contre une artillerie très bien équipée, eh bien c’est très très difficile.

    Franchement tu t’attendais à quoi? Une balade à travers les lignes Russes? Les difficultés prévisibles avaient identifiées et débattues de long en large.

    A ça. Je suis relativement pessimiste depuis le début d'année (conjonction du regain russe, de la faiblesse des dons d'équipement, et de ce que je lis sur la médiocrité tactique de beaucoup d'officiers et du soldat ukrainien moyen à l'offensive) sur cette contre-offensive qui me semblait très téléphonée, face à des russes préparés et moins cons qu'il y a un an, et menés avec des moyens réduits et peu de réserves sous forte pression politique. J'écrivais à un ami en Janvier que l'Ukraine devrait rester sur la défensive cette année, accepter le stalemate, et ne mener que des attaques limitées pour déjouer les tentatives russes (défense active). Malheureusement ça semble confirmer mes craintes. Là, j'ai l'impression qu'on a réuni à grande peine 8 brigades de bric et de broc, qu'on leur a refourgué 15 léo, et qu'on leur a dit "jusqu'à Marioupol !". 

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  7. Si on regarde les analyses préliminaires : l'artillerie russe semble avoir bien bossé, ce qui signifie qu'elle n'a pas été supprimé/incapacité de manière efficace, et qu'elle a eu assez de munition depuis hier. On remarque que le déminage semble avoir posé de gros problèmes, d'où les files indiennes calamiteuses de blindés pare choc contre pare choc. L'aviation russe semble avoir aussi été efficiente. Clairement la phase de modelage semble avoir largement échoué. 

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  8. il y a 1 minute, Colstudent a dit :

    Doit y avoir du matos en masse coté ukrainiens avec le Ukraithon depuis des mois, l'axe de rupture tant en effectif, matériel ou munitions doit pas être pour cette offensive ou une autre, je pense pas que les US ont prévu de fermer la boutique.

    Pas tant que ça. Les Ukrainiens reçoivent du matos, oui, mais on parle de 15 Leo 2, de 90 Leo 1 qui sont pas encore livrés, de peut être 150-200 T-72 depuis le début d'année. Ce n'est pas rien, mais au rythme d'aujourd'hui, ça leur durera 15 jours, et les 6 derniers mois n'ont pas été exempts de perte non plus, loin de là. 

  9. il y a 1 minute, Akilius G. a dit :

    C'est à vérifier tout de même, mais cela à l'air moche... 

    Comme disait Niafron plus haut, nouvelles unités et nouveaux équipements, d'où besoin de rodage, c'est inévitable.... Le manque de soutien et les drones passe encore, mais des colonnes de blindés en file indienne, cela me semble dingue. 

     

    Le problème, c'est que quand tu dois mendier 6 mois pour obtenir 15 Léo 2, tu peux difficilement te permettre d'en perdre 4 en 24h sous pretexte de rodage. Le niveau des pertes m'inquiète au regard de ce que je crois savoir des stocks ukrainiens. Si c'était l'US Army, je serais peut être moins inquiet. 

  10. il y a 2 minutes, hadriel a dit :

    C'est marrant toutes ces certitudes en moins de 24h, sur la base d'une poignée de vidéos.

    Ecoute, j'espère sincèrement me tromper, voir les ukrainiens prendre Tomak dans une semaine, et rigoler en relisant mon message initial. Je ne fais que donner mon analyse à chaud, peut être émotionnelle j'en convient, de ce que j'ai vu depuis que je suis levé. 

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  11. à l’instant, HK a dit :

    @CortoMaltese C’était ta conclusion aussi en fin de journée le 6 juin 1944, sur Omaha Beech?

    C’est beaucoup trop tôt pour se prononcer. Qu’il y ait de la casse était attendu, normal même. Que les Russes passent en boucle les images qu’ils ont c’est se bonne guerre. Mais on ne voit pas tous les axes d’attaque et on ne sait strictement rien de la situation sur le terrain…

    Le 6 juin 44, on était sur une opération de débarquement qui a réussi à prendre pied sur le sol ennemi, le tout, par une armée qui avait le contrôle du ciel et des moyens humains et matériel très supérieur à l'adversaire à ce moment de la guerre. On est malheureusement ici dans une situation très différente. J'espère sincèrement me tromper, et il est certain que le fait de n'être informé que par les russes peut biaiser ma vision. Mais je sais aussi, pour lire les russes justement, qu'ils savent désormais paniquer et admettre que c'est la merde quand ça l'est. Or, même Girkin qui semble à deux doigt de se pendre un jour sur deux "admet" que c'est une catastrophe pour les ukrainiens à l'heure actuelle. Et ailleurs ça jubile.

  12. Bon, premier retour à chaud sur cette journée de "contre-offensive" : c'est une catastrophe, et je pèse mes mots. Les mêmes scènes que les russes en début de guerre : des colonnes de blindés en file indienne fracassés par l'artillerie, des attaques sans soutien visible au  beau milieu des champs, les UAV russes qui se baladent tranquillement au dessus des forces ukrainiennes. Le tout sans gain notable nul part, à priori. Je crois qu'il vaut encore mieux arrêter les frais ici et admettre que les Ukrainiens ne sont pas prêts, en l'état, à attaquer du fort au fort des lignes de défense correctement préparées. Le pire serait de s'entêter comme les russes pendant plusieurs jours. Remettez moi ces brigades à l'entraînement, foutez les officiers dans un cour accéléré de combat interarme au format OTAN et donnez leur des avions, mais ce que j'ai pu voir sur les Telegram russe depuis ce matin me donne la nausée. 

    Ce qui me fait vraiment peur, c'est que le coût politique d'une annulation soit si fort qu'ils continuent dans le vide jusqu'à ce que l'évidence devienne trop forte. Tout le monde a tellement hurlé (de manière totalement irresponsable à mon sens) que la grande offensive viendrait, que je me demande si Zelenski ou Zaloujny peut vraiment dire "stop, on annule tout on est pas prêt". L'effet serait terrible sur le soutien occidental. Et c'est ça le vrai danger. Même en admettant que les ukrainiens aient perdu 40 chars et 50 IFV, ce n'est pas "dramatique", toute proportion gardée, si ça s'arrête maintenant. Si on continue comme ça pendant 1 ou 2 semaines par contre... 

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  13. il y a 10 minutes, Shorr kan a dit :

    Une idée juste comme ça : Comme à son habitude quand elle a en charge la surveillance d'un site, l'AIEA a du placer des sismographes autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, pas loin des lieux du sinistre.

    Il y  a certainement moyen au moins de déterminer si le barrage a sauté à la suite d'une explosion ou pas, rien qu'en analysant les onde sismiques enregistrées.

    Désolé si ça a été déjà traité. Je n'ai pas remonté le fil.

    Les norvégiens ont capturé quelque chose de compatible avec une explosion lors de la rupture du barrage.

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  14. il y a 2 minutes, Connorfra a dit :

    Tomak c'est très au sud de la ligne bon après c'est juste la direction toutefois si 2 leo et des vci sont out c'est que ça doit tapper sec.

    Si les ukrainiens arrivent à survivre au choc initiale il y a bien risque de voir le dispositif russe coupé en deux.  Il faut voir si c'est bien une percée et si ils arrivent à sécuriser leurs flans

    Oui bien sûr, personne ne dit qu'ils sont vers Tomak, mais d'après les russes, la direction des attaques (et des percées qui, semble-t-il ont été obtenu) semblent converger vers Tomak. On a aucune idée de la profondeur de ces percées, peut être quelques kilomètres. Désolé si ce n'était pas clair. 

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  15. il y a 7 minutes, pascal a dit :

    On en revient à ce qu'on écrivait hier, une bévue n'est pas à exclure, en attendant contrairement à l'action en Baltique on se trouve, dans le cas de ce barrage en zone de guerre, cela veut dire qu'en termes de logistique il a fallu que l'équipe ayant perpétré l'action arrive sur zone sans être repérée ou en bénéficiant de l'appui d'une des deux parties; hormis les belligérants cela signifie qu'une tierce partie aurait pris des risques énormes ... Certes tout est envisageables en termes d'hypothèses de Wagner à une équipe ukrainienne cornaquée par les Américains ... mais bon. Comme pour le gazoduc ou saura un jour.

     

    Mais là on a franchi trois pas en matière de dommages collatéraux, inondations, pollution, approvisionnement en électricité, potentiel risque nucléaire, le cours inférieur du Dniepr qui n'est plus régulé ...

    L'addition est très lourde ... pour quels avantages à court terme ?

    Un fait qui me semble intéressant et que j'ai vu évoqué sur twitter est le fait que le barrage a vraisemblablement été miné par les russes, au moins depuis leur retraite de Kherson en Novembre dernier. On ignore à ma connaissances si les russes l'avaient déminé depuis. Dans le cadre d'un accident, on ne peut exclure l'hypothèse d'une explosion involontaire d'une ou plusieurs charges explosives qui seraient restées sur l'ouvrage. 

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  16. Il y a 4 heures, Akilius G. a dit :

    L'évidence voudrait que ce soit un camp ou l'autre, mais aucun n'a apparemment d'intérêt sérieux dans la destruction du barrage. Sur un plan militaire, cela gène un peu tout le monde. Sur un plan économique, c'est un désastre pour les deux parties... certes c'est la guerre, mais tout de même... Si un camp a détruit l'ouvrage, la décision relève du plus haut niveau de l'Etat. 

    Hypothèse et si c'était une troisième partie? voire une faction/groupe plus ou moins liée à l'un des deux camps, mais qui gagnerait à prendre ultérieurement son autonomie/indépendance/part de pouvoir  en cas de chaos général? 

    Je n'aime pas beaucoup les hypothèses reposant sur des complots, mais il faut bien une logique quelque part. Les Etats russes et ukrainiens sont des états fragiles par nature, compensée côté russe par un pouvoir autoritaire. Ils sont parcourus en permanence de tensions nées de groupes d'intérêt, dont on ne peut guère soupçonner l'existence côté occident où les choses sont différentes. 

    Comme la destruction de Nordstream, celle du barrage défait le lien de la Russie avec l'Europe via une perte d'intérêt à venir de la population russe pour la Crimée, manque d'eau oblige... Cela ne dit pas qui aurait intérêt en ce sens. Si c'est le chaos qui est le moyen visé pour un objectif quelconque, alors espérons que la centrale nucléaire de Zaporojia ne soit pas visée...

     

    J'ai un peu de mal avec l'argument selon lequel la destruction du barrage causerait une perte de viabilité irrémédiable pour la Crimée. A ce que je sache, les ukrainiens avaient bloqué le canal de Crimée après l'annexion, et ça n'a pas empêché les russes de développer la péninsule et d'y faire venir de nouveaux habitants. Evidemment, ça compliquera les choses, mais la Crimée ne serait ni la première ni la dernière zone d'implantation humaine pauvre en ressource hydrique et qui se débrouille malgré ça. 

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  17. il y a 1 minute, Boule75 a dit :

    J'ai vu passer ce matin (je ne sais plus où...) une affirmation selon laquelle c'était en faisant détonner les turbines du barrage que l'ouvrage avait été détruit.

    C'est assez plausible : c'est bien le bâtiment situé à l’extrême sud de l'ouvrage, avec des "ronds bleus" sur les côtés, qui a sauté. Ci-dessous une vidéo prise de la rive sud :

    Image d'illustration d'Euronews (2022) : https://fr.euronews.com/2022/08/15/ukraine-linquietude-ne-faiblit-pas-autour-de-la-centrale-de-zaporijjia

    C'est bien le même bâtiment, présenté comme étant celui de la centrale elle-même, qui a été dynamité. Côté ruse donc.

    Si c'est bien côté turbine, alors oui, c'est nécessairement russe. Mais encore une fois, pourquoi ? Ont ils eu vent d'une tentative imminente de passage en force des ukrainiens qu'ils ont voulu tuer dans l'oeuf ? mais dans ce cas pourquoi ne pas le faire *pendant* la tentative pour maximiser les dégâts infligés aux unités ukrainiennes en les cueillant en plein franchissement ? 

  18. il y a 1 minute, Coriace a dit :

    Surtout que si ça rends le fleuve plus large et en plus piegeux les arbres noyés agrippant ce qui passe, ça risque de pas être une partie de plaisir.

    J'ai tendance à plutôt croire à la connerie Russe (trop de porte fermées pour te remplir le réservoir le plus vite possible). Le fait que ça tombe coincidemment a ce moment cependant est très étrange 

    Oui, le timing me fait douter de la thèse accidentelle, mais j'ai également comme toi du mal à voir quel serait l'intérêt pour un camp ou l'autre de faire ça, ne croyant pas pour ma part qu'il y ai eu des risques sérieux de franchissement en force du Dniepr par un camp ou par l'autre. 

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