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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 32 minutes, Boule75 a dit :

    Ah zut alors : c'est une remise en cause de la doctrine officielle.

    Oui. Car il semble qu'on est tous d'accord pour dire que Tallin et Varsovie méritent d'être défendues par des soldats français (la sécurité et la paix de notre continent est indéniablement du ressort de nos intérêts), mais qu'en dernier ressort elles ne justifient pas qu'on vitrifie Paris et qu'on suicide le pays dans un échange nucléaire avec la Russie. Et il me semble, encore une fois, que les polonais ont raison de souligner l'hypocrisie de cette doctrine quand dans le même temps un Président français a qui on n'a rien demandé s'empresse de limiter la portée de ce parapluie dès qu'une crise menace notre flanc oriental. On ne peut pas dire "Notre contingent est symbolique mais on vous offre un parapluie nucléaire" quand tout laisse à penser que POUR D'EXCELLENTES RAISONS, on ira pas jusque là pour les défendre. Après libre à toi de m'expliquer en quoi Riga et Vilnius valent bien l'annihilation de la France à l'ICBM, mais alors dans ce cas tu seras beaucoup plus extrémiste que moi dans la défense des pays de l'est, paradoxalement :laugh:. Je crois que les baltes préféreraient un contingent de 10 000 français déployable chez eux en 2 semaines que de vagues promesses sur la portée de notre dissuasion nucléaire. 

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  2. il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

    C'est toi qui réclamait des preuves me semble-t-il et les seules qui puissent être fournies le sont dans le cas d'un conflit nucléaire : je ne suis pas pressé. Donc de preuve, personne n'en a et, j'espère, personne n'en aura jamais. Pas plus en provenance de Washington, de Londres que de Paris.

    Les doutes sont légitimes, ce n'est pas le problème. Par contre, les mensonges du côté polonais au service de l'habituelle défiance insultante envers les alliés européens sont toujours aussi nuisibles.

    J'ai l'impression qu'il y a un quiproquo : je ne souhaite PAS que l'on étende notre parapluie stratégique à la Pologne ou aux états Baltes. Il n'y a a donc aucune preuve/garantie à leur fournir à ce propos, rien ne justifie, sinon une attaque directe de notre territoire national, le recours au nucléaire. Là où on doit être crédible, c'est sur le segment conventionnel.  

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  3. il y a 4 minutes, pascal a dit :

    C'est tout à fait logique puisque l'emploi de l'âme nucléaire correspond à la menace sur le sanctuaire ... que je sache l'Ukraine ne fait pas partie de notre sanctuaire ... C'est aussi simple que ça.

    Disposer de l'arme atomique impose une certaine retenue ... à l'adversaire mais aussi dans l'énoncé de ses propos à son détenteur

    - Je suis d'accord. Comme je l'ai dit, je pense que personne ne peut sérieusement prétendre que l'Ukraine, mais même l'Estonie ou la Pologne, engagerait nos intérêts vitaux qui justifieraient l'emploi de l'arme nucléaire.

    - Mais ce faisant, et contrairement à ce qu'affirme @boule75, l'idée que notre dissuasion nucléaire aurait désormais une portée "européenne" est une vue de l'esprit, que ni toi, ni moi, ni les polonais ni personne d'autre ne prend vraiment au sérieux pour ces raisons tout à fait évidente.

    - Il n'en demeure pas moins que la déclaration reste extrêmement maladroite. Ne serait-ce que parce qu'on ne sort de l'ambiguité qu'à ses dépends. Sur ce genre de sujet, toute déclaration, dans un sens ou dans l'autre, diminue notre propre liberté d'action, diminue l'incertitude stratégique de l'ennemi et lui permet de mieux cerner jusqu'où il peut aller sans risquer des conséquences catastrophiques. Bref, Macron aurait mieux fait de se taire et de ne pas commencer à jouer à "qu'est-ce qui justifierait une réponse nucléaire de la France ?".   

     

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  4. il y a 20 minutes, Boule75 a dit :

    Taratata ! C'est une maladresse sur ce sujet de la dissuasion, tout ce beau monde se base exclusivement sur cette unique phrase pour en tirer des conclusions délirantes, l'Ulrick Speck comme le propagandiste polonais pour en extraite des conclusions mensongères.

    Le côté amusant c'est l'entretien qui commence par une réponse du "la dissuasion moins en parle mieux on se porte", avant le petit dérailage. On est loin des délires russes ou Trumpiens tout de même...

    Ce qui est bien dans ce discours, c'est l'absence totale de prise de risque
    D'ailleurs, je pense personnellement que jamais les USA n'autoriseront l'usage des B61 qui les exposeraient, surtout pour la Pologne..

    Voilà : même niveau et c'est également gratuit :happy:.

    Totalement gratuit ? Quel niveau de preuve tu estimerais nécessaire à ce que le débat se tienne ? Depuis que la dissuasion nucléaire existe, et surtout depuis que des pays ont prétendu (comme les USA) qu'ils étaient prêt à l'engager pour protéger des pays tiers, la question de la crédibilité de ce parapluie se pose. Déjà pendant la guerre froide, les allemands se demandaient sur les américains étaient vraiment prêts à sacrifier leur pays pour Bonn, Hambourg ou Francfort. D'où justement les systèmes de doubles clés et les exercices nucléaires incluant l'échelon politique par les USA, pour crédibiliser leur engagement, montrer que c'est très concret, que les procédures sont en place et qu'il n'y a aucun tabou, que tout est prêt le cas échéant. Et malgré ça, beaucoup (dont moi) restent sceptiques sur ce qu'aurait fait un président américain pendant la guerre froide face à une armée soviétique qui aurait vaincu le gros de l'OTAN dans les plaines d'Allemagne.

    Quelles preuves a-t-on ? Rien de définitif, évidemment vue le cas qui est par nature hypothétique, sinon l'idée qu'il est douteux qu'une nation accepte son annihilation certaine et irrémédiable pour "venger" un pays se situant de l'autre côté de l'Océan. Et ça me semble être un argument assez fort, qui s'applique aussi à la France aujourd'hui étant entendu que vue la faiblesse de l'Armée russe actuelle, l'Allemagne et la Pologne représentent largement un "océan terrestre" que les russes ne sont pas prêts de traverser, et on voit mal en quoi la chute des pays baltes, aussi problématique soit elle, constitueraient une menace vitale contre la France qui justifierait le feu nucléaire. Bref, ce n'est pas parce qu'on ne peut pénétrer dans le cerveau de Macron ou de Biden qu'il est inutile de se poser la question, vues les implications que ça peut avoir. Surtout que les pays sensément protégés, eux, se posent la question. Et que tu le veuille ou non, ni les baltes ni les polonais ne semblent se sentir très protégés par le parapluie français, et je les comprend bien volontiers. De même, je doute que le parapluie français soit très dissuasif pour les russes. Et donc, même si on se trompait tous et que Macron était effectivement prêt à balancer du ASMP pour défendre Tallin, un parapluie qui ne rassure pas le protégé, et ne dissuade pas l'assaillant, ce n'est pas un parapluie nucléaire, il échoue fondamentalement dans sa fonction première, et est de ce fait même extrêmement dangereux car il échoue à diminuer le risque que les situations dont on cherche à se prémunir grâce à lui surviennent (ici, une attaque russe). 

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  5. il y a 4 minutes, ARPA a dit :

    Pourquoi le parapluie nucléaire français devrait couvrir des pays qui ne le méritent pas ?

    Je vais choquer, mais est-ce que la Pologne soutient notre BITD ou notre politique extérieure ou nucléaire militaire ?

    Depuis presque 30 ans, on pousse vers une européanisation de notre  dissuasion nucléaire et on n'a qu'un silence à peine poli de nos voisins.

    Les seuls "soutiens" nucléaires que je vois, c'est la participation d'un ravitailleur italien à un exercice des FAS et la vente de quelques Rafale à la Grèce ou à la Croatie, ce qui se justifie même sans la mission nucléaire des Rafale...

     

    C'est le principe des assurances, on est couvert que si on a souscrit l'assurance. Pour l'instant (presque) personne n'a souscrit cette assurance.

    Alors, j'ai deux désaccords fondamentaux : 

    1) Le partage de la dissuasion nucléaire ne peut être "contractualiste" ou être négociée comme un boutiquier. On parle d'un risque d'annihilation, donc même l'achat de 500 Rafale ne saurait justifier qu'on s'engage à se faire raser (sauf bien sûr si on a l'intime conviction qu'on n'aura jamais à le faire/qu'on ne le fera jamais). Ou bien nos intérêts vitaux sont en jeu ou bien ils ne le sont pas, et vendre du Rafale n'en fait pas partie. 

    2) Sur le problème du "nos partenaires européens ne jouent pas jeu" vs "la France ne joue pas le jeu", c'est un peu la question de la poule ou de l'oeuf. J'ai la conviction que les autres européens ne jouent pas le jeu car ils ne nous considèrent pas comme crédible. Et nous on est pas spécialement incité à être crédible car le comportement de nos partenaires nous laisse penser que ça va nous coûter financièrement, engager la responsabilité de la nation dans des conflits potentiellement dangereux, sans qu'on en tire de bénéfice sensible. Bref, personne ne se fait confiance, personne ne veut s'engager pour l'autre car il a l'impression qu'il va se faire ba*ser dans l'histoire, et donc rien n'avance et les USA récoltent les fruits de cette grande discorde européenne. Et si je suis peut-être un peu dur avec la France (mais en même temps c'est mon pays, donc quand il me déçoit ça m'affecte), je suis tout à fait prêt à reconnaître qu'on est certainement pas les seuls responsables de ça, et que même quand on a fait des pas dans la bonne direction, on peut pas dire qu'on en a été récompensé, c'est vrai. 

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  6. il y a 13 minutes, Boule75 a dit :

    Oui : un entretien avec des journalistes, pas un discours.
    Il s'est peut-être tout simplement viandé en pensant à la Georgie, à la Crimée. Mais bon : vous pouvez le retourner dans tous les sens, ça ne cantonne pas la dissuasion au seul territoire français comme le prétend le camarade polonais.

    Force est de constater qu'on est, encore une fois, dans ce qui apparaît à minima comme une grosse maladresse. Et quand tu multiplies les maladresses qui vont toutes dans le même sens, ça commence à constituer un discours assez cohérent. Le camarade Polonais estime que le parapluie nucléaire français sur les autres pays européens n'est pas crédible. Tu peux ne pas être d'accord mais personnellement je partage son analyse : je ne mettrait pas ma main à couper que Macron actionnera le bouton rouge pour l'Estonie ou la Pologne. Je suis même à peu prêt certain du contraire. Et je pense d'ailleurs que c'est une bonne chose. L'Estonie ne justifie pas l'annihilation nucléaire de la France. Et je pense qu'ils en ont eux même très bien conscience, d'où le fait qu'ils ne prennent pas ce pseudo parapluie au sérieux. 

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  7. il y a 11 minutes, Boule75 a dit :

    Deux choses :

    D'une, ce polonais qui se présente comme directeur d'un Think Tank, si je comprend bien, a absolument tort, de manière factuelle : je ne sais même pas si la doctrine nucléaire française a jamais impliqué de définition explicitement limitée au seul territoire français des intérêts vitaux du pays. Par contre il est désormais parfaitement clair que ce n'est pas le cas :

    Est-ce à dire que les membres de l’UE seraient « couverts » par le parapluie nucléaire française? « Sur ce point, notre indépendance de décision est pleinement compatible avec une solidarité inébranlable à l’égard de nos partenaires européens. Notre engagement pour leur sécurité et leur défense est l’expression naturelle de notre solidarité toujours plus étroite. Soyons clairs : les intérêts vitaux de la France ont désormais une dimension européenne », a répondu M. Macron.

    Donc Sławomir Dębski ment.
    Et c'est volontaire. Faut-il le citer sans avertissement ? Certainement pas.

    D'autre part, j'ai déjà dit que la déclaration de Macron méritait toute les critiques que Bruno Tertrais lui faisait, qu'elle était inopportune. Mais si la déclaration n'aurais jamais dû être faite, le raisonnement est pourtant limpide et c'est le même que celui fait à Washington, Londres ou... Moscou : l'Ukraine n'était membre ni de l'UE ni de l'OTAN, n'était pas couverte par les garanties - nucléaires ou pas - découlant supposément de cette appartenance. Donc :

    1. la dissuasion tient toujours puisque les évènements en cours ne rentrent pas dans son champ ;
    2. que l'Ukraine ne se croie pas autorisée à entraîner quiconque dans une aventure contre la Russie. Que nul ne songe à le lui conseiller. Où l'on revient à certains polonais...

    Macron n'a pas dit l'Ukraine, il a dit "l'Ukraine ou dans la région", ce qui change tout, puisque ça inclus des pays de l'OTAN et de l'UE. 

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  8. à l’instant, Boule75 a dit :

    @CortoMaltese : et dans la série "tu cites des gens qui racontent n'importe quoi", je note ça aussi en provenance d'un certain Sławomir Dębski qui serait directeur du The Polish Institute of International Affairs (PISM) :

    "This is one of the most astonishing contradictions. On the one hand, France would like Europe to become autonomous in the field of defence but, on the other hand, the French contribution to it is to be a nuclear deterrent that deters no one as it is known to defend only France."

    -> "La contribution française [à l'autonomie de l'Europe en matière de défense] est une dissuasion nucléaire qui ne dissuade personne puisqu'elle est connue comme ne défendant que la France"

    Soit l'exact opposé de l'énoncé de la portée de la dissuasion nucléaire française par le PR, les PR même depuis un certain temps.

    Quand je disais que tu nous servais du discours anglo-polonais... :sleep:

    Je comprend mal le reproche ? Oui je répercute le discours de beaucoup d'anglo-polonais car j'estime qu'ils ont en partie raisons. C'est problématique ? Les polonais sont génétiquement condamnés à avoir torts ? Et sur le nucléaire désolé mais c'est EXTRÊMEMENT ambigu. On a un Macron qui a déclaré (sans qu'on lui demande rien) qu'une attaque nucléaire en Ukraine ou "dans la région" (donc potentiellement Pologne, Baltique, Roumanie) ne serait absolument pas considérée comme une menace contre nos intérêts vitaux.

     

    quand le PR s'empresse de déclarer ça spontanément au milieu de la crise alors même que la question restait très théorique, je comprend que nos alliés soient relativement sceptique sur la valeur du parapluie nucléaire français. Et entre nous, c'est normal. Je suis extrêmement sceptique sur la volonté réelle de Washington de se faire annihiler pour sauver Tallin ou Riga, alors même que les USA ont donné des gages beaucoup plus sérieux sur la solidité de leur dissuasion élargie que quelques passages plus ou moins cryptiques dans un document de cadrage stratégique. Et à vrai dire, je j'ai pas spécialement envie qu'on balance des bombes nucléaires sur Moscou même si Varsovie était encerclée par des T-72. Le nucléaire, c'est tellement intime, c'est tellement un sacrifice ultime, que la crédibilité d'une dissuasion élargie sera toujours faible, surtout avec des déclarations comme celles de Macron. Donc j'estime qu'il a Debdki à raison : la dissuasion nucléaire française protège avant tout la France ... Et c'est bien normal. D'où l'importance du conventionnel, pour gagner les guerres et ne pas avoir à se poser ce genre de question 

     

     

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  9. il y a 3 minutes, g4lly a dit :

    Pourquoi devrions nous "être vu comme" garant de la sécurité des pays de l'est de l'Europe ?

    Par pur narcissisme ?

    Normalement c'est à chaque état d'assurer sa propre sécurité selon ses intérêts fondamentaux, sa politique et ses moyens ...

    Assurer la sécurité a l'est c'était logique est impérieux quand les soviet était au centre de l'Allemagne...

    Maintenant qu'il n'y a plus de soviet ... Et que les russes sont plus menaçant dans l'Atlantique, en Afrique ou en Syrie... C'est peut être aussi la qu'il faut être.

    Parce qu'on les attend encore les pays de l'est ... Ailleurs que sur leur frontière pour tempérer l'empire russe en devenir.

    Pour de nombreuses raisons mais surtout deux 

    1) Leadership européen, qui peut largement dépasser le seul cadre militaire. La faillite stratégique allemande avait laissé des opportunités énormes qu'on a très très mal exploité 

    2) Autonomisation de l'Europe vis à vis des USA. Moins les "gros" sont crédibles, plus les USA ont un boulevard en Europe de l'Est. Donc si on veut un continent autonome, il faut donner des options aux pays qui craignent pour leur sécurité 

     

     

     

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  10. Il y a 5 heures, loki a dit :

    Les prérogatives du CPI sont plus larges (et c'est heureux) que le crime de génocide : ça couvre des crimes de guerres aux crime de génocide

    Dans le cas de l'actuelle guerre en Ukraine (ou opération spéciale pour la terminologie de Moscou), il y a énormément de crimes de guerres voir de crimes contre l'humanité mais pas de crime  génocide sur le tapis. 

    Disons qu'il y a une volonté nette de "russifier" les zones conquises (ce qui est malheureusement extrêmement courant en temps de guerre), ce qui, pour des raisons évidentes, n'existait pas en Irak ou en Afghanistan (les USA n'ont jamais essayer d'"américaniser" la population de Kandahar ou de Mossoul). Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de crimes américains (ne serait-ce qu'Abou Ghraib), mais pas spécifiquement celui aujourd'hui reproché à poutine par la CPI.  

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  11. Il y a 1 heure, Arland a dit :

    Tout dépend de la procédure d'effacement des données à distance et de la compétence des ingénieurs qui vont travailler sur les modules mémoire, si la rémanence n'est pas traitée le risque de récupération d'information est réel. Il y a aussi les codages en dur dans les puces dédiées qui peuvent être source d'information très utiles aux russes. Enfin je ne suis pas certain que les US soient très heureux de voir deux ARC 210 se balader entre les mains des russes surtout si elles sont de la dernière génération et leur technologie de cryptographie assez récente ou des éléments concrets sur la nature de la mission du drone dans la zone.

    Bien-sûr, ce n'est jamais agréable de voir du matos tomber dans les mains de l'ennemi. Mais disons que sur l'échelle du "technologiquement sensible", un MQ-9 est plutôt en bas. Les USA prennent en Ukraine le risque de perdre des HIMARS, des Javelins, bientôt des M2 Bradley et des M1 Abrams, peut-être demain des F-16. Donc bon, un drone aussi basique qu'un MQ-9, je pense que ça fait partie du risque "acceptable et accepté". Sinon à ce compte là, on arrête tout simplement d'utiliser nos équipements de peur que quelqu'un mette la main dessus. 

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  12. il y a 37 minutes, Non inultus premor a dit :

    C'était en mars 2022, c'est à dire juste après l'invasion Russe. Le dispositif a évolué depuis https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/otan/mission-aigle

    On peut juger que ce n'est pas suffisant, mais en même temps a-t-on les moyens de faire beaucoup plus ?

    Tout le problème est là. On peut difficilement être crédible en l'état. On peut s'en contenter, mais il ne faut dans ce cas pas trop espérer avoir voix au chapitre dans ce coin de l'Europe où les enjeux de sécurité, et la capacité des acteurs à y répondre, risquent de surdéterminer le poids politique des uns et des autres pour un petit paquet d'années. 

  13. il y a 25 minutes, FredLab a dit :

    Au sujet de cette affaire de drone, certains affirment que si les Russes avaient voulu abattre le drone ils auraient pu le faire au canon ou au missile. 

    Autre hypothèse : l'interception a eu lieu à proximité de zone contrôlée par les Russes, ils ont peut-être voulu mettre le drone au sol (enfin en mer) en relativement bon état pour pouvoir le récupérer et faire de la rétroingénierie. 

    Franchement, la vidéo accrédite surtout la thèse de l'incompétence. Ils ont vraiment frôlé la perte d'un Soukhoi dans l'affaire et je doute que c'était le plan. Non pour moi on est dans l'interception agressive ++ comme aiment le faire les russes et ça a dégénéré avec un pilote qui a fait n'importe quoi. 

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  14. il y a 19 minutes, Obelix38 a dit :

    Largement de quoi rassurer tous les atlantistes qui ont payé leur Pizzo en prenant du F-35 . . . ou pas ! :tongue:

    La énième preuve que la défense de l'Europe ne peut et ne doit pas reposer sur le bon vouloir d'une puissance résidant à 6000km de là et dont le peuple montre des poussées d'isolationnisme (ou de pivot vers l'Asie) de plus en plus nettes depuis 15 ans. A ce titre, Biden est peut-être le dernier dinosaure d'une génération qui a fait ses gammes durant la guerre froide et pour qui contrer la menace russe et assurer la défense du continent européen résonnent encore comme des objectifs majeurs de la politique étrangère américaine. 

    Puissent nos amis baltes et polonais s'en rendre compte, même s'il faut bien admettre que la réponse très molle de ceux qui se prétendent "patrons de l'Europe de la Défense" (coucou la France) n'aide pas. 

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  15. il y a une heure, gustave a dit :

    Pertes mensuelles à 3 chiffres, rien que cela ! Mais plutôt 111 ou 999?

    Il y a peu une estimation postée ici donnait une production mensuelle (neuf plus rénovation il me semble) de 110 chars russes. 

    Si on prend une moyenne lissée depuis le début du conflit, les russes ont perdu en moyenne 120 chars par mois visuellement attestés. Avec des pertes totales représentant peut être 120-125% des pertes attestées, ça pourrait monter jusqu'à 150 machines.

    Quant à la production, en neuf elle restera largement sous la barre des 500 machines par an en 2023 à priori, mais il y a beaucoup plus d'incertitude sur le nombre de chars que la Russie peut extraire du stockage.

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