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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 3 minutes, Dwarfene a dit :

    Tout ça ne prend pas en compte les chars non détruit ou capturés mais qui ne sont plus prêts au combat, Canon HS, Moteurs HS etc...

    La cannibalisation de ces fameux stocks doit tourner à plein régime.

    J'aurai eu tendance à penser que ces chars se trouver potentiellement, pour les plus abîmés d'entre eux, dans l'écart entre le comptage Oryx et le chiffre du MoD (à supposer qu'il soit fiable). Une différence d'1/3 pour une guerre aussi filmée et photographié, pour un équipement qui se fait généralement détruire en première ligne, c'est pas négligeable. 

  2. il y a 14 minutes, Lame a dit :

     

     L'Armée ukrainienne est incapable de tenir les territoires reconquis à fort prix: cela fait penser à l'offensive japonaise de 1944 en Chine.

    A terme, peut-être, pour l'instant, je ne crois pas que les russes aient récupérés un seul centre urbain notable qui avait été reconquis précédemment par l'Ukraine. (Je zappe volontairement des villes que les ukrainiens auraient repris en 2014-2015 après qu'elles aient été occupées par les séparatistes, comme Severodonetsk, dans un contexte très différent). 

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  3. il y a 19 minutes, Aisym a dit :

     

    Si un pays avec des armes nucléaires ne peut pas subir de Versailles, comment il pourrait être humilié? Si la question se pose c'est bien que c'est possible... On a justement l'exemple avec l'URSS qui s'est effondrée en dépit de ses armes atomiques.

    Tout dépend ce qu'on considère comme une humiliation : dans les mots de Macron, ça signifierait simplement une défaite trop forte en Ukraine qui menacerait la stabilité interne du régime. Et, bien sûr, un pays nucléaire peut s'effondrer. La bombe n'immunise pas contre le mécontentement populaire, la ruine économique, et les velléités d'indépendance. Mais un pays nucléaire ne peut pas "perdre" une guerre de manière aussi nette que l'Allemagne en 18, sans même parler du cas, encore plus extrême, de l'Allemagne en 45. Car un pays nucléaire ne peut tout simplement pas être occupé. A la rigueur, on pourrait imaginer un scénario où le pays serait tellement exsangue, du fait notamment d'un blocus économique, qu'on pourrait lui imposer une paix très dure sans attenter à son territoire (dans le cas de la Russie, du fait de sa géographie c'est impossible), mais un pays nucléaire aura sûrement déclenché le feu atomique, notamment tactique, bien avant ça justement pour obtenir une paix acceptable avant la défaite complète (escalader pour désescalader). Bien évidemment, on rentre là dans la pure théorie tant la possibilité que ça dégénère en son et lumière pour tous serait élevé, raison pour laquelle on évite, plus globalement, de se foutre dans ce type de situations entre états dotés. 

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  4. il y a 20 minutes, Akhilleus a dit :

    Merci
     

    Le 1- c'est à la limite de l'opératif, pas du stratégique. Qu'est ce que ca veut dire "empêcher Poutine de gagner .. du terrain ou autre chose". C'est une phrase creuse

    Le 2- est bien stratégique mais comme indiqué, il a -pour l'instant- échoué

    C'est un objectif stratégique qui se tient mais ne se limite pas à l'Ukraine

    Alors je réitère (y'a un piège sémantique évidemment) mais quelle est (sont) la (les) stratégies occidentales dans le cadre du conflit Ukrainien

    Je vous aide : quel est l'objectif réel du bloc occidental ? celui qui arrive a me retrouver un truc clair, il a droit à un cookie parecque en fait, il n'ya pas de réponse évidente et d'une parceque le bloc occidental n'est pas si homogène que cela dans la vision du conflit et de deux parceque cet objectif réel n'a jamais été défini (et les objectifs intermédiaires sont changeants en fonction de la situation politique de chaque partenaire et de ce qui se passe sur le terrain)

    J'ai utilisé le terme mission creep parceque c'est exactement ce à quoi on assiste : d'aider l'Ukraine à ne pas perdre ou resister (période initiale de fourniture d'ATGMs et autres équipements défensifs) on est passé à aider l'Ukraine a récupérer du terrain (fourniture d'artillerie et de chars/IFV/APC) on est en train de passer au stade "fournir à l'Ukraine de quoi frapper la Russie en profondeur"

    Pourtant l'objectif stratégique (ca pourrait être obliger Poutine a discuter, détruire les forces armées russes, provoquer un mecontentement populaire pour renverser le régime et j'en passe) n'est toujours pas clairement défini

    C'est un continuum. On peut pas savoir comment le conflit militaire évoluera, par définition. Donc l'objectif, c'est "le maximum atteignable qui ne nous plonge pas dans une guerre nucléaire, qui ne siphonne pas trop nos outils de défense nationaux et qui est soutenable économiquement". Oui, c'est forcément un peu flou, mais dans la guerre on est deux. Si Poutine n'avait pas mobilisé, l'objectif serait plutôt "tout sauf la Crimée", là on doit plutôt être sur du "la ligne de front actuel c'est pas si mal" et si la Russie reprend vraiment la main ça sera sûrement "Pas Kiev, Pas Kharkiv, pas l'Ouest du Dniepr". Je vois mal comment on pourrait se fixer un objectif précis, ni même à quoi ça nous avancerait vraiment dans la mesure où on a pas non plus une myriade de leviers à activer en dehors de la livraison d'arme.  

    On peut même rajouter qu'il y a une différence entre avoir un objectif clair, et l'afficher clairement. Peut-être, par exemple, que l'administration US s'est fixée un objectif beaucoup plus clair, avec des limites nettes à ce qu'ils donneront ou pas, à ce qu'il feront dans telle ou telle situation. Mais peut être que pour pleins de raisons (opinion publique, impact sur la Russie, sur l'Ukraine, sur leurs alliés) ils estiment inopportun ou contre-productif de le dire clairement. L'ambiguïté stratégique à ses vertus. 

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  5. il y a 15 minutes, Alexis a dit :

    Euh... S'il s'agit bien d'une réponse à la question d' @Akhilleussur l'autre fil, il faut rappeler qu'il posait la question de la stratégie pour atteindre les objectifs.

    Tu proposes ici une liste d'objectifs. Mais sans stratégie pour les atteindre, ce ne serait plus qu'une collection de voeux pieux.

    Le moyen il est assez simple : armer l'Ukraine, sans jamais atteindre le point de non retour qui risquerai de dégénérer en conflit direct, d'où une logique de petit pas rendu de toute façon nécessaire par la complexité croissante des matériels envoyés. Et à côté, crédibiliser l'OTAN (pour dissuader d'une agression directe) par les mots et par les actes. 

    Là où on manque de "plan" c'est sur l'armement à long terme : il faut être capable de se projeter à 1 ou 2 ans, car ce conflit risque de durer. Jusqu'à présent, par manque de moyen et de vision, on s'est abstenu de faire des trucs sous pretexte que "ça prendrait 3 mois, la guerre sera peut-être déjà fini" (version avril 2022), "ça prendrait 6 mois, d'ici là, la guerre sera peut-être déjà fini" (version Septembre 2022) et "ça prendrait 1 an, d'ici là, la guerre sera peut-être déjà fini" (version janvier 2023). Il faut vraiment, surtout en Europe qu'on sorte de cette logique. Si on a les moyens de lancer une production d'un truc qui sera dispo pour l'Ukraine dans 2 ans, il faut le faire, et pas rester planter là comme des imbéciles à subir les évènements. 

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  6. il y a 17 minutes, olivier lsb a dit :

    J'ai du mal à te suivre: exporter, une mauvaise dépendance ? Possible, mais ça donne quelques marges de manœuvre quand même pour pouvoir reconfigurer sa dépendance. Quant à la France et à ses positions en Russie, je ne pense pas que ce soit la raison à notre positionnement diplomatique. Je t'invite à regarder le documentaire Arte dont j'ai partagé le lien. Les responsables politiques Allemands y déclarent publiquement: "Nord Stream, c'est bon pour l'Allemagne, et ça dépend des bonnes relations avec la Russie". 

    Qui a entendu dire que de Auchan ou Renault en Russie dépendaient la bonne santé économique du pays ? Personne n'a jamais vraiment expliqué en quoi nous avions des intérêts économiques vitaux en Russie. Au demeurant, les pertes subies sur ce marché sont d'ordre privé, et fiscalement, les filiales installées à l'étranger (d'autant plus si tout ou presque est sourcé localement) ne rapportent pas grand chose. C'est peut être la différence notable avec l'Allemagne, dont le partenariat économique avec la Russie avait un vrai impact sur la facture du ménage moyen, selon une logique assez claire et que tout le monde peut facilement comprendre. Rien de tout çà chez nous. 

    Les troupes dans les pays Baltes, c'est le service minimum de l'Europe de la Défense voulu par le PR, du rôle normal de ce qu'on estime être la "première armée de l'UE" et la contrepartie implicite à un plus grand engagement attendu au Sahel. Rien à voir avec une considération politique de premier plan pour les pays d'Europe central. 

    La Pologne insultante, je l'ai souvent lu mais jamais sourcé. S'il s'agit du délire d'un général à la retraite.... On a notre lot aussi. Elle s'est toujours opposée à NS2, je sais pas ou tu sors qu'elle aurait souhaiter en secret intégrer le projet. 

    Mais je crois que le sujet est politique, et que c'est dans le titre. On a fait de vrais efforts sur les livraisons d'armes, je l'ai écrit, on ne s'embarque pas dans l'aventure hasardeuse sur les chars, je l'avais aussi défendu. Notre position évolue lentement, mais dans le bon sens. La diplomatie et les RI, c'est une affaire d'intérêt, et uniquement d'intérêt des Etats. Personne à date n'a encore été en mesure de m'expliquer clairement l'intérêt qu'on a, à mettre systématiquement un bémol sémantique totalement inutile, chaque fois qu'il est question du sort de la Russie. Et qu'on ne me dise pas que c'est correct sur le fond, la vérité n'est pas le sujet de ces déclarations. 

    Je mettrais un petit bémol sur le fait que tenir des positions moralement défendables dans la mesure du possible, ça aide à ... les défendre. C'est toujours plus simple de convaincre tes interlocuteurs de ta bonne foi quand t'es a peu près cohérent avec toi même. Et puisque la politique étrangère d'une nation occidentale au XXIe siècle ne peut pas ne pas s'enrober un minimum d'objectifs vertueux, essayer dans la mesure du possible de ne pas paraître comme trop hypocrite à ce niveau est de facto un choix rationnel sur le temps long. Mais je te rejoins sur le fond, autant l'Allemagne avait d'excellentes raisons économiques de vouloir ménager la Russie, autant c'est beaucoup moins évident pour la France. Comme souvent en France, on a une politique étrangère plus basé sur le fantasme (sur nous même et sur les autres) et sur des vieilles marottes qu'on applique par principe sans en comprendre le fond originel (ce fameux gaullisme mal digéré qui imbibe la société française, du peuple aux élites), que sur une analyse lucide de la situation, de nos intérêts et de nos capacités.

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  7. il y a 8 minutes, Berezech a dit :

    J'aime beaucoup lire B. Bihan, il a été le premier à être clairvoyant sur le fait que les russes allaient frapper. Mais je ne comprends juste pas sur quoi il base certains de ses jugements (la vision à long terme, l'industrie russe qui se mobiliserait à fond) le paysage politique et opérationnel sont noyés de brouillards et d'inconnus. Il y a des élections qui se présentent cette année en russe, sans doute importantes dans le calendrier politique de l'opération, Vlad déteste agir sous la pression et il va sans doute réfléchir à comment utiliser ces occasions pour agir. Son jugement sur les occidentaux est pertinent, mais est ce que les occidentaux ont vraiment besoin de faire autre chose que d'être opportunistes ? On a rallumé la lumière dans les usines, les pays ex PAVA sont mobilisés à fond, et les Ukr seront à parité en équipement tôt ou tard.

    "la russie pousse mais ne perce pas", certes, mais hormis ses succès de février (Louhansk, Zaporizhia, Cherson, sud Donbass) dans son meilleur secteur la section Popasna Bakhmut elle a poussé de 35 km de long et 30 km de large, EN UN AN. Les ukrainiens sont toujours dans la banlieue de Donetsk et ils ne sont pas KO loin s'en faut.

     

    La parité militaire entre ukrainiens et russes, je suis déjà moins certain. Je crois qu'on sous estime BEAUCOUP le potentiel industriel de la Russie en la matière. Entre les stocks gargantuesques de véhicules (tanks, IFV) plus ou moins retapables, des installations industrielles certes vieillissantes mais qui peuvent servir de base à une remonté en puissance, ect. Il est difficile d'avoir une vue d'ensemble mais il me semble que ça peut rapidement largement excéder ce que les occidentaux peuvent aligner entre raclage des fonds de stocks restants (faibles) et production industrielle dont la mobilisation reste très très limitée (pas de MBT, les IFV tout juste assez pour assurer les renouvellements des armées, munition on n'en parle pas, ect.). On ajoute à tout ça l'incertitude politique à moyen terme qui est bien plus élevé à l'ouest (élections américaines de 2024, retour du populisme en Europe) qu'en Russie. Je serais russe, je jouerai la montre, pressuriserait autant que faire se peut les ukrainiens, et miserait tout sur la mobilisation de mon industrie. Ca tombe bien, j'ai l'impression que c'est ce qu'ils font. 

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  8. il y a 2 minutes, Delbareth a dit :

    Bin moi chuis nul je vois qu'un gars qui tire partout et n'importe où, et je n'ai vu qu'un seul ennemi. Vous auriez quelques time code avec les éléments pour faire ma culture ?

    La version postée ici est en très basse qualité, la version originale était sur tiktok en full HD mais le compte du soldat a été cloturé (https://www.tiktok.com/@_lost_generation). Sur cette version HD on voyait bien mieux le groupe 3 soldats russes sur lequel il tire notamment vers 3:25. Pour le véhicule, pareil sur la version HD on le repère mieux. 

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  9. il y a une heure, Wallaby a dit :

    C'est aussi absurde que : "l'Afghanistan est en vie grâce aux États-Unis" et "l'Irak est en vie grâce aux États-Unis".

    Si les États-Unis avaient tenu leur promesse à l'égard de Gorbatchev, de ne pas étendre l'OTAN vers l'Est, si les États-Unis avaient suivi les conseils de George Kennan à ce sujet, l'Ukraine serait beaucoup plus vivante sur le plan démographique et florissante sur le plan économique qu'elle n'est actuellement.

    Si les Américains avaient maintenu la position de George H W Bush à Kiev le 1er août 1991 "Yet freedom is not the same as independence. Americans will not support those who seek independence in order to replace a far-off tyranny with a local despotism. They will not aid those who promote a suicidal nationalism based upon ethnic hatred"...

    Cela fait beaucoup de "si", j'avoue, mais c'est ce que je crois.

    Il se trouve que l'Ukraine a pris son indépendance MALGRÉ l'opposition des américains qui souhaitaient maintenir l'intégrité de l'Union soviétique. Donc peu importe ce que voulaient les américains : ils n'ont pas été écoutés, et l'Ukraine est devenu indépendante malgré eux, via une dynamique largement interne à l'URSS et à l'Ukraine spécifiquement. A la rigueur, tu peux penser que les ukrainiens ce sont trompé, que leur indépendance était une mauvaise idée et qu'ils seraient plus heureux en étant une région de la Russie. Mais les américains, qui ont tout fait pour maintenir en vie le cadavre de l'URSS, n'ont pas grand chose à voir dans cette histoire.

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  10. Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

    C'est le paysage qui est classé.

    Si on peut démonter la Tour Eiffel, la mettre dans des caisses, sans que Paris ne perde son classement UNESCO, c'est la preuve que la protection ne protège rien.

    Tu admettras que le contexte est un poil différent ici. Une meilleure comparaison, quoiqu'encore imparfaite (car on perd le caractère post-colonial de l'affaire) serait le démontage d'un certain nombre de statues de soldats confédérés aux Etats-Unis. Concernant le fond de l'affaire : la statue n'est pas détruite, elle est repositionnée. Dans le contexte actuel, que l'Ukraine s'interroge sur la manière d'"honorer" la partie russe de son héritage culturel et historique est assez compréhensible. 

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  11. il y a 8 minutes, Asgard a dit :

    C'est quand même beaucoup de naval et d'aérien ce conflit, non ? Si oui, ca rejoint mon point

     

    On interviendrait tout seul en engageant notre AdT ? (des troupes aux Leclerc) Je trouves ca.... impossible. D'ailleurs... si un tel scenario se produirait... enverrions-nous réellement nos Leclerc sur place ? (de mon point de vue, si la réponse est non, autant d'ores et déjà abandonner et mettre a clou tout le segment lourd de l'AdT !)

     

    Perso, un scenario qui irait dans le sens d'une AdT un peu plus robuste (et donc dans le sens de @Coriace, @Rescator et @g4lly) ce serait un changement de politique/régime en Algérie (par exemple) qui entrerait en conflit avec le Maroc ou la Tunisie qui nous appellerait à l'aide pour les défendre. Vu nos relations avec ces 2 pays, nous y irions avec toute notre puissance terrestre autant qu'aérienne et maritime. Et il y a de fortes chances qu'on y aille seul (ou très peu accompagné, genre juste Espagne et Italie). Mais même là (et admettons que cette nouvelle Algérie soit en plus aidée [comme nous aidons l'Ukraine actuellement] par la Russie ou la Chine pour tenter de déstabiliser l'Europe en préparation d'un conflit à Taiwan), je ne suis pas sur que nous aurions besoin de lourdement renforcé l'AdT actuelle pour pouvoir réussir cette mission de protection. Quelle est votre point de vue ? L'AdT Actuelle est-elle capable de cela ? l'AdT de la nouvelle LPM ? Si non, que manque-t-il selon vous ?

    L'AdT de retour en Afrique du Nord ? Non franchement, vue la société française actuelle, s'engager dans ce genre de conflit c'est signer pour une guerre civile. Si le Maroc et l'Algérie se tapent sur la gueule, le mieux qu'on puisse faire ça sera essayer de gérer la vague de réfugiés qui en découlera et de ne surtout PAS s'engager dans ce merdier. 

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  12. il y a 24 minutes, BPCs a dit :

    Il y aurait deux options à explorer AMHA :

    1) conflit gelé en Ukraine et remise du couvert par VVP à l'occasion d'un retour d'oncle Donald ou equivalents aux affaires :

    Est-ce l'Ukraine tiendrait uniquement avec les appuis européens et surtout avec l'absence de réserves européennes en matos ?

    2) Un  Conflit gréco-turc :

    Seuls les français volent aux secours des grecs, les Allemands sont prudemment à l'écart.

    Que peut-on projeter, surtout si le conflit s'inscrit dans la durée ?

     

    +1. Pour moi ce sont les deux hypothèses qui doivent dimensionner notre outil militaire

     

  13. Par exemple, si on garde la dichotomie légère/médiane/lourde, une brigade médiane "nouveau style" pourrait ressembler à ça, si on la calque sur le modèle BCT américain :  

    3 bataillons de mêlée à 3 compagnies de combats + 1 compagnie de support chacun (Griffon)  

    1 bataillon de cavalerie légère/recce (typiquement sur Jaguar)  

    1 bataillon d'artillerie (CAESAR 6X6)

    1 bataillon de génie 

    1 bataillon de support/logistique 

    total : environs 4500 pax 

     

    On voit que nos régiments actuels, à tous les niveaux (infanterie, génie), sont un peu trop gros pour faire le taf. La seule exception étant l'artillerie, car on est sous dimensionné à ce niveau. Dans l'idéal, chaque brigade devrait avoir 16 canons, soit plus ou moins l'équivalent d'un régiment d'artillerie actuel. Mais mis à part en ce qui concerne l'artillerie, si on garde la structure régimentaire, on se retrouve avec nos brigades actuelles d'environs 7000 - 9000 pax, et qui sont purement théoriques, des unités quasi administratives. Si on veut, avec nos moyens, construire des unités interarmes organiques (donc implantations très proches, exercices communs fréquents, optique de déploiement commun), On peut difficilement dépasser les 4500 pax. Il faudrait donc éclater nos régiment en bataillons, typiquement faire 3 bataillons avec deux régiments. Je sais bien que tout ça est très théorique et ne se fait pas d'un claquement de doigt mais c'est ce vers quoi j'aimerai que l'armée de terre tende dans un monde idéal. 

  14. il y a une heure, mehari a dit :

    Ou dans l'esprit de ce que tous le monde appelle une brigade depuis bien longtemps. Déjà en 1989, la brigade inter-arme est la norme dans beaucoup de pays de l'OTAN:

    Belgique

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    I_Belgium_Corps_-_1989.png

    Pays-Bas et Allemagne

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    I_Netherlands_Corps_-_1989.png

    Italie

    Espagne

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    Spanish_Army_organization_1990_-_Militar

    On notera cependant que les éléments de cavalerie sont souvent gardés au niveau de la division. Mais pour le reste, combat, génie, artillerie et logistique sont universellement présents au niveau de la brigade.

    En France on est un peu confus. Il n'y a pas de brigades (si ce n'est pour la logistique) mais des divisions et des régiments. Chaque division comprend

    • 4-7 Régiments de Combat
    • 1 Régiment du Génie
    • 1-2 Régiment d'Artillerie
    • 1-2 Régiment de commandement et de soutien
    • Parfois, des compagnies de reconnaissance ou anti-char

    Sauf que les régiments ne sont pas très grand, ce qui donne, dans certains cas, des divisions assez modestes. Prenons par exemple la 15e Division d'Infanterie (dans le 2e Corps).

    • 1 Rgt de Cavalerie
      • 1 Escadron de commandement
      • 3 Escadrons de combat
      • 1 Escadron anti-char
    • 3 Rgt d'Infanterie
      • 1 Compagnie de commandement
      • 3 Compagnies de combat
    • 1 Rgt d'Artillerie
      • 1 Batterie de commandement
      • 4 batteries de 6 obusiers de 155mm
    • 1 Rgt du Génie
      • 1 Compagnie de commandement
      • 3 Compagnies du génie

    Tout ceci est bien beau mais il y manque la logistique. Et c'est là que les Rgt de Commandement et Soutien interviennent. Chaque RCS comprend en effet les éléments suivants

    • Compagnie de commandement divisionnaire
    • Compagnie des transmissions
    • 2 Compagnie de transport
    • Compagnie de maintenance
    • Compagnie médicale

    En pratique, la division française de 1989 est une brigade. Ça dépend de la division (certaines étant massive pour une brigade) mais quand même. Un retour à une structure de ce type résoudrait bien des problèmes...
    NB: La structure des divisions varie. Les régiments d'infanterie de la 15e Inf ne sont pas identiques à ceux de la 9e Inf de Marine.

    FOT à laquelle il faut probablement ajouter une partie du personnel du Commandement de la Maintenance des Forces (11000 personnes) et celui de l'ALAT (4400 personnes dans la 4e BAM).

    Personnellement, je ne créerais pas 12 brigades mais plutôt 8 ou 9 en utilisant le personnel récupéré pour créer des appuis de niveau divisionnaire pour deux divisions (1 blindée et 1 médiane) et des appuis de Corps pour l'ensemble.

    L'un des problèmes que je vois c'est que nos régiments, surtout depuis leur relatives remontées en puissance post 2015, sont trop gros pour être inclus tels quels dans une brigade interarme. Dans l'idéal, et dans la plupart des armées, la brigade d'infanterie contient 3 bataillons à trois compagnies chacun. Si on veut un volume similaire avec nos régiments d'infanterie qui comportent souvent 5 compagnie et dépassent allégrement les 1200 pax, il suffit de 2 régiments, mais du coup tu perds les avantages de la structure ternaire, ou alors tu mets trois régiments de mêlés quand même mais tu te retrouves avec une brigades à 15 compagnies d'infanterie, ce qui me semble trop gros, aux vues des moyens français, pour constituer un ensemble réellement organique, et pas juste une formation "de papier" comme le sont nos brigades aujourd'hui. Dans l'idéal, il faudrait faire dégonfler nos régiments pour les faire revenir à 3 compagnies de combat, et les transformer en "vrais" bataillons". Mais ça impliquerait de recréer des régiments, solution à laquelle on a renoncé en 2015 pour pleins de raisons. 

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