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Messages posté(e)s par CortoMaltese
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Un travail de titan pour compiler toutes les vidéos de drones FPV publiées par les deux camps depuis septembre 2023 pour mesurer les tendances. Bien sûr, ça reste une mesure imparfaite, car toutes les frappes ne sont pas publiées, donc je ne prendrait pas les chiffres absolus et le ratio UA/RU trop au sérieux. Mais les tendances concordent avec ce qu'on voit tous les jours : les Ukrainiens frappent surtout des véhicules, les russes frappent surtout de l'infanterie et des positions.
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il y a 7 minutes, rendbo a dit :
Nous pensions de même. Il me semble que le rapport de la DRM parlait d'un effondrement de l'armée ukrainienne en moins de 15 jours.
des bisbilles peut-être à nos yeux, mais peut-être pas aux leurs : qui sommes nous avec notre ethnocentrisme pour juger de ce qui est important, voire vital, pour les autres nations/groupement d'individus ?
Je parles de notre point de vue, puisqu'on discute de la réaction des alliés américains au blocage du congrès. Ils font ce qu'ils veulent, mais vue d'ici ce sont des bisbilles de politique intérieure (compliqué par les calculs politiques liés à l'approche de l'élection presidentielle, cf McConnell) alors même que la majorité pour voter un budget pour l'Ukraine semble exister.
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il y a 15 minutes, Alexis a dit :Intermède comique, ou pitoyable, ou quand même inquiétant, voici une sortie assez remarquable d'un analyste participant à une émission-débat en Russie. La vidéo est sous-titrée en français
Cette "analyse" est favorable à la France et à l'Italie, beaucoup moins aux Pays-Bas. Mais bon... il faut voir de quelle manière elle nous est favorable
!
En gros, il ne vaut pas la peine d'attaquer Amsterdam, parce que la drogue y est légalisée. Qu'y feraient les Russes ? Ces gens sont hors d'état d'être secourus. Sans parler de la pédophilie, des LGBT...
Seuls deux pays vaudraient la peine d'être "sauvés" (par une opération spéciale donc) c'est la France et l'Italie qui concentrent l'essentiel des richesses (culturelles) d'Europe
Je crois que même par rapport aux standards habituels de la télévision russe, cet intervenant fait fort. Le présentateur semble avoir un petit regard dubitatif tout de même.
Le problème de ce genre de discours n'est pas le risque direct pour les Italiens ou pour nous bien sûr, c'est le fait que la fenêtre d'Overton des opinions acceptables s'est tellement déplacée dans les médias russes que pour apparaître comme un type un peu excité il faut aller jusque-là.
... Ce qui laisse deviner que des opinions déjà sérieusement hallucinées, juste un peu moins que celles de cet analyste, peuvent y faire figure d'idées tout à fait raisonnables en fait.
La télévision russe est en roue libre totale depuis le début de la guerre (ce n'était déjà guère glorieux avant) et ça s'aggrave visiblement de mois en mois. On ne compte plus non plus les analystes russes "sérieux" qui dissertent sur telegram à propos de frappes nucléaires préventives sur l'Europe. Sans oublier un certain ancien Président russe, présenté comme modéré et libéral à l'époque de sa présidence, qui après sa tasse de Vodka matinale divague chaque jour sur l'annihilation prochaine de l'Occident.
Les bonnes âmes qui nous expliquent qu'on va un jour s'assoir autour d'une table et discuter tranquillement avec ces gens de la sécurité de l'Europe devraient quand même écouter de temps en temps la teneur du débat public en Russie.
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il y a 57 minutes, Stark_Contrast a dit :il faut comprendre qu'il s'agit d'un moyen de pression politique assez évident
Il s'agit d'un stratagème utilisé assez souvent dans des circonstances très spécifiques afin d'obtenir des choses.
J'aime à penser que nos alliés nous connaissent assez bien et qu'ils comprennent que l'Ukraine est une situation assez unique.
Quelqu'un a-t-il remarqué que les États-Unis et l'Europe n'ont pas envoyé de troupes en Ukraine lorsque les Russes ont envahi le pays ? C'est parce que l'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN. Il n'y a pas d'article V
Ce n'est pas parce que l'Ukraine n'a pas eu cette réaction que nous resterions les bras croisés face à l'invasion d'un pays de l'OTAN, d'autant plus que des troupes américaines sont stationnées dans la plupart des pays de l'OTAN.
La Corée du Sud est différente de l'Ukraine, qui est encore plus différente d'Israël.
J'ai déjà vu cette tactique se dérouler à maintes reprises lorsque les gens veulent quelque chose.
Ils font de leur réputation un problème international. "Si nous n'attaquons pas l'Iran, nous aurons l'air faible. "
"Si nous ne faisons pas ceci ou cela, nos alliés penseront que nous ne nous soucions plus d'eux."
J'aime à penser que nos "solides" alliés sont capables de comprendre les différences et, comme ils ne sont pas stupides et qu'ils vivent dans le monde réel, ils comprennent que des nations différentes entretiennent des relations différentes.
Le problème de l'Ukraine est qu'elle était relativement non alignée et que les États-Unis n'y ont pas de bases ni de troupes.
Les États-Unis sont contraints d'opérer dans le cadre étroit de la manière dont ils peuvent aider l'Ukraine et avec ce qu'ils peuvent donner et aider, même si le financement est solide.
J'espère que vous comprenez que les collaborateurs du président qui disent aux membres du Congrès qu'ils pensent pouvoir battre à plate couture que le sort du monde dépend du financement de l'Ukraine utilisent une tactique politique.
En tant qu'Américain, je trouve tout simplement incroyable que les États-Unis puissent faire tant de choses dans le monde pour leurs amis et leurs alliés, et que tout cela soit instantanément oublié et mis de côté si facilement.
Le problème n'est pas là. En février 2022, les États-Unis ont pris la décision d'aider massivement l'Ukraine. Désormais, après un retournement de majorité au congrès, on assiste à un blocage total de l'aide qui risque d'avoir des conséquences terribles pour l'Ukraine, sans autres raisons que des bisbilles politiciennes internes aux USA. La grande force des États-Unis a été le relatif consensus bipartisan en matière de politique étrangère. Il pouvait y avoir des désaccords, des inflexions significatives d'une administration à l'autre mais pas de lâchage complet d'un allié en plein vol sans raison. Chacun comprenait les fondamentaux de la puissance américaine et le besoin de crédibilité en terme de politique étrangère.
Or, ce n'est plus le cas. Un changement subtile de majorité au congrès semble désormais suffir à faire totalement dérailler une aide militaire vitale, et on attend tous les quatres ans de savoir si vous allez élire un président normal ou un apprenti dictateur qui veut dissoudre l'OTAN. Je suis le premier à dire que les Etats Unis ont toujours été extrêmement sérieux en ce qui concerne la défense de l'Europe pendant la guerre froide. Mais l'intermède Trump puis ce blocage montrent que ce sérieux s'étiole, que le consensus qui existait à ce niveau est mort, que les républicains sont imprévisibles et lunatiques sur l'OTAN et l'Europe, et il faut en tirer les leçons en tant qu'européens.
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à l’instant, herciv a dit :Dire que je le dis depuis tellement longtemps. Maitenant c'est quasi officiel. Le risque que j'évoque depuis longtemps est dans toutes les têtes. Les US ne peuvent pas faire la guerre partout en même temps. Ils n'ont pas les finances, ni le matériel, ni les hommes. Ils ont besoin de l'Europe et de ses ressources.
Le problème ici n'est pas les ressources. C'est un désaccord politique au congrès. Les USA peuvent sans problème se permettre de financer l'Ukraine à hauteur de 80 milliards de dollars par an s'ils en ont envie, et c'est là tout le sujet. Si le congrès US ne daigne pas soutenir l'Ukraine alors qu'il le peut, il est normal que tous les gens dont la défense repose au moins partiellement sur le fait que les US les aideront se mettent à se poser la question de la crédibilité de cette protection.
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il y a 2 minutes, Alexis a dit :Après, je ne sais pas si les conséquences sont si graves en utilisant un obus de 155 mm "non strictement compatible regardez la poudre". C'est une vraie question, je ne suis pas en train de dire que non ni oui, je n'en sais rien. Mais enfin les Russes utilisent du 152 mm produit par les Nord-Coréens, et même si le résultat n'est pas excellent il est au moins acceptable.
Faut-il donc croire que Russie et Corée du Nord auraient fait un meilleur boulot de standardisation, sans qu'aucune institution ne s'en charge, que les institutions de l'OTAN dont c'est pourtant l'une des responsabilités essentielles
?
J'hésite à le croire. Mais si c'est vrai, il y a pas mal de gens qui méritent de perdre leur boulot !
Ou alors on reste avec des normes "temps de paix" absurdes en terme de risque d'incident de tir et de conformité.
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il y a 2 minutes, Alexis a dit :En effet, cet article du WSJ n'est pas accessible.
Cependant, il est tombé du camion... et le voilà ici en accès libre ! Allez comprendre
...
Sur la question que tu poses, il s'agit semble-t-il de problèmes de compatibilité
Les responsables britanniques ont examiné la possibilité pour l'armée britannique d'utiliser des obus de 155 mm fabriqués par Komatsu, mais ont décidé d'abandonner l'idée avant de la proposer officiellement à la partie japonaise, ont indiqué des personnes au fait du processus. (...)
Parmi les nombreuses difficultés auxquelles les alliés occidentaux sont confrontés lorsqu'il s'agit d'envoyer à l'Ukraine de nouveaux armements, il y a le manque de compatibilité entre les obus et les canons des différents fabricants. (...)
"Les combinaisons de poudre et de projectiles ne sont pas toujours interchangeables"
C'est bien la peine de s'emmerder à faire du standard OTAN pour ensuite que chacun fasse sa tambouille niveau poudre... S'il faut du 155 "recette allemande" pour les PzH2000, du 155 "soupe française" pour les Caesar et du 155 "sauce américaine" pour les M777 on est pas sortie de l'auberge.
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il y a 2 minutes, Wallaby a dit :
Les Hongrois, c'est les plus pauvres des Européens (avec les Roumains). Si on donne tout le fric aux Ukrainiens, c'est autant de moins qu'on donne aux Roumains et aux Hongrois.
D'accord, mais ce n'est pas du tout un droit fondamental au sens de ceux protégés dans une démocratie libérale contre une éventuelle tyrannie de la majorité. Sinon on pourra opposer le droit fondamental des français pauvres à ne pas financer *insérez ici une dépense superflue de l'Etat français ne leur bénéficiant pas directement*. Et le cas échéant on abandonne toute idée de voter le moindre texte budgétaire sur quoi que ce soit. Après tout, il y aura aussi le droit fondamental du riche contribuable à ne pas trop se faire taxer par l'Etat, si on va par là.
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il y a 26 minutes, hadriel a dit :L'état de la production US de 155: 30 000/mois, donc 1000/jour. Passe à 80 000/mois soit 2600/jour fin 2024.
On a l'air marrant avec nos 100/jour à côté.
Le plan d'en récupérer du Japon a échoué.
Coté européen on devrait être à 1M/an (80k/mois, 2.5k/jour) milieu de cette année.
En mortier de 120 les Belges vont en produire 150k sur 3 ans, ça fait pas tant que ça par jour:
Donc 160k/mois d'ici fin 2024. A condition que la grande majorité de ces obus soient fléchés en direction de l'Ukraine (et c'est moins évident qu'il n'y parait, même en cas de déblocage au congrès US), ça assurerait à l'Ukraine de pouvoir tirer à flux tendu 5260 obus de 152/155 par jour. Ce n'est pas le grand luxe, loin s'en faut, et ça restera inférieur d'un facteur 2 à 4 à ce que les russes pourront tirer, mais ça sera déjà beaucoup mieux qu'aujourd'hui où les ukrainiens semblent ne pouvoir dépasser les 2k par jour, chiffre peut être le plus bas de toute la guerre.
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il y a 19 minutes, Wallaby a dit :
Si l'UE se transformait en démocratie radicale, où l'on supprimerait les parlements nationaux et les présidents et premiers ministres nationaux : plus de Macron, plus d'Orban, plus de Scholz etc... Tout est décidé à Bruxelles par Von der Leyen et le parlement européen.
Si d'aventure les Hongrois s'avisaient de vouloir créer une "République hongroise libre danubienne" on leur opposerait la même chose que ce que les juges Espagnols opposent aux indépendantistes Catalans : on les traiterait de séditieux et on les ficherait en prison.
Alors il y a deux choses : Ici tu parles d'une démocratie fédérale supra-nationale où les états auraient totalement été dissous et auraient donc perdus leur capacité même à sortir de l'Union. C'est une vision maximaliste (et extrêmement irréaliste à moyen terme) du processus d'intégration européen. Nous n'y sommes pas du tout, et les peuples seraient consultés pour une révision si fondamentale des traités. Le cas que nous discutions était beaucoup moins ambitieux, puisqu'on parlait de faire passer les décisions prises au conseil européen à la majorité (simple, qualifiée, avec où sans quotas de population, etc.). Dans un tel cadre, l'Etat-membre reste la pierre angulaire du fonctionnement de l'UE, et garde toute capacité à quitter l'Union si les règles lui déplaisent. Par ailleurs, même si on imagine une Europe totalement fédéralisée telle que tu l'évoques, il faudrait encore montrer en quoi la votation d'un financement européen de l'Etat ukrainien représenterait une violation manifeste des droits fondamentaux de la minorité hongroise au sein du peuple européen. Que je sache, la France, démocratie libérale protégeant les droits fondamentaux de ses citoyens, ne considère pas qu'on puisse opposer les droits fondamentaux des bretons, des corses, des éboueurs, des boudhistes ou des personnes agées lorsqu'il s'agit de voter un texte budgétaire. La protection de ces personnes se fait au niveau des droits fondamentaux (droit à la vie, à la dignité, à une justice équitable, à la sécurité, etc.) et il n'existe pas de droit fondamental à ne pas financer l'état ukrainien si la majorité en a décidé ainsi.
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à l’instant, Wallaby a dit :
Si l'UE était une démocratie, la Hongrie n'existerait plus en tant que nation, et les Hongrois n'auraient pas plus le luxe de décréter un "état hongrois libre de Danubie" que les Juifs des années 1930 de proclamer un état juif libre de Bavière.
Je ne suis pas sûr de suivre ton raisonnement. Peux tu le développer ?
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A propos de la livraison des GLSDB à l'Ukraine, elles pourraient arriver... dès demain.
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il y a 42 minutes, Wallaby a dit :
La démocratie, c'est aussi la défense des minorités. Si une majorité de 26 peut imposer au 27e quelque chose qui est contraire à son intérêt vital, c'est une dictature de la majorité, ou dans le langage des Federalist Papers, du factionalisme.
Ou c'est l'argument d'Hannah Arendt : une majorité qualifiée d'Allemands, sous Hitler, voulait exterminer les Juifs. Donc il faut pouvoir bloquer ce type de majorité qui s'en prend à une minorité.
Je suis désolé mais c'est absurde. Déjà, comme le souligne Jojo, l'UE est une organisation dont l'appartenance est volontaire. Un peuple est tout à fait libre de la quitter si les règles ou les contraintes ne lui conviennent plus. Comparer ça à l'extermination des juifs est assez ... audacieux, pour être charitable. Un juif allemand, ou les juifs allemands en tant que peuple, n'avaient pas vraiment le luxe de décréter l'état juif libre de Bavière si la tournure prise par le gouvernement central allemand leur déplaisait. Ce qui protège une minorité, ce n'est pas le principe d'unanimité, totalement inapplicable dès qu'on dépasse quelques dizaines de membres au sein d'une communauté, c'est la limitation prévue par les institutions de ce qui peut être voté. C'est le principe de la démocratie libérale telle que définie par ses théoriciens (Tocqueville, Popper, Mill) qui s'appuie non seulement sur le scrutin majoritaire mais également sur la limitation, par les institutions, de ce sur quoi la majorité peut s'exprimer, notamment en ne permettant pas à des lois contraires à certaines valeurs fondamentales préalablement définies d'être votées.
On peut tout à fait imaginer un principe similaire au sein d'une démocratie européenne (la majorité ne pouvant, par exemple, décider de s'en prendre militairement à l'un de ses membres) mais même le cas échéant, il va falloir s'appuyer sur une lecture particulièrement alambiquée des textes pour prétendre que le financement de l'état ukrainien représente une menace critique contre les intérêts fondamentaux de la Hongrie en tant que nation. Cela d'autant plus, que la Hongrie semble tout à fait prête à voter ledit financement à condition qu'elle puisse marchander quelque avantage en l'échange de la levée de son véto. Ce seul fait montre bien qu'on est absolument pas dans le cadre d'une décision qui serait perçue par la Hongrie comme attentant de manière grave à ses intérêts fondamentaux (le cas échéant il n'y aurait rien à négocier) mais dans une situation assez classique où un membre d'une organisation fonctionnant à l'unanimité utilise son véto comme arme pour soutirer à ses voisins des concessions sur des sujets tiers. Si on, on considère un sujet pareil comme relevant des intérêts fondamentaux d'une nation, alors on admet que tout est potentiellement un intérêt fondamental, concept laissé à la discrétion de chaque état, et on en revient à la situation actuelle de veto, qui n'est, je le rappelle, absolument pas démocratique si on se place au niveau européen (et ce n'est pas grave en soi, cf notre discussion avec Alexis).
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il y a 16 minutes, Alexis a dit :
On est en plein HS, je vais me limiter à ce post pour commenter sur ce sujet, mais... c'est justement ce qu'est l'Union européenne
Non, la seule démocratisation possible de l'UE est de donner en toute circonstance et sur toute décision le dernier mot aux dépositaires de la légitimité démocratique, c'est-à-dire aux seuls Etats.
Le Conseil européen, en tant qu'organisation rassemblant des dirigeants détenteurs de la légitimité démocratique - chacun pour son pays respectif - est le seul organe de l'UE détenteur d'une légitimité démocratique. A condition naturellement qu'il statue à l'unanimité. Toute décision prise seulement à la "majorité qualifiée" est antidémocratique par essence.
Tous les autres organes de l'UE ne prennent de décisions légitimes que lorsqu'ils suivent strictement les instructions et décisions prises par le Conseil.
Cela vaut aussi pour le "Parlement européen", lequel n'est détenteur d'aucune légitimité démocratique puisque le soubassement même de la légitimité est absent : le démos, le peuple (dans "démocratie"), puisqu'il n'existe pas de peuple européen ! Il n'existe qu'un peuple français, un peuple irlandais, un peuple croate etc.
Il existe des organisations internationales où la majorité qualifiée s'applique. Par exemple l'ONU, avec les décisions de l'Assemblée générale à la majorité des deux tiers. Ceci est possible et vivable... parce que ces décisions sont en fait sans force ni pouvoir
Qu'a dit l'Assemblée générale au sujet de la guerre d'Israël contre le Hamas ? Ou de tel autre sujet ? Qui s'en soucie autrement que comme d'un indicateur de l'humeur générale ? L'AG de l'ONU ne dispose d'aucun pouvoir d'imposer ses décisions à ses membres.
En ce qui concerne le Conseil de sécurité de l'ONU, il applique bien une majorité qualifiée (9 voix parmi 15), mais c'est essentiellement un reflet des logiques de force dans l'arène internationale. D'où d'ailleurs le système du veto. C'est bien un conseil de sécurité.
La différence est que l'UE a un grand budget, elle a une monnaie, elle définit des normes, elle édicte des directives qui s'imposent aux représentations populaires. C'est une organisation internationale incomparablement plus puissante, et plus intrusive, que l'ONU ==>Elle a du pouvoir, ô combien !
En l'état, l'UE est anti-démocratique par sa structure même, et d'abord à cause de la possibilité déjà dans certains domaines de prendre des décisions à la majorité qualifiée. Même si cette possibilité était retirée - sans parler de l'étendre encore, comme certaines personnes le proposent - le système de l'UE resterait gravement antidémocratique parce qu'il donne à l'exécutif des pouvoirs de nature législative. En l'état, même une décision prise à l'unanimité par le Conseil n'a été prise que par des représentants des exécutifs... et pourtant il en découlera par le travail de la Commission des directives qui s'imposeront aux parlements nationaux sans qu'ils aient même la possibilité de s'y opposer
!
La seule possibilité de donner un fonctionnement démocratique à l'UE - et de le restaurer pour la France ! - est de donner la possibilité au Parlement d'annuler toute directive européenne qu'il décide, ce qui lui fournirait au moins un droit de regard et éventuellement de refus ou de modification, comme il l'entend. Ceci bien évidemment pour la Nation dont il est l'émanation, pas pour les 26 autres. En France, il y faudrait une modification de la constitution, qui en quelque sorte effacerait les effets nocifs des modifications de la constitution adoptées (sans suffrage populaire) pour l'adapter aux traités européens - une autre horreur antidémocratique, soit dit en passant. Cette modification de la constitution (il s'agirait de l'article 55) est en l'état proposée à la fois par le RN et par R!
Naturellement elle créerait une situation où l'application des directives par le système fédéral deviendrait impossible dans un pays donné... puis dans d'autres, car d'autres pays ne tarderaient probablement pas à décider "Pourquoi seulement tel pays aurait le droit de décider ses propres lois, pourquoi pas moi aussi ?" L'ensemble forcerait une adaptation des institutions européennes - par renégociation du traité de l'UE - aux nouvelles réalités institutionnelles du droit des parlements nationaux d'adapter ou de refuser toute directive. En pratique, il deviendrait impossible de contraindre un pays membre et de contourner ou forcer sa légitimité démocratique. Il y aurait certes quelques remous lors de la transformation - ça criaillerait pas mal... - mais l'UE deviendrait alors une union d'Etats, une structure de coopération volontaire, non une structure imposant des volontés sans et contre les peuples. Les peuples... là est le point central.
Qui sait ? L'UE finirait peut-être même par être populaire
!
Fin du HS pour ce qui me concerne
Je répond car il semble y avoir une équivoque, je ne suis absolument pas en désaccord avec la majorité de ce que tu écris, c'est juste que nous ne parlons pas de la même chose. Ce que tu décris n'est précisément pas une démocratie à l'échelle européenne. Ce que tu décris, c'est le fonctionnement d'une organisation internationale. Une démocratie européenne n'est par définition pas une collection de 27 démocraties locales qui doivent se mettre d'accord à l'unanimité pour faire des choses, ça c'est une organisation internationale, et cette organisation n'est pas démocratique en tant que telle, dans mesure où ce n'est pas à son échelle que se déroule la démocratie, mais aux échelons inférieurs. A l'heure actuelle, l'Europe n'est pas une démocratie, mais une collections de démocraties régie par des règles proches de celles ayant cours dans toute organisation internationale contraignante, c'est à dire la règle de l'unanimité, et tu soulignes très bien que l'AG de l'ONU est typiquement un exemple du fait qu'on ne recours à la démocratie dans les org internationales que lorsqu'elles ne servent à rien. Ce quiproco est évident quand tu écris "UE deviendrait alors une union d'Etats, une structure de coopération volontaire, non une structure imposant des volontés sans et contre les peuples". C'est très juste, mais du coup l'UE ne serait pas une démocratie non plus, pas plus qu'avant. Elle serait une plateforme de coopération volontaire entre démocraties (avec un s). On en revient à ce que je dis, la tension n'est pas entre démocratie et dictature, mais entre souveraineté individuelles des Etats et intégration, et on ne peut pas construire de démocratie européenne (c'est à dire supranationale) sans attenter à la souveraineté des Etats. Et en l'espèce, passer à un vote majoritaire ferait donc mécaniquement progresser la démocratie européenne, entendue comme démocratie supranationale. Je ne parle pas de peuple, ça n'a aucun sens dans ce contexte (je suis par ailleurs d'accord avec toi sur le fait qu'il n'y a pas de peuple européen constitué en communauté politique à l'heure actuelle), je parle d'un système où l'"électeur" de base est l'Etat. Un système où les électeurs doivent être unanimes pour décider de quelque chose n'est pas un système démocratique au sens usuel du terme.
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il y a 5 minutes, Alexis a dit :C'est une idée intéressante. On pourrait aussi mettre en place des mécanismes qui empêchent la prise de pouvoir aux Etats-Unis par un homme politique acquis à la cause ennemie.
En tout cas, certains partisans de Biden seraient tout à fait pour
!
Plus sérieusement, le remède à un problème posé par la démocratie n'est pas la dictature. C'est un surcroît de débat d'opinion, et de compromis lorsque c'est nécessaire pour prendre en compte toutes les sensibilités et tous les intérêts. En l'occurrence, il serait très facile aux 26 autres dirigeants de s'entendre sur la proposition de compromis de Orban, qui permet effectivement l'aide à l'Ukraine.
C'est à mon avis quelque chose de ce genre qui arrivera, éventuellement avec quelques modifications encore - les négociations devraient continuer.
L'unanimité nécessaire pour prendre une décision n'est justement pas spécialement démocratique, et correspond beaucoup plus à la logique de consensus qui prévaut dans les organisations internationales (car on considère que la souveraineté des états ne permet pas de leur imposer quelque chose contre leur gré). Une démocratisation de l'UE reviendrait typiquement à passer à une logique majoritaire (sans forcément aller jusqu'au 50%, on peut imaginer un système de majorité qualifiée tant en nombres d'états que de population représentée). Ça permet notamment de comprendre qu'il n'y aura pas de démocratie dans l'UE sans une dose de fédéralisation/intégration. Mais en tout cas, imaginer un système ou un pays ne peut pas en bloquer 26 autres n'est certainement pas un recul de la démocratie ou une avancée de la dictature. La question ne se pose tout simplement pas en ces termes au niveau interétatique, ou la tension se trouve plutôt entre souveraineté de chaque état et intégration.
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il y a 35 minutes, Akhilleus a dit :Faut peut etre arrêter cette antienne de comparaison avec la 1ere GM
Primo les sociétés n'étaient pas les mêmes (pyramide des ages, distribution des sexes, nombre d'enfants par famille, proportion d'agricoles ou d'ouvriers versus cols blancs, éducation, information)
Secundo la structuration des forces n'était pas la même (capacités de levée, d'encadrement et d'entrainement)
Troisièmement, l'équipement n'était pas le même (mécanisation des armées avec une très grosse MCO, tout electronique dans beaucoup de systèmes d'armes qui s'avèrent fragiles)
Quatrièmement, les capacités indus françaises et ukrainiennes sont a des années de lumières relatives (fin 1er GM, France 1er producteur d'équipement militaire quand l'Ukraine dépend entièrement de ses alliés maintenant)
Cinquièmement,la situation financière n'a rien non plus à voir (France et GB hautement solvables cf les matières premières acquises et payées rubis sur l'ongle aux USA, l'Ukraine elle dépends de l'aide ext même pour payer ses fonctionnaires)
Sixièmement, le volume de forces engagées n'a rien à voir tout simplement parcequ'il y'a aussi des plateaux de faisabilité : les 2 partis pourraient depoussiérer des vieux stocks de Mosin Nagant ou d'AK47 et les distribuer par centaines de milliers que ca ne changera pas le problème et pire l'amplifiera (parceque il ne suffit plus de filer un fusil à un trouffion, il faut le nourrir, le véhiculer, le soutenir le tout dans un contexte RS qui fait de chaque erreur ou défaut du système une catastrophe en terme de communication)
Je ne parle pas de ça. Je parle de la réserve humaine, spécifiquement. Et là dessus, mis à part la pyramide des âges, les fondamentaux sont les mêmes. Et même niveau pyramide des âges, il faut voir que la France de 1914 était plus jeune, mais ça implique aussi qu'il y avait également plus d'enfants. Et la multiplication des fonctions annexes au sein des armées implique aussi que l'âge relatif de la population est moins importante. Il vaut mieux être un jeune homme en très bonne forme physique pour être fantassin, c'est moins vrai pour un chauffeur de camion, un artilleur, un opérateur DCA, un mécanicien, ou même un pilote de drone.
Par ailleurs, le fait qu'une part importante de la production militaire en faveur de l'Ukraine ne soit pas en Ukraine implique aussi que ces gens sont disponibles pour les forces armées. Les mecs mobilisés ne manquent pas à l'usine Nexter ou à l'usine Rheinmetall qui produit les canons pour l'Ukraine.
Bref, je suis tout à fait d'accord avec toi et avec Alexis sur le fait que la formation, l'équipement et l'acceptabilité sociale sont des freins importants à une mobilisation plus massive et qu'en la matière, la situation ukrainienne est très différente de la France de 14-18, mais ce n'était pas mon propos. Si l'Ukraine perd cette guerre, ça sera par manque d'armes, par manque de soldats formés, par lassitude sociale de la guerre, mais certainement pas par manque de ressources humaines théoriques encore mobilisables, situation dans laquelle la France (et l'Allemagne) étaient en 1917-18 (pour l'Allemagne en 45 également), tant et si bien que même avec toutes les armes et toutes les capacités de formation du monde, il n'y avait juste plus personne à mobiliser pour former de nouvelles unités de combat sauf à envoyer des éclopés, de réels vieillards et des adolescents au front.
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il y a 8 minutes, hadriel a dit :
Pour les GMLRS peut être mais pas pour les ATACMS, les ukrainiens en ont tiré une poignée jusqu'à présent.
Les GMLRS on est sur une prod d'avant guerre à 6000 par an, montée en cadence en cours pour atteindre les 14 000 par an. Ca ne me semble clairement pas être le goulet d'étranglement le plus critique pour l'aide à l'Ukraine (tant qu'il existe des fonds fédéraux pour les fournir, bien sûr).
A l'inverse, les ATACMS ne sont plus produits, et son successeur (PrSM) commence à peine à rentrer en service avec des cadences de productions lentes et pas de stock (premières livraisons aux forces US intervenue en 2023). Par contre, sur le faible nombre d'ATACMS en stock il y en a quelques centaines qui sont "périmés" et prévus pour destruction et qui pourraient donc être livrés à l'Ukraine sans conséquence pour les forces US. Pour l'instant, pour ces quelques centaines de missiles, le blocage semble politique.
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il y a 43 minutes, vincenzo a dit :
A mon avis la production a du mettre un temps à se mettre en place et il faut peut etre une adaption des lanceurs himars
le temps que tout cela se mettent en place et peut etre que les UKR attendent d'avoir un stock conséquent de GLSDB (genre 400 ou 500 ) pour lancer une campagne de frappe massive dans la bande de 80 à 150 Km pour infliger un maximum de dégat
Clairement, il serait probablement contre-productif de lancer les GLSDB au compte goute à mesure qu'ils commencent à arriver, en laissant à la Russie le temps de s'adapter.
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- C’est un message populaire.
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il y a 8 minutes, Alexis a dit :A propos de religion, il faut parler de Gog et Magog.
Selon plusieurs témoignages rapportés quelques années après, Jacques Chirac - qui était catholique, mais pas spécialiste de l'étude biblique... - a été obligé de poser la question de Gog et de Magog, vu ce que George W Bush lui avait dit en privé
En 2003, le professeur de théologie de l’Université de Lausanne Thomas Römer reçoit un coup de téléphone du palais de l’Elysée. Les conseillers de Jacques Chirac souhaitent en savoir plus sur Gog et Magog... Deux noms mystérieux qui ont été prononcés par George W. Bush alors qu’il tentait de convaincre la France d’entrer en guerre à ses côtés en Irak. Dans sa livraison de septembre, la revue de l’Université de Lausanne (UNIL) » Allez savoir » révèle cette histoire qui pourrait sembler rocambolesque si, comme le souligne le rédacteur en chef d’ » Allez savoir » Jocelyn Rochat, elle ne révélait pas les soubassements religieux de la politique de Bush.
Prophétie apocalyptique Bush aurait déclaré à Chirac que Gog et Magog étaient à l’œuvre au Proche-Orient, et que les prophéties bibliques étaient en train de s’accomplir. C’était quelques semaines avant l’intervention en Irak. Stupéfaction du président français, à qui les noms de Gog et Magog ne disent rien.
Dans » Allez savoir » , Thomas Römer précise : Gog et Magog sont deux créatures qui apparaissent dans la Genèse, et surtout dans deux chapitres des plus obscurs du » Livre d’Ezéchiel » de l’Ancien Testament. Prophétie apocalyptique d’une armée mondiale livrant bataille finale à Israël. (...)
Pour Jocelyn Rochat, ce petit secret d’alcôve de la politique internationale soulève une vaste question : notre inculture religieuse, la méconnaissance des Ecritures, à l’heure où les soubassements religieux sont beaucoup plus déterminants que l’on voudrait bien le croire dans les décisions politiques et militaires. Le religieux n’est pas confiné à la sphère privée, conclut Jocelyn Rochat. Un paramètre à prendre en compte, » sous peine de ne plus rien comprendre à la marche actuelle du monde » .
Cette dernière phrase est particulièrement juste. De même qu'il était probablement utile d'avoir entendu parler de Gog et de Magog pour comprendre les vues de George W Bush, il n'est sans doute pas inutile d'avoir entendu parler de Dabiq pour comprendre l'Etat islamique, ni d'avoir entendu parler de Philothée de Pskov ou encore du Katéchon pour comprendre les soubassements de la guerre de la Russie en Ukraine.
Ceci n'empêche naturellement pas que d'autres logiques soient à l'œuvre. Peut-être George Bush était-il sincère en parlant de Gog et de Magog, mais je soupçonne certaines personnes de son entourage de s'être davantage intéressé au pouvoir et à l'or noir qu'à une interprétation religieuse des événements - qu'ils ne négligeaient cependant pas d'instrumentaliser. De même, je ne suis pas sûr que Poutine croie sincèrement à la théorie de la Troisième Rome ni à son éventuel rôle personnel de Katéchon - mais il peut instrumentaliser ces idées, sans doute.
Je pense que la principale conséquence est la réduction d'un quart de la taille du "tuyau". Ce qui est tout sauf négligeable !
Un nombre donné de bateaux effectuera moins de rotations par an, puisque chaque trajet dure plus longtemps. La capacité de transport en est diminuée d'autant.
Selon Politico, le gouvernement Biden serait à la recherche d'une option "ni trop, ni trop peu". Une riposte est vue comme une obligation, mais Biden souhaite éviter de lancer une grande guerre
Biden, dont on sait qu'il souhaite limiter les conflits et éviter d'entraîner les États-Unis dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient, a demandé à son équipe d'élaborer des options militaires en réponse à l'attaque du week-end.
Parmi les options envisagées par le Pentagone : frapper le personnel iranien en Syrie ou en Irak ou les installations navales iraniennes dans le golfe Persique, selon les responsables. Le gouvernement iranien, pour sa part, a laissé entendre qu'une frappe sur l'Iran lui-même constituerait une ligne rouge. Les responsables ont laissé entendre qu'une fois que le président aurait donné son feu vert, les représailles commenceraient probablement dans les deux prochains jours et se succéderaient par vagues contre une série de cibles.
La question cruciale à mon avis, c'est de savoir si l'Iran veut escalader. Si oui, alors il pourra prendre prétexte de n'importe quoi. Si non, alors il devrait jouer l'apaisement après la riposte américaine.
Enfin, sauf à ce que Biden ordonne de raser Téhéran, mais à ce stade je n'y crois pas
Je pense que l'Iran veut surtout un retrait américain, ce qui constituerait une victoire tant militaire que symbolique. Et l'idée semble de mettre la pression sur le dispositif américain en sachant précisément que Biden cherche à éviter l'escalade. Si demain les USA ripostent "fermement" sur les assets iraniens par principe et en Irak/Syrie puis se barrent des deux pays d'une manière ou d'une autre, on considérera sans doute ça a Téhéran comme une grande victoire.
La position américaine est excessivement merdique. Ils sont totalement bloqués. La région s'embrase alors que Biden veut à tout prix (à juste titre) éviter d'entraîner les USA dans un nouveau bourbier moyen oriental. Mais dans le même temps, il n'a jamais vraiment esquissé une vraie stratégie de retrait quand c'était possible. Il espérait juste un statu quo qu'il semblait tenir bon an mal an jusqu'au séisme du 7 octobre. Ce statu quo est désormais mort et enterré, et puisque les forces US sont sous le feu, partir maintenant serait une défaite symbolique majeure pour les USA.
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- C’est un message populaire.
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il y a 13 minutes, Yorys a dit :Oui... bien sûr... juste que les alliés en question avaient aussi quelque millions d'hommes sur le terrain à nos côtés !
(Je dis ça, je dis rien, bien sûr...)
Certes, mais la seule armée française avait en première ligne en 1918 et malgré 1,8 millions de morts et des centaines de milliers de mutilés, plus d'hommes que l'Ukraine et la Russie réunie aujourd'hui. Le tout pour 39 millions d'habitants. Certes, on arrivait au bout du processus et on peut réellement, pour la France de 1917-18, parler d'épuisement de la ressource humaine du pays. Mais ça donne une idée de la quantité de pertes humaines qu'un pays peut encaisser sans s'effondrer militairement.
Si la volonté politique et patriotique est là, les hommes ne seront un problème ni pour l'Ukraine ni pour la Russie avant longtemps. Au regard des normes établies lors des deux conflits mondiaux, cette guerre est - il faut le dire - ***relativement*** peu meurtrière pour un conflit de haute intensité, même si écrire cette phrase me choque moi même.
Je rappelle quand même que l'Ukraine, pays qui se bat pour sa survie, se permet de ne pas enrôler en dessous de 26 ans (certes ce sont des classes d'âges plus creuses que celles pré 1991), et même au dessus on reste très loin de la mobilisation systématique. Je ne parle même pas de la Russie qui est 3,5-4x plus peuplée.
Donc le vivier humain existe. Il faut que ces gens soient prêts à se battre (par désignation, par patriotisme, par peur de la sanction, par appât du gain), que la société autour l'accepte, et que l'autorité politique y soit prête. Et c'est évidemment deja un tout autre débat.
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(Désolé de spammer mais ça me semble un évènement suffisamment important pour "live-twitter" les infos qui parviennent)
Update :
Update 2
https://twitter.com/JenGriffinFNC/status/1752030325398454295?t=PtjjN_qg_OI3_O-tYU_9Vg&s=19
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Par ailleurs, même s'il va falloir attendre le détail du pourquoi et du comment, je rejoins cette analyse
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il y a 3 minutes, Sammy a dit :
Pas la première fois qu'il est démissionné (voire tué). Cette rumeur çi semble plus sérieuse mais...
Ici ça semble extrêmement sérieux, relayé par des journalistes et confirmé par des sources très proches de la présidence ukrainienne. Le fait que son remplaçant soit Budanov me semble par contre reposer sur des sources moins claires.
https://twitter.com/front_ukrainian/status/1752021276191850545?t=TnaYF_GtGokYnRvHT3_0IA&s=19
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
dans Politique etrangère / Relations internationales
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Sur Todd et la crédibilité à accorder à ses "travaux"