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Messages posté(e)s par CortoMaltese
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il y a 3 minutes, Saladin a dit :
De même, l'armée russe s'apprête à évacuer la population de la ville de Kherson, capitale de la région éponyme annexée par la Russie dans le sud ukrainien, face à une contre-offensive de Kiev, a annoncé mardi le commandant des forces russes en Ukraine.
Ça ne parle absolument pas de Reddition des forces russes ?
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il y a 26 minutes, Robert a dit :
D'après des sources russes, les drones revolvers 860 taiwanais font énormément de dégâts sur les troupes russes du coté de Kherson !
Ca parle d'évacuation et d'une éventuelle redditions
Tu aurais une source ? Ca me semble trop beau pour être vrai
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il y a 9 minutes, Banzinou a dit :
Les frappes contre les S-300 ukr continuent
D'où la nécessité urgente de rapidement transitionner sur des système occidentaux. Je ne sais pas combien l'Ukraine a de batteries de S-300 opérationnelles, mais le nombre de perte n'est pas négligeable depuis le 24 février, sans compter le problème des munitions. Ca peut faire partie des faiblesses structurelles de l'Ukraine (que l'Occident aura en plus du mal à combler rapidement) sur lesquelles les russes misent pour reprendre un peu la main sur le cours de cette guerre.
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https://twitter.com/AndrewPerpetua/status/1581806233077829632?t=pO1vv8Spwp0HK5cslaKrOg&s=19
Une hypothèse intéressante concernant les mouvements qu'on observe au Belarus depuis quelques jours : cela pourrait-être tout simplement un moyen pour la Russie de se "defausser" de la responsabilité d'une partie de ses soldats, notamment des conscrits. On sait que le logement et l'approvisionnement en nourriture et autre fournitures de bases semble plus ou moins apocalyptique dans beaucoup d'unités, surtout avec la masse des mobilisés. À partir du moment où ils sont au Belarus, toutes ces questions logistiques reviennent à la charge de Minsk et non de Moscou. Non seulement ça soulage potentiellement un peu les infrastructures et la logistique russe, mais ça donne aussi la possibilité de blâmer Loukachenko si ça se passe aussi mal qu'en Russie - puisqu'il semble qu'en Russie on s'évertue souvent moins à prévenir les conneries qu'à s'assurer qu'elles soient imputables à quelqu'un d'autre qu'à soi. Ça expliquerait que, par ailleurs, beaucoup de matériel lourd soit retiré de Biélorussie, ce qui - au-delà même de l'apparente stupidité d'une pareille attaque - n'étaye pas vraiment l'hypothèse d'une offensive imminente.
Si c'est ça, alors la menace éventuelle que feront peser ces troupes sur la frontière nord de l'Ukraine n'est qu'une externalité positive sur laquelle les russes vont essayer de capitaliser à peu de frais en faisant gesticuler Loukachenko.
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Il y a 1 heure, g4lly a dit :Tu refuses de comprendre ... ça a été expliqué milles fois.
Mais bon demain quand quelqu'un posera des Apple tag sur les SNLE de la FOST tu nous expliquera aussi que tu ne comprends pas le problème
C'est pas une théorie c'est une litanie de faits ... après les faits certains acceptent de la voir d'autre scotomise. Bon déni à toi.
Je reste extrêmement sceptique sur la remise en cause de l'équilibre de la terreur que tu semble tenir pour quasiment acquise dans tes propos. À ma connaissance l'interception d'ICBM reste pour le moment de la pure science fiction, même pour les USA, qui n'ont jusqu'à présent réussi à intercepter que des missiles balistiques courtes portées dans des conditions idéales (donc rien à voir avec une salve massive type doomsday). De même, le repérage des SNLE reste un sport compliqué et relativement aléatoire.
Bref, la diversité et le nombre des vecteurs nucléaires russes assurent largement une capacité de seconde frappe en 2022 et je ne vois pas en quoi le fameux concept de Destruction mutuelle assurée serait fondamentalement remis en cause par quelques radars d'alerte précoce.
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il y a 2 minutes, U235 a dit :Je serais intéressé par la réaction de la Russie si l'Ukraine organisait de nouveaux référendums dans les zones qu'elle contrôle, bien sûr avec des soldats faisant du porte-à-porte avec des bulletins de vote, et naturellement le territoire soumis au référendum serait la totalité de chaque oblast (donc même les parties que l'Ukraine ne contrôle pas encore). Je ne m'attends certainement pas à ce que l'Ukraine fasse une telle chose (je ne vois pas pourquoi elle le ferait, si ce n'est pour se moquer des Russes), mais je suis certain que l'ironie de la colère qui s'ensuivrait à Moscou serait absolument délicieuse à observer (en prime, je parie que Wallaby nous offrirait à tous l'un de ses meilleurs essais !)
Honnêtement ça serait une fausse bonne idée. Il vaut mieux nier toute légitimité à ces référendum. Les imiter, c'est déjà leur reconnaître un début de légitimité.
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Je crois pas l'avoir vu passer ici : L'Espagne va fournir des batteries anti-air Hawk à l'Ukraine. Encore une arme emblématique de la guerre froide qui va peut être finalement affronter le matériel contre lequel il a été conçu.
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il y a 7 minutes, Banzinou a dit :
C'est qui alors, la Chine ? (Question sérieuse)
À la rigueur je vois la Turquie, et à l'extrême rigueur un pays du M-O qui partirait en live et justifierait une intervention type Désert Storm. On pourrait aussi éventuellement citer in scénario en Guyane contre le Brésil ou le Venezuela mais nos capacités de transport stratégique et l'incertitude quant au soutien américain rend l'hypothèse d'un déploiement terrestre massif plutôt douteux
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il y a 4 minutes, Berezech a dit :
Ou alors ils cherchent à constituer une masse critique pour leurs forces mobiles ? Après tout si les Ukrainiens le font pourquoi ne pas revenir à la guerre de mouvement à un moment opportun. En utilisant peut être les t-62 embossés en défense en attendant et garder les autres modèles pour la guerre mobile.
J'essaye de continuer à partir du principe que les russes sont intelligents et qu'ils ont une idée précise de ce qu'ils veulent faire.
Oui mais ça n'explique pas pourquoi ressortir du T-62 plutôt que du T-72, qui est un modèle plus récent, qui constitue le gros des tanks déployés (donc facilité de maintenance, pièces détachées, munitions) tout en restant très rustique. Bon après je n'ai de toute façon jamais compris ce que faisaient les russes avec leurs chars, on a bien vu du T-72B non modernisé en masse dès le début de la guerre alors qu'ils ont à priori plus de 200 T-90A en stockage.
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Ca signifierai en creux (avec le pillage des stocks biélorusses) que la grande majorité des T-72 stockés (dont plus de 2000 étaient sensés être aptes au combat sous court préavis) ne peuvent pas être remis en état , soit qu'ils soient tout simplement foutus, soit que les moyens de remise en conditions soient insuffisants.
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il y a 5 minutes, Skw a dit :
Je me demande s'il ne faut pas plutôt l'interpréter de la sorte : on savait bien qu'il y avait du volume de troupes, mais il nous manquait des capacités d'interprétation permettant d'en connaître davantage sur les intentions russes. Preligens offre cela, à travers l'identification de signaux plus discrets >> ex: intensité des déplacements, installation de telle ou telle infrastructure, déploiement de tel ou tel matériel, etc. Sans être un connaisseur du concept, c'est ainsi que je l'interprète. Autrement dit, un croisement entre du deep learning qui automatise la photo-interprétation et de l'intelligence artificielle qui pointe les patterns suspects. Un peu à la manière de ce que l'on peut utiliser, par exemple côté israélien, en prévention des actes terroristes.
C'est comme ça que je le comprend également. Mais si une start-up de 220 salariés s'en sort mieux que la DGSE/DRM (plutôt DRM j'imagine sur ces sujets là ?) là dessus, il faut peut être se poser des questions voir réfléchir à intégrer certains cadres dans nos services pour les réformer.
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il y a 7 minutes, olivier lsb a dit :Ou l'on reparle de Preligens, qui vient d'obtenir un gros contrat du MinArm. Quelqu'un aurait-il accès à cet article protégé du Point ?
RévélationIA : Preligens signe un contrat historique avec les armées
Par Guerric Poncet
INFO LE POINT. La pépite française qui analyse les images satellitaires fournira ses logiciels pendant 7 ans, avec un plafond de 240 millions d'euros.
Après une première victoire en juillet 2021, la pépite française Preligens confirme son partenariat fusionnel avec le ministère des Armées dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) appliquée à l'analyse d'image satellitaires.
La Direction générale de l'armement (DGA) vient de lui notifier un marché « Tornade » (pluriannuel) d'une durée de 7 ans et d'un montant maximum de 240 millions d'euros. L'objectif pour le ministère est de sécuriser sa chaîne d'approvisionnement logicielle, tout en bloquant les prix avant que ces outils ne soient encore plus largement déployés et donc indispensables, ce qui donnerait à l'entreprise un levier de négociation supplémentaire. Pour Preligens, PME de 220 employés, il s'agit d'une grande victoire sur le modèle traditionnel privilégiant les géants de la défense plutôt que les start-ups.
« Tous nos produits sont dotés d'IA avec apprentissage profond, mais ce marché couvre nos produits les plus matures », nous explique François Bourrier-Soifer, directeur général délégué de Preligens. « Pour nous, c'est un basculement : nous passons d'une phase de développement où nous avons beaucoup investi dans la recherche sans forcément avoir encore assez de retour en matière de commandes, à un moment où les commandes sont concrètes et où nous pouvons piloter plus finement le développement de l'entreprise », détaille-t-il. « Cela ne veut pas forcément dire que nous allons recruter davantage, car nous avons aussi beaucoup gagné en productivité », ajoute-t-il.
Une vingtaine de déploiements d'ici à fin 2022
Les logiciels de Preligens sont capables d'identifier automatiquement sur les images les types de blindés, d'avions ou de navires, et surtout de suivre l'évolution d'un site stratégique. L'IA peut alerter un analyste humain dès qu'un sous-marin nucléaire quitte un port militaire, ou lorsqu'une concentration inhabituelle de blindés est détectée. Exploitée au départ dans les centres de la Direction du renseignement militaire (DRM), l'IA de Preligens est aujourd'hui utilisée par tous les centres d'analyse des images satellitaires des armées, mais aussi par un nombre croissant d'unités « tournées vers les opérations », comprendre les forces spéciales en particulier. Une vingtaine de déploiements supplémentaires sont prévus d'ici à la fin de l'année 2022.
L'intégration de l'IA est cruciale pour les armées : avec la multiplication des capacités des capteurs, dont les satellites, ainsi que grâce aux partenariats avec d'autres pays, le renseignement militaire français reçoit beaucoup plus d'images que ce qu'il est capable de traiter. « Lorsque laRussiea massé des troupes à la frontière ukrainienne avant le début de la crise en 2014, les armées occidentales avaient les images satellite, mais pas assez d'analystes, donc l'information est passée inaperçue », expliquait en 2021 au Point Arnaud Guérin, cofondateur et PDG de Preligens. « Notre IA génère des alertes dès que des scénarios prédéfinis sont observés », poursuivait-il. « Notre outil est au service des analystes, ce n'est pas de la flagornerie pour les rassurer le temps de leur piquer leur job : nous ne pouvons pas transposer l'expertise de l'analyste dans le logiciel, nous pouvons seulement utiliser la machine là où le cerveau humain n'est pas très bon », détaillait encore le jeune patron.
L'IA de Preligens n'est pas connectée à Internet, mais seulement au réseau défense. Et le système est déployé sur site : les équipes de la start-up n'ont pas accès aux informations sensibles. Sur les 220 salariés que compte l'entreprise, environ 120 sont ingénieurs, ce qui en fait la plus grande équipe de recherche dédiée à l'IA pour l'analyse d'images satellitaires au sein des pays de l'Otan,États-Uniscompris. L'entreprise a d'ailleurs subi une tentative de rachat en 2020 par le fonds d'investissement In-Q-Tel, géré par la CIA, avant d'être sécurisée in extremis par des fonds français et européens, dont celui du ministère des Armées, Definvest.
Cet article est paru dans Le Point.fr
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il y a 35 minutes, Hirondelle a dit :
Le Marquis imagine une flotille de peniches de combat sur le Dniepr…
https://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2022/10/creer-une-flottille-fluviale-pour-le.html?m=1
Canons, LRM/LRU et même Aster ! Avec nos sous.
Le premier commentaire à l’article donne une faible espérance de vie à de tels bateaux fluviaux et rappelle que les US ont déjà offert 18 vedettes rapides Riverine
Ca me semble excessivement tiré par les cheveux et compliqué à mettre en place pour un résultat douteux.
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il y a 2 minutes, Julien a dit :
Si on veut accentuer notre soutient à l'Ukraine par des nouvelles livraisons d'armes je crois que l'opportunité est toute trouvée il faut leur livrer un système Mamba. Ca correspond à un besoin réel de l'Ukraine, c'est très visible médiatiquement et c'est une arme défensive si tant est que ca soit encore un élément pris en considération.
Ouais, mais gros problème : On en a très très peu. Même si on donne absolument tous nos systèmes ça reste une (grosse) goute d'eau.
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il y a 2 minutes, Patrick a dit :
Hier soir, sur Arte, dans l'émission "le dessous des cartes", annonce que l'Allemagne contribue pour 9% à l'effort de guerre en Ukraine contre seulement 1.4% pour la France.
https://www.arte.tv/fr/videos/110291-017-A/le-dessous-des-cartes/
Le reportage commençait par citer des chiffres avec 16 milliards d'aide de la part des USA. Puis il s'est mis à parler de %. Pourquoi? Mystère.
Mais l'effet recherché était clairement de se moquer de l'action de la France.
Bien sûr aucune méthodologie n'a été expliquée.
J'avais mes doutes mais je suis désormais certain qu'Arte est un faux-nez d'une politique propagandiste allemande anti-française.
Mention spéciale à la meuf qui ne sait pas prononcer "HIMARS" et les surnomme des "ymare" phonétiquement.
En images:
HS mais ça se prononce comment "HIMARS" ? J'ai toujours prononcé "YMARSE" mais je suis peut être totalement dans l'erreur ?
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il y a 50 minutes, mgtstrategy a dit :Ou alors la France cherche tjs a ménager la Russie / Poutine, pour se poser en mediateur.... Pas débile, la Turquie fait la meme chose.
Sauf que la Turquie n'a pas les mêmes intérêts que nous dans cette histoire ni les mêmes arguments à faire valoir. Sans même parler de la question des détroits, la Turquie est bien plus "non-alignée" que nous. Nous, on a le pire des deux mondes, on est beaucoup trop aligné sur les USA pour faire croire à Moscou qu'on a la moindre marge de manoeuvre sérieuse et en même temps on essaye quand même de mener une politique de médiation vouée à l'échec qui nous place en porte à faux avec nos partenaires qui nous reprochent (je crois à juste titre) l'extrême tiédeur de notre soutien militaire, qui est un choix politique commodément caché derrière un problème de stock. Il suffit de voir ce que font des pays comme la GB avec des stocks tout aussi faméliques mais qui se retroussent les manches pour trouver des solutions, comme l'achat de munitions à des pays tiers. On ne livrera bien entendu jamais 120 Caesar et 50 000 obus de 155 par mois, mais ce que la Grande-Bretagne fait, on a tout à fait les moyens matériels et financiers de le faire aussi.
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il y a 22 minutes, zozio32 a dit :
les aster, sincerement, si ce n'est pas pour les balancer sur des cibles Russes, c'est pour quoi? a la rigueur un conflit avec la Turquie ???? parce que si on en arrive a en avoir potentielement besoin dans les DOM-TOM contre les chinois, ca va vite passer en ASMP de toute facons... Autant qu'ils soient utilisé a bon escient, contre les cibles pour lesquels ils ont étés construit, en protégeant activement des civils qui n'ont rien demandé. on reconstituera le stock "ensuite", en sachant que le risque contre lequel ils nous protegent sera bien moindre, vu que les cibles seront detruites.
Tout dépend. Si c'est pour taper sur du Shaed à quelques milliers de dollars, le compte n'y est pas. Par contre, si c'est pour casser du Su-34, je pense que Macron devrait les charger lui même dans l'A400M direction la Pologne.
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Il y a 1 heure, funcky billy II a dit :
Je suis en train de lire The Last Empire, de Serhii Plokhy (prof d'histoire ukrainienne à Harvard et américano-ukrainien). C'est un bouquin sur le chute de l'URSS mais dans les dernières éditions (en tout cas dans celle que j'ai), il a rajouté une introduction sur, entre autres, les événements de 2014 dans le Donbass.
Pour lui en 2014, le Donbass, c'est une région en plein crise économique qui une identité propre, tant linguistique (il y a moins de gens qui ont l'ukrainien pour langue maternelle que dans le reste du pays et ce même parmi les gens ethniquement ukrainiens) qu'ethnique. Et les élites de la région sont promptes à instrumentaliser tout ce qui peut leur permettre de mettre Kiev sous pression (typiquement la question de la langue d'enseignement) pour tenter d'améliorer leur situation (dans la mesure où la région dépend financièrement des subsides de Kiev).
Une fois qu'on a dit ça, il rappelle qu'en avril 2014, 85% des habitants de Donetsk étaient opposés à la saisie des bâtiments administratifs par des milices pro-russes et plus de 60% auraient voulu leur arrestation. Pour Plokhy, les élites de la région ont néanmoins laissé les "révoltes" se poursuivre en se disant que le chaos qui s'ensuivrait obligerait Kiev à signer un accord avantageux avec eux. Cela fut un mauvais calcul car elles perdirent le contrôle de la situation. Les pro-russes reprirent leur thème de la protection de la langue et de la culture russe et organisèrent des référendums ambigus et truqués qui conduisirent à l’indépendance (bien que nombre d'électeurs auraient en fait préféré l'autonomie).
Il ne nie pas que les séparatistes ont bénéficié d'appui locaux (par exemple, dans les forces de sécurité) mais pour lui, les militants étaient initialement principalement des éléments extérieurs (ultra-nationalistes russes, petits hommes verts de Crimée "reconvertis", Russes de Transnistrie...). D'ailleurs, il me semble que beaucoup de leaders des milices ne venaient pas d'Ukraine mais bien de Russie.
Bref tout ça pour dire que, selon lui, la mouvance séparatiste a bénéficié d'une forme d'approbation tacite plus que d'un enthousiasme chaleureux.
D'autant que j'imagine que les Russes, avec leur amour inconditionnel du pluralisme, n'ont pas franchement encouragé les voix discordantes à s'exprimer.
Et puis, il y a quand même eu des zones séparatistes reconquises par les Ukrainiens où finalement la population locale n'a pas franchement exprimé une opposition si forte que ça à l'idée de rester ukrainienne comme à Severodonetsk ou Sloviansk (en tout cas j'ai l'impression même si c'est vrai que les bataillons de volontaires ukrainiens envoyés à l'époque n'avaient pas l'air franchement portés sur le pluralisme eux aussi).
Alors, certes, les Russes ont réussi à attirer des volontaires pour se battre et mourir (mais contre particulièrement espèces sonnantes et trébuchantes) mais cela est-il pour autant un indice pertinent pour juger de l'intensité de la colère (réelle, ne la nions pas) que les populations du Donbass pouvaient ressentir à l'égard de Kiev ? D'autant que, certes en réponse à une agression armée, on a vu que même des Ukrainiens très bien disposés envers la Russie pouvaient tourner casaque (cf. le maire d'Odessa, ou l'ex ministre de Yanukovitch cité par le NYT qui avait pris les armes contre l'invasion russe).
C'est une vraie question que je me pose, je n'ai lu que ça sur le sujet donc je ne prétends pas avoir une opinion informée mais j'ai trouvé ça intéressant en tout cas (le reste du livre aussi soit dit en passant).
Je ne te félicite vraiment pas, tu viens d'ajouter un livre à ma liste déjà pléthorique des "trucs que je dois absolument lire une fois que j'aurai fini les 35 livres qui sont déjà sur la liste" . Plus sérieusement, merci beaucoup pour le résumé, c'est super intéressant !
il y a 16 minutes, Chimera a dit :Pour ta complète information, le Donbass était, avant 2014, une région privilégiée au niveau de vie très supérieur à beaucoup de régions ukrainiennes à l'ouest du Dniepr. La "colère" n'est certainement pas due au manque de moyen alloué par le pouvoir central de Kiev.
Mais peut être que les habitants du Donbass liaient leur relative prospérité à leurs liens privilégiés avec la Russie et voyaient (à tort ou à raison) les velléités européistes de Kiev comme une menace contre ça. D'où, au delà des questions culturelles, une vraie appréhension/hostilité face à un rapprochement avec l'UE au détriment de la Russie ?
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il y a 2 minutes, herciv a dit :
C'est UK ou RU ??
RU. Mais j'arrive pas à savoir si c'est vers Svatove ou plus à l'est (ce qui signifierai le cas échéant que les russes ont peu d'espoir de stabiliser le front devant Svatove)
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à l’instant, Deres a dit :
Cela sent fortement l'annonce prochaine qu'ils sont à court de leur stock de missiles soviétiques ...
Ce qui serait logique, puisqu'à ma connaissance personne ne fabrique des munitions pour S-300 ou Buk en dehors de la Russie. A terme, il va falloir faire transitionner toute la défense anti-air ukrainienne vers du matériel OTAN, ce qui est une autre paire de manche que pour l'artillerie compte tenue des faibles quantités produites, même aux USA.
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il y a 4 minutes, funcky billy II a dit :
Sans nécessairement être en désaccord, il me semble aussi que les conditions financières réservées aux volontaires à l'époque étaient tout-à-fait attractives comparées aux perspectives d'avenir qui s'offraient à la population dans ces états mafieux à l'économie sinistrée. Surtout à une période où la guerre était quand même moins meurtrière qu'aujourd'hui, si je ne dis pas de bêtise.
Sans doute. Il est tout à fait clair que l'implication russe a été de plusieurs ordres de grandeur plus importante que celle des USA. La participation américaine est un épiphénomène de Maïdan, l'implication russe est un élément majeur pour expliquer la révolte séparatiste du Donbass et sa capacité à tenir une portion de territoire depuis 8 ans. Mais ce que je veux dire, c'est que la même stratégie russe aurait totalement échouée à Kiev ou même à Kherson. Si Poutine a réussi à créer dans le Donbass deux proto-états qui sont un peu plus que de simples fictions juridiques issues de la propagande russe (à l'inverse par exemple de ce à quoi on assiste avec les pseudo référendum de Kherson et Zaporijjia, sans même parler de l'éphémère république populaire de Kharkiv), c'est qu'il y avait un fond de révolte authentique à Louhansk et à Donetsk, avec des gens suffisamment choqués par Maïdan pour accepter de tenir les armes qu'on leur a donné, ce qui n'est pas anodin, même en promettant beaucoup d'argent pour se faire.
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à l’instant, Obelix38 a dit :Comme quoi, même une pendule en panne donne l'heure juste 2 fois par jour
De toute façon, c'est le problème avec un argumentaire malhonnête : il peut être rempli de choses très vraies. Si on reprend la vidéo du type sur les raisons de la guerre en Ukraine, beaucoup d'éléments ne sont pas complètement faux en soi, simplement qu'ils sont extrapolés, grossis, déformés, et tous les autres éléments qui ne vont pas dans le sens de la démonstration (et dans le cas qui nous intéresse, ils sont nombreux) sont quant à eux éludés ou minorés, jusqu'à ce qu'à la fin le mec t'explique droit dans les yeux qu'en fait, contrairement aux apparences, la Russie mène bien une guerre DEFENSIVE en Ukraine contre l'OTAN.
Je me permet de rebondir sur le HS en "Spoiler" pour ne pas gêner ceux que ça n'intéresse pas
RévélationBien sûr que les américains et les européens ont soutenus Maïdan, la nuance (importante) qui fait qu'on ne peut absolument pas comparer les implications américano-européenne et russe sur ce dossier, c'est que d'un côté tu as le financement de quelques ONG pro-UE et des prises de position diplomatique, de l'autre tu as l'envoi d'unités militaires, la fourniture de Tanks, le chapeautage direct des séparatistes par des officiers du renseignement russe et l'annexion d'une région entière (la Crimée). Surtout, toutes ces actions russes ont été faites sous le régime du "déni plausible" alors que le financement de ces ONG ou les soutiens à Maïdan sont des choses totalement officielles, revendiquées et assumées. S'il y a eu une volonté de "complot" et d'action clandestine, elle était plus côté russe qu'américain.
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il y a 7 minutes, Alexis a dit :
Dans la série "Tout va très bien se passer, cette petite dispute sera bien terminée"
Voici des commentaires récents de Pavel Goubarev, politicien ukrainien impliqué dans la résistance au nouveau pouvoir établi à Kiev fin février 2014, créant à cette occasion la "milice populaire du Donbass", et aujourd'hui impliqué dans la défense de la RPD... Enfin, je veux dire, la province russe de Donetsk, du moins depuis que M'sieur Poutine a signé le document d'annexion !
Et c'est intéressant, parce qu'il explique les choses. Poliment, presque.
Rapport au diable vous voyez, à "Hitler 2.0" - attention, cette fois-ci il est juif, il s'appelle Zelenski - et au fait que les Russes qui sont possédés par le diable on ne vient pas pour leur faire du mal, non ! On vient pour les convaincre. Mais bon d'un autre côté s'ils refusent on va quand même les tuer. Vu qu'ils sont possédés, voyez. "Jusqu'à ce que vous compreniez que vous êtes possédés, et que vous avez besoin d'être purifiés" Quant aux chefs, ce sont vraiment des "satanistes possédés par le démon"
(la vidéo est sous-titrée en anglais)
Ce n'est que son point de vue, certes. Et il me semble qu'on peut dire qu'il fait partie des extrémistes ...
Mais ça montre aussi jusqu'où peut aller cette idéologie. Cette idéologie de guerre civile, puisque Goubarev, comme tous les habitants de RPD et RPL qui pensent comme lui est Biebien un Ukrainien. Je veux dire, à moins qu'on accepte de considérer que l'annexion des quatre provinces il y a quelques jours est valide et réglo et tout et tout... mais je n'en suis pas convaincu, et vous ?
Oui, il y a une guerre internationale, un pays qui envahit un autre, et d'autres qui s'impliquent. Mais il y a bien aussi une guerre civile.
Bien sûr qu'il y a une part de guerre civile. Tout comme les américains ne peuvent pas provoquer une révolution dans un pays qui n'en veut pas (raison pour laquelle les théories d'un Maidan téléguidé et presque crée Ex Nihilo par l'Occident sont ridicules), les russes n'auraient pas pu faire jouer leur stratégie de guerre hybride avec succès sans un réel ressentiment de l'Est de l'Ukraine contre Maidan et les élites pro-européennes qui en sont issues. Les milliers de jeunes hommes qui ont tenus la ligne de front côté séparatistes depuis 2014 doivent bien avoir quelques convictions relativement fortes à ce sujet pour accepter de risquer leurs vies dans des tranchées boueuses au nom de leur république autoproclamée.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
Après, ne pas non plus totalement écarter l'hypothèse d'une stratégie de communication de la part de Surovikin pour tromper les ukrainiens. Ces derniers ont été très forts pour crier A puis faire B en bananant les russes d'un front à l'autre. Les russes ont aussi le droit d'avoir de temps en temps un type un peu moins bête que la moyenne à la tête de leur armée. Car même si la situation est critique pour les russes à Kherson (je n'en sais rien), je ne vois pas bien l'intérêt de le crier sur tous les toits à part à préparer psychologiquement l'opinion à de mauvaises nouvelles.