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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 13 minutes, Fusilier a dit :

    Il y a plusieurs usines en Europe capables de produire des munitions de 155, en Espagne, France, Allemagne, Tchequie, etc, etc... 

    Pour la production de 155 et donner une idée des délais; l'armée espagnole a commandé pour 5 millions d'euros d'obus en 155 (aucune idée du volume que cela signifie) Contrat début septembre, livraison en novembre.  

    Si on a une idée du type d'obus, on peut inférer la quantité à partir du prix. Je sais que les américains payent leurs M795 environs 400$ pièce. J'imagine que c'est un peu plus cher en Europe compte tenu des volumes moindres et d'une industrialisations se faisant moins poussée. 

  2. il y a 1 minute, herciv a dit :

    Dans le cas d'une offensive tu est obligé de planifier une consommation largement en amont. Si cette consommation a déjà atteint son max il est normal qu'on voit des avertissements venant des US.

    Après, je ne suis absolument pas en désaccord avec toi sur le fond : les capacités industrielles occidentales (et surtout américaines) sont un sérieux goulet d'étranglement qui participent à dimensionner ce que les ukrainiens peuvent espérer à moyen terme. Mais à l'inverse, j'ai du mal à corréler ton article avec une indication pour le court terme, justement car on parle de processus de temps long. Peut-être que le "fléchissement" des livraisons américaines interviendra en Novembre, et aura un début d'effet opérationnel en Décembre. Ou peut-être que ce fléchissement a déjà commencé et aura un impact dès Novembre. On en sait rien, à priori, en lisant l'article qui reste dans des considérations très "macro". 

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  3. il y a 5 minutes, herciv a dit :

    J'en convient. Je conviens également que je peux me tromper. Mais là on a un article et des sources US haut placées qui disent :

    "L'armée américaine ne pourra bientôt plus fournir à l'Ukraine les équipements de pointe qu'elle lui a donnés jusqu'ici, ses réserves arrivant à leurs limites notamment en termes de munitions, selon les responsables et des experts américains. "

    En raisonnant autrement je pose la question quel impact sur l'offensive en cours ? Zéro impact ?

    Tout dépend ce que tu entends par "offensive en cours". J'imagine qu'il y a des discussions très fréquentes entre ukrainiens et américains sur ce qui va être fourni et sous quel délai, afin de permettre aux ukrainiens de s'organiser et d'anticiper. On remarquera aussi que les offensives ukrainiennes se font principalement par des percées qui semblent exploiter un double avantage de moyens humains et d'agilité opérationnelle permise par un meilleur renseignement et un meilleur C2. Rien n'indique que ces offensives impliquent un déluge d'artillerie hormis en certains points précis, et je ne serait pas étonné d'apprendre que ce type de guerre n'est pas beaucoup plus consommateur de munition que la guerre de siège dans le Donbass version Avril-Août.

    Les munitions de 155mm OTAN ne semblent d'ailleurs pas être le plus gros problème selon l'article, qui citent plutôt les munitions d'HIMARS et les javelins. 

    Le Javelin a beaucoup brillé en début de campagne dans la guerre d'embuscade menée par l'Ukraine. Ce n'est pas vraiment une arme offensive et même la guerre défensive "de position" menée par l'Ukraine dans le Donbass a plutôt fait la part belle à des armes antichars plus longues portées comme les Stugna-P. On a aujourd'hui peu d'images récentes d'utilisation de Javelin ou de NLAW qui ne semblent pas très adaptés au type de combat actuel. 

    Concernant les HIMARS, le problème est sûrement plus immédiat dans la mesure où c'est son utilisation qui a permis aux ukrainiens de "modeler le champs de bataille" via la destruction des dépots logistiques et la décapitation des postes de commandement russes (ce qui semble avoir joué un rôle non négligeable pour l'offensive de Koupiansk avec la décapitation d'un QG peu de temps avant l'offensive). Mais là aussi, à quel point un ralentissement des frappes d'HIMARS aura un impact à court terme (à l'échelle de quelques semaines), je ne sais pas, tant les effets sont plutôt de nature opérationnelle (et une décapitation de QG est un objectif très ponctuel et précieux pour lequel je pense qu'on trouvera toujours quelques munitions pour, si nécessaire). 

  4. il y a 8 minutes, Heorl a dit :

    En ce qui concerne les négociations, il y a un truc qui me semble très peu pointés ici : c'est que les Ukrainiens ne veulent pas non plus négocier.

    Et pourquoi le feraient-ils ? Le sort des armes leur sourit, leur population les soutient à fond, et toute négociation se ferait à leur détriment selon l'idée non prouvée qu'il faudra bien laisser quelque chose à la Russie.

    Pour les Ukrainiens, la négociation ce sera l'entérinement par tout le monde, Russes compris, que le Donbass, Kherson et l'oblast de Zaporijjie sont ukrainiens et non russes. Pour la Crimée encore il faudra voir, mais en proclamant l'annexion des quatre autre oblasts Poutine a remis son sort dans la balance. Il y aura sans doute matière à négocier un statut autonome comme pré-2014.

    De leur côté les Russes suivent exactement le même raisonnement. Vu que leurs exigences outrancières exigent ce qu'ils ne peuvent obtenir sur le terrain et que la distance entre positions diplomatiques et réalité sur le terrain ne fera que croître, ils s'enferrent à ne pas vouloir négocier tant que les Ukrainiens ne baissent pas le froc et n'acceptent pas de prendre la quenelle, et encore en chantant et en souriant. Toute demande inférieure à ça pourrait être considéré comme de la faiblesse, ce que Poutine ne pense pas pouvoir se permettre.

    Tant que l'un des deux adversaires ne sera pas vaincu et chassé de ces régions, la négociation sera impossible et il est même possible qu'elle le reste ensuite : les Japonais considèrent toujours les Kouriles et Sakhaline comme des territoires occupés et ils n'ont aucune intention de changer leur position.

    Oui, tu as parfaitement raison. C'est pour ça que les comparaisons avec Cuba me semblent mauvaises, car en 1962, la crise était fondamentalement un problème strictement américano-soviétique (la présence d'armes nucléaires soviétiques à Cuba), et il "suffisait" d'un accord entre les deux. Là, si les USA disent à l'Ukraine de s'arrêter et d'accepter le résultat d'accords signés dans son dos, certes ils cesseront d'approvisionner Kiev en munition et en renseignement ce qui pèsera très lourd dans l'efficacité militaire de l'Ukraine, mais l'effet ne sera pas immédiat. Si l'Ukraine souhaite continuer à se battre, elle le pourra encore pendant un certain temps, surtout si au sein de l'OTAN d'autres pays (je pense à la Pologne et aux états baltes) poursuivent un soutien discret à minima. C'est pour ça que limiter cette guerre à un bête problème russo-américain qui se règlera nécessairement par un coup de fil entre Biden et Poutine et un accord signé sur un coin de table entre les deux ne permet pas de comprendre la dynamique de la situation. 

     

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  5. à l’instant, g4lly a dit :

    Si si quand il perd il meurt aussi ... comme celui d'en face ...

    Je parle des conséquences de la guerre. Que la Russie parvienne ou pas à conquérir l'Ukraine ne changera rien à la vie du soldat russe moyen, ce qui n'est pas vrai du soldat Ukrainien qui mène une guerre pour la survie de son peuple face à un adversaire 3x plus peuplé. Donc les listes de kills, ça peut être morbide je suis tout à fait d'accord, mais pour un ukrainien c'est aussi la marque très concrète de la survie de son pays, qui passe mécaniquement par la destruction physique du maximum d'ennemi

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  6. il y a 1 minute, Vroum a dit :

    En 2012 un seul camion citerne a brûlé sur le pont Mathilde (structure béton-acier) à Rouen et il a fallu 2 ans et une nouvelle travée de 115 mètres pour le remettre en service

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Mathilde

    là il s'agit d'un train entier d'hydrocarbures en feu...

    Bon après, tout dépend si on parle de le rouvrir à la circulation publique avec une sécurisation maximale ou si on parle d'accepter de faire rouler des camions militaires en acceptant de prendre des risques. Quand on voit les ponts sur lesquels militaires russes et ukrainiens osent s'aventurer, on peut pas vraiment comparer avec ce cas français. 

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  7. à l’instant, Fusilier a dit :

    J'essaye de comprendre comment...  Sur la voie ferrée on voit que l'incendie travaille la structure. Mais, à côté... un truc qui a volé et s'est écrasé sur le pont routier, entraînant l'effondrement?  

    Ouais elle est très bizarre la cassure du pont routier, très nette, sans trace de débris ni d'incendie, comme s'il avait été sectionné proprement. 

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  8. il y a 1 minute, g4lly a dit :

    Une Ukraine nucléaire pourrait légitimement poser un ultimatum à la russie.

    Rentrez chez vous où je rase Moscou...

    Oui mais non, car si tu rases Moscou on rase Kiev. C'est la Destruction mutuelle assurée. Là le chantage marche car tu as une puissance nucléaire et l'autre qui ne l'est pas, et des puissances nucléaires tierces don't la volonté d'aller se faire vaporiser pour Kiev est plutôt incertaine. 

  9. En fait, c'est fou à dire mais le moyen de dissuasion le plus efficace serait de donner à l'Ukraine l'arme nucléaire. Là, la Russie serait sûre qu'en cas de frappe la réponse serait immédiate et nucléaire, et on retomberait sur une bonne vieille logique d'équilibre de la terreur. 

    Je ne veux évidemment pas qu'on fasse ça hein, mais en théorie c'est le conclusion à laquelle on arrive quand on déplie le problème jusqu'au bout.

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  10. il y a 20 minutes, Benoitleg a dit :

    Par lui-même :

    Ulrich Speck was formerly Visiting Senior Fellow at GMF.

    In 2006, he was a DAAD­-fellow at AICGS in Washington, DC. From 2000 to 2005, he worked as a senior editor at Frankfurter Rundschau, a German newspaper. Speck has co-­edited three books (in German): on the Revolution of 1848/89 (Insel, 1998); American Empire (DVA, 2003); New anti­semitism (Suhrkamp, 2004). He holds a PhD in modern history from the University of Frankfurt. Speck’s articles have appeared in The New York Times, Financial Times, The Guardian, Moscow Times, on CNN.com, The American Interest, Berlin Policy Journal, in FAZ, SZ, Tagesspiegel, and elsewhere. Speck is a frequent speaker at conferences and panels all over Europe and is regularly quoted by The Economist, Reuters, Wall Street Journal, and other media. He is also a bi-monthly foreign policy columnist for Neue Zürcher Zeitung.

    https://www.gmfus.org/find-experts/ulrich-speck

    Le GMF :

    "The German Marshall Fund of the United States (GMF) is a non-partisan policy organization committed to the idea that the United States and Europe are stronger together."

    Des termes semblent se contredire dans cette définition, "non-partisan" et "attaché à".

    https://www.gmfus.org/about

    L'AICGS :

    "The American Institute for Contemporary German Studies (AICGS) in Washington, DC, is the only think tank focused exclusively on the most pressing issues at stake for Germany and the United States. Affiliated with Johns Hopkins University (JHU), the Institute possesses in-depth policy and academic expertise and an extensive network on both sides of the Atlantic. AICGS collaborates with policymakers, corporate leaders, and scholars to deliver in-depth, actionable analysis and fresh ideas that help anticipate trends, manage risk, and shape policy choices."

    https://www.aicgs.org/

    Plutôt de l'ouest

    "non-partisan" dans un contexte américain il me semble que ça veut juste dire que ce n'est pas attaché à l'un des deux gros partis ou autres formation politique. La traduction la plus juste serait plutôt "transpartisan" en français. 

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  11. il y a 30 minutes, vince24 a dit :

    Et puis quand la louche commencera à toucher le fond de la marmite, ils serviront des portions plus légères…

    Traduire, quand il y en aura moins, ils feront plus gaffe.

    Blague à part, les russes devraient commencer à acquérir une expertise dans l’art de remette en route un blindé stocké depuis 30 ans - donc il devrait y avoir moins de pannes, donc moins de captures par les ukrainiens? 

    logiquement;) 

    de toutes façons que les russes aient plus ou moins de blindés à gaspiller ou à laisser en pots de fleurs comme les T62 ne devrait pas changer la logique du conflit en cours. Les blindés ne sont plus décisifs sur ces champs de bataille.

    Aussi, ne pas oublier que la chaîne de production peut tourner. Peut être. On ne voit pas pourquoi pas, il doit y avoir moyen de s’arranger pour les composants qui posent problème?

    Oui les chaînes peuvent tourner mais elles ont intérêt à tourner vite, car la Russie perd en gros 200 chars par mois en moyenne 

  12. il y a 19 minutes, Ciders a dit :

    Et accessoirement, on parle pour l'essentiel de T-72 non modernisés de séries anciennes.

    Mais si ils n'ont que 3 000 chars en réserve... on va très vite avoir un problème à terme côté troupes blindées russes. Disons cet hiver au rythme des pertes enregistrées de l'extérieur.

    Ca ferait 6000 chars en tout. Ils en ont perdus 1250 visuellement confirmés. Même en admettant que c'est en réalité 2000 en comptant les chars trop endommagés pour être réparés, les casses dues à l'usure et autres, ça laisse encore un peu de marge. 

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