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CortoMaltese

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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. Puisqu'on parle des stocks et que la mobilisation russe va nécessairement nécessiter d'aller puiser du matériel dans la réserve, je partage (désolé si ça a déjà été partagé quelque part avant) cet article qui propose une estimation du nombre de chars russes stockés - et de leurs conditions de stockages - à partir d'images satellites des dépots. C'est publié sur un site affilié au MoD ukrainien donc pas neutre, mais la méthodologie me semble sérieuse et les estimations qui en découlent relativement en phase avec d'autres sources. 

    https://mil.in.ua/uk/blogs/analiz-zapasiv-tankiv-rf-na-bazah-zberigannya-za-uralom/

    1300 Chars en stockage (état variable, globalement mauvais et nécessitant de lourdes opérations de remise en conditions) 

    2000 "prêts au combat" dont 886 placés sous conservation à l'air sec. Les 886 sont certainement utilisables avec des réparations minimes, les 1200 autres avec un peu plus de remise à niveau 

    2300 chars à démolir dont l'état est trop dégradé 

    + 1300 places de stockage dans des hangars, dont on ne peut estimer ni le niveau de remplissage, ni l'état des chars. 

    Donc ça ferai une réserve totale comprise entre 3300 et 4600 chars (selon que les hangars soient vides ou pleins), en plus des quelques 3000 chars en service dans l'armée. soit entre 6 300 et 7 600 chars au total, auxquels il faut évidemment soustraire les pertes en Ukraine (au moins 1 200 confirmées). Bref, la Russie manquera peut-être de beaucoup de choses mais pas de chars à priori, à condition que la remise en condition opérationnelle soit capable de suivre le rythme (ce qui est déjà moins certain) 

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  2. il y a 1 minute, Paschi a dit :

    Certainement, mais cela risque d'accélérer encore plus la fuite des cerveaux constatée depuis le début du conflit.

    Je suis même pas sûr. Les plus malins/riches/compétents se sont déjà barrés quand la situation restait "fluide" dans les premières semaines/mois de la guerre. Là, la Russie parle déjà de fermer ses frontières. Honnêtement je serais pas étonné que les chiffres de cette deuxième vague d'émigration soient parfaitement anecdotiques en terme de nombre de départ. Il faut désormais essentiellement considérer la Russie comme un pays fermé où les rares départs ne peuvent se faire qu'avec l'accord ou la bienveillance des autorités, comme à l'époque de l'URSS.

     

    Pas mal d'images de prisonniers d'Azovstal récemment libérés dans un échange de prisonnier (apparemment). Assez étonné que la Russie ait accepté ça, sachant que l'histoire d'azovstal était parfaite pour "faire un exemple" concernant les fameux néo-nazis ukrainiens. Pas impossible que ce soit des "petits poissons" qui aient été libérés. 

     

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  3. à l’instant, bubzy a dit :

    Je serai taquin, je dirai qu'il faut qu'on les menace d'aller au front pour être subitement contre la guerre...

     

    Mais bon je suis pas taquin, mais on va dire que l'opinion devrait franchir un point de bascule. je comprends mieux maintenant pourquoi dans mes vieux jeux de stratégie, on se prend du malus de bonheur quand on déclare la guerre... Les gens veulent pas mourir en fait. Sont cons, les gens... On va pas à la guerre pour mourrir mais pour faire don de la vie... Celle de celui d'en face de préférence.

    "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien." George S. Patton 

    "L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui." Pierre Desproges 

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  4. il y a 2 minutes, casoucasou a dit :

    Si vous avez des éléments là dessus, je suis preneur. (Ce n’est pas ironique) par ce que je n’ai rien vu passer de tel. 

    La série "road to War" du Washington Post est vraiment pas mal. 

    https://www.washingtonpost.com/politics/2022/08/19/lead-up-war-ukraine-revisited/

    https://www.washingtonpost.com/national-security/2022/08/16/ukraine-road-to-war-takeaways/

     

  5. il y a 9 minutes, Ciders a dit :

    Tu ne réponds pas à ma question. Tu penses que les Russes peuvent accepter quel compromis ?

    Pas les mêmes effectifs. Prendre Kiev, ça aurait pu se faire par un assaut aéroporté massif, bien plus que cette opération étrangement monté à Hostomel.

    Après, ce ne serait pas la dernière incongruité tactique russe de ce conflit.

    Ce qui signifierait engager encore plus de moyens au sud au détriment du nord, en admettant qu'il n'y a pas de réserves.

    La dernière fois, ça a facilité la contre-offensive ukrainienne de façon significative.

    La nuance, c'est que théoriquement avec 300 000 soldats de plus, tu es sensé pouvoir faire les deux. La difficulté, c'est qu'autant on peut imaginer un monde où ces mobilisés font d'honnêtes soldats défensifs, autant ils ne pourront certainement pas servir à mener des opérations offensives avant un bon bout de temps. Si on exclu le problème logistique de la rive droite du Dniepr, y mener une offensive impliquerai d'y concentrer encore plus de soldats pro et donc laisser une bonne partie du reste du front aux mains de ces mobilisés, ce qui me semble très risqué. Pour que l'ensemble tienne, il faut que les mobilisés soient un minimum mélangés aux soldats d'actives (en tout cas que les unités se soutiennent mutuellement), sinon c'est la porte ouverte à un effondrement rapide à la moindre rupture du front par les ukrainiens. 

  6. il y a 7 minutes, Niafron a dit :

    Par ailleurs, question, si toi ou quelqu'un d'autre à une idée de la chose:

    Y a t il justement dans ce cas incompatibilité entre rechercher un effet de court terme et un effet de long terme?

    Je m'explique: s'ils décident de rameuter le plus rapidement possible tout ce qui traîne et qui pourrait être plus ou moins opérationnel sous un bref délais, est ce que cela nuira fortement à leur capacité de monter en puissance avec le temps ( je pense entre autre à l'indisponibilité des éléments permettant de former et d'encadrer des conscrits avec peu ou pas d'expérience ou de formation )?

    J'ai mon idée pour avoir étudié la question des mobilisations dans le cadre des guerres mondiales, mais pour ce qui concerne la Russie actuelle?

    J'aurai tendance à dire que oui, dans une certaine mesure. Pour que les 300 000 conscrits soient efficaces, il faudra les former un minimum sérieusement (c'est ce qu'essayent de faire les ukrainiens de leur côté), leur fournir des officiers et du matériel afin de constituer des unités capables. Si tu fait sauter ce délai pour envoyer tout ce beau monde en première ligne au pied levé, tu te prive de la possibilité d'en faire de bons soldats (passer des mois à se prendre des obus sur la tronche ne t'apprends pas à mener une offensive). Maintenant, ces 300 000 hommes forment une masse suffisante pour faire plusieurs choses à la fois. On peut tout à fait imaginer en prendre mettons 100 000 (ceux dont la mort présente le moins de risque politique par exemple) comme chair à canon a envoyer tout de suite pour regarnir les lignes, et garder les 200 000 restants à l'arrière pour une formation plus poussée qui s'étendra sur l'Hiver afin d'en faire des soldats capables d'ici février-mars. C'est un peu ce que font d'ailleurs les ukrainiens, qui n'ont pas hésités à envoyer la territoriale subir le gros des pertes dans la poche de Severodonetsk pour émousser l'assaut russe, tout en gardant une partie des conscrits à l'arrière pour former de nouvelles unités plus capables. Je pense (c'est une pure conviction personnelle) que les russes vont essayer de faire quelque chose de similaire, car c'est ce qui semble le plus logique à faire en l'état. 

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  7. il y a 3 minutes, Poivre62 a dit :

    Il y avait aussi eu un mouvement anti guerre au début de l'attaque Russe. Qui s'est vite essoufflé (répression trop forte ou assez faible écho dans la pop? Un peu des deux?)

    Je pense qu'on a mix :

    - Dépolitisation et apathie

    - Répression forte

    - Authentique soutien à l'opération d'une bonne part de la population

    - Faibles conséquences concrètes immédiates de la guerre

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  8. il y a 1 minute, Connorfra a dit :

    Le draft aux usa aurait pu d'après la loi réquisitionner les hommes jusqu'à 65 ans mais en pratique ça n'a pas dépassé 35 uniquement des célibataire sans enfants au delà des 25 ans. En France en 14-18 on est monté jusqu'à 52 (la loi prévoyait 50). La plupart des cités états antiques avec des armées de citoyens Rome comprise réquisitionnaient jusqu'à 60 ans pour la durée de la campagne. En gros la mobilisation dans les textes varie d'un pays à l'autre mais mise à part en cas de gros roussi mettant en on réquisitionne rarement les plus de 50 ans (60 pour le volkssturm). Toutefois aujourd'hui avec les soins actuelles on est encore en bonne santé à 60 ans, la ou il y a encore 50 ans à 60 ans tu étais un vieillard.

    C'est moins vrai en Russie. L'espérance de vie masculine c'est 67 ans et la santé générale de la population est mauvaise. Mais de toute façon ils ont encore du stock de ressources humaines mobilisables avant d'en arriver là 

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  9. il y a 4 minutes, g4lly a dit :

    C'est quoi une victoire? Pour toi?

    En général c'est quand à la fin ... en gros aujourd'hui ... la situation est plus avantageuse qu'avant.

    A propos de l'Irak les USA ont perdu quoi?

    Parce qu'avec ta grille de lecture la guerre 14 est une défaite française, et la guerre de 40 aussi ... doublement.

    Oui, quand la situation est plus avantageuse qu'avant, de manière globale, et ça inclue donc énormément de facteurs à prendre en compte. Et sur ce point je vois mal comment on peut dire que la situation globale est meilleure pour les USA qu'en 2003. Ils ont perdus des milliers de milliards, une bonne part de leur prestige moral (et ça compte en diplomatie), divisés leur alliance militaire, rendus leur société méfiante face à l'interventionnisme militaire, etc 

    Et pour les guerres mondiales, ce n'est pas pour rien qu'on appelle ça le suicide de l'Europe. 1918 est une victoire à la Pyrhus acquise à un coût exorbitant - sans qu'on ait vraiment eu le choix - , 1940-45 une défaite sans appel en dépit du sauvetage de meuble gaullien 

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  10. il y a 13 minutes, g4lly a dit :

    Reprenons.

    ---

    La situation aujourd'hui est elle plus favorable aux USA quelle l'était avec Saddam Hussein ... oui oui et oui ... c'est ça une victoire.

    Aujourd'hui avec un Irak failli est divisé en trois parties impuissantes, les alliés des US dans la région on le champ libre, contre l'Iran et la Syrie pour Israël, contre le Yémen pour l'Arabie, contre les kurdes et la Syrie pour la Turquie ...

    ---

    C'est plus ou moins la même chose en Afghanistan ... leur retour au pouvoir ne fait que démontrer leur incapacité à gérer le pays au moins autant que l'OTAN. L'ennemi est liquidé le pays failli, la menace repoussé pour au moins 10 ans de plus.

    ---

    On peut citer le Mali aussi ... ou l'interdiction de négociation avec les djihadiste à emmener la France dans une guerre d'attrition sans intérêt évident jusqu'au retrait. Sauf qu'aujourd'hui le Mali n'est pas plus agréable qu'hier, et les nouveaux dirigeant pas plus dirigeant qu'hier.

     

    Tu considères sérieusement l'Irak comme une "victoire" américaine ? 

    Non, les USA ont perdus en Irak, sur tous les tableaux, et notamment sur le volet image, qui a été catastrophique et dont les répercussions se font sentir tous les jours (et tu en est la preuve en ressortant à juste titre cette guerre comme exemple de guerre sale). Je ne parle même pas du coût exorbitant, de la désadaptation à la guerre de haute intensité (on ne compte plus les programmes américains repoussés sine die entre 2000 et 2015 alors que l'Irak et l'Afgha aspiraient tous les crédits), de la crise morale engendrée aux USA par ces guerres (syndrome Vietnamien), ect. Considérer l'Irak comme une victoire sous prétexte que "l'ennemi" (Saddam) a été vaincu, c'est là aussi avoir une vision très bornée des conséquences d'une guerre pour un pays. 

     

     

     

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  11. il y a 7 minutes, Wallaby a dit :

    Une bonne partie de l'histoire de l'Ukraine fait émerger la différence Ukrainienne de la volonté de sauvegarder l'orthodoxie face au papisme et à la polonisation :

    Alors je suis pas en désaccord à priori du peu que j'en sais (mes connaissances de l'Ukraine ancienne se limitent à ce qu'en dit Michel Heller dans son livre "Histoire de la Russie et de son Empire") mais je ne vois pas très bien le rapport avec mon propos, qui se concentrait (désolé si c'était implicite) sur la période "Russe" de l'Ukraine, soit après le XVIe siècle pour l'est du pays, après le XVIIIe pour l'Ouest. 

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  12. il y a 19 minutes, olivier lsb a dit :

    Très émouvant cet article, très humain. On voit à la fois les risques en zone reconquise et les possibilités de pardonner, une scène étant rapportée à ce sujet. Mention assez stupéfiante aux habitants qui pensaient à une nouvelle relève Russe lorsque ce sont les Ukr qui sont entrés dans le village. 

     

     

    Bon après, le gars avait un journaliste occidental avec lui. Pas dit que loin des caméras, l'explication avec le collaborateur/pilleurs aurait pas été plus "musclée". 

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  13. il y a 5 minutes, Shephard a dit :

    Je parle des gouvernements. Et pour les commentateurs, j’ai bien utilisé le mot de virulence. On en a l’exemple tous les jours ici avec les mecs qui veulent envoyer toujours plus d’armes et imposer toujours plus de sanctions sur les russes. Les Etats-Unis n’ont par ailleurs jamais été condamné ou sanctionné pour les nombreuses guerres d’agression et les millions de morts provoqués directement ou indirectement depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. 

    Car dans ton scénario c'est quoi la bonne attitude à adopter : laisser tomber l'Ukraine et laisser la Russie gagner ? On fera pareil avec la Moldavie ensuite ? Les pays Baltes ? 

    Quant aux USA : oui et ? ça excuse les agissements russes ? Si A fait de la merde et que pour x y et z raisons on peut rien lui dire, ça implique qu'on doit laisser B faire n'importe quoi aussi ? Les USA ont deux énormes verrues dans leur histoire récente, le Vietnam et l'Irak en 2003 (l'intervention de 1991 était totalement légitime), ça implique donc que tous les pays doivent se sentir autoriser à en faire autant ? J'ajouterai que même ces deux exemples sont plus excusables que l'intervention russe en Ukraine, mais on partirait trop loin. 

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