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Messages posté(e)s par CortoMaltese
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il y a 2 minutes, Chimera a dit :
La destruction des ponts au sud sur le Dniepr rend inéluctable l'abandon du front à Kherson. La question est est-ce que les ukrainiens voudront aller à l'offensive directement depuis Mykolaiv. Je n'y crois pas car cette option est couteuse en vies humaines et une option bien plus intéressante commence à se présenter: faire sur l'axe Zaporija > Melitopol ce qui a marché sur Izyum/Koupiansk. En coupant les deux fronts, les ukrainiens condamnent les russes à maintenir deux fronts séparés d'un point de vue approvisionnement par la Crimée pour le sud. Un enfer logistique.
Encore faut il parvenir à percer. Il semble que les forces russes soient beaucoup plus denses dans la zone qu'elles ne l'étaient au nord. Mais oui, une percée qui atteindrait la mer noire, ça serai vraiment le début de la fin pour la Russie, pour le coup.
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il y a 7 minutes, Berezech a dit :
Ou stratégiquement vu la pénurie de piétons, se retirer de la tête de pont de Kherson, verrouiller les deux flancs, à gauche sur le Dniepr, à droite sur l'Oskip, et concentrer les forces aux centres pour résister aux attaques Ukr et imposer un pat opérationnel. Le temps de ... faire quelque chose.
C'est vraiment ce qui me semble le plus rationnel côté russe, et le retrait complet de l'oblast de Kharkiv combiné au rétrécissement possible du dispositif russe à Kherson me laisse à penser le commandement russe à la même idée en tête
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il y a 3 minutes, Clairon a dit :
J'ai vu passer ça aussi, j'ai l'impression que la rumeur vient de ce twittos polonais
Ca reste très spéculatif à ce stade.
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il y a 12 minutes, funcky billy II a dit :
Je suis allé écouter le podcast cité par @Valy* et je l'ai trouvé plus intéressant que ce que les tweets du journaliste (très bon par ailleurs) n'en laissent paraître donc je m'en suis fait un résumé que je vous partage dans mon immense magnanimité:
C'est un space twitter avec Mike Kofman, qui n’est pas du genre à s'enflammer plus que ça (il faisait partie de la team « l’armée russe à Kiev dans trois jours, donc je pense que ça calme un chouïa quand tu te plantes à ce point
). Le podcast est ici.
Effectifs
Les Ukrainiens ont un net avantage en termes d’effectifs. Ils ont pu mener deux opérations en même temps avec les troupes dont ils disposent. Ils peuvent relever leurs effectifs (l’offensive a été menée par des troupes fraiches).
À l’inverse les Russes n’ont plus de réserves. Du côté de Kharkiv, les troupes, venues à la base du Belarus, se sont redéployées pour défendre Kherson, tandis que beaucoup d’autres troupes (du district militaire de l'Est, donc de bonne qualité) continuaient à attaquer le saillant de Siversk par le sud, ce qui fait qu’il ne restait plus pour défendre cette zone que qu’un mince rideau de troupes de la Rosvgardia et des mobilisés de la LNR.
Les conscrits de la LNR / DPR ont été pour beaucoup mobilisés de force selon les plus pures traditions de la Royal Navy du XVIIème siècle et, s’ils sont employés à autre chose que défendre le territoire de leurs états fantoches, ils vont très rapidement se débander. À Kherson, on a aussi observé que les hommes de la DPR prenaient assez vite la poudre d’escampette. Cela s’explique par le manque de rotation (les Russes n'ont pas assez de troupes pour leur permettre de se reposer) mais aussi parce qu’ils ont pris une part disproportionnée dans les combats urbains et les assauts frontaux contre les positions ukrainiennes plus tôt dans la guerre et ont subi de lourdes pertes.
La présence d’unité de l’armée régulière dans la zone de l’offensive du nord a aussi été observée mais on ne sait pas si elles répondaient à l’attaque ukrainienne ou si elles étaient là a priori. De toute manière, ces forces appartenaient au district militaire de l’ouest qui n’a pas brillé au cours de cette guerre et a été bien amoché lors de l’attaque initiale sur Kiev.
Plus grave encore, les Russes n’avaient aucune réserve sur cette partie du front.
En règle générale, les Russes n’ont pas (plus) les effectifs nécessaires pour mener cette guerre. Ils ne peuvent pas relever leurs troupes qui sont obligées de rester sur le front en permanence et se consumant lentement. Les Russies pourraient envoyer les conscrits au feu mais c’est un énorme risque politique. Et Poutine a tout tenté pour éviter de prendre ce genre de mesure (les prisonniers, les volontaires de 50 ans...). Pour Kofman, la mobilisation générale est techniquement impossible car l’armée russe d’aujourd’hui n’est pas une armée de masse. Pas d’infrastructure pour former ces troupes ou bien à un rythme d’escargot. L’exemple du 3ème corps dont on parle tant démontre que les Russes galèrent à former des troupes ex nihilo rapidement. Ils manquent déjà d’officiers sur le front alors pour la formation… Qui plus est, dans les prochains mois, de nombreux soldats sous contrat russe vont de plus arriver au bout de leur période d’engagement et, aussi riante que soit l’Ukraine en cette période de l’année, il demeure très probable qu’ils ne vont pas renouveler leur contrat.
C2.
Les Ukrainiens sont capables de mener plusieurs opérations interarmes simultanées et coordonnées. Ce qui n’est pas une mince affaire. L’offensive près de Balakliia a été très rapide.
L’état-major russe n’a pas été capable de répondre à l’offensive ukrainienne de manière coordonnée. Déjà, le soutien d’artillerie a été défaillant. Cela est peut-être dû au fait qu’il y a des problèmes d’interropérabilité entre la Rosvgardia et l’armée régulière. L’EM russe n’a pas été capable de faire intervenir ses réserves à temps (90ème DB et 3ème CA) pour endiguer le flot des troupes ukrainiennes. (réserves qui n'étaient pas à proximité immédiate du front)
Est-ce que les Russes vont pouvoir contrattaquer à Kharkiv ? Cela dépend déjà des hommes et du matériel qu’ils vont réussir à sauver de leur déroute, des réserves qu’ils vont réussir à rameuter, et, finalement, de la ligne sur laquelle ils vont pouvoir se rétablir. Bref, pour le moment, dur à dire.
La guerre aérienne
Difficile de comprendre la non-intervention des VVS. Ok, ils galèrent mais, là, c’est une situation d’urgence pour les Russes, ils devraient envoyer leurs avions quels que soient les risques. Il faut néanmoins préciser que l’extrême rapidité de l’avance ukrainienne a compliqué l’intervention des avions russes et que la DCA ukrainienne autour de Kharkiv est sans doute la plus nombreuse de tout le pays. Et il faut bien dire que les pilotes russes sont de base très réticents à prendre des risques, alors dans cette région... En fait, eu égard à la modicité de leurs interventions, on peut même dire que, dans une certaine mesure, l’Ukraine a réussi à neutraliser l’armée de l’air russe.
Les pertes
Pour les Russes, dur à dire. Est-ce qu’ils ont réussi à évacuer des gens ? Avec ou sans matériel ?
Les Ukrainiens ont eux aussi connu des pertes, parfois lourdes. Certains blessés de l’offensive près de Kharkiv ont dû être évacués jusqu’à Kiev.
Les munitions
Les Russes ont de faibles stocks de certaines munitions: obus de 122mm, roquettes de MRLS, munitions de précision. En revanche, les achats à l’étranger ne doivent pas être interprétés comme une preuve que les Russes manquent de munition au global. Il s’agit plus de manque dans des calibres donnés qui justifient ces achats.
Pour Kofman (mais il précise bien qu’il s’agit plus d’une intuition et qu’il n’a pas de preuve irréfutable), les Russes sont entrés en guerre avec des stocks bien inférieurs que ceux qu’on leur attribue généralement (plusieurs années).
Il pense également que la consommation de munitions des deux camps est bien inférieure à ce qui souvent rapporté. (15 à 20 000 obus et non pas 50 ou 60 000 comme dit généralement pour les Russes et bien bien moins pour les Ukrainiens)
La production russe est néanmoins incapable de tenir le rythme de production nécessaire pour remplacer les munitions consommées même si elle a augmenté la cadence (c’est un processus qui va prendre du temps). Il va y avoir des goulets d’étranglement dans la production, notamment pour tout ce qui concerne le versant chimique notamment les charges explosives. À noter pas mal d’incendies dans les usines de munitions russes ces six derniers mois et l’effet des tirs d’HIMARS sur les dépôts de munitions proches du front.
Pour lui, on peut estimer sans trop se tromper que les munitions nord-coréennes vont être de qualité inférieure aux russe mais cela n’est sans doute pas un facteur car la quantité est une qualité en elle-même.
Situation dans le Sud
L’offensive sur Kherson n’est pas une feinte (il insiste lourdement). C’est une opération qui va nécessiter du temps plusieurs semaines voire mois. On peut avoir l’impression que l’offensive piétine, mais cela peut être car les Russes se sont en fait retirés sur une nouvelle ligne de défense qu’il faut alors réduire, comme si on repartait de zéro. Les Ukrainiens vont tenter de scinder la poche entre le front et la rivière en plusieurs petites poches qu’ils vont ensuite essayer de réduire jusqu’à rendre la situation des Russes impossibles et les forcer à la retraite, à cause de leur logistique défaillante.
Au delà des gains territoriaux ukrainiens, ce qui est capital, c’est ce que l’avance ukrainienne et la manière dont elle a été obtenue dit du déséquilibre des forces aujourd’hui en Ukraine. Pour Kofman, quand on considère les facteurs structurels, la Russie ne peut plus gagner la guerre:
—> les forces russes ne sont pas assez nombreuses
—> La qualité des troupes est trop mauvaise
—> Le commandement n’est pas compétent
(Ça ne veut pas dire que ça se faire en un jour ou facilement pour les Ukrainiens. C'est juste qu'à terme, la situation pour les Russes est sans issue si on en reste là)
À noter qu'il n'est pas le seul à partager ce point de vue. Par exemple, dans cet article de The Economist du 30 avril, Rob Lee estimait déjà qu'il y a avait une vraie chance que les Russie ait d'ores et déjà obéré ses chances de remporter la victoire, parce que ses ressources humaines (notamment pour les troupes de contact qui subissent l'immense majorité des pertes) étaient potentiellement trop faibles pour supporter l'attrition qu'allait provoquer la guerre de position dans le Donbass (quand bien même elle favorisait d'autres points forts de l'armée russe et masquait certaines de ses faiblesses).
Il estime désormais, avec le recul, que l'on peut qualifier la victoire russe dans le Donbass de victoire à la Pyrrhus. Ils ont certes conquis des territoires mais au prix de pertes humaines qu'ils n'étaient pas en mesure de supporter. Il a même l'impression que l'attaque russe dans le Donbass était un genre de tapis comme au Poker: on utilise une quantité énorme de munitions d'artillerie et on envoie des miliciens à peine formés à l'abattoir, sauf qu'une fois que ces ressources sont consommées, si un succès complet n'a pas été obtenu, et bien on est en difficulté.
*Les gens postent trop vite, je n'arrive pas remettre la main sur ton post, désolé
Merci beaucoup pour ce (long) résumé !
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On insistera jamais assez non plus sur les conséquences de l'absence d'un corps de sous-officiers digne de ce nom en Russie. A mon avis beaucoup de la passivité et du je m'en foutisme ambiant qui caractérise l'armée russe vient du manque de leadership à bas niveau.
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- C’est un message populaire.
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il y a 3 minutes, U235 a dit :Ils n'ont ni les effectifs ni la logistique pour tenir ce front. Cette idée et la façon dont vous la proposez donnent l'impression que nous sommes dans la phase de négociation des différentes phases du deuil.
On peut pas vraiment dire que je vie la débâcle russe comme un deuil, vue mes convictions morales sur l'issue souhaitable du conflit (une victoire ukrainienne aussi complète que possible)
Ça n'empêche pas, par contre, de ne pas prendre ses désirs pour des réalités. Or, sauf à que la débâcle russe accouche d'un effondrement complet de l'armée (ce qui n'est pas impossible mais pas probable non plus à mon sens), la guerre n'est pas fini et les russes ont encore de quoi se défendre, à défaut peut être de pouvoir attaquer à une échelle importante.
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- C’est un message populaire.
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il y a une heure, Banzinou a dit :Ce qui m'interpelle, c'est qu'on nous dit qu'il s'agit de troupes de "seconde zone" qui défendent la région de Kharkiv.
Pourtant, je crois que la proportion de chars modernes perdus (T-72B3 / B3 Obr 2016 voir même T-80BVM) n'a jamais été aussi importante.
J'ai l'impression que la corrélation qualité de la troupe - qualité du matériel est assez bizarre dans l'armée russe. Il suffit de voir le 3e Corps composé de volontaires à priori peu compétents mais armé comme une unité d'élite (BMP-3, T-80 BVM)
*************************** AUCUN RAPPORT ***************************
Je me demande si la meilleure option pour la Russie ne serait pas, en admettant que Poutine ne veuille pas d’une mobilisation générale, de se retrancher en défense en diminuant au maximum la ligne de front. On sait que leur plus gros problème, c’est le manpower.
En admettant qu’ils acceptent de se replier de Kherson pour bénéficier du Dniepr comme barrière naturelle, et en arrêtant d’essayer de maintenir coute que coute une menace sur Kharkiv, ils pourraient arriver à quelque chose comme ça :
Ils réduiraient sensiblement la ligne de front (la ligne rouge fait 500km à peu prêt), une large partie serait couverte par le Dniepr et donc très difficilement attaquable pour les ukrainiens, et ils préserveraient l’essentiel : toute la république de Louhansk, les 2/3 de la république de Donets, et le sud avec Melitopol.
Dans le même temps tu baisses d’un ton au niveau diplomatique, tu enterre doucement la guerre tout en construisant massivement des ouvrages défensifs, et t’espère que les ukrainiens et les occidentaux se lasseront progressivement d’un conflit gelé et d’une ligne de front impossible à bouger.
Est-ce que cette option défensive ne serait pas la meilleure chance pour les Russes d’atteindre des résultats « minimaux » sans trop prendre de risque ?
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il y a 5 minutes, vince24 a dit :
Oui enfin si il y avait 100 avions de combats faisant 4 rotations par jour, ça se verrait.
De toute évidence il y a des gens qui croient à l’homéopathie dans la hiérarchie de la RuAF… ;)
On en revient au problème identifié de longue date tant pour les VVS que pour l'artillerie russe : l'absence de coordination et de munitions de précision les rendent largement ineffectives dans un contexte fluide contre un adversaire mouvant. Ils peuvent taper des positions bien identifiées, mais difficilement prendre l'air, rentrer en communication avec les troupes au sol et mener des missions de CAS sous court préavis. C'est d'autant plus vrai quand le ciel est dangereux, et il semble que les ukrainiens aient mis le paquet pour créer une bulle anti-air au dessus du front, via des des BUK, TOR, et surtout une profusion de Manpad (qui obligent à voler haut, donc à utiliser des munitions de précision que les russes n'ont pas en quantité suffisante, ect.)
Pertes russes du jour
70 véhicules dont 12 tanks et 20 IFV/APC, la moitié environs étant capturés.
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à l’instant, Mangouste a dit :
On peut également se demander si leur autonomie par rapport au ministère de la défense n'est pas la source ou une conséquence de leur mauvais emploi en opération.
C'est en tout cas ce qui semble se dessiner d'après plusieurs témoignages russes que j'ai pu lire. La coordination avec les troupes régulières semble très mauvaise. On évoque, à propos de la prise de la bataille de Balakiya une artillerie régulière injoignable par la Rosvgardia et des communications chaotiques sinon inexistantes. On en revient à la question de l'unicité du commandement, dont l'absence a sans doute été une des causes du chaos de l'offensive initiale. Depuis, les russes ont adopté un commandement centralisé pour l'ensemble du théâtre mais il semble que ça n'ai pas entièrement résolu les problèmes au niveau tactique entre les troupes du MinDef et du MinInt
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il y a 1 minute, g4lly a dit :
Rassures toi il y a infiniment pire que toi ^_-
Dans ce cas désolé
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il y a 4 minutes, g4lly a dit :
Même le MoD ukrainien vient de demander d'arrêter de propager des rumeurs sur l'avancée ou pas et de tenir le blackout médiatique sur les opérations...
1) Je ne suis pas tenu par les demandes du Mod Ukrainien. Je suis un citoyen français postant sur un forum français des infos disponibles en Open Source, donc non seulement je doute que quoi que ce soit que je puisse poster ici ai un quelconque impact sur le conflit, mais surtout quand bien même ça en aurait je ne vois pas très bien ce que ça pourrait te faire.
2) Mon message, et je suis désolé si c'était pas clair, visait justement surtout à "débunker" pas mal de rumeurs en soulignant qu'elles étaient non confirmées et que seules quelques sources russes les rapportaient dans des termes assez vagues. J'ai pas franchement l'impression de m'enflammer ou de faire du "Military-Porn".
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il y a 4 minutes, g4lly a dit :Sauf que ça fait military porn au plus au point d'autant plus quand ça vient de posteurs qui n'interviennent nulle part ailleurs sur le forum.
Si la remarque me vise, tu m'excuseras de me limiter à ce que j'estime être le seul champs où j''ai quelques connaissances et infos pertinentes à apporter. J'ignorais que pour être un vrai forumeur il fallait poster sur toutes les sections du site et avoir une connaissance encyclopédique exhaustive de tous les sujets liés à la chose militaire, de la prise de Koupiansk au fonctionnement de la charge propulsive d'un Mica-NG, en passant par l'état du complexe militaro-industriel péruvien.
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il y a 1 minute, vince24 a dit :
Plus grand revers depuis 1917??
Et la branlée monumentale de 41/42, avec 4 millions d’hommes perdus de juin 41 à juin 42?
ce qui se passe en moment serait presque un détail de l’histoire en comparaison.
Je suis d'accord, l'histoire est pleine d'armées complètement battues qui reviennent d'entre les morts. La nuance toutefois, c'est que ce genre de "miracles" se produisent bien plus souvent chez le défenseur que chez l'attaquant, car il est chez lui, car il n'a pas le choix, car l'avancée ennemie le rend paradoxalement plus exposé, ect. Là, la Russie est l'envahisseur, elle combat à l'étranger, rien ne menace sa survie et sa population ne semble pas déborder d'enthousiasmes.
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il y a 8 minutes, g4lly a dit :Pourquoi tout monde est si excité d'un coup, comme si le PSG des années 80 venait de prendre une branlée a domicile ? On se croirait sur Twitter.
Y a pas mal de choses volontairement fausses qui circulent... Si c'est organisé comme tel c'est assez mal fait, mais ça prend bien dans la fanbase à tel point que ça arrive jusqu'ici grâce à nos posteurs fantomes - ceux qui n'interviennent nulle par ailleurs que sur ce fil ... -.
On a même droit à quelques résurrections...
Je t'avoue que dans le contexte actuel je ne vois pas très bien l'intérêt pour les russes de relayer de fausses rumeurs sur leur propres débâcles, et le sieur @Romanov n'est pas non plus le profil de mec qui va relayer la première rumeur infondée trouvée dans les tréfonds d'un Telegram pro-Ukraine. Ce qui semble le plus probable, c'est qu'il y ai effectivement des comptes pro-russes plus confidentiels (peut-être des mecs sur le terrain) qui doivent rapporter ce genre de choses. Par ailleurs, comme je l'ai souligné, ça reste hautement spéculatif et non confirmé, d'autant plus que dans le contexte de panique actuel, il n'est pas impossible que la fébrilité des russes les poussent à voir des "menaces sérieuses" derrière la moindre incursion d'un tank ukrainien dans la zone grise. Bref, on verra bien.
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J'essaye de démêler le vrai du faux à propos des multiples rumeurs qui affluent concernant de nouvelles poussées ukrainiennes, notamment à Lysychansk et Kherson. Pour l'instant les preuves visuelles sont ténues ou inexistantes.
La source la plus fiable que j'ai trouvé jusqu'ici c'est le milblogger russe @romanov_92 - plutôt fiable - qui a posté le message suivant il y a 20 minutes :
"
Des chaînes TG très informées rapportent des menaces :
- dans la direction de Kherson ;
- près d'Ugledar.
J'ajouterais qu'il y a une menace très réelle pour Lysychansk.
La question qui se pose est la suivante : combien de temps le "redéploiement" va-t-il se poursuivre ?
"
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Première réaction à ma connaissance du MoD russe, par la voix de son porte-parole. Il affirme que cette retraite était prévue et volontaire, et correspond à la volonté russe de se concentrer sur la libération du Donbass et la région de Donetsk.
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Svatove je crois que c'est encore une histoire d'homonymie, c'est pas le bled au delà de l'Oskil que vous montrez sur les cartes le bled qu'ils abandonnent.
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Posté par GreyZone (Wagner)
"⚡️ Les forces armées ukrainiennes occupent Kupiansk.
L'ennemi a réussi à pousser nos unités à travers la rivière Oskol et a effectivement pris le contrôle de la ville. Les forces armées russes conservent une petite partie de la ville à l'est, mais qui n'a pas d'importance réelle ni stratégique, car elle est soumise à des tirs constants.
L'ennemi, durant toute son offensive, a combiné tout ce qui est nécessaire aux opérations offensives modernes et moins modernes - reconnaissance, stratégie (mise en œuvre du plan), avantages en matière d'artillerie et de contre-batterie, et surtout, la motivation du personnel.
Vous pouvez parler et vous plaindre autant que vous le souhaitez des livraisons d'armes dont bénéficie l'ennemi, mais l'Occident n'a que légèrement affaibli ses forces du fait de ces fournitures. Il est possible de parler de mercenaires volontaires de différents pays, qui se battent pour l'ennemi, mais en fait ils sont peu nombreux. Mais il faut aussi évaluer objectivement ses propres actions et inactions, ce que nous n'avons pas fait depuis 30 ans.
Il était nécessaire de frapper des ponts, des nœuds ferroviaires et des prisonniers de guerre, ce qui devait faire l'objet d'une enquête préalable des services de renseignement, au lieu de ça, nous faisions chaque jour des rapports avec des missiles sur Kharkov. Des Kalibres, des Iskanders et des Tochka-U volaient vers elle, et le matin, on nous affirmait que 200 unités ennemies ont été détruites d'un trait de plume, croyant qu'elles étaient là uniquement parce que quelqu'un avait pris une photo contre cette maison de Kharkov en uniforme militaire, et on ne savait même pas quand.
Eh bien... avant-hier, le briefing quotidien a fait état d'un autre Su-25 de l'armée de l'air ukrainienne abattu. C'était le 100e pour elle, ou plutôt pour nous, et hier c'était le 101e. Bien que selon les données générales, l'ennemi disposait d'environ 40 à 45 avions de ce type au total. Et tout le monde est heureux."
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Rybar à l'instant
Ça résume pas mal l'ambiance sur les réseaux russes
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Le blogueur pro-russe @romanov_92 vient de poster un message affirmant que Izium est en cours d'évacuation par les russes.
Le type est fiable mais ça reste à prendre avec des pincettes
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Il y a 1 heure, Ciders a dit :
Les deux mon colonel : on a un problème local parce qu'accommoder quelques centaines de prisonniers d'un coup quand on n'a que peu de gardes, c'est embêtant, et si ça peut faire un peu de propagande à peu de frais, c'est tout bénéfice.
Kupiansk tombée ou pas encore ?
Les Ukrainiens sont dans le centre ville. Ici photo de soldats devant ce qui semble être la mairie ou équivalent https://t.me/operativnoZSU/40817
Les russes tiennent très probablement encore la rive est, surtout que les ponts sont coupés. A voir si les Ukrainiens essayeront de les déloger ou si ils se contenteront de neutraliser le hub ferroviaire (qui est rive est également) via bombardement
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Les Ukrainiens sont dans Koupiansk (géolocalisation dans le tweet d'en dessous)
https://twitter.com/Osinttechnical/status/1568464792909643778?t=Q1z8Es3P6VYYlUKoaEG8Cg&s=19
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Quelques réflexions sur l'offensive de Kharkiv et ses conséquences potentielles, avec la volonté de prendre un peu de recul par rapport à l'enthousiasme général (que je partage évidemment, pour ça que je m'essaie au dur exercice de penser contre moi-même)
1) Cette offensive, d'un point de vue militaire, ne mettra pas fin à la guerre. Même dans une hypothèse maximaliste qui verraient les ukrainiens s'emparer de Koupiansk et d'Izium après avoir constitué un gros chaudron, cela reste des gains "opératifs", pas stratégiques. Les russes y perdraient sans doute quelques milliers d'hommes (KIA/WIA/POW), quelques centaines de matériels, et seraient repoussés sur une ligne beaucoup plus favorables aux ukrainiens par delà l'Oskil. C'est conséquent, assurément, mais à l'échelle du conflit et des moyens russes, ça reste une (très) grosse défaite locale, pas un cataclysme militaire d'ampleur stratégique.
2) Cette offensive, si elle a été conduite très intelligemment et avec une prise de risque assumée (contournement des villes en acceptant de laisser des poches de résistances derrière soi) par les ukrainiens, a avant tout été permise par l'impéritie stupéfiante du commandement russe, qui a laissé un secteur éminemment stratégique du front presque sans défense, alors même que la préparation ukrainienne était évidente et que les russes possèdent une réserve de manœuvre, ne serait-ce qu'avec le fameux 3e Corps qui aurait été bien utile positionné dans le coin en force de réaction.
3) A l'inverse, on voit bien à Kherson (qui n'est très vraisemblablement pas une diversion en dépit de ce que certains prétendent) que lorsque les russes ont assez d'hommes (de bonne qualité si possible) et des fortifications solides, il est très dur et couteux de leur reprendre du terrain. L'offensive de Kherson, s'il est trop tôt pour la qualifier d'échec, reste assez modeste en dépit des moyens considérables qu'y consacrent les ukrainiens (ne serait-ce que par la quantité des précieuses munitions pour MLRS utilisée).
4) Ca signifie donc que cette défaite russe n'est pas forcément structurelle, elle est avant tout la conséquence de manquements énormes de la part du commandement russe. Or, tout comme les russes ont su adapter leurs méthodes offensives depuis le début de la guerre, ils sauront sans doute adapter leurs méthodes défensives, en systématisant autant que faire se peut les exemples qui ont marché (Kherson, ou même en copiant les Ukrainiens). Il est donc probable que des cadeaux tactiques pareilles offerts aux ukrainiens ne se représentent pas de sitôt.
5) Enfin, il faut parler des conséquences psychologiques, qui sont sans doute plus importantes que les seules conséquences tactiques. Cette victoire (à supposer qu'elle soit achevée) va faire un bien fou au moral ukrainien, en leur montrant qu'ils sont capables d'aller chercher les russes et de leur prendre du terrain de haute main. Ca peut aussi conforter le soutien occidental qui voit ainsi qu'une victoire strictement militaire est envisageable. A l'inverse, chez les russes, le choc semble rude. Il suffit de faire un tour sur les Telegram pro-russe pour voir les états de sidération et de rage dans lesquels les ont plongé cette débâcle. C'est la première fois que les russes perdent sensiblement du terrain les armes à la main (par opposition au retrait """"volontaire""" du Nord du pays pour lequel il était encore possible de se voiler la face avec divers narratifs) et ça fait surtout tâche quand on compare la rapidité de l'avance ukrainienne par rapport à ce qu'ont pu faire les russes dans le Donbass (ou les avancées journalières se comptaient souvent en centaines de mètres). Les conséquences de cet ébranlement psychologique sont parfaitement imprévisibles, surtout qu'il touchera diversement les différentes strates de l'écosystème politico-militaire russe (les milbloggers, les soldats eux-mêmes, le commandement, les instances politiques, l'opinion publique, ect.). Ca peut tout aussi bien conduire à une débâcle de l'armée qu'à un raidissement soudain avec des mesures politiques volontaristes (mobilisation générale entre autre). On a vu des régimes qui semblaient à bout de souffle traverser des épreuves terribles sans sombrer, comme on a vu des régimes qui semblaient inébranlables s'effondrer subitement, donc je pense que, même si on peut rêver, il ne faut pas non plus trop s'enflammer sur la probabilité d'un effondrement russe mécanique et inexorable après ça.
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Les pertes russes visuellement confirmées du 9 septembre
43 véhicules, dont 11 tanks et 14 transports de troupes. On note d'ailleurs que 31 des 43 véhicules ont été capturés, pas détruits.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e) · Modifié par CortoMaltese
Dont 24 tanks et 26 IFV. On en est à un point ou l'Ukraine a littéralement gagné du matériel en attaquant, et surtout du matos qu'elle sait utiliser, approvisionner et entretenir.