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CortoMaltese

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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. https://www.ft.com/content/2624cc0f-57b9-4142-8bc1-4141833a73dd

     

    Ca y est Moscou coupe officiellement le gaz sur Nord Stream 1 jusqu'à la levée des sanctions européennes. 

     

    La Russie coupe le principal gazoduc de l'Europe jusqu'à la levée des sanctions.

     

        Les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream 1 ne reprendront pas complètement tant que le "collectif occidental" n'aura pas levé les sanctions contre Moscou suite à son invasion de l'Ukraine, a déclaré le Kremlin.

    Dmitri Peskov, porte-parole du président Vladimir Poutine, a imputé aux sanctions de l'UE, du Royaume-Uni et du Canada l'incapacité de la Russie à livrer du gaz par ce gazoduc clé, qui achemine le gaz vers l'Allemagne depuis Saint-Pétersbourg via la mer Baltique.

    "Les problèmes de pompage du gaz sont apparus en raison des sanctions introduites par les pays occidentaux contre notre pays et plusieurs entreprises", a déclaré M. Peskov, selon l'agence de presse Interfax. "Il n'y a pas d'autres raisons qui auraient pu causer ce problème de pompage".

    Les commentaires de M. Peskov constituent la demande la plus catégorique faite jusqu'à présent par le Kremlin à l'UE de revenir sur ses sanctions en échange de la reprise par la Russie de ses livraisons de gaz sur le continent.

    Gazprom, le monopole public russe du gaz, a déclaré vendredi qu'il interromprait les livraisons de gaz par le Nord Stream 1 en raison d'une défaillance technique, qu'il a imputée à des difficultés de réparation de turbines de fabrication allemande au Canada.

    L'Union européenne a déjà annulé certaines sanctions contre la Russie afin de permettre la réparation des turbines. Les dirigeants européens ont déclaré que rien n'empêchait Gazprom d'approvisionner le continent en gaz et ont accusé la Russie de "militariser" ses exportations énergétiques.

    La Russie continue de fournir du gaz à l'Europe via les gazoducs de l'ère soviétique qui traversent l'Ukraine et sont restés ouverts malgré l'invasion, ainsi que via le gazoduc South Stream qui passe par la Turquie.

    Mais M. Peskov a déclaré que la Russie ne pourrait pas reprendre ses livraisons dans leur intégralité via Nord Stream 1 tant que l'Occident n'aurait pas levé ses sanctions. Il a accusé les pays occidentaux de provoquer des "troubles" en refusant à Gazprom des garanties juridiques quant au retour des turbines envoyées en réparation.

    Ces dernières semaines, les responsables russes n'ont pas caché qu'ils espéraient que la crise énergétique croissante en Europe affaiblirait le soutien du bloc à l'Ukraine. "Il est évident que la vie empire pour les gens, les hommes d'affaires et les entreprises en Europe", a déclaré M. Peskov. "Bien sûr, les gens ordinaires de ces pays auront de plus en plus de questions à poser à leurs dirigeants".

    L'ancien président russe Dmitri Medvedev a été encore plus explicite dimanche après que le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé un programme d'aide de 65 milliards d'euros pour atténuer le choc de la flambée des factures énergétiques.

    M. Medvedev, désormais vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré que l'Allemagne "se comporte comme un ennemi de la Russie" en soutenant les sanctions contre Moscou et en fournissant des armes à l'Ukraine. "Ils ont déclaré une guerre hybride contre la Russie", a écrit Medvedev sur Telegram. "Et ce vieil homme fait mine de s'étonner que les Allemands aient quelques petits problèmes avec le gaz".
     

  2. à l’instant, tom24 a dit :

    Que les Ukrs tiennent "fermement" Sukhyi Stavok, c'est pas très limpide. En revanche, ils peuvent ravitailler leur tête de pont, ce qui me paraît plus important pour eux à court terme. 

    J'entend par là que c'est le seul patelin (avec Novohrednjeve) dont tout le monde (russe comme ukrainiens) s'accorde à dire qu'il est tenu par les forces ukrainiennes, et ce depuis les premières heures de l'offensive. Evidemment, je ne préjuge pas de la solidité de la position dont personne ne sait rien. Tout le reste, c'est au mieux de la zone grise/brouillard de guerre. 

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  3. il y a 2 minutes, Minitel a dit :

    Peut-être que c'est justement fait pour provoquer une contre offensive russe qui va provoquer une attrition difficilement compensable. 

    Peut-être, mais encore une fois on parle d'une zone très difficile à défendre, faut voir si au jeu de l'attrition ça sera rentable pour l'Ukraine. Pour rappel, au plus fort des offensives du Donbass en Juin, il semble que l'attrition était à peu près similaire dans les deux camps, sans oublier que les russes ont plus de matos. Pour que l'attrition devienne "rentable" pour les ukrainiens il faut à minima du 1 pour 1 en homme mais surtout du 1 pour 3 en véhicule en terme de perte. 

  4. il y a 24 minutes, Boule75 a dit :

    Un compte favorable à l'Ukraine, mais intéressant à mon sens. Cette carte, par exemple, permet de mesurer l'échelle du saillant qui aurait été formé dans les lignes russes au nord de Kherson, celui que Rybar voit en train de se refermer :

     

     

     

    Et ça commence à parler de prisonniers russes (avec des images qui ne nous intéressent guère).

     

     

     

    Ouais alors attention, ça reste une vision très optimiste du saillant. Pour l'instant les seules villes dont on est sûr que les ukrainiens les contrôlent "fermement" sont Sukhyi Stavok et Novohrednjeve. Plus au sud-est il semble que Kostromka ai changé de camps plusieurs fois, sans plus d'infos fiables sur ce qu'il en est aujourd'hui 

  5.  

    il y a une heure, herciv a dit :

    Ben quand même Ozerne n'est pas en soit une grande victoire mais traverser une rivière et mettre la main aussi sec sur un village. Il y a de quoi se poser des questions quand on voir combien çà coute aux russes pour faire la même maneuvre. 

    Pour moi çà questionne tout le dispositif russe le long de cette rivière. C'est pas une petite victoire.

    Ouais enfin je reste assez surpris par le move. Pourquoi faire ? Le Donets est une barrière naturelle très solide lorsque fortifiée comme l'ont bien montré les ukrainiens. A quoi bon aller capturer trois villages, et au mieux Lyman, qui resteront ultra exposés à une contre-offensive russe, surtout en n'étant pas (plus) fortifié. Il y a clairement eu une opportunité tactique que les ukrainiens ont saisi, sans doute du fait des différents redéploiements russes, qui a visiblement laissée une portion de la rivière peu/pas défendue. Mais est-ce que cette conquête est durable/utile, c'est pas certain, surtout quand les russes restent par ailleurs à l'offensive globalement dans le Donbass (même si de moins en moins comme en témoigne les très légères avancées ukrainiennes autour de Bakmut). 

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  6. il y a 39 minutes, Boule75 a dit :

    C'est le discours anglais, depuis le début, généralement basé sur des inventions, des traductions volontairement trompeuses depuis Chirac au moins, et ça fonctionne encore très bien avec les polonais et les autres, via des canards du style Atlantico, ou The Telegraph, des relais dans le commentariat stratégique en Allemagne notamment (Ulrich Speck par exemple), etc... Assez compliqué à contrer tant c'est ancré : ils entendent ce qu'ils veulent entendre, parfois même ne prennent-ils pas le temps de l'entendre avec de répéter leurs inventions.

    Un point qui va être compliqué pour Washington si vraiment une telle décision était prise serait d'enfin laisser les industriels européens vendre en Europe, sur le marché de l'aéronautique militaire, notamment. Ca aiderait les gouvernements à justifier les budgets.

    Lâcher la direction complète des états-majors de l'OTAN et abandonner la main-mise sur des populations entières d'officiers européens acquise par ce biais serait également un vrai crève-cœur.

    Evidemment, il y a une part énorme de mauvaise fois dans l'histoire, comme souvent quand les UK-US parlent de la France. Mais tout de même, on ne peut pas nier que la France est relativement maladroite pour vendre ce type d'initiative à nos voisins, et qu'on gagnerai à présenter ça comme un "approfondissement le partie européenne de l'OTAN" plutôt qu'un truc concurrent monté dans le cadre de l'UE qui n'a aucune chance de convaincre les pays de l'Est et les allemands. 

    Concernant les industriels, à mon avis c'est un problème encore différent, et il est probable que quand bien même un projet de ce type verrai le jour, beaucoup de pays européens continueraient à acheter massivement américain, tant par habitude que par volonté de se faire bien voir (sans même parler de l'interopérabilité). C'est paradoxalement une bonne nouvelle à court terme : ce n'est pas ça qui refroidira les américains. 

    De toute façon, comme l'article l'explique, les américains sont condamnés à délaisser le théâtre européen à moyen-long terme car la menace chinoise occupera une part écrasante de leurs ressources. La question, c'est de savoir si on reste dans la situation actuelle avec ses coûts pour des avantages de sécurité de plus en plus faibles, ou bien si on essaye de "profiter" de ce retrait américain pour construire autre chose qui pourra à terme diminuer le besoin pavlovien de certains pays européens de se réfugier dans les jupons de l'Oncle Sam. C'est comme ça que je vois le dilemme et c'est pour ça que je pense qu'il faut vraiment être plus malin pour pousser nos partenaires sur la voie d'une défense européenne plus intégrée, quitte à ce que ça passe formellement par un truc sous l'égide de l'OTAN pour sauver les apparences et ménager l'orgueil US. 

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  7. il y a 9 minutes, herciv a dit :

    Ben pas trop en fait :

    Il semble que le corp d'armée qui avait été amené pour aider à résister à la contre-offensive russe va plutôt être déployé vers Zaporizia

    https://rumble.com/v1iici6-ukraine.-military-summary-and-analysis-01.09.2022.html

    PS : ne pas tenir compte de la date dans le titre c'est une coquille de rumble.

    Je ne vois toujours pas comment on ne peut pas ravitailler 20000 personne avec 2 bacs chacun transportant 10 à 20 camions par rotation. Avec des rotations de 30 minutes.

    Je n'y connais absolument rien en logistique, mais intuitivement ce qui me semblent le plus "compliqué" à faire passer c'est le pétrole, non ? Il faut des camions spécialisés puis le dispatcher aux unités sur une zone assez large. 

  8. Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k301465/f3.item

    Revue Esprit, Mai 1949

    Le Pacte Atlantique

    p.577 Une partie considérable de notre pays est prête à accepter la suzeraineté américaine pour se défendre de l'URSS, une partie non moins importante, la suzeraineté russe, pour se défendre de l'Amérique.

    p. 578 Chaque bloc poursuit son expansion, et n'a pas pour autant l'impression d'être « impérialiste ». Ce malentendu est une des principales causes de la panique que chacun éprouve en face de l'autre, et de la bonne conscience où il s'enferre en lui-même.

    p.582 La question n'est pas de savoir si les Russes ou les Américains veulent la guerre. Peu de gouvernements oseraient préférer la guerre à des moyens moins onéreux de poursuivre leurs buts. La question est de savoir si telle politique, même contre son gré, mène à la guerre.

    Aux yeux de l'URSS, ce sont les puissances occidentales qui ont pris l'initiative agressive à son égard : armées blanches, Allemagne hitlérienne, politique américaine d'encerclement.

    L'Amérique aussi a peur de la guerre, bien qu'elle n'ait jamais connu les invasions. On peut craindre qu'elle ne la redoute encore que dans les calculs de puissance, et pas assez dans sa chair, faute d'avoir vécu l'expérience douloureuse des peuples d'Europe.

    p.583 Enfin aucun pays au monde, quel que soit son régime, pourrait n'être pas alarmé par une politique d'encerclement militaire aussi continue, aussi systématique, que celle que les USA poursuivent depuis deux ans en ceinture de l'URSS.

    Ce pacte, dans son esprit et dans sa lettre, consacre notre intégration la plus complète à la zone d'influence américaine et nous range sans contestation possible dans un des blocs. Il s'agit là d'un renoncement total à la politique qu'avait tentée la France au lendemain de la Libération : être un arbitre, un terrain de conciliation, une zone intermédiaire s'insérant en coin entre les deux blocs. Le pacte marque ainsi la fin de ce qu'aurait pu être, et n'a pas été, une grande politique française.

    Il se dit « défensif ». Mais dans la mesure où il comporte une alliance militaire, il est par sa seule signature une manœuvre d'intimidation dirigée contre l'U.R.S.S. Or les manœuvres d'intimidation se placent déjà dans la perspective de la guerre tout en se disant au service de la paix. L'histoire a su abondamment prouver qu'en s'engageant dans des alliances militaires toujours « pacifiques » les peuples se sont attirés régulièrement les mêmes catastrophes défensives, et qu'ils n'ont jamais vécu dans une telle insécurité que depuis que généraux et diplomates s'inquiètent si farouchement de leur « sécurité ». Parmi ses développements, le pacte comporte, d'ailleurs, une organisation militaire proprement dite destinée à empêcher toute progression du communisme au-delà de l'Elbe et peut-être même, dans la pensée des initiateurs, à la faire reculer jusqu'aux frontières historiques de la Russie. C'est dans cette perspective que nous devons envisager ses conséquences au point de vue de la paix et de la guerre, et de notre propre avenir national.

    p.585 Le pacte porte ainsi dans ses flancs les plus sinistres illusions de la paix armée, et un mécanisme international de freinage social.

    Il nous engage dans une politique qui aggrave l'antagonisme des deux blocs.

    Peut-être a-t-il un sens dans la volonté de préparer et de gagner une guerre. Mais notre but et notre intérêt à nous, Français et Européens, n'est pas de gagner une guerre, mais de l'empêcher. Aussi notre opposition au pacte ne peut être que totale.

    Notre opposition au pacte, cependant ne signifie pas que nous puissions entrer dans les perspectives russes sur notre pays, tel que les développe le Parti Communiste.

    p.586 Pourquoi une telle importance à la paix ? N'avons nous pas lutté, au moment de Munich, contre la paix à tout prix ? Dénoncé, récemment encore, les pacifismes sans conditions ? Nous rencontrons, à ce point, ceux qui pensent que le salut de l'homme, contre un régime inhumain - communiste pour les uns, capitaliste pour les autres - vaut le combat, ou l'appelle.

    p.587 Il n'y a pas de guerre pour la liberté, parce qu'au bout de la guerre totalitaire, il n'y a plus de libertés. Il n'y a pas de guerre pour le socialisme, parce qu'au bout de la guerre totalitaire, il n'y a plus de socialisme.

    Et l'inspiration première d'un régime entré dans le mécanisme de la guerre technique, nécessairement totalitaire, peut être antitotalitaire, ici libérale, là socialiste : tôt ou tard, à rythme bref ou à rythme lent, il doit céder à la nécessité interne de son choix.

    Démocrates, communistes, parlent encore de la guerre comme on la pensait en 1914. Ils l'imaginent encore, malgré les plus précis avertissements, comme un instrument risqué, mais adapté à un but. Or la guerre totalitaire n'a plus de but, ou plutôt elle n'a plus d'arrivée. Elle ne sert à rien, ni personne. Elle est l'absurdité même.

    Nous devons refuser de participer à une politique d'intimidation avec quiconque, sous un prétexte offensif ou défensif. Par notre refus de nous lier militairement à l'Amérique, nous pouvons lui signifier que la solution à la tension internationale ne peut se trouver dans la course aux armements, mais doit se chercher dans un effort pour faire coexister les deux blocs en attendant les maturations historiques et en organisant entre eux les liens économiques qui sont possibles.

    p.588 La France était directement visée par l'hitlérisme. Son intérêt évident est de rester aujourd'hui hors d'un conflit.

     

    Et pourtant, il n'y a pas eu de guerre, et les politiques de dissuasion nucléaire et conventionnelle de l'OTAN a parfaitement fonctionné.

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  9. il y a 21 minutes, Kelkin a dit :

    Je pense que les réseaux ukrainiens préfèrent continuer à maintenir le blackout pour des raisons d'opsec.

    Les russes n'ont pas besoin de lire WarMonitor pour savoir s'ils ont perdu une ville ou pas. L'Opsec est pertinent pour tout ce qui est "image" (type d'équipement, positions, unités impliquées), mais ne pas annoncer la prise d'une ville ne rime pas à grand chose. 

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  10. à l’instant, BPCs a dit :

    @CortoMaltese

     VOUS ETES COMPLÈTEMENT HORS SUJET ICI

    Je répondais à la question posée sur le même sujet, mes excuses si c'est HS. Par ailleurs, les majuscules, qui témoignent d'une agressivité qui ne me semble absolument pas proportionné à la situation, ne sont pas nécessaire pour faire passer le message. 

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  11. à l’instant, Joab a dit :

    Je ne parle pas de la communication d'aujourd'hui, depuis au moins un mois et demi, les ukraniens parlent d'offensive à venir sur Kherson. Des officiels ont même parlé de libérer la ville en septembre. Une explication possible serait un impératif politique. Peut être rassurer la population du territoire occupé. Peut être empêcher l'organisation d'un referundum.

    On peut aisément imaginer des militaires soucieux de l'OPSEC et des politiques quant à eux soucieux du moral du pays et de la pérennité du soutien occidental, ce qui implique qu'il faut des bonnes nouvelles et de l'espoir. Probable que dans le cadre d'un dilemme pareil, ça soit le politique qui gagne, surtout dans un pays comme l'Ukraine où le pouvoir semble en fait assez décentralisé, ce qui rend la rétention d'information très difficile pour l'échelon politique suprême. 

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  12. Ce qui est étonnant c'est que les dernières "avancées" sur ce front étaient plutôt côté russe. Il n'y a rien qui laisse à penser que les Ukrainiens aient, au niveau opérationnel, suffisamment de force pour vraiment menacer les russes à l'Ouest du Dniepr. C'est d'ailleurs l'analyse de Goya qui est lui aussi très sceptique sur la capacité des Ukrainiens à reprendre Kherson rapidement. Pas impossible qu'ils aient réussi à obtenir un avantage numérique local sur certains points, mais il ne faut sans doute pas s'enflammer. 

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