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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 5 minutes, Aldo a dit :

    Autre explication : ce ne sont que des paroles qui font partie de l'offensive médiatique accompagnant la bataille pour Sievierodonetsk. La petite musique qui voudrait que l'on assiste à la "renaissance de l'armée Russe invincible" suite à la prise de villages dont personne ne connaissait le nom il y a une semaine.  Renaissance concomitante à un effondrement logistique et morale de l'armée Ukrainienne.  

    Ou ça peut simplement être une (énième) erreur d'analyse de leur part. Les mecs avancent bien dans une partie du Dombass et se prennent à espérer que tout ce qui s'est passé pendant 3 mois était un mauvais rêve et que leur offensive de 3 jours va enfin pouvoir se dérouler  à peu près comme ils l'imaginaient une fois l'armée ukrainienne attritionnée. Je pense que l'hypothèse de l'incompétence ne doit jamais être privilégié quand on cherche à comprendre la décision d'un acteur (c'est l'hypothèse de dernier ressort quand toutes les autres ne sont pas satisfaisantes/crédibles), mais ça ne serai pas la première fois que les russes se trompent sur l'état de leur adversaire. On pourrait appeler ça le "syndrome Barbarossa". 

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  2. il y a 4 minutes, Heorl a dit :

    Ça pourrait correspondre aux exercices biélorusses annoncés à la frontière. Sauf que la crème de l'armée russe étant dans le Donbas on voit mal comment une armée biélorusse constituée de branquignoles mal équipés et à la loyauté douteuse pourrait faire mieux pour prendre Kyiv, surtout face à un dispositif de défense qui existe encore précisément parce qu'ils sont encore une menace. Et y ajouter les régiments d'entraînement ne va pas changer grand chose, à part créer de la masse mais augmenter de beaucoup les pertes. 

    Les Ukrainiens connaissent tous les points de passage que les Russes utiliseront, la manière dont ils le feront et comment les saboter. On peut se demander s'ils seront même capables de dépasser les bois au nord de Boutcha.

    (Je n'aurais jamais pouvoir dire ça de l'armée russe il y a encore trois mois).

    Ma seule explication est qu'ils considèrent l'armée ukrainienne comme au bord de l'effondrement. La vague de réserviste ne servant alors qu'à massifier une armée qui ne mènera plus que des combats de poursuite hors quelques points chauds (c'était au fond le plan initial des russes). 

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  3. il y a 1 minute, gustave a dit :

    Après dix ans de frappes aériennes serait plus juste…

    Et surtout après des tirs de décapitations infiniment mieux préparés, tant au niveau de la densité que de la précision des frappes. Sans compter que l'Ukraine est incontestablement un plus gros morceau à croquer que l'Irak 2003. Vous mettez les USA à la place des russes aujourd'hui, je pense qu'ils font largement mieux mais ça n'aurai pas été une balade avec 150 morts et 3 semaines de combat comme en Irak. 

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  4. il y a 2 minutes, Sammy a dit :

    Je ne pense pas qu'ils se permettraient de lâcher 3/4 de leur stock en quatre mois (il faut quand même en garder "à la maison") . D'où mon hypothèse qu'ils en ont plus qu'estimé (dans quelle proportion ?) en magasin. Mais bon ce qui est certain c'est qu'ils en consomment beaucoup et que tout a une fin effectivement.

    Aprés, entre ce que les services occidentaux savent, ce qu'ils disent et ce qui est on a trois niveaux d'analyse différents. Seul le dernier est intéressant mais c'est celui qu'on ne connait pas.

    C'est loin d'être impossible, en effet. Après, j'ai plutôt tendance *sur cette crise* à faire confiance aux dires des services US sur la Russie. Ils sont toujours assez prudents et je n'ai pas souvenir de les avoir vu dire des choses qui se sont avérées être d'énormes conneries a posteriori. Donc bon, faute de mieux et dans la mesure où ça corrobore les chiffres d'avant-guerre qui avaient été compilé à partir des meilleures infos disponibles en source ouverte, j'aurai tendance à retenir ce chiffre faute de mieux, avec une grosse marge d'erreur évidemment. 

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  5. il y a 2 minutes, Sammy a dit :

    Soit les stocks étaient largement sous-évalués, soit ils ont gardé une capacité de production malgré les embargos. J'opte pour la première hypothèse en priorité même s'il est aussi possible qu'ils aient par anticipation stocké les composants occidentaux et/ou trouvé des circuits d'approvisionnement disons, parallèles...

    Pour les missiles de croisière/balistiques conventionnels ? Les évaluations les plus sérieuses d'avant guerre parlaient de quelque chose comme 2000. Ils en auraient tirés 1400-1500. Si on retient la proportion de 60%-70% de missiles tirés offerte par les USA, ça signifierai un stock de 2000 à 2500 missiles. C'est pas non plus exagérément loin du compte, surtout s'ils ont pu en produire quelques uns depuis février.  

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  6. il y a 42 minutes, Clairon a dit :

    En effet, dans le même genre notre ami Kamil Gaalev nous rappelle que le 5 mars le grand expert Kremlinologue du CNA à Washingthon Michael Kofman prévoyait la fin de la capacité offensive russe pour fin mars, Christo Grozev de Belligcat avait prévu cela pour le 20 mars, et le Gen. Ben Hodges ancien Saceur le prévoyait pour le 25 mars ...

    A moins qu'on aie oublié de me reveiller, mais je crois qu'on est 2 mois plus tard, et l'armée russe tape toujours autant ... 

    Clairon

    Je suis d'accord sur le manque de sérieux de pas mal de prévisions "nostradamusiennes" sur l'effondrement de l'armée russe à telle ou telle date en fonction de *tel facteur déterminant que je vais vous expliquer dans un thread 1/28". Par contre, pour être tout à fait honnête, les russes tapent très forts sur une toute petite portion du front. On est focalisé, à juste titre, sur le saillant de Severodonesk depuis 2 semaines. Mais il ne faut pas perdre de vu que ça représente en fait un territoire très réduit. Cela semble être la condition nécessaire pour les russes afin de pouvoir atteindre un rapport de force favorable localement et gérer adéquatement la logistique de manière soutenue. 

    Tout dépend de ce dont on parle en terme de blocage logistique, mais force est de constater que fin mars, les russes étaient globalement à l'arrêt de partout et qu'ils ont été contraint de se retirer de tout le nord du pays pour pouvoir lancer leur offensive dans le Dombass. 

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  7. il y a 7 minutes, cracou a dit :

    Force est de constater qu'ils avaient pas mal de missiles, qu'ils en ont gaspillé par mal tactiquement au début, que de nombreux missiles merdent clairement et q'il y en a vraiment moins. Ils sont par contre lancés sur des cibles plus intelligentes.

    Actuellement la capacité de tir de précision des missiles russes est presque anéantie. Pour les avions ils ont probablement des stocks mais ces avions n'osent pas trop dépasser la ligne de front. 

    Pour grandement aider les UKR, il leur faudrait des HARM qui sont parfaitement capable de cibler des émetteurs (et je pense aussi aux brouilleurs de drones).

     

    C'est les américains qui estimaient que les russes ont tirés 60-70% de leurs missiles balistiques non ?

  8. il y a 52 minutes, Banzinou a dit :

    On y arrive, des T-62 à Melitopol

    Peut-être pour faire de la COIN ? Ca serait cohérent avec le fait que : 

     

    1) Les unités de T-62 sont armés par des réservistes

    2) Melitopol est l'une des zones où la résistance ukrainienne semble active, et l'une des seules où on a pu voir quelques preuves visuelles de son efficacité

     

    Ca signifierai donc peut être que la Russie cherche à employer ses réservistes pour la chasse aux partisans et le maintien de l'ordre pour libérer les troupes régulières de ça. 

  9. Il y a 1 heure, Klem a dit :

    On est loin de l’échelle de la 2eme GM… 

    Les russes donnent tout pour terminer leur manœuvre de pince pour stabiliser le front avec des gains territoriaux et une défaite tactique ukrainienne qui va mettre un coup au moral. Mais en l’état les forces aux sol russes ont été usées à un point qui va nécessiter une pause, d’ailleurs nécessaire aussi aux ukrainiens.

    Fin d’un 2eme round en faveur de la Russie (après un premier en faveur de l’Ukraine) mais pas fin de la guerre, loin de la.

    Si les ukrainiens lâchent le saillant et se regroupent pour se réarmer et recompleter leurs forces, il y aura un 3 eme round offensif et je donnerai pas ma main à couper que les russes tiendront.

    Pour moi les facteurs décisifs seront :

    1. Que les ukrainiens ne sacrifient pas leurs forces dans la poche

    2. Que le matériel occidental arrive en première ligne plus massivement 

    3. Que les réserves en formation puissent être déployées 

    Côté russes , moins de marge de manœuvre, mais si les ukrainiens attaquent trop vite et avec insuffisamment de forces, ils les repousseront 

     

    Clairement, l'abaissement des objectifs russes à une poche de plus en plus limité dans le Dombass leur a permis d'atteindre enfin localement les rapports de forces nécessaires à une percée. L'enjeu pour les Ukrainiens ça va être de savoir s'il faut évacuer la poche avant sa fermeture complète. Car à trop s'accrocher, il y a le risque de perdre non seulement les territoires, mais aussi tous les gars à l'intérieur. Choix difficile, mais auquel l'état-major ukrainien va devoir rapidement répondre. 

    La perte de Severodnesk et Lyssytchansk serait pénible mais n'est pas en soi une catastrophe absolue qui mettrait fin à la guerre. Ca le devient par contre si dans l'histoire tu perds 4 de tes meilleurs brigades avec homme et équipement. Voilà la question qui se pose. 

    On voit aussi que l'aviation russe semble gagner en efficacité. Le fait d'attaquer des positions retranchées et relativement fixes est sans doute plus simple pour les VVS que dans une guerre de "mouvement" où la faiblesse des communications air-sol semblent vraiment limiter leur efficacité. Là qu'ils savent où taper, l'avantage aérien russe joue à fond. 

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  10. il y a 17 minutes, Benoitleg a dit :

    Les T-62 ont été en service à un bon millier d'exemplaires dans l'armée russe jusqu'en 2012 pour appuyer toutes les opérations de "police" environnants la Tchétchénie et l'Opération Bistok 2018 avait pour théme parmi d'autres "remise en service du T-62  dans le cadre d'une grande maneouvre stratégique", ce qui a parfaitement fonctionné, puisqu'une partie des T-62 remis en condition (T-62M) est partie en Syrie.

    Les équipages qui pourraient être mobilisés ont donc 28 ans minimum (service obligatoire à 18 ans en 2012) et ce serait cohérent avec l'annonce de personnels mobilisables jusqu'à 40 ans (qui pour certains on pu conduire des T-62).

    #PutinAtWar: Soviet Tanks Reactivated in Russia’s East

    https://medium.com/dfrlab/putinatwar-soviet-tanks-reactivated-in-russias-east-a81a111051a1

     

    [Si mon Message est HS je suis vraiment désolé, n'hésitez pas à supprimer le cas échéant]

     

    On en revient à une discussion que j'avais eu avec certains forumeurs ici il y a peut-être un mois : Je ne comprends absolument pas comment la Russie gère son parc de blindé. 

    Quel est l'intérêt de s'emm*rder à faire rouler des vieux T-62, avec, outre sa moindre efficacité au combat, des problèmes de logistiques supplémentaires, alors qu'ils ont 10 000 T-72 en réserve. Tout comme je ne comprend pas qu'ils aient des T-90 en "réserve" tout en envoyant au front du T-72B non modernisé. Quelle est la logique de tout ça ? Une question de coût ? De formation des équipages ? Ca m'échappe totalement. 

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  11. il y a 10 minutes, Akhilleus a dit :

    Heu non

    Toujours pas

    Les ATGMs c'est 4 à 5000 m en extreme de portée selon les systèmes avec un temps de vol long

    C'est la distance max aussi pour un engagement obus de char (mais qui lui va plus vite avec un effet tiré-touché quand l'equipage de l'ATGM a 4 km va s'exposer pendant un temps de vol de plusieurs secondes)

    Tout les autres sont dans un segment de 300 à 600 m (donc rien de différent du RPG standard)

    Ce qui s'est amélioré c'est la précision grâce aux calculateurs (un RPG 7 c'est ""précis"" jusqu'à 100m, un NLAW c'est plus)

    Mais de toute façon ce qui va conditionner l'efficacité d'un AC portable c'est le cloisement du champ de bataille qui va permettre de s'approcher sans être vu par le char et le taper sur les zones vulnérables de préférence 3/4 arrière

    Rien de différent du bocage Normand et de ses Panzerfausts et Panzerscherck si ce n'est qu'on est passé de 50 m  d'engagement optimal à peut être 100 m (soit toujours dans le rayon d'engagement des armes AP embarquéed d'un char)

    Après par rapport à un RPG, la probabilité de coup au but d'un Javelin ou d'un NLAW à 300-400m est quand même assez différente et ça doit jouer sur le choix du gars de s'exposer 20s pour tirer. Si tu sais que t'as 80% de chance de toucher et que le tir a lui même 80% de chance de mettre hors combat le char, tu peux prendre le risque. Si c'est pour tirer une roquette au pif, te louper et te prendre un déluge en retour c'est différent. 

  12. il y a 24 minutes, 13RDP a dit :

    On fait notre bonhomme de chemin. Des accords on a depuis longtemps, on continue à en signer de nouveaux. La Grèce l'année dernière.

    Ce qui n'est pas le cas de l'Ukraine. C'est pas une foi qui a le feu à la maison qu'il faut se demander si on est bien assuré. L'image est sordide mais c'est l'idée.

     

     

    Là dessus je suis d'accord. L'Ukraine a été assez light, au niveau politique, en ce qui concerne la "préparation" à la guerre, et Zelenski, aussi courageux et digne soit-il maintenant que la guerre est là, en porte probablement au moins partiellement la responsabilité. Je me rappelle de ses déclarations relativement désinvoltes il y a encore quelques mois concernant le risque d'une invasion russe. Alors peut-être était ce une stratégie de communication pour éviter la panique, mais quand même. Après, il faut aussi être réaliste : quel pays se serait mouillé à offrir des garanties de sécurité sérieuses à un pays isolé et menacé par la Russie, et dont tout le monde imaginait qu'il allait s'effondrer militairement en quelques jours en cas d'invasion ? Objectivement personne.

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  13. il y a 7 minutes, Klem a dit :

    On en a juste pas les moyens, l’armee française est une armée expéditionnaire depuis longtemps. Même du temps de la guerre froide nos forces conventionnelles étaient loin d’aligner le « blindage » suffisant pour affronter l’armee rouge.

    De manière assez clair on a choisie de défendre nos intérêt outre mer (aviation, marine, forces aéroportées, cavalerie légère…) mais pour le théâtre européen, passer un déploiement initial purement dissuasif, la stratégie française c’etait  de se reposer sur l’OTAN et du nucléaire pre stratégique sur les divisions ennemis si il y avait des fuites.

    Alors oui, on est impuissant sur ce genre de scénario, mais depuis des dizaines d’annees on fait le job outre mer la ou les autres font de la figuration. La grosse armée blindée européenne c’etait l’Allemagne… mais visiblement c’est plus le cas.

     

    On a pas les moyens de donner des Leclerc dont la seule vocation est de crapahuter sur leur terrain d'entraînement jusqu'à leur remplacement et des VAB en cours de retrait ? Quel est l'intérêt d'avoir des Leclerc s'ils ne peuvent servir le jour où la Russie attaque ? Dissuader le Brésil de reprendre la Guyane ? 

    • Confus 1
  14. il y a 4 minutes, Delbareth a dit :

    Au delà de l'aspect "réaction émotive", c'est malheureusement du yakafaukon.

    Le droit c'est pas fait pour les chiens. Et si on s'assoit dessus, certes pour des raisons louables, ça pourrait nous revenir dans la gueule bien plus fortement ou insidieusement.

    L'histoire du droit est au contraire une preuve vivante de son adaptabilité totale quand on en ressent le besoin. Trouver des réponses exceptionnelles à des situations exceptionnelles ce n'est pas s'assoir sur le droit, c'est le modifier ou le réinterpréter, chose qu'on fait en permanence à plus ou moins grande échelle. 

    Quant à l'aspect "yakafokon", je préfère être volontariste et proposer des choses plutôt que de voir mon pays et mon continent s'enfermer dans la torpeur et l'immobilisme alors qu'un pays à nos frontières est envahi brutalement dans ce qui constitue la plus grande guerre conventionnelle sur le continent depuis 1945. On pourra discuter ensuite de ce qui est faisable ou pas, mais la situation actuelle est qu'on ne fait rien, tout simplement. 

    Quant à l'aspect "émotionnel" de ma réaction, il se trouve qu'on est sûrement sur un cas rare ou la morale et nos intérêts concordent totalement et vont dans le sens d'une aide bien plus proactive envers l'Ukraine. Pour la place de la France dans l'Europe, et de l'Europe dans le monde, nous avons intérêt à nous montrer crédible sur ce dossier. Inutile donc d'opposer émotion et raison (c'est de toute façon une dichotomie fallacieuse la plupart du temps, le raisonnement dénué d'émotion est incompatible avec la biologie humaine, qu'on le veuille ou non, et l'émotion est parfois un facteur très légitime de nos choix politiques). 

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  15. il y a 1 minute, Mangouste a dit :

    Encore une fois : ce sont des problèmes d'ordres techniques. Oui, une adhésion normale est longue. Est-on dans une situation normale ? non. On peut tout à fait intégrer formellement l'Ukraine très rapidement à condition qu'il y ai volonté politique du côté européen, et régler le technique sur un temps plus long qui laissera à l'Ukraine le temps de faire les réformes structurels dont personne ne nie (en tout cas pas moi) qu'elles seront nécessaires. Mais l'intégration de l'Ukraine à l'Europe est un acte avant tout politique, qui doit être traité comme tel. Et tant pis si ça implique de faire faire quelques nuits blanches à des juristes européens pour trouver le montage juridique qui va bien.  

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